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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 A nos prochaines retrouvailles ❅ ANGELIKA

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Anna D'Arendelle
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________________________________________ 2018-08-21, 00:00





A nos prochaines retrouvailles

On se quitte parfois pour mieux se retrouver ensuite

Le premier rendez-vous chez le pédiatre, c'était quelque chose d'important quand on avait un bébé. Normalement, ça devait se faire, entre le huitième et neuvième mois...Encore fallait-il trouver un pédiatre. Le soucis, c'était que les médecins semblaient rapidement débordés, et pour prendre rendez-vous, c'était la galère. Si bien, que j'avais finit par atterrir à l'hôpital, pour demander conseil. J'étais ressortie, avec un nom, et tout un tas d'éloges sur la personne. Apparemment, le docteur Beresford, si j'en croyais ce qui était écrit sur la carte que l'on m'avait donné, était quelqu'un de très apprécié par le restant du personnel hospitalier. Il m'en fallait, pas plus pour me dire, que Matthew serait entre de bonnes mains, et faire retomber mon inquiétude. J'avais lu, que si le rendez-vous n'avait pas déjà été pris, il fallait immédiatement, emmener le bébé chez le médecin. Mais on m'avait dit, que tant que je le faisais ce mois-ci, tout irait bien.

Rassuré, je m'étais empressé de prendre mon rendez-vous au nom de mon fils, après tout, c'était pour lui que je le faisais, donc c'était tout naturellement que j'avais donné son nom à lui et pas le mien. Et comme c'était une bonne nouvelle, j'avais annoncé à tout le monde que ça y est, Matty allait avoir son premier rendez-vous chez le pédiatre. Il y avait qu'Elsa qui avait légèrement tordu le nez, soucieuse du bien être de son neveu. Comment est-ce que je pouvais être sur que c'était pas un charlatan ? S'y connaissait-il vraiment ? Et tout un tas d'autres questions étaient venus.

Patiemment, je lui avait donc, expliqué que ce ne serait pas un "lui" mais une "elle" que oui, quand c'était l'hôpital qui me donnait un nom, encore plus quand la personne bossait là-bas, je pouvais être sur à 100% que c'était pas un charlatan, et que si le docteur Beresford était pédiatre, c'était qu'elle s'y connaissait vraiment il y avait pas de crainte à avoir. Des fois, faire comprendre la modernité à Elsa, c'était pas facile. Pourtant, elle faisait des efforts, elle s'était légèrement décoincée dernièrement. Ça restait toujours Elsa, je l'emmènerais jamais dans une boutique de lingerie -j'étais pas folle non plus. Mais disons, qu'elle commençait à accepter, que l'on ne porte pas de longues robes comme à Arendelle. La prochaine étape, c'était de lui montrer qu'on pouvait trouver de jolies vêtements féminins moderne. Même si on en clairement pas encore là.

Le jour J, j'avais mit Matthew dans sa poussette, m'assurant que j'avais tout ce qu'il fallait, y compris son doudou. C'était une peluche, à l'effigie d'Olaf, que je lui avait achetée. Depuis, il ne la quittait plus pour ma grande fierté. C'était bête, mais je me disais que comme ça, il avait un petit bout d'Arendelle avec lui. J'aimerais vraiment, pouvoir l'emmener là-bas un jour. Lui raconter, tout les souvenirs, que j'avais, le faire déambuler dans le château. Faire des batailles de boules de neiges dans la cour du château.

Tout ça, c'était bien jolie, mais en finalité ça avait plutôt tendance à me déprimer plus qu'autre chose -et personnellement je préférais éviter. Donc, j'avais tout simplement arrêté d'y penser, pour me focaliser sur un autre truc qui n'aurait pas pour effet, de totalement me déprimer.

