« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je ne m'attendais pas à des retrouvailles de ce genre. A dire vrai, je pensais simplement apparaître aux côtés de ma petite famille, et prendre ma fille dans mes bras. D'ailleurs, c'était ce que j'avais fait. Mais Merida ne voulait pas de ce tableau idylique. Pour elle, juste nous deux, ça suffisait. Autumn était en trop, car à peine je l'avais eu dans mes bras, que ma rousse sauvage, avait jugé utile de me tirer une flèche dessus. Je savais que ce n'était pas moi qu'elle avait visé, mais notre bout de chou. Je ne comprenais juste pas pourquoi. Elle était jalouse que c'était elle que j'avais pris dans mes bras et pas elle ? Si ça ne tenait qu'à ça, c'était qu'une question de temps. Elle aurait pu se montrer patiente. Mais non, fallait qu'elle montre d'entrée de jeu son mécontentement.
Quant aux deux hommes qui étaient à proximité, ils m'avaient observé. Le premier, avec son air de chien battu. Je n'aimais pas sa tête. Et le second avec un air de chien qu'on aurait battu. Je n'aimais pas sa tête. A dire vrai, les deux avaient la même tête. Et j'en aimais aucun. Le premier jouer le rôle de mon père, quand au second, il était mon père. Dans les deux cas, ils étaient de très mauvais comédiens. Et puis, qu'est ce qu'ils faisaient là ? Ils ne devraient pas être en train de courir dans tous les sens, paniqués à l'idée que j'avais disparu ? Non... bien sûr ! Ils avaient préférés organisé un concours de tir à l'arc en plein coeur de la forêt, et... Oh bon sang !
« Merida ! » m'exclamais-je, tandis que la flèche était toujours pointée sur moi.
Oui, elle flottait dans les airs. Je ne savais pas lequel des deux était responsable de ça, mais quoi qu'il en soit, j'avais réduit cette chose en cendres. Il n'était pas question de perdre encore quelque chose. Surtout que là, ça visait ma tête. J'en avais marre de me régénérer à tout bout de champs. Sans compter qu'avant de venir ici, je m'étais tué une bonne centaine de fois, et de diverses manières pour m'assurer que ma main ne reviendrait pas. Ca n'avait pas marché. Enfin, si, la régénération était toujours opérationnelle. Mais au lieu de me faire revenir ma main, ça m'avait juste fichu un sacré mal au crâne !
« Alors c'est ça ? Je disparais et tu ne trouves rien de mieux à faire que d'organiser un concours de tir à l'arc ! Tu crois que je ne sais pas de quoi il est question, ici ? »
J'avais du mal à garder Autumn dans mes bras. Retirez une main à un dieu, et c'était beaucoup moins facile de jouer les pères. Elle comprenait que quelque chose clochait et elle commençait à s'agiter dans mes bras, même si elle était heureuse de me revoir. Ca se sentait qu'au moins elle, elle l'était !
« Ca va aller, c'est juste un main en moins. Ca ne m'empêche pas de te porter. Et puis faut que je te montre mon tour avec la main enflammée. Dès que tu seras dans ton berceau, tu verras. C'est magique ! J'adore ça ! J'ai toujours aimé la magie d'ailleurs. Tu sais que je me considère comme le plus grand et puissant de tous les sorciers ? »
Ok, d'accord... à une époque, Elliot m'avait traité de sorcier au lieu de dieu et j'avais légèrement réduits ses doigts à pratiquement rien. Puis, d'autres avaient tenté de me désigner comme tel et ça avait mal finis. Mais il y avait diverses façons de dire la chose. Je n'étais pas un sorcier, comme ces gens là l'avaient cru par le passé. J'étais le plus PUISSANT sorcier ! Le Sorcier Supérieur. C'était comme le Hadès Supérieur, mais avec un grand S sur le torse, au lieu d'un H. Et avec une cape. Ca serait super ça !
« Tu t'es dit qu'il te fallait un nouveau mari, n'est ce pas ? D'où le concours de tir à l'arc ! » dis-je en reportant mon attention sur Merida.
Ma tête faisait des vas et viens entre les prétendants et elle.
« J'ai vue le dessin animé ! Ne me ment pas ! Je sais ce que ça représente une cible, un arc, une flèche et une rousse, le tout ensemble ! »
Dans le dessin animé, elle avait même gagné le droit de s'auto marier. Mais il n'en était pas question ! Elle était déjà marié à quelqu'un ! Moi !
« Tu vois, quand on s'absente quelque minutes, ou jours, les gens font n'importe quoi. Heureusement que toi tu es restée la même. » dis-je à ma petite Princesse en lui faisant une bise sur le front, avant de la tendre à ce Titan pitoyable.
C'était pas que je voulais lui donner, mais j'avais du mal à la garder contre moi et je sentais qu'elle s'agitait d'avantage. Ca allait venir. Je trouverais une solution. C'était pas une main en moins qui m'empêcherait de tenir ma fille dans mes bras.
« Ca va ? La forme ? » dis-je à Pan. « Pas trop occupé à glander au lieu de venir m'aider ? »
« Hadès... » laissa t'il échapper.
« Bonne réponse ! Je m'appelle Hadès. C'est bien. Et toi t'es en trop dans ma ville. C'était de l'autre côté que j'avais besoin d'un bateau capable de faire l'aller retour. Pas ici. Zou ! On s'est assez vue je crois. Et puis, je n'aime pas les pirates. Sauf les Sparrow. Ils sont classe eux au moins, et ils sont méga puissant. Bien plus que toi. D'ailleurs c'est grâce à lui que je suis encore en vie. Je vais lui faire ériger une statue. Et un nouveau bateau composé principalement d'or. Il sera beau, brillant et il se verra à des kilomètres à la ronde. Pas comme le tiens, qui est vieux, moche et ne tiens même plus sur l'eau. En tout cas pas sur mes eaux. »
Je n'avais pas besoin de lui, ni de qui que ce soit d'autre. Jetant un regard en direction de Meride, je l'avais fusillée du regard. Changer d'homme, non mais franchement... !
« Je serais chez nous si tu me cherches. A moins que tu trouves ton compte avec ces deux là. Et je prend Autumn avec. »
Voilà qui était dit, et voilà qui était fait. J'avais disparu pour apparaître dans notre chambre, chez les parents de la jeune femme, vue que c'était là bas qu'on logeait. Quant à Autumn, elle était dans son berceau juste à côté de moi et j'avais pu m'amuser à lui montrer mes prouesses avec ma main enflammé, sans risqué de la cramer.
Pendant ce temps, Anatole et Pan s'étaient observés, et avaient regardés la jeune femme. Ca je ne pouvais pas le voir, mais mieux valait clôturer cette partie avant de passer à la suivante... !
« Il a l'air en forme. » laissa échapper Anatole, tandis que Pan lui adressa un regard comme pour lui faire comprendre de se taire.
