« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Feu vert. Appuyant sur le sol pour avancer avec son skateboard, Michel-Ange traversa la route à toute vitesse. Soudain, son mutagène s’activa et il écarquilla les yeux, il n’avait pas vu visuellement le danger, mais visiblement, il était présent. Tournant la tête au dernier moment, il aperçu l’immense 4x4 qui avait grillé le feu rouge foncer vers lui. Laissant ses réflexes surnaturels prendre le dessus, il sentit ses jambes se plier toute seule, et dans un bond de plusieurs mètres, il atterrit sur le capot de la voiture qui se plia en deux dans un froissement métallique horrible. L’homme, plutôt costaud, sortit de la voiture en trombe. L’ignorant, Michel-Ange ouvrit par réflexe la boîte à pizza. Ouf, elle n’avait rien. « Tu peux pas regarder quand tu traverses hé conna*** ! »
Haussant les sourcils, ses baskets toujours encastrées dans le capot de la voiture, Michel-Ange fut surpris de la haine du monsieur envers sa personne, alors qu’il avait lui même failli mourir. Poli cependant, il descendit doucement et se dirigea vers lui pour s’excuser.
« Désolé monsieur, mais vous avez failli me tuer vous savez, vous avez de la chance que... »
Mais il n’eut pas eu le temps de finir sa phrase qu’un coup de poing parti. Le voyant arriver vers lui comme au ralenti, il se baissa au dernier moment pour esquiver. L’homme était maintenant de dos, légèrement penché en avant, le visage surpris de ne pas l’avoir atteint. Michel-Ange tendit juste la jambe et lui donna un tout petit coup sur les fesses suffisant pour le faire tomber en avant.
« Crétin... »
Il était pacifiste. Et il détestait la violence gratuite. Aussi, il se dirigea vers la voiture, ouvrit la porte conducteur et arracha le volant de sa main gauche comme s’il était en carton. Le jetant aux pieds de l’homme, un sourire en coin provocateur apparut sur ses lèvres. « Ca t’apprendra à vouloir jouer les balaises et à conduire comme un idiot ! Allez, kawabunga, sayonara l’ami ! »
Et sans prévenir, il sauta sur le dos de l’homme accroupi sans lui faire mal, mais juste pour l’humilier un peu plus et récupéra son skateboard. Filant à toute allure, Michel-Ange ne se retourna même pas. Dans un dérapage, il tourna à gauche et arriva dans une résidence un peu moyenne, mais cependant fonctionnelle. Il détestait ce quartier, et ne comprenait pas pourquoi son nouvel ami en construction Théodore restait ici. Tapant dans le skateboard d’une petite tape énergique avec le bout de son pied, il ouvrit la porte d’entrée et commença à monter les escaliers. Frappant trois fois à la porte comme le veut la tradition, la porte s’ouvrit. Il n’avait pas changé. Toujours aussi distant du regard d’un premier abord. Mais Michel-Ange l’aimait beaucoup. C’était le Jour et la Nuit, le Soleil et la Lune. Bref, ce genre de truc trop ouf qui n’arrive qu’une fois dans une vie. Tendant la pizza à Théodore, il entra sans y être invité, comme à chaque fois qu’il terminait sa tournée. Son premier réflexe fut d’observer l’appartement un peu pourrave mais cependant fonctionnel de Théodore. C’était tout lui ça. Mettant les mains sur les hanches, le moulin à parole Michmich s’activa : « Hey Théo, ça gaz ? J’te raconte pas l’imbécile que j’ai rencontré en arrivant… En fait si je te raconte, il a failli m’écraser ! J’aurai pas été génétiquement modifié comme un ouf, je serai certainement pas là pour te parler. C’est fou comme la vie est dangereuse en fait, même pour une Tortue. Dit, j’ai fini ma tournée, j’vais resté un peu tu vois… Mais une question me turlupine… Pourquoi tu vis encore dans un endroit aussi pourri et tout seul ? Tu sais ce qui te faudrait ? Une colocation ! Je suis la personne qu’il te faut ! J’vis avec Eulalie, dans un appart trop grand pour nous. Puis ça m’dérange d’être tout seul avec elle. J’ai peur de la draguer sans faire exprès tu vois… Puis tu savais qu’elle dormait jamais ? C’est super dérangeant ! Une fois je me suis réveillé à poil, ouais parce que je dors à poil, et j’ai voulu aller me chercher un truc dans la nuit… Et devine sur qui je suis tombé qui était les yeux grands ouverts dans la cuisine, à justement faire la cuisine…. EULALIE ! J’te raconte pas le malaise. Heureusement que j’ai une formation ninja parce que sinon je crois que j’aurai pris le couteau qu’elle m’a envoyé en plein milieu du front... »
Ludwig T. Oakenshield
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Théodore tapait à toute vitesse sur son clavier pour essayer de finir les lignes de codes qui défilait sur son ordinateur. Il ne lui manquait pas grand-chose, et il voulait vraiment que le logiciel soit terminé dans la soirée pour qu’il puisse l’insérer dans la maquette d’avion du Lockheed constellation. Cet avion de ligne, ayant servi aussi de transport militaire américain pendant la seconde guerre mondiale avait intéressé le jeune homme par son histoire. Comme à chaque fois, avant de commander en grande quantité la maquette pour son entreprise, il l’essaya tout seul, comme un grand, profitant de cet instant unique pour faire ce qu’il aimait le plus, apprendre. Ainsi, il avait appris que cet avion avait été celui du président Einshower et une pointe de fierté c’était rajouté quand il avait mis la dernière pièce en place. Maintenant, il ne restait plus que le logiciel qu’il avait inventé pour faire marcher la maquette. Regardant la montre, il poussa un soupir de frustration. Il n’allait pas y arriver, il en était sûr, alors autant arrêter directement, surtout qu’il sentait poindre une légère migraine ophtalmique. Le bruit des touches se stoppèrent quasiment instantanément, remplacé par celui de la chaise qui se pousse. Le jeune homme s’étira de tout son saoul, faisant craquer ses articulations qui n’avaient pas bougé de la journée. Voila plus de dix heures qu’il était assis sur son bureau, les yeux rivés sur son ordinateur, sans boire, ni manger, ni parler. Heureusement qu’un ange gardien veillait sur lui, enfin plutôt un livreur de pizza qui venait deux fois par semaine, à la fin de sa tournée, lui apporter sa pizza préférée, celle au saumon. Cherchant sur sa chaise une chemise, pour être présentable quand même, il attrapa la bleue claire, celle qui était le moins froissé. Se stoppant devant sa chaise, il fallait qu’il range avant que Michel-Ange n’arrive.
