« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Un Temps pour tout. Pour naître, mourir, et s'excuser.
Quand la main de Diane se posa sur la sienne, Hermès releva la tête assez rapidement. Il y eut un très cours moment où tout sembla se figer, et dans son coeur, il sentit un puissant soulagement. Comme si un fardeau devenait moins léger dans son coeur. Clignant des yeux, avec un léger sourire, Hermès hocha deux fois la tête en signe de remerciement. Ne voulant pas parler, au risque de perdre ses moyens et de se laisser aller, il trouva que ce geste était bien plus approprier qu’une bonne centaine de mots. Quand elle parla du premier « jet » d’enfants qu’avait eu les Titans et ce qu’il en restait, son regard s’assombrit légèrement une ombre passa dans ses yeux. Pas besoin d’être empathe, ni télépathe d’ailleurs, pour savoir ce qu’il en pensait. « Ca ressemble quand même à un sujet Zéro, du peu que tu m’en dis. »
Un instant de silence, quelques secondes de réflexion. Les Hommes étaient bien plus simples, en réalité, même s’ils étaient plus fragiles. Ils aimaient, se reproduisaient, et aimaient encore plus leurs enfants. On disait qu’ils étaient à leurs images. Mais ce n’était absolument pas le cas. Le chat a la fibre maternelle, alors que les tortues ne l’ont pas. Voilà ce qu’il en pensait, malgré leurs ressemblances physiques au premier abord, les hommes semblaient au final un peu plus avancé sur certains sujet. « Hm. Ce que tu m’en dis, je pense qu’en terme de connaissance, j’ai cinq ans de retard. Ce qui est assez étonnant. Dans mon monde, les dieux étaient des tyrans. Ils… Nous avons torturés Elliot. Si quelqu’un de plus puissant et plus sage que nous avait été encore en vie, ils nous auraient certainement arrêté. Je pense qu’ils étaient absents dans notre monde. Reste à savoir ce qui leur ait arrivé. Dans le cas où effectivement, ils auraient bien existé. Mais je pense que ça c’est une évidence, puisque je suis devant toi, avec plus ou moins les même capacités que toi. »
D’abord, il avait dit « Ils », car Hermès ne pensait qu’à Dolos et Zeus. Mais lui, n’avait pas agi. Il en était autant responsable. C’était pour cette raison qu’il s’était inclus dedans. Réfléchissant un très long moment aux informations qu’elle lui avoua, Hermès but une autre tasse de thé. La fumée rentra dans ses narines, et ses yeux restèrent en face de ceux de sa sœur, fixe, ce qui signifiait qu’il la regardait sans réellement la voir. Au bout d’un moment, son regard se réactiva et il finit par dire : « C’est perturbant. Quelque chose cloche. Un élément important sur eux. Je pense que nous ne les comprenons pas, car ils n’ont pas vécus auprès des Hommes, et surtout qu’ils ne sont pas dans le même plan dimensionnel que nous. Par dimensionnel, je parle qu’ils viennent d’une époque où le Temps n’existait pas. C’est peut être cela qui nous échappe. »
Finalement, cette fois-ci, il fixa Artémis dans les yeux, et ses derniers se plongèrent dans les siens avec une réelle compassion. Au fond, elle était comme lui. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait là, mais s’était résigné à quand même avancer, et se construire, au risque de voir sa vie balayer d’un seul coup de vent titanesque. C’était leur fardeau et l’épée de damoclés était au dessus de leur tête. Enregistrant bien, grâce à sa mémoire divine, l’intégralité de cette conversation, son poing trouva son front et il s’avachit un peu plus dans le fauteuil. Au final, quelque chose les empêcher d’avancer, comme toujours, même dans une discussion.