« Il a besoin d'un peu de temps, je pense. Il sait que tu n'as pas voulu le remplacer. »
« Elle l'avait très bien compris, ça. » laissa échapper le Titan, avant de se rendre compte qu'il parlait à nouveau d'elle sans prendre en compte le fait qu'elle était juste à côté. « Je vais te ramener chez toi, Merida, si tu le souhaites. Je pense que ça ira mieux quand vous serez que tous les deux. Enfin, trois avec Autumn. Et si tu as besoin de moi, tu n'auras qu'à m’appeler. »
Il soupira. Puis, il lui adressa un regard compatissant.
« Je pense qu'il s'est passé quelque chose là où ils étaient. Sa main... enfin... j'ai bien peur que ce soit grave. Une fois que je t'aurais ramené, je tenterais d'en savoir plus et je pourrais te tenir informé, si tu le souhaites. »
« Je serais également là au besoin. Même si je pense que je viendrais pas au port de Storybrooke. J'attendais quelque temps. Il n'est pas encore prêt je crois et toi non plus. Mais je suis là. Tu peux compter sur moi, ma fille. »
Anatole leva les yeux au ciel, tandis que Pan avait fini de parler à la jeune femme. Sa fille... non, mais il se prenait pour qui ? C'était sans doute ce que pensait le Titan. Ce dernier adressa un regard insistant à Pan, comme pour lui faire comprendre qu'il pouvait désormais partir. Que ça en était fini pour le moment... et que là ça ressemblait plus à de l'incruste qu'une réelle visite... !
« Je sais que ça ne sera jamais facile entre nous. Mais il y a certaines choses que tu ignores sur moi, Hyperion. Et quoi que tu penses, je ne trahirais jamais les miens. La famille est précieuse. »
« Ca fait répétition. » précisa le Titan.
Et il n'avait pas tord, car cette phrase on l'entendait bien trop souvent dans la bouche de Pan ! Quoi qu'il en soit, Pan soupira, avant de fixer une nouvelle fois Anatole.
« J'aimais Thémis. » dit-il. « Je l'aime toujours. » ajouta t'il. « Dit lui quand tu la verras. Peut-être qu'elle trouvera au fond d'elle la force de me pardonner. »
Le Titan eu le regard fuyant, tandis que Pan adressa un nouveau regard à Merida. Il serait là pour elle si le besoin s'en ferait sentir. Mais pour le moment, il s'en était allé. Quand à Anatole, il avait raccompagné la jeune femme jusque là où elle le souhaitait...
Hope Bowman
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Il était de retour. Ca faisait trois jours et il était de retour. Comme ça. Décontract'. J'avais réussi à enregistrer le peu d'informations que j'avais reçues avant que Hadès ne disparaisse avec mon bébé. Une main en moins. Pas d'explications. Une crise de jalousie de sa part. En tous cas, c'était bel et bien lui.
Panpan et Hyp continuèrent de me parler après son départ, mais je ne les écoutais pas. Mes yeux restaient focalisés sur l'endroit où Hadès venait de se volatiliser. Mon arc était toujours tendu dans cette direction. Après un moment qui me parut interminable, mes mains fébriles se baissèrent.
Seules quelques paroles, les dernières de Panpan, me traversèrent curieusement l'esprit.
"J'aimais Thémis. Je l'aime toujours. Dis-lui quand tu la verras. Peut-être qu'elle trouvera au fond d'elle la force de me pardonner."
Thémis ? Qui c'était, ça, Thémis ? En tous cas, ça sentait l'histoire d'amour compliquée. Comme quoi, même les pirates titanesques avaient un petit côté Plus Belle la Vie. C'était un peu bizarre qu'il étale sa vie privée de cette façon. En plus, papy Hyp n'avait pas l'air super heureux d'apprendre cette nouvelle. Est-ce qu'il convoîtait la même nana que lui ? Pourtant, je croyais qu'il flashait sur le double d'Elliot...
Sentant venir un brusque mal de crâne, je levai les yeux au ciel et décidai de mettre tous ces trucs de côté, pour l'instant. De toutes façons, ça ne me regardait pas. J'adressai un petit signe de tête à Panpan avant qu'il ne disparaisse à son tour, puis je me tournai vers le titan.
"Hyp Hyp Hyp... hourra !" lançai-je en modérant très mal mon entrain. "Hadès est de retour ! Sans aucune explication, comme d'hab'."
Je me mordis les lèvres quelques secondes, le temps de réfléchir. J'avais une question mais je redoutais de la poser. J'avais peur de passer pour une fille un peu trop accro. Ca aurait terni mon image rebelle.
"Il avait l'air d'aller bien, hein ?" demandai-je d'une toute petite voix.
Et voilà, je l'avais dit. Le regard fuyant, j'esquissai une petite moue avant de shooter dans un caillou au sol.
"Il avait l'air d'aller bien." affirmai-je sans attendre de réponse.
Je hochai la tête plusieurs fois d'un air assuré. Il fallait juste chasser de mon esprit le drôle de moignon que j'avais cru apercevoir au bout de son bras gauche. Il avait eu des difficultés à tenir notre fille dans ses bras. Ca s'était remarqué. Il avait fait semblant, comme d'habitude, préférant fanfaronner.
"Ramenez-moi à la maison. Une fois sur deux, la bagnole ne démarre pas et je suis un peu pressée." fis-je en tendant le bras vers le titan.
Il obtempéra, ce qui était plutôt flatteur. Je me faisais obéir d'un type comme lui ! Décidément, j'avais toute la famille divine à mes pieds. Il me déposa directement dans la chambre avant de disparaître. Hadès s'y trouvait, agitant une main enflammée au-dessus du berceau de Tumtum. Notre fille gazouillait tranquillement.
Je les observais tous deux un petit moment, me doutant que le dieu infernal ait perçu ma présence. Il faisait exprès de m'ignorer ? Piquée à vif, je finis par poser violemment mon arc sur la commode. Il provoqua un claquement sec contre le bois du meuble. Toujours aucune réaction.
J'aurais pu l'ignorer à mon tour. J'aurais pu, mais cela lui aurait fait trop plaisir.
"D'accord, tu ne veux pas parler." fis-je, cinglante. "Ca tombe bien, moi non plus."
Je me cramponnai au berceau d'Autumn et le fis rouler jusque dans la nursery, juste à côté. Après quoi, je fermai la porte d'un coup de pied. J'envoyai ensuite voler mes bottes à travers la pièce -l'une d'entre elles manqua de peu la tête d'Hadès, d'ailleurs. Imperturbable, j'ôtai ensuite mon tee-shirt puis m'attaquai à mon pantalon, tout en avançant à cloche-pieds jusqu'au dieu (vous avez déjà essayé d'enlever un pantalon tout en marchant, vous ? Bah c'est pas évident).
Je parvins enfin à m'en débarrasser -envoyant valser une lampe de chevet au passage- et me plantai devant Hadès, seulement habillée de mes sous-vêtements dépareillés.
"Bah quoi ? Si t'avais prévenu avant d'arriver, j'aurais eu le temps d'enfiler quelque chose de plus sexy." lançai-je, acerbe.
