« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
- On se croirait presque dans les montagnes russes, s'amusa Honey quand, à plusieurs reprises, Michel-Ange souleva son bolide pour continuer leur périple. Ils avaient tout l'air de prendre la direction de Granny's mais elle était semée d'embûches. Et bien que Honey avait sans doute raison de rester positive, elle approuvait le commentaire de la tortue ninja et ne manqua pas de le faire savoir : - C'est vrai, toutes les rues ne sont pas pratiques mais j'ai trouvé de bons itinéraires. La pâtisserie et la chocolaterie sont totalement accessibles, d'ailleurs. J'ai pu faire une visite guidée, c'était fa-bu-leux, énonça la blondinette avec un enthousiasme non feint. La jeune femme marqua une pause puis reprit, un sourire heureux aux lèvres : - Et puis en attendant, je t'ai toi, aussi. Tant que Michel-Ange ne la levait pas au-dessus de sa tête et que, surtout, si d'aventure il le faisait (parce que ça pourrait quand même être marrant), que Wasabi ne le voyait pas faire, Honey ne risquait rien. Pas en la compagnie d'une tortue ninja. Ils arrivèrent finalement au dinner. Pourtant, Michel-Ange était ailleurs - métaphoriquement, du moins. Honey tourna la tête vers lui, en quête de compréhension, mais aurait très bien pu s'en abstenir : Michel-Ange n'avait pas tardé à lui montrer sa dernière idée, celle qui venait juste de naître dans son esprit. La blondinette n'avait probablement jamais vu autant de détermination sur le visage de Michel-Ange. Cette histoire d'accessibilité pour les fauteuils avaient vraiment l'air de l'agacer - plus qu'il n'agaçait Honey, en fait. Mais il n'y avait pas que ça, elle en était certaine. Honey sentait quelque chose de plus profond, de plus anciennement ancré. - Je n'ai pas rigolé, fit remarquer la chimiste d'une voix inhabituellement lente, dû au fait qu'elle était en train de réfléchir en même temps qu'elle parlait. Et je n'allais pas le faire, assura-t-elle ensuite avec plus de véhémence. Tu en es parfaitement capable et je suis prête à te soutenir. Pourquoi tu croirais le contraire ? Je pense que tu pourrais être fantastique si tu étais maire parce que tu l'es déjà en étant juste Michel-Ange. Oui, fan-tas-tique, insista Honey, convaincue par ce qu'elle avançait. Honey avait penché la tête de côté et l'observait de ses grands yeux. Elle était persuadée qu'il n'avait pas pensé à mal, que c'était une frustration de longue date qui parlait, c'est pourquoi elle décida de ne pas se sentir blessée. Michel-Ange, en dépit de ses grands airs de ninja sauveur de ses dames, manquait de confiance en lui. Honey, en tout cas, en était parvenue à cette conclusion depuis quelques temps maintenant. Elle était également certaine qu'il s'y connaissait en natation et avait de toute façon déjà accepté volontiers sa compagnie sur la mission rééducation. Alors Honey se contenta d'une approbation silencieuse pendant qu'ils cherchaient une table chez Granny's. La jeune femme apprécia qu'il la laisse manœuvrer toute seule, l'écoutant et réalisant que cette idée d'être à la mairie avait déjà accaparé toutes ses pensées. C'était probablement une bonne chose. Elle-même pouvait se montrer monomaniaque. C'était la passion qui parlait dans ces moments là. Honey avait cependant l'impression de perdre le fil : pourquoi parler subitement de Hitler ? Des fois, l'esprit de Michel-Ange faisait de drôles d'associations d'idées, quand même. Mais son rire était communicatif, alors Honey rit également, si bien qu'elle ne releva pas particulièrement la remarque au sujet des vertus aphrodisiaques du chocolat. Au demeurant, c'était vrai pour le chocolat noir. Honey n'avait pas réellement besoin de parler tout court : Michel-Ange débordait tant d'énergie et d'idées qu'il était en mesure de faire la conversation tout seul. Il lui rappelait un peu elle, quand elle était absorbée par ses recherches au labo. Au final, elle lova son visage dans sa main et l'écouta sans le quitter des yeux, pouffant de temps en temps. Honey piocha une frite, quand elles arrivèrent enfin, et la dégusta en fermant les yeux. Puis elle en prit une autre et encore une, calant son estomac suffisamment avant de relancer la conversation dans une spontanéité caractéristique : - T'es mignon quand tu te passionnes pour quelque chose. C'est chouette, les gens passionnés. Moi j'adore, en tout cas. Mais je ne me passionnerai jamais pour la politique. Mon truc, c'est vraiment la science. J'aime bien le slogan de la tortue, cela dit. Tout le monde aime les tortues. Enfin, non, tout le monde n'aime pas mais une majorité de personnes n'ont rien contre les tortues et ça, c'est positif, je pense. Je sais que tu en as marre des chiffres mais on pourrait assez facilement estimer tes chances de victoire en sélectionnant un panel représentatif de la ville et en récoltant leur avis sur la question. Cela dit, je pense que si ça te tient à cœur et que tu le fais pour les bonnes raisons, tu dois te lancer, quelles que soient les probabilités. Promets moi de le faire pour toi et tes idées, pas pour impressionner tes frères ou ton amoureuse. Ecouter et réfléchir n'étaient pas deux activités incompatibles. Pour preuve, Honey était parvenue à la conclusion que Michel-Ange, au-delà de ses nobles ambitions d'accessibilité, avait envie, besoin, même, de faire ses preuves. C'était évident que ses frères rentraient dans l'équation car la scientifique les avait vus interagir. Mais les filles, elle le savait, étaient une variable non négligeable dans les décisions des hommes hétérosexuels. S'il faisait également ça pour une fille, il devait en être sacrément mordu.