Heureusement, le trajet jusqu'à l'hôpital, n'était pas très long, on avait justement prit l'appartement, à cause de ça à l'époque. Ce qui me permit, de pas trop m'enfoncer dans la déprime. C'est pas que j'étais pas heureuse ici -au contraire je devais même être la seule personne en ville, à être contente de cette malédiction. Mais, des fois, c'est vrai que j'avais un peu le "mal du pays" comme on l’appelait. Arendelle me manquait. Et, j'espérais pouvoir un jour même si ce n'était que pour de la visite, ça me suffirait largement. J'aurais juste aimé, qu'il y ai un genre de pont entre les deux mondes. C'était un peu débile dit comme ça, mais au fond j'aimerais vraiment que mon fils ai droit à l'enfance que je n'ai jamais eu. Sans doute était-ce pour cela, que je tenais tellement à remettre les pieds dans mon royaume natale un jour avec lui et Aaron.

Coupant court à mes méditations, je positionnais la poussette, de manière à pouvoir rentrer tranquillement, sans cogner à droite à gauche. L'engin était pas des plus pratiques. J'avais voulu qu'on l'achète nous même avec Aaron, en dépit des propositions de son père pour nous filer un coup de main. Donc fatalement, c'était pas le modèle de luxe. Mais, je commençais à connaître les couloirs de l'hôpital par coeur. Aussi, après avoir franchit, les portes de l’accueil je me présentais et tendit la carte que l'infirmière puéricultrice que je voyais régulièrement, m'avait donné.

"Un instant je vous prie" dit la femme à l’accueille aujourd'hui, prenant son téléphone sûrement pour contacter le docteur Beresford.

A force, j'avais l'habitude, a chaque fois, que j'avais rendez-vous ici, c'était toujours le même scénario. Enfin...Excepté la fois où j'avais accouchée ce qui était logique vu les circonstances d'ailleurs.

"Vous pouvez y aller, le service pédanterie est au 3ème étage, deuxième couloir"

Je notais les informations, et hochais la tête, manœuvrant toujours la poussette, de Matthew jusque dans l’ascenseur, avant d'appuyer sur les boutons de l'étage. Heureusement pour moi, malgré mon sens de l'orientation défaillant, j'avais passé suffisamment de temps dans cet hôpital pour savoir comment me diriger correctement dans les couloirs de l'établissement. Matthew, lui, restait bien tranquille dans sa poussette sans trop se soucier de ce qu'il se passait à côté. Des fois, je l'enviais.

"Vous venez voir le docteur Beresford ?" me demanda une infirmière qui passait par là

Je hochais simplement, la tête, tandis-qu'elle me fit signe de la suivre, me proposant de me conduire jusqu'à son cabinet, et de l'informer par la même occasion que son nouveau patient était arrivé. Nouveau patient, qui était d'ailleurs trop occupé avec son doudou pour s'intéresser à ce qui était en train de se dérouler. Ses grands yeux bleus, étaient totalement focalisés sur sa peluche, et tout ce qu'on apercevait de son visage, c'était sa touffe de cheveux blonds



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________________________________________ 2018-08-22, 22:33


Love is an open door
« La vie n’est qu’une succession de pièces où se côtoient des gens de différentes origines ! Et chaque personne rencontrée contribue à forger notre destinée ! »

Porter un masque toujours et en tous lieux ! C’était là un fardeau bien lourd à porter pour tout être humain mais une nécessité pour survivre. Cela était d’autant plus vrai lorsque l’on avait choisi de dédier sa vie à aider les autres. De la petite souris de prisonniers au médecin que j’étais aujourd’hui, ma vie avait toujours été rythmée par les pleurs et les histoires de toutes ces personnes à qui j’avais tenté de rendre leur sourire du mieux que je pouvais. C’était une vocation pour moi et j’aimais plus que tout ma profession de pédiatre que je n’aurais laissé tomber pour rien au monde… même pas pour les fantaisies d’un détective excentrique qui m’entraînait dans ses enquêtes aux quatre coins de la ville ! D’ordinaire j’affichais un air serein et particulièrement sur mon visage mais depuis quelques temps tout avait changé ! Mes sourires complices n’étaient plus que des rictus pincés. Le scintillement de mes yeux n’était alors plus dû à ma légendaire soif de connaissances mais à la tristesse et à la culpabilité que je ressentais face à ma situation. Fort heureusement, nul ne l’avait véritablement remarqué ! Mon masque était si parfait que je faisais allusions devant toutes mes connaissances. Seul Sherlock aurait pu se douter que quelque chose de grave s’était produit ! Fort heureusement pour moi, il n’y avait prête aucune attention… ou tout du moins avait feint de deviner ma souffrance intérieure !

