« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
A chaque fois que quelque chose atteint un grand nombre, les gens ont tendance à se rassembler, se rapprocher. Ils mettent pour un temps leurs différents de côtés. Les plus forts s'occupent des plus faibles. Certains préparent des gâteaux, d'autres tentent de nous changer les idées avec leur humour, leurs divertissements. Mais il y en a qui préfèrent se mettre à l'écart. Soit parce qu'ils en ont besoin, soit parce qu'ils ne veulent pas montrer ce qu'ils ressentent. Ca ne nous empêche pas de faire le premier pas pour aller vers eux.
En l'espace de quelques jours, on avait perdu François. Certains des nôtres avaient disparus. L'ancienne maire de la ville, Regina Mills, un pirate qui répondait au nom de Jack Sparrow, mais aussi de la famille, Athéna, Hadès et Apollon. Ma meilleure amie, Cassandre. Et "une âme qui m'avait marqué", Aphrodite. Leur absence pesait lourd dans mon coeur et à Olympe. On savait qui était responsable, car cet homme, ce dieu, Dolos, avait jugé utile de faire un grand show en plein coeur de la grande place de Storybrooke. D'ailleurs la mairie s'était effondré. Que ce soit le bâtiment qui avait été détruit, ou les responsables de la ville qui avaient disparus. Quel que soit l'avenir qui s'ouvrait à nous, il sera bien différent que ce qu'on avait connu jusqu'à présent.
J'aurai pu rester avec les miens à Olympe. J'aurais pu me rendre en ville pour tenter d'arranger les choses. Mais tout le monde mettait la main à la patte, si bien que je me sentais inutile. Tant qu'on ne trouvait pas le moyen de rejoindre cet endroit où Dolos avait conduit nos amis, je ne pouvais pas faire grand chose. C'était le gros hic quand on avait bien trop de pouvoirs. Les gens avaient beaucoup d'attentes venant de notre part, mais si il n'y avait rien à combattre, ces pouvoirs ne nous servaient pas à grand chose. J'étais aussi perdu qu'eux, et j'espérais qu'ils le comprenaient. Du coup, j'avais fait route jusqu'ici. Une zone reculée de Storybrooke, perdu en plein coeur de la forêt qui entourait la ville.
Ce lieu était peuplé par deux jeunes femmes. Une qui répondait au nom de Merida, et une autre, qui n'était encore qu'un bébé et qui avait été déposé là, dans son berceau. La première visait un épouvantail avec son arc. Plusieurs flèches étaient déjà logés en plein dans son coeur, sa tête, ou une partie de son anatomie que je ne citerais pas. Merida avait besoin de se défouler, voir de s'entraîner au cas où elle croiserait la route d'une certaine personne. Elle savait qu'Hadès avait disparu, et elle n'ignorait pas les risques qu'encouraient chacune des personnes qui étaient partis dans ce monde. Je n'avais pas caché la vérité aux gens qui me l'avaient demandés. Si deux versions de la même personne se trouvait au même endroit, dans le même espace temps et le même univers, l'une des deux serait effacé au profit de l'autre. Mais rien disait que cela arriverait. Pourquoi Dolos aurait pris les nôtres si c'était uniquement pour les faire tuer lors de leur passage. Ca aurait été un trop grand risque sans réel intérêt.
« Bonjour Princesse ! » m'exclamais-je à l'intention du petit bout de chou qui était allongé face à moi.
J'avais amené une peluche avec moi. Quelque chose de petit, qui pouvait aisément se tenir dans la main d'un bébé. Elle représentait une chèvre.
« Elle s'appelle Gabrielle. Mais tu peux l’appeler comme tu veux. »
Autumn s'était mise à gazouillait tout en tendant les doigts pour prendre l'objet que je tenais dans les mains. Je lui avais mis dans son berceau, avant de lui caresser délicatement la joue. Elle semblait apprécier son cadeau.
« Tu vas devenir quelqu'un d'exceptionnel ! » lui avouais-je.
C'était évident, vue qu'elle aimait les chèvres. C'était ainsi qu'on reconnaissait les gens bien. Et ce bébé allait être vraiment très bien vue à quel point elle câlinait Gabrielle.
« La prochaine fois je te présenterai la vraie Gabrielle. Elle vie chez moi, dans mon jardin. Et elle adore grignoter les pommiers de Jules. »
Ca m'amusait à chaque fois. Tournant la tête vers Merida qui avait fait comme si je n'étais pas là, je m'étais mis à l'observer. On pouvait dire que pour manier l'arc, elle était extrêmement douée. Elle me rappelait beaucoup Diane. Il n'y avait qu'une seule chose qui lui manquait et qui aurait pu ajouter un petit truc à ses flèches.
« Tu sais ce qui serait bien Merida ? Ca serait que tes flèches s'enflamment quand tu les envoies. »
Est ce que j'avais dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Car à peine j'avais prononcé cette phrase, que la jeune femme avait pivoté dans le but de me viser. J'avais eu un mouvement de recul, ne m'y attendant pas.
« Ais-je dit quelque chose qui t'as contrariée ? Je m'en excuse si c'est le cas. Ce n'était qu'une supposition. Mais tes flèches sont déjà très bien ainsi. »
A moins que... est ce qu'Hadès avait suggéré la même chose à la Princesse Rebelle ? J'avais peut-être gaffé sans le vouloir.
« Il me manque à moi aussi. » lui avouais-je. « Mais je suis sûr qu'il va bien. C'est un grand gaillard. Déjà tout petit il était très débrouillard. Un peu froussard, mais il savait y faire. »
Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire en repensant à quelques souvenirs de la Grande Vallée. Tout comme je ne pouvais pas m'empêcher de fixer cette flèche qui était dirigé vers moi.