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Aux mots « Ton amoureuse » Michel-Ange renversa les frites. Clignant plusieurs fois des yeux, il essaya de les rassembler. Aussitôt, une jeune femme arriva pour lui signifier que ce n’était rien. L’aidant car c’était sa bétise, même s’il n’était pas payé pour ça ; ses joues rosirent un peu. Son amoureuse. C’était quelque chose de vraiment compliqué en ce moment, et il ne savait pas vraiment où il en était avec ça. Tout se mélangeait dans sa tête, des visions de lui et Honey, de Noa, des frites. C’était vraiment… Bizarre. Se rasseyant, Michel-Ange la fixa et reprit une frite neuve. Avec précaution et une lenteur de tortue pour ne pas tout gâcher encore une fois. « Hm… Oui, je le ferai pour mes idées. J’en ai pleins d’ailleurs. Mais aussi pour impressionner mes frères. S’ils me saoulent, je leur mettrai une taxe de fou sur le magasin. Même si c’est aussi le miens, ils rigoleront moins. Ou alors je le rends public en le rachetant avec des fonds publics... »
Pensif à son plan machiavélique, il eut besoin d’une gorgée de soda supplémentaire pour réfléchir à son méfait. Finalement, il reporta son attention au visage de Honey et tout ce qu’il avait à l’esprit se volatilisa en un seul instant. Stupidement, comme dans toutes les situations comme celle là, il rajouta : « Fantastique, comme toi, comme les Animaux Fantastiques. »
C’était clairement stupide, et le sourire qui l’accompagna ne fit qu’accentuer le problème. Se rendant compte de son erreur une fois de plus, il fit semblant de tousser pour se donner un peu contenance. « Je veux dire. Comme le film. Je te compare pas à une bestiole. »
C’était encore plus maladroit. Il aurait mieux fait de se taire plutôt que de s’enfoncer encore un peu plus. Fronçant les sourcils, il préféra plutôt s’intéresser à ses frites. C’était moins risqué que de dire une ânerie supplémentaire. Mais finalement, ce fût plus fort que lui et il poursuivit :
« Je… Euh, ouais, pour l’amoureuse, je crois qu’on va passer son tour pour un petit moment. J’ai pas des expériences faciles… Enfin, euh, je parle pas de toi, c’était euh, très… Bien. Voilà, très bien. »
Il était de la même couleur que le pot de ketchup. S’en saisissant, il l’écrasa avec tellement de force que ce dernier partit partout, éclaboussant même les tables alentours. Le problème avec son mutagène, c’était qu’il était directement lié à ses émotions, là, il ne contrôlait plus rien. Se répandent d’excuses, il se leva pour enlever la chaise d’une cliente qu’il avait éclaboussé pour l’aider. Mais le haut de la chaise se rompit et lui resta dans les mains d’une simple contraction de son avant-bras. Posant ce dernier sous la table, il comprend au regard de la serveuse qu’il ne devait plus toucher à rien. Levant les bras comme un condamné, il se rassit et s’essuya le visage. « C’est compliqué. »
C’était tout ce qu’il avait trouvé à dire. Mais en même temps, ce n’était ni un menteur, ni un couard. Finalement, il se décida à lui dire la vérité. Après tout, ça avait commencé avec ça, la Vérité non ?
« Tu sais, au départ, entre nous, je pensais que ça ne serait pas possible. Tu aimais quelqu’un et je pense que tu l’aimes toujours. Je suis pas assez brillant ou intelligent pour être au niveau. Alors j’ai abandonné l’affaire. C’est peut être là où j’ai manqué de courage. J’aurai du insisté tu vois. Mais j’ai pas eu le courage. Au lieu de ça, je me suis orienté vers d’autres personnes, et ya eu un déclic. Ca c’est plutôt mal passé on va dire, et euh… J’en suis pas fier. Je me rends compte simplement, que si j’avais eu le courage d’aller au bout, avec toi, j’y serai forcément arrivé. Et je vais pas faire la même erreur avec la Mairie. Je vais me lancer à fond… Oui, j’ai dévié le sujet… Mais… Voilà, je te le dis. J’avais peur de pas être à la hauteur. Pourtant t’es toujours assise... »
Un peu d’humour, dans le monde cruel de l’amour ne faisait jamais de mal.
Honey Lemon
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A la réflexion, Honey n'aurait pas dû parler d'une potentielle amoureuse. Mais aurait-elle pu prédire la réaction de Michel-Ange ? Assurément non. Il était pire que la plus instable des particules. Rien, pas même le plus avancé des algorithmes, n'aurait pu le prédire avec justesse. Et c'était ça, aussi, qui faisait son charme incomparable. Bien qu'il rougissait, Honey ne pouvait s'empêcher de pouffer avec affection. Il était tellement, tellement mignon lorsqu'il perdait ses moyens. Même la serveuse semblait de cet avis. Pour faire bonne mesure, cependant, Honey lui adressa une mine contrite car elle était réellement désolée de toujours le faire réagir ainsi. - Tu as de sacrées idées, gloussa de nouveau Honey quand, quelques instants plus tard, le peut-être futur maire lui exposa ses idées politiques. Si tu ne veux pas que les autres commerçants te détestent, pense peut-être à limiter la hausse des taxes aux pizzerias. C'est juste une idée... Honey n'était pas calée en politique et ne comptait pas spécialement s'y mettre. Ce domaine l'ennuyait. Il était trop imprécis. Par contre, elle était brillante en analyse et la sienne lui disait qu'un maire qui augmenterait les taxes auraient toutes les chances de baisser en popularité. L'argent, c'était toujours un sujet sensible - bien plus que les histoires