Deux semaines… cela faisait aujourd’hui deux semaines que cela c’était produit ! Ma dernière rencontre avec Balthazar, celle que j’avais craint par-dessus tout ! Après plus de 40 ans de silence, j’avais pu enfin lui confesser l’acte le plus terrible de ma vie. Celui par lequel j’avais mis fin à la vie de notre futur enfant à naître ! Mon petit Anthony, cet enfant que j’avais porté et chéris dans mon ventre durant des mois tellement longs et auquel j’avais retiré son droit légitime de voir la lumière du jour. Jamais je n’avais réussi à me le pardonner et le fait de lui avoir fait cette confession avait projeté mon crime dans une autre réalité ! Celle que je vivais au quotidien…

Depuis toujours, je m’étais figurée que cette vérité me le ferait perdre pour toujours. Je m’étais imaginée devoir affronter ses foudres, le voir claquer la porte derrière lui sans retour possible. J’avais eu tort ! Il n’avait été que douceur et tendresse avec moi, tentant de me comprendre plutôt que de me juger ! Je ne pouvais qu’admirer son geste et reconnaître que j’en avais été grandement soulagée.

Pourtant, cela ne suffisait à calmer mon sentiment terriblement oppressant de culpabilité ! Je m’étais donc plongée à corps perdues dans mon travail à l’hôpital. J’espérais ainsi parvenir un jour à retrouver la paix de l’esprit. Mais chaque nouvelle rencontre avec un enfant était douloureuse. Je me mettais même à douter de mon rôle au sein de cette société. Moi qui avait été une mère parfaitement indigne avais-je véritablement le droit de soigner et m’occuper des enfants des autres ? Tous les jours, je croisais des mères tremblant de peur à l’idée que leurs bébés attrapent la varicelle ou une méchante grippe ! Comment pouvais-je le comprendre et les soutenir au mieux alors que, malgré l’adoption de Katelyn, je n’avais jamais vécu en tant que parent les premières années d’un enfant de cet âge ?

Soupirant légèrement, j’avais reposé mon stylo sur le dossier que j’étais en train d’examiner pour me caler dans ma chaise. Même si je faisais mine de rien, la fatigue commençait à se faire sentir ! Il faut dire qu’après 12 heures de garde, cela n’avait rien de surprenant. Pourtant, je poursuivais ma mission sans relâche et sans jamais me plaindre. Hayden s’était inquiété de mon état. Mon ami n’avait eu de cesse de m’interroger sur mon état, se montrant désireux que je me confie à lui ! Mais aucun mot n’était sorti de ma bouche… et aucun n’en sortirait jamais !

Soudainement, j’entendis le téléphone sonner. C’était la réception de l’hôpital qui me signalait que mon nouveau patient était arrivé. Très vite, je lui précisais que j’étais prête à recevoir le jeune Matthew et sa maman. Quelques minutes plus tard, j’entendis des tapotements à la porte qui s’ouvrit bientôt sur Jodie, la jeune noiraude pleine d’énergie et de motivation qui travaillait très souvent à mes côtés.

« Docteur Beresford, votre patiente est arrivée ! »

Armée de mon plus beau sourire, je me relevais de ma chaise et m’approchais de la rouquine et de son jeune bambin qui portait dans ses bras un doudou en forme de bonhomme de neige. Une fois devant elle, je plongeais mon regard dans le sien. Sans vraiment d’explications, je restais figée devant elle comme si la douceur de son regard m’était étrangement familière. Je chassais cependant très vite de mon esprit ce sentiment de déjà vu ! Avenante, je lui tendis la main avec assurance.

« Bonjour ! Vous êtes la maman du petit Matthew, c’est cela ? Je suis le Docteur Angelika Beresford et je suis ravie de vous rencontrer. Puis-je savoir comment vous vous appeler ? »

Attendant la réponse de la jeune maman, je m’agenouillais alors pour prêter plus attention au petit bonhomme blond qui me regardais avec beaucoup de curiosité.