Son appartement n’était pas mal rangé, au contraire, chaque chose avait sa place, une sorte de bordel organisé, mais on pouvait y trouver de tout. Chemise côtoyait perceuse, qui elle-même était proche des paquets de biscuits rangeaient près de nombreux câbles informatiques. Son salon ressemblait plus à la caverne d’Ali Baba qu’à un salon d’un bientôt trentenaire. Mettant de l’ordre comme le maniaque qu’il était, tout fini dans les armoires blanches ikea qu’il avait placé aux quatre points cardinaux. Avec un timming parfait, il arrêta de nettoyer, même si son appartement était déjà propre quand les trois coups résonnèrent à la porte. Fier de lui, il alla lui ouvrir, sentant déjà l’odeur de son repas, tandis que son estomac remercia son sauveur. Comme d’habitude, Michel-Ange commença à parler, alors qu’il lui attrapa la pizza des mains pour la poser sur la table basse de son petit salon. L’écoutant attentivement, il secoua la tête avant d’attraper deux bières dans le réfrigérateur. « Bonsoir à toi aussi ! » Il était, dans sa personnalité calme, l’inverse du brun. Posé, réfléchi, et donnant la bonne parole quand il estimait que c’était le bon moment, son hypermémoire lui permettant de tout stocker, comme dans les ordinateurs qu’il affectionnait tant. « Malheureusement il y aura toujours des abrutis sur cette terre comme ailleurs et la proportion d'idiots est plus importante que celle des gens intelligents. » Un petit sourire se dessina enfin sur son visage d’albâtre. Il pouvait très bien imaginer la scène, ayant une pensée pour le pauvre homme qui avait croisé la route de l’ancienne tortue. D’ailleurs, Théo’ avait trouvé, et trouve toujours fascinant ce génome si unique. En réalité, c’était sans doute ça qui avait fait qu’il avait accroché, lui le timide pathologique fuyant les individus de la société.
Se posant sur le canapé, ouvrant la bière du jeune homme qui regardait avec une pointe de dégout son appartement, il attaqua la part de pizza, laissant échapper une hum de contentement. « Déjà ce n’est pas pourri ! C’est juste un peu vétuste … » C’est sur que ce n’était pas le grand luxe, mais ça lui suffisait, il n’avait pas besoin de plus grand et surtout de plus cher. « C’est à coté de l’entreprise, je n’ai pas à me déplacer beaucoup et surtout je peux y aller quand je veux. » Comme en pleine nuit, ou en plein week end, aléatoirement quand l’envie le prenait de travailler sur de plus gros avions où n’ayant pas les outils adéquats. « Vaut mieux être seul que mal accompagné. » Il préférait largement la compagnie des machines que celle des hommes. Non en réalité il voulait être avec les dragons, dans sa cabane à Berk. Dire qu’il regrettait Berk était une chose qu’il ne supportait pas, lui qui voulait à tout prit partir. Cependant, le village viking lui manquait, plus particulièrement les terres qu’il parcourait à dos de dragons. Reprenant une autre part de pizza, il se tourna vers le jeune homme avec un air de suffisance non dissimulé. « Bien sûr ! C’est une valkyrie ! Crois-tu qu’elle ait les mêmes besoins que nous simples mortels ? » Comment Michel-Ange pouvait il ignorer une chose aussi basique ? D’accord, elle était une amazone mais valkyrie était beaucoup plus classe, correspondant mieux à la jeune femme. « Tu viens de donner toi-même l’argumentaire de pourquoi je ne viendrai pas dans cette colocation. » Théo’ aimait beaucoup Eulalie, et il appréciait véritablement Michel-Ange, mais une colocation n’était pas envisageable. Il avait essayé, il y a quelques années, d’en faire une, à la ferme, avec son clan et le résultat avait été désastreux. Pas d’intimité, trop de bruits, trop de retour à l’époque viking. Même s’il aimait l’ambiance, il n’arrivait pas à gérer ses deux cotés et il n’était pas objectif pour la mission qu’il s’était fixé, surveiller sa famille. Mais il y avait autre chose, quelque chose de plus grave que de se répartir les taches ménagères, sa maladie. Poussant un soupir avant de boire une gorgée de sa bière, il envoya un regard désolé au brun. « Je te remercie beaucoup d’avoir pensé à moi mais je ne suis pas la meilleure option. Comme on dit chacun chez soit et les moutons seront bien gardés. » Eulalie savait son secret, elle était d’ailleurs l’une des seules avec Astrid qu’il avait menacée tant elle voulait le dire au clan. Être en colocation signifiait que Michel allait savoir et il ne se sentait pas forcément près pour lui dire. Eulalie l’avait forcé en réalité à lui faire avouer pourquoi il allait tous les mois à l’hôpital. Comment avait-elle eu cette information ? Il ne savait pas, mais il le lui avait dit car il ne pouvait rien lui refuser. La vision qu’il avait d’elle faisait qu’il se sentait dans l’obligation de tout lui dire ! Après tout, c’était elle qui l’amènerait au Vahlala s’il venait à mourir.
« Tu ne dois pas la draguer ! Déjà parce qu’elle ne peut pas par son statut et puis parce que Balthazar va te tuer ! » La jeune femme lui avait évoqué en rapidité l’homme dont il avait dit le prénom et de ce qu’il avait compris, il n’était pas commode, pas commode du tout. Or il était le seul qui avait le droit de la toucher, et de la regarder avec des yeux amoureux car justement il était question de ce sentiment entre eux. « En bon ninja tu es censé te contrôler et je suis persuadé que tu peux y arriver ! Tu te fixes une barrière mentale et hop dès que tu sens que tu vas la dépasser avec Eulalie, hop tu te fais une punition pour te remettre dans le droit chemin. » Donnant une tape dans le dos, comme pour signifier qu’il allait y arriver, Théo’ se leva du canapé pour aller ouvrir la fenêtre. La chaleur commençait à être pénible pour le nordique qu’il était, et il réfléchissait vraiment à installer une climatisation, son petit ventilateur ne suffisant plus à le rafraichir. « Sinon, à part cette histoire de nudité, ton travail se passe bien ? Ton patron a arrêté de t’engueuler ? » Si le jeune homme n’appréciait pas la compagnie des siens, il était cependant aux petits soins avec ceux qu’il estimait important. « Est-ce que tu veux un dessert ? Je dois avoir des glaces dans le congélateur ou sinon des yaourts dans le frigo. » Souriant joyeusement, il jeta un coup d’œil à l’écran de son ordinateur qui venait de s’allumer. Il leva les yeux au ciel en voyant les mises à jour se faire. Voila, il n’allait pas pouvoir l’utiliser pendant un moment … heureusement qu’il avait de la compagnie ce soir. « Tu parlais de drague tout à l’heure, mais si justement tu te trouvais quelqu’un ? Une copine ! Peut être que tu n’aurais pas ce problème avec Eulalie et qu’elle pourrait emménager avec toi. » En général, il ne se mêlait pas des histoires d’amour, ce n’était pas son soucis et mieux il en entendait parler et mieux il se parlait. Mais là, si ça pouvait lui éviter une colocation, il pourrait en discuter pendant des heures.