d'amoureuse, en principe. La jeune femme but une gorgée et en profita pour masquer tant bien que mal que Michel-Ange la faisait rougir, à son tour. Elle ? fantastique ? C'était un qualificatif qu'elle employait souvent mais qu'elle n'avait plus entendu la qualifier depuis... Tadashi. Ca lui semblait être arrivé dans une autre vie tellement il avait changé. Honey peinait à croire qu'il la trouve encore fantastique et n'était que plus émue de voir que quelqu'un d'autre pouvait penser ça d'elle. Elle lui sourit, timidement, pour une fois, et replaça une mèche derrière son oreille. - Je connais le film, le rassura la chimiste. C'est chouette d'être comparée à un film. Et pas à un animal. Même si c'est chouette. Tu l'as ? Honey gloussa, sachant pertinemment que rire à ses propres blagues était stupide. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. L'humour non plus ce n'était probablement pas son fort. Entre ça et la gêne de Michel-Ange, la conversation était plutôt étrange. Chaque parti aurait eu des raisons de se cacher derrière ses frites. Pourtant, quand Michel-Ange mentionna - maladroitement - sa vie sentimentale probablement aussi catastrophique que celle de Honey, elle posa tout ce qu'elle tenait et l'observa avec bienveillance et compassion. La jeune femme lui aurait pris la main pour la presser s'il n'avait pas déjà eu aussi près d'exploser. C'est que Honey se préoccupait de sa tension artérielle. Même si c'était un mutant, il pouvait sans doute avoir des soucis de santé s'il se stressait trop. Elle en était à peu près certaine. Il n'y avait, en fait, qu'à le voir à l'action. Honey suivit l'affaire ketchup en rognant l'ongle de son pouce, se demandant ce qu'elle pouvait bien faire pour l'aider. Michel-Ange lui avait expliqué, quand ils s'étaient connus, comme son mutagène fonctionnait. Et force était de constater que la tortue ninja était vraiment très émotive - ce qui était une bonne chose, la plupart du temps. Dans tous les cas, Honey le trouvait charmant. Elle songeait aussi qu'il avait besoin de parler, de dire les choses clairement, pour s'en libérer et fut soulagée, quoique surprise, qu'il se décidât à le faire. Honey l'écouta sans bouger. C'est à peine si elle osait respirer. Plus elle parait et plus elle était désolée, non seulement de le voir aussi bouleversé mais aussi, et surtout, de comprendre qu'il se sous-estimait vraiment beaucoup. Beaucoup trop. Etait-ce de sa faute, à elle ? Lui avait-elle donné l'impression d'être au-dessus de lui ? Pourtant, comme il le pointa si bien, elle était toujours assise, presque depuis leur première rencontre. La jeune femme ne put s'empêcher de sourire en entendant son trait d'humour. Cette fois Honey n'hésita pas pour attraper ses deux mains et les serrer dans les siennes, toutes chaudes et poisseuses à cause des frites. Il avait été particulièrement honnête : c'était à son tour de faire pareil. - Tu ES assez bien pour moi, affirma-t-elle suffisamment fort pour que quelques têtes - qu'elle ignora - se tournent vers leur table. T'as pas le droit de penser que c'est pas le cas. Oui, c'est vrai, j'ai 187 points de QI, je suis parfois un peu autiste, totalement tarée la plupart du temps, j'ai une mémoire éiédétique (ndlr : j'ai réussi à taper ce mot correctement du premier coup et je lis 20 000 mots à la minute. Et alors ? Je suis pas que ça, souffla-t-elle, plus bas. Et je n'aime pas que ça. J'ai beaucoup d'amis un peu comme moi parce qu'à l'école les autres enfants m'ont jamais aimée. J'étais trop bizarre. Honey baissa la tête pour chasser ces vieux souvenirs pas particulièrement agréables puis la releva en soupirant : - Si seulement tu pouvais te voir comme moi je te vois, Michel-Ange. Sans la myopie parce que c'est pas pratique mais... Ce que je veux dire, c'est que tu es quelqu'un de formidable. Au moins autant que tous les Shaun Murphy et les Tadashi Hamada du monde. T'es juste formidablement différent d'eux. Et je veux pas que tu sois comme eux. Je t'aurais jamais comme je t'aime là si tu avais été comme eux. Ici Honey lui lâcha les mains et vida son soda d'une traite pour se réhydrater. Elle baissa de nouveau la tête vers ses frites, en croquant une, la mastiqua lentement avant de reprendre tout bas : - Je l'aimerais toujours d'une façon ou d'une autre mais lui je suis pas sûre qu'il m'aime encore... Difficile est longum subito deponere amorem. Difficile est, verum hoc qua lubet. C'est difficile de se délester d'un amour établi depuis longtmps. C'est difficile, et pourtant il faut bien s'y résoudre. Cette citation latine était subitement revenue à l'esprit de la chimiste. Elle s'étonnait parfois de connaitre autant de trucs qui ne servaient à rien dans 99.9 % des situations. Elle constatait également à quel point c'était douloureux de dire à haute voix ce sentiment effrayant qu'elle avait depuis qu'il était revenu de là-bas. Ce n'était pas spécialement libérateur. - Alors, tu vois, moi aussi je trouve que ça craint, l'amour et je pense que ça me ferait du bien aussi de vider du ketchup sur des gens pour extérioriser. Honey soupira, gonflant sa poitrine de tout l'air qui était dans la pièce. Elle posa ses lunettes sur la table et plongea son visage entre ses mains. C'était la première fois depuis qu'elle ne pouvait plus marcher qu'elle regrettait de ne pas pouvoir partir en courant.