Et toc ! Je baissai les yeux sur le slip qui arborait un dessin représentant Nicéphore -c'est qu'il devenait de plus en plus célèbre, mon chat- avant de prendre mon élan et de sauter sur Hadès. Je passai mes jambes autour de lui et... sentis qu'on basculait en arrière. Il ne tenait même plus debout. D'un côté, ça se comprenait : j'étais renversante.
Nous étions désormais sur le sol, ce qui fut loin de m'arrêter. Je m'emparai de ses lèvres alors que mes mains s'attaquaient déjà aux boutons de sa chemise.
"Tu me raconteras plus tard." chuchotai-je, enfiévrée en me plaquant davantage contre lui.
On avait du temps à rattraper, tous les deux.
Animée par une brusque pulsion, j'interrompis notre baiser pour saisir sa mâchoire entre mes doigts et le fixer, implacable.
"Je préfère entrer direct dans le vif du sujet, si jamais ça te venait dans l'idée de te barrer de nouveau. Histoire que tu te souviennes de ce qui finirait par te manquer, hum ?"
Je l'embrassai de nouveau, alors que mes mains, ayant ouvert sa chemise, empruntaient un chemin bien plus bas. Je ne voulais pas réfléchir pour l'instant. Ni voir ce qui manquait. Même si je savais déjà. Je me doutais que plus rien ne serait comme avant. Je m'en moquais. Ou j'essayais de m'en persuader.
Je l'embrassai avec davantage de fougue et d'impatience. J'avais eu tellement peur pour cet idiot...
Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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Le sexe avec Merida, c'est tout ce qu'il y a de plus torride. Deux corps l'un contre l'autre. Un enchainement de positions plus sensuelles les unes que les autres. Des gestes tendres et bestials à la fois ! C'est la part animale qui ressort. Le côté sauvage de l'Homme et rebelle de la Femme ! La perfection sexuelle à l'état pure et brutal ! Pas étonnant, vue que nos deux corps sont totalement accros l'un à l'autre.
Le seul petit hic, c'est l'état de la chambre ensuite. Il faut souvent changer les draps, refaire la tapisserie ou d'autres choses de ce genre. Et ce n'est pas entièrement ma faute ! Car à peine je sens ses mains brûlantes sur mon torse, et son souffle sur ma nuque, que j'explose intérieurement. Mes cheveux s'enflamment, et il arrive parfois que je ne contrôle pas cette réaction et que certaines choses prennent feu. Mais que dire d'autre que ça accentue le côté excitant de la chose ?!
Vous devez sans doute vous demander si la perte du main changeait quelque chose à la relation ? Absolument pas ! J'arrivais très bien à me débrouiller sans. Et même si parfois ça pouvait être bizarre, genre quand je la touchais là, ou encore là, et parfois même... oula oui, même ici... ben ce n'était pas dérangeant. Au contraire, ça ajoutait quelque chose d'unique. Si elle voulait ressentir ça, ça ne pouvait être qu'avec moi. Pas que je doutais une seule seconde du fait qu'elle voulait être qu'avec moi, mais comme ça, y'avait une garantie supplémentaire. C'était comme si j'avais pris l'option bris de glace, mais que je ne me faisais pas réparer la vitre brisée !
J'en étais où ? Ah oui... Avec Merida je vivais un réel épanouissement sexuel ! Et ça me donne une énergie que je ne me connaissais pas. Cela dit, cette fois ci... peut-être que c'était du au fait que j'avais failli mourir et ne pas en revenir. Ou que Autumn s'était mise à pleurer dans la chambre où Merida avait poussé son berceau - oui je dis bien pousser. Ca pouvait aussi bien être du fait que je ne m'attendais pas à ce qu'on le fasse là, ici, maintenant, parce que je n'étais pas de bonne humeur. Voir peut-être tout simplement du fait que je n'arrivais pas encore à canaliser toute mes pensées sur autre chose que cette main manquante. Enfn dans tous les cas, il devait bien y avoir une explication à tout ça. Je n'étais pas impuissant. Beaucoup souffraient de cela, mais à ce jour, je n'avais jamais eu le moindre soucis de ce côté là. Ou alors pas souvent. Et à dire vrai jamais, vue que je régulais la température de mon corps. Peut-être même un peu trop parfois. Genre trop chaud, c'était trop chaud. Et là c'était bouillant.
Quoi qu'il en soit, ça pouvait arriver à tout le monde. C'était pas quelque chose qui épargnait les dieux. Il n'y avait pas de raisons d'être gêné ou autre. J'excellais dans le domaine de l'Amour, que ce soit avec un grand ou un petit A. Même Aphrodite n'arrivait pas à une telle prouesse sexuelle ! Et encore moins les plus grands champions, toutes disciplines confondues. D'ailleurs en boxe, ça m'aurait valu une victoire ! Car ko au bout de trente secondes, c'était un record en sois.
« Attends, attends... » dis-je en repoussant légèrement Merida, qui continuait à s'exciter comme si on avait débuté y'a trente secondes de ça. « On n'est pas obligé de se donner à fond de suite. On peut prendre notre temps. »
J'étais à bout de souffle, la main en compote. Je la sentais bouger histoire de tout remettre convenablement en place, mais je sentais qu'elle avait du mal. La pauvre. A croire qu'elle n'avait pas le matériel nécessaire à porté de main. Oh mon dieu, la main... J'avais d'ailleurs saisi les deux siennes, histoire de lui faire des bisous dessus.
« Tu vois, on peut y aller mollo. Genre, on s'embrasse, on en reste là pour l'instant, et on poursuit ça dans quelque heures ? »
On pouvait faire beaucoup de choses en trente secondes. Manger un sandwich sur le pouce. Faire un sprint. Acheter une baguette de pain si on a le compte exact et que la femme en face de vous se dépêche pour vous la servir et l'encaisser. On peut aussi prendre un ticket de métro. On peut bercer Autumn, même si généralement ça demande plus de temps que ça. On peut avoir un orgasme. On peut répéter trente fois le chiffre 1. Comme le chiffre 2. Ou le chiffre 3. On peut vraiment faire une tonne de choses.
« T'as pas idée à quel point tu m'as manqué ! » m'exclamais-je avec un grand sourire en contemplant sa peau si parfaite.
Puis, j'étais apparu debout, avec un peignoir sur moi et je lui en avais fait apparaître un à elle aussi. Tout rose avec des petites licornes dessus, vue q'elle aimait bien ça.
« Ca te tente, un bon grand repas cuisiné par moi même ? Tout ce que tu veux. »
C'était Autumn qui couinait comme ça ? Elle devait avoir faim elle aussi. Certains pourraient penser - car il y a toujours de mauvaises langues - que j'avais été vite. Mais c'est en tant que père responsable que je l'avais été. Ma fille avait faim. Rien au monde passait prioritaire !
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"T'as pas idée à quel point tu m'as manqué !"
Eh bien si, j'avais une vague idée, maintenant.
Si l'on m'avait dit qu'un jour le grand Hadès aurait fini sa petite affaire en trente secondes, je me serais étouffée avec mon chewing-gum. Là, ce n'était pas loin. Heureusement que je n'en avais pas en bouche.
