« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Dis Sherlock, si tu étais un meurtrier, tu t'y prendrais comment pour tuer quelqu'un ? »
Le ton aussi naturel que posé avec lequel j’avais posé la question me fit immanquablement sourire. Il est vrai que toute personne étrangère à nos habitudes aurait pu être choquée de m’entendre tenir de tels propos lors d’une soirée mondaine. Mais le fait est que nous baignions constamment dans cette ambiance glauquissime qui accompagnait le monde la criminalité. Nous en parlions avec autant de facilité et bien souvent autant de passion que d’autres pouvaient parler du dernier chef d’œuvre cinématographique qu’ils avaient eu le plaisir de voir sur grand écran. Cependant, aussi fatiguée que j’étais par la dernière enquête qui nous avait pris une bonne partie de notre temps hebdomadaire, je ne pus me concentrer sur sa réponse. Très vite, une autre question envahit mon esprit… une question que je ne pris guère le temps de partager avec mon colocataire.
Et toi Angelika, comment t'y prendrais-tu ?
Etrangement, cette interrogation fut à l’origine d’une longue et profonde introspection qui dura plusieurs minutes ! Très rapidement, ce furent les poisons qui remportèrent la palme d’or. Etant une fanatique incontestée des romans d’Agatha Christie, je me rappelais que cette ancienne laborantine en avait très souvent employé dans ses romans. Cette arme considérée par beaucoup comme typiquement féminine aurait pu faire grincer les dents des plus féministes. Cependant, elle offrait le grand avantage de ne requérir aucune force physique et d’être particulièrement facile à trouver. Oui le poison semblait effectivement être l’arme idéal pour les criminels désireux de faire preuve à la fois de subtilité et de discrétion. La discussion avait fini par en rester là ! Après tout, elle n’avait qu’une utilité philosophique et en aucun cas pratique !
Pourtant, quelques jours plus tard, le sujet c’était en quelque sorte à nouveau invité dans mon esprit. Le contexte était cependant tout autre. J’avais passé de nombreuses soirées à l’orphelinat pour m’occuper des enfants qui immanquablement avaient été les victimes malheureuses de la grippe hivernale qui sévissait entre ces murs. En médecin consciencieux, j’avais choisi de demeurer auprès de mes jeunes patients qui avaient tant besoin de réconfort. N’ayant jamais été une adepte de la surmédication, j’avais décidé d’opter pour une solution bien plus bégnine et inoffensive pour leurs pauvres corps fatigués, la médecine homéopathique. Il était si étrange de songer que ces plantes qui pouvaient s’avérer si dangereuse pour la vie d’une personne puisse en d’autres cas lui sauver la vie. Cela dit, la dualité existait dans bien des domaines et sa finalité ne dépendait que de son utilisateur !
Cependant, si mes intentions étaient parfaitement louables, je ne pouvais qu’admettre mon ignorance dans ce domaine. Pour parvenir au résultat désiré, je me devais de me tourner vers des experts en la matière ! Et qui pouvait mieux me renseigner que la propriétaire de la Serre d’horticulture Maleficient's Palace ? C’est pourquoi, après une longue nuit de sommeil à rattraper mes nuits d’insomnie, je finis par m’y rendre. Arrivée devant la Serre, mon regard resta figé devant l’écriteau qui accueillait les visiteurs. Je ne pus alors que tressaillir en lisant l’avertissement relatif aux reptiles qui avaient élu domicile dans cette immense forêt vierge. Qu’importe le nombre d’années passées en dehors du Monde des Contes, je me sentais toujours mal à l’aise en présence d’animaux considérés comme mes prédateurs naturels. J’espérais donc que jamais je n’aurais à croiser leur route.
Franchissant finalement les portes de cet antre à l’aspect si exotique, je tombais rapidement sur la propriétaire des lieux. Jolie brunette aux yeux couleur noisette, elle semblait respirer l’innocence et la bienveillance. Tout du moins en apparence. Je finis par me rapprocher d’elle, un sourire aimable aux lèvres.
« Bonjour ! Je vous prie de m’excuser mais j’aurais besoin de vos lumières ! »
Je m’arrêtais alors quelques instants pour réfléchir sur les mots que j’allais prononcer. Comment pouvais-je bien m’y prendre pour annoncer mon problème ?
« Je suis le docteur Angelika Beresford ! Je travaille comme bénévole pour l’orphelinat où plusieurs enfants souffrent de grippe. Je souhaiterais trouver un remède à base de plantes pour soulager leur mal. Est-ce que vous pourriez m’aider ? »
acidbrain
Bellatrix Drakkar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Astrid Berges-Frisbey
Ah. Ah. Ah. Je vais t'arracher le coeur.
| Conte : La Belle aux Bois Dormants | Dans le monde des contes, je suis : : Maléfique
Avez-vous une bonne connaissance de la chaîne alimentaire?
221B Baker Street.
Alors qu’Angelika lui posait la question, Sherlock pour sa part était en train de ranger plusieurs livres sur les étagères. Il fonctionnait comme ça. Quand un livre ne servait plus, il le rangeait, sinon, il traînait toujours de manière étrange dans un coin du 221B Baker Street. Répondant tout en faisant sa besogne, sa voix était sans aucunes émotions, comme si elle lui avait posé une question sur la météo. « Injection de Potassium au niveau de l’épaule. , la victime meurt au bout de quelques minutes d’un arrêt cardiaque. Intraçable à l’autopsie. »
Et il rangea l’ouvrage écrit par lui même « 1001 Cendres, comment les reconnaître. »
Maleficient’s Palace.