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La blague de la chouette… Se mordant la lèvre inférieure, et malgré la situation génante, Michel-Ange ne put s’empêcher de glousser et de pouffer de rire. Continuant son repas, une fois que la serveuse eut réparer ses nombreuses bêtises, il écouta attentivement Honey. Quand elle lui annonça qu’il était assez bien pour lui, sa main prit celle de Honey et un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Finalement, quand elle reparla de Tadashi, ces mots eurent l’effet d’une douche froide. Mais en même temps qu’espérait-il ? C’était également de sa faute si leur relation en était arrivé là. Etouffant vraiment, il se leva sans aucune raison. Sa main passa dans ses cheveux pour les plaquer en arrière comme à chaque fois qu’il était stressé. Levant une main vers Honey, il se ravisa finalement au dernier moment. Il avait envie de lui avouer de la manière la plus tendre et la plus profonde ce qu’il ressentait pour elle. Il s’en était rendu, compte mais trop tard. Et là, c’était devenu trop tôt. Ses jambes heurtèrent la table voisine, car il ne s’était même pas rendu compte qu’au fur et à mesure qu’elle avait parlé, il s’était reculé. Finalement, Raphaël avait raison. Il prenait beaucoup de place. « Je.. euh… Je m’sens pas très bien. »
Sortant en marche arrière, il se rendit compte qu’il était pris au piège. Il avait envie de fuir. Il voulait fuir même. Mais pourrait-il fuir vraiment plus longtemps. La panique activa son mutagène et sa main se porta immédiatement à sa tête. Des plaques vertes apparurent alors sur sa main qu’il cacha instantanément dans son dos. Pas maintenant. Finalement, il se rua aux toilettes en disant. « Il faut que je boive. »
Courant dans ses dernières, il s’enferma à double tour. Observant sa main, il fut en proie à la panique. C’était arrivé qu’une seule fois depuis qu’il était revenu à Storybrooke, mais ça le faisait clairement paniqué. Des écailles apparurent sur sa main gauche à la place de sa peau. Fermant les yeux, il fit comme lui avait appris Maître Splinter. Le vide. Respirant régulièrement, il s’imagina loin, très loin d’ici, et sans les paroles que Honey lui avait dit sur Tadashi qui se répercutaient dans sa tête. Réouvrant les yeux, il se rendit compte que les plaques étaient en train de disparaître. L’instant d’après, Michel-Ange regarda le velux. Sans réfléchir une minute de plus, il l’ouvrit et de hissa par la simple force de ses bras à l’extérieur. Ratant une tuile, sa jambe se déroba et il chuta du toit. « Merde ! »
Roulant sur le toit sans possibilité de contrôler quoi que ce soit, il chuta à l’extérieur, pile devant la vitre où ils étaient assis avec Honey. Le bruit du choc lui fit tourner la tête et Michel-Ange se redressa maladroitement en s’époussetant. Elle n’était pas idiote. La fixant, il ouvrit la bouche pour essayer de lui dire quelque chose à travers la vitre. Il était sûr qu’elle ne l’entendait pas. Aussi, il déclara en mettant les mains dans les poches de sa veste. « Et moi, je t’aime toi. »
Le coeur lourd, il sentit les larmes lui monter dans les yeux. Finalement, il fit demi-tour, en mettant les mains dans ses poches. Courant à toute vitesse. Le plus vite, et le plus loin possible d’elle. Les ruelles passèrent tellement vite, qu’il ne sut qu’après quelques minutes de course de l’endroit où il se trouvait. S’arrêtant, il reprit un peu son souffle et finalement, rentra chez lui. Honteux comme jamais.
*** Le lendemain. ***
Encore déprimé de la veille, Michel-Ange avait finalement repris son rôle de livreur de Pizza. Dégrisé de sa discussion avec Honey, il s’en voulait désespérément. Plusieurs fois, il avait voulu lui envoyer un message, mais il n’en eut jamais le courage. La journée était bientôt terminée, et il sortit sa dernière livraison du sac à pizza. Soupirant, et prenant son courage à deux mains, il monta les escaliers du perrons des parents d’Honey, et sonna plusieurs fois. « C’est pour une Livraison au nom d’Honey Lemon. Une pizza aux fruits d’mer, même si ça devrait être interdit par le gouvernement... »
Il était temps de prendre son courage en main et de ne plus fuir. Parce que là, clairement, le Broken Heart Rhapsody tournait en rond. Ouvrant la pizza pour vérifier que les paroles de sa déclaration était bien écrite sur le carton, la porte s’ouvrit et il l’a referma d’un geste sec. Souriant comme un benet.
Honey Lemon
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Parfois, Honey regrettait vraiment d'être myope. C'est un bruit aussi sourd que soudain qui la sortie de sa torpeur mélancolique. Comme la moitié des clients de Granny's, elle sursauta puis se tourna vers la source du bruit - la fenêtre à côté d'elle. Parce qu'elle n'avait pas encore eu le temps de remettre ses lunettes, ce n'est qu'une silhouette masculine qu'elle aperçue. Mais la forme des cheveux, la taille et surtout les habits de l'homme lui permirent de savoir qu'il s'agissait de Michel-Ange. Son cerveau nota alors vaguement qu'il ne se rappelait pas de l'avoir vu sortir : pour ce qu'il avait suivi, Michel-Ange avait même couru dans la direction opposée. Il nota également que pour atterrir dehors de manière aussi brutale et bruyante, il avait fallu qu'il sorte. Son cerveau ne tarda pas à conclure que le mutagène n'était pas étranger à cette histoire surprenante et que, d'une façon ou d'une autre, il était probablement passer par le toit. Quant au yeux de Honey, bien qu'encore embués de larmes, ils virent nettement ses lèvres de Michel-Ange bouger. Il dit quelque chose avant de partir en courant - ce qu'il faisait trop souvent. Honey le regarda partir jusqu'à ce qu'il disparut de son champ de vision toujours flou. Elle regretta de n'avoir pu lire sur ses lèvres - elle en aurait été parfaitement capable si elle avait porté ses lunettes et eu les yeux secs. La jeune femme finit de déjeuner en silence et finit par rentrer chez elle, l'esprit encore chamboulé par un tourbillon de pensées et d'émotions. - Astrid, est-ce que tu peux appeler Evelyn, s'il te plait ? demanda-t-elle, les yeux rivés au plafond du salon de l'appartement qu'elle partageait avec ses parents. - Tout de suite, Honey Lemon, répondit une voix aussi chaleureuse qu'artificielle. Evelyn devrait être en ligne dans moins de trente secondes, précisa-t-elle. A.S.T.R.I.D. était aussi précise que polie et c'était quelque chose que Honey, sa créatrice principale, adorait. Elle avait presque littéralement mis tout son cœur et son intelligente dans sa création et s'émerveillait toujours du résultat produit. Evelyn fut effectivement en ligne quand l'IA l'avait estimé. Elle était toujours aussi piètre conseillère quand il s'agissait de relationnel, mais elle possédait la qualité d'écoute dont son amie et consœur avait besoin. Et parce qu'elle était brillante, elle émit aussi un commentaire aussi pertinent. Evelyn lui indiqua qu'elle aurait cherché une accélération des battements de cœur, couplée à une dilatation des pupilles et une augmentation de la sudation qui étaient autant de signes de Michel-Ange en pinçait pour elle. Naturellement, Honey n'avait pas eu la tête à tout cela. Elle le regretta, car elle n'aimait pas ne pas comprendre - et il fallait dire que Michel-Ange la désarmait particulièrement. Mais la jeune femme garda l'hypothèse en mémoire, décidée à creuser quand elle serait remise de ses émotions. Ca lui faisait toujours du bien de parler à Evelyn, même quand elle ne savait pas quoi répondre. De fait, Evelyn connaissait beaucoup de choses de l'état émotionnel de Honey qui lui accordait une confiance totale : jamais elle ne la trahirait.
