« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
and I want to have a good look at it before it gets dark.
« Tu te sens bien, Wilson ? »
La voix de son collègue, Henry, lui fit cligner des yeux et comme unique réponse, il hocha la tête, un peu trop vivement. Il restait enfoncé dans le fauteuil qui lui avait été assigné, les mains contractées sur les accoudoirs. Il ne savait pas si il préférait être de ce côté couloir ou si le hublot aurait été préférable. Mais il se sentait nerveux. Sa gorge était sèche, son corps tendu au possible et sa ceinture le serrait un peu trop.
« C'est un robot qui a déjà été dans l'espace ! Il va pas avoir le mal des transports ! » ricana une autre de ses connaissances de travail, assis à côté de lui, tout en lui offrant une tape sur l'épaule.
Wilson accueillit cette remarque d'un rire emprunt d'anxiété. Il n'avait pas l'habitude qu'on fasse référence à cette vie là, elle lui semblait avoir eu lieu il y a tellement longtemps maintenant. Evidemment qu'un trajet en avion, ce n'était rien comparé au fait de s'accrocher à une navette spatiale pour rejoindre un vaisseau. Sauf qu'à l'époque, il était telle une boîte de conserve solide qui ne craignait pas pour sa vie puisqu'il ne courrait pas vraiment le risque de mourir. Et... il préférait ne pas se remémorer ces moments avec EVE.
Il soupira un grand coup, tout en cherchant Evelyn du regard. Elle était quelques allées plus loin, avec des individus qu'il avait déjà croisé rapidement. D'autres qui travaillaient en biologie. Elle semblait aller bien. Il eut un bref sourire qui s'effaça lorsque l'hôtesse de l'air prit la parole dans le micro pour les accueillir, enchaînait sur le discours habituel de présentation et des normes de sécurité. Il l'avait déjà entendu, il se rappelait avec précision du trajet que la déesse Hera lui avait fait subir plusieurs mois auparavant. Ce jour-là aussi, il avait paniqué intérieurement dans un gros engin métallique semblable à celui dans lequel il se trouvait maintenant. Le décollage était ce qu'il redoutait le plus. Le bruit, la sensation que ça provoquait dans sa tête, les mouvements qu'il ressentait... Il garda ses yeux fermés avec force jusqu'à ce que la voix résonne à nouveau :
« Tiens. Ça va te détendre. »
Il tourna vivement la tête, presque dans un sursaut, tandis que tout le monde semblait si à l'aise autour de lui. Encore une fois, il ne se sentait pas à sa place. Et ce fut sans demander son reste qu'il s'empara de la petite boîte de cachets que son collègue lui tendait avec un sourire compatissant. Cela dit, peut-être qu'il aurait dû se contenter d'en prendre qu'un et pas quatre d'un coup...
Au moins, cela eu un avantage. Wilson ne ressentait plus aucun stress. A peine quinze minutes plus tard, il dormait profondément.
* * *
On le secouait brusquement dans tous les sens et ce fut en proie à la panique qu'il rouvrit les yeux, son corps tombant à moitié sur le côté. Les gens s'agitaient autour de lui, se relevait, récupérait leurs sacs... Il mit un moment avant de se rappeler où il se trouvait exactement.
« Sérieux t'as le sommeil lourd mec ! Tu rêvais de quoi ? De la jolie blonde ? » l'interrogea Henry avec un rictus amusé.
Son visage dû prendre une teinte plus rouge tandis que, dans un réflexe, l'ancien robot chercha l'intéressée du regard. Elle était déjà prête à sortir, comme la plupart des autres qui l'entourait. Avec maladresse, il s'appliqua à détacher sa ceinture de sécurité et passa une main dans ses cheveux. Il manqua de tituber en se redressant trop rapidement. Sa bouche était pâteuse, ses muscles encore endormis et son équilibre bien trop précaire.
« T'as un peu abusé sur les calmants petit... »
Il se moquait ouvertement. Wilson afficha une moue embêtée avant de récupérer son propre sac, se raclant la gorge et tentant d'afficher un air confiant.
« J'étais fatigué c'est tout. » répliqua-t-il sans conviction, conscient que sans les cachets, il aurait surtout passé ces dix heures de vol de nuit à anticiper un potentiel crash. « Merci. »
Il avait ajouté ce dernier mot dans un murmure et Henry lui offrit un clin d'oeil entendu. Il n'allait pas non plus l'afficher, de toute façon il s'était très bien débrouiller tout seul comme ça. La plupart de ses collègues lui offrirent des coups de coude en riant, ne lésinant pas sur les commentaires concernant la ''sieste'' du robot. Lui qui voulait inaperçu, c'était raté.
Il commença à se sentir plus soulagé une fois qu'ils se trouvèrent dans l'aéroport. Ils étaient nombreux à faire partie du voyage. Il suivit le mouvement pour aller chercher les bagages enregistrées, satisfait que sa valise n'ait pas été perdue en cours de route. Ça faisait partie des choses qui pouvaient arriver et qui le faisait angoisser concernant ce type de voyage aussi.
« Tout le monde est là ? »
Ils avaient bien dû désigner un leader de groupe pour une telle expédition. Pour ce début d'année, le laboratoire de Storybrooke avait voulu faire les choses en grand et le changement de mairie avait été l'occasion de se permettre un séjour qui apporterait forcément des connaissances supplémentaires à la ville. Plusieurs secteurs avaient été invités à participer mais, puisqu'il était impossible que tout le monde vienne, il y avait simplement quelques représentants de chaque domaine qui avaient fait le déplacement.