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Buvant à son tour sa canette, il s’installa à la place habituellement réservé à Théodore dans le canapé, juste pour l’embêter. Le fixant, et voyant son sourcil levé, il avait oublié qu’il n’avait pas encore toutes les références. « C’est chacun chez soit, et les hippopotames seront bien gardés. Crois moi. Je dis pas de connerie. J’en dis jamais. »
Buvant sa canette rapidement, il se servit d’une part. Fixant à nouveau le décor autour de lui, Michel-Ange remarqua à quel point l’appartement était semblable à celui de son employeur du dimanche, Sherlock Holmes. C’était à la fois semblable et différent. C’était organisé de manière précise pour que seul eux puisse s’y retrouver. Mais pour une personne extérieure, comme lui, il n’y voyait que du bazar.
« Balthazar par ci… Balthazar par là… On peut pas éviter juste de parler de ce mec ? C’est un gros con. »
Ecrasant sa canette vide de rage, il s’excusa du regard en fixant Théo. Mais il devait avoir l’habitude. Il était très expressif. Et tout le monde savait que Michel-Ange détestait Balthazar Graves. Pour la simple et bonne raison que cette personne ne faisait que faire souffrir sa meilleure amie. Et il détestait ça. Dés qu’on touchait à ses amis, c’était ennemi, ou rien du tout. Et dans le cas de Graves, à ses yeux, il était les deux. Le fixant en grognant lorsqu’il évoqua son côté Ninja, il ne put s’empêcher de rouler des yeux. Ce garçon avait la fâcheuse manie de se renseigner au maximum sur des choses qu’il connaissait mal. C’était tout à son honneur. Mais c’était agaçant par moment. « On est plus au Moyen-Âge, ça fonctionne plus trop comme ça. »
En fait, si ça fonctionnait encore comme cela. La semaine dernière, Maître Splinter les avaient tous enfermés dans une même salle, avec une vingtaine de pizza fumante en équilibre sur le front, avec pour consigne de ne pas bouger d’un pouce malgré la douce odeur. C’était une punition, pour ne pas avoir obéi aux règles. Bien évidemment, c’était lui qui avait craqué en premier. Relevant les yeux, justement pour parler de Splinter, il déclara : « Mon patron… Le problème c’est que c’est aussi mon père adoptif. Alors il est six fois plus exigeant qu’un patron normal. Michel-Angel, tient toi droit, Michel-Ange, ne mange pas les pizzas, Michel-Ange ne regarde pas les fesses des filles, c’est malpoli. Qui ne regarde pas les fesses des filles hm ? Tu peux m’dire ? Personne. C’est naturel à nos âges. »
Théodore était bien moins extraverti que lui. Et Michel-Ange se dit intérieurement qu’il ne devait pas avoir la même vision des choses sur le sujet. Peu lui importait, c’était son ami, même si ils étaient différents. Et c’était pour ça qu’il l’appréciait. « Ouais ! J’veux bien ! Je vais prendre la même chose que toi. Yaourt, vanille, ni trop chaud, ni trop froid. Sucré à 60 %, sans colorants ajoutés, et de la marque Brizz. C’est bien ça ? »
C’était forcément ça. Les tortues avaient bonne mémoire. C’était connu. Tournant la tête à toute vitesse pour voir l’ordinateur se mettre à jour, un sourire satisfait se plaça sur les lèvres de Michel-Ange. « J’en connais un qui doit être dégoûté ! Tant mieux, tu travailles trop tu sais. Tu devrais prendre des vacances. On devrait prendre des vacances même. Au fait, je note pour la colocation. Mais tu vas le regretter. J’sais que la solitude te plait, mais moi j’aimerai bien te surveiller de plus prêt pour pas que tu travailles trop. Et tu sais, quand on vit à plusieurs, on se soutient les uns les autres. Tu devrais quand même y penser ! »
Estimant qu’il avait assez insisté, le petit moulin à parole poursuivit :
« M’ouais. Une copine. Pourquoi pas. Faudrait que j’y réfléchisse. Bon point pour toi. Mais emménager avec elle, et Eulalie ? Mauvaise idée. Elle l’a tuerait certainement à l’instant même où je commence à souffrir. Tu vois l’truc ? Non c’est mieux comme ça. Et puis tu sais que… euh… J’ai… Ce petit problème qui m’empêche de parler aux filles jolies… Sauf avec Eulalie. J’sais pas pourquoi. Peut être parce que mes pensées envers elle sont purement sexuelle et amicale. Mais plus amicale que sexuelle… Et j’ai pas beaucoup confiance en moi. Je veux la femme de mes rêves… Et je pense qu’à ce rythme, tout Storybrooke l’aura trouvé avant moi ! »
C’était vrai ça. Dés qu’il avait une vu sur une fille, il était maudit. Maquée, mariée, ou pas intéressé. Il était maudit. En même temps, c’était très dur de draguer une fille quand vous perdiez totalement votre sang froid, et que vous étiez incapable de prononcer le moindre mot hormis des conneries en sa présence non ? « Et toi tiens, t’as une copine ? Hormis ton ordinateur je veux dire. »
La meilleure façon de détourné une conversation, c’était de faire parler l’autre. Mais ça, Michel-Ange savait que ça n’avait pas beaucoup de chances de fonctionner.