« Baisse ton arc, s'il te plaît. Tu pourrais blesser quelqu'un. »
Pas vraiment, mais bon... mieux valait avoir une conversation civilisée que de réduire en cendres ses flèches pour éviter de m'en prendre une.
Hope Bowman
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J'étais à cran. Et quand j'étais à cran, je n'avais qu'une solution : tirer à l'arc. Ca m'aidait à décompresser, à me fixer un objectif. Et là en l'occurrence, le but était très simple : perforer le mannequin en tissu à cinquante mètres jusqu'à ce qu'il n'ait plus que sa paille pour pleurer. Je visualisai Dolos à la place, ce dieu qui avait fait les quatre cent coups à Storybrooke avant de se barrer en me volant le mien. Je voulais récupérer Hadès, et j'y arriverai, avec ou sans l'aide de personne. J'aurais pu joindre mes forces à celles des autres divins qui étaient sûrement en mode "branle-bas de combat" mais je préférais me la jouer solo, genre vengeresse freelance. En cas d'attaque, je laisserais les Olympiens y allaient en premier et je déboulerais sans prévenir, créant la surprise. Et c'est là que je pourrais empaler Dolos avec mes flèches, le faire souffrir jusqu'à ce qu'il me rende Hadès. Le plan était cool, précis. A la seconde où il remettrait les pieds ici, c'en était fait de lui.
J'avais entendu du mouvement dans mon dos. Instinctivement, je m'étais retournée pour voir si Tumtum ne craignait rien. C'était tranquille. Il s'agissait seulement du papy titan qui faisait sûrement une petite promenade pour dégourdir ses vieux os. Il fit un commentaire déplaisant sur mes flèches et je pivotai vers lui, le menaçant de mon arc. Il était qui pour se permettre de faire une réflexion de ce genre ? Qui plus est une réflexion qui me rappelait Hadès. Ca faisait mal. Ce n'était pas comme s'il accaparait déjà toute mes pensées.
"Ca vous ferait quoi si je vous trouais la peau ?" me demandai-je à haute voix. "Sûrement pas grand-chose. Ca serait pas drôle."
Je finis par baisser mon arme, mais pas parce qu'il me l'avait demandée, mais bien parce que je l'avais décidé.
"Vous n'avez rien trouvé de mieux à faire que de taper la discut' et de distribuer des peluches ? Vous êtes hyper puissant, pourtant. Hyper Hypérion. Vous n'avez pas encore trouvé de solution au problème ?" fis-je, plutôt sèche.
Je jetai un coup d'oeil à Autumn qui serrait la chèvre en peluche contre elle en gazouillant. Depuis qu'Hadès avait disparu, je ne la quittais pas d'une semelle. Pourtant, je rencontrais des difficultés à la prendre dans mes bras et à m'occuper d'elle. Elle me rappelait trop son père, elle était un peu le coeur de notre... truc qui ressemblait au mot commençant par A. Sans lui, ça devenait vraiment difficile. Je paraissais forte, mais je ne l'étais pas tant que ça. Je ne le montrais pas, c'était le secret pour avoir l'air badass.
Avec une précision et une rapidité déconcertantes, je pivotai de nouveau vers la cible et décochai ma flèche. Elle siffla dans l'air avant de se planter dans les parties -ou plutôt l'absence de parties- du mannequin en paille. Tchok !
Après quoi, je considérai Hypérion d'un oeil supérieur.
"Sérieusement, vous êtes venus me voir parce que vous avez un plan, pas vrai ?"
C'était une évidence. Je me raccrochais à ça. Et je venais de lui montrer que j'étais plus que volontaire pour lui prêter main forte.
Derrière nous, Tumtum lâcha la peluche pour taper dans ses mains en riant. Elle gesticula d'un air volontaire dans son siège bébé posé sur une souche d'arbre.
"Elle aussi est partante pour nous aider." ajoutai-je en désignant ma fille.
Puis, je fis une bulle avec mon chewing-gum que je claquai entre mes dents.
"Les Bowman sont coriaces, et très soudés."
Anatole Cassini
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Ce qui lui confère suffisamment
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« Je n'en doute pas une seule seconde. » répondis-je à la jeune femme.
Il y avait quelque chose qui m'intriguait chez Merida. Qu'est ce qu'une Princesse rebelle comme elle, faisait avec le dieu des Enfers ? Peut-être que la réponse se trouvait dans le mot "rebelle" ? Hadès n'était pas quelqu'un de mauvais, bien au contraire. Mais ça n'avait rien de rassurant de savoir que notre mari, ou homme, à voir comment elle le considérait, était en réalité le dieu des Enfers. Certains diraient qu'elle n'était pas saine d'esprit. Mais pour ma part, je trouvais juste qu'elle savait exactement ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle désirait, c'était une vie mouvementée et bien rythmée. Elle n'était pas du genre à s'ennuyer. Cela dit, vivre ce genre de vie comprenait des risques. Et celui de tout perdre en faisait partit.
« C'est une demi déesse avec une grande volonté. » ajoutais-je en observant Autumn. « Si tu le souhaites, je pourrais demander à Bernadette de la garder de temps en temps. Ca pourrait te permettre d'avoir un peu de temps à toi et de pouvoir te reposer. Ca ne doit pas être facile de gérer un bébé en continue, et seule. »
D'ordinaire elle avait Hadès avec elle. Bernadette serait une excellente baby sitter. Elle était capable de tenir une maison. Avec un bébé, ça ne serait pas très différent.
« Tu sais que tu n'es pas seule, Merida, n'est ce pas ? D'ailleurs, si tu souhaites venir à Olympe quelque temps, tu es la bienvenue. La Cité est grande et il y a beaucoup de places. »
Les dieux aimaient y séjourner. Et les familles divines étaient les bienvenues. Je ne pense pas qu'Apollon y verrait un inconvénient. Et puis, toute aide pourrait être utile. Même si ce n'était pas pour retrouver Hadès et les autres, elle pourrait accomplir d'autres tâches. Ca devenait difficile pour certains depuis la disparition de la plupart des olympiens.