Je jetai un coup d'oeil mauvais au peignoir qui venait d'apparaître sur mon corps, ramenant un pan contre moi pour m'en envelopper totalement. Puis, je me relevai et allai chercher mon téléphone dans la poche arrière de mon pantalon abandonné par terre. Après quoi je m'étendis nonchalamment sur le lit, marmonnant un "Hum hum..." indifférent à Hadès. Il me proposait un plat cuisiné par ses soins. Sauf que je n'avais pas faim. Contrairement à lui, je n'avais pas dépensé mon énergies et mes batteries n'étaient pas à plat, loin de là.
Je m'allongeai sur le ventre tout en pianotant sur mon téléphone. Retrouvant le numéro que je cherchais, j'enclenchai l'appel et posai le portable contre mon oreille. Après cinq tonalités, on décrocha :
"Allô Paolo ? C'est Hope Hope Hopla ! Je voulais savoir... t'es dispo pour un PC au dépoté ? Mon mec n'est plus opé, je suis super frustrée donc je me disais, si t'avais rien de prévu... Ok à tout de suite !"
Je raccrochai et me levai d'un bond pour me choisir une robe facile à enlever dans mon dressing. J'en trouvai une vert sombre que j'enfilai en sifflotant, puis me perchai sur des escarpins de dix centimètres. Lorsque je pivotai vers Hadès, il fallut que je baisse sacrément la tête pour voir la sienne dépasser du sol.
"Cuisine ce que tu veux, surprends-moi ! T'as l'air super doué pour ça depuis ton retour." fis-je avec un sourire crispé. "Je te rejoins dès que j'ai fini ! Chacun son tour, après tout !"
Après avoir réajusté un coup de rouge à lèvres, je déposai un baiser sur le front du dieu, laissant une trace écarlate sur sa peau.
"Je le retrouve chez lui. Il habite à deux pas d'ici, ça sera pas long. Mais de toutes façons tu seras occupé à cuisiner alors tu ne devrais pas t'ennuyer !"
Nouveau large sourire. Trop large. Je lui tapai sur l'épaule -un peu trop fort- et m'élançai vers la porte pour descendre l'escalier. J'allais le faire. Et plutôt deux fois qu'une ! Jamais personne ne m'avait fait ce coup-là et ça n'allait pas rester impuni, main en moins ou pas !
Dans les marches, je faillis marcher sur Nicéphore qui traînait sa carcasse.
"Qu'est-ce que tu fais là, Nicy ?"
Je me penchai pour le caresser et le déplacer de quelques centimètres sur la gauche, pour ensuite continuer ma descente à grands claquements de talons. Soudain, je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule pour crier à l'adresse d'Hadès :
"Nicéphore doit prendre son vermifuge ! N'oublie pas !"
Moi, je n'aurais pas le temps, après tout. Papa passa dans le hall alors que j'arrivais en bas de l'escalier.
"Où tu vas comme ça ?" demanda-t-il, étonné.
"Je vais me faire tringler." répliquai-je, désinvolte.
"Oh, c'est le nouveau terme pour dire je vais à mon cours de zumba ?"
"C'est ça, Papa, t'as tout compris."
Il parut tout content d'avoir appris un mot "djeun".
"Moi aussi, j'aimerais bien me faire tringler en zumba. Mais Elinor ne voudra jamais." me confia-t-il.
"Je t'apprendrai des pas, si tu veux."
On parlait toujours de zumba, hein ? Parce que j'étais une princesse ouverte d'esprit, mais pas au point d'apprendre des positions de kama-sutra à mes parents ! Il y avait des limites ! Je lui fis un clin d'oeil et m'éloignai pour quitter la maison. Oui, j'allais le faire ! J'étais décidée et rien ne m'arrêterait !
Hadès Bowman
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Paolo ? Paolo ? Mais qui était donc ce Paolo ? Il n'y avait pas de Paolo, juste un Hadeso ! Et encore, Hadès tout court parce qu'il ne fallait pas faire de chicho !
« Je n'accepte pas le Paolo ! » m'exclamais-je sans grand succès, tandis que Merida quittait la chambre.
Elle était passé devant la carpette, avant d'avoir une discussion des plus poussées avec son père, qui allait sans doute la convaincre de ne pas faire de bêtise en tant que bonne mère de famille. Mais au lieu de ça, contre toute attente, voilà qu'il voulait non seulement qu'elle aille se faire tringler... mais qu'elle lui apprenne quelque pas. C'était quoi ça ? Depuis quand les parents voulaient que leurs enfants leur enseignent des positions du kamasutra ? A mon époque on devait tout apprendre sois même. Et j'étais plutôt doué ! Il m'avait fallu qu'une trentaine de secondes pour tout savoir sur le sexe. Ok... c'était un mauvais exemple aujourd'hui...
« Il n'est pas question que qui que ce soit aille se faire tringler ! » m'exclamais-je une nouvelle fois, tandis que Merida quittait la maison.
« Oh mais pourquoi ? Ca doit être bien ! » s'exclama Fergus, tandis que je lui décochais un regard.
« Sérieusement ? Vous n'avez aucune idée de ce que veux dire le mot tringler ? »
Mais il ne semblait pas comprendre, le pauvre. Je n'allais pas choquer papa en lui apprenant ce que sa fille était sur le point de faire. D'ailleurs, c'était inutile, vue qu'elle ne le ferait pas ! Car à peine elle avait quitté la maison, que j'avais disparu pour apparaître face à elle. Une fois fait, j'avais regardé derrière moi, puis à nouveau vers elle. On était où là ? C'était pas à plusieurs rues de la maison ça ?
« Tu marches si vite que ça ? » dis-je.
Elle avait de grandes jambes, ce qui devait expliquer cela. A moins qu'elle était véritablement pressée de se rendre chez Paolo. Je la fixais, je la fusillais du regard, et je sentais mes cheveux s'enflammer. Ok... là ce n'était pas du à l'excitation. D'ailleurs, ils s'étaient rapidement éteins, tandis que Autumn gazouillait dans mes bras. J'avais précisé que depuis le début je l'avais prise avec ? Elle aimait quand mes cheveux s'enflammaient.
« Regarde cette enfant. Et dit lui en face le mot qu'il ne faut pas dire. Je suis sûr qu'elle va se mettre à pleurer et qu'on n'arrivera jamais à l'arrêter. En tant que bonne mère de famille, tu dois te comporter comme une bonne mère de famille. Et Paolo n'est pas censé exister. C'est pas plus compliqué que ça. Maintenant marche arrière jeune femme et on rentre à la maison ! »
Les femmes adoraient quand on se montrait légèrement autoritaire avec elles. D'ailleurs j'avais une idée de jeu de rôle qu'on pourrait faire un de ces quatre. Je l'avais déjà suggéré par le passé à Elinor, mais elle l'avait mal pris. Dommage, parce qu'avec la tête qu'elle se payait en continue, elle aurait été parfaite dans le rôle et Fergus aurait enfin pu être un peu comblé ! Quant à moi, là maintenant, j'avais du rattraper une nouvelle fois Merida. Mieux valait qu'Autumn rentre à la maison. Je l'aurais bien déposé là, mais elle n'aurait pas pu refaire le chemin toute seule. Par conséquent, j'avais du faire l'aller retour. Et quand j'étais revenu... Merida avait encore gagné du terrain.