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« Oh je comprends ! C’est différent dans ce cas-là » Travailler en famille … Théodore connaissait bien la problématique car dans son clan, à Berk, tout le monde travaillait avec tout le monde. Les enfants avec les parents, les petits enfants avec les grands parents, les grands parents avec les parents, tout se faisait dans un joyeux bordel, qui n’avait jamais convenu au jeune homme. Il trouvait toujours le moyen de s’éclipser pour réaliser les taches qu’il devait faire, pour être seul. Le bruit le dérangerait fortement pour réfléchir et sans doute aussi le fait qu’on le traire de demi portion à chaque fois qu’il devait soulever des immenses tonneaux de poissons. Adolescent, il n’était pas aimé. Chaque habitant lui trouvait un défaut, et même son intelligence accrue était transformée négativement. Pourquoi bosser avec des gens qui ne pouvaient pas le voir. Mais surtout, son père lui rabâchait sans cesse les conseils d’un futur chef, de celui qui guiderait son peuple une fois le Ragnarök venu et même avant, dans les batailles qui feraient grandir leur village. Cependant, une fois adulte et surtout après être rentré dans l’histoire comme le premier homme à avoir pacifié les relations entre dragons et humains, les gens se battaient pour être avec lui, à son plus grand désespoir. « C’est parce qu’il t’aime et qu’il veut le meilleur pour toi. » Des années auparavant, il n’aurait jamais dit ça, mais avec le retour des souvenirs, et celui en particulier de la mort de son père, il avait compris une chose. Ce n’était pas parce qu’il ne montrait pas ses sentiments qu’il n’en pensait pas moins. Derrière les cris, les brimades, les réprimandes, les claques, les mots durs il n’y avait qu’une chose, la réussite et les espoirs qu’il plaçait en lui. Berk, la Norvège, l’Angleterre, sur toutes les terres possibles, sur toutes les vies qu’il aurait, son père resterait comme ça, droit comme un i, imperturbable mais pour cacher une immense sensibilité et un amour inconditionnel. Ironique, sachant qu’il faisait exactement la même chose. Tel père tel fils. « Comme le disait Napoléon Bonaparte, le premier empereur de la France, la sévérité prévient plus de fautes qu'elle ne réprime. »
Sortant la tête dehors pour prendre l’air frais, il poussa un soupir que lui seul pouvait entendre. Pourquoi avait-il espéré que Michel Ange parte dans une discussion sur l’histoire de France ? Pays qui le fascinait mais dont il n’avait pourtant jamais mis les pieds ? Quelques secondes de folies avant de revenir à la réalité, qui finalement ne le dérangeait pas plus que ça… pour le moment. « Parce que des gentlemans ne font pas ça ! c’est tout ! » Son éducation à la Norvégienne, puis à l’Anglaise, à la fois militaire et dans un pensionnat strict, ainsi que sa naturelle timidité avaient fait qu’il était resté coincé dans une époque où les hommes faisaient encore le baise main à la dame qui les intéressait. Il était maladroit et mal à l’aise avec les conventions sociales de son siècle, qui faisait que tout allait trop vite. Il n’aimait pas les applications de rencontres, il n’aimait pas mater sans vergogne pour prendre et puis jeter. Mais il savait que le brun n’était pas comme ça, ce qui le rassurait un peu. Même s’il faisait ce qu’il n’aimait pas, il avait du respect et ça, c’était le plus important à ses yeux. Bougeant de sa place pour se rendre au frigo, il eut un petit sourire à la remarque de Michel Ange, qui avait remarqué sans doute son air dépité. « J’ai été en vacances pendant des années … et je ne travaille pas trop. » Si, c’était un fait, il se noyait dans le travail comme certains se noient dans la drogue ou l’alcool pour oublier leurs soucis. Ne supportant que très peur l’alcool et exécrant les drogués il ne lui restait qu’une solution, le travail et ça ne le dérangeait pas, surtout maintenant, que son entreprise décollait. « Quand ça ira mieux, on partira ensemble si tu veux ! On pourra même faire un voyage organisé avec tout le monde ! » Par tout le monde, Théo’ entendait bien entendu son clan, mais aussi celui de son ami, et même les amis d’Eulalie. Après tout, il aimait faire plaisir et voyager le rendait beaucoup plus social. « Mais pas maintenant, ce n’est pas le bon moment. » Même si en réalité, ce n’était jamais le bon moment avec lui, toujours occupé à faire quelque chose de ses dix doigts et de ses trop nombreux neurones.
Prit entre l’envie de rigoler et de celle d’être désolé, voyant quand même au fond des yeux de son ami la déception, Théo’ se mura dans le silence tandis qu’il se rendit vers le frigo. La colocation n’était pas envisageable, il ne pouvait pas pour un tas de raison que la tortue ignorait. Se mordant la lèvre, il hésite pendant une seconde à lui expliquer par A+B pourquoi il refusait, pour lui faire comprendre que ça n’avait rien avoir avec lui ou Eulalie mais que le problème venait de lui, car il était touché par cet élan de solidarité envers lui. Une personne aimable, prenant soin de lui en dehors de son clan était plutôt rare et même si au final, c’était ça qu’il recherchait, qu’on lui foute la paix cinq minutes, il appréciait car à la fin, on l’appréciait pour lui-même, pour sa personnalité et non pour le rang qu’il avait. Puis finalement il se ravisa tout en prenant les yaourts quand son ami changea de sujet. « Oui, elle tient à toi, mais elle peut très bien comprendre aussi que ce sont tes affaires. » Faisant un peu de bruits avec les cuillères, il se rassit à sa place, sur le canapé. « Tiens ! Et non plus de vanille ! Enfin si, je les garde pour les quelques invités que j’ai mais j’ai pris citron. Ils sont vraiment meilleurs, on sent moins le gout du sucre. » Théodore n’était pas un grand fan de choses sucrés et si des yaourts salés existaient il serait bien capable de les manger. « Pourtant tu as tellement d’atout ! Tu es fort, drôle, excentrique, curieux, et tu es génétiquement modifié ! Si toi tu n’as pas confiance en toi … » Il essayait de le convaincre mais il n’était pas mieux. Sur ce point, il ressemblait beaucoup à celui qui était assis à coté de lui. La confiance en lui ne suintait pas des pores de sa peau, sauf quand son coté viking reprenait le dessus. Mais en tant normal, sa timidité légendaire faisait tout le travail, et même avec les femmes, surtout avec elles. « Je comprends. » Il était le mieux placé pour dire ces deux mots, vivant exactement la même situation. « Non ne t’en fait pas, je t’accompagnerais. » Au final, comme il le pensait, Michel Ange était un grand romantique et sa façon de faire n’était qu’un paravent pour cacher les défauts qu’il pensait avoir. Levant son yaourt comme s’il trinquait, il émit un petit rire au cocasse de la situation. Rire qui cessa quasiment immédiatement à la question du brun.
