« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Theseus rangea soigneusement ses potions et ses plantes, ouvrant alors les fenêtres de la petite cabane pour laisser l'air marin passer de nouveau dans la petite bâtisse. Il soupira en posant un regard légèrement triste sur le jeune homme inconscient. Il l'était depuis des années, et essayait, en vain, de le réveiller depuis des mois, et bien que Link n'était pas la plus grande épreuve de sa vie, il restait un cas très difficile pour lequel il n'avait pour l'instant pas encore la bonne solution. Pour autant, il était tout de même triste qu'il ne puisse pas se réveiller. Ou du moins... il le pourrait, Theseus l'avait vu en analysant la magie qui le plongeait dans cet état. Mais il devrait attendre 100 ans et c'était un temps qu'il ne devrait pas subir.
Triste, mais il n'abandonnait pas pour autant. Il avait simplement fini pour aujourd'hui, n'ayant malheureusement pas de progrès. Il sortit alors de la cabane, et pencha la tête respectueusement lorsque le grand prince Sidon entra, hochant la tête de droite à gauche avec un air désolé pour lui indiquer que son état était toujours stable, comme à chaque fois. Il tourna la tête vers la mer. Plus loin, Ruta, l'éléphant protecteur des Zoras baignait la trompe dans l'eau salée de l'océan atlantique, surveillée par la princesse Mipha qui lui parlait, pensive, comme elle en avait souvent l'habitude.
Sur Hyrule, nous tenions tous des journaux intimes, vous savez ? Fit la voix d'Urbosa qui arrivait près de lui, ses pieds nus se perdant dans le sable, et sa cheveux rouge légèrement soulevée par le vent. Theseus la gratifia d'un sourire. Le roi, la princesse, nous, les prodiges... c'était une coutume répandue sur le continent, une façon bien plus facile de se confier quand on n'arrivait pas à le faire avec des paroles. Les Gorons étaient moins familier avec cela mais en nous voyant écrire, Daruk a finit par essayer, et il me semble qu'il appréciait bien ! Je me demande s'il écrit encore, moi je le fais.
Le regard de Theseus se perdait dans la mer, mais il écoutait ce qu'elle lui disait. Cela nous fait un point commun, en tant que mage, j'ai beaucoup écrit dans mes journaux à Camelot. Beaucoup de sorts et de potions, en effet, mais il m'arrivait de rédiger quelques mémoires personnelles. Il tourna alors la tête vers elle. Pourquoi me dire cela ?
Lorsque les archéologues royaux ont déterré Naboris, et que la princesse Zelda est venue me faire prodige et pilote de la créature, j'ai dû mettre du temps avant de m'y faire. Revali, Mipha et Daruk aussi, bien sûr. Chacun d'entre nous avions nos méthodes, et pour ma part, j'ai demandé à ce qu'on fouille encore la terre pour retrouver les journaux des premiers pilotes de Naboris, puisqu'elle a été construite dans les temps antiques, et qu'elle a connu des générations de prodiges comme moi avant d'être enterrée.
Les avez-vous trouvé ?
Urbosa rigola pendant une seconde. Non, il faut admettre que j'ai été naïve de croire que je trouverai des journaux datant de milliers d'année avant notre ère. Mais même si j'ai du apprendre sans, je persiste à croire que ce que je voulais faire aurait été une bonne solution. Apprendre de ceux pour qui c'est déjà arrivé. Elle tourna la tête vers la cabane avant de reporter son attention sur le sorcier. C'est une bien grande histoire, pour un conseil aussi simple, mais peut-être qu'il s’avérera utile. Je l'espère.
Theseus fut de nouveau songeur. Elle avait raison. Il devait comparer le cas atypique de Link avec d'autres, s'il voulait trouver une ou plusieurs autres pistes sur lesquelles avancer. Merci beaucoup pour cette conversation, même si elle fut rapide, répondit-il alors avec un sourire.
Je suis contente si je peux aider.
Malheureusement, le cas de Link était une première. Un sommeil enclenché par le sanctuaire de la renaissance comme Zelda le lui a décrit ne semble pas avoir été très courant dans les années précédentes, pour étudier une personne qui s'en est réveillée. Mais il avait encore quelques chances pour étoffer ses recherches. Si les sommeils magiques se comptaient, étonnement, par plusieurs dans les connaissances de Theseus, il n'avait pour autant jamais étudié de coma ordinaire. Il n'était pas capable de les soigner avec ses pouvoirs actuels qui rendrait les effets imprévisibles, mais s'il prenait connaissance de l'état d'un patient dans le coma, il pourrait comparer et noter les différences avec Link, pour lui permettre de commencer à chercher des solutions plus concrètes.
C'est pour cela qu'il prit connaissance des registres de l'hôpital de Storybrooke. Mais il ne pouvait pas se permettre de s'infiltrer pour utiliser sa magie sur un patient qui ne le connaissait pas. Qui était-il pour faire ça ? Il n'était pas très à l'aise avec cette idée, et bien que le fait de demander la permission pour une tache pareille n'était pas très commun, c'était toujours mieux que de le faire de façon illégale.