« Et voilà très certainement le petit Matthew ! C’est un plaisir de te rencontrer… mais dis-moi tu en as une jolie peluche ! »


Me relevant alors vers la rouquine, je lui adressais un nouveau sourire empli d’empathie.

« C’est votre première visite chez un pédiatre d’après ce que je sais. Est-ce correct ? Si tel est le cas, sachez que vous n’avez aucune raison de vous en faire. Ce n’est qu’un contrôle de routine pour nous assurer que votre enfant se porte à merveilles.»

J'engageais alors la conversation pour tenter d'établir un climat de confiance.

"Alors dites-moi. Comment se son passés les premiers mois de Matthew ? Est-ce qu'il mange et dort bien ? A-t-il été malade depuis sa naissance ?"

Une fois encore, mon attention se porta sur la poussette où le bébé était encore solidement harnaché.

« Pour commencer, nous allons le peser. Pourriez-vous le détacher et me le confier afin que je puisse le placer sur la balance ? »

Je tendis alors les bras attendant patiemment qu’elle accède à ma requête.


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________________________________________ 2018-09-16, 00:54





A nos prochaines retrouvailles

On se quitte parfois pour mieux se retrouver ensuite

La pédiatre, avait l’air sympa c’était pas ça le soucis. Le soucis, en fait c’était moi. J’avais beau me repasser la conversation avec Anya en boucle, à partir du moment où j’avais fait un pas dans la pièce mon stresse était grimpé en flèche. Évidemment, que Matty allait bien, c’était ce que je me répétais en boucle pour me rassurer. Mais j’avais toujours bêtement peur. Et si elle trouvait que quelque chose n’allait pas bien chez lui, et si au final je m’en étais pas occupé si bien que ça. Pire encore et si je lui donnait pas correctement à manger, si ce que je lui donnais n’était en fait pas adapté à un bébé de 10 mois et que depuis tout ce temps je faisais fausse route ? On était repartis pour un long, long moment à psychoter. J’y pouvais rien c’était plus fort que moi :

- Anna Mca...Heeu Anna, je sais pas pourquoi j’ai voulu dire Mcadams
dis-je nerveusement c’est pas mon nom c’est celui de son père. On s’est dit que ce serait mieux qu’il porte le nom de son père que le mien. On est ensemble crus-je bon de préciser. Son père et moi. On est pas marié, mais c’est une longue histoire, et c’est compliqué. Enfin, pas compliqué dans le mauvais sens. Juste compliqué.

D’a...ccord ça commençait super bien tout ça. Déjà, je n’avais jamais fait l’erreur de donner le nom d’Aaron plutôt que le mien, c’était pour dire à quel point j’étais en train de flipper comme une idiote. Et en plus, comme d’habitude, il fallait qu’au lieu de faire une réponse clair, je donne trente cinq mille explications qui au final perdaient plus les gens qu’autre chose. Est-ce qu’un jour, je pourrais agir normalement pour une fois ? Néanmoins, le docteur Beresford, semblait effectivement quelqu’un de sympa, parce qu’elle réussit à balayer une partie de mon angoisse, en continuant à me parler

- Je suis désolée, dis-je avec un sourire gênée, c’est plus fort que moi. Il paraît que c’est normal d’angoisser quand on est parent, mais des fois je me dit que le faire à mon niveau, ça doit pas se voir tous les jours.

Accédant, à sa demande, je détachais Matthew qui ne semblait préoccupé que par son doudou. Il rechigna d’ailleurs un peu lorsque je prit la décision de le lui garder le temps de la pesée, mais apparemment, la curiosité l’emporta sur la frustration, puisqu’il se calma aussi tôt, dévisageant la pédiatre avec de grands yeux curieux. C’était généralement ce qu’il faisait lorsqu’il rencontrait un étranger.

- Il n’a pas été malade, de ce côté là, j’ai eu de la chance. On m’a conseillé l’allaitement au biberon étant donné que j’ai eu de la fièvre un peu après la naissance, quand j’étais toujours à la maternité. Il a eu du mal a faire ses nuits les premiers temps, mais après ça s’est calmé et il dormait tranquillement. Même si, avec l’habitude je n’ai dormit que d’un œil pendant les premières semaines. Je pense que je m’inquiétais qu’il puisse lui arriver quelque chose, et que je ne sois pas capable de me réveiller.