« Bien sûr que je vais me sédentariser ici. Ce n’est pas parce que je ne suis pas devant vos yeux que je ne suis pas présent. Je te rappelle que je peux aussi apparaître à n’importe quel moment. Mais si tu parles de m’installer définitivement ici, en lieu résidentielle, la réponse est oui. Et je compte même aussi aller plusieurs fois sur Olympe. J’ai été trop spectateur dans ma vie, pour le rester plus longtemps. »
Toujours dans la même position, il releva la tête, et soudain son visage s’illumina, comme si une information importante venait de refaire surface. Contrairement aux autres, avant d’aller dans le Palais des Songes, il était passé par celui du Sommeil. Et il l’avait rencontré en personne. « Avant de vous rejoindre dans le Palais des Songes, j’ai rencontré le Sommeil. Il n’avait pas de visage. C’était perturbant. Il m’a dit que l’heure du Jugement approché, et que je devais en avoir peur. Ce qui est étrange, car la peur est quelque chose d’assez rare pour moi. Il avait l’air bien au courant des événements à venir. Peut être est-il plus accessible que le Palais des Songes... »
En fait, il réfléchissait à voix haute. Soudain, il revint sur un sujet important, qui au départ ne l’avait pas été pour lui. Mais Hermès était comme ça. Quand on lui parlait, il rêvait beaucoup, et n’écoutait que d’une oreille. Mais parfois, certains éléments devenaient plus important à ses yeux après quelques instants de réflexion. « Cela fait deux fois que tu me poses la question sur mon installation ici. Pourquoi cela te tient tant à coeur ? Ce n’est pas une injure, c’est une vraie question. Je ne suis pas l’élément le plus important pour résoudre les événements à venir… Je suis le dernier né, j’aurai certainement ma prophétie en dernier. Disons, une minute avant de mourir ! »
Et il se mit à ricaner. Il n’avait pas beaucoup confiance en lui. Hermès avait toujours été considéré comme le plus jeune et par conséquent le moins important.
Diane Moon
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Il y a un temps pour ne rien dire, il y a un temps pour parler, mais il n'y a pas un temps pour tout dire.
Effectivement, cela pourrait passer pour un sujet zero, et peut-être était-ce bien cela au fond. Je n’en avais pas discuté avec Iota, ma sœur pouvait être extrêmement clairvoyante sur certains sujets, mais elle avait également la mentalité d’une enfant. Et je n’avais d’une manière générale pas envie de remuer de mauvais souvenirs. En revanche, excepté cette histoire de jugement, qui me faisait étrangement pensé à la vision dont m’avait parlé Apollon et faisait étrangement écho à ce qu’il c’était passé en fin « d’aventure », je me devais de corriger Hermès sur un point :
- A aucun moment, nous n’avons pénétré dans le Palais des Songes. Nous avons toujours été dans le Palais du Sommeil, je suis déjà entré dans le Palais des Songes l’an dernier, le décor est quelque peu différent. Qui plus est, Archéron est le gardien du Palais du Sommeil et non des Songes. Quant à cette histoire de jugement...Apollon a eu une vision sur le même sujet, cela devait faire référence à la même chose, ce qu’il s’est passé à la fin de toute cette histoire. Parce qu’enfin de compte, c’est pour cela qu’Ouranos est sortie de sa cachette.
Quant au fait d’être des tyrans...Tout le mérite revenait à Zeus et Dolos selon moi. De ce que j’avais compris, les autres n’étaient pas au courant de l’existence d’Elliot, le pensant disparu en même temps que sa mère. C’est ce qui aurait pu arriver ici, si Hadès n’avait pas scellé la cité. Au fond, on en revenait au même problème : nous en revenions à la question « faut-il tuer Hitler bébé ? ». C’était pour cette raison, que je n’avais pas choisit de camp. Ou plutôt, j’étais dans un troisième camp, composé d’Apollon et moi-même. A l’heure actuelle, ce n’était pas ce qu’allait devenir mon neveu qui me préoccupait. Il s’agissait plutôt de Phobos, qu’avait-il donc derrière la tête ? Si j’interprétais ce que j’avais vu, Elliot et moi-même étions des éléments important à ses yeux manifestement. Pour autant, je restais méfiante. Phobos était instable, particulièrement avec moi. Il était passé par toutes les étapes possibles, la première étant de vouloir me tuer. Maintenant, il semblait m’écouter et vouloir m’accepter en tant que mère. Mais cela ne m’empêchait pas de rester sur mes gardes, qu’est qui me prouvait la véracité de tout ceci ? Absolument rien. Si je tenais à Phobos, je n’étais pour autant pas aveugle.
