« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
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 Resistance [Eurus]

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Sherlock Holmes
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Sherlock Holmes

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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »

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| Conte : Sherlock Holmes
| Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes

| Cadavres : 2965



Resistance [Eurus] - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-31, 12:58


Moi qui suis perdue, oh qui me trouvera ?
♪Mon âme cherche l'ombre de ma fleur de Saule A l'intérieur, mon frère Laisse la mort prendre la place La perte que je lui apporte, moi qui suis la reine Perdue pour toujours, neuf par dix-neuf." ♪






« Si j'étais mourante, tu en serais sûrement ravi, n'est-ce pas ? Tu te dirais que tu m'es encore une fois supérieur puisque tu me survivras ? »


Le paquet lui tomba des mains. Toujours debout au milieu de la pièce, Sherlock avait levé une main, comme s’il s’apprêtait à dire quelque chose. Finalement, sa main se baissa le long de son corps, et aucune expression, aucun sentiment ne sortit de son son visage.

« Ah. »


C’était la seule chose qu’il avait trouvé à répondre. Fixant Eurus sans ciller, ses yeux la parcoururent de haut en bas, et aucun son ne sortit. Refermant la bouche, Sherlock ferma également les yeux. C’était l’attitude d’un homme blessé. Blessé par la honte. Réouvrant ses yeux, il n’avait toujours pas bouger quand elle se remit à parler.

Frank. Régime. Ressemblance. C’était des bruits parasites. Ses yeux bleus se plongèrent dans ceux de sa sœur, mais il n’osa bouger encore une fois. Sherlock se contenta étrangement de hocher la tête de haut en bas, comme une affirmation. Sa lèvre se mit à trembler, et le coin bougea légèrement. Ses pupilles bougeaient de gauche à droit. Cigarettes. Quand elle prononça ce mot, le bout de son pied heurta le paquet, et il appuya de toute ses forces. Sentant la texture du tabac détruit sous ses yeux, il la fixa, mais ne disant absolument rien. D’un geste fluide et désinvolte ; il se contenta de pousser le petit paquet de cigarette écrasé du bout du pied. Comme s’il avait suffi à apaiser sa douleur et sa colère. Alors, tournant le dos à sa sœur, il alla directement dans son fauteuil. Posant son poids de plus en plus lourd dans ce dernier, Sherlock posa très lentement une main sur sa tempe, et la laissa penché sur le côté l’esprit totalement ailleurs. A la fin de la chanson, qu’il avait déjà entendu à plusieurs reprises et qu’il connaissait parfaitement, il ferma les yeux.

« Bon jeu. »


La porte se referma, laissant Sherlock dans la pénombre, avec pour seule lueur la lumière du feu. Fermant les yeux, il se souvint.

« Maman ! Elle a recommencé ! »


Le visage de sa mère en train de faire un clafoutis se tourna vers lui, rayonnante, son tablier couvert de farine. Le soleil du matin perçaient à travers la vitre et éblouissaient le visage du petit Sherlock. Son père était comme à son habitude, dans son fauteuil moelleux, et faisait une partie d’échec en face de Mycroft.

« Tu me laisses gagné My’...Arrête ça ! »


Mycroft, qui devait avoir entre 14 et 16ans ricana :

« Peut être, Papa. Peut être… Echec et mât... »


Son père fut tellement surpris, qu’il sursauta dans son fauteuil, renversant sa pipe par terre et brûlant ainsi une partie de la moquette.

« Hé beh ! Je l’ai pas vu venir. »


« Maman… Je te dis qu’elle a recommencé ! »


Il était couvert de boue, il en avait partout , et surtout sur les joues. Ils s’étaient battus, dehors, c’était une évidence. Sa mère fronça un peu les sourcils et s’agenouilla pour être à sa hauteur.

« Qu’a-t-elle recommencé Sherlock ? »


Sherlock baissa un peu les yeux, même si il l’aimait, il en avait toujours eu un peu peur.

« Elle a recommencé à chanté... »


Sa mère fronça une fraction de seconde les sourcils.Son père s’arrêta un moment de frotter la moquette. Quand à Mycroft, ses deux petits yeux se plissèrent de concentration dans sa direction. Ce regard… Il le sentait… Pesant… Sherlock baissa un peu plus les yeux.

« Elle me fait peur. »


Sa mère le prit par les épaules et se mit légèrement à sourire.

« Allons, Sherlock, tu vois bien qu’elle le fait exprès… Pour te taquiner... »


Sherlock n’osa pas relever les yeux. Au final, c’était la honte qui l’avait envahi. Il ne pouvait pas tout dire. Poussant du bout du pied un morceau de cerise qui traînait, exactement de la même manière qu’il avait poussé le paquet de cigarette, il reprit timidement.

« Je ne veux plus jouer avec elle. »


Sa mère lui saisit ses mains. Cette fois-ci, son regard était véritablement soucieux. Mycroft, il le savait, écoutait avec attention, ainsi que son père. Bien qu’ils semblaient en train de replacer les pièces, aucun son ne sortaient de leurs bouches.

« Sherlock. C’est ta sœur. Et tu sais que... »


« La famille, c’est important. »


Il avait fini la phrase de sa mère. C’était une des devises. Sa maman se mit à sourire, rayonnante.

« Va la rejoindre. »


Il avait fait demi-tour. L’espace qui donnait de la cuisine sur l’extérieur de la maison lui faisait horriblement peur. Qu’est ce qui allait l’attendre dehors ? Eurus, les mains sur les hanches, le visage couvert de boue également, un regard de défi et un sourire moqueur ? C’était une possibilité. Marchant doucement, il sentit alors une main se poser sur son épaule. C’était Mycroft.

« Je viens jouer avec vous. »


Le coeur alors plus léger, son pas s’accéléra.

« Bon jeu ! »
avait dit sa mère en retournant à son clafoutis.

Bon jeu…


Sherlock tenait désormais la feuille d’Eurus dans ses mains. Une petite fille était dessiné dessus, fait à la va vite, mais avec les traits sûr. Plusieurs notes de musique qu’il arriva parfaitement à lire d’un coup d’oeil était dessiné dessus. Sa main se contracta avec force, froissant le papier. Ses jointures devinrent blanches. Il détestait être ainsi malmené.
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