« Ahem … pourquoi en avoir une ? Mon ordinateur est très bien. » La vie sentimentale du jeune homme était aussi vide que le désert de glace de Sibérie. S’il disait à qui l’entendait que c’était voulu, qu’il se plaisait à vivre une vie d’acète, ce n’était pas l’entière vérité. Oui il aimait la solitude et avoir son grand lit king size pour lui tout seul, mais son petit cœur de romantique aurait voulu vivre une belle romance et malheureusement il était abonné aux relations toxiques. « Puis ce n’est pas simplement un ordinateur, c’est un Acer Prédator Hélios 300 ! Mais ça c’est celui de la maison, je peux aussi me détendre en jouant à un bon jeu, au bureau de Airgoon j’ai un MSI GT38 Titan qui déchire sa race ! » Lancer Théo’ sur les ordinateurs ou les nouvelles technologies et vous en ressortirez lessiver, comme si vous veniez d’assister à une journée de séminaire. La passion qu’il avait à Berk pour construire, apprendre, démonter, remonter, était toujours restée mais elle avait fait un petit. « Mais sinon j’ai aussi quelques consoles de jeu, des nouvelles comme des anciennes ! D’ailleurs j’ai acheté le mois dernier la nouvelle Atari, celle inspiré par l’Atari 2600 » Après tout, il savait parfaitement pourquoi Michel Ange avait posé cette question ! Pour détourner l’attention sur lui-même or s’il y avait bien une chose dont il avait du mal à discuter, en plus de sa maladie, c’était les relations amoureuses et il aimait parler par-dessous tous des technologies ! Le plan de la tortue allait se retourner contre elle. « En ce moment je bosse sur un nouveau logiciel, pour ma maquette du Lockhed constellation ! Tu savais que ça avait été l’avion présidentiel d’Einshower ? » Les anecdotes, Théodore adorait en raconter, aimant donner du piment à la conversation, celui lui bien entendu. « En réalité en plus d’un logiciel de vol, c’est aussi un logiciel indiqué pour l'édition de masse des données mesurées. Ce logiciel peut être employé pour placer la température ambiante, l'émissivité, la palette ou d'autres paramètres pour un grand nombre de thermogrammes. » Voila, il commençait à expliquer et si personne ne l’arrêtait il en aurait pour des heures. Son plan marchait, car il voyait Michel Ange commençait à s’ennuyer. Ça lui apprendra à vouloir dériver la discussion sur autre chose, Théodore était un maitre dans cet art délicat. « Sinon ? Pourquoi Balthazar est un gros con ? » Il avait un peu de pitié envers son ami et il arrêta pour quelques instants son discours sur les logiciels pour revenir à une chose qu’il avait entendu pendant qu’il mangea sa pizza. Balthazar ne devait pas être si con que ça pour avoir conquis le cœur d’Eulalie ! « Mais si tu veux pas qu’on en parle y a pas de soucis ! Comme je te disais, les gros cons ça court les rues malheureusement. » Il voyait bien à l’expression de son ami que ça n’allait pas trop, et il n’avait pas envie que cette fois se soit la table basse qu’il écrase plutôt que la canette. « Regarde Bru’, elle est bien sortie avec Erret et ça c’est un connard ! C’est l’un des plus gros cons que la terre n’est jamais portée… mais ça ne l’a pas empêché pendant quelques temps d’avoir des sentiments pour lui. » Cette fois se fut à lui d’écraser la chose qu’il tenait dans sa main, son pot de yaourt vide, mais qui contenait la cuillère, qu’il plia par la même occasion. Oh oui, il n’avait jamais apprécié Erret, et même s’il avait été intégré au clan après la mort de Drago, Harold faisait figure d’exception. « Ce fils de pute n’avait rien à faire avec elle mais ça ne nous regarde pas ! Enfin ils ne sont plus ensemble, remercions Odin. » Sa voix venait de faire une sorte de yoyo, passant d’une voix plutôt normale au fin fond des octaves d’une voix grave et puissante. Passant la main sur son visage, il fallait qu’il se reprenne, essayant de ranger le viking dans sa boite, qui s’agitait en repensant à Erret. « Tiens ! Tu sais quoi ! ça te dit qu’on fasse une partie de Mario Kart ? ça nous défoulera comme ça ! » Peut être pas la meilleure idée du siècle en pensant à qui allait jouer à ce jeu, qui finissait souvent en baston chez les amis normaux, alors entre une tortue ninja et un viking … il aurait peut être fallu demander au propriétaire de l’immeuble si l’assurance couvrait tous les types de dégâts.
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Faisant défiler les personnages, Michel-Ange prit le même que d’habitude, Toad avec la moto. C’était un risque, mais si on ne vivait pas de risque dans Mario Kart, alors on en vivait jamais. Fronçant les sourcils, lui même surpris par cet élan de sagesse, la tortue mâchonna et digéra tout ce que Théodore avait dit. Il était plein de sagesse, mais quand on s’approchait d’un peu trop prêt et que l’on faisait souffrir ceux qui l’aimait, on passait vite de la personne lamba sans importance au grand et bien gros Fils de Pute. C’était pour ça qu’il l’aimait tant. Derrière ce masque où aucune émotions ne semblaient sortir, se cachait un véritable volcan prêt à craquer à tout moment. Et il en avait encore eu la preuve. « Ouais, j’crois que j’ai besoin d’vacances ! Avec l’été, les gens commandent deux fois plus de Pizza que la moyenne. Peuvent pas nous laisser en paix ! Oh j’dis pas ça pour toi, tu commandes toujours des pizzas à la même quantité, même en hiver. Nan j’te parle de ces p’tits bobos qui ont la flemme de se faire à manger, et qui t’accueille comme un valet du 17eme siècle sous prétexte qu’ils ont payé la Pizza, ce sont les rois… »
Appuyant sur A, il valida le choix du personnage. Observant Théodore prendre Yoshi comme à son habitude et se lancer dans un Grand Schlem sans lui demander son avis, un petit regard malicieux passa dans ses yeux. « Tu vas encore perdre... » ricana-t-il moqueur.
Puis, soupirant et se décidant finalement à répondre à la question fatidique sur Balthazar, tout en jouant, il déclara. « Quand j’ai rencontré Eulalie, elle était au plus bas avec ce mec. Depuis ça va mieux. Elle a pas voulu tout m’dire, mais je suis un peu empathe tu l’sais bien… Tout de suite j’ai compris qu’elle souffrait autant qu’elle l’aimait. Ce mec l’a rend complètement folle… Et il me tape sur le système. C’est un sale con, simplement parce qu’il ne pense qu’à lui. Bref, après, je sais pas tout, elle a pas voulu tout m’dire, j’pense pour me protéger. Et c’est peut être ça le probl…. T’ES SERIEUX TU M’ENVOIES UNE CARAPACE ROUGE ALORS QUE JE T’OUVRE MON COEUR ?! »
Et c’était parti… S’éloignant de Théodore, car Michel-Ange savait très bien que cela pourrait partir en bagarre générale, il regarda son petit Toad se remettre de la carapace rouge et repartir 7ème de la course. « Bref, tout ça pour dire, que l’gars, je l’ai à l’oeil. Et si jamais il la refait encore souffrir, je m’en occupe personnellement. Personne va l’reconnaître à Storybrooke, on le remarqua simplement avec son super rasoir dans le c… MAIS T’ES SERIEUX ?! »
Théodore devait y jouer tous les jours. Il avait ramassé une banane caché dans une caisse. Et ça, l’ordinateur n’était pas assez performant pour arriver à ce genre de chose. « Oh et pour les maquettes, tu sais très bien ce que je pense de cette histoire de modélisme. J’aime bien aussi, mais si jamais on me voit traîner avec toi faire ce genre de chose, on me frappera en place public et on me couvrira de honte… »