- Tu ne peux pas t’inclure dans le lot, Hermès. Tu n’en savais rien. Il est facile de se torturer l’esprit une fois les révélations faites, mais il n’empêche que je ne connaissais Zeus, j’ai vécu des siècles sous sa tyrannie et il était très doué pour dissimuler les choses. Il est inutile de ressasser avec des « si ». Tu n’as rien fait, parce que tu ne pouvais rien faire. Quant aux titans, ils ne sont pas tous comme Hypérion. Tu as bien vu Ouranos non ? Eh bien, j’ai une information pour toi, Ouranos c’est le père de Zeus et son fils a énormément hérité de lui, si tu vois ce que je veux dire. J’ignore où est ce que tout ce qu’il vient de se passer nous mènera, néanmoins méfie toi d’Ouranos, et par-dessus tout méfie toi de Phobos. Je ne sais pas ce qu’il prépare mais cela ne me dit rien qui vaille.
Je supposais que même sans toutes les informations, Hermès devinerait que Phobos avait été l’autre personne « inconnu » de présente. Comme il y avait ici, des choses n’ayant jamais eu lieu chez eux, dût à la captivité d’Elliot, je préférais dores et déjà le mettre en garde. Nous avions nos propres problèmes, sûrement aussi voir encore plus compliqué que ceux auxquels il a dût faire face dans son monde.
- Je...M’inquiète pour toi admis-je. Tout n’est pas uniquement une question ou non d’utilité. Qui plus est, ce n’est pas parce que tu penses être né le dernier que tu l’es forcément. Contrairement à la croyance populaire, Zeus n’est pas le premier d’entre nous à être venu au monde. J’ignore le numéro combien est-il mais le tout premier dieu à avoir vu le jour, c’est une déesse et c’est Aphrodite.
Je tenais cette information d’Hypérion, il m’en avait fait part l’an dernier. Je n’avais pas demandé l’ordre complet des naissances, néanmoins je me doutais bien qu’il s’agissait d’une donné que le titan détenait forcément. Quoi qu’il en soit, si je me tenais informée quant au fait qu’Hermès réside ou non de manière permanente en ville, ce n’était pas à cause des évènements qui allaient se profiler peu importe ce qu’ils seraient. Non, c’était parce que je m’inquiétais et également parce que je ne souhaitais pas qu’il soit seule. Personne ne méritait la solitude, après tout il s’agissait de la raison principale ayant poussé Elliot à devenir Chronos. Elle pouvait pousser n’importe qui à faire des choses affreuses, simplement par peur d’être seul à jamais.
- Je t’aurais bien proposé, de t’installer provisoirement à la maison, mais étant donné qu’Athéna y vie également, je ne suis pas certaine que cela soit une excellente idée admis-je avec une moue contrite.
Particulièrement vue leur situation, dans d’autres circonstances cela aurait probablement pu se faire. Mais, je souhaitais éviter toute tension inutile entre eux. Si Hermès et Athéna devaient chacun marcher sur des œufs, je n’osais imaginer l’ambiance à la maison… Peut-être pouvait-il occuper une chambre sur Olympe en attendant. La citée en avait plus que de raisons. Je pouvais même lui laisser la mienne s’il le souhaitait. Ce n’est après tout, pas comme si je l’utilisais énormément, elle n’était même pas vraiment décoré de toute façon. J’avais récemment fait déménagé mes quartiers pour qu’ils soient le plus loin possible d’Apollon. Aussi, ne m’étais-je pas véritablement penché sur la décoration d’intérieur. De plus, je ne comptais plus vraiment les utiliser à l’avenir. Olympe n’était pas ma maison, je l’avais suffisamment répété.
- En revenant sur ce que je t'ai dis tout à l'heure. As-tu déjà rencontré des gens ici, je veux dire as-tu déjà essayé de te lier à des personnes, autres que nous ?
Comme je l’avais dit, je m’inquiétais pour lui. Et j’estimais que se lier à des personnes en ville, se faire des amis aiderait grandement pour combler sa solitude.
- Je ne te parle pas de te lancer dans une nouvelle relation, étant donné ce qu’il vient de se passer avec Athéna, mais essayer au moins d’avoir des amis.
Si même moi j’y arrivais, Hermès pourrait le faire sans problème. Il restait plus abordable d'une manière général que je ne l'étais.
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Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!
Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.