Wilson avait hésité à venir. Il n'était pas certain d'être le choix le plus judicieux, puisqu'il n'était même pas encore en ville depuis un an. Et puis, quand il avait apprit qu'Evelyn était de la partie, ça n'avait fait que rajouter à son doute. D'un côté, il se disait que c'était l'occasion de travailler avec elle différemment, de l'autre, il se demandait si elle n'aurait pas besoin de lui pour Iris... c'était étrange mais il se sentait un petit peu responsable de cette petite. Si elle n'avait pas sa mère, il pouvait rester pour s'occuper d'elle, non ? Ils s'entendaient bien tous les deux.
Puis ses collègues l'avaient incité à participer. Lui qui n'avait jamais vu le monde, si ce n'est lors d'un seul voyage en solitaire, il était celui qui prendrait le plus de plaisir à visiter un nouveau pays. Il avait besoin de ça, d'après eux. Il s'était montré réticent avant de finir par céder. Après tout, c'était vrai, il était... curieux de voir à quoi pouvait ressembler ce monde, si semblable au sien qui avait sombré avant qu'il puisse le visiter.
« Parfait ! On a le compte ! » s'exclama la voix de l'organisateur. « J'espère que tout le monde a passé un bon vol ! Je vous refais le petit topo pour ceux qui aurait la mémoire courte ou que le sommeil aurait ramolli (le rire d'Henry s'éleva à côté de lui et il leva les yeux au ciel, un sourire gêné au coin des lèvres) : on est bien arrivés à Amsterdam et il est... 8h45 ! On a deux heures de libre avant d'embarquer pour partir pour Oslo alors je veux pas que vous vous éparpilliez partout ni rien, sinon ça va être le gros bordel. Une fois là-bas je vous laisserai quartier libre après l'hôtel, c'est promis, mais pour l'instant je veux perdre personne en cours de route ! Pour une fois qu'on quitte notre petit patelin, si on pouvait éviter les catastrophes ce serait cool. Bon qui veut prendre un petit déj' maintenant ? »
Wilson grimaça tout le long de ce discours, tandis que chacun partait vaquer à quelques occupations avant l'embarquement prochain. Il avait deux heures à perdre avant de subir un nouveau trajet qui lui donnait d'avance la nausée. Pourquoi est-ce que la téléportation divine n'avait pas été une option envisagée ? Ca aurait tellement plus calme et rapide. Même si finalement, ne pas se reposer sur les pouvoirs des dieux étaient clairement mieux pour l'indépendance de la ville, d'une certaine façon.
« C'est bon stresse pas, t'as fais le plus dur ! Bon j'ai pris ma Switch avec moi, tu veux faire un Mario Kart ? Je suis sûr que t'es nul aux jeux vidéos. »
C'était la petite pique de trop. Avec un air de défi, Wilson hocha la tête en souriant.
« Je te parie un repas que je gagne haut la main. »
* * *
Et ce fut le cas, malgré toutes les tentatives d'Henry pour l'emporter. Il avait une facilité Mais sa fierté redescendit dès qu'il se retrouva de nouveau assis dans le siège. Il avait décidé de ne pas enchaîner les cachets cette fois, parce que ça ne pouvait décemment pas être la solution à tout. Tout le monde se bousculait pour trouver sa place, mais Henry ne vint pas vers lui cette fois. Il le dévisagea en le voyant passer à côté de lui, tout sourire, avant qu'il ne se dirige vers Evelyn.
Le cœur de Wilson commença à battre un peu plus violemment tandis que son ami était en train de discuter avec la jeune femme, apparemment gêné. Impuissant, l'ancien robot se contenta d'observer la scène en gardant sa bouche ouverte, encore plus étonné lorsqu'il vit Henry revenir vers lui avec celle qui était pourtant quelques instants plus tôt installée à côté d'Evelyn.
« Ça me dérange pas d'échanger nos places. » confirma l'inconnue qui tenait son sac à main entre ses bras. « Ça arrive d'être malade près du hublot. »
« J'ai géré pour toi, me remercie pas. » ajouta Henry dans un murmure en passant près de lui pour prendre place sur son propre fauteuil. « Vas-y, elle t'attend. »
« Qu... Quoi ? »
Il n'eut pas le temps de comprendre. Se redressant en reprenant ses affaires, il se releva et, penaud, jeta un coup d'oeil en direction d'Evelyn dont la place adjacente était à présent disponible. Qu'est-ce que c'était que ce coup fourré ? Non pas que ça le dérangeait. Loin de là. Evidemment. Mais même s'ils avaient passé un peu de temps ensemble dernièrement, comme à Noël où il avait voulu voir Iris, ou encore le midi quand ils partageaient leurs repas... il ne savait jamais comment se comporter. Elle le... perturbait beaucoup trop.
« Salut. » lâcha-t-il finalement dans un murmure, un sourire incertain sur les lèvres, en arrivant à ses côtés. « Désolé c'est... Henry il a... Enfin c'est pas important. »
Il fallait mieux qu'il évite de se trouver des excuses, ce serait un coup à s'enfoncer. Passant une main dans sa nuque, il enfonça son sac dans l'espace réservé sur le siège devant celui qui était à présent le sien, tout en s'installant. Il garda ses lèvres pincées et se racla la gorge à plusieurs reprises, tout en sentant son niveau d'angoisse montée lorsqu'il attacha sa ceinture de sécurité.