Toad ramassa une caisse en prenant un turbo. Les objets tournèrent et finalement… S’arrêtèrent sur la fameuse et terrible… Carapace bleue. Ricanant dans sa barbe comme un lutin maléfique, et voyant que Théodore était premier, il appuya sur Y de toutes ses forces. « Je sais, ce genre de truc brise des amitiés, mais ne m’en veut pas ! »
Comme à chaque fois, la carapace frappe la cible. Quelques secondes plus tard, Toad doubla Yoshi et Michel-Ange appuya à nouveau sur Y pour le faire claxonner. « Tu voudrais qu’on parte où ? »
Changer de sujet, c’était la meilleure des manières pour faire oublier le triste affront d’une carapace bleue. Regardant le jeu sans vraiment le voir, Michel-Ange songea un instant à ce qu’aurait pu ressembler des vacances avec le clan de Théodore. Finalement, peut être que juste Théodore était préférable…
Ludwig T. Oakenshield
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Se levant du canapé pour ranger un peu la table basse, il jeta d’abord, d’un coup de main de mettre son yaourt dans la poubelle comme si elle était un panier de basket. Puis il débarrassa le carton de pizza, enveloppant les deux parts qu’il restait dans un papier aluminium pour les mettre au frais. Il ne comprenait pas comment faisait certaines personnes pour jeter les restes de pizza, et de nourritures en général. Théo’ détestait le gaspillage, déjà par soucis d’économie, étant un petit peu radin sur les bords et surtout parce qu’en bon écologique, il estimait que la planète devait être protégé et que jeter de la nourriture était un sacrilège, un péché que l’on faisait à la terre nourricière. Il savait qu’il les mangerait dans la nuit, quand il aurait un creux après avoir bossé sur l’ordinateur ou après avoir erré comme une âme en peine dans son appartement. Essayant de ne plus penser à ce qu’il venait de dire, il alluma son écran plat, tout en mettant le jeu dans la console. Se posant à même le sol, à côté de Michel Ange, il imita son ami, prenant Yoshi, le dragon vert, forcément, dans ce qui se rapprochait le plus d’une porsche, la voiture la plus rapide, avec des accélérations de fou et des dérapages totalement incontrôlés, un peu comme lui. “Oh moins, ça fait travailler ton commerce, c’est pas plus mal.” Toujours plein de pragmatisme, Théodore haussa les épaules. En vrai il se fichait des gens, de leur vie, ayant bien assez à faire avec la sienne et puis il n’avait pas tord. Plus ils commandaient et plus le chiffre d’affaire de la pizzeria augmenterait et ça c’était un point positif non négligeable. “Regarde, Andre Comte Spongeville disait que Chaque fois que le cours du cacao perd vingt centimes à la tonne, à Londres ou à New York, il y a des dizaines de milliers de gens qui redescendent en dessous du seuil de pauvreté dans les pays producteurs. Imagine le contraire ! Que les gens aient soudainement envie de salade et ne commandent plus de pizzas d’un coup ! Il se passerait quoi ? Moins de commande, baisse de rentrée du chiffre d’affaire mais toujours les même prix pour les matières premières donc augmentation de la pizza et conséquence encore moins d’achat car la concurrence est rude. Le cycle infernal de la faillite enclenchée et boum plus de pizzas de chez toi !” D’une certaine manière, Théodore essayait de remonter le moral de son ami, à sa façon. “Quant aux autres, je reste sur ma ligne première, les connards sont bien trop nombreux en ville pour leur propre bien, il faudrait leur appliquer la théorie de Malthus pour avoir un peu la paix.” Tout comme il avait sa propre vision de réconforter les gens, le brun prenait souvent la liberté d’interpréter les théories scientifiques de son point de vue, rajoutant la petite touche viking qui leur manquaient tant.
Il n’y avait plus que la petite musique du jeu qui résonna dans la pièce, tandis que Théo’ choisissait les paramètres du jeu, laissant l’économie loin de ce qui allait se passer. D’ailleurs, il n'accorde aucun regard à Michel Ange après la phrase qu’il venait de dire, se concentra sur l’écran. Lui perdre ? Jamais de la vie ! S’il y avait bien une chose que le Théo’ intello’ et le Théo Viking avaient en commun c’était la gagne. Il ne jouait pas pour jouer, jamais ! il jouait pour gagner. En fait, tout ce qu’il faisait était motivé par le haut du panier. Éduqué dès son plus jeune âge à prendre les commandes, il avait intériorisé les normes des champions à tel point que maintenant, sans s’en rendre compte et dans une mauvaise foi patente, il ne se voyait pas perdre, dans n’importe quel domaine de sa vie. La course débuta et instinctivement, il se redrassa, tenant fermement sa manette. C’est à ce moment là que Michel-Ange reprit la discussion. Claquant sa langue sur son palais, il ne dit rien, laissant une partie de son cerveau enregistrer toutes les paroles. Prenant un virage serré, laissant une carapace prendre une banane, il en envoya une deuxième sur Toad et son sourire s’agrandit quand il l’entendit crier. “Concentre toi !” Sa voix était dur, et c’était plus un ordre qu’un conseil. Il appuyait de plus en plus fort sur les boutons mais le travail payait car il prenait l’avantage, et enfin, il passa devant, en tête de la course. A partir de ce moment là, sentant qu’il allait gagner, son côté intello passa en arrière plan. Sautant sur ses pieds dans un mouvement digne d’un contorsionniste, il fixait l’écran intensément, connaissant les moindres recoins et surtout les moindres lignes de code. Un jour qu’il s’ennuyait, il s’était amusé à rentrer directement dans la matrice du jeu, et avait mémorisé tous les coins cachés, les passages des monde, les raccourcis, les bonus. Il y était presque, il allait passer la ligne d’arrivé dans quelques secondes et là, le drame se passa. Une carapace bleue le frappa juste devant la ligne jaune. L’explosion se dessina sur l’écran mais aussi dans la tête du jeune homme qui s’était pétrifié, regardant comme au ralenti le petit Toad passer devant lui, le klaxonnant même pour l’humilier un peu plus. Forcément, tout le reste des personnages lui passa devant, et le chiffre 7 s'affiche sur sa partie de l’écran. La manette trembla mais parce que les mains du jeune homme tremblaient alors qu’il se retourna vers son futur cadavre ! “Faen i helvete !” Et le viking sorti de son placard ! Sans prévenir, il envoya avec une force surprenant la manette du jeu sur le brun. Heureusement que la tortue était un ninja, et qu’il esquiva car il ne l’aurait pas manqué, droit dans sa tête, sa formation de tireur d’élite et aussi de viking. “C’est ta tête que je vais briser” Un souffle froid de scandinavie s’abattit sur le petit studio de la ville de Storybrook alors que Théodore se leva de toute sa grandeur, prenant une tête de plus à Michel-Ange qui avait fait pareil. Les yeux dans les yeux, les deux mâles se fixèrent pendant un moment avant que la pression ne retombe un peu. “On refait une partie ! Et là ! Je serais sans pitié.” Comme s’il donnait quelques minutes de répi à son ami, sa phrase faisait elle référence au jeu vidéo ou à la futur bagarre ? Seul Odin pouvait le savoir.