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Un Temps pour tout. Pour naître, mourir, et s'excuser.
Pensif, Hermès resta quelques temps immobile. Le fait de n’être resté que dans le Palais du Sommeil et non celui des Songes étaient quelque chose d’important à ses yeux. Cela faisait maintenant quelques temps que ces pouvoirs de cicatrisation immédiats ne fonctionnaient pas, et il commençait à comprendre pourquoi. Un peu rêveur, il resta un assez long moment silencieux. Après tout, le puzzle était quand même en train de se former. Au départ, il avait eu un peu de désespoir, mais maintenant, il comprenait. Retenant le nom, et fixant cette image dans son esprit, Hermès retourna la tête vers Artémis. « J’ai connu Zeus aussi. »
Quand il fixa sa sœur, un voile brumeux passa dans ses yeux. Son frère, cette fois-ci, son Zeus n’avait été qu’un fou furieux, obnubilé par sa quête de puissance éternelle. Il avait fait plier les Hommes, et s’était dressé de nombreuse fois face aux autres, toujours vainqueur. Hermès, lui, était resté à l’écart du conflit, car il n’avait pas trouvé la force intérieure de s’opposer à son frère. Combien de vies avaient péris par son inaction ? C’était pour ça, qu’ici, l’histoire ne devait pas être répété. « Il était exactement comme tu me le décris. Dommage que son père soit identique à lui. Il n’y avait rien de bon en lui. Rien. »
Sa main se referma sur sa tasse, et elle se brisa. Mettant du liquide brûlant sur sa main. Des cloques apparurent et Hermès recula immédiatement sa main pour la passer sous la table. Ne révélant rien de sa douleur, il épongea le reste, content que rien n’est touché Artémis. La serveuse arriva pour l’aider, puis reparti lui chercher une autre boisson. Elle avait également parlé d’Aphrodite, et d’Athéna. Son coeur s’alourdit un peu. Depuis l’épopée dans son monde, il ne l’avait pas revu. Prétextant que lui et elle, dans son propre monde n’avait eu aucune relation et étaient de parfaits inconnus. C’était mieux ainsi. Savoir qu’elle était celle qui était venue en premier ne l’étonna d’ailleurs pas le moins du monde. Elle avait toujours eu quelque chose de particulier. Après tout, c’était la mère d’Elliot. Quand elle parla ensuite d’Athéna, son coeur se serra un peu et il prit tristement sa tasse, cette fois-ci en prenant bien soin de ne pas la briser. D’ailleurs, il n’y serait même pas arrivé. Les cloques étaient toujours présentes, et le faisait légèrement souffrir. C’était presque salvateur de ressentir de la souffrance physique en même temps que d’évoquer le sujet d’Athéna. « C’est une bonne idée. Je me débrouillerai ne t’en fais pas, ça en a toujours été ainsi. »
Un léger sourire apparut au coin de ses lèvres. Au bout de quelques temps, il releva quand même un peu la tête et se détendit. L’atmosphère redevint comme avant, et l’épisode de l’évocation de Zeus ne fut pour lui qu’un souvenir. Il était ainsi, il vivait l’instant présent. « Oui, je me suis fais des amis. Un jeune garçon, Malachai, que j’ai sauvé de la drogue. Candice, une jeune femme que j’ai secouru alors qu’elle était perdue. Amelia Peters, aussi. Et quelques personnes extravagantes. Mais tu sais, je n’ai pas beaucoup d’amis, et je suis assez solitaire. J’irai peut être vivre chez Peggy. Elle a un petit appartement. J’en louerai un plus grand, pour nous deux, ça sera très bien comme ça. Je n’ai pas besoin de grand-chose. »
Ses yeux revinrent sur ses cloques. A côté, quelques cicatrices étaient visibles, mais commençaient à partir avec le Temps. C’était le vestige de son épopée ratée dans le Palais du Sommeil. Baissant un peu les yeux, il finit par avouer ce qu’il avait sur le coeur : « J’ai agi sans réfléchir, comme je le faisais souvent autrefois. La Guerre, ce monde, ça m’a beaucoup perturbé. J’ai pensé qu’en agissant ainsi, je me réveillerai pour avertir les autres. Je savais qu’ils étaient éveillé. Apollon est toujours éveillé dans les moments les plus sombres, pour apporter sa Lumière, même quand il ne le veut pas. C’est dans sa Nature. Je me suis lourdement trompé et j’en paie aujourd’hui la conséquence. Ne sais tu pas comment je devrais m’y prendre pour revenir à la normal ? Je me suis renseigné. Beaucoup d’entre nous ont déjà perdu leurs pouvoirs et les ont retrouvé. Tu penses que quelqu’un peu faire quelque chose pour ça ? »
Finalement, Hermès leva avec lenteur sa main. Un peu tremblante, il n’osa même pas la regarder. C’était assez problématique en réalité. Certains pensent qu’une simple prudence suffisait. Mais des milliers d’années, à vivre sans se soucier de cela, ça ne s’oubliait pas comme ça. La preuve en était, il s’était encore blessé inutilement. « J’ai peur de voler, depuis. »
C’était tombé comme une massue, mais en même Temps, il savait que si une personne pouvait être à l’écoute aujourd’hui, c’était Artémis. Ca avait toujours été ainsi. Et ça le serait peut être toujours. De tous ses semblables, elle était celle qui écoutait. Cette faculté devait être gravée dans sa Nature.