Quand j’avais du mal, généralement c’était Aaron qui prenait le relais. Mais parce que c’était moi, la maman, je crois que je me mettais un peu trop de pression. Comme si, je devais toujours être au top, et que c’était « mal » de déléguer.

- Il commence aussi à parler de mieux en mieux, et à former des mots entiers plutôt que simplement des syllabes


Je commençais à légèrement me détendre, et à parler normalement. Me sentant, étrangement à l’aise pour une fois. Oublié le stresse débile de tout à l’heure. De toute façon, c’était pas un scoop que j’avais une tendance à me faire une montagne de tout et n’importe quoi. Déjà enfant, j’étais comme ça, alors clairement ça allait pas s’arranger en grandissant. On pouvait espérer que je sois pas comme ça ad vitam aeternam parce que si ça empirait avec l’âge, je craignais le pire. Des fois, je me demandais comment les gens faisaient pour me supporter en fait. Particulièrement lorsque j’essayais d’expliquer pourquoi j’étais comme ça. Là, franchement valait mieux tracer sa route et pas m’écouter, parce que j’allais me perdre dans un tas d’explications sans queue ni tête.

- Il mange bien, et je n’ai pas eu trop de difficultés à varier un peu son alimentation.


J’allais pas me réjouir trop vite, les goûts ne cessaient d’évoluer tout au long de notre vie, alors si ça se trouve ce qu’il aimait maintenant, il ne l’aimerait plus après.

Je supposais que j’avais tout dit, je voyais pas quoi rajouter d’autres, et surtout j’allais éviter de trop m’emballer. J’veux dire, je pense le docteur Beresford se fichait de mon bavardage sur l’environnement familiale de mon fils. J’allais pas faire un exposé, en trois partie avec introduction, développement, conclusion là-dessus. Surtout si c’était pour déblatérer pendant 3 ans sur le fait que tout allait super bien de ce côté là. Enfin, je supposais que je pouvais l’aborder, mais brièvement, sans entrer dans des tas de détails, comme j’avais un peu trop souvent tendance à le faire.

- A la maison, tout se passe bien. Même si, en ce moment il a tendance à tester ce qu’il peu faire ou pas.

Là encore, on m’avait dit que c’était normal pour les bébés de cet âge là, de commencer à tester les limites de ce qu’ils avaient le droit de faire ou non. Des fois, lorsque je lui donnait ses jouets, il lui arrivait de les lancer une fois attrappés. Dans ces moments là, je ne devais apparemment pas le gronder mais juste lui montrer fermement, que ce n’était pas bien. J’espérais que je m’y prenait comme il fallait. Bon...J’allais pas m’aventurer plus loin sur ce sujet parce que me connaissant, on était bien partis pour une nouvelle séance de panique interne.

- Il est très sociable généralement, mais des fois, ça peu lui arriver de détourner la tête et de la cacher dans mon épaule quand je le porte et qu’il est face à des inconnus. Et c’est à peu près tout. J’crois que j’ai tout dit.

Enfin ce que j’estimais important, maintenant il se pouvait que j’ai zappé des trucs. Mais si je commençais à m’en faire pour ça, franchement on avait pas finit. Et elle devait avoir autre chose à faire, que de calmer des mères a longueur de journée.



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________________________________________ 2018-11-17, 20:00


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Souriante, j’écoutais avec beaucoup d’attention les propos de la jeune mère. Stressée, elle me parla tout de même de l’évolution de son petit Matthew avec une foule de détail. C’était nécessaire et je fus ravie de voir que là où certaines mères restaient silencieuses, de peur de faire une erreur dans leur manière d’élever leur enfant, la rouquine au contraire ne cessait de parler ! Cela m’évitait au moins de lui poser toutes sortes de questions rituelles.