« J'ai fait la connaissance de Fergus ce matin. » affirmais-je à la jeune femme. « Vue que je te cherchais, je me suis dit que tu serais peut-être chez tes parents. C'est ton père qui m'a ouvert. C'est quelqu'un de vraiment formidable. Il était en pleine préparation d'un bon repas. Enfin, comme il l'a si bien dit, il participait en tant que goutteur officiel et exclusif. Une nouvelle recette de ta maman. Elle sait bien cuisiner il paraît. Ils m'ont invités pour ce soir. D'ailleurs comme ils savaient que je venais te voir, ils m'ont demandés de te dire qu'ils t'attendaient également. Ainsi qu'Autumn. » ajoutais-je en observant la petite qui m'avait adressé un grand sourire.
Je me posais diverses questions sur elle.
« Ca lui fait quel âge maintenant ? Elle sait déjà parler ? J'adore quand les bébés commencent à prononcer leurs premiers mots. C'est toujours passionnant de les entendre parler et aussi de découvrir quel sera leur tout premier mot. Généralement c'est maman ou papa. Mais j'ai toujours bon espoir que l'un d'entre eux dise quelque chose du style Hyperion. »
Je m'étais penché vers Autumn et je lui avais fait une caresse sous le menton. Elle m'avait agrippé un doigt.
« Hyperion. Tu peux le faire. Tu es une grande fille. »
Mais elle s'était contentée de gazouiller. Je ne perdais pas espoir. Un bébé finirait bien par prononcer mon nom en premier. En attendant, je lui avais laissé mon doigt tout en lui parlant.
« Tu sais que je connais bien ton papa ? J'ai fait sa connaissance sur une lune quand il était tout petit. Un peu plus grand que toi, mais petit quand même. C'est sa maman qui m'avait demandé de venir le chercher. Et depuis, j'ai veillé sur lui. Et tu sais quoi ? Quand il reviendra, je pourrais continuer à veiller sur lui. Car il va revenir. Oui, oui, il sera bientôt là. Mais en attendant, c'est ta maman qui va veiller sur toi. Et je serais là aussi. Oui, ma Princesse. »
Elle semblait me comprendre, car elle souriait et elle me serrait d'avantage le doigt. J'avais tourné la tête vers Merida et je lui avais adressé un sourire compatissant.
« Je sais ce que tu ressens. Mais tout va s'arranger. Il faut garder espoir. Et puis... j'ai rarement vue une personne aussi résistante que lui. Tu sais qu'il a réussi à tenir tête à un raptor une fois ? C'est quelqu'un de vraiment très doué pour se sortir de toutes les situations. »
Sauf que ce jour là, il avait réussi à tenir tête à un raptor, mais ça n'avait pas empêché l'animal de lui foncer dessus. Heureusement qu'Heimbdall avait été là. Je n'allais pas préciser non plus que ça avait été fait dans le but d'impressionner Aphrodite. De toute façon, tout ça, c'était le passé... !
Hope Bowman
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Papy commençait à me taper sur les nerfs. Il parlait comme si tout était fini, comme si Hadès ne reviendrait jamais. Ce n'est pas de cette façon que l'on garde le moral, ni même que l'on a l'avantage sur une situation. Bon, il tenta de se rattraper en s'adressant à Autumn qui l'écoutait avec attention.
"Faut que mon père arrête d'inviter n'importe qui à dîner. Sans vouloir vous froisser." dis-je avec une moue.
Puis, je levai de nouveau mon arc vers la cible pour lancer une flèche. Cette dernière se ficha en plein dans la tête du mannequin de paille.
"Bon écoutez."
Je pivotai vers Hypérion tout en lui lançant un regard désabusé.
"C'est pas que je ne vous aime pas, mais vous tombez plutôt mal. J'ai pas spécialement envie de copiner avec quelqu'un en ce moment, ni d'aller passer des vacances à Olympe. Franchement, si Dolos revient, ça sera sûrement le premier endroit qu'il va attaquer, vu qu'il a déjà bien défoncé Storybrooke."
Je marquai une pause tout en observant mon arc, jouant pensivement avec la corde. La vibration que cela provoquait à chaque fois que je la lâchais ressemblait à une étrange musique apaisante.
"Et puis, je préfère rester dans le coin pour protéger ma famille. C'est là qu'est ma place." assurai-je, déterminée. "Après, si vous voulez habiter chez mes parents pendant les prochains jours, je dis pas non. Au moins, vous seriez vraiment utile."
J'aurais moins peur pour la vie de mes proches si un titan assurait leur protection vingt quatre heures sur vingt quatre. C'était certain. Mais j'étais sûre qu'il allait refuser la proposition. Il avait sûrement plus important à faire. D'ailleurs, j'étais surprise qu'il ait du temps à m'accorder. Je n'étais qu'un grain de poussière pour lui. Ma fille, n'en parlons pas. C'était quoi le rejeton d'un grain de poussière ?
"Vous êtes vraiment là pour jouer le gentil papy ?" fis-je, sceptique. "Ca me paraît gros, sans vouloir vous froisser, encore une fois. Vous avez sûrement plus important à faire. Et si vous me disiez ce qui vous motive vraiment à faire tout ça ? Je suis une grande fille, je peux tout entendre."