« Ça va ? » poursuivit-il dans un soupir, pivotant sa tête dans sa direction, tout en se sentant terriblement con. « Je veux dire... l'avion, ça te va ? Tu aimes bien ? »
C'était de pire en pire. Il s'infligea une claque mentale avant de laisser tomber sa tête contre son dossier. Il pouvait toujours accuser le décalage horaire d'être le responsable de sa stupidité, mais au fond, c'était juste qu'il se débrouillait comme un manche. Henry lui paierait ce coup bas.
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« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
- … Et voilà le sac en question, donc tu auras bien tous ses repas, ses jouets préférés et je t’ai mis tous les vêtements nécessaires dans la petite valise ici. Tu peux aussi aller lui acheter quelque chose au besoin, je t’ai mis de l’argent et voici la clé de l’appartement si jamais tu… - Evelyn, Evelyn, EVELYN !! Hey hey, stop, ok ? Tout va bien se passer, je te le promets, d’accord ? J’ai bien ton numéro de téléphone, si y’a le moindre souci j’appelle, si elle avait un lego, je l’amène aux urgences et surtout je fais bien attention à ses cycles de sommeil. J’ai déjà gardé des enfants tu sais ? Je garde Daniel plein de fois et il ne lui arrive jamais rien. Et puis Iris, c’est ma pote, on gère toutes les deux, pas vrai ? - Ui !
Je lui avais tendu mon poing pour qu’elle le check et la petite s’était exécuté immédiatement. J’adorais le faire avec elle, elle avait des petits doigts tous mignons et rigolos. Elle avait ensuite tourné la tête vers sa mère et lui avait fait un hochement de tête bien décidé qui la foutait presque dehors. J’étais étouffée un rire, étonnée par l’aplomb d’Iris même si rien ne devait m’étonner quand on voyait sa mère et… qu’on se rappelait de son père.
- Tout ira bien, ok ? Je te le promets. Après tout, sans moi, tu seras encore en train d’accoucher alors… bon ok peut-être pas à ce point.
Avais-je rectifié en voyant son haussement de sourcil. Je comprenais parfaitement sa peur, elle avait plutôt l’habitude de la laisser à Wilson, elle avait en lui une confiance sans borne même si leur relation était un peu étrange. J’avais parfois juste envie de leur hurler « lâchez prise et embrasse-là Wilson ! » mais c’était pas mes affaires… et je pouvais aussi comprendre que ça aussi était compliqué. Ce que je comprenais moins en revanche, c’était…
- Par contre… pourquoi vous vous êtes pas mis d’accord avec Wilson pour partir ensemble ? C’est vrai quoi, tu savais que tu devais venir jusqu’ici alors que vous repartiez ensemble… - Oh… C’est juste que… je n’ai pas voulu le déranger tu sais. Nous travaillons dans le même laboratoire mais pas dans le même secteur, je me suis dit qu’il avait peut-être plus envie d’être avec ses collègues et je voulais pas le mettre en retard. - Ah… - Mmh…
Nos deux réflexions éprouvaient parfaitement notre scepticisme. Iris avait la moitié de son poing dans la bouche et observait sa mère d’un regard impitoyable. Je décidais de couper court au jeu de torture psychologique en l’invitant à dire au revoir à sa fille et à partir à son tour si elle ne voulait pas rater le convoi des scientifiques. Après une énième embrassade, elle finit par s’en aller et je refermais la porte sur un couloir vide avant de me tourner vers Iris qui m’observait avec son sourire coquin.
- Et bien c’est parti, ma grande. On va bien s’amuser, tu vas voir.
Evelyn Nichols
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Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
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| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : EVEEEEE
Pendant la première partie du voyage, Evelyn n’avait censé de penser à sa fille. Elle qui était si petite, avait-elle était bien raisonnable de la laisser à Alexis ? Elle n’avait pas été le premier choix mais bien sûr, i avait fallu que ce-dit premier choix parte avec elle, quant au second… Héra était apparemment en voyage également. Il ne restait plus qu’elle… La jeune femme était d’une gentillesse sans borne, d’un courage assez impressionnant et d’une volontaire de faire profondément bienveillants, malheureusement, sa maladresse et sa façon quasi-systématique de se plonger dans de beaux draps étaient deux défauts qui ne poussaient pas Evelyn à se sentir en confiance. Il fallait pourtant bien avouer qu’elle n’était pas moins bien lotie de ces-dits défauts et que si Iris était parvenue à survivre jusqu’ici avec sa mère, elle était bien capable de le faire également avec Alexis. Elle avait alors fini par lâcher prise et s’était endormie presque instantanément, elle qui ne dormait ces derniers temps pas si facilement.
A son réveil, ils étaient en train d’atterrir pour Amsterdam, une escale nécessaire pour rejoindre la Norvège, destination finale qui la ravissait au plus haut point. Chaud ou froid, Evelyn se sentait bien dans tous les pays où la Nature était vaste et puissante, ou tout était encore à sa place et où tout devait être préservé. Elle imaginait déjà les vastes plaines recouvertes de neige et ces forêts de sapins à n’en plus fini.