C’était le matin, et généralement, les clients se faisaient un peu plus rare. Après avoir passé une bonne partie de la nuit à terminer la commande de Marijuana pour son client principale, Eris s’était accordée quelques heures de repos bien mérités. Le réveil avait sonné, et les rayons du soleil avaient alors frappés son visage. Un vrai sourire était apparu sur son visage. Généralement, quand le soleil était là, elle était bien moins désagréable que la nuit. Après s’être levée et préparée, elle s’était affairée rapidement à l’entretiens primaire des plantes. Vérification des niveaux d’eau, des taux d’humidité et de la température de chaque serre. Nourrissage rapide des animaux dépendants. C’était d’ailleurs de là qu’elle revenait, quand sa route croisa celle d’une ses premières clientes. Vêtue d’une belle robe à fleur, annonçant l’arrivée du printemps, Eris posa le sceau où quelques souris blanches décongelées, restant du nourrissage des prédateurs, étaient encore visible. Retirant sa paire de gant en cuir de protection, elle les posa également sur le sceau. Son regard fixa celui d’Angelika qui visiblement avait regardé les souris blanches avec un peu trop d’insistance. « Simple nourrissage des reptiles. Il faut bien que ces petits amours grandissent... »
Elle avait dit ça en regardant le sceau avec une tendresse étrange. Clignant des yeux, elle se tourna vers Angelika, mimant un parfait regard attristé et plein de fausse compassion très théâtralement bien joué. Une main se posa même sur ses jolies lèvres, comme surprise par cette épidémie de grippe. « Pauvres petits coeurs… »
Et, en détournant la tête, elle fit semblant d’être un peu blessé par les tristes propos du Docteur. En réalité, elle s’en fichait un peu. Seulement, pour les affaires, elle se devait de s’adapter au client. Mettant les mains sur les hanches, ses sourcils se contractèrent, comme dans une profonde réflexion. « Je crains malheureusement que je ne puisse rien vous apporter de bon pour ces pauvres chéris. Je ne suis qu’Horticultrice, je vends simplement des plantes, et je renseigne mes clients sur les bienfaits de certaines… Je vous conseille plutôt d’aller voir un Pharmacien, ou un Herboriste… J’ai deux amis, que je peux vous conseiller. »
Elle pensait bien évidemment à ce crétin de Merlin et à son plus vieil ami, Carlisle. Voyant qu’Angelika fixait de temps en temps le sceau où quelques souris gisaient encore, les yeux ouverts, un petit sourire amusé passa alors sur ses lèvres. « N’ayez crainte. » commença-t-elle d’un ton mielleux. « Les souris blanches sont inoffensives. Elles le sont encore plus mortes ! »
Et elle se mit à ricaner dans un petit rire cristallin et enfantin. Finalement, avec toute la grâce à sa disposition, elle fit le tour d’Angelika, inspectant chaque recoin de ses vêtements. Elle était plutôt jolie, et à son goût. Oh, elle aimait les femmes. Autant que les hommes. Ca ne faisait pas grande différence à ses yeux. « Mais si vous voulez en savoir plus sur les plantes soulageant fièvre et courbature, je serai ravie de pouvoir vous donner un petit court particulier ! On n’a pas tous les jours l’occasion de tomber sur une demoiselle aussi jolie, ayant une soif de connaissance pour nos amis les plantes. »
Et, la fixant avec intensité, un petit sourire charmeur et joyeux apparut sur son visage, sa main se resserrant légèrement sur le manteau blanc d’Angelika. « Je vous débarrasse de ce joli manteau pour le mettre aux vestiaires. Ca serait dommage de le tâcher avec un peu de terre. »
Et elle pencha la tête, avec le regard et la tête d’une petite fille qui découvre la vie, alors que son vœu le plus cher, à l’heure actuelle, était de perturber cette demoiselle et de la croquer comme un serpent. D’ailleurs, l’ombre d’un petit éclair jaune passa au fond de sa rétine.
Angelika B. Beresford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Katheryn Winnick
"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
[color=#be76c7]Dès mon entrée dans la serre, mon instinct s’était mit en alerte et pour cause ! Je n’avais pas même retrouvé la propriétaire des lieux que je me retrouvais déjà à devoir affronter mes peurs les plus primaires. Apparemment, les reptiles venaient de prendre leur petits déjeuner et manque de chance, leur encas n’était rien d’autres que de pauvres petites souris décongelées. Sans vraiment y réfléchir, je fermais les yeux l’espace de quelques secondes pour tenter de calmer ma souris intérieure. C’était si étrange et puéril comme comportement ! Après tout, j’étais habituée à la mort et que cela soit dans un lit d’hôpital ou sur une scène de crime, je rencontrais presque quotidiennement des cadavres sur mon chemin. Alors pourquoi cette vision m’inspirait donc une telle frayeur ? Certainement parce que la souris que j’étais autrefois n’avait pas pour habitude de voir les corps inanimés de ses congénères ! Une vision s’imposa alors dans mon esprit. Celle des deux petites souris de Katelyn, Bianca et Basile, qui devaient très certainement jouer toute heureuses au fond de leur nouvelle cage dans notre appartement de Baker Street !
Chassant cette pensée parasite de mon esprit, je rouvrais les yeux après quelques secondes de réflexion. Tentant vainement de dissimuler mon profond sentiment de dégoût, je ne pouvais cependant m’empêcher de porter des regards curieux à l’adresse du saut qu’elle tenait dans ses mains. Tentant de me concentrer sur le discours que j’avais préparé avant mon arrivée en ces lieux, je finis par rougir comme une pivoine en me rendant compte de mon erreur. Comment avais-je pu confondre les professions d’horticultrice et d’herboriste ? C’était d’une stupidité sans nom ! Au fond de moi, je me promettais de ne pas parler de mes aventures de la journée à la maison. Il me semblait d’ailleurs pouvoir déjà entendre les moqueries plus qu’agaçantes de mon très cher colocataire.
« Je suis stupide ! Pardonnez-moi c’est que… je ne savais pas réellement vers qui me tourner ! Je prendrais volontiers vos adresses. »
Avouais-je simplement et passant une main dans mes boucles dorées, toujours aussi rouge de confusion. Cette excuse suffirait-elle à lui faire oublier ma méprise ? Apparemment, ce fut le cas puisqu’elle changea rapidement de sujet. Elle souriait à présent à mon malaise apparent face à son saut rempli de ces pauvres petits rongeurs décédés. Elle prétendit alors que les souris blanches ne feraient pas mal à une mouche. Inoffensive ces petits êtres vraiment ? Cette pensée me permit de me détendre et fit naître un rictus au coin de mes lèvres. On voyait bien qu’elle ne m’avait jamais vue en colère. Eclatant d’un petit rire cristallin, je finis par lui adresser un clin d’œil.
« Vous savez, certaines souris sont également capables de mordre… j’en ai deux à la maison ! Vous comprendrez donc aisément que j’ai beaucoup de mal à les voir dans cet état. »
Un mensonge de plus sur mon identité ? Je n’étais plus à cela près de toutes manières. Très peu de personnes étaient au courant de mon état initial et cela me convenait parfaitement. Cela m’évitait non seulement de justifier mon enveloppe charnelle mais également de quelle manière je l’avais obtenue… et surtout pourquoi j’avais hérité de celle-ci en particulier ! D’ailleurs, elle ne manqua pas de souligner l’opinion qu’elle en avait ce qui teinta mes joues d’une jolie couleur rosée. J’observais à mon tour ce joli visage enfantin et angélique dont la pâleur contrastait si bien avec ses jolis yeux couleur noisette pétillants de malice. En voyant son sourire, une envie de vint de trouver le moyen de lui retourner le compliment. Cependant, je le retins au dernier moment… une femme bien née se doit de conserver une réserve naturelle !
« Je vous remercie pour votre aide et j’accepte votre invitation avec plaisir ! Je pense d’ailleurs que cela sera très instructif. Vous pourrez ainsi me faire découvrir chaque recoin de votre Paradis terrestre ! »
J’avais lancé cette remarque en tout innocence, imaginant toutes les merveilles qu’elle pourrait me faire découvrir ! Mon naturel curieux finissant de prendre le pas sur ma peur. Je n’avais alors pas fait un mouvement, pas plus encore lorsqu’elle posa sa jolie petite main menue et gracile sur mon manteau d’un blanc immaculé. Sa réflexion m’amusa alors énormément et je ne manquais pas de rire légèrement. Un peu de terre ne me faisait pas peur… il en avait déjà connu beaucoup des taches étranges et pas forcément des plus facile à faire disparaître. Je me demandais d’ailleurs très souvent pourquoi je m’obstinais à vouloir m’acheter des manteaux de cette couleur-là. Après plus d’une année passée à Baker Street et deux manteaux usés, j’aurais dû comprendre que ce n’était pas forcément la bonne solution ! Obstination quand tu nous tiens !
Sans ajouter un mot, j’avais donc hotté mon joli manteau que lui tint dans un sourire à la fois reconnaissant et angélique. La jolie robe noire qu’elle dissimulait n’avait plus rien à craindre de ces vilains monceaux de terre.