Le lendemain,
Honey avait beaucoup pensé à Michel-Ange depuis la veille mais s'était résolue à ne pas téléphoner. Quand il partait comme ça, elle avait le sentiment qu'il avait besoin d'espace et la certitude qu'il reviendrait toujours vers elle par la suite. Ce fut le cas en fin de journée, mais pas de la façon dont elle l'avait supposé. C'est son père qui ouvrit quand on sonna à la porte. Il eut ce petit sourire en coin qui en disait long sur ce qu'il pensait, sans toutefois donner confirmation de ces pensées. Ce petit gars en pinçait pour sa fille, c'était évident. Tout comme c'était évident qu'il ne la ferait jamais souffrir s'il ne voulait pas être le premier volontaire à partir coloniser Mars. Cinnamon disparut presque à l'instant où Honey apparaissait, adorable dans sa petite robe rouge assortie à ses talons hauts qui ne la rehaussaient plus depuis des mois. Cette fois elle portait ses lunettes et aperçut immédiatement la pizza, reconnaissant l'odeur de sa commande de la veille. Elle aussi, elle souriait. - Tu m'as manqué mais je savais que tu reviendrais. Tu reviens toujours. Avec ma pizza, cette fois, c'est gentil.
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Michel-Ange regarda son père un court instant quand il ouvrit la porte. Oups, il ne s’était pas attendu à ça. Mais alors pas du tout. Rougissant jusqu’aux oreilles quand il lui fit son petit sourire qui en disait long, Michel-Ange manqua de lui balancer la pizza sur le torse par accident. Se rattrapant au dernier moment, la tortue ne se rendit même pas compte qu’il était parti pour laisser place à Honey. Cette fois-ci, pas de rougeur, pas de main passer dans les cheveux. Non, il avait répété toute la soirée dans sa chambre, profitant de l’absence de Théo et d’Eulalie pour s’entraîner. Prenant une grande respiration, il déclara d’un ton rapide. « Je-suis-désolé-pour-hier-je-suis-vraiment-un-imbécile-fini-ça-te-dirait-de-sortir-avec-moi-sérieusement-et-officiellement-boire-un-verre-et-aller-au-ciné ? »
Il avait parlé très vite. Et au vu du regard que Honey avait fait, son super cerveau avait compris. Rosissant légèrement au niveau des joues, cette fois-ci, pourla forme et surtout pour l’honneur, il répéta de manière parfaitement intelligible. « Je suis désolé pour hier. Je suis vraiment un imbécile fini. Ca te dirait de sortir avec moi ? Sérieusement, et officiellement. Boire un verre, aller au ciné, ou autre. »
Penchant la tête, un petit sourire apparut sur ses lèvres pour se donner du courage. Ouvrant la pizza, il rentra sans qu’on lui donne la permission et la posa sur le meuble où on posait les clefs. Mettant les mains dans ses poches, il la regarda, rayonnant. « On peut y aller maintenant. La Pizza est pour tes parents en fait. J’ai réservé une table, au meilleur restaurant de la ville. Pour deux, toi et moi. C’est tout. On va reprendre depuis le début, et correctement. Sans euh… Brûler d’étapes tu vois. »
Finalement, parler comme ça lui donna du courage. Même s’il savait qu’ils étaient seuls, il devait se douter que ses parents portaient une légère oreille curieuse à la conversation. Maître Splinter aurait fait pareil. « Et puis, zut, tu vois. Tu as beau aimé qui tu veux, penser ce que tu veux. Moi, je suis bien avec toi. J’aime bien passé du temps avec toi. Je me sens bien. J’ai plus envie de me poser de question, j’ai envie de déconnecter le cerveau tu vois. Faire ce que je fais de mieux avec toi, être moi même, vivre. Plus me prendre la tête. »
C’était très sérieux. Et il ne l’était pas souvent. D’ailleurs, ça lui donnait un petit charme mêlé à une petite tête d’abruti. Fronçant les sourcils, il remarqua que le radiateur du vestibule était sorti de son socle. Comme pour s’occuper, il le souleva légèrement pour le replacer correctement. Normalement, il aurait fallu être deux. Mais là, lui seul était suffisant. « Et je t’ai apporté un cadeau. » dit-il subitement en se frappant le front.
Ouvrant son sac à dos, il sortit un petit paquet en craft très vite emballé et lui tendit. C’était un vinyle collector de Queen. Rarissime, c’était Dony qui lui avait passé pour le consoler. Son frère collectionnait toutes sortes d’objets. Et se séparer de celui là c’était pas vraiment difficile pour lui. « C’est… un truc que tu vas aimé. Je sais pas si tu as la machine pour le lire. C’est très vieux comme objet, et très précieux ici. C’est du retour aux sources comme on dit. C’est symbolique. J’aimerai qu’on reprenne au jour où on s’est rencontré, si ça te dérange pas... »
Toujours la main posé sur le radiateur, il fit un petit signe gêné à la mère de Honey qui traversa le vestibule comme si elle n’avait rien entendu. Détournant la tête très gêné, il murmura. « Enfin...Si tu veux toujours de moi… Ca va d’soit... »
Baissant la tête comme un enfant (ndlr il doit la baisser bien basse pour éviter le regard de quelqu’un en fauteuil xD), Michel-Ange détourna au maximum le regard pour ne pas entendre sa réponse. Si c’était oui, il avait une chance de futur cocu. Car il avait tout de même beaucoup fait souffrir. Si c’était non, il l’avait clairement mérité.