- Allô la lune ? Evelyn, tu m’écoutes ? - Oh, pardon excuse-moi je pensais à… - Wilson ? - Qu… Quoi ? Non, non pas du tout, je pensais… - Tu es absente depuis que nous sommes partie de Stroybrooke, j’ai l’impression que tu t’en fiche de ce qu’on pourrait se dire… - Non pas du tout, je suis désolée, c’est juste que j’ai laissé ma fille à une baby-sitter que je n’ai encore jamais vraiment expérimenté et ça me fait un peu peur et après… je me suis imaginé déjà arriver. J’ai tellement hâte… - Oui ben faut que tu te reprennes ma vieille parce que je te rappelle qu’en plus de ton travail de biologie tu as une conférence de mathématiques appliquée à l’université d’Oslo à préparer. - C’est vrai, tu as raison. Qu’est-ce que je ferai sans toi ? - Rien. Je suis ton assistante, c’est à ça que ça sert les assistantes.
Evelyn avait éclaté de rire avant de se dirigé vers une petite échoppe de café pour se prendre un dernier remontant avant le second vol. Tandis qu’elle cherchait la monnaie dans son porte-monnaie après avoir commandé dans un néerlandais parfait, son amie revint à la charge.
- Donc… tu ne vas vraiment pas me répondre ? - A quel propos ? - De Wilson ! - Non mais tu m’embête à la fin, qu’est-ce que tu as avec Wilson ?! - Je te disais qu’il n’avait pas arrêté de te regarder au décollage… Et je t’ai demandé ce que tu en pensais… - Qu’est-ce que tu veux que j’en pense ? - Ben je sais pas moi… que tu lui plais ? - Wilson et moi on est juste amis. Et arrête de parler de ça s’il te plaît. - Excuse-moi…
Le ton avait été dur et froid, bien plus qu’elle ne l’aurait voulu elle-même. C’était juste qu’elle n’avait pas vraiment envie de parler de quelque chose aussi délicat que sa relation avec ce Wilson alors que le perte du sien datait de moins d’un an. Elle trouvait que le ton un peu lubrique de son assistante était déplacé, qu’il avait tendance à oublier le drame qu’elle avait pu vivre et que cette façon de donner l’impression de le remplacer comme ça, d’un claquement de doigts, ne lui plaisait pas du tout. Elle ne savait pas ce qu’elle représentait pour le jeune homme ni même ce qu’elle éprouvait pour lui mais il avait au moins la politesse de ne pas l’évoquer comme ça, de laisser faire le temps et de ne rien insinuer. Sans s’en rendre compte, elle était repartie du coffee shop d’une démarche beaucoup plus rapide que la normale, semant son assistante qui avait eu la bonté d’esprit de comprendre qu’elle n’était plus la bienvenue pour le moment.
- Salut les filles, ça va ? - Salut Henri, ça va et toi ?
Elles étaient désormais dans l’avion et Evelyn se tourna vers Katya, son assistante qui semblait parfaitement connaître ce Henri qu’elle ne connaissait pas. Elle haussa un sourcil dans le but de lui montrer son incompréhension mais la conversation se continua plus ou moins sans elle.
- Je me disais… qu’on pourrait peut-être faire un peu de changement dans le placement de cette avion, vous trouverez pas ? - Non. C’est très bien comme ça, surtout que c’est important. Si l’avion se crashe, le meilleur moyen pour identifier les cadavres sera le placement à bord alors autant le respecter.
Pour toute réponse, l’homme éclata de rire :
- Si je peux me permettre, je vous conseille d’éviter de dire ça à votre futur voisin, il est déjà pas mal tendu… Katya, tu veux bien laisser ta place pour… mon collègue ? - Bien sûr.
Il lui avait lancé un sourire en coin et avant même qu’Evelyn eût le temps de protester, la jeune femme était debout et s’éloignait dans l’allée. Quelques secondes après, elle put apercevoir Wilson qui tentait de s’asseoir maladroitement. Sans qu’elle ne parvienne à le contrôler, elle avait senti une vague e chaleur lui monter aux joues et son cœur s’était mis à battre la chamade.
- Oui et Katya… enfin… ce n’est pas important non plus.
Leur discours était complètement vide de sens. Elle déglutit pour faire passer le moment de surprise tandis que Wilson optait plutôt pour la conversation désinvolte… pas si désinvolte que ça.
- Oui… ça va. Disons que je n’éprouve pas spécialement de plaisir dans quelque moyen de transport que ce soit. Ça nous transporte, c’est tout. Et puis si on venait à se crasher, il me suffirait juste de…
Elle se tût instantanément en voyant les pupilles du jeune homme se rétracter. Henri avait pourtant tenté de la prévenir. Elle se sentait mortifiée à l’idée de lui faire subir cela. Ce n’était pas volontaire, elle avait juste voulu répondre à la question.
- Tu as peur en avion, n’est-ce pas ?
Elle ne s’y attendait pas. Wilson n’avait pas peur. L’autre Wilson.
- Tu sais… si on se crashe, je te rattraperai avant que tu touches le sol.
Elle avait haussé les épaules avec un sourire amical mais le regard qu’il lui avait lancé l’avait fait accélérer son rythme cardiaque une nouvelle fois. Observant sa main, crispée sur l’accoudoir, elle la pointa du doigt.