« Je vous remercie mad… en fait je viens de me rendre compte que ne connais pas encore votre nom ! »
Si nous devions passer quelques heures ensemble, il était naturel que je connaisse au moins le nom de mon interlocutrice, non ?
Lorsqu’elle revint vers moi après avoir déposé mon manteau au vestiaire, mon grand sourire n’avait pas quitté mes lèvres. Assez inexplicablement, je me réjouissais de passer du temps en sa compagnie. Était-ce dû au plaisir de découvrir ce monde qui m’était pratiquement inconnu ou au mystère que me renvoyait cet éclat doré qui se cachait derrière son regard si pénétrant ?
« Bon et bien maintenant dites-moi, où allons-nous nous rendre pour votre cours ? Je suis si impatiente de commencer ! »
A cet instant et assez inexplicablement, je ressentis un frisson glacial me parcourir l’échine ! Etait-ce dû au froid hivernal qui s'était glissé insidieusement
acidbrain
Bellatrix Drakkar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Astrid Berges-Frisbey
Ah. Ah. Ah. Je vais t'arracher le coeur.
| Conte : La Belle aux Bois Dormants | Dans le monde des contes, je suis : : Maléfique
Avez-vous une bonne connaissance de la chaîne alimentaire?
Déposant le manteau avec soin, ses gestes étaient millimétrés, sur un cintre, elle fit un peu la moue en enlevant les quelques plies qu’elle avait fait. Le ranger avec sa magie aurait été plus simple, mais elle n’avait pas envie qu’une inconnue découvre ce petit secret. Ici, la magie, c’était soit précieux, soit redouté. Alors autant ne rien montrer de tout ce qu’elle savait faire. « Eris Morgana. Mais pour vous ça sera simplement Eris ! »
Sa voix était chantante et son sourire digne des anges les plus beau. Fixant sa robe noire, elle l’apprécia particulièrement. Haussant un sourcil et décochant un sourire en coin, elle fit le tour d’Angelika pour l’observer sous toutes ses formes une deuxième fois, comme un prédateur qui surveille une proie particulièrement alléchante. C’était perturbant, car son visage était si naïf et d’aspect si gentil. « Tous les animaux sont capables de grandes choses, Madame Beresford, seuls les humains sont des être faible, par leur égocentrisme... »
Elle avait dit cela en tournant le dos, faisant tourner sa robe à fleur avec grâce au niveau de ses cuisses. Marchant d’un air gracieux, divin et impérial parmi la serre principale, qui faisait l’entrée, elle commença à parler d’une voix chantante et mieilleuse. « Vous êtes ici, dans la serre des plantes continentales et atlantiques… Elle n’a pas besoin d’une assistance spécifique, hormis un peu de chauffage en hiver pour éviter le gel. »
Tordant un peu des hanches, elle passa de temps en temps ses yeux noisettes derrière son épaule en accordant un sourire élégant et charmeur à Angelika, son petit regard enfantin illuminant ses yeux. « Elles sont organisés par zone géographique, européenes, américaines... »
Tout en parlant ses bras et ses mains désignaient les plantes alentours. Elles étaient communes, puisqu’elle était également dans la nature proche. C’était juste un grand jardin, aux yeux des non-initiés. Arrivant devant une porte en bois, elle posa sa main sur cette dernière d’un air joyeux et l’ouvrit. Passant dans un tube en verre où il n’y avait rien hormis des machines, la chaleur et l’humidité augmenta. « Les plantes européennes n’ont pas un grand intérêt. Certaines sont venimeuses, d’autres guérissent, mais leurs pouvoirs sont moindre que les plantes tropicales que nous allons voir. Pourquoi ? Parce que l’humidité et la chaleur confèrent à ces plantes une force méconnue… Elles sont plus élégantes, raffinées, et surtout ayant des substances actives bien plus efficaces. »
Tendant sa main pour présenter la serre, Eris retira son gilet en laine noire, pour laisser apparaître ses épaules nues dues à sa robe. Passant dans l’allée de la serre, elle pouvait sentir les plantes, la vie. Elle aurait pu en faire grandir une, pour emprisonner le petit docteur aux boucles blondes pour jouer avec. Mais ici, à Storybrooke, c’était les dieux qui édictaient les règles, pas les méchantes sorcières. « Plantes carnivores... »
Elle montra une plante, dont l’odeur était acre, avec ce qui ressemblait à une bouche. « C’est une des plus grandes… En fait, elle a surtout besoin de lumière et d’eau. Un petit rongeur, ou un oiseau téméraire suffit généralement à la nourrir pour plusieurs années… Les plantes carnivores attaquants des animaux sont un mythe... » Avançant toujours, elle se dirigea vers le bout de la serre, où une autre porte était visible. « Maintenant, nous allons passer à la dernière serre… La Serre aride. Attention, elle est séparé par un tunnel plus grand que le précédent… Où ne vit que des espèces nocturnes… Restez prêt de moi, si vous ne voulez pas vous égarer... »
Attendant qu’elle soit quasiment collé à elle, Eris ouvrit la porte et avança. Effectivement, la maigre obscurité faisait apparaître un tunnel un peu plus long. Des battements d’ailes de chauve-souris se faisaient entendre ça et là. On pouvait voir de temps en temps une liane, ainsi qu’une feuille assez grande. Au passage d’Eris, les plantes semblèrent bouger. Tendant sa main, elle les figea pour ne pas éveiller les soupçons. L’ambiance était lugubre, et il faisait vraiment chaud. Soudain, arrivé au milieu du tunnel, elle se retourna. Presque collé à Angelika, elle pouvait apercevoir les traits de son visage avec les faibles lueurs que dégageaient certaines veilleuses. « Oh, désolé, c’est assez intime... »
Ricanant de manière coquine, elle se décala pour la laisser un peu plus respirer. Une nouvelle lueur jaune passa dans ses yeux. Elle sembla s’accroupir, et elle alluma une lampe violette qui ramena un peu de lumière dans la pièce. Dans une cloche de verre, une plante étrange, faites d’épines et de feuilles grossières apparu. « Regardez… C’est un Galant de Nuit, dont la toxicité est prouvée. Ses baies et ses feuilles sont un poison mortel, et très peu d’antidote sont connus. C’est charmant vous ne trouvez pas ? A quel point ces êtres si mignons peuvent devenir redoutable pour des prédateurs… »
Accroupi, elle lui saisit le poignée pour l’inciter à venir prêt d’elle. « Allons, ne faites pas la timide ! Approchez donc ! »
A la fin de sa phrase, on pouvait sentir que le ton devenait un peu plus froid. Eris ferma les yeux. C’était l’effet que les ténèbres avaient sur elle. Elle se mordit la lèvre, se promettant de se contrôler.
Angelika B. Beresford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Katheryn Winnick
"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Un sourire naquit aux coins de mes lèvres lorsque je constatais le soin qu’elle prenait à ranger correctement mon manteau dans la penderie. A croire que le pauvre vêtement ne devait sa couleur blanchâtre qu’au sucre dont il était composé. C’était d’un risible bien que réellement touchant en réalité. Elle se présenta alors, soutenant que je pouvais me contenter de l’appeler par son prénom. Je lui souris alors, ne manquant pas de lui retourner la familiarité.