Ainsi, il s'était rendu à la pâtisserie d'Amelia Peters. Il acheta alors un gâteau aux fruits, ne pouvant pas se permettre de demander une telle chose sur son lieu de travail sans acheter quelque chose. Bonjour, commença-t-il alors, courtois et souriant. Excusez-moi, je m'appelle Theseus Sawyer, et je fais quelques recherches pour réveiller un patient plongé dans un coma de nature magique. Dans ces recherches, on m'a alors fait part de quelques patient à l'hôpital également dans le coma, et c'est pour cela que je viens me permettre de vous demander la permission. Pourrais-je avoir le droit de rencontrer votre mari afin d'obtenir quelques résultats qui feraient avancer la recherche ? Je suis vraiment désolé de vous demander quelque chose pareil...
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Amelia Peters
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Amelia aimait les clients qui prenaient d'eux-mêmes l'initiative de faire la conversation même si elle savait aussi très bien la prendre. Ca faisait partie du job, de toute façon. Si on voulait vendre ses produits, il fallait certes qu'ils soient bons ou bien manufacturés mais il fallait également donner envie, humainement parlant, à la personne d'acheter une première fois puis de revenir. Rares étaient les personnes qui revenaient auprès d'un vendeur aussi aimable qu'une porte de prison et qui, en plus, faisait la tronche. Vous vous en doutez, Amelia était à des années lumières de ce descriptif et ce, même si sa vie n'était pas rose tous les jours. Elle avait toujours été une femme (une lionne, dans un premier temps) joviale et positive, attachée aux interactions sociales et extrêmement dévouée. Trop, sans doute. Elle appréciait de connaitre la vie de ses clients et d'échanger longuement avec eux, jusqu'à ce qu'une queue ne se forme jusqu'à la porte et qu'elle doive écourter la conversation. L'homme qui était en train de lui acheter un gâteau aux fruits (de saison !), en l'occurrence, c'était la première fois qu'elle le voyait. Amelia ne s'était pas attendue à ce qu'il se présente aussi formellement mais en était ravie. C'était trop rare les personnes qui faisaient ça spontanément. Tellement rare, en fait, qu'elle s'aperçut bien vite qu'il avait une idée derrière la tête. Et quelle idée ! Même elle, qui était plutôt qualifiée de loufoque voire extravagante (ou carrément folle quand on voulait se montrer désobligeant) n'aurait jamais eu une idée pareille. Jamais. Quand elle allait raconter ça à April, celle-ci se rendrait compte qu'en fin de compte, lui organiser des rencarts secrets pour la marier, c'était rien du tout. Theseus Sawyer nota probablement l'étonnement d'Amelia dont le visage expressif masquait rarement ce qu'elle ressentait. Pour une fois, elle ne sut pas quoi répondre dans l'instant et se répéta plusieurs fois ce que ce client extraordinaire venait de lui dire. - Ca c'est vraiment une première, déclara-t-elle finalement avant que son silence ne devienne trop gênant. Par chance, Monsieur Sawyer était arrivé pendant une période creuse, si bien qu'ils étaient seuls dans la boutique. Cassie était à l'arrière, en train de faire des cupcakes et en avait encore pour un moment avant de revenir à l'avant de la boutique. Amelia coula un regard en direction de la porte, avisant le signe OPEN, en jolies lettres couleur pastel, qui faisait face à l'extérieur, invitant tout un chacun à pénétrer dans la boutique et se demanda s'il ne valait pas mieux fermer pour un moment. Pour autant, elle resta derrière son comptoir. - Je… Excusez-moi, il va falloir que vous repreniez depuis le début avec un peu plus de détails, je ne suis pas sûre de comprendre. Amelia avait, de nouveau, la sensation qu'elle allait passer pour une cruche et ça ne lui plaisait pas. Mais l'hôpital ne lui aurait jamais menti. Ce n'était pas le rôle des médecins. Non ? Gardant pour le moment son calme, elle reprit : - Tout d'abord, je suis vraiment désolée pour votre patient dans un coma magique, ça doit pas être évident tous les jours. Vous avez essayé le baiser d'amour véritable ? Ca a marché pour Blanche-Neige et pas mal de monde, je crois. Moi j'ai essayé sur mon mari, juste pour voir, des fois que, mais ça n'a rien donné. Parce qu'il n'est pas dans un coma magique alors je suis désolée mais je ne comprends pas très bien le sens de votre démarche. Ou alors on m'a menti en disant qu'il avait eu un accident de voiture mais j'aime à croire que la police et les médecins ne sont pas des menteur. Je vous remercie par avance d'éclairer ma lanterne là-dessus et aussi sur cette question : comment ça se fait que vous ayez visiblement eu accès au dossier de mon mari ? Il me semble que les dossiers médicaux sont de l'ordre du privé et, aux dernières nouvelles, je connais bien le personnel de l'hôpital et je ne vous ai jamais vu dans l'équipe en charge de mon époux. Accessoirement, j'aimerais aussi beaucoup savoir ce que vous envisagez de faire avec mon mari dans l'optique où j'accepterais de vous autorisez à je sais pas quoi. Sinon pour le gâteau c'est deux dollars.