- Tu… Tu veux bien me donner ta main ? Je vais t’aider…
Avec toute la précaution du monde, elle attrapa son poignet dans sa main gauche et retourna sa main, paume vers le ciel. Avec douceur, elle posa sa main droite sur la sienne, se servant de ses doigts pour appuyer sur des points de pression stratégique, tout en se concentrant sur son organisme. Le décollage se passa alors sans effort et Wilson ne put vraiment le sentir car Evelyn avait déversé suffisamment d’endorphine dans son corps pour… l’endormir, profondément. Sa tête tomba sur son épaule et la jeune femme garda une rigidité presque cadavérique sur tout le reste du vol, tandis que Katya tentait de lui lancer des pouces en l’air à distance. Trop effrayée à l’idée de le réveillé elle avait laissé sa tête sur son épaule jusqu’à l’atterrissage où elle avait été obligée de le réveiller. Le jeune homme avait fait un bond en arrière et Evelyn s’était contenté de sourire :
- Tu vois ? C’est déjà fini. C’est mieux comme ça non ? Tu… tu as un peu de bave je crois sur la commissure de ta lèvre droite. Mais ne t’en fais pas, il n’y a rien sur mon pull. On y va ?
Elle ne s’était même pas rendu compte à quel point la situation pouvait être mortifiante pour le jeune homme et s’était contentée de le suivre vers la sortie de l’appareil, marchant à ses côtés en direction des bagages.
Wilson Wallander
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| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
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Si le premier trajet s'était déjà écoulé à une vitesse impressionnante grâce aux médicaments, celui-ci avait été encore plus paisible et expéditif. Il avait eu quelques craintes, dans un premier temps, souhaitant profiter d'être le voisin de siège d'Evelyn tout en se demandant si il ne risquait pas de mourir d'une crise cardiaque en l'écoutant. D'un autre côté, malgré sa frayeur certaine, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était bien différente des autres à parler de ces choses qui lui faisaient peur avec une banalité extraordinaire. Il n'aurait pas été surpris qu'elle soit en effet capable de le sauver, si l'appareil venait à se crasher. Même si il n'en souhaitait aucunement la preuve.
Il n'eut pas le temps de chercher à lancer un autre sujet, cependant. Elle avait tenté de le rassurer mais il se rappelait à peine de ses mots, il se souvenait juste du contact de ses doigts contre sa main fébrile. Bref et passager, comme une caresse subtile qu'il avait cru rêver, son corps entier se retrouvant transporté sans qu'il ne puisse le contrôler ou l'empêcher. Son esprit divagua quelque peu pendant le vol, entre plénitude et apaisement, bercé par le souvenir de cette agréable sensation qu'il avait ressenti. Le réveil, lui, fut plus... brutal. Et gênant.
Il avait ouvert de grands yeux effarés tout en frottant sa bouche de la manche de son haut, l'instant de tranquillité qu'il avait pu ressentir se brisant tandis que son visage commençait à le chauffer affreusement. Il avait baissé la tête, penaud, tout en la remerciant dans un marmonnement avant d'entamer la marche pour sortir de l'avion. Il en avait complètement oublié ses craintes, trop obnubilé par la réalisation du fait qu'il avait passé plus d'une heure à dormir près de la jeune femme. Le malaise qu'il ressentait laissait une légère place à un autre sentiment étrange, son cœur battant de manière frénétique tandis qu'Henry l'avait rejoint, un sourire ravi sur les lèvres.
Wilson se contenta de le fusiller gentiment du regard, sans savoir s'il devait être reconnaissant ou juste le maudire pour la décennie à venir. Il écouta à peine la tonne de questions qui lui tombait dessus alors que la collègue d'Evelyn reprenait la conversation avec elle derrière eux, et il conserva le silence jusqu'à ce qu'ils aient tous récupérés leur bagage. La valise de l'ancien robot était minimaliste. Il ne s'encombrait que du nécessaire et n'étant pas un habitué des escapades, il n'avait même pas su exactement ce qu'il devait emporter. Etant donné qu'il était prévu qu'ils visitent la SINTEF pendant ce séminaire, il avait jugé utile d'emporter quelques dossiers de travail et de quoi prendre des notes. Quand cela concernait les recherches scientifiques – et là il s'agissait d'une des plus grandes organisations de Scandinavie – il ne faisait pas les choses à moitié. C'était un échappatoire. Une chose dans laquelle il se sentait doué. Il ignorait si il se montrait utile mais au moins, il essayait. Il s'occupait.
« On a loué un minibus pour les jours à venir, ça nous évitera les trajets en taxi, et on a même un chauffeur personnel qui sera notre guide le temps de notre voyage. Alors on perd pas de temps les gars, ça va être cool ! » entendit-il vaguement prononcer l'organisateur tandis qu'ils s'étaient tous regroupés dans l'aéroport, une fois les formalités passées.
Un peu engourdi par ses heures passés assis, Wilson suivait le groupe avec peu d'entrain, sa main passant contre son visage fatigué. Il ne pourrait pas se plaindre d'être épuisé cela dit, vu qu'il avait passé tout son temps à dormir. Il osa un bref coup d'oeil en direction d'Evelyn, qui irradiait toujours autant constamment, et Henry fut bien le premier à le remarquer.
« Alors ? J'ai géré ou j'ai pas géré ? » lui demanda-t-il en se penchant vers lui, appuyant ses propos d'un clin d'oeil prononcé.
« T'aurai pu me demander mon avis. » le réprimanda le jeune homme, pour la forme, tout en secouant la tête. « Je me suis ridiculisé. »
Il grimaça tout en préférant ne pas s'étaler sur ce moment qui le faisait encore rougir de honte. Il aurait préféré se montrer un peu plus... Il ne savait pas vraiment, faire preuve de davantage de classe peut-être ? Elle avait l'habitude de côtoyer des super-héros, des personnes charismatiques et impressionnantes, et si il pouvait estimer qu'ils étaient plus que des connaissances à présent, il devait avoir donné une drôle d'impression en bavant tout en dormant.