« Très bien Eris, dans ce cas appelez-moi Angelika ! Vous avez raison, ce sera plus commode ! »
Je lui retournais alors son sourire qui me fit irrésistiblement frissonner. Cependant, je finis par froncer légèrement les sourcils lorsque mon professeur particulier tournant à nouveau autour de moi, m’inspecta à nouveau de la tête aux pieds. Même si la première fois était plutôt flatteuse, cette deuxième tentative me mit légèrement mal à l’aise. Je finis cependant par chasser ces quelques doutes fleurissant dans mon esprit.
A l’écoute de son affirmation, je pouvais presque entendre raisonner au fin fond de mon esprit l’hymne de la fondation de souris dont je faisais partie il y a des siècles de cela. Il est vrai que les animaux étaient capables de grandes choses. Cependant, malgré tous les malades que j’avais pu croiser dans ma carrière professionnelle, je voulais encore croire à l’Humanité dans toute sa magnificence.
« Je ne suis pas entièrement d’accord avec vous. Je pense que si on lui en donne la possibilité, l’être humain est également capable de réaliser de grandes choses… et de se dévoués pour ses congénères ! Il suffit de voir l’engagement quotidien de certaines personnes pour s’en convaincre. »
Je laissais ces considérations philosophiques en suspens, préférant me concentrer sur les explications de ma charmante accompagnatrice. Elle était si gracile et ses mouvements étaient si bien maîtrisés qu’elle semblait voler dans cette grande serre dont elle était la reine incontestée. Rien que cette vision m’était agréable et j’avais beau balader mon regard dans tous les recoins de ce Paradis, je ne pouvais m’empêcher de jeter quelques regards indiscrets des pans de sa jupe qui semblaient voleter et tournoyer autour d’elle. Fort heureusement pour moi, ces quelques explications me firent oublier ces pensées parasites.
Je m’émerveillais alors de tous ces trésors qui se présentaient à moi. Il y avait tant et tant de fleurs à découvrir et de parfums à respirer. L’effet que donnait la lumière transparaissant au travers de ces plantes était fabuleuse ! On aurait dit que l’on regardait au travers d’un magnifique kaléidoscope naturel.
« Toutes ces plantes sont vraiment magnifiques. Je trouve absolument fabuleux la manière dont vous les avez agencées, cela donne un effet si charmant à cet ensemble ! »
Elle prétendit alors que les vertus des plantes que l’on pouvait croiser communément au détour d’une balade champêtre était moindre face à la puissance des plantes tropicales. Personnellement, je ne connaissais que très peu les histoires que l’on contait à leur sujet. Il me vint cependant l’envie d’en parler de quelques-unes.
« Je me rappelle avoir lu un article à leur sujet. Il paraît qu’en Amérique du Sud on cultive la guarana qui est dénoté comme un revitalisant quant au harpagophytum récolté en Afrique, il serait un anti-inflammatoire très puissant. Est-ce que c’est juste ? »
Je devais avoir l’air d’une véritable idiote à déballer ainsi ma culture de ménagère sur des conseils trouvés à la va-vite dans des magazines féminins. Pourtant je choisis de ne pas m’en formaliser ; on attachait beaucoup d’importance à l’image que l’on pouvait renvoyer aux autres !
Finissant par admettre qu’il faisait une chaleur étouffante dans cette serre, je délassais le foulard que je portais autour du cou pour le ranger dans mon sac. Pour terminer l’opération, de finis par déboutonner en toute discrétion le premier bouton du sommet de ma robe pour dégager ma gorge un tantinet douloureuse. Était-ce à cause des propos de mon guide sur les plantes carnivore que je me sentais subitement mal à l’aise. Feignant l’effroi que je pouvais ressentir à l’idée que les malheureuses souris que j’avais vu précédemment puissent servir de casse-croute à une plante si ragoutante, je tentais de m’intéresser d’autant plus à ces plantes.
« Comment font-elles pour attirer vers elles leurs proies ? Quel est leur secret ? »
Poursuivant notre visite, nous finissions par nous engager dans un tunnel obscur et peu engageant. La brunette m’avait alors vivement conseillé de rester sur ses traces et c’est ce que je fis ! Marchant au plus près d’elle je tentais de distinguer quoique ce soit dans ce noir intense. Une petite moue contrariée marquait alors mon visage. Lorsque j’étais encore une souris, je disposais d’une acuité visuelle très grande, idéale pour m’infiltrer dans les prisons où m’attendaient les prisonniers dont j’avais la charge. Mais aujourd’hui je devais me contenter d’une vue humaine et donc terriblement frustrante.
Cependant je n’avais pas peur de ce qui pouvait se trouver sur mon chemin. Vivre en communion avec la nature faisait partie intégrante de ma nature d’origine. En réalité, mon cœur ne manqua un battement que lorsque la belle aux yeux noisette se tourna dans ma direction. Etant déjà terriblement proche de moi, c’était assez perturbant de sentir son souffle chaud sur ma gorge dénudée ou de voir l’éclat de ses yeux qui semblaient à nouveau les hôtes d’un nouvel éclat jaunâtres. Etais-je en train de rêver ?
« Non ce… ce n’est rien… »
Trouvais-je simplement à répondre ignorant si son geste avait été calculé ou simplement irréfléchi. Finalement, nous atteignirent l’objet de sa quête. Une plante fine à la bouture étoilée se reflétait dans cette obscurité quasi saisissante. A cet instant-là, plusieurs questions d’éveillèrent dans mon esprit infiniment curieux.
« Pourquoi… pourquoi est-elle enfermée dans cette obscurité ? Comment trouve-t-elle l’énergie pour vivre… sans photosynthèse ? »
La description de la plante qui se trouvait devant nous était en tout point fascinante. Après tout, c’était le cas de bien des choses en ce monde, plus elles étaient dangereuses, plus elles attiraient notre attention. C’était un plaisir plutôt malsain mais ce n’était que le reflet de la réalité ! Je m’approchais d’elle pour mieux l’observer lorsque l’horticultrice m’attira vers elle. Tout d’abord surprise, je finis par lui obéir docilement. Après tout, la manière dont elle me saisit le poignet ne me laissait guère d’autres choix.
C’est alors que je prêtais plus d’attention à l’état de la brunette. Le ton de sa voix était légèrement différent et je la vis alors fermer ses yeux qui ne brillaient plus de leur éclat joyeux et colorés. Ce changement était presque imperceptible mais l’espace d’un instant, je repensais à mon ami Hayden et à ses changements d’humeurs inquiétants. Peut-être que mes intuitions étaient incorrectes mais je ne voulais laisser aucune place au doute. Accroupie à ses côtés, je me tournais alors vers elle et posais une main innocente sur son épaule.
« Eris est-ce que vous… est-ce que vous vous sentez bien ? »
Jetant des regards alentours, je tentais de trouver la source de ce curieux changement d’attitude. Je tentais alors une stratégie, songeant qu’il serait peut-être préférable de s’éloigner d’ici.
« Tout cela est vraiment fascinant ! Mais vous étiez sensée me parler des plantes guérisseuses, non ? Pourquoi ne pas retourner dans l’autre serre afin que vous puissiez mieux m’en parler ? »
Cette proposition était accompagnée d’un petit sourire amical. J’espérais qu’elles lui permettraient de se sentir plus à son aise ailleurs.
acidbrain
Bellatrix Drakkar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Astrid Berges-Frisbey
Ah. Ah. Ah. Je vais t'arracher le coeur.
| Conte : La Belle aux Bois Dormants | Dans le monde des contes, je suis : : Maléfique
Avez-vous une bonne connaissance de la chaîne alimentaire?