Theseus comprenait parfaitement la réaction de la pâtissière. D'ailleurs, en réalité, il avait craint une réaction colérique, ce qui aurait été tout aussi juste et compréhensible. Après tout, dire que sa demande était impolie et déplacée était un euphémisme. Quand bien même son but était bienveillant et qu'il ne voulait pas déranger, juste soigner quelqu'un, il n'avait pas envie de blesser les sentiments d'une femme qui souffrait d'un mari dans le coma.
Il répondit d'abord à sa première question, passant une main dans la nuque, gêné. Et bien... le baiser d'amour véritable est une magie aussi puissante que délicate. Il faudrait trouver l'amour véritable de Link et... ce n'est pas une chose aisée. Pas impossible, j'en suis certain, tout le monde est aimé. Mais pour le moment, cette option est plus que compliquée.
En écoutant la suite de ses propos, Theseus prit bien conscience que ses explications avaient été loin d'être claires. Le sujet n'était en effet pas très facile, et son approche n'avait pas été la meilleure. Il en fut désolé, car si pour le moment Madame Peters était surtout perdue, il n'avait pas envie que son audacieuse requête finisse par l'inquiéter, l'effrayer, la bouleverser ou l'énerver.
En effet, votre mari est plongé dans un coma tout à fait ordinaire. Je ne peux pas étudier un autre cas de coma magique, car c'est le seul en ville aujourd'hui. D'ailleurs, bien que ça pose problème pour mes recherches, heureusement que c'est le cas. Mon espoir cependant est qu'en étudiant Monsieur Peters, je puisse avoir assez d'éléments de comparaison avec le cas de Monsieur Swordkeeper pour avoir des pistes de recherches plus précises actuellement. Un coma "ordinaire" et un coma "magique" ont des caractéristiques différentes que j'aimerais pouvoir constater pour savoir comment m'y prendre.
Theseus se rappela du gâteau, prenant un billet de dix dollars de sa poche pour le tendre à Amelia. D'un geste de la main, il lui indiqua qu'elle pouvait garder la monnaie. Il lui devait bien au moins un gâteau largement payé avec ce qu'il demandait maintenant.
J'ai juste pris l'initiative de lire la liste des patients dans le coma, je m'excuse sincèrement pour cette grande indiscrétion. Mais je n'ai rien lu du dossier de votre mari, je connais juste son nom, et désormais la raison de son état que vous m'avez confié. Bien sûr, c'est une information dont je n'ai pas d’intérêt à ébruiter, qu'elle soit secrète ou non.
Pour sa question à propos de ses méthodes, le sorcier sortit un petit livre de sa poche, qui avait la taille de tenir dans la paume de la main. Il l'ouvrit à une page précise pour lui montrer quelques schéma. La méditation, supportée par quelques ingrédients propices à la magie, me permettra de lire dans les énergies de votre mari, et ce sont ces énergies précisément qui diffèrent de celle d'un coma magique et qui me permettront d'avoir une idée de ce que je dois faire ou non pour Monsieur Swordkeeper.
Lorsque les explications furent assez claires, il rangea alors le carnet et adressa son regard directement vers la pâtissière. Je comprendrais parfaitement les raisons de votre refus si c'est la réponse que vous souhaitez m'apporter. Dans tous les cas, sachez que je suis désolé pour cette question si particulière, je ne veux pas vous bouleverser, ni vous, ni votre mari.
