« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le fait qu’aujourd’hui soit « sensé » être un jour de congé passait largement au-dessus de la tête d’Aster. Il avait donné sa journée à Anna par principe -et aussi un peut pour avoir la paix il devait bien l’admettre- néanmoins, il n’était pas question de fermer la chocolaterie pour autant. Ni Anna, ni même Nyx n’avaient fait de commentaires. Personne ne l’avait traîné de force pour assister à de quelconques célébrations, bref il pouvait bien faire ce qu’il voulait de sa journée et il avait la ferme intention de la passer à bosser. Ce matin, il s’était levé plus tôt que d’habitude afin de faire les productions de la journée. Il était un lève tôt de toute façon, mais cela n’empêchait que lorsqu’Anna était là, il s’octroyait 30 minutes supplémentaires avant de se rendre au travail. Ça ne le dérangeait pas spécialement de se « taper » tout le boulot tout seul aujourd’hui. Si lui, se fichait de cette journée la rouquine avait bien droit à une pause, étant donné ce qui lui était récemment arrivé.
De toute façon, même sous la malédiction il n’avait jamais fêté le Memorial Day. De nationalité Australienne, cette fête typiquement Américaine n’avait jamais trouvé écho chez lui. Non pas qu’il soit contre l’idée d’une journée pour rendre hommage aux militaires disparut. Mais, il n’avait simplement personne à « honorer » et il estimait que sans la connerie humaine, on n’aurait pas besoin de guerre, et donc de militaires. Il n’avait pas d’aversion spéciale envers ceux qui exerçaient cette fonction. C’était après tout, un métier comme un autre et défendre son pays était une vocation comme une autre. De ce point de vu, il ne jugeait pas. Simplement, il ne voyait pas l’intérêt d’une journée commémorative pour tous les soldats et ce peut-importe la guerre dans laquelle ils sont tombés.
Et puis en plus, il y avait toujours du bon à bosser un jour férié. Déjà parce que la concurrence qui était fermée ce jour là, n’attirait aucune clientèle et c’était lui qui se retrouvait à devoir servir leur chocolat aux accrocs qui ne pouvaient pas vivre sans. Une manière de plus pour lui de montrer que la plaque de concours l’indiquant comme meilleur chocolatier de la ville, n’était pas là pour faire jolie. Ce titre, il l’avait gagné à la sueur de son front il ne laisserait personne l’en dépouiller. Et puis, tout le monde ne pouvait pas être en vacances 364 jours par ans contrairement à North. Il y avait des gens qui avaient besoin de bosser, tout le monde ne se la coulait pas douce en donnant de sa personne un seul soir dans l’année.
Finissant, de se donner un coup de rasoir afin d’entailler sa barbe de trois jours qui commençait doucement à le gonfler l’ex lapin enleva les derniers résidus de mousses à raser avant de descendre rapidement, faisant un crochet par le garage afin de sauter dans sa bonne vieille camionnette. Des gens tels que Deborah Gust pour ne citer que la mégère dégoûtée l’aurait probablement qualifié de « tas de boues » néanmoins pour sa part, il s’en contre foutait royalement. On dirait pas comme ça, mais Aster avait quand même un côté sentimental caché sous trois tonnes d’attitude ronchonne, et sa camionnette faisait justement partit de ces petites choses complètement futiles auxquelles il était attaché. Pour autant pas question de l’apprendre à qui que ce soit fallait pas déconner non plus. Bon, Nyx devait bien s’en douter elle le connaissait depuis trop longtemps pour ça mais du moment que la luciole tenait sa langue il en demandait pas plus. Il y avait plus qu’a croiser les doigts non parce que niveau discrétion, Night’ n’était pas vraiment ce que l’on pourrait appeler une lumière. C’était plus le genre à tout balancer lorsqu’on essayait d’organiser une fête surprise par exemple.