Réouvrant les yeux, Eris avait le visage un peu plus fermée qu’initialement. Sa mâchoire se contracta légèrement. Cependant, elle ne se débina pas et resta à croupie, à côté de la petite plante. La maigre obscurité lui donnait l’impression d’une petite fille découvrant les premières plantes du printemps. « Les plantes carnivores attendent simplement qu’un animal trop stupide se pose sur elle… Elle les attire, avec leurs phéromones, puis une fois dans leurs filets, elle les… croque ! »
Elle avait dit ça en tapotant dans ses mains. Comme si la perspective de voir une plante carnivore à l’oeuvre la rendait folle de joie. Se tournant vers Angelika, les ténèbres masquaient légèrement de ses yeux. Seul les traces blanches de son sourire parfait était visible. « Cette plante n’a besoin que d’humidité, et de dioxyde de carbone pour vivre… C’est tout ce dont elle a besoin. La photosynthèse est inversé, la journée, elle déverse sur elle une couche de graisse qui réfléchit l’intégralité des rayons du soleil… Ici, elle n’en a pas besoin. Elle vit parfaitement dans les ténèbres, car elle les accepte. »
Souriant quelque peu, elle se redressa. L’obscurité avait quelque chose de tamisant. Son corps non loin de celui d’Angelika, elle pouvait clairement distinguée qu’une lueur jaune orangée était apparu dans ses yeux, ainsi qu’un léger petit sourire aux coins de ses lèvres. « Mais tout va bien. Rassurez vous. C’est simplement l’obscurité… Je suis un peu anxieuse dans les ténèbres… Allons à l’extérieur. Le soleil me fera du bien ! »
Elle lui avait pris les mains. Et les avaient serré un bref instant, avec assez de sensualité. Forçant Angelika à se retourner, elle avait fait glisser ses mains hors des siennes et l’avait regardé d’un air joueur, tout en passant la porte battante. La lumière revint sur ses yeux, et on pouvait voir que leur couleur était redevenu noisettes. S’étaient-il d’ailleurs modifié ? Eris connaissait la réponse, mais il se doutait qu’Angelika, à cet instant précis, devait se dire qu’elle avait rêver. Laissant volontairement un espace très étroit entre elle et la porte battante, de sorte qu’Angelika soit obligé de se coller à elle, Eris lui adressa un regard chaleureux et se mordit la lèvre un petit instant : « Oops ! » dit-elle à nouveau d’une voix enfantine.
Puis, sans rien rajouter, elle traversa à nouveau les serres vers l’extérieur de son air impérial et raffinée. Passant de plante en plante, elle accorda de temps en temps quelques coups d’oeil derrière Angelika, droit dans les yeux. On aurait pu croire que c’était simplement pour voir si elle suivait. « Car pour connaître les plantes qui guérissent, Miss Beresford, il faut aussi connaître celles qui tuent… La majorité des poisons sont issus de... »
Mais elle s’interrompit. Quand elle regarda sur l’épaule d’Angelika, elle put voir que Joshua, son Python brésilien, était sur l’épaule de la petite souris. Fronçant les sourcils, elle pensa un instant que cela pouvait être très drôle. Mais aussi dangereux. Elle ne voulait pas avoir de problèmes. Si les autres sorciers et dieux de la ville apprenaient que quelqu’un était mort sous sa serre, c’était la prison assurée. « Ne bougez plus. » ordonna-t-elle.
Fermant les yeux, elle se concentra. L’instant d’après, alors qu’elle réouvrait les yeux, ces derniers n’étaient plus ronds et couleur noisette. Non, à la place, les même pupilles que le serpent venait d’apparaître. Touchant l’esprit de l’animal, et lui imposant rapidement sa propre volonté à la sienne, du fait qu’ils soient proche, elle domina rapidement sa conscience pour en faire sienne. Le contrôlant comme une voiture téléguidé, elle pouvait voir à travers les yeux du serpent et à travers les siens. Cependant, ici, à Storybrooke, le lien était bien plus brouillé que dans son monde. Le serpent qu’elle contrôlait descendit le long du corps d’Angelika, et disparut en ondulant dans les herbes. Une fois à bonne distance, elle lâcha sa volonté, et le serpent reprit le contrôle de sa conscience et de son corps. Les yeux d’Eris redevinrent alors normaux. Elle semblait cependant légèrement pâle, et légèrement plus faible qu’il y a quelques instants. Comme si elle avait couru un marathon. S’asseyant dans un pare-terre de fleur, à un endroit où aucune plante ne pouvait être abimée, elle souffla légèrement et sourit à Angelika. « Désolé, Joshua voulait simplement joué. Il a du nous accompagné dans le tunnel sombre… C’est un farceur. J’espère ne vous avoir pas trop… incommodé… Oh et, si vous pouviez garder ce que vous avez vu… Secret. Ca m’arrangerait grandement… Les sorcières, même ici, c’est assez mal vu... »
Et, les rayons sur soleil chauffant son visage blafard sous la serre, un léger sourire d’excuses sincères apparu.
Angelika B. Beresford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Katheryn Winnick
"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Assise à côté de la demoiselle qui me servait de guide, je ne pouvais détacher mes yeux d’elle. Je craignais que l’obscurité ait pu la rendre mal à l’aise sans que je sache réellement de quoi il en retournait. Après tout, ce n’était peut-être que mon imagination. Elle reprit cependant rapidement le contrôle d’elle-même, répondant à mes questions comme si rien d’étrange ne s’était passé. Relâchant alors l’emprise de ma main sur son épaule, je demeurais cependant à ses côtés, écoutant avec une grande attention tout ce qu’elle avait à me dire.
Le ton qu’elle employait alors aurait pu m’alerter. Après tout, chaque mot qu’elle employait semblait démontrer tout le plaisir qu’elle avait à imaginer ces plantes dévorer de petits animaux. Cependant, ce genre de discours je les entendais tous les jours de la bouche de mon sociopathe de colocataire, j’étais donc peut-être moins surprise qu’un autre interlocuteur étranger à cette atmosphère morbide.
« C’est… c’est tout bonnement fascinant ! J’ai toujours trouvé passionnant les mécanismes que la nature pouvait mettre en place pour sa propre survie. Finalement, elles ne sont pas si différentes des humains ! »
Car s’il est vrai que les humains pouvaient faire preuve d’une grand empathie et solidarité envers les autres, la tromperie et la manipulation faisaient partie de leur mécanisme naturel. Tout le secret résidait dans le dosage de la lumière et de l’obscurité afin que la gentillesse ne se transforme pas en naïveté et que la méchanceté reste douce et mesurée.
Sans répondre à ses explications sur cette plante magnifique et très étonnante, les derniers mots se gravèrent dans mon esprit de manière durable. Était-ce donc à ces propres ténèbres qu’elle faisait référence au travers de cette métaphore ? Elle finit par répondre à ma prière lorsqu’elle me proposa de revenir à la lumière. Cela me rassura légèrement car je me sentais moi-même un peu anxieuse dans cette atmosphère si obscure. La faute à cette fichue nature humaine ! Si j’étais restées à mon état originel, je me serais plus qu’amusée dans cette ambiance nocturne.