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Amelia Peters
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Cet homme n'avait pas tort, au moins sur un point : une épidémie de Belles au bois dormant, ça aurait été difficile à gérer, pour les proches, déjà (et surtout), mais aussi pour les autorités publiques. C'était mieux ainsi, même si le véritable mieux aurait été que personne ne soit dans le coma, quelle que soit sa nature. Ca aurait aussi été mieux d'éradiquer le cancer, le SIDA, la faim dans le monde et encore une bonne centaine de choses mais ça Amelia savait que c'était du domaine de l'impossible. C'est beau de rêver, comme on dit. Ca, elle savait bien faire. Ce n'était pourtant pas le moment de rêver et c'est pour cette raison qu'Amelia dévia de nouveau son esprit sur les explications de son client dont elle comprenait la logique, maintenant qu'il prenait le temps de poser son souci correctement. Comprenez bien : la pâtissière était plus que volontaire quand il s'agissait d'aider les autres, mais encore fallait-il y mettre les formes et tous les éléments nécessaires. Cependant, pour le moment, elle se contentait d'écouter, prête à rendre les huit dollars en trop sur le billet qu'il venait de lui tendre mais s'interrompant finalement dans son geste, surprise. Mais pas stupide. C'était plutôt habile de sa part que de la mettre de bonne disposition à l'aider, d'autant qu'il n'était pas forcément au fait de sa réputation de bonne poire à tendance quiche. Même avec ça, cela dit, Amelia recevait rarement d'aussi généreux pourboires, qui plus est de la part d'un client qui découvrait ses recettes. Ca le regardait, cela dit. Toujours derrière son comptoir, Amelia ne savait pas trop quoi faire de ses mains mais Theseus avait toute son attention. Le livre qu'il présenta l'obtint tout autant. Elle observa avec curiosité le schéma qu'il présenta puis releva les yeux quand il expliqua son projet. Ca restait étrange, toutefois. - J'apprécie votre sollicitude mais, en admettant que j'accepte, je doute que vous dérangiez vraiment mon mari. Depuis son coma, je lui ai rasé la barbe quantité de fois et au début c'était vraiment pas gagné, pour lui comme pour moi, puis j'ai fait mon anniversaire dans sa chambre et ça ne l'a pas non plus dérangé. Enfin bref, se reprit Amelia, qui s'agaçait parfois de sa tendance à raconter les choses sans filtre et sans questionner leur pertinence. Comment est-ce qu'on fait ça ? Regarder les énergies d'une personne, j'entends. Et quels ingrédients "propices à la magie" comme vous dites comptez vous utiliser si jamais je dis oui ? J'aimerais aussi connaitre leurs propriétés pour les…. vous êtes quoi, en fait ? Un sorcier ? Un mage ? Merlin l'enchanteur ? Dans tous les cas j'ai une copine sorcière qui pourra corroborer vos dires… Mais vous avez l'air honnête alors je vous fais confiance. Pour le moment.
Theseus ne put s'empêcher d'avoir une moue sincèrement peinée, réellement attristé et touché par Amelia lorsqu'elle lui parla de ses calmes heures passées avec son mari, pour le raser ou pour son anniversaire. Merlin se souvenait encore des innocents endormis à cause de Maléfique, sa plus grande rivale sous un de ses noms, qui était l'une des plus douées en ce genre de sortilèges si fatal, si bien qu'elle en a inspiré Regina, que le sorcier n'a pas pu éloigner du chemin des ténèbres. Toutes ces pauvres âmes séparées de leurs proches avec une telle magie... Et encore, ce souvenir le rendait triste, mais il était à propos de victimes ensorcelées, alors que dans le cas médical, la raison de son sommeil n'était que physique. La magie pouvait être puissante et très dangereuse, mais quand ce n'était pas elle qui causer le mal, la solution pouvait être encore plus difficile, contrairement aux victimes de Maléfique qui se sont relevées.
Je reste convaincu, commença-t-il alors pour essayer d'apaiser son cœur, sans mentir puisqu'il le pensait vraiment, que les patients endormis, à cause d'un coma ou d'un sortilège, ressentent toujours la présence de leurs proches. Sous le Sort Noir, beaucoup de couples se sont retrouvés plus ou moins, malgré leurs souvenirs endormis. Je suis certain que cela fonctionne pour Monsieur Peters. Vous avoir près de lui doit lui être réconfortant.
Il n'était personne pour le dire avec la plus grande des certitudes, certes, mais il savait que c'était le cas. Et puis, n'était-ce pas l'espoir qui faisait tourner le monde vers ce qui est de meilleur ? La question d'Amelia à propos de sa façon de faire et de ses ingrédients, n'était pas très surprenante, mais il était toujours délicat d'expliquer comment elle fonctionnait. Enfin, Merlin en était tout à fait capable, mais il n'était pas question de lui enseigner la magie, mais de lui expliquer rapidement et clairement la pratique qu'il allait utiliser.
Il tendit la main pour l'ouvrir et en lever la paume vers le sol. Les éléments, les minéraux et les plantes sont de grands amis à la magie que je vais employer. Grâce au pavot somnifère, dit-il en faisant grandir la fleur rouge dans sa main, je vais pouvoir lire plus facilement dans les énergies de votre mari. Elle favorise la communication avec le sommeil des Hommes, et il se trouve que je peux communiquer avec les formes de vie végétales et animales. Avec ma magie, je vais pouvoir l'aider à réveiller les énergies qui m’intéresse, ainsi qu'avec le soutien du laurier et de l'aubépine, continua-t-il en les faisant apparaître également dans sa main, qui sont un soutien indéniable pour cette magie. Il ne manquera alors que le gros sel qui formera un cercle autour du lit pour encourager le processus, et les conditions devraient être favorable pour me faire... ressentir, les bonnes informations. Chaque énergie a sa signature, veut dire quelque chose, de précisément identifiable face à une autre qui possédera des différences mêmes légères. En résumé, je vais pouvoir ressentir la signature magique de l'état de votre mari, pour savoir ce qui la différencie de celle de mon ami. En somme, c'était de la recherche scientifique... mais en magie. Il espérait que cela soit suffisant clair pour qu'il ait pu se faire comprendre sans trop de difficultés.