Je le fixai tout en gardant mon arc en main, mais sans le menacer pour autant. J'aurais tout le temps pour ça si jamais il me répondait quelque chose qui me déplairait. Même si ça n'aurait aucun réel impact puisque je n'avais pas la capacité de blesser ou menacer un titan. Malgré tout, je lui offris mon regard le plus oblique, afin de lui montrer que je ne me contenterais pas des salades qu'il me servait jusqu'à présent. Tout en arborant cette expression, je m'étais instinctivement rapprochée de ma fille qui bavait sur l'une des cornes en feutre de la peluche chèvre. Je préférais rester près d'elle. Même si j'avais beaucoup de mal à la toucher, ces derniers temps. Ca me rendait malade de ne pas arriver à être une bonne mère. On ne se rend pas compte à quel point tout peut très vite basculer... Lorsqu'on en prend conscience, il est trop tard.
Anatole Cassini
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Habiter chez ses parents ? C'était une réelle proposition ? Ce qu'elle voulait réellement, c'était la protection titanesque que je pouvais leur conférer en étant présent 24h/24 chez eux, n'est ce pas ? N'empêche, ça me conforter dans l'idée que la jeune femme avait besoin de compagnie et réconfort. Elle devait sans doute habiter chez eux durant l'absence d'Hadès. Ca ne devait pas être facile d'élever Autumn toute seule.
« Ce qui me motive réellement ? » répétais-je en m’asseyant sur un tronc d'arbre juste à côté.
Je n'avais aucune motivation en dehors de celle de venir la réconforter. Mais c'était une Rebelle. Ce qu'il lui fallait ce n'était pas ça.
« J'aimerai ton aide, Merida. Du moins m'assurer que tu seras là le moment venu. Car on ne sait pas comment tout ça va finir, mais si Dolos vient ici, on aura besoin de tous les guerriers et tu en es une. C'est la raison qui fait que je suis là, en dehors du fait que je voulais vraiment prendre de tes nouvelles. Je suis très heureux de voir que tu t'entraines. Ca nous sera grandement utile si Dolos venait à passer le portail pour venir ici. »
Lui donner de l'importance, et miser sur ses capacités de guerrière, c'était ça dont elle avait besoin. Ca ne devait pas être facile d'être avec le puissant dieu des Enfers, en étant totalement sans pouvoirs. Elle pouvait aider les autres, mais pas combattre à leurs côtés. Ca ne devait pas être facile pour une fille de chasseur, et une jeune femme rebelle qui n'avait pas peur d'affronter un dieu, voir même un Titan avec son arc.
« Tu veux une glace ? J'aimerais bien une glace. Et peut-être qu'Autumn a envie de manger elle aussi. C'est quoi ce qu'elle préfère ? De la purée de carottes ? J'aime beaucoup la purée de carottes. Et de petits pois. »
J'avais faim. Je n'avais pas besoin de manger, mais ça n'empêchait pas que j'ai faim. C'était important de se nourrir, et je suis sûr qu'Apollon serait le premier à approuver mes dires.
« Je peux te poser une question ? Il n'y a jamais eu de véritable cérémonie pour votre mariage... »
Je savais que c'était un sujet sensible. Hadès s'en plaignait à tout va.
« Mais vous comptez en faire un pour Autumn ? Un baptême ou quelque chose de ce genre ? C'est quelque chose d'important dans la vie d'un enfant. Et elle aura besoin d'un parrain et d'une marraine. Mais surtout d'un parrain. N'est ce pas mon sucre d'orge ? » dis-je à la petite en lui grattouillant le menton après m'être relevé.
Elle était vraiment adorable. Et quand à moi, je n'avais jamais été le parrain de qui que ce soit. Au lieu de simplement lui grattouiller le menton, je l'avais prise dans mes bras pour la porter.
« Viens là. N'ai pas peur. Il ne te veut pas de mal. Je suis là. » lui chuchotais-je en lui faisant un grand sourire, tandis que l'homme au loin, qui s'était fait discret en apparaissant là, s'approchait vers nous.
Hope Bowman
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« Le papy titanesque, la princesse rebelle, le bébé téméraire et... le gars qui s'incruste. »
Papy posait trop de questions indiscrètes. Je n'avais pas envie de répondre. En plus, j'avais mal entendu ou il se proposait pour être le parrain de ma fille ? Il avait craqué son slip kangourou ?
J'avais ouvert la bouche pour protester quand Papy avait pris Autumn dans ses bras, puis j'avais pivoté sur mes talons en suivant son regard. Pan était là. Il venait de débarquer de nulle part et s'avançait vers nous d'un pas téméraire. Il n'avait pas changé depuis la dernière fois, dans le Cocyte.
Je surveillai Hypérion du coin de l'oeil, des fois qu'il lui viendrait l'idée de disparaître avec ma fille. Il était du genre à aimer les enfants. Il y avait des rumeurs plutôt glauques qui couraient à son sujet, mais je préférais me forger ma propre opinion.
Je serrai mon arc dans ma main, laissant l'autre faussement désinvolte au-dessus de mon carquois. On ne savait jamais. Pan était du genre à me kiffer, mais s'agissait-il vraiment de lui ? Comment savoir si ce n'était pas une illusion ? Dolos avait fait pas mal de dégâts pendant sa brève apparition. Désormais, plus rien n'était sûr.
"Merida." annonça-t-il tout en écartant les bras dans ma direction.
Une fois à ma hauteur, il me serra contre lui avec chaleur. Je me laissai faire, de plus en plus indécise, avant de me reculer pour lui décocher un regard sceptique.
"Ok, on reprend tout depuis le début." fis-je, les sourcils froncés. "C'est quoi ce délire ? C'est le club des titans à la retraite ? Vous vous réunissez dans ce coin de forêt chaque mercredi et j'étais pas au courant ? Non sérieux, faudrait m'expliquer parce que vous voir tous les deux en même temps, ça n'arrive jamais. Je suis même pas sûre que ça soit déjà arrivé en mission divine alors vous fichez pas de moi. On ne me la fait pas."