« Je crois que vous avez raison, même si votre plante en valait vraiment le détour. »
Cette remarque avait été accompagnée d’un clin d’œil et un rire cristallin s’était échappé de ma bouche lorsqu’elle avait saisi ma main. A nouveau, je taisais cette sensation si électrisante de sentir le contact de sa peau contre la mienne. Et pourtant, je ne pouvais m’en départir, me serrant davantage contre elle lorsque nous traversions le tunnel. Le malaise devenait moindre et un petit sourire malicieux finit même par accompagner sa fausse maladresse.
Lorsque nous revenions à la lumière du jour, j’écoutais avec attention les explications d’Eris jusqu’au moment où elle les interrompit. A vrai dire, je ne m’étais pas encore aperçue de ce poids étranger qui grimpait sinueusement sur mon dos.
Au moment où mon guide me le fit remarquer, je me figeais de la tête au pied craignant qu’un geste malheureux ne vienne à faire paniquer le serpent qui avait choisir mon corps comme chemin de randonnée. Je tâchais au mieux de ralentir ma respiration afin que mon cœur ne s’affole par trop. Seuls mes yeux trahissaient encore le fait que je n’étais pas qu’une statue de marbre.
Puis soudain, je vis Eris prendre les choses en main. Utilisant une magie qui lui était propre, elle semblait employer ses talents afin de manipuler le serpent. Ma peur se transforma alors peu à peu en admiration envers la jeune femme. Posséder un tel pouvoir, une capacité à contrôler les animaux devaient être à la fois une formidable expérience même si elle se révélait très inquiétante.
Mon cauchemar prit finalement fin lorsque le serpent finit sa course à mes pieds et rampa dans l’herbe. Il me fallut rassembler toute ma force et mon courage pour ne pas hurler ou trembler de peur et d’écœurement. Craignant de prononcer des mots qui pourrait la blesser concernant ces étranges animaux qui pouvaient évoluer dans sa serre, je préférais prendre un peu de temps pour moi afin de retrouver mes esprits. Je ne pris réellement conscience de la portée de son discours qu’une fois parfaitement calmée.
« Je… je vous promets que je ne le répèterais à personne, Eris. Vous avez ma parole ! »
Elle s’éloigna alors afin d’aller s’asseoir dans l’herbe et récupérer des forces. Je demeurais alors quelques secondes impassibles. Bien qu’étant impressionnant, je me demandais quel pouvait bien être l’étendue de ses pouvoirs. La magie était à la base quelque chose que j’avais tendance à craindre. Ce n’était pas pur mépris de ma part. J’étais au contraire une personne ouverte d’esprit et j’acceptais les différences des uns et des autres quelles qu’elles puissent être. Cependant, la dernière fois que j’avais connu la magie cela c’était si mal terminé qu’instinctivement c’était devenu une chose que j’avais tendance à craindre.
Relâchant l’emprise que ma main avait pris mécaniquement sur le pendentif que je portais constamment autour du cou, je choisis d’accorder à Eris une chance. Après tout, ne venait-elle pas de m’aider à sortir d’une situation délicate ? Je m’approchais d’elle m’asseyant à ses côtés et affichais un grand sourire aux coins de mes lèvres.
« D’ailleurs, je n’ai pas de raison de le répéter à qui que ce soit. On ne fustige pas une personne qui nous vient en aide. Je peux vous dire que j’ai trouvé votre magie incroyable. Vous arrivez vraiment à avoir une telle influence sur les animaux ? Sur toutes les espèces ou certains animaux spécifiques ? Il y a d’autres choses que vous pouvez faire avec vos pouvoirs ? »
Je rougis alors honteusement, réalisant que sa magie n’était pas forcément un sujet sur lequel elle prendrait plaisir à s’attarder. Après tout, elle désirait que ses pouvoirs demeurent un secret, non ? Elle cherchait à s’intégrer dans une société qui craignait ces formes de pouvoirs qu’elle n’accordait peut-être facilement qu’aux divins ?
« Je vous demande pardon Eris, je… je ne devrais pas faire preuve d’une telle curiosité à votre égard. Je vous demande pardon… vous êtes libre de conserver votre jardin secret ! Après tout, vous m’en ouvrez la porte suffisamment grande comme ça. Contentez-vous de garder à l’esprit que je vous trouve… enfin que je trouve votre magie exceptionnelle ! »
Désireuse de poursuivre notre conversation sur un ton plus neutre qui pourrait nous permettre de nous sentir toutes deux plus à l’aise dans notre conversation. Je lui souris alors aimablement !
« Et si nous poursuivions notre cours ? Vous m’avez dit que les plantes empoisonnées pouvaient également être à l’origine de médicaments, c’est cela ? »
acidbrain
Bellatrix Drakkar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Astrid Berges-Frisbey
Ah. Ah. Ah. Je vais t'arracher le coeur.
| Conte : La Belle aux Bois Dormants | Dans le monde des contes, je suis : : Maléfique
Avez-vous une bonne connaissance de la chaîne alimentaire?
Ayant récupérer quelque peu grâce au soleil, à l’instar des plantes, Eris se releva et se prêta à sourire légèrement, d’un sourire angevin et calme. C’était bien entendu un faux sourire, mais cependant, le soleil pouvait lui faire cet effet là. « Vous n’avez pas à le répéter. Un, je ne suis pas sûr que même à Storybrooke, quelqu’un vous croira, deux, ce n’est pas réellement dans votre intérêt… Les secrets sont bien où ils sont, Mademoiselle Beresford. Et n’oubliez pas, pour garder un secret, il faut être deux ! »
Posant un doigt sur les lèvres d’Angelika d’un air amusé et enfantin, elle se mit même à ricaner d’un petit rire cristallin semblable à celui des Fées. D’ailleurs, elle s’en rendit compte, car elle détourna immédiatement le regard, prit entre la confusion et le dégoût. La pauvre ne devait rien comprendre. Mettant les mains sur les hanches et reprenant une attitude normale, elle fronça quelque peu les sourcils et lui décocha un sourire charmeur. « C’est très indiscret, comme question, Mademoiselle. C’est plus complexe que cela. Je suis lié à la nature de manière générale, autrefois, j’y étais encore plus liée. Je ne peux imposer ma volonté sur un animal ou une plante sans son « accord » ! Ca serait barbare, sinon. Il faut un lien, une acceptation. Mais c’est assez complexe… J’ai d’autres attributs que la simple magie animale, mais ça ne sera pas le sujet du jour ! »
Tournant sa robe à fleur, elle passa son regard derrière son épaule avec un sourire comme elle aimait si bien le faire pour charmer, et surtout pour attirer des proies. « Vous me suivez ? La visite continue ! Et... »
Soudain, quelque chose siffla à son oreille. Elle pivota, mais garda une petite distance avec la jeune femme. Fronçant des sourcils, un autre sourire apparut, ainsi qu’une lueur amusée dans ses yeux. « C’est un très joli pendentif que vous avez là ! Conservez le… Précieusement. »
Elle lui décocha un petit clin d’oeil et poursuivit sa petite balade en faisant virevolter sa jupe à fleur. « Les plantes ont des effets sur les organismes, car il s’agit de leur unique moyen de défense dans ce monde de brute... S’il n’y avait pas de prédateurs, elles n’auraient pas à se défendre… Pour vous, cela peut être de petits rongeurs, ou herbivores amusants et tout mignons, mais pour elles, il s’agit d’un véritable danger ! »
Elle passa prêt d’une plante aux propriétés anesthésiantes. Tendant son bras vers elle, la plante vibra quelque peu et s’enveloppa autour de son poignée alors que la prunelle de ses yeux scintilla légèrement d’une lueur violette.