Jetant un œil vers la peluche de Matthew, je tressaillis légèrement en entenant le prénom de la jeune mère. Anna… ce patronyme et le bonhomme de neige éveillaient étrangement une petite mélodie dans ma tête, comme si mon cerveau voulait me rattacher à quelques bons souvenirs enfouis dans ma mémoire ! C’était un peu bête, je devais bien l’avouer ! Elle ne pouvait pas…

Et puis ce fut comme claque que je reçu en pleine figure et qui me poussa à prendre conscience d’une autre réalité ! Anna avait tenu à ce que son fils porte le même nom que son père. Etrangement, ce ne fut pas le patronyme de Matthew McAdams qui me vint à l’esprit. Non c’était autre chose… Une épitaphe gravée sur une petite pierre tombale aussi grande que le corps qui aurait dû reposer à ses pieds « Anthony B. Barker ». Je comprenais parfaitement ce que la rouquine voulait dire ! Il y a une vie de cela, si mon enfant avait pu survivre, j’aurais tenu plus qu’à tout qu’il puisse porter le nom de son père ! C’était ridicule, nous ne nous serions jamais mariés de toutes manières, mais je tenais à ce que mon fils sache qui était son père. Il aurait eu toutes les raisons du monde d’être fier de lui… et encore aujourd’hui je n’aurais eu aucune honte à lui parler de Balthazar !

« C’est une chose que je parfaitement comprendre ! Vous vous impliquez donc tous les deux dans la vie de votre bébé ? Comment se passent les gardes avec son père ? »


Chassant cette pensée, je songeais aux propos qu’Anna tenait sur ses inquiétudes de mère. Je lui souris alors aimablement et n’hésita pas à répondre à ses inquiétudes.

« Ne vous inquiétez de rien, Anna ! Il est tout à fait naturel de s’inquiéter… et croyez-moi ou non, j’ai connu des mères bien plus angoissées que vous ne l’êtes ! »

La rouquine me donna alors une foule de détails. L’allaitement au biberon ne lui avait semblait-il posé aucun problème ! Il avait eu le bonheur de ne jamais tombé malade et ses nuits se déroulaient à merveilles. Il commençait d’ailleurs à prononcer ses premiers mots d’enfant et à entendre les petites syllabes qu’il n’avait de cesse de prononcer, il serait certainement aussi volubile que sa mère ! Voilà qui ne pourrait que ravir ses parents. Je pris alors le bébé dans mes bras avec autant de douceur que si ce petit bout d’homme était le mien. L’enfant pourtant me regardais avec des gros yeux curieux et s’agitait un peu dans mes bras ! Il n’y avait rien de surprenant à cela. Je savais que les enfants n’étaient pas très rassurés par la vision de la blouse blanche qui pouvait leur provoquer quelques petites frayeurs. Professionnelle, je pris alors le temps de le peser et de le mesurer.

« 9 kilos… 70 centimètres… Le poids de votre bébé est dans la bonne moyenne ! Ce qui prouve que son alimentation est parfaite. Pourriez-vous me donner plus de détails sur ce que vous lui donnez à manger ? Au fait avez-vous songé à m’apporter son carnet de santé ? »

Indispensable pour le suivi de l’évolution de l’enfant, j’espérais que dans la précipitation elle ne l’avait pas oublié ! Il était cependant possible pour moi de remplir une fiche et d’ajouter mes observations par la suite, mais ce n’était pas des plus pratiques. Je pris alors le temps de répondre à ses inquiétudes concernant son comportement.

« Croyez-moi vous n’avez aucune raison de vous faire du souci concernant son comportement. Il est tout à fait normal pour votre enfant de se comporter ainsi. Il se trouve dans une phase que l’on appelle communément « crise du huitième mois ». Il demeure extrêmement attaché à vous et c’est dur pour lui de se séparer de sa Maman. Mais avec son évolution, cela va finir par passer ! »

Tout en attendant sa réponse, je pris à nouveau le petit Matthew dans mes bras. Ce dernier semblait commencer à se faire à ma présence. Je le posais alors avec délicatesse sur la table d’observation.

« Anna, vous voudriez bien me rendre un service et vous tenir aux côtés de votre fils. Je pense qu’il serait plus rassuré avec vous à ses côtés ! »

Sortant mon stéthoscope, je relevais son pull afin de mieux ausculter son cœur et ses poumons. Le contact froid avec l’appareil provoqua des rires chez l’enfant auquel il était dur de se montrer insensible.