« Tu peux pas te choisir un amant plus proche de la maison ?! » lui dis-je énervé, car elle me faisait beaucoup marcher, pour pas grand chose.
Surtout que j'avais rien à y gagner à aller chez Paolo moi. J'aurais plutôt du me mettre en quête de la maison de Paolette ! Mais non, car moi j'étais un mari fidèle. Un excellent mari fidèle !
« Tu sais que je suis le mari le plus performant ! Et que si tu me laisses vingt... trente... une heure ou deux, je pourrais à nouveau te satisfaire complètement et tu pourras te faire tringler comme il le faut ! »
J'avais réellement dit ça ? Ca me paraissait vulgaire. Alors que d'ordinaire ça ne me dérangeait pas de l'être. Mais là, c'était... enfin ça n'avait pas sa place. C'était elle qui me poussait à être comme ça avec elle. Et j'aimais pas ça !
« Monsieur le Maire ! Monsieur le Maire ! Un autographe s'il vous plait ! » s'exclamèrent deux passants.
« Pas maintenant... » dis-je en les reconnaissant.
« Vous êtes sûr ? » demanda surpris l'un d'entre eux qui avait déjà sortit un calepin et un stylo à mon effigie.
« Oui... » grinçais-je entre mes dents tandis qu'ils s'éloignaient en marmonant.
« Te plains pas, déjà qu'on est payé à juste lui demander ça dès qu'on le voit, si une fois il ne veut pas, c'est pas un soucis. De toute façon on sera quand même payé... »
J'avais baissé la tête et soupiré. Ces acteurs qu'on payait servaient vraiment à rien. Ils ne pouvaient pas se pointer quand il y avait des gens autour de moi, et pas en pleine dispute de couple ? Relevant la tête, j'avais fixé Merida droit dans les yeux.
« Je suis désolé, d'accord. Ca peut arriver. Et je ne suis même pas censé m'excuser de ça, car ça peut arriver. Et par ça peut arriver, ça veut dire que ça arrive même aux meilleurs d'entre nous, et au meilleur tout court. Mais je suis désolé. J'étais juste fatigué, épuisé, et... j'ai pas contrôlé. Ca va quoi ! On va pas en faire tout un drame ! »
Elle ne pouvait pas comprendre que ça arrivait d'être épuisé ? C'était elle qui m'avait sauté dessus. J'avais rien demandé moi. J'étais une victime, rien de plus !
« Tu peux aller te faire tringler par Paolo. Après tout t'as tenu quelque mois, années avec moi. C'est déjà bien. Et je ne m'attendais pas à ce que tu tiennes pour toute la vie. De toute façon t'es contre toutes ces choses là. Mariage, fidélité. Et puis, ça fait quelque temps que je me dis qu'il serait temps qu'on passe à autre chose. Genre, toi avec Paolo et moi avec Aphrodite. Parce que tu devrais voir à quel point elle est en manque de moi. Et trente secondes lui aurait totalement suffis ! »
Je hochais la tête pour approuver ses dires. Mais mon sourire n'était pas là...
« Mais d'un côté si on regarde et qu'on calcule les heures, jours, mois, années de plaisir que t'as pris avec moi, c'est bien plus qu'avec tous les autres réunis. Donc statistiquement parlant, ces trente secondes signifient rien. Et puis... »
Je m'étais stoppé net, observant les alentours. Il y avait quelque maisons perdus dans cette allée.
« Attends. Si tu t'es arrêté de marcher, c'est que ce Paolo habite ici, quelque part ? Donc il doit déjà être à sa fenêtre et t'attendre ? L'homme que tu juges plus apte que moi est dans les parages ? Ok... »
J'avais fait apparaître un lit par terre en pleine rue. Il y avait aussi un oreiller pour pas qu'elle ait mal à la tête. Mais après y'avait aussi de l'herbe autour, donc ça ne me dérangeait pas de le faire là bas. Ou sur n'importe quel jardin du coin. A dire vrai, elle n'avait qu'à choisir.
« Tu sais quoi ? On va voir si il est le plus doué ! On va le faire ici, devant chez lui et je suis sûr qu'il va se mettre à pleurer tellement qu'il sera triste à l'idée de voir qu'il n'arrivera jamais à faire 1% de ce que je suis capable de faire ! »
Parce que oui, rien que de penser au fait qu'elle pouvait le faire avec quelqu'un d'autre, ça m'avait remis d’aplomb. C'était bizarre ? Absolument pas ! Et j'étais sûr que je pourrais tenir des heures ! D'ailleurs pour prouver mes dires, je ne portais plus rien sur moi. J'avais penché la tête, hésitant, avant de la relever fièrement avec un petit haussement de sourcil, tout en me faisait éblouir par un flash. Non, pas une vision. Mais un flash. Comme si quelqu'un s'était dit :
« On prend un selfie ?! »
Pourquoi j'avais embauché ces acteurs ?!
Hope Bowman
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Si je m'étais arrêtée, ce n'était pas parce que Paolo habitait dans le coin, c'était uniquement parce qu'Hadès me barrait le chemin. Il se rendait compte du monceau d'absurdités qu'il déblatérait à chaque minute ? Je pris mon mal en patience, affichant une moue blasée. Au moins, il s'était excusé pour sa grande "rapidité", c'était déjà ça. Ca n'était pas pour autant que j'allais le pardonner. C'était inexcusable venant d'un dieu. D'ailleurs jusqu'à présent, je ne pensais pas la chose possible. Avoir une main en moins ça ne justifiait pas tout ! Ce n'était pas dans ce cas-là que les autres sens se décuplaient ? Logiquement, il aurait dû être encore meilleur dans le domaine, non ? Ou alors, ce qu'on lisait dans les magazines, c'était du flan. Brusquement, je me sentis trahie par Cosmopolitan et Vanity Fair.
Je laissai échapper un soupir exaspéré en voyant un lit surgir de nulle part en plein milieu de la rue. Ca devenait de pire en pire. Apparemment, le cerveau d'Hadès en avait pris un coup aussi durant son périple dont il ne m'avait rien raconté. Histoire de compléter cette scène absurde, il avait fait disparaître ses vêtements, tout en m'adressant un sourire plein de fierté, les mains sur les hanches. J'avais remarqué aussi bien que lui qu'il était de nouveau opérationnel, mais je n'avais plus confiance. Et plus tellement envie avec lui pour l'instant.
De toutes façons, un flash nous aveugla. Je pivotai vers les deux imbéciles qu'il avait visiblement embauché pour jouer ses fans. De pire en pire...
"On prend un selfie ?" proposa l'un des deux.
"Quelle bonne idée !" fis-je en me plaçant à côté d'Hadès et en attrapant un des nigauds par le bras énergiquement.