Il eut un sourire amusé à la question sur son identité. Le monde était petit et rempli d'ironie. Et bien, vous pouvez me décrire comme mage, ou comme sorcier, et Merlin est bien mon nom, enchanteur je ne l'ai jamais choisi mais je ne l'ai jamais rejeté. Mais le prénom que je porte depuis la malédiction, Theseus, est moins formel que celui de Merlin. Ce n'était que les habitants de Camelot, et les scribes dans leurs écrits de légendes, qui me nommaient ainsi. Votre amie sorcière est Regina ? Elle est puissante, elle saurait en effet identifier mes formules. Bien que ce ne soit pas moi qui lui ait appris sa magie, ce que j'aurais préféré si j'avais su, en la quittant après ma rencontre avec elle, enfant, qu'elle apprendrait auprès du Ténébreux.
Enfin, il inclina la tête dans un mouvement respectueux. Je vous remercie pour votre confiance, je sais que ce n'est jamais quelque chose facile à accorder.
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Amelia Peters
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Amelia était touchée. Evidemment. Cet homme, qu'elle ne connaissait, se montrait plein d'empathie et lui avait l'air sincère. Intéressé, à un certain point, mais pas à ce moment. Du moins, c'est ce qu'elle voulait croire. Quelqu'un d'uniquement intéressé n'aurait pas eu les mêmes mots, le même ton, la même attitude, de façon plus générale. Amelia le sentait, c'est pourquoi elle acceptait ses paroles qui faisaient du bien. Elle ne s'y attarda cependant pas plus longtemps que l'instant d'un hochement de tête pour se focaliser sur ce qui allait suivre. La magie était un univers obscur pour l'ancienne lionne qu'elle était. Ca n'existait pas vraiment chez elle, même si rien ne prouvait que Rafiki n'ait pas quelques connaissances occultes, à moins que ce ne soit l'effet des plantes qu'il mangeait. Amelia ne lui avait jamais demandé : elle aurait jugé la question déplacée. Quant à Regina, elle lui avait expliqué quelques trucs, mais rien en rapport avec les plantes. Appelait-on cela l'herbologie comme dans Harry Potter ? Ca aussi c'était peut-être une question déplacée alors elle ne demanda pas et se contenta d'observer la fleur qui grandissait. Ca, c'était de la belle magie. Jusqu'à présent, c'était plutôt rassurant. Elle fronça cependant bien vite le sourcils en apprenant que son client parlait aux plantes. Autrement que comme on leur parlerait quand on est une personne qui a tendance à parler à tout et n'importe quoi. Enfin… il a dit "communiquer" mais c'était du pareil au même : un peu étrange. Amelia regarda le laurier et l'aubépine apparaitre aussi, moins fascinée : c'était des plantes communes et elle savait déjà à quoi ça ressemblait, surtout le laurier qui était excellent pour relever la sauce des moules. Mais bon, ça faisait probablement partie de la mise en scène et Amelia préférait ne pas l'interrompre car c'était aussi grossier. Il ne fallait sans doute pas qu'elle se vexe de si peu. Heureusement, il n'eut pas l'outrecuidance de fait apparaitre du gros sel. Là, elle se serait vraiment vexée. Il l'avait échappé belle, d'autant qu'il confirma qu'elle avait raison : aussitôt, une expression de victoire illumina son visage. Du point de vue d'Amelia, il n'y avait jamais de petite victoire. - Eh bien désolée de vous l'apprendre mais je ne vous imaginez pas du tout comme ça. Sur tous les plans, précisa la pâtissière. Chercher la signature magique d'une personne qui n'est pas dans un "coma magique" et qui, aux dernières nouvelles et après 20 ans de mariage, n'est pas un être magique, je continue de trouver ça bizarre. Chelou, même, comme disent les jeunes… Ils le disent encore, non ? Ce n'était pas à proprement parler une question, juste l'expression du fait qu'Amelia avait parfois un train de retard sur ces choses-là. Cependant, elle était quasiment certaine que ça se disait encore sans passer pour un has-been. - Enfin bref. Je crois que j'ai compris votre truc. C'est comme une recette de cuisine mais sans cuisine - donc c'est moins bien mais ça m'a l'air honnête. Amelia ne savait quoi penser du passé commun entre Merlin et Regina : ce n'était sans doute pas étonnant, mais il était agaçant de voir que même Merlin Theseus ou peu importe comment on l'appelait en revenait systématiquement à ses mauvais choix. Et les secondes chances, alors ? N'y avait-il qu'Amelia pour ne pas y penser dès que Regina était évoquée ? - Oui, bon, le Ténébreux, de ce que j'en sais il est mort donc c'est littéralement du passé enterré, si je puis me permettre. SINON, reprit-elle pour changer de sujet le plus vite possible, puisque vous vous connaissez tous le deux ça tombe bien : comme ça vous vous doutez que si vous faites un truc de travers sur mon mari elle vous bottera les fesses. C'est parfait. Je crois que j'ai tout en tête. Vous voulez faire ça quand ? La question du lieu est a priori réglée et la question de ma supervision n'est pas à débattre, vous en conviendrez.