J'étais une sorte de privilégiée ? Tumtum aussi ? Hum... non, je n'y croyais pas. Pourquoi deux papys antédiluviens auraient choisi de taper la causette avec une princesse, au lieu d'aller voir leurs neveux et nièces divins ? Ca ne tenait pas la route deux minutes. Depuis le début, on me cachait quelque chose.
"Oooh j'ai saisi. Vous, vous venez le voir lui. Vous avez une info capitale à partager." dis-je en désignant Pan puis Hypérion.
Je les observai tour à tour avant que mon regard ne tombe sur ma fille. Elle était occupée à enlever sa chaussette bleue en se contorsionnant dans les bras de papy Hyp, l'air très concentré.
"Ou alors..." repris-je, réfléchissant à toute vitesse. "Vous savez que le seul moyen d'arrêter Dolos est de provoquer une fréquence qui va lui vriller la tête depuis l'endroit où il est, mais pour ça vous avez besoin d'un foyer de résonnance. Vous avez besoin d'un enfant. Vous avez choisi ma fille."
Je crispai les mains autour de mon arc tout en les fixant si intensément que Tumtum se sentit observée et stoppa aussitôt son geste. Je restai dans cette position quelques secondes avant de soupirer :
"Laissez tomber. J'ai regardé une série hier pour me changer les idées et ça m'a mis à cran au lieu de m'aider."
"Je suis là pour t'aider, Merida." déclara Pan, et je fus plutôt satisfaite qu'il occulte mes précédentes paroles. "La famille est ce qu'il y a de plus important au monde."
Il sortit une sucette dorée et brillante de sa cape qu'il tendit à ma fille. Les yeux de cette dernière s'agrandirent de ravissement avant qu'elle tende ses petites mains de façon frénétique. Panpan esquissa un sourire qui fit tressauter les rides au coin de ses yeux, et posa brièvement une main sur la tête de ma fille. Tout ce temps, il avait ignoré Hypérion. Si j'avais été lui, je l'aurais super mal pris. En tous cas, j'avais oublié à quel point Panpan était cool. Malgré tout, mon instinct de mère m'intimait de se méfier de lui.
"Vous avez fait tout ce chemin pour distribuer des sucettes ?" fis-je, soupçonneuse. "Quoi qu'il en soit, j'en veux une. Je vois pas pourquoi on pense toujours aux gosses en oubliant les adultes. On aime aussi les friandises !"
Je passai la corde de mon arc sur ma manche pour croiser les bras, l'air boudeur. J'avais besoin de réconfort moi aussi, nom d'un ours !
Panpan laissa échapper un petit rire et fit apparaître une sucette d'un bleu translucide, me rappelant la couleur des Feux Follets. Elle aussi brillait légèrement. Je la pris entre mes doigts, la fixant, l'air un peu perdu. Ca me rappelait Hadès. Tout me rappelait Hadès. Sans arrêt.
Je battis rapidement des cils et passai la langue dessus. Elle avait un goût de bubble gum ! Miam !
Anatole Cassini
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Je tenais toujours Autumn dans mes bras, surpris par la présence de Pan. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait là. Il prétendait être venu dans le but d'aider la jeune femme, mais l'aider à quoi ? Et qui plus est, pourquoi ? J'étais déjà là moi. Etais-ce un véritable hasard qu'il soit venu le jour même où j'avais entrepris de venir partager ce moment avec Hope ? J'en doutais. Et pourtant, je n'avais pas la sensation qu'il avait une idée derrière la tête. Me décidant enfin à lâcher Autumn, je l'avais mise dans son berceau, mais Pan avait tendu les bras, comme pour me faire signe qu'il souhaitait la prendre. J'avais hésité un petit moment et attendu l'approbation de Merida, avant de la lui tendre. A peine le petit bout de chou fut dans ses bras, qu'il s'agrippa aux vêtements du capitaine. Ca semblait l'intriguer. Elle était adorable, mais je me méfiais toujours des intentions de cet homme.
« Je pense que Merida a déjà toute l'aide dont elle a besoin. »
C'était une sorte d'invitation à ne pas s'éterniser trop longtemps ici. Il devait avoir sans doute mieux à faire ailleurs. Tournant la tête vers Merida, j'attendais qu'elle appuis mes dires. Elle pouvait toujours dire au pirate qu'elle avait déjà un programme chargé et qu'elle pouvait aisément se passer de lui.
« Hyperion, je... »
« Seigneur Hyperion. » le coupais-je.
On n'avait pas gardé les Capras ensemble à ce que je sache ! Bon ok, je n'étais pas obligé d'exiger qu'il m'appelle selon mon rang, mais valait mieux garder une certaine distance avec cet homme qui avait trahis notre Empire.
« Hyperion. » répondit-il.
Ce n'était pas avec un air de défi ou quoi que ce soit. Sans doute qu'il voulait simplement me rappeler que comme il avait justement défié notre Empire, et s'était rebellé, il n'avait plus besoin de me considérer comme un Seigneur. Je m'étais contenté de le fixer droit dans les yeux. Même si ça ne semblait pas l'intimider plus que ça. Penchant la tête vers Autumn, je voyais qu'elle m'observait avec des yeux grand ouverts. Sans doute qu'elle voulait me rappeler que si je comptais m'énerver vis à vis de ce pirate, mieux vaudrait le faire quand elle ne serait pas dans ses bras. Surtout au moment où elle était occupée à lui déboutonner un de ses boutons. Ou plutôt à jouer avec.
« Je n'ai aucune mauvaise intention. Si tu souhaites que je pars, je m'en irais. » dit-il en s'adressant à Hope.
« Je le souhaite. » répondis-je.