Honey Lemon
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Honey s'était attendue à beaucoup de choses. Ou pas, en fait. Peut-être qu'elle s'était simplement attendue à imaginer des tas de scénarios possibles, en fait. Michel-Ange, après tout, était tellement imprévisible qu'avec lui c'était presque plus raisonnable de juste laisser faire les choses, sans rien attendre. Contrairement à lui (ce qu'elle ne savait certes pas), la jeune femme n'avait rien répété. En fait, elle ne s'attendait pas à ce qu'il vienne, pour commencer. Elle avait imaginé un sms ou alors qu'elle trouverait encore une façon détournée de se mettre sur son chemin, en espérant pouvoir compter sur la complicité de ses frères. Et pourtant, il était là, rapide comme l'éclair, presque trop pour qu'elle puisse suivre ce qu'il avait à dire. Un vrai TGV lancé à pleine vitesse, comme si la vie entière de Michel-Ange gravitait autour de ce moment particulier. Evidemment que Honey le pardonnait ! Qu'aurait-elle pu ne pas lui pardonner ? Avec sa gueule d'ange, on pouvait à peu près tout lui passer. Quant à la suite de ce qu'il avait de si important à dire, la jeune femme ne s'y attendait pas, peut-être parce que Honey était brillante dans un labo mais l'était beaucoup moins en dehors. Mais les propos d'Evelyn étaient encore présents dans son esprit et elle s'amusait de voir que la robote avait été si clairvoyante sur des relations humaines, elle qui, pourtant, peinait à l'être. Cela voulait dire qu'elle apprenait et s'améliorer. Mais cela pouvait aussi signifier qu'on pouvait être myope du cœur et l'être suffisamment pour ne pas voir tous les indices qu'on avait sous le nez et les assembler de manière sensée. Honey plaidait coupable pour cette dernière observation. Pour l'heure, elle n'avait toujours rien dit, se contentant d'observer Michel-Ange. Contrairement à la veille, il ne déguerpit pas en courant et trouva même le courage de répéter plus posément son discours. Il n'avait pas fini et la jeune femme l'avait deviné. Le regret que la pizza lui passe encore sous le nez s'estompa bien vite à la perspective de sortir dîner avec Michel-Ange. Ca faisait longtemps qu'on avait plus été romantique envers elle. Honey s'apercevait que cela lui manquait. Heureusement, on y reprenait vite goût et déjà elle songeait que ce choix de robe était très judicieux et se sentit rougir. Cette proposition semblait follement passionnante et elle regrettait presque de ne pouvoir lui sauter au cou. Honey replaça une mèche derrière son oreille, consciente du moindre de ses gestes. Son père écoutait, elle en était certaine. Quant à sa mère, elle le rabrouait probablement tout en restant pourtant dans les parages. Ce à quoi ils n'avaient pas dû s'attendre, cependant, c'était à ce que Michel-Ange replace le radiateur. Même Honey fit de gros yeux. - Merci, ça fait depuis qu'on est ici que c'était cassé, commenta-t-elle machinalement, énonçant un fait, ce qu'elle faisait toujours automatiquement quelle que soit la situation. Cette soirée avait donc décidé de gâter Honey. Non seulement Michel-Ange était revenu, pour ainsi dit livré chez elle, mais en plus il lui offrait le genre de soirée qu'elle n'avait plus vécu depuis des années. C'était presque irréel et le cadeau hâtivement emballé acheva de lui faire fondre le cœur. - Je suis sûre que je vais aimer, assura la jeune femme après son explication. Elle ne doutait pas que Michel-Ange la connaissait bien. Elle ne savait juste pas qu'il la connaissait, en fait, très bien. - Mais tu n'aurais pas dû..., commença-t-elle par dire avant de se stopper net. Son cerveau bugua, ce qui expliqua probablement le cri étrange et suraigu qu'il engendra tout de suite après pendant la phase de reset. - OHMONDIEUOHMONDIEU OH. MON. DIEU. Je sais ce que c'est !!!!! Mais chez moi ça n'existe plus vraiment depuis... facilement 50 ans ! C'est fantastique, Michel-Ange. Fan-tas-tique, épela-t-elle inutilement. Je vais trouver un gramophone pour le lire ou j'en fabriquerai un, c'est pas un souci. Il était possible que Honey hyperventile. - Merci, merci, merci, merci, merciiiiii ! T'es génial. T'es vraiment génial. Si je pouvais je te sauterais au cou mais je peux pas. C'est pas grave ! s'écria-t-elle presque aussitôt avec entrain, les joues rouges d'excitation. Faut que je me calme, décréta la jeune femme, plus pour elle que pour lui. Honey ne pouvait s'empêcher de sourire en observant le cadeau. C'était Noël avant l'heure mais cela ne répondait pas à la question principale. Et un Michel-Ange restait plus intéressant qu'un disque - même de Queen. La chimiste posa le disque près de la pizza aux fruits de mer et roula jusqu'à Michel-Ange pour lui tendre la main de sorte à ce que sa tête baissée ne puisse pas la manquer (enfin, ses yeux, en fait). - Enchantée de vous connaitre, moi c'est Honey Lemon. Je crois qu'on a parlé du meilleur restaurant de la ville tout à l'heure ? Ca tombe bien, j'ai faim. Pour certains, Michel-Ange devait avoir l'air d'un benêt, parfois. Pas aux yeux de Honey. Elle savait que ces quelques mots valaient plus que cent discours et qu'il comprendrait très bien qu'elle acceptait sa proposition. Tournant la tête en direction du salon, Honey aperçut son père qui lui adressait des signes de victoires tandis que sa mère roulait des yeux. Elle était un peu gênée mais leur sourit. Et quand Cinnamon articula en silence "s'il te fait du mal, je te tue", elle répondit de la même façon "aucun risque".