« Cette plante est utilisé en médecine pour la plupart des anesthésiants. Dans la nature, son objectif est d’assommer son prédateur à la consommation. Nous la voyons, nous autre humain comme une plante merveilleuse et bénéfique. Mas en réalité, elle peut être fatale… Rien n’est à prendre à la légère, tout est à mesurer. »
Retirant sa main, la plante raccourcit pour revenir à l’état normal. Finalement, Eris se stoppa brusquement, et posa une main sur le torse d’Angelika, non loin de la poitrine, avec la vitesse d’un serpent. Un léger sourire sur les lèvres, elle déclara d’une voix féline. « Quand vous savez cela, vous en savez assez pour tout comprendre. Les plantes sont nos semblables… Après tout, même l’être qui semble le plus lumineux, le plus innocent et le plus… Pur, possède toujours un tâche de ténèbres. La Nature est ainsi équilibré… »
Posant plus que son doigt, elle repoussa légèrement la souris et se recula de quelques pas pour briser l’approche. Désignant la verrière d’un geste vague de la main, Eris sourit et répliqua : « Voilà ! Je pense que vous avez fait le tour ! Vous n’avez plus tellement de secrets, bien que je vois que c’est quelque chose que… Vous affectionnez particulièrement ! Vous voulez acheter quelque chose ? »
Elle avait dit ça, une lueur rieuse dans les yeux, tout en montrant son pendentif du doigt. Même s’il n’était plus visible, elle l’avait désigné. Sentant émaner la magie de ce dernier, elle se demanda si elle ne devait pas la décrypter pour essayer de comprendre ce que cachait cette jolie blondinette.
Angelika B. Beresford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Katheryn Winnick
"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Assise à ses côtés et continuais à l’observer avec la plus grandes des attentions. La magie dont elle m’avait démontré les capacités m’intriguait énormément. Loin d’être effrayée, j’étais au contraire terriblement curieuse et me permettait même une audace particulière en lui posant milles et une question… d’ordre très certainement indiscret. Je rougis moi-même de l’audace que je m’étais permise de prendre. Cette petite touche rubiconde ne s’arrangea guère au moment où la jeune femme posa avec malice un doigt sur ma bouche pour m’empêcher de parler. Cependant, elle ne semblait pas s’en offusquer ou tout du moins n’en donnait pas l’air.
Intérieurement, j’étais très touchée par cette sincérité d’autant qu’elle ne semblait pas vouloir divulguer son secret à tous les habitants de la ville. Cela dit, ce qu’elle m’avait dit n’était que la plus pure des vérités. Pour garder un secret, nous devions être deux à le faire ! Si jamais des informations avaient filtrés, elle saurait immanquablement que cela venait de moi. A moi de lui prouver qu’elle pouvait avoir confiance en moi ! J’ignorais cependant d’où me venait cette envie de faire mes preuves. La demoiselle m’attirait tout simplement, j’aimais la passion qu’elle avait de son jardin, le mystère de cette part d’obscurité qu’elle me permettait d’entrevoie et peut-être… oui peut-être que nous pourrions finir par nous rapprocher d’une manière ou d’une autre.
J’aurais d’ailleurs pu l’écouter parler durant des heures. Sa manière d’entrevoir ses pouvoirs me faisant immanquablement sourire. Il y avait quelque chose de passionnant à l’idée de posséder un tel rapport avec la nature.
« Je trouve vos paroles très belles je dois dire ! Cette manière de ne pas chercher à brusquer les choses, à établir un rapport de confiance entre vous et ces créatures… c’est une forme de respect de la nature que très peu de personnes possèdent aujourd’hui ! Voir avec quel mépris les hommes traitent cette nature magnifique doit vous être tellement douloureux ! »
Il est vrai que l’on entendait bien souvent parler de déforestation, des disparitions des espèces et de pollution. Pour des personnes telles qu’Eris cette réalité devait être tellement cruelle. Peut-être faisait-elle d’avantage écho à son esprit et ses tripes que de voir la pauvreté ou les guerres qui faisait tant de mal à l’Humanité.
Ayant récupérer ses forces, elle finit par se relever et m’invita à en faire de même afin de poursuivre notre visite. Cependant, elle ne manqua pas de me lancer une remarque sur le pendentif que je portais autour du cou. Comme je le redoutais, elle avait pu sentir la magie dont il était issu. Et d’après ses dires, elle avait dû ressentir l’importance que je lui portais. Cependant, était-elle capable de comprendre l’histoire qui se cachait derrière ?
Revenant sur la thématique des poisons, elle me fit par de son sentiment à ce sujet. Dans le fond, elle avait raison. Il était injuste de se plaindre des plaindre des épines d’une rose qui nous empêchait de la cueillir ou encore des feuilles empoisonnées de la Galant de Nuit. Ces plantes ne pouvant fuir devant leur prédateur ne faisaient que se défendre avec le peu de moyens qu’elles avaient à leur disposition. Plutôt que de les critiquer, il aurait plus juste de les plaindre. Un petit rictus vint alors doucement marquer les recoins de mes lèvres au moment où elle fit référence aux petits rongeurs qui pouvaient chercher à les dévorer.
« Le prédateur pourrait devenir ainsi la proie de celui qui essayait de le dévorer… c’est plutôt cocasse comme situation, non ? »
Cette fois-ci, ce fut à mon tour de lui décocher un clin d’œil, ignorant au passage si elle comprendrait l’ironie qu’il y avait derrière cette phrase. Commençait-elle à déteindre sur moi ?
« Cependant, il est bien naturel pour elles de posséder de telles capacités, chacun a le droit de se défendre lorsqu’on l’attaque. »
A nouveau, elle fit la démonstration de ses pouvoirs qui me décocha un sourire ampli d’admiration. Décidemment, j’étais loin d’être au bout de mes surprises ! Ces paroles m’intriguèrent car j’ignorais à quoi elle pouvait bien faire référence en parlant ainsi du Bien et du Mal tapis en chaque créature. Inconsciemment, je sentis un frisson me parcourir tout le corps en repensant à ma discussion avec Sherlock quelques jours plus tôt.
Et toi Angelika, comment ferais-tu pour tuer quelqu’un ?
Ma réflexion fut presque brutalement et immédiatement interrompue lorsqu’Eris planta sa main sur mon torse.
Inconsciemment, j’avais pratiquement eu le réflexe de la repousser dans un geste d’auto-défense mais je me ravisais bien vite. Après tout, je n’avais aucune raison de lui faire mal et je ne le désirais de toutes manières aucunement.
« Je… je crois voir de quoi vous voulez parler ! C’est certain que rien n’est jamais tout blanc ou tour noir. Le Bien et le Mal s’entrecroisent sans cesse. On ne peut jamais prédire comment les différentes créatures peuvent réagir dans une situation donnée ! D’un côté, je pense que c’est une chance… le monde serait tellement terne sans cette richesse intérieure ! »
Me repoussant légèrement alors, son attention se reporta vers mon collier. Elle me parla de secret et je me sentis subitement mal à l’aise. Après tout, elle avait passé toute sa visite à me faire découvrir son monde et elle avait même partager avec moi quelques-uns des magnifiques dons que la Nature lui avait accordés. Il aurait été tellement injuste de ma part de ne pas lui faire part à mon tour de quelques confidences.