Merlin eut un sourire amusé à la remarque d'Amelia quant à son apparence qui ne correspondait pas à son plus célèbre portrait. Une remarque, bien sûr, qu'il a entendu de très nombreuses fois, mais qui ne le vexait ou agaçait pas. A vrai dire, ça l'amusait à chaque fois. Il y avait certainement contribué, d'ailleurs, à ce que ce monde pense à lui différemment avec un corps plus agé, puisque c'était une apparence qu'il avait déjà pris par magie à Camelot.
Je comprends. Vous vous attendiez peut-être davantage à une apparence plus comme celle-ci, je suppose ? A l'aide de discrets gestes de la main, ses traits se modifièrent à vue d'oeil, alors que sa taille perdait quelques petits centimètres. Sa peau se ridait, ses poils blanchissaient, et le voilà désormais dans un corps plus vieux, grisonnant mais toujours aussi actif, qui correspondait à l'attente générale du visage du célèbre Merlin. J'avais l'habitude de prendre cette apparence à Camelot. Ca rassure les gens, certainement. Et puis, étant plus vieux que la moyenne, ce serait un corps plus juste, alors j'imagine que c'est normal de s'attendre à ce que je ressemble à ça.
Toujours avec sourire, il reprit son corps et sa taille d'origine avant de se concentrer de nouveau sur le sujet principal, sur lequelle revint également rapidement la pâtissière.
Et bien, la magie a plusieurs aspects. Bonne ou mauvaise, dans les deux cas, elle peut être très simple, comme la formation du feu ou la téléportation, et parfois elle est bien plus compliquée, comme ici, ou comme la convocation de mauvais esprits pour la mauvaise catégorie de magie. Plus compliquée et donc plus... comment ? Chelou, c'est cela.
Oh, il fit une petite moue, embêté en se rendant compte que ses mots avaient été mal interprétés par Amelia qui ne semblait pas apprécier les reproches faits à Regina. L'histoire sombre de Regina est même enterrée bien avant que le Ténébreux le soit. Je n'ai jamais douté que ce ne sont pas les ténèbres qui la définissent, dit-il alors pour essayer de se rattraper et faire comprendre que Theseus a toujours vu du bien en Regina, qui était également l'amie de la pâtissière. Mais je note l'avertissement, il me semble juste, dit-il en reprenant un sourire aimable.
A sa dernière question, le sorcier se tourna pour regarder l'état du ciel et la position du soleil pour déterminer l'heure, avant de de nouveau reporter son attention vers elle. Ma magie est relié à la nature, elle est plus efficace lorsqu'elle est encouragée par le soleil. Midi est souvent une heure idéale. Mais je ne voudrais pas que cela vous brusque, vous ou votre emploi du temps !
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Amelia Peters
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Merlin ne s'y était pas trompé : l'apparence qu'il avait prise correspondait davantage à ce qu'Amelia avait toujours imaginé du personnage. - J'imaginais la barbe encore plus longue et une tenue qui fasse plus sorcier. Comme Dumbledore dans le premier film. Mais globalement oui, c'est l'idée que je me faisais de vous, avant, acquiesça la pâtissière sans détour. Il avait l'air habitué qu'on l'imagine autrement alors elle ne pensait pas l'offusquer en se montrant sincère. Par contre, comme c'eut été impoli de lui demander son vrai âge - probablement plusieurs centaines d'années -, Amelia n'en fit rien, se contentant de songer qu'en effet, on associait davantage la sagesse à la vieillesse et que si Merlin était aussi sage que ce que disaient les contes, il avait bien fait de s'en donner l'apparence. Même si c'était un peu dommage que l'apparence soit à ce point prépondérante dans l'idée qu'on se faisait d'une personne. De ça, Amelia en savait quelque chose ! Avec son air sempiternellement jovial, elle donnait l'impression d'être naïve, manipulable et probablement immature "pour son âge". On n'envisageait assez peu son impulsivité, qui s'était manifestée à l'évocation de Regina, puisque les actes d'Amelia étaient dictés par ses émotions, mais on pouvait s'en rendre rapidement compte. Il n'appartenait en fait qu'à Amelia de démontrer qu'elle était un peu plus que ça. Dans tous les cas, elle apprécia la prise en compte de son avertissement, même si, au passage, elle s'aperçut également qu'elle avait un peu mal jugé les pensées de l'enchanteur à l'égard de Regina. Typique, songea-t-elle, un peu agacée par sa propre personne. Il ne le nota pas ou s'il le fit, il ne le fit pas savoir, ce qui était tout aussi bien. Il observait pour le moment le ciel, ce que, de fait, Amelia fit aussi, même si, à la différence de l'enchanteur, elle ne savait pas pourquoi elle le faisait, elle. Lui si, comme il le lui confirma quelques instants plus tard. Une question lui vint alors et lui échappa avant qu'elle n'ait pu se demander si ladite question était intelligente ou pas : - Mais… du coup… quand il pleut, vous ne faites pas de magie ? Je veux dire, parfois en cas de mauvais temps, même si je ne suis pas météorologue, je trouve quand même que même à midi ça manque un peu de soleil. Alors vos sortilèges sont moins efficaces ? Ou vous attendez le lendemain dans l'espoir qu'il fasse meilleur ? Amelia cherchait à comprendre et à bien comprendre les choses, bien que la magie soit très éloignée de son monde. Elle jeta un coup d'œil à sa montre, réfléchissant à tout ce qu'ils s'étaient déjà. Il ne fallait pas que sa décision tarde trop et, de ce qu'elle venait d'observer, la météo était encourageante. De plus, la radio n'avait pas annoncé de pluie, encore moins d'orage et surtout pas d'éclipse. - Si vous êtes dispo, compte tenu des conditions météo et du fait que j'ai une salariée on peut y aller pour midi sans que ma vie ne soit chamboulée. A priori.