Diane Moon
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Il y a un temps pour ne rien dire, il y a un temps pour parler, mais il n'y a pas un temps pour tout dire.
C’était une bonne chose qu’Hermès ne soit pas seul. Personne ne devrait l’être, c’était ce sentiment plus qu’un autre qui pouvait mener à la destruction. Chronos voulait faire son Ragnarök parce qu’à un moment donné, il allait se retrouver seul. Phobos avait totalement perdu la raison parce qu’il avait toujours été seul. Pour ma part, je n’estimais mon salut qu’à ma recherche d’Apollon. Après la guerre divine, Olympe avait été scellé, et j’ignorais ce qu’il lui était arrivé. Tout ce que je savais, c’était qu’il n’était pas mort sans quoi je l’aurais sentie. Perdre Apollon, ce serait perdre l’autre partie de moi. Il m’était impossible de ne serait-ce qu’envisager pouvoir rester la même s’il venait à disparaître. Je savais d’avance qu’il n’y aurait plus rien à tirer de moi, si mon frère venait à périr.
Mais Hermès, souleva une autre question. Celle de la disparition de pouvoirs, malheureusement je n’avais aucune réponse à lui apporter. Il nous était arrivé de perdre une partie de nos pouvoirs ou de les perdre entièrement selon l’endroit où nous nous trouvions. Mais la plupart du temps, c’était plus lié à l’endroit lui-même qu’a autre chose et nous les récupérions une fois que nous n’y étions plus. Pour ma part, j’étais devenue une simple mortelle sans aucun pouvoir récemment à cause d’une pieuvre Magrathéenne. Ce qui avait été le plus agaçant durant cette période n’avait pas été la perte de mes pouvoirs mais plutôt la paranoïa d’Apollon. On pouvait bien me traiter de mère poule mais mon frère était pire que moi lorsqu’il s’y mettait. J’avais eu l’impression d’être dans Raiponce, et cela n’avait rien d’amusant.
- Je n’en sais rien Hermès. Je ne peux pas t’aider sur ce sujet, je ne suis même pas sûr de la nature exacte de nos pouvoirs. Qu’est qui nous dit que nous en avions à l’origine ? Certaine personne qui m’ont vu dans la grande vallée ont dit que je n’avais pas d’aura à ce moment là. Et j’ai appris que le sable noir était en quelque sorte l’origine de nos pouvoirs. Alors qu’est qui nous dit que nous en avions réellement à la naissance, et que ce ne sont pas des choses que les Titans nous ont implantés ?
Je n’en serais pas surprise, après ce qu’Apollon avait eu comme vision il y a deux ans, et ce que j’avais appris par moi-même ils semblaient n’avoir aucun scrupule. Et je croyais de moins en moins à la version d’Hypérion comme quoi, ils se sentaient seuls et ils voulaient avoir des enfants. On ne pouvait pas franchement dire que les titans avaient la fibre parentale et certains de mes frères et sœurs avaient hérité de ce gène là également. Néanmoins, je n’avais pas vraiment l’envie de partir dans un débat mentale avec moi même sur ce sujet.