Reprenant place, Théo’ passa une main sur son visage, son coté calme essayant d’enfermer le viking dans son placard. Il y arrivait un peu, n’ayant pas bu d’alcool fort depuis un moment. La tension était toujours palpable mais les traits du roux s’était un peu adouci. “Désolé”. Murmurant dans sa barbe, il en avait marre de son propre comportement. Ce n’était pas une nouveauté, et il haïssait cette ville pour ce qu’elle avait fait de lui. Un être binaire, n’arrivant même pas à se contrôler un tant soi peu. Enfin ça, c’était sa vision des choses, ne se rendant même pas compte qu’il était le plus censé et plus sain d’esprit de tout son clan de viking. Il essayait de garder son sang froid, mais la pression était bien trop forte, tandis qu’il reprenait à nouveau l’avantage. “J’aimerais bien aller chez moi !” Chez lui ? Ou était ce ? Tout aussi perdu que pour son caractère, Théo’ avait fait des recherches, de nombreuses recherches et il avait conclu que Berk se calquait parfaitement avec la Norvège. Coincidence, c’était là que la malédiction l’avait fait renaître, enfin lui avait donné ses faux souvenirs et ça lui manquait. Même s’il savait que c’était faux, son côté totalement irrationnel voulait y aller, créant se sentiment de vide qu’il le prenait de temps en temps. “Enfin dans les pays scandinaves ! Et puis ça ferait aussi du bien au clan.” D’une toute petite voix, qui contrastait tellement avec les minutes d’avant, il hochait de la tête à ses propres pensées. Même s’il savait qu’ils s’étaient habitués à cette vie, il pouvait sentir le malaise chez ses proches, qui s’était dissipé pendant quelques temps, quand justement les jumeaux étaient partis en vacances là bas. “Puis ça permettrait de faire prendre l’air à tout le monde.” Théo’ avait bien comprit qu’il y avait un soucis entre Balthazar et Eulalie, mais il restait persuadé qu’ils étaient fait l’un pour l’autre, sinon elle n’aurait jamais cédé comme ça ! C’est qu’il était bien particulier, un être sans doute exceptionnel pour qu’une valkyrie en tombe amoureuse. Or il savait, que s’il y avait une chose encore plus compliqué que la mythologie c’était bien l’amour. “øh !” Se reconcentrant, il n’allait pas se laisser faire cette fois ci ! Attrapant une caisse sur un des passages de vitesse, il tomba sur le champignon doré et un sourire sadique nacquit sur ses lèvres ! Oui, c’était ce qu’il voulait car il sentait que la carapace bleue ferait son retour, mais cette fois il était protégé. “Essaie un peu pour voir” La mâchoire crispée, il siffla entre ses dents quand il jeta un vite fait coup d’oeil à l’écran d’à côté. Comme prévu, Michel-Ange allait lui refaire le même coup mais on n’attrape pas deux fois Théodore comme ça. Drago avait essayé en dressant Krokmou contre lui. La première fois il avait réussi car son père était mort, la deuxième fois il avait échoué et s'était retrouvé avec son épée enflammé dans le ventre. Se relevant sans même prendre appui avec ses mains, il plaça ses jambes comme un coureur s'apprêtant à partir de la ligne d’arrivée et il comptait. Il n’entendait pas si son ami lui parlait mais il était près et au moment venu, grâce à un glitch, il accéléra avec le champignon doré qui lui faisait faire des petits sauts et la carapace bleue tomba à côté. Ne se déconcentrant pas, ne voulant pas refaire la même erreur, il continua d’appuyer sur la manette qui souffrait presque autant que sa jumelle qu’il avait balancé avant. Enfin, la musique de fin résonna, et Théo’ passa la ligne d’arrivée, premier, suivit en second par Michel-Ange. “Bien bien bien !” Posant délicatement, cette fois ci, la manette sur le tabouret à sa gauche, il toisa son ami, les bras autour de sa poitrine. “Tu as voulu me refaire le même coup ! Si tu veux qu’on se batte, dit moi le de suite, y aura moins de dégâts.” Rigolant parce qu’il savait qu’en temps normal, il ne se bastonnait pas, il s’étira ensuite comme un chat sortant de sa sieste. “Tu veux un truc ?” Le viking avait un autre surnom que celui de Jeanne d’Arc parce qu’il entendait la voix de ses divinités. Celui d’estomac sur patte. Constamment entrain de manger ou de boire et sans prendre un kilo en plus, de quoi faire rager certaines personnes. Allant dans son placard, il attrapa un paquet de tuc et une brique de jus de pomme, pas besoin de prendre un jus d’orange vu l’énergie qu’il avait à revendre. “On pourra en refaire une autre, de partie si tu veux ! Genre après.” Une petite pause ne pouvait pas leur faire de mal ! Il n’était pas réellement fatiguée mais son propre caractère l'épuisait psychiquement. Il lui fallait beaucoup d’énergie pour contenir toute la rage et la fureur du viking à l'intérieur de son corps.
Reprenant place sur le canapé, paille en bouche, il regarda son ami se mettre en face de lui. Le silence avait reprit le dessus et Théo’ ferma les yeux quelques instants, essayant de recharger les batteries de son esprit. “Je ne vois pas pourquoi on te couvrirais de honte pour ça !” C’est vrai qu’il avait tiqué sur la phrase de Michel-Ange mais qu’il ne l’avait pas relevé toute de suite. “ Le modelisme ce n’est pas qu’une simple histoire de jouet et surtout pas comment je le fais moi ! Mes maquettes ne sont pas comme celle des chinois, où des indiens. Elles sont grandes, bien plus grande que la norme et surtout, elles racontent une histoire ! ” C’est vrai que Théo’ avait sa conception, comme tout d’ailleurs, de la chose. Il disait modelisme pour aller plus vite, pour ne pas se lancer dans des longues explications que les gens ne comprendraient pas. “Airgoon ce n’est pas Toy’s’rus !” Finissant entièrement sa brique de jus, il posa le carton sur la table tandis qu’il gardait toujours la paille en bouche. Une question intérieure était entrain de le tarauder et il hésita quelques secondes avant de reprendre la parole. Après tout Michel-Ange était un très bon ami, quelqu’un qui arrivait à le rendre un peu plus social, qui le faisait sortir de sa coquille et qui, surtout, ne le jugez par pour ce qu’il appelait ‘ses sautes d’humeur’. Alors il pouvait bien lui dire les réalités de son entreprise. “Il y a les avions miniatures, les moyens et puis … les grands. Sur les cinqs avions bi place que j’ai, deux ont été entièrement construits par mes soins, les trois autres je les ai acheté.” Se mordant la lèvre, il avait pourtant promis de ne rien dire, et seul Derek & Duncan, les jumeaux étaient au courant du nom de ce fameux donateur. “On m’a aidé.” Baissant la tête, il commença à triturer le bord de sa chemise avec ses doigts, nerveusement. “Je n’avais pas les moyens de les acheter, alors on m’a aidé mais maintenant c’est bon ! J’ai remboursé ma dette. Je peux faire ce que je veux !” En vérité c’est que Théodore n’aimait pas devoir faire confiance à quelqu’un pour tout ce qui touchait à