Ca eu uniquement pour effet de lui faire naître un petit visage au coins des lèvres. Je n'aimais pas sa façon de se comporter avec moi. Il s'était approché de la jeune femme, afin de lui mettre le bébé dans les bras, avant de se retirer le fameux bouton et de le donner à la pupuce. Elle l'avait immédiatement mis en bouche dans le but de le machouiller.
« J'ai eu vent de ce qui s'est passé. Crois moi que si je pouvais faire quoi que ce soit pour le faire revenir, je l'aurais fait. » dit-il en posant une main sur son épaule. « On est que de simples spectateurs d'un monde qui nous dépasse. La seule chose qu'on peut faire, c'est de se serrer les coudes. Tu n'es pas seule, et tu ne le seras jamais. Depuis que tu es entré dans la vie de mon fils, tu es entré dans la mienne. Nous sommes lié par le sang, Merida. »
Il posa les yeux sur Autumn, tout en lui adressant un petit sourire. Puis, retirant sa main de la jeune femme, il la porta sur le front du petit bébé.
« Nous formons une famille unie. »
Depuis qu'il s'était mis à parler, je l'avais observé. Beaucoup de questions m'avaient traversés l'esprit. Déjà la raison de sa présence. Il semblait sincère quand il disait être là pour elle. Mais je n'arrivais pas à m'ôter de la tête que quelque chose ne tournait pas rond dans tout ça. Puis, ce fut comme une évidence. Il était apparu ici, dans la forêt. Je n'avais sentis sa présence qu'une fois à proximité de nous. Je savais qu'il se trouvait loin, très éloigné de ce monde, d'où le fait que son aura était quasi impossible à repérer. Mais là pourtant, il avait fait le voyage extrêmement vite. Ca venait de m'interpeller.
« Tu n'es pas réellement ici, n'est ce pas ? » dis-je, tandis qu'il tourna la tête dans ma direction. « Comment fais tu ? »
Je connaissais la réponse, même si j'avais du mal à l'accepter. Cela dit, une phrase qu'il venait de prononcer me revint à l'esprit. Il avait dit que la famille était sacré. Qu'elle comptait plus que tout. Ca expliquait beaucoup de choses...
« Je pense vraiment qu'on peut se passer de toi. » dis-je catégorique.
Si il n'était pas réellement là, je pouvais très facilement le faire partir.
« Ce n'est pas à toi de décider. Merida est assez grande pour savoir ce dont elle a besoin et faire ses propres choix. » Je le sentis hésiter avant de poursuivre.
« Elle ne fait pas partie de ta famille. Elle ne te doit rien. »
Je me sentais blessé. Je ne faisais pas ça pour qu'elle me doive un truc en retour. Je n'attendais rien d'elle. Uniquement qu'on soit un peu plus unis. C'est quand on vivait les temps difficiles, qu'on pouvait facilement renflouer nos liens. C'était tout ce que je souhaitais. Pas de traitemenent particulier. J'étais blessé, tout simplement !
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Ok. J'assistais au combat de deux mâles dominants dont les capacités dépassaient celle d'une planète. Probablement. Je n'arrivais pas à quantifier leur puissance. En tous cas, si jamais ça leur venait à l'idée d'en venir aux mains, il risquait de ne plus rien rester de la ville, ni même du Maine en général. Il était temps que j'intervienne. C'était dingue que je sois la personne la plus responsable du groupe, quand même ! Le monde à l'envers.
"Wo wo wo !" lançai-je en faisant ma grosse voix. "Ca suffit ! Je vous signale qu'il y a un bébé ici alors si vous voulez vous tapez dessus, faites-le dans une autre dimension, merci !"
Autumn n'avait pas été alerté par mon exclamation. Elle était habituée à ce que je parle fort. Dans la famille, c'était presque une tradition. Mon père était pareil. Curieusement, je tenais plus de lui que de ma mère. Je m'en étais rendu compte depuis un moment, maintenant. Même si j'avais hérité de sa facilité à régler les conflits, ce qui était étrange mais plutôt cool. Ca devait être mon charisme naturel qui les pétrifiait tous sur place. Encore une fois, il ne me fit pas défaut car les deux êtres supérieurs -supérieurement débiles, si vous voulez mon avis- tournèrent la tête vers moi, comme s'ils venaient seulement de se souvenir que j'étais toujours là.
"Premièrement, je n'aime pas qu'on parle de moi à la troisième personne quand je suis juste à côté." dis-je d'un ton cinglant tout en leur jetant tour à tour un regard perçant. "Deuxièmement..."
Je m'interrompis le temps de fourrer les doigts dans la bouche de ma fille pour lui enlever le bouton. Il était dégoulinant de bave. Je grimaçai et le jetai par terre. Tumtum tendit les bras en se plaignant mais je lui mis ma sucette en bouche, puisqu'elle avait laissé tombé la sienne dès l'instant où Panpan lui avait donné le bouton de son manteau. D'ailleurs, je me plantai devant ce dernier, furibonde.
"Vous avez quoi dans le crâne ?" m'écriai-je en lui donnant une pichenette sur le front. "C'est pas croyable, vous êtes aussi vieux que le monde et rien dans la tête ! ON NE DONNE PAS UN OBJET MINUSCULE A UN BEBE ! Il peut s'étouffer avec ! J'aurais tendance à suivre papy sur ce coup : on peut vraiment se passer de vous !"
Autumn commença à pleurnicher tout en agitant sa sucette dans le vide. Je roulai des yeux. C'était vraiment pas le moment qu'elle me rende sourde avec ses cris. Je commençai à la bercer un peu trop brusquement de gauche à droite, pivotant cette fois-ci vers Hypérion.
"Ne croyez pas que je vous donne raison ! Vous êtes censé être le plus vieux et le plus sage, mais c'est toujours la même histoire : quand un adversaire se pointe, faut toujours mettre ses cou*lles sur la table et montrer qui a la plus grosse."