Laissant le sujet Nightlight de côté, Bunny en profita pour allumer la radio et en profita pour apprécier quelques morceaux de « vieux » rock. Cette station était sa préférée, lorsqu’il partait bosser elle savait directement comment le mettre dans le bain. Descendant de sa camionnette, le moteur encore en marche, il ouvrit la porte du garage de la boutique et s’engagea à l’intérieur, garant comme à son habitude son véhicule à l’endroit réservé pour ce dernier, il coupa le moteur et en sortie prêt pour sa journée de travail.
Le seul hic dans tout ce beau programme c’est qu’on était à Storybrooke. Oh, le début de matinée s’était relativement bien passé. Non vraiment, il n’avait pas à se plaindre de ce côté là les clients avaient été exceptionnellement intelligent, et pas chiant comme ils pouvaient l’être des fois. Il avait pas passé trois heures à expliquer que non, manger une tablette de chocolat blanc ne ferait pas plus grossir que de s’en enfiler une de chocolat noir ou au lait. N’avait pas dût expliquer le processus de fabrication de A à Z parce qu’il était tombé sur un chieur tatillon, ne s’était pas fait emmerdé par un vegan en mal de boucherie à aller défoncer. Bref, tout avait été idéale enfin...Jusqu’au moment où un type terrorisé entra dans son échoppe
- J’peux vous aider ? Grommela Aster
« Des Zomzoms, des zomzoms. » Bafouilla tant bien que mal l’individu
Des zomzoms ? C’était lui qui était zonzon oui
« Des zombies ! » Hurla un autre hystérique en entrant « une armée de zombies en ville ! »
Oh bordel...Manquait plus que ça. Évidemment, on était à Storybrooke et devait encore y avoir un petit malin qui s’amusait avec la magie. Celui ou celle derrière tout ça, allait passer un sale quart d’heure la journée avait idéalement commencé et voilà qu’un crétin finit venait copieusement l’emmerder. Non clairement lorsqu’il mettrait la main sur l’individu en question -parce qu’il allait mettre la main dessus- il lui ferait amèrement regretté. Dégainant son téléphone, il composa rapidement le numéro d’Anna espérant qu’elle soit encore chez-elle
« Allô ? »
- Rouquine, j’ai besoin de toi ici et de préférence ramène ton épée ce sera pas de trop. J’ai besoin de quelqu’un pour veiller sur le magasin.
« Est-ce que par hasard ça aurait quelque chose à voir avec les zombies que je vois défilé depuis l’autre bout de la rue ? »
Un grognement lui répondit, et après avoir affirmée qu’elle arrivait tout de suite son unique employée raccrocha, le laissant gérer la situation pour le moment. S’aventurant à l’extérieur où la foule semblait en proie à la panique il se contenta de faire de grands gestes, leur indiquant l’entrée de la boutique pour s’y retrouver en sécurité. Rapidement une bonne dizaine de personnes, s’entassèrent dans cette dernière, heureusement d’ailleurs qu’elle était grande. Ce à quoi il ne s’était pas attendu en revanche, c’est l’archet qui lui demandait si c’était « ça » le plan. Aster eu bien envie de lui sortir une réponse de son cru. A savoir, que si lui ça l’amusait de jouer à Rambo dans une ville infestée de zombies grand bien lui fasse, mais que sa priorité à lui pour le moment, c’était de s’occuper des gens réfugiés dans sa boutique. Manque de bol, sa vitrine explosa laissant éparses, le contenu du présentoir. Autant dire que là il vit rouge :
- Mais bordel de merde ! Ça a prit des heures de travail pour cette simple vitrine et ça va coûter une blinde à faire réparer, c’est pas gratuit ça bande de demeurés décérébré !
Évidemment, l’arrivée des zombies avait provoqué une nouvelle vague de paniques, si bien qu’Aster dût rapidement prendre la situation en main et leur ordonner de se barricader dans l’arrière boutique. Définitivement, journée de merde impossible d’être tranquille à Storybrooke…