« T'inquiètes pas ! Je suis sûr t'étais mignon, comme toujours ! Tu pourra te rattraper ce soir. » estima son ami, toujours aussi enjoué à l'idée de jouer l'entremetteur improvisé.
Wilson fronça les sourcils, ne voyant pas trop où il voulait en venir, jusqu'à ce qu'ils se trouvent assis plus ou moins confortablement dans le véhicule en marche. Il était serré entre la fenêtre et Henry tandis que tout le monde se mettait à discuter plus ou moins bruyamment. Il était plus de midi à présent et le temps était au beau fixe à l'extérieur, le jeune homme profitant du paysage qui défilait. Il avait encore du mal à réaliser qu'il était bien loin de Storybrooke.
« Comme je vous l'ai dis, vous aurez toute votre après-midi pour vous, vous pourrez manger au resto si ça vous chante ou faire les touristes, mais ce soir je veux tous vous voir à la salle de réception ! » s'exclama celui chargé de la gestion du planning, d'un ton détendu teintée d'autorité. « On sera pas les seuls, y'aura quelques autres professionnels du coin et je compte sur vous pour faire bonne impression ! On s'habille classe, on donne tout ce qu'on a, et on rentrera chez nous avec plein de nouveaux domaines à développer et peut-être même des possibilités de partenariat, ok ? C'est pas parce qu'on vient pas du coin qu'il faut se fermer des portes, la science n'a pas de limites ! »
Il était tellement motivé que ça lui mettait comme une sorte de pression sur les épaules qui le fit s'enfoncer davantage dans son siège. Il n'avait jamais été doué pour parler en public, encore moins avec des inconnus, et lui venait encore moins de ce monde que les autres.
« Je te prêterai un costard si t'en a pas, c'est pas la peine de tirer cette tête là. »
Il eut une petite moue incertaine qu'Henry chercha à faire disparaître en lui donnant un coup de coude amical, mais cela parvint juste à lui faire esquisser un sourire passager. Si il pouvait simplement être enfermé dans un labo à faire des recherches avec d'autres, ou écouter des conférences pour améliorer ses connaissances, ça lui allait très bien aussi.
A peine arrivés à l'hôte, des employés vinrent se charger de récupérer leurs bagages pour les mener à leur chambres. Wilson eut quelques réticences à laisser sa valise, mais il devait bien laisser sa méfiance de côté alors que tout le monde se prêtait au jeu. Ils étaient tous dans le hall de la réception, plus ou moins agités, le jeune homme se mordant les lèvres nerveusement. Il n'avait aucune idée des loisirs possibles ou de la façon dont il allait occuper les heures à venir, mais Henry était déjà bien évidemment sur le coup, ayant commencé à lancer une nouvelle conversation avec Katya.
« Ça vous dit de passer la journée avec nous ? On pourrait se trouver un café, ou des boutiques souvenirs, Wilson adore acheter des bibelots qui servent à rien. C'est genre le seul mec que je connaisse qui a acheté une boule à neige de Storybrooke pour décorer son bureau... »
« C'est pas des bibelots. » ronchonna légèrement l'intéressé en levant les yeux au ciel, les lèvres pincés sans oser regarder qui que ce soit. « C'est des objets de collection. »
« De ta collection, oui, mais ça s'arrête là ! »
Il ne voyait pas les choses de la même façon. Il estimait qu'il était important de conserver des souvenirs, d'une manière ou d'une autre, une trace des choses qu'il pouvait vivre. En vérité, c'était surtout une sorte de moyen de s'assurer que tout ça n'était pas qu'un rêve au final et qu'il n'était pas en train de sombrer dans son monde d'origine dévasté. Avoir une trace matériel de cette ville qu'il habitait maintenant, de ce voyage qu'il était en train de faire, c'était son petit rituel à lui.
« J'aimerai bien prendre une douche avant, quand même... » précisa-t-il à l'adresse de son ami, une moue prenant place sur ses traits.
« Si ça ne dérange pas ses demoiselles de nous attendre, je n'y vois pas d'inconvénients ! » répondit-il simplement dans un haussement d'épaules avant de plisser légèrement des yeux. « Tu sais dans quelle chambre t'es ? Duncan doit faire la distribution des clés. »
Wilson cligna des yeux, interdit, n'ayant pas souvenir d'avoir fait la moindre demande spécifique à ce sujet. Et Duncan, le fameux organisateur, ne tarda pas à arriver avec les mains remplis de cartes magnétiques.
« Katya... Katya... Tiens, ça c'est pour toi ! Et voilà pour EVE. Henry... voilà ! Et Wilosn... Wilson... » continua l'homme avec une mine de plus en plus soucieuse.
Ça ne sentait pas bon. Pas bon du tout. Il sentit sa panique commencer à monter alors qu'il détestait être pris de court par des perturbations de programmes. Il aimait encore moins être le centre de l'attention alors que Henry commençait à grimacer et que Duncan était de plus en plus gêné.
« Doit y avoir un problème. Attends, je continue la distribution et on va voir ça tous les deux. »
« Non... y'a aucun problème ! Je vais me payer ma propre chambre, c'est pas grave ! On va pas s'embêter avec un détail pareil. » ajouta-t-il immédiatement en laissant échapper un rire nerveux.