Je plaquai une main contre l'oreille de ma fille. Inutile qu'elle entende des grossièretés. De toutes façons, elle était bien trop occupée à brailler pour écouter quoi que ce soit.
"Vous savez quoi ? Je pense que je vais me passer de vous deux ! Vous la faites pleurer ! Elle vous déteste et moi aussi !"
Autant que les pleurs de ma fille servent ma cause, même si elle tendait toujours désespérément les bras vers le bouton par terre. Sans cesser de la bercer avec brusquerie, je m'éloignai des deux imbéciles à grands pas. Je ramasserai mes flèches plus tard. Ils m'avaient trop agacée pour que je supporte leur présence une minute de plus. Au final, ils se moquaient bien de l'absence d'Hadès. Ils n'avaient rien trouvé de mieux que de faire un combat de coqs en pleine forêt. Je me dirigeai vers ma voiture garée à la lisière du bois quand je sentis quelque chose tirer mes cheveux.
"Tumtum, non !" soupirai-je.
Elle venait de coller sa sucette dans mes cheveux, et l'avait tournée tant et si bien que ça ressemblait à une barbapapa rouge orangée. Le point positif, c'est qu'elle ne pleurait plus. Elle me fixait avec un mélange d'innocence et de défi.
"Génial. Le point culminant d'une journée pourrie."
J'avais envie de ramasser le bouton et de la laisser s'étouffer avec. Ca m'apprendrait à être une mère responsable, tiens...
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un million de rêves,
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« Comment feras tu quand elle développeras ses dons ? » dis-je pour interpeller la jeune femme.
Elle était arrivé à ce morceau de métal avec des roues qui lui permettait de voyager d'un bout à l'autre de ce monde. C'était beaucoup moins attrayant qu'un navire avec ses voiles tendues vers l'horizon.
« Comment feras tu quand tu te rendras compte que ta fille n'est pas une demi déesse ordinaire ? »
Dans ses cheveux se tenait une sucette. Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire en voyant cela. Elle disait que j'étais dangereux avec mes boutons ? Mais elle était quoi avec ses friandises qui se collaient de partout ? Autumn préférait les offrandes de son grand père, à celles de sa mère. Je l'adorais cette petite !
« Je sais ce que tu dois te dire. Que ça n'arrivera pas ? Qu'elle restera à jamais le petit bout de chou que tu tiens dans te bras. Mais au fond de toi, tu le sais déjà. Tu n'ignores pas qu'elle est la fille d'Hadès, et qu'il n'est pas un dieu ordinaire. Il est lié à moi. Il vient en partie de mon monde. »
Arrivé à sa hauteur, j'avais posé une main sur la sienne, qui maintenait toujours Autumn. Ainsi, je pouvais avoir un contact avec les deux.
« Il est extra ordinaire. C'est pour ça qu'il peut revenir de n'importe où. Et qu'il reviendra une fois encore. Tu peux compter sur lui, comme tu peux compter sur tous les membres de ta famille. »
Autumn m'avait agrippé à nouveau un doigt. Je l'avais laissé faire, la voyant s'amuser avec.
« Elle m'adore déjà. La famille est la chose la plus précieuse que l'on possède et qu'il faut préserver. Je serais là le moment où tu auras besoin de moi et que tu accepteras que je fasse partit de votre vie à tous les trois. »
« On sera là aussi. D'ailleurs, je pense qu'on sera suffisamment nombreux pour prendre soin d'elle et la protéger. »
« Parce que tu crois qu'elle ne sait pas se défendre toute seule ? » coupais-je le Titan. « Ce n'est pas une protection que je te propose Hope, c'est une facilité pour comprendre ce qui va arriver et pour pouvoir y faire face. Tu n'auras pas besoin de moi, ni de qui que ce soit d'autre que de ta famille. Mais je pourrais te faciliter les choses. T'épauler. Et être présent à chaque moment de ton existence, comme celle d'Autumn. Je n'abandonne pas les miens. Vous faites tous les trois partit de ma vie. Et vous avez bien plus d'importance que qui que ce soit d'autres. »
« Plus que le Titan Roi à qui tu as prêté allégeance ? »
J'avais tourné la tête dans la direction d'Hyperion. Je savais ce que signifiait ses paroles. Il n'ignorait pas mes agissements. Aussi loin que je me trouvais de lui, il suivait mes pas. Il tentait sans doute de les comprendre. Mais il n'y arriverait pas, car il ne portait pas la même importance que moi aux gens de sa propre famille. Lui, il pouvait se détourner des siens et les trahir. Moi, j'en étais incapable. L'ignorant, j'avais reporté mon attention sur Hope, et observé ses cheveux, laissant échapper un petit sourire, juste avant d'approcher ma main de sa chevelure. Autumn avait laissé mon doigt, ce qui m'avait libéré et permis de toucher l'une des mèches rebelles de Merida.
« Tu as déjà essayé d'avoir les cheveux courts ? Ca t'irait bien, je suppose. »
« Je doute qu'Hadès soit pour les cheveux courts. » me coupa le Titan, voulant sans doute nous rappeler qu'il existait.
Comme si on pouvait l'ignorer... !
« Je doute qu'elle ait besoin d'un homme, quel qu'il soit, pour lui dicter sa conduite. » répondis-je.
Hyperion avait vécu bien trop longtemps dans un monde où les hommes gouvernaient seuls, et où les femmes n'avaient qu'un rôle mineur. Ce n'était pas pour rien que Thémis ne pouvait pas prétendre à mieux par le passé, et avait du faire à de nombreuses reprises, face à des Titans qui ne pensaient qu'à leur intérêt en premier lieu. Hope n'était pas ainsi. Elle avait le droit de choisir, elle.