Celui qui avait le téléphone se planta devant et fléchit les genoux afin de ne pas cacher le dieu des enfers. Après tout, c'était lui la superstar. Le selfie n'aurait plus eu aucun sens s'il ne figurait pas dessus. Il leva le portable et prit la photo.
"Attendez on en refait une autre version grimace !" lançai-je. "J'aime pas quand c'est trop sérieux. Faut montrer que la mairie est cool."
De toutes façons, avec le maire à poils, on tenait un sacré bout -sans mauvaise allusion. Je décidai d'attraper le téléphone pour faire ce selfie-là moi-même. Je fis un premier cliché puis j'orientai rapidement et volontairement l'appareil vers le bas, de sorte à faire une photo plus... explicite. Après quoi je pris soin de placer le téléphone juste devant mon nez et de pianoter frénétiquement dessus.
"Je vais mettre tout ça sur Instagram." décidai-je.
En trois clics, c'était fait. Surtout que les deux nanars possédaient déjà un profil dessus. Je leur rendis le téléphone avec un grand sourire. Après quoi je tournai la tête vers Hadès.
"Tu vas être plus populaire que jamais."
Je lui tapotai l'épaule et observai la rue avec une moue. Ce n'était pas encore le bon moment pour annoncer que Paolo n'existait pas. Autant le faire flipper encore un peu. Je gardais la main dans ce cas, à défaut qu'il ait encore la sienne.
"Cassez-vous maintenant, les losers." ajoutai-je à l'adresse des deux nigauds.
Ils se lancèrent un regard, peu impressionné, mais leur attitude changea du tout au tout quand je m'approchai d'un pas menaçant dans leur direction. Il ne leur fallut pas davantage pour décamper. Un mince sourire fendit mon visage. J'aimais être respectée.
A cet instant, une voiture fit une embardée pour éviter le lit qui se trouvait toujours au milieu de la route. Le conducteur nous affubla de noms très fleuris auxquels je me contentai de faire un doigt d'honneur. Après quoi, je pivotai vers Hadès.
"T'es toujours pas décidé à mettre un pantalon ?" soupirai-je, exaspérée.
Ca devenait ridicule.
"On va pas faire ça ici comme des animaux."
Je lui lançai un regard plein de commisération. Le pauvre, à force d'enflammer son crâne, il grillait des neurones. Il ne devait plus y en avoir beaucoup là-dedans.
"Je veux autre chose qu'un dîner du tonnerre. Je veux un truc méga surprenant. Un truc gigantesque pour me faire oublier ton... impuissance."
Je plaçai les mains sur mes hanches pour le toiser, repoussant une mèche de cheveux rebelle.
"Et je ne parle pas de ce truc-là !" fis-je en désignant la partie sensible de son anatomie. "Un autre truc gigantesque et surprenant. Tu as une minute pour me convaincre ou je rejoins Paolo."
Le défi était lancé. A lui de le relever ou pas. En tous cas, c'était sa dernière chance.
Hadès Bowman
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Un selfie avec moi tout nu ? Une photo de moi vêtu de la sorte en première page du Daily Buggle ? Ca m'allait très bien ! Il serait temps qu'à la mairie on sorte les mains de nos poches et qu'on se présente au peuple sous notre plus bel appareil. Et puis, ça pourrait donner envie d'acheter le calendrier de la mairie de l'an prochain. Ca serait une idée ça ! Faudrait que je penche sur ça.
Je m'étais approché de la jeune femme, tout en faisant apparaître un costard sur mes épaules. J'étais désormais beaucoup plus classe. Exactement ce qu'il lui fallait. Car il fallait ressembler à un parfait gentleman pour fréquenter une Princesse. J'avais passé mes deux bras autour d'elle. Pas mains, car il m'en manquait une. Et sans lui laisser l'occasion de se détacher de moi, je l'avais regardé dans les yeux.
« Ton Paolo. C'est du pipeau. » lui affirmais-je avec un petit sourire en coin.
Et tandis qu'elle essayait de se dégager, je l'avais serré d'avantage. Il m'arrivait parfois, que trop rarement, d'user de mes pouvoirs pour la maintenir contre moi. Là c'était une de ces rares occasions.
« Je sais que tu n'as d'yeux que pour moi. De toute façon t'as pas le choix. On a un contrat et il n'est pas sur papier. » ajoutais-je d'un air intriguant.
Je m'étais légèrement mis sur la pointe des pieds... je détestais devoir faire ça... et je lui avais murmuré à l'oreille :
« Elle s'appelle Autumn. Elle est la preuve qu'il n'y a jamais eu de Paolo entre nous. »
J'en avais profité pour lui mordiller légèrement l'oreille et puis... plusieurs jours avaient passés. On était désormais en août, le 4 pour être précis. Il s'en était passé des choses ces derniers jours. J'avais envoyé Sasha dans une expédition à l'autre bout du monde, ou de l'univers. Je ne savais pas trop où exactement. Elle voyageait avec Pan, celui qui prétendait être mon père. Quoi qu'il en soit, elle était loin d'ici et je lui faisais entièrement confiance pour mener sa mission à terme. Elle devait juste en apprendre plus sur le vieux et savoir ce qu'il manigançait. C'était pas très difficile et surtout, ça n'était pas dangereux. En attendant, je pouvais très bien gérer les affaires de la mairie et des Enfers. Et puis avec cette vérité qui frappait tout le monde, ou quasi tout le monde, c'était beaucoup plus facile pour les affaires. Quant à moi, ça ne me jouait aucun tour. Elle me frappait peut-être, ou pas, mais en tout cas je disais toujours la vérité, donc je n'avais rien à craindre que quoi que ce soit m'échappe.
On avait été invité chez les parents de Merida. Il y avait toute la famille de réunis. Ca n'allait pas fort entre Fergus et Elinor ce soir, mais j'avais aucune idée de pourquoi. Est ce qu'il lui avait enfin avoué la vérité sur le fait qu'elle le saoulait ? Je préparais déjà mentalement une liste de jeunes femmes que je pourrais lui présenter. Quant aux triplés, ils pétaient le feu, car ils s'amusaient à poser des questions à un peu tout le monde dans la ville. Storybrooke était devenu une grande aire de jeu à leurs yeux. J'adorais ces petits bout de chou. Surtout Hubert. Les autres n'étaient qu'une pâle copie.
« Je vais reprendre de la salade ! » annonçais-je, tandis que Fergus tourna la tête dans ma direction.
Il était assis sur le canapé. Les triplés jouaient par terre. Ils me regardèrent à leur tour. Elinor était dans la cuisine et Merida trifouillait quelque chose debout devant la bibliothèque. Ca ne devait pas être un livre, la connaissant...
« On a fini de manger y'a une heure. » prononça Fergus.
« Ah ? Ah oui c'est vrai... mais j'avais pas répondu à la question. »
Je me souvenais maintenant de Elinor penché vers moi, me demandant si je revoulais de la salade. Je pensais à autre chose à ce moment là. Mais je n'aimais pas laisser une question en suspend. Pour ça qu'il m'arrivait de répondre plusieurs heures, jours, mois et même années après. Le résultat n'était pas le même, mais au moins les gens avaient leurs réponses. C'était comme la Vérité. Il fallait la dire, qu'elle que soit les conséquences.