sa vie professionnel. La confiance était une chose importante pour le jeune homme, et le lien mettait du temps à être construit, même trop longtemps. Il aimait commander seul, faire les choses seul, la solitude étant celle qui l’avait toujours réconforté quand tout allait mal. “ J’ai créé deux intelligences artificielles et c’est moi qui ai conçu l’application androïd Spyfy, entre autre, celle qui sert à espionner les téléphones des autres. Du coup je l’exporte dans le monde entier grâce à Airgoon parce que je l’ai aussi adapté pour les avions et ça c’est nouveau.” Si sa cavalcade avec les services secrets américains n’était qu’un souvenir faux dû à la malédiction, il n’était pas loin actuellement de pouvoir le réaliser, dans la réalité. “Je ne m’attendais pas à un tel succès, je pensais que ça ne dépasserait pas la ville, mais il faut croire que l’homme aime se mêler de ce qui ne le regarde pas.” Quand on connaissait bien le jeune homme, ce qu’il avait fait été un paradoxe sans nom. Il n’aimait pas les commérages, il n’aimait pas les racontars, il se fichait de l’avis de la basse populace ! Cependant, avec son passé de militaire, et surtout de viking, Théodore avait appris une chose, toujours avoir un coup d’avance par rapport à l’ennemi et il avait combine son expérience de guerre dans les deux mondes. Se murant dans le silence, car il venait de faire quelque chose qu’il lui avait couté beaucoup, se confier, il écoutait parler Michel-Ange qui arriva à lui faire arracher un petit sourire. “Tu sais que maintenant tu fais vraiment partie de mon cercle de proches ! Il n’y a que Lalie, les jumeaux, Astrid et Toothless qui le savent. Quand à Krane, c’est un peu compliqué.” Il avait évoqué le sujet avec son meilleur ami, et à la vue de la réponse qu’il lui avait fait, c’est à dire qu’il l'utilisait pour surveiller constamment ses soeurs, Théo’ n’était pas allé plus loin dans son explication, restant très vague en appuyant sur la complexité de la chose. Il connaissait Krane, et il ne pouvait pas lui en vouloir de protéger sa famille, lui aussi faisait pareil, mais celui qu’il considérait comme son second à Berk dépassait les limites sur la vie privée qu’il avait fixé. Limites qui étaient déjà bien loin de celle du commun des mortels. “Puis de toute façon, si on t’embête sur ça, je me chargerai personnellement du cas de ces individus qui ont ratés la branche lors de l’évolution de l’homme.”
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Laissant la deuxième partie se terminer, Michel-Ange n’eut pas la même réaction que Théo. Il avait vécu avec 3 frères tous plus grands que lui, et il détestait par conséquent la compétition. Reprenant une part de pizza, il écouta avec attention Théo lui parler des maquettes et de l’intelligence artificielle. Fronçant les sourcils, il considéra ça comme un secret. Il savait Théo de nature discrète, et si cela n’avait pas été précisé, et s’il ne connaissait pas la nature de son ami, il serait parti en courant chez Honey pour qu’elle découvre elle aussi cette IA et toutes les découvertes de Théo. L’observant avec fierté, Michel-Ange se dit intérieurement que contrairement à lui, Théo était plein d’ingéniosité. Lui, était plutôt impulsif, et se fiait toujours à son instinct. Quand on avait un mutagène permettant de détecter le danger, on devenait forcément instinctif. Observant le carton d’un air curieux, Michel-Ange décida de ne pas le toucher. Se levant, il fit comme chez lui et alla se chercher une Bud Light, sa bière favorite. Revenant et l’ouvrant d’une seule main, il but plusieurs gorgées avant de le pointer avec la canette. « C’est remarque tout ce que tu as créé ! Par contre j’suis pas sûr que ce soit légal ! Si un jour tu commences à avoir un max de succès, à mon avis, tu devrais prendre des avocats… Parce que j’pense que ce truc est à la limite de la liberté individuelle… Perso tu l’sais bien, j’fais parti de ces gens qui n’ont rien à cacher. Mais j’pense que la majorité des gens n’aimeraient pas que leur téléphone soit espionné. Pour moi c’est juste un outil, je peux m’en passer, mais pour d’autres, c’est comme une partie d’eux même. C’est très très con d’ailleurs. Ca rend les gens matérialistes… »
Se grattant la tête, il sauta sur le canapé pour se retrouver d’un bon agile sur le canapé. Réfléchissant à ce qu’il venait de lui dire, il rebut une gorgée de bière et fixa la télé sans même la regarder alors que la course qu’il venait de faire passait en boucle. Souriant, il le frappa à l’épaule assez fortement. En guise de remerciement pour sa confiance. « Ca me touche beaucoup. »
Revenu en position assise, il posa la canette sur la table basse. Réfléchissant quelques instants, il se demanda s’il devait lui aussi se confier sur la nature de ses pouvoirs surhumains. La majorité des gens voyaient Michel-Ange comme quelqu’un d’athlétique et de très fort, mais personne hormis Eulalie, Honey, ses frères et Maître Splinter savait de quoi il l’était capable réellement. Finalement, il ouvrit sa veste et lui jeta un petit tube contenant un peu de son sang. Souriant en reprenant sa bière, il la termina et déclara d’un ton enjoué. « Tu regarderas ça au microscope quand tu auras l’temps… C’est un échantillon d’mon sang. Pas beaucoup de personnes sont au courant aussi, mais bon, je pense que c’est une bonne idée que tu fasses partie de ceux là… Au cas où ça tourne mal. »
Regardant la fiole posée sur la table basse, il remarqua que contrairement à du sang normal, le sien était particulièrement clair et très légèrement fluoré. « En fait, à l’origine, sur mon monde, je suis génétiquement modifié… J’ai la moitié d’un génome de Tortue, et l’autre moitié d’un génome extraterrestre peu connu. J’sais que Maître Splinter en sait plus à ce sujet, car parfois il nomme cela « Le sang des Guerriers » mais ca veut dire quoi, ça j’en sais rien... »
Pensif, Michel-Ange croisa les jambes sur la table basse et poursuivit. « En gros, je peux soulever une voiture, très légèrement un camion, mais j’en chie grave. J’ai connaissance du danger quelques secondes avant que ça arrive et je suis agile comme cinq chinois du cirque de pékin… Mais j’arrive toujours pas à tout contrôler. Avant je ressemblais à ça… Mais à mon grand bonheur, la malédiction m’a donné forme humaine ! »
Montrant une photo de comics, où les tortues Ninja étaient avec Batman, Michel-Ange fronça les sourcils et déclara : « J’te rassure, je suis pas Batman. J’suis la Tortue orange… En même temps je me sens un peu con de dire ça, la plupart des gens comprennent juste avec mon prénom… Enfin pas toujours, l’autre jour au super marché, une dame m’a demandé de lui refaire le David avec de la patte à modeler... »
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La vie, c'est comme une boîte de chocolat ! (Théodore)