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Passant encore une fois sa main derrière la nuque, il sortit dehors et salua les parents de Honey. Finalement, il se retrouva avec la jeune femme dehors, et comme à son habitude, décida de la pousser pour aller plus vite. Si la rééducation commençait bientôt, en fait, il valait mieux qu’elle économise l’énergie de ses bras. « En fait je t’ai menti à moitié. J’ai pas réservé, c’était juste pour te kidnapper. »
Poussant sur le fauteuil, il la bascula légèrement pour la regarder. Il aurait pu l’embrasser comme dans Spiderman, mais il ne le fit pas. La reposant, il lui fit un léger sourire et un clin d’oeil pour arpenter les rues des différentes restaurant de la ville. Au bout de quelques pas, Michel-Ange déclara d’un ton ironique : « On va éviter chez Granny’s hm. Ca sera mieux pour tout le monde qu’on aille ailleurs. Je pense qu’ils en ont marre que je casse le mobilier une fois sur deux. »
C’était la vérité. Plusieurs fois il y était allé, et plusieurs fois,ça s’était aussi mal passé que hier. Finalement, il prit le premier restaurant de la rue, qui était accessible à son fauteuil. Rentrant dans le restaurant japonais, il déclara d’une voix sûre, comme si ça avait été son idée depuis le début. « Au moins, avec les tables japonaises, tu seras assises comme tout le monde ! »
Le serveur les invita à une table, plaçant Honey avec précaution dans le trou sous la table, il s’installa en face à son tour. Regardant la carte d’un œil curieux, il finit par dire satisfait : « Au moins, c’est un vrai restaurant Japonais. Maître Splinter devrait adoré cet endroit!Il faudra vraiment que je lui en parle... »
Et c’est à cet instant qu’il le vit. A genoux, à côté d’eux, une tasse de thé japonais à la main, il les observait comme s’il avait été là depuis le début. L’art du ninjitsu et des apparitions fracassantes n’avaient plus de secret pour lui. Buvant sa tasse de thé et observant d’un air satisfait l’expression médusée et surprise de Michel-Ange, il répondit d’un ton serein. « Sauf si bien évidemment, il t’en avait déjà parlé avant. Et bien évidemment, sauf si son fils n’était pas toujours occupé à courir de toit en toit, de droite à gauche, de haut en bas, peut être qu’il aurait pu l’écouter. Et ainsi, il saurait que son père, vient ici manger tous les vendredis. Or, nous sommes précisément vendredi, Michel-Ange. »
Un peu gêné, et toujours un peu mal à l’aise devant la nouvelle situation, Michel-Ange ricana de nervosité. Finalement, il tendit le bras, pour les présenter. « Honey Lemon, Hamato Yoshi. Hamato Yoshi, Honey Lemon... »
Arquant un sourcil, Hamato eut l’air un peu blessé d’être appelé ainsi par son vrai nom. D’ailleurs, il mit sa main au coeur de manière exagéré, comme si cela l’avait profondément blessé. « Papa… Arrête st’euplé. »
Buvant sa tasse, ses yeux eurent un petit air malicieux et il déclara d’un ton posé. « Mieux. Beaucoup mieux. Je préfère. Et donc ? Qu’est ce qui vous amène à venir dans le meilleur restaurant de la ville avec mon fils cadet ? »
C’était une question très simple, et très stupide. Simple parce que la réponse était évidente, et stupide, parce que la réponse était aussi évidente. Seulement, Hamato n’avait pas le même caractère que les parents de Honey. Pour les japonais, partager sa vie avec quelqu’un, c’était surtout veiller à ce que l’honneur de son nom ne soit pas bafoué. Ou c’était simplement de la vilaine curiosité d’un père aimant. « Tu comptes réellement resté avec nous ? » dit-il maladroitement.
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Se faire kidnapper par Michel-Ange n'était pas ce qui pouvait arriver de pire à Honey Lemon. En fait, elle trouvait même cela excitant ! Cependant, elle espérait quand même manger. Dans tous les cas, puisqu'il avait encore une fois décidé de pousser son bolide, Honey ne pouvait pas faire grand chose contre ce kidnapping, mis à part crier à l'aide, ce dont elle n'avait pas envie. Ce n'était pas toujours facile pour un esprit cartésien de se laisser porter au gré du vent - ou de la volonté changeante de Michel-Ange - mais c'était aussi très grisant. La tortue ninja avait quelque chose de rafraichissant. Et renversant, assez littéralement, d'ailleurs. Un cri de surprise s'échappa de la gorge de Honey, un peu malgré elle, quand Michel-Ange la bascula vers lui. Puis elle gloussa. Honey avait en lui une confiance aveugle. - On va où tu veux, ce soir. Et si tu ne veux pas Granny's, je ne veux pas non plus. Tant que tout se passe bien, je serais heureuse, assura la jeune femme. Elle préférait ne pas lui dire qu'elle s'inquiétait pour sa gestion des émotions et se contenta de se laisser guider... jusqu'à un restaurant japonais. Il y en avait énormément à San Fransokyo, du fait de l'histoire passée de la ville. Honey adorait cette cuisine, pas si exotique de son point de vue. Bien sûr, dans ce monde, le Japon n'avait jamais colonisé les Etats-Unis et demeurait une île de l'autre côté de l'océan. Elle avait pourtant constaté que leur cuisine n'en était pas moins populaire. La jeune femme sourit à sa remarque. "Comme tout le monde". Depuis son accident, c'était assez peu fréquent qu'on la traite "comme tout le monde". Honey avait beau être myope, elle voyait bien les regards sempiternellement tournés vers ses jambes comme si des yeux y avaient poussé. Elle avait constaté l'extrême délicatesse qu'elle recevait, parfois à outrance, comme si elle était subitement devenue en sucre. Heureusement Evelyn, ses parents, Michel-Ange et d'autres la traitaient comme avant, ne se souciant de ses jambes que lorsqu'on ne pouvait pas faire autrement. Honey leur en était tellement reconnaissante ! Ils se laissèrent placer dans le restaurant. Honey observait déjà la carte d'un regard pétillant quand un détail capta l'attention de Michel-Ange, ce qui capta alors celle de Honey. L'homme à leurs pieds donnait l'impression d'être là depuis toujours, pourtant Honey le découvrait seulement. - C'est une remarque très