Oh bien sûr, je ne prendrais pas le risque d’évoquer avec elle mon histoire tragi-comique avec Balthazar. C’était un sujet particulièrement tabou pour moi et elle ne l’aurait guère trouvé passionnant de toutes manières. Non en réalité, et j’en était persuadée, ce qu’elle attendait de moi devait avant tout être relié à cette magie qui avait attisé sa curiosité.
« Vous avez raison Eris, après tout je pourrais vous dévoiler une partie de mon secret ! Ce serait bien la moindre des choses. Alors écoutez-moi… »
M’approchant à mon tour de la demoiselle, je repoussais avec audace quelques-unes des mèches qui encadraient son magnifique visage, je posais une main sur son épaule et lorsque mon visage fut pratiquement collé au sien, je susurrais à son oreille.
« Il se pourrait que derrière cette écorce se cachent bien plus de merveilles que celles que vous pourriez imaginer ! »
Je me reculais sans pour autant trop m’éloigner d’elle. Peut-être que ce trouble que j’avais ressentis dans le tunnel me manquait déjà ? La proie cherchant à défier le prédateur… il y avait quelque chose de particulièrement grisant que le danger ?
« Cependant vous l’avez peut-être ressenti, non ? Vous qui vivez en grande communion avec le règne animal ! »
Je me reculais alors tout à fait, gardant toujours mon regard plongé dans le sien.
« Et étant donné mes différentes réactions de notre visite, vous devriez pouvoir en tirer les conclusions qui s’imposent… et si ce n’est le cas, je serais ravie de vous donner quelques indices supplémentaires. »
Je lui avais livrés ces différentes informations sous forme d’énigmes car après tout c’était ce que je faisais à longueur de temps, résoudre des énigmes ! J’imaginais dès lors que cette manière de parler était un réflexe pour moi. Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle le soit également pour elle.. Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle le soit également pour elle.
acidbrain
Bellatrix Drakkar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Astrid Berges-Frisbey
Ah. Ah. Ah. Je vais t'arracher le coeur.
| Conte : La Belle aux Bois Dormants | Dans le monde des contes, je suis : : Maléfique
Avez-vous une bonne connaissance de la chaîne alimentaire?
Quand elle parla des hommes et de la Nature, comme il l’a traitait, le sourire d’Eris disparut immédiatement. Quelque chose passa dans son regard et son visage ressembla réellement, l’espace d’un instant, à la Maléfique qu’elle était réellement. D’un froid, sinistre et mesuré, elle déclara : « Les Hommes ne savent pas le mal qu’ils font à la Nature. En effet. »
C’était simple, mais ces paroles avaient raisonné de manière aigue, comme le faisait les serpents lorsqu’on leur donnait un coup de pied. Cependant, l’orage dans ses yeux passa. Et un sourire revint sur ses lèvres. Ses joues aussi, devinrent également plus rosées. « Ce n’est pas cocasse, Mademoiselle Beresford. C’est ainsi. Les faibles doivent évoluer pour se protéger, alors que les prédateurs mettent plus de temps. C’est ainsi. Quand on arrive au sommet de la chaîne alimentaire, nous devenons paradoxalement beaucoup plus, fragile. »
Le ton était redevenu cordial, cependant, elle avait toujours ce voile de ténèbres au fond des yeux quand elle parla. Quand elle vit le visage d’Angelika se décomposer lorsqu’elle lui toucha le torse, un sourire glacé apparut sur son visage. Visiblement, elle devait être quelque chose de bien petit dans le monde des contes pour avoir ainsi une crainte aussi rapide, aussi vive. Elle lui rappelait Diaval, son fidèle Corbeau qu’elle avait changé en Prince Phillipe pour charmer la petite Saoirse. C’était touchant, la réaction des êtres faibles, lorsqu’ils sortaient de leur zone de confort. Elle les trouvait d’ailleurs mignons à son goût. Son rictus s’effaça, laissant place à un air neutre et calme de parfaite vendeuse en horticulture qu’elle était. Mais ce fut finalement elle, qui riposta. Collant son visage prêt du sien, elle se contenta simplement de le baisser pour fixer ses lèvres avec un sourire en coin. Elle ne savait qui elle était, ni d’où elle venait, mais elle était bien inconsciente pour lui révéler si tôt son secret le mieux garder. Oh, elle était assez manipulatrice pour berner n’importe qui. Dans la mesure du raisonnable. Mais le fait qu’elle se jette directement dans la gueule du loup en lui écartant les mèches d’un air chaleureux avait quelque chose de… Touchant. Relevant ses yeux vers elle, dans un regard parfaitement naïf et calculée, elle se contenta de répondre timidement. « Oh, mais vous avez toute mon attention… Depuis que vous êtes rentrée ici, en réalité. »
Puis, il se passa alors quelque chose d’étrange. Son collier autour de son cou attira son regard. Il fallait qu’elle sache. Qu’elle en apprenne plus sur cette magie qui respirait la puissance. Qui donc avait eu l’audace de créer un artefact aussi puissant sans qu’elle en est eu vent ? Qui donc avait eu le cran, de surpasser en magie la terrible Maléfique ? Sa main se referma sur celle d’Angelika comme une serre de rapace. L’attirant à elle avec douceur, mais fougue, elle l’embrassa sur les lèvres avec toute la sensualité qu’elle avait. C’était bien plus tendre et bien plus intense que le baiser d’un homme. Puis, sans préavis, elle la repoussa avec la même force qu’elle avait attirée à elle. Maintenant à plusieurs pas, Eris la fixa dans les yeux, et son regard enfantin et bienveillant avait disparu pour laisser place à quelque chose de froid, dur et terriblement effrayant. « Alors partageons nos secrets, Angelika. Il y a mille façon d’échanger des secrets. Mille façon de les mettre en lumière. Un Pacte de Sang, pourrait être approprié, mais je n’ai aucune envie de faire souffrir un si joli minois. Qui a forgé le bijou que vous avez autour du cou ? »
Son ton était plus autoritaire, faisant comprendre à la jeune femme que si elle essayait encore de s’approcher d’elle pour lui rendre la pareille, ça ne se passerait plus ainsi. C’était elle, qui dominait, pas l’inverse. Les choses étaient ainsi. Les… « Les prédateurs, chassent les proies… Vous êtes un ancien animal. »
Elle le savait depuis le début. C’était pour ça qu’elle avait eu immédiatement un lien différent qu’avec d’autres personnes. C’était pour ça qu’elle lui faisait pensée à Diaval, le Corbeau qu’elle avait transformé en homme. Les traces de magie autour de son cou, et sa conscience qu’elle arrivait à effleurer ne trompait pas. Quelqu’un l’avait autrefois changé en femme, utilisant un procédé semblable au sien. Seulement, la Malédiction l’avait affirmer. Le pendentif ne servait plus à rien, elle pouvait le sentir. Mais elle avait du garder cette apparence, tout comme son fichu Corbeau. C’était très intéressant. « Quel Sorcier a eu l’audace de vous… Maudire. Oh, je vois. Il ne vous l’a donc pas dit. Vous avez vu cela comme une bénédiction. Vous vous êtes fourvoyez. Les animaux sont beaucoup trop fragile émotionnellement pour comprendre la cruauté des Hommes. Quel a été le prix à payer ? »
Elle avait les mains le long des hanches, et cette fois-ci, n’était plus dans le charme mais dans l’autorité pure. Elle voulait savoir. Pour comprendre.