Ca faisait plusieurs jours que je m'étais abstenu de poser des questions à tout va. Je le faisais dans mon travail, mais pas en mode familial. Du coup là, vue qu'on était tous réunis, c'était peut-être l'occasion idéale. Et si je demandais à Fergus quel genre de femmes il aimait ? Ou si je demandais aux deux des triplés, pourquoi ils tentaient tellement d'imiter leur frère ? Il y avait tellement de choses que je voulais demander, mais rien qui me venait à l'esprit. Du coup j'avais posé à Mérida la question la plus censée qui soit à l'heure actuelle :
« Mais qu'est ce que tu fais ? »
Parce que oui, je ne comprenais pas pourquoi elle avait cette loupe, ce tube de rouge à lèvres et ce chewing gum dans les mains... !
Hope Bowman
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"Un hélicoptère." répliquai-je du tac au tac. "Ca se voit pas ?"
A travers la loupe, j'inspectai avec davantage de concentration le chewing-gum et le tube de rouge à lèvres dans ma main. Il s'agissait d'un chewing-gum déjà mâché qui formait une petit boule vert pâle compacte au creux de ma paume. Je l'approchai de mon nez pour la humer légèrement. J'avais conscience que c'était carrément dégueu mais je devais le faire afin de démêler le mystère.
"De la menthe. Ou de la chlorophylle." estimai-je.
Ce n'était pas un chewing-gum aux fruits, ce qui rétrécissait le cercle des mâcheurs potentiels. Quant au rouge à lèvres, c'était un Lancôme, un des plus chers au monde. Avec ces deux pièces à conviction, difficile de venir à une autre conclusion que celle que j'allais énoncer. Il fallait d'ailleurs que je réponde vite, car la Vérité nous assaillait toujours et la question la plus anodine pouvait rapidement devenir dangereuse pour autrui ou soi-même.
"Je mène l'enquête." annonçai-je solennellement tout en tournant la tête vers Hadès. "D'ailleurs, je pourrais savoir pourquoi j'ai retrouvé ce chewing-gum déjà mâché dans la poche de ta veste, ainsi que ce rouge à lèvres ?"
Regard incisif, visage sévère, expression de faucon prêt à fondre sur la petite proie infernale. Hadès avait l'air du parfait rongeur égaré. En tous cas, il allait être obligé de répondre à la question. Personne n'y échappait.
"Ne crois pas que je te fais les poches." dis-je pour éviter qu'il ne s'imagine des trucs. "J'avais besoin d'un truc pour sortir hier soir et je trouvais pas ma veste, alors j'ai pris la tienne. Et c'est tombé de ta poche. Donc je répète ma question : qu'est-ce que ces objets appartenant à Aryana faisaient dans ta veste ? Je suis pas jalouse, j'adore cette fille en plus. Mais à mon avis, elle aussi trouverait ça tordu si elle apprenait que tu gardais ses chewing-gums mâchés. T'éprouves encore un truc pour elle, c'est ça ? Ca s'arrêtera jamais, hein ?"
"Bon les garçons, si on allait faire une petite ballade ?" proposa Papa tout en tapant fortement dans ses mains.
C'était ça qui était cool avec mon père : il avait beau ne pas avoir beaucoup de tact, il sentait quand j'avais besoin d'espace et d'une discussion. Les triplés rechignèrent un peu à s'en aller car ils étaient très absorbés dans la discussion -surtout Hubert qui semblait anxieux- mais ils consentirent à suivre mon père. Quant à Maman, elle les rejoignit quelques instants plus tard, après s'être assurée qu'elle était impeccable dans le reflet du miroir. Elle aimait sortir sur son trente et un.
Je fis claquer mes talons et me plantai juste devant la table, face à Hadès, l'air plus inquisiteur que jamais.
"Tu vas parler, oui ? Je suis super cool mais à un moment donné, faut pas me prendre pour une poire non plus !"
Je posai le rouge à lèvres d'un geste sec et ce dernier roula sur la table avant de tomber au sol dans un bruit clair.
"Bah voilà. Si ça se trouve, il est cassé. Tu diras à Arya que c'est de ta faute parce que c'est de ta faute !" lançai-je, agacée.
Je me débattis ensuite avec le chewing-gum qui ne voulait pas quitter ma paume.
"Ca aussi, c'est de ta faute." grommelai-je.
Je parvins finalement à le projeter contre le mur, trois mètres plus loin, sur lequel il resta collé. Je décidai de le laisser là pour l'instant. Au moins, il ne me gênait plus.
Hadès Bowman
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« Sureau noir. » répondis-je en m'approchant du mur, afin d'y décoller le chewing gum.
Une fois fait, je m'étais tourné vers la rebelle. Je ne la regardais pas pour autant, analysant à mon tour la friandise que je tenais dans les mains et qui se collait sur mes doigts.
« Tu serais plus comme ces baies noires qui poussent sur les sureau, plutôt qu'une poire. Elles sont sauvages, légèrement toxiques et se trouvent de partout dans la nature. Et puis la poire c'est un fruit d'été. »
J'avais déjà réfléchis à la question. A dire vrai, il m'était arrivé de faire ce fameux test qu'on trouve dans les magasines où il était question de deviner qui on serait, si on était un fruit, une saison, un type intelligent. J'avais fait le même test pour Merida. Tout portait à croire qu'elle serait une baie sauvage !
« Ma veste, c'est ça ? »
J'avais laissé ma veste avec des preuves aussi provocantes dans la poche ? Ca ne me ressemblait pas. Et pourtant oui, je l'avais fait.
« C'est à Aphrodite. Le chewing gum. » dis-je en lui montrant l'objet de la discorde. « Et le rouge à lèvres. »
J'avais jeté un oeil par terre, et il était effectivement cassé. Ce n'était pas un soucis. Tout était gratuit pour nous, ça serait facile de le remplacer. Je m'étais enfin séparé du chewing gum que j'avais collé sous la table du salon, avant de m'approcher de la jeune femme et de croiser les bras.
« J'ai eu une aventure avec la déesse de l'Amour. Une fois. » dis-je en décroisant les bras afin de lever mon index vers le haut pour imiter le chiffre un. « C'était torride, passionné et émouvant à la fois. »
Je n'étais pas sûr pour le dernier adjectif, mais j'avais la sensation de l'avoir ressentis de cette manière. Et puis de toute façon, on était en proie à la Vérité, donc si j'avais prononcé le mot émouvant, c'était que ça l'avait été.
« On n'a pas renouvelé l'exploit. C'était pas faute d'avoir essayé. » ajoutais-je. « Elle est passé à un autre type. Plus vieux. Puis un autre plus baveux. Et enfin un architecte ou je ne sais quoi. Va savoir combien de mâles sont entrés en elle depuis notre seule et unique fois. »
J'avais pris un air légèrement dégoûté. Moi aussi j'avais eu beaucoup de partenaires sexuels. Mais avait-elle vraiment besoin de tenter de trouver l'être parfait, alors qu'elle l'avait déjà trouvé ? C'était juste qu'il n'était plus disponible. Ce qui lui posait sans doute problème, d'où le fait qu'elle continuait à coïter à tout va.