« Ce serait possible si seulement il avait pas fallu réserver à l'avance. Je doute qu'ils en aient une de dispo pour plusieurs jours de suite. Mais tu peux toujours demander ! »
Duncan était déjà en train de s'éloigner pour contenter les autres impatients qui voulaient aussi voir l'état de leur chambre tandis que Wilson avait de plus en plus chaud. Il écarta quelque peu le col de son haut de sa nuque, lâchant un soupir pour tenter de se détendre.
« Sinon... » commença Henry, le ton de sa voix laissant supposer qu'il avait une mauvaise idée derrière la tête.
« Sinon je peux venir dans ta chambre, très bonne idée, je dormirai par terre c'est pas grave ! »
« Oui ou... les directeurs de secteurs ont des plus grandes suites et y'a peut-être moyen que tu squattes un canapé plutôt que de la moquette... » poursuivit Henry, imperturbable et à peine subtil.
« Je veux pas déranger à ce point ! Je vais me débrouiller. » assura Wilson en évitant autant que possible de croiser le regard d'Evelyn (puisqu'il était connu que son statut dans l'entreprise était plus élevé que le sien) avant de s'écarter.
A peine arrivé face à l'un des employés de l'accueil, il comprit que ça ne se réglerait pas en une simple seconde. Il avait essayé de dire quelques mots en norvégien avant d'abandonner, à deux doigts de taper sa tête contre son comptoir. Il avait enchaîné en tentant de l'anglais mais il n'était pas face à un des meilleurs bilingues du coin à priori, et Wilson n'arrivait pas à comprendre le peu de mots que parvenaient à prononcer la personne face à lui. Pourquoi est-ce que tout devait toujours être aussi compliqué ?
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Evelyn Nichols
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
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Evelyn avait grandement apprécié le voyage en bus, bien plus écologique que s'ils avaient du prendre plusieurs taxis. de ce qu'elle avait vu sur le trajet, Oslo semblait être à l'image de ce que les américains se figuraient des villes européennes : des endroits petits, coincé entre le passé et un futur grandissant, entouré d'une nature plus ou moins sauvage que des centaines années d'histoire avaient sut dompter. La jeune femme avait déjà ressenti cela lors de son voyage à Paris avec Wilson. C'était pour elles des endroits fabuleux, touchants, émouvants, loin de la grande machine américaine, uniquement faite de nouveauté à défaut d'avoir des siècles d'une histoire bien apprise. C'est sûr que lorsqu'ils avaient pensé à massacré la population aborigène, il avait bien pris soin de ne rien apprendre ni rien laisser d'eux. Rien que cette pensée la mettaient colère, mais heureusement, l'arrêt du bus la mena vers d'autres pensées plus calmes.
Ils étaient entrés dans le hall immense de l'hôtel qui serait le leur pendant tout leur séjour et Evelyn n'avait pu s'empêcher de poser le regard partout, du marbre du plancher aux ascenseurs en passant par les étages apparent par les mezzanines en bois sous le plafond de verre. l'endroit était idyllique.
Elle avait froncé les sourcils en entendant Henri se moquer de Wilson. Pour un ami, il n'était pas très compatissant. On ne pouvait pas dire que le jeune homme avait eu une vie des plus faciles dans son monde et cette envie de collectionner tout ce qui lui tombait sous la main était parfaitement compréhensible. Gardant le silence pour éviter de casser l'ambiance, elle se contenta de lancer un sourire timide mais compatissant en direction du jeune homme pour pas qu'il se sente seule dans cette épreuve.
Mais apparemment le destin avait décidé qu'il n'en avait pas fini avec ses tests puisque lorsque l'organisateur arriva, il ne lui fallu pas plus de deux secondes pour comprendre que le pauvre homme n'avait visiblement pas de chambre à son nom. Tournant sa carte dans ses mains, elle se contenta d'observer en silence, ignorant si elle avait le droit d'intervenir ou non. Il semblait terriblement gêné, mortifié même peut-être et son Wilson à elle n'était pas vraiment du même caractère. Il n'était désormais plus la pour la guider sur le chemin de la bienséance et Evelyn ignorait complètement si un agissement de sa part serait vu comme une aide ou au contraire une de ces castrations dont elle avait apparemment le secret d'après ses collègues les plus proches. Mais la situation avait l'air d'être de pire en pire et Henri, lui n'avait pas hésité à mettre les pieds dans le plat visiblement, même si elle n'avait pas vraiment compris ce qu'il avait voulu dire. Katya s'était contenté de lever les yeux au ciel avant de lui lancer un sourire complice mais Evelyn avait détourné le regard pour observer tout en déglutissant, le jeune homme qui semblait livrer un véritable combat à la réception. En s'approchant, elle constata que l'homme ne parlait rien d'autre que le norvégien et mit son traducteur automatique en mouvement :
- Je suis désolé monsieur mais nous n'avons plus de chambres. J'ignore si vous comprenez ce que je vous dis ? Plus chambre ? Room No ? - Excusez-moi, bonjour, je me permets d'intervenir, je suis avec monsieur...
Elle l'avait senti se redresser à côté d'elle et avait posé sa main sur son épaule comme pour lui signifier qu'elle tentait de lui venir en aide, dans la mesure où elle parlait à présent une langue qu'il semblait maîtriser que peu.