J’avais un avis plutôt tranché sur nos pouvoirs, c’était d’ailleurs pour cela que je faisais en sorte d’en user avec parcimonie de manière quotidienne. A la maison, je ne les utilisais pas du tout d’ailleurs. Je cuisinais au lieu de faire apparaître des choses, ce qui signifiait que j’allais faire des courses au lieu de me reposer sur ma faculté à tout pouvoir faire apparaître. Même la téléportation, je faisais en sorte d’en user le moins possible. A moins de me rendre dans une autre ville, je préférais user de mes jambes et la plupart du temps j’avais toujours au moins un des chiens avec moi. Cela faisait d’une pierre deux coups.
- Je ne suis pas en train de te dire que c’est stupide d’avoir peur, c’est une réaction normale dût à notre instinct de survie. Néanmoins, tu pourrais tout aussi bien sortir dans la rue et te faire faucher par une voiture en traversant. Tu comprends ce que j’essaie de te dire ? Avoir peur oui, se laisser paralyser non.
Nous comptions beaucoup trop sur nos pouvoirs. Et c’était une des raisons faisant que j’essayais de ne pas en abuser. Lorsque je m’étais retrouvé sans rien après Magrathéa, cela ne m’avait pas vraiment dépaysé évidemment, j’avais vu venir la crise de paranoïa d’Apollon. Malheureusement, il n’y avait pas de mesure préventive pour pallier à ce problème et j’avais dût faire avec, me contentant d’avoir une forte envie de le frapper, tout en lui faisant comprendre à de nombreuses reprises que je n’étais pas en sucre et qu’il devrait arrêter de me couver tel une mère poule. Plus facile à dire qu’a faire cela dit.
- Tu as peur, parce que tu ne peux plus te régénérer, tu vois cela comme un « bagage de sécurité. » Mais qui nous dit, que la régénération n’est pas limité ?
J’avais toujours fait attention avec ce pouvoir en particulier. Cela revenait tout de même à perdre une vie, et qu’est qui nous disait qu’il n’y a pas un quota de régénération à ne pas dépasser ? Qu’après ce quota il nous devenait impossible de tromper à nouveau la mort ? Tout le monde semblait penser que c’était quelque chose d’acquis pour toujours. Au sein de notre famille, seule Ellie avait toujours partagé le même point de vu que moi sur la question. Même Apollon, se montrait d’une négligence extrême avec sa régénération en usant à tort et à travers sans motif réellement valable. Son histoire de régénération impulsive, parce qu’il s’était mit dans le pétrin avec des mortels il y a plusieurs années me restait toujours en travers de la gorge. Je lui avait dit, que je lui en voudrais au moins pour les cent prochaines années s’il se montrait aussi stupide. Évidemment, il n’en avait fait qu’a sa tête et j’avais tenue parole : j’étais toujours en colère contre lui quarante ans plus tard. Cent ans, c’est au moins le temps qu’il me faudrait pour arrêter de le lui lancer en pleine figure dès que j’avais l’occasion de donner un gros coup de couteau dans son égo.
Levant la main afin de demander l’addition, j’attendis qu’un serveur arrive avec la note. Jetant un regard rapide au montant je sortie mon porte monnaie, et payait pour les deux consommations, laissant par la même occasion un pourboire au serveur :
- Tu devrais méditer sur ce que je t’ai dit Hermès. Le monde ne s’est pas arrêté de tourner parce que tu ne peux plus te régénérer, c’est encore nouveau pour toi alors essaye simplement de travailler là-dessus et de te laisser vivre sans nécessairement penser à ce qu’il pourrait arriver. C’est le seule conseil que je puisse te donner. Mais si tu tiens tant que cela à retrouver ton pouvoir, et si tu as du temps à perdre pour pas grand-chose, le mieux c’est de discuter avec un titan. Je ne le recommande pas, mais si tu veux t’engager dans cette voie là je te souhaite d’avance bon courage.
Je lui adressait un dernier sourire, avant de prendre la sortie. Tenter de parler à un titan me semblait la seule option possible pour résoudre son problème, mais leur arracher la moindre parcelle d’information relevait plus du niveau de Mission Impossible qu’autre chose hélas.