Les formes les plus pures de magie fonctionnent à l'optimisme. Oh, enfin, à de nombreuses autres choses. L'optimisme en fait un bon moteur. Theseus sourit. Quand il pleut, ce n'est qu'un manteau sur le ciel, mais le soleil n'a pas disparu. Il est simplement au dessus, termina-t-il en pointant son index vers le haut. Il n'oublia cependant pas, à propos de la pluie, de préciser une dernière chose. La pluie est aussi une force de la nature. Elle favorise d'autres formes de magie que je maîtrise aussi. Simplement, ce n'est pas ce qu'elle favorise dont j'ai besoin ici.
Et puisque Amelia avait eu la gentillesse d'accepter pour le midi, c'était ce qu'ils avaient prévu. Theseus appréhendait, et de plus en plus alors que l'heure approchait. Rien de bien grave, seulement, il réalisait simplement que si cette piste échouait, non seulement il aurait dérangé cette pauvre douce Amelia pour rien (et il se sentirait coupable de lui faire ça, ça ne doit vraiment pas être drôle !), mais aussi... il n'aurait plus aucune piste à explorer pour le moment, pour le réveil de cette pauvre personne, Link. La lecture des énergies était son seul moyen de pouvoir trouver le remède magique, ainsi espérait-il vraiment pouvoir déceler les différences entre le coma de Link et celui de monsieur Peters.
Mais quelqu'un a dit, et ce sera simple de le retrouver, puisqu'il s'agit de Theseus au début même de ce post-ci, que les formes les plus pures de magie fonctionnent à l'optimisme, oh enfin à de nombreuses autres choses (mais nous avons débordé un peu sur la citation voulue). Et c'est ainsi que Merlin a toujours agit, lors de ses opérations magiques. Avec optimisme autant que de sagesse, cette dernière étant bien évidemment primordiale. L'hiver posait toujours quelques difficultés à cet optimisme, mais il n'était pas question d'hiver aujourd'hui. Alors il pouvait se porter à merveille, lorsqu'il trouva Amelia à l'heure du rendez-vous.
Je ne sais plus si je vous ai remercié, mais si c'est le cas, je désire le refaire de toutes façons. Je ne vous remercierai jamais assez de m'accorder ceci pour aider un autre patient. Je suis vraiment gêné de vous avoir demandé une telle faveur indiscrète, mais elle fera beaucoup de bien, j'en suis certain.
Alors, une fois autorisé par Amelia auprès du personnel médical, le mage suivit cette première jusque dans la chambre calme de son mari, et Theseus prit quelques secondes pour le saluer solennellement avec respect dans quelques murmures, en fermant les yeux. C'était important ! Tout le monde, qu'importe son état, se devait d'une présentation dans le respect.
Il ne perdit pas de temps, pour ne pas gaspiller celui de la pâtissière, qui avait certainement mieux à faire que d'observer un sorcier lire dans les énergies de son mari comateux. Merlin traça son cercle élémentaire autour du patient, et répartit soigneusement les plantes et minéraux qui lui étaient nécessaire. Il s'approcha alors finalement de l'ancien lion, plaçant ses mains au dessus de sa poitrine, sans le toucher. Fermant les yeux il se concentra un instant, et le cercle se teinta d'une lumière violette.
Il entendit alors les murmures des fleurs qui traduisaient les énergies que faisait résonner le mage, et les écoutait pour les retenir précieusement. Après un instant, il rouvrit les yeux, la lumière disparut, ainsi que toute la trace de magie dans la pièce, comme s'il n'y avait rien fait. Avec un sourire victorieux, il se tourna vers Amelia, reconnaissant. Je crois comprendre pourquoi les potions ne marchaient pas sur mon patient magiquement endormi. Les natures des problèmes sont si opposés, c'est comme essayait de soigner un membre coupé avec un vaccin contre la grippe. C'est plus.. complexe que ça, en magie, bien sûr. Mais en lisant en lui, j'ai pu noter de précieuses informations. Amelia, merci beaucoup. J'aimerais beaucoup le remercier lui aussi de l'aide qu'il m'a fournit.