- Aaaah madame parle norvégien, c'est parfait. En quoi puis-je vous aider ? - Et bien il se trouve que mon ami fait partie de notre voyage mais apparamment il est impossible de retrouver une chambre à son nom, pouvez-vous vérifier ? C'est W-A-L-L-A-N-D-E-R - Comme j'expliquais à monsieur, il y a du avoir une erreur car monsieur n'est pas enregistré et malheureusement toutes les chambres ont été prises, l'hôtel est complet. - D'accord... pourriez-vous me dire comme la chmabre 808 est agencée, s'il vous plaît ? C'est la mienne... Evelyn N-I-C-H-O-L-S. - Oui tout de suite madame... alors...
Il y eu un instant de silence pendant lequel les yeux de l'homme se baladèrent sur l'écran et EVE en profita pour lui lancer un clin d'oeil pour le rassurer avec un petit sourire en coin. Elle tourna de nouveau son attention vers le réceptionniste lorsqu'il reprit la parole.
- C'est une suite madame. Vous avez un salon privatif, un grand dressing, salle de bain avec douche et baignoire et un grand lit double. - Oh... y aurait-il une possibilité de rajouter un second lit double ? - Je regrette madame, c'est impossible.
Son petit rire nerveux eut fini de lui faire comprendre pourquoi la question était stupide. La panique avait parlé bien avant elle.
- Je peux rajouter un lit enfant, d'appoint. - Non, je ne voudrai pas le ridiculiser... - Vous avez un canapé également... - C'est pas très confortable... - Ou alors vous pouvez voir avec quelqu'un ayant une chambre supérieure comme madame Grigoriev Katya... - Non... non c'est bon, ça va aller, on va s'arranger.
Elle s'était rigidifier dans l'instant, sa réponse avait claquer peut-être un peu trop fort et elle sentait ses joues s'empourper. L'idée que Katya partage sa chambre avec Wilson, même sur deux lits séparés la dérangeait énormément. Katya était sa seconde, il aurait fallu voir avec le second de l'équipe de Wilson pour cela, malheureusement ce n'était pas Henri et elle ne voulait pas le mettre plus dans l'embarras à le traîner de personne en personne dans son équipe pour demander à qui voudrait bien le loger.
- Bon... Vous pouvez me faire une deuxième carte pour ma chambre ? - Tout de suite, madame. - Et j'espère que le laboratoire aura le droit à une réduction pour cet incident malencontreux... - Bien évidemment, madame.
Il lui tendit la seconde carte et tout aussi rigide, avec un sourire forcé, elle lui colla sa carte dans sa main, sans rien préciser d'autre, remerciant son bas niveau de norvégien, que :
- Tiens, c'est réglé. T'as une chambre. On y va ?
Avec un pas rapide, elle rejoignit le reste du groupe qui les attendait toujours.
- C'est bon ? - Oui, tout est réglé. Alors, on va se débarbouiller un peu dans nos chambres et on se retrouve dans une heure pour une visite de la ville, d'accord ? - C'est bon pour moi. - Pour moi aussi.
Elle se tourna vers Wilson et quand elle eut son accord également, elle appela l’ascenceur. Henry était apparemment au 4e, Katya au 5e et elle n'appuya que sur le 8 tout en précisant :
- Comme ils n'avaient plus de chambres, tu as été surclassé et tu es aussi au 8e. - Veinard...
Lors de la montée, Evelyn garda le silence. Elle se précipita hors de l'ascenceur dès qu'elle le put et pris la direction de la chambre 808, Wilson sans aucun doute sur les talons, mais l'épaisse empêchait d'entendre ses pas. Lorsqu'elle arriva devant la porte, elle fut bien obligé de recontrer le regard surpris du jeune homme et précisa :
- J'ai menti... il n'y avait plus de chambres... Et je ne voulais pas que tu dormes avec quelqu'un que tu n'aimes pas, ou que tu dormes par terre alors je me suis dit que vu que nous sommes amis, ce sera peut-être mieux pour toi d'être avec quelqu'un que tu connais... Ne le dit pas aux autres, s'il te plaît... je le fais de bon coeur pour tout ce que tu fais pour Iris et moi mais je ne voudrais pas que les autres s'imaginent des choses...
Elle enfonça la carte dans la serrure et entra dans la chambre sans cérémonie, traversant avec sa valide le salon pour se diriger directement vers la chambre.
- Y'a qu'un seul lit par contre... j'espère que ça te gène pas...
Elle se frotta le bras nerveusement.
- On peut te faire venir un lit pour enfant mais c'est le mieux qu'on peut avoir. Je ne trouve pas ça très gentil alors, si ça te gène pas, on peut aussi dormir ensemble... c'est un King Size tu sais, on aura chacun de la place.
Elle déglutit avant de poser sa valide d'un côté du lit.
- Tu voulais prendre une douche, non ? Tu peux y aller, la pièce est suffisamment grande pour qu'on ne se marche pas dessus... en attendant, je vais défaire ma valise. Je te laisse tranquille... c'est comme si on faisait une soirée dans ton appartement ou le mien.
La dernière phrase sonnait sans aucun doute légèrement étrange mais c'était la seule chose qu'elle avait trouvé pour se rassurer un tantinet, à voix haute. En effet, pourquoi s'inquiéter, ce n'était pas non plus comme s'ils étaient obligé de prendre un bain ensemble. Dormir dans le mêem lit, pleins d'amis le faisait. Et elle pouvait très bien avoir autre chose à faire pendant qu'il prenait sa douche sans que ça ne paraisse ambigu. ... ... N'est-ce pas ?
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Maybe one day I'll fly next to you ✰ WALL - EVE 2.0