« Ne laisse personne te dicter ta conduite. Mais ça, tu l'as déjà compris. Tu es une femme forte, Hope. Hadès a beaucoup de chances de t'avoir trouvé. Ca ne pouvait en être autrement de toute façon. Vous vous êtes cherché durant toute votre existence, et il a fallu attendre le bon moment pour que vos âmes s'unissent et raisonnent d'un même écho. Les Esprits ont guidés vos pas, et vous ont conduit l'un à l'autre. Et c'est grâce à eux que tu pourras me contacter le moment venu. Quand tu te sentiras prêtes et que tu auras envie que je fasse partit de votre histoire. Je n'hésiterais pas une seule seconde à me joindre à vous. Ou à vous amener loin d'ici, si tel sera votre souhait. Mon navire est tiens, Princesse de Dun Broch. Mon épée, l'est également, tout comme ma vie. »
J'avais ôté ma main de sa chevelure, tout en lui adressant un petit sourire. Elle était ravissante. Mon fils avait beaucoup de chance et moi également, d'avoir une fille comme elle. Ils ne formaient qu'un à mes yeux. Leur vie avait autant d'importances l'une que l'autre.
« Me laisseras tu prendre une dernière fois ma petite fille dans mes bras avant que je m'en aille ? » lui dis-je avec le même petit sourire.
Je ne voulais pas tendre les bras comme la première fois. Je voulais que ça vienne d'elle. C'était à elle de prendre la décision si elle ouvrait ou non une fenêtre entre elle et moi. Je n'attendais pas plus pour le moment. Juste un petit signe que je pourrais prétendre à mieux par la suite.
Hope Bowman
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Panpan parlait beaucoup beaucoup, et pendant ce temps, j'essayais d'enlever la sucette collée dans mes cheveux. J'avais l'impression de l'enrouler davantage au lieu de la défaire. Il faut dire qu'avec une seule main et un bébé dans l'autre bras, c'était un peu compliqué.
Comme j'étais près de la voiture, je finis par ouvrir la portière et ranger Autumn sur le siège bébé. Ca serait plus pratique. Laissant la portière ouverte histoire de garder un oeil sur ma fille, j'entrepris de nouveau de décoller la sucette de ma tignasse. Panpan avait voulu reprendre Tumtum dans ses bras mais j'avais fait barrage. Il commençait à me saouler à jouer les papys prévenants. En plus, sa confrontation avec Hypérion jouait les prolongations.
"Vous recommencez à parler de moi alors que je suis là." grommelai-je en tapant du poing contre le toit de la voiture.
Pourtant, j'avais dit que ça m'énervait. Autumn leva les yeux vers le toit comme si elle craignait que le ciel ne lui tombe sur la tête. Moi, j'avais d'autres angoisses la concernant. Je n'étais pas idiote. Panpan ne m'avait rien appris. Ma fille était destinée à être une sorte de demi-déesse supérieure et j'aurais pu en être très fière si je n'étais pas aussi flippée. Je savais tout ça. Je m'en doutais. C'était juste que je voulais profiter de l'instant présent. On aurait bien le temps pour les décisions difficiles et les violons. Je détestais le violon, en plus. Il faudrait plutôt un moment intense jouée à la guitare électrique. Cet instrument pouvait aussi se montrer mélancolique, par moments. Il suffit d'écouter "I don't wanna miss a thing" de Aerosmith.
"Je veux pas entendre parler de tout ça pour le moment." dis-je d'un ton sec tout en me tournant vers Panpan. "Je sais bien que ça ne va pas être toujours rose. Ca ne l'est déjà pas, de toutes façons. Plus elle va grandir, plus ça sera difficile. C'est comme ça avec n'importe quel gosse. Sauf que là, ça sera encore pire. Je veux juste profiter des bons moments."
Je marquai une pause, l'observant avec davantage d'attention, et ajoutai :
"Si vous tenez tant que ça à participer, vous n'avez qu'à venir maintenant. Vous garez votre bateau au port de Storybrooke et comme ça, vous pourrez faire partie de la famille."
Parce que c'était bien gentil de dire qu'il me suffisait de l'appeler quand je le désirerais, mais personnellement, je m'étais bien débrouillée sans lui. Je pouvais continuer sur le même mode. C'était plutôt lui qui avait besoin de nous. Il était bien trop pirate pour l'admettre. Je comprenais et acceptais ça. Mais il fallait qu'il arrête de jouer à l'autruche.
Je tirai une nouvelle fois sur la sucette, alors qu'une masse de cheveux s'enroulait de nouveau autour. Quelle calamité... J'observai les dégâts avec une moue démoralisée.
"C'est pas faux... ça m'irait bien les cheveux courts." dis-je en réponse à ce qu'il avait énoncé quelques instants plus tôt. "Ca fait longtemps que j'aimerais le faire, en plus. Tumtum a lancé l'occasion. Ma fille est géniale."
Je penchai la tête vers la portière ouverte. Mon sang se gela instantanément dans mes veines lorsque je m'aperçus que le siège bébé était vide. Où était Autumn ?
Ni une ni deux, j'attrapai mon arc et une flèche, les braquant dans plusieurs directions à la fois.
"Et bien sûr vous deux, vous n'avez rien remarqué ! Vous servez vraiment à rien !" lançai-je aux deux papys titanesques.
J'avais beau regarder de tous côtés, je ne voyais rien. Aucun ennemi. Et nulle trace de mon bébé. Cependant, je me rendis compte que Panpan n'avait pas l'air particulièrement anxieux. Il fixait quelque chose dans mon dos, alors que je venais de vérifier par-là aussi. Je me retournai de nouveau. Mon coeur manqua un battement et la flèche partit toute seule... Sous le coup de l'émotion, probablement.
"Attention...! Trop tard." conclus-je avec une moue contrite.