« Ca chatouille Matthew, n'est-ce pas ? Mais rassure-toi, cela ne durera pas longtemps ! »

Après quelques instants, il retrouva son calme et moi son pouls. Il était régulier et tout me sembla donc normal ! Pas d’inquiétude à avoir donc.

« Son cœur et ses poumons vont également très bien ce qui est plutôt bon signe ! »

Il vint à présent une étape plus délicate de l’opération. Je devais contrôler sa vue et son audition et m’assurer que tout allait bien. Me dirigeant alors vers mon bureau, je fouillais dans les tiroirs de ce dernier. Cherchant désespérément ma boîte à meuh, je ne la trouvais plus. Un de mes collègue me l’avait sans doute emprunté sans me prévenir. Soupirant légèrement, je me rabattis sur une boîte à musique. C’était une très jolie boîte de couleur bleue avec un très joli motif de flocon de neige sur son sommet. C’était une petite boîte que Katelyn m’avait offert l’année passée, sachant à quel point j’aimais cette petite musique.

« Bon ce n’est pas exactement mon outil habituel, mais ça fera l’affaire ! »

Je revins alors vers la petite famille et dans un sourire, tendis la petite boîte vers son oreille gauche. J’avais bien évidemment pris soin que l’enfant ne voit pas dans quelle direction je la tenais. Je l’ouvris alors grâce au petit bouton qui se trouvait sur le rebord de la boite. La boîte à musique s’enclencha alors et la mélodie débuta.
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________________________________________ 2018-11-30, 19:06





A nos prochaines retrouvailles

On se quitte parfois pour mieux se retrouver ensuite

Il y avait des personnes beaucoup plus stressés, que moi. Ouf, voilà qui me rassurait. J’étais pas totalement bizarre au moins. C’était plutôt une bonne nouvelle, surtout quand on me connaissait. En tout cas, rien n’avait l’air de déranger Matthew qui babillait joyeusement, essayant sans doute à sa manière de faire la conversation au docteur Beresford. J’espérais qu’il deviendrait pas comme moi, en grandissant. Disons qu’un mélange entre son père, sa tante et moi m’irait parfaitement. Et de préférence en ne prenant que les meilleurs partis de nous. Donc, pas le côté flippé de ma sœur par exemple. Ni mon côté, trop bavard. Ou bien le côté, « je me fait des films » de son père. Quoi que...C’était aussi quelque chose que j’avais, alors s’il pouvait également ne pas prendre ce côté de moi, j’en serais vraiment hyper reconnaissante.

- Oh, avec Aaron tout se passe bien. Enfin...Quand ils sont tous les deux du moins. Vaut mieux éviter de rajouter mon beau père et ma sœur dans l’équation. Disons...Qu’ils ont pas tout a fait le même avis, sur ce que devrait être les activités d’un bébé de neuf mois.

Elsa, avait toujours insisté sur le fait, qu’il avait une mauvaise influence sur Matthew. Et François, ne pouvait pas voir Elsa en peinture. Noël dernier, en fût la preuve. Je ne savais, pas ce que l’on ferait cette année mais vu la famille qu’on avait, mieux valait prévoir de l’aspirine au cas où. D’ailleurs rien que d’y penser, je commençais déjà à avoir mal à la tête. Si ça, c’était pas une preuve…

Mais il était trop tôt, pour songer à Noël. Et ce même si, c’était une période de l’année à laquelle je tenais. En particulier, vu l’enfance que j’avais eu. C’était peut-être essayer d’en faire trop. Mais, je voulais que mon fils ai la meilleure enfance qui soit, qu’il soit entouré d’une famille aimante, toujours présente pour lui. Alors, tant pis si François et Elsa, ne s’entendaient pas. Ils pouvaient bien faire un effort, pour leur petit fils et neveu non ? D’accord, il n’aurait probablement jamais de souvenirs de souvenirs de tout ça, parce que ça ne se développait qu’a partir de 5 ans. Mais, cela n’empêchait, que mon enfance calamiteuse, me hantait toujours. Et, je voulais éviter de commettre les mêmes erreurs que mes parents. C’était ma plus grande peur je crois.

