Recevoir une invitation de la part de Peggy, fût quelque chose d’assez inattendue mais d’extrêmement agréable. Ces derniers temps, j’admettais peut-être l’avoir un peut négligée. Même s’il m’arrivait de demander des nouvelles fréquemment à Athéna, cela ne restait pas exactement la même chose que de se voir. Il fallait dire, que notre quotidien à tous, avait une certaine tendance à être constamment bouleversé. Sans parler du fait que gérer Apollon, était un travail à temps plein. Il enchaînait des périodes de « calme » avec des périodes de lubies toutes plus farfelus les unes que les autres. Des fois, il était réellement épuisant. Mais malgré tout, pour rien au monde je ne voudrais que l’on me change mon frère. Néanmoins, c’était le genre d’information que je gardais pour moi. Il serait beaucoup trop content s’il l’apprenait -même si au fond, je le soupçonnais de s’en douter, il me connaissait suffisamment bien pour cela-
Le dernier problème en date, était Chronos. Ironique quand on pensait qu’il s’agissait là du problème avec un grand P. Celui qui pesait sur nous, depuis le tout début. Néanmoins, de savoir qu’il se trouvait là parmi nous, avait provoqué de vive réaction ainsi que des dissension bien plus profonde que celles ayant pu être amené autrefois. Je comprenais les choix de chacun. Pour autant, je me refusais à choisir un « camp. » J’avais été très clair avec Hermès sur ce sujet. Je n’étais ni une ennemie, ni une alliée pour chacun des deux partis. Je savais qu’Elliot souhaitait que l’on trouve un moyen pour l’empêcher définitivement de devenir Chronos et même si cette décision me fendait le coeur, je la comprenais et la respectait. Néanmoins, on ne pourrait pas me demander de lui donner un quelconque coup destiné à tuer. Peut-être avais-je le coeur trop tendre, mais je ne pouvais me résoudre à le voir autrement que comme mon neveu.
Je voulais croire que le futur pouvait être changé, que si on lui laissait une chance, il pourrait ne pas devenir Chronos, quoi qu’en disent les autres. Pour autant, je n’étais pas pour le protéger à tout prix. Cela irait contre sa volonté, et je tenais trop à mon neveu pour aller contre ce que lui voulait. Nous n’avions pas le droit de décider à sa place. Et c’était pour toutes ces raisons, qu’il ne fallait compter sur moi dans aucun des camps.
En plus de Chronos, était à rajouter le « retour » de Phobos, et sa nouvelle apparence. Si j’évitais à ce point Olympe, c’était également à cause de lui. Je craignais de devoir le croiser au détour d’un couloir, et j’ignorais encore comment réagir à sa présence. Je savais, que c’était tendue avec Apollon, et je n’en voulait pas à mon frère, j’aurais très certainement le même genre de ressentie, si j’avais été à sa place. Néanmoins, cela ne faisait que rajouter une couche supplémentaire aux problèmes du moment. C’est probablement pour cela, que je voyais aussi l’invitation de Peggy comme un moyen de souffler.
N’ayant pas besoin, de beaucoup de sommeil je m’étais levée tôt ce matin, afin d’être à l’ouverture des boutiques. J’avais délaissé Storybrooke, le temps de quelques heures afin de me rendre à Portland, où il y avait déjà un plus grand choix de boutiques. J’en étais ressortie avec une peluche duveteuse, me faisant un peu penser à ma nièce lorsqu’elle était sous sa véritable forme, et un assortiment de produits de bains aux senteurs fruitées. J’avais envie de lui rapporter des petites choses, ne serait-ce que pour la remercier de m’inviter aujourd’hui. J’espérais simplement que ses goûts n’aient pas changés. Avec elle, je me retrouvais parfois à agir comme une mère qui ne voulait pas voir ses enfants grandir trop vite. Il fallait dire, que j’avais toujours prit grand soin d’elle. L’accueillant à la maison, lorsque son envie d’indépendance et de découverte avait prit le dessus, et passant de nombreuses nuits et journées à ses côtés, afin de la consoler et de lui changer les idées lorsque nous avions apprit la mort d’Hermès.
Peut-être était-ce pour cela, que j’avais été contre la décision d’Arès de pardonner à Athéna dans un premier temps. Même si je savais que Peggy était l’innocence incarnée et pardonnait avec une aisance qui par moment, faisait bondir mon côté un peu trop protecteur, j’avais encore le souvenir de ces moments passé avec elle, à sécher ses larmes et lui remonter le morale.
Tout ceci, me paraissait bien loin à présent. Des vestiges d’une époque révolue. Ma relation avec Athéna s’était grandement améliorée, au point que nous vivions désormais sous le même toit. Le seul regret que j’éprouvais, c’était de ne pas avoir fait un pas vers elle plus tôt. Nous étions toutes les deux, bête et butée trop occupée à s’envoyer des piques pour se rendre compte, que nous avions plus en commun que ce que nous voulions bien montré. Après mes achats de début de journée, j’avais fait un crochet par la maison afin de faire sortir les chiens puis m’était téléportée devant chez ma nièce qui ne tarda d’ailleurs pas à m’ouvrir.
- Je suis ravie de te revoir aussi, tiens c’est pour toi. J’espère que tu ne t’estime pas trop grande pour les cadeaux. Laisse moi te gâter encore un peuPeggy aurait peut-être éternellement l’apparence d’une adolescente, ne subissant pas tout comme les autres divins les ravages du temps, néanmoins cela ne voulait pas pour autant dire qu’elle en était une. Et si elle n’avait pas, des milliers d’années comme la plupart d’entre nous, seule Eulalie était plus jeune que Peggy en terme d’années de vies. Mais, je préférais ne pas y penser, de peur que cela ne me chagrine un peut trop. Je la considérais toujours comme une petite sœur, et j’étais peinée que nos divergence d’opinion nous éloigne, néanmoins je supposais que nous ne pourrons rien y faire.
- Eh bien de « beau » pas grand-chose j’en ai bien peur dis-je avec un léger soupire.
Il se trouve, que nous avons apprit qui était vraiment Chronos. Cela n’a fait qu’accentuer des désaccords, et voilà que la famille a décidé de se diviser en deux « camps.» Et je me refuse à prendre un quelconque partie.J’adressais une sorte de grimace/sourire à ma nièce. J’estimais qu’elle avait le droit d’être au courant concernant ce qui se passait. Néanmoins, Peggy était la gentillesse et l’innocence incarnée. Des fois, je me dit que nous aurions besoin de plus de personnes comme elle, cela éviterait beaucoup de conflit, si nous prônions tous le pardon, et la gentillesse au lieu des conflits, de la mort et de la destruction.
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