Et en parlant, le sorcier ne remarqua pas la main bouger derrière lui.
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Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Amelia appréciait les métaphores de Theseus. Après la pluie vient le beau, c'était totalement son genre de credo. Elle était une optimiste convaincue, pour ne pas dire radicale. D'ailleurs, elle ne manqua de le signaler : - L'optimisme ça me connait ! Et spontanément, presque avant de réaliser qu'elle posait la question, Amelia demanda : - Est-ce que ça veut dire que si je suis très, très optimiste je peux potentiellement faire de la magie ? Ce n'est qu'une fois la question hors de son esprit qu'elle se dit qu'elle allait peut-être passer pour une idiote. Non pas que ce soit quelque chose de nouveau la concernant. - Bref, en tout cas, j'aime l'idée que ce soit une magie solaire votre truc, c'est plus positif. Enfin, la pluie l'est aussi puisqu'elle fait pousser les fleurs mais vous m'avez comprise, supposa-t-elle avant de se sentir, l'instant d'après, encore plus stupide. Amelia regretta de ne pas avoir de verre d'eau (ou de n'importe quoi) dans lequel noyer sa gêne. Par chance, ils se dirent au revoir pour quelques heures, ce qui laissa le temps à la pâtissière de se remettre de sa propre bêtise, de penser à autre chose et de faire ce qu'elle faisait le mieux (en dehors de parler à tort et à travers) : de la pâtisserie.
Amelia était une femme ponctuelle, bien que, des fois, les aléas de la vie la mettent en retard. Mais quand elle n'avait pas la poisse, sachant qu'en plus elle partait toujours avec de l'avance pour pallier les éventuelles tuiles métaphoriques et littérales qu'elle se prenait souvent, elle était à l'heure et c'est ce qu'elle fut pour sa deuxième rencontre d'avant Theseus. Qui arriva aussi avec ponctualité. - Dans ce cas je vous remercie de me remercier. Vous avez, en ville on me voit un peu comme une bonne poire et tous les tests sur internet me classent chez Poufsouffle qui n'a pas une très bonne réputation, mais, j'ai l'intuition que vous n'êtes pas uniquement venue parce que je suis un peu naïve. Dans tous les cas, ça me fait plaisir de vous aider, vous avez su me mettre en confiance et j'ai beaucoup aimé votre discours sur l'optimisme. Ah oui, on dit aussi en ville que je parle trop, précisa inutilement Amelia. Sur quoi ils se mirent en route, empruntant un chemin qu'Amelia aurait pu faire les yeux fermés tant elle le connaissait maintenant. - Wyatt, tu as de la visite aujourd'hui. En dehors de moi ou d'un membre de la famille. Je te présente Merlin l'enchanteur. Et… voilà, il dira les autres choses importantes je pense, comme ça se sera plus clair, annonça Amelia en arrivant à destination. Par la suite, la jeune femme apprécia le respect avec lequel Theseus entra dans la chambre de son époux et se présenta à lui. Pour une fois, elle resta en retrait, à côté de la porte qu'elle avait fermée derrière eux. Mais elle ne perdait pas une miette de la cérémonie qui prenait place dans la chambre, à la fois curieuse et le cœur au bord des lèvres. Amelia ne s'attendait à rien de particulier et ne savait pas elle-même pourquoi elle était à ce point sur le qui-vive. C'était sans doute un tout car cette situation était loin d'être ordinaire - même en ville. Mais la lumière violette qui apparut à un moment avait quelque chose de beau et, au final, le tout ne dura pas très longtemps. La pâtissière en fut la première surprise. - Vous avez déjà fini ? ne put-elle s'empêcher de dire avant toute autre chose. En tout cas je suis contente si ça a pu vous aider. Si vous avez une idée pour le remercier lui, allez-y, mais je ne sais pas trop comment vous pouvez faire. Enfin, je dirais bien "faites comme dans la Bible : lève-toi et marche" mais vous êtes Merlin, pas Dieu et je crois pas que ce soit possible. De toute façon il faut déjà se réjouir des avancées pour votre patient, le mien connaitra les siennes tôt ou tard. Amelia non plus n'avait pas remarqué la main qui bougeait. Si ça avait été le cas, sa réaction aurait été bien différente. Comme de son point de vue rien d'anormal n'était arrivée, elle avait plus dans l'idée d'inviter Theseus à manger, puisque c'était l'heure. Mais avant, elle s'approcha de son mari pour, justement, lui prendre la main et lui parler avec douceur : - Je suis sûre que t'as pas eu mal. T'as pas eu l'air, en tout cas. T'as été parfait, le violet ça te va pas aussi bien que le bleu marine mais ça te va quand même.