- Le carnet de santé...Oui pas de problème ! M’exclamais-je subitement en fouillant dans le sac réservé à Matthew afin d’en sortir le précieux document que je tendis à la pédiatre.

Après quoi, je fit ce qu’elle me demandait, et me rendit aux côtés de Matty, ce dernier m’adressa un grand sourire, que je lui rendit. Les premiers examens passés, j’attendis que le docteur revienne avec une petite boite à musique, qu’elle tendit juste à côté de l’oreille gauche de Matthew. Évidemment, se dernier se mit de nouveau à babiller gaiement, peut-être même encore plus qu’avant

- Vous avez réveillé un monstre je crois, plaisantais-je il adore cette chanson depuis qu’il l’a entendue à la télé.

« Sasa » dit d’ailleurs ce dernier

- Oui lui répondis-je avec un sourire on demandera à tata Sasa d’en faire un rien que pour toi.

Elsa, serait ravis. Un nouveau moyen de prouver sa supériorité face à François. Sans doute que si Jack, avait été là ils se seraient lancés dans un concours du plus beau bonhomme de neige. Mais, mon meilleur ami était aux abonnés absent depuis plusieurs mois. Si bien qu’il ne voyait même pas son filleul grandir. Et cela avait tendance à me rendre véritablement furieuse. Nul doute, que Jack Frost passerait un sale quart d’heure le jour où je le retrouverais. Parce que pour l’instant il passait son temps à m’éviter. Aster, me donnait des nouvelles de temps en temps. Mais, dès que j’essayais de me rendre en personne chez lui, cet abrutit de congélo faisait la sourde oreille. La prochaine fois, rien à faire j’enfonçais la porte :

- Ma sœur a des pouvoirs en rapport avec la glace, expliquais-je au docteur Beresford qui devait sans doute être un peu perdu par notre échange. Matthew adore quand elle s’en sert, elle doit agiter les doigts alors forcément c’est drôle. Parcontre lorsqu’on a des micros tas de neiges à ramasser dans la maison c’est moins drôle, alors on essaye de le faire dehors généralement. Et il adore, les bonhommes de neige c’est un trait familial je suppose dis-je avec un trait d’humour.

Même si, je le répétais. J’avais PAS passé mon enfance à demander un bonhomme de neige à Elsa. J’avais essayé plusieurs fois, de lui faire ouvrir sa porte, pour qu’on joue ensemble, ça oui. Mais en même temps, qui ne l’aurait pas fait à ma place ? J’avais rien compris. Du jour, au lendemain ma sœur refusait de me voir et mes parents fermaient les portes du palais avec un motif ridicule. Ma sœur allait très bien. Pourquoi, mentait-il en disant qu’elle était très malade ? Ça n’avait pas de sens. En tout cas, depuis le jour où Matthew avait vu le dessin animé à la télé, il était tombé sous le charme de cette chanson. Encore, plus, lorsqu’Elsa lui avait expliqué que c’était maman qui la chantait. Je la retenais cette espèce de traîtresse. Depuis, pour mon plus grand malheur non seulement la Reine des Neiges semblait être devenu son dessin animé préféré mais en plus de ça, dès qu’il avait une occasion de me réclamer la chanson, il s’en privait pas. Trahis par son propre fils. On appelait ça l’ironie du sort je suppose.

- En revanche, repris-je, je ne sais pas si je dois m’en inquiéter mais il adore les cheveux. Ou plutôt, il adore attraper les cheveux.

Et mine de rien, ça ne faisait pas du bien lorsqu’il les attrapait. Je m’estimais plutôt chanceuse. Seule ma mèche blanche semblait l’intéresser. Dès que mes cheveux étaient détachés, il se faisait un malin plaisir de l’attraper et de la serrer entre ses petits doigts, me faisant par la même occasion grimacer. C’était sa tante la plus mal lotie, il adorait sa tresse, et quand il était dans mes bras et qu’Elsa se trouvait à côté, il agrippait ce qu’il pouvait.


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