pertinente, monsieur : nous sommes vendredi : J'adore les vendredis, déclara spontanément la jeune femme avant que son cerveau ne percute l'information la plus importante. L'homme venait de se présenter comme étant le père de Michel-Ange. Ca aussi, c'était une chouette nouvelle ! Elle n'aurait jamais cru le rencontrer aussi tôt ni de cette façon étrange. Mais l'inattendu avait quelque chose de fantastique auquel elle résistait difficilement. En bref, Honey était très heureuse - Michel-Ange probablement moins. - Je suis vraiment enchantée de vous rencontrer ! Quelle bonne surprise ! Il se trouve, en fait, que nous sommes venus dîner, expliqua-t-elle très naturellement après les présentations d'usage, sans questionner le bien fondé de la question. Honey aimait les questions. Elle aimait y apporter des réponses, que ce soit sur la physique quantique ou le but de sa soirée. - Ca tombe bien parce que je MEURS de faim. Pas littéralement, bien sûr. En Occident, et compte tenu de ma catégorie socio-professionnelle, j'ai peu de chances de mourir de faim, observa la jeune femme, sourcils froncés, avant de laisser cet aparté de côté. Et donc vous venez tous les vendredis ? C'est une très bonne habitude (ndlr : Camille mange japonais tous les vendredis soirs aussi). J'en conclus que je vais bien manger et passer une excellente soirée en excellente compagnie. N'est-ce pas, Michel-Ange ? D'ailleurs, je vous en prie, restez autant que vous le souhaitez. Je suis certaine que vous avez des TAS de choses fas-ci-nantes à nous raconter, comme par exemple comment vous faites pour apparaitre comme par magie. Parce que... ce n'est pas... de la magie... pas vrai ? Oh mais j'y pense ! Vous voulez un menu ? Honey lui tendit le sien, spontanément. Elle n'avait pas essayé de l'impressionner. La jeune femme était très sociable et enthousiaste, elle avait donc laissé faire ses qualités. Mais comme Michel-Ange ne lui paraissait pas à l'aise, elle tendit son autre main vers la sienne pour la presser puis en caresser le dos. - On va passer une bonne soirée, assura-t-elle.
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Les yeux de Michel-Ange se plissèrent. Non. On allait pas passé une bonne soirée. Hamato était quelqu’un de tout sauf d’intéressant. L’honneur de la famille était pour lui primordial, alors que Michel-Ange n’en accordait qu’une très petite importance. Et puis, dans sa tête, ils étaient là pour passer une bonne soirée, pas une soirée ennuyante. Et repartir à zéro. Pas pour entendre des vieux discours sur « Comment j’ai appris les arts martiaux quand j’étais un rat dans la cage de mon Maître »… Son père d’ailleurs tourna sa tête vers lui lentement quand il eut cette pensée. Pouvait -il lire ? Non, c’était techniquement impossible. Mais au vu du sourire aimable de circonstance qui lui avait adressé, il semblait avoir deviné l’essentiel. « L’Art du Nunjistsu est un art ancien. De la patience, de l’observation et de la discrétion, on peut arriver à des prouesses invisibles aux yeux d’un non-initié. Ce n’est rien de magique. Simplement un travail de longues haleines, que certains on eut du mal à avoir. Notamment patience... »
Michel-Ange eut un mouvement entre le détournage (ou détournation pour les puristes.) de regard et un baissage (ou baissassion, pour les puristes.) de tête. Faisant une moue en direction de ses baguettes, il se contenta d’un simple. « Papa... »
Ses joues avaient rosi. Mais ce qui se passa ensuite le surpris grandement. La main de son père se posa sur son épaule. Dans la culture Japonaise, toute marque d’affection était extrêmement rare. Ou du moins chez son père. C’était juste ce qu’il en avait déduit. Finalement, il ajouta : « L’invitation serait tentante, mais j’ai mangé. Et puis, je vous laisse entre vous. Il est un âge où l’on n’a plus besoin de ses aînés quand nous sommes dans ce genre de situation. Mais ils sont tout de même présents dans les moments difficiles. Mais avec vous, j’ai le sentiment intime qu’il n’y en aura pas beaucoup jeune fille. »
Avec un sourire qui décontenança Michel-Ange, il se leva simplement à la force de ses jambes. C’était pas étonnant. Finalement, il les salua à la façon japonaise et quitta les lieux en offrant un très léger et imperceptible clin d’oeil dans le dos d’Honey en partant. Ca lui donna du courage, mais ça fit aussi rosir légèrement ses joues. « Désolé, ne fais pas attention à lui… Il est très gentil, mais un peu particulier. D’ailleurs, si vraiment tu veux faire des avancées sur le Mutagène, c’est lui que tu devrais prendre comme cobail. Il le maîtrise à la perfection, car il est le seul à en connaître l’origine. Quand on nous a modifié génétiquement, c’était le seul animal à avoir assez d’intelligence et de mémoire pour comprendre un peu ce qu’on était en train de nous faire et de lui faire. C’est lui qui nous a récueilli quand le laboratoire à explosé. Il nous a éduqué, élevé. Il a tout fait pour nous, et dans mon monde, nous n’avons rien fait pour lui. Mais finalement, on s’en ait tous sorti. Enfin, tous... »
L’image de Schreider empalant April lui revint aux yeux un bref instant, et le fait d’avoir Honey en face de lui alors qu’il avait promis de n’avoir personne d’autres lui fit monter une larme. Pour détourner l’attention comme un véritable Ninja, sa main gauche se contracta et il envoya sa cuillère frapper un plat sur une table à côté dans un « gong » sonore. Tout le monde tourna la tête, naturellement et Michel-Ange en profita pour essuyer rapidement ses yeux avec une serviette. « Bizarre ce resto tu ne trouves pas ? » dit-il faussement. « Tu prends quoi ? Je meurs aussi de faim ! »
Mais connaissant Honey, il savait qu’elle allait revenir sur le sujet à sa manière. Avec la délicatesse d’un scientifique avide de connaissance… Espérons qu’elle allait trouvé les mots, car Michel-Ange avait tout, sauf envie de se lancer dans des explications longues sur son ancienne vie de tortue. En fait, il n’en parlait qu’avec elle. C’était peut être un signe ça ?