« Je ne me souviens pas pourquoi ce chewing gum. Ni ce rouge à lèvres. A dire vrai je ne suis pas sûr que je sois le dernier à avoir porté cette veste. Si ça se trouve c'est elle qui l'a prise. Ca lui arrive de me voler mes affaires. Mais ne t'inquiète pas, je me suis déjà vengé. Une fois j'ai porté une de ses robes ! »
Est ce que j'étais obligé de préciser cela ? Ca m'était peut-être arrivé une toute petite fois de porter ses vêtements, mais c'était uniquement par acte de vengeance et non parce que je trouvais la texture tellement douce, et le côté pratique de l'aération des robes.
« Ca s'est arrêté. » précisais-je. « Aussi bien le port des robes, que mon attirance pour elle. Elle est toujours canon, bandante et tout ce que tu veux. Je n'aurais pas pu lui résister longtemps si elle m'avait proposé une autre partie de jambe en l'air. Mais... ça c'était avant. » dis-je avec un petit sourire en coin.
J'avais repris mon index afin de le pointer sur la jeune femme, toujours le petit sourire aux lèvres. Inutile de dire avant quoi, car elle le savait très bien. Cela dit, quelque chose m'avait interpellé dans son discours et mon sourire s'en était fait que plus grand.
« Tu n'es pas jalouse, n'est ce pas ? » affirmais-je. « Juste amoureuse ? »
Ca devait se voir que j'étais aux anges. Je n'avais jamais autant étiré les lèvres qu'à ce moment précis.
« Follement amoureuse ? Genre grave dingue de moi ? Totalement accroc ? »
Je manquais d'adjectifs. Il y en avait bien un qui devait coller. Ou alors tous à la fois !
« Merida de Dun Broch, si il devait y avoir qu'un seul homme pour toi durant toute ton existence, ça serait lequel ? »
Héhéhé ! J'adorais ce jeu. Même si ça n'en était pas vraiment un. Dommage pour ceux à qui le jeu avait poussé au suicide. Moi j'y prenais mon pied !
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« Quand on dit la vérité, on est sûr d'être tôt ou tard découvert. » (Oscar Wilde)
J'étais soulagée d'apprendre que le port des robes s'était arrêté pour Hadès. Tout comme le reste. Quoique j'aurais bien voulu le voir en enfiler une, juste pour bien rigoler. Je gardai cette idée dans un coin de ma tête. Un jour, j'y parviendrai. Il faut toujours se fixer des objectifs, sans quoi la vie devient d'un ennui sans nom. Et puis les défis, ça forge le caractère ! Ca stimule !
Pour le moment, il fallait que je fasse disparaître son trop grand sourire de son visage infernal. Il avait l'air un peu trop heureux de découvrir ce qu'il savait déjà depuis longtemps. Il venait seulement d'en avoir la confirmation. Et ça m'énervait. Il fallait que je trouve une parade pour me sortir de ce mauvais pas. Je ne pouvais pas le laisser gagner.
"Mon père." répondis-je à sa question.
Il eut une drôle d'expression, mélange d'étonnement et de dégoût. Je réprimai une moue triomphante. Je n'étais pas peu fière d'avoir cassé ses effets. Mais comme il devait s'imaginer des trucs abominables, je m'empressai d'expliquer :
"Mon père, parce que c'est le plus fort et le plus génial de tous les hommes. Aucun ne lui arrivera jamais à la cheville. Déjà parce qu'il est très grand, mais surtout parce qu'il a toujours été là à tous les moments de ma vie. Il m'a soutenue, il m'a aidée. Quand j'étais petite, il soignait mes bobos, soufflait dessus ou me racontait que les vraies princesses redressent la tête quand elles ont mal. En grandissant, il m'a réconfortée quand ça n'allait pas. Il a toujours été là. Toujours."
Je marquai une courte pause, passant la langue sur mes lèvres, pensive.
"Il savait que j'étais stripteaseuse. Il l'a su bien avant Maman. Il m'a surprise au Rabbit Hole la seule fois où il a décidé d'aller y boire un verre. Mais il a gardé le secret quand je le lui ai demandé. Ca a été dur pour lui. Bien qu'il ne comprenait pas mon choix professionnel, il l'a respecté. Les gens comme lui sont super rares."
Je tordis mes mains l'une contre l'autre, les épaules basses, mes yeux fixant un point lointain sur le mur.
"Je ne l'ai jamais remercié d'avoir gardé le silence pendant tout ce temps. Je ne sais pas comment m'y prendre. J'ai peur d'avoir l'air trop godiche. Je sais jamais comment faire pour montrer ce genre de trucs aux autres..."
Je soupirai avant de poser le regard sur Hadès. Instantanément, je repris une expression hautaine et renversai ma chevelure en arrière d'un mouvement de tête.
A cet instant, j'entendis un bruit de verre brisé. Je tournai la tête et découvris mon père qui tentait tant bien que mal de se cacher derrière un rideau, à l'entrée. Il venait de bousculer un vase qui était en mille morceaux sur le sol. Maman allait hurler quand elle verrait ça. Le parquet était fichu. Constatant que sa planque était repérée, il en sortit en marchant en crabe, les joues cramoisies.
Il alla récupérer son chapeau en paille sur le porte-manteau et esquissa un pas pour ressortir. Puis, brusquement, il pivota et se précipita vers moi pour me happer dans ses bras. Son étreinte fut si vive qu'il me souleva du sol pour m'écraser contre lui.
Après quelques secondes, il me reposa par terre et me tapota gauchement l'épaule. Puis, il essuya une larme au coin de son oeil.
"Ma fille." dit-il d'un ton mouillé.
Sa main tapotant mon épaule cherchait sûrement à me planter dans le sol. Je lui adressai un sourire gêné.
"T'es le plus fort. Et je dis pas ça à cause de la Vérité." précisai-je avec un clin d'oeil.
Il nous observa tour à tour avec des étoiles pleins les yeux, puis lança d'un ton exagérément viril afin de retrouver une contenance :
"Bon, je retourne dehors auprès de ma femme !"
Il se détourna de nous avec réticence pour retourner vers la porte. Je lui emboîtai le pas après un sourire un peu sec pour Hadès. Ce que j'avais dit lui était aussi adressé, indirectement. C'était vrai : je ne savais pas exprimer mes sentiments. Par crainte d'être vue comme une faible. Une nana qui pleurniche en regardant Love Actually -ce qui ne m'arrivait jamais, sauf pendant une crise de princesse. Pour Merida de Dun Broch, c'était inacceptable. J'avais un rang à tenir.
"T'es pas le plus fort à mes yeux, mais tu te défends pas mal quand même." murmurai-je à Hadès avec un regard en coin.
D'un geste faussement désinvolte, je lui pris la main. Il n'imaginait pas à quel point ça m'avait été difficile. J'avais du mal avec les choses les plus élémentaires.