« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Behind every great daughter is a truly amazing dad.
♡♡♡
Je ne bougeais pas, restant plantée face à lui, les lèvres pincées. J'avais tout d'abord eu l'intention de l'inviter à l'appartement mais l'instabilité de mes colocataires m'avait poussé à agir autrement. Ils pouvaient arriver à tout instant et, depuis que je m'étais fais tirée dessus par l'un d'eux, j'avais décidé qu'il était plus prudent de ne pas les faire rencontrer mon créateur dans l'immédiat. Seulement, je ne pouvais pas ne pas le voir aujourd'hui. C'était un jour spécial.
« Bonjour Hypérion. »
J'étais non seulement gênée mais aussi pleine d'appréhension. En dehors de Noël et de Pâques, je n'avais pas vraiment pris part à quelconque fête ou célébration. Et ces dernières avaient à chaque fois été quelque peu perturbées par un certain Clown. Je savais que je n'avais pas à m'en inquiéter pour l'instant, après tout, avec Hypérion à mes côtés, je ne risquais absolument rien.
Ma main s'accrochait nerveusement au pendentif qu'il m'avait offert et que j'avais décidé de porter pour l'occasion. De peur de le perdre ou de l'abîmer, j'évitais de l'emmener n'importe où, mais j'avais envie de lui montrer que j'y tenais.
« Vous êtes déjà venu ici ? »
Ma tête se pencha sur le côté et mes sourcils se froncèrent. C'était possible qu'il connaisse déjà l'endroit. J'avais cherché un club intimiste, supposant que les grands espaces ne seraient pas les plus propices pour passer du temps ensemble. Nos dernières entrevues avait été subites et mouvementées. J'espérais que les choses s'étaient arrangées entre lui et Ellie, depuis. Avec cette escapade à Magrathea et la gifle qu'elle lui avait donné... Leur relation semblait être compliquée. Je pouvais comprendre ça.
« Je voulais vous faire une surprise. »
J'esquissais un sourire, réalisant qu'il était impossible de vraiment lui en faire. Il devait avoir senti l'endroit où je me trouvais avant d'arriver à l'heure que je lui avais donné. Il m'avait fallu un certain temps pour arrêter mon choix, pour finalement me décider sur New-York. En dehors des souvenirs que j'avais dans cette ville et que je préférais à l'instant laissé de côté, je savais que Socrate s'y trouvait. Cela lui donnerait l'occasion d'aller le voir aussi, puisque... nous étions tous les trois un peu liés, non ? J'espérais sans doute croisé la créature également, finalement.
Je serrais un peu trop fort le sac se trouvant dans mon autre main, ne sachant ce que je devais en faire exactement. J'avais eu peur qu'il ne soit pas présent, il devait être occupé, avec tout ce qui s'était passé. Le retour de certains dieux, les choses qui s'étaient déroulées... Je ne comprenais pas toutes les raisons de l'agitation soudaine, j'essayais de faire profil bas.
« On devrait aller à l'intérieur. »
Ma précipitation devait trahir mon état de stress. Je le dérangeais, à l'évidence. J'étais stupide d'estimer qu'il pouvait avoir envie de me voir. Un instant, j'avais cru qu'il m'évitait, à cause du sujet de... mon âme. Je ne comptais pas l'aborder de moi-même. Ce n'était pas ce qui me motivait à le voir.
La décoration était sobre et un groupe de musique jouait déjà sur la scène. La mélodie qui s'élevait dans toute la salle était plutôt agréable. Ce n'était pas bondé, à peine quelques clients en ce début de soirée.
« Vous aimez ? »
Je me sentais minuscule dans ma robe noire spécialement achetée pour me montrer aussi présentable que lui. Mon regard le fuyait, craignant que ça ne lui convienne pas. Il aurait sans doute préféré que l'on soit seuls et non pas dans cette sorte de bar. Mais il adorait le jazz autant que moi. Ça faisait partie de ses goûts dont j'avais hérité.
« Je vous invite. Pour la fête des pères. »
J'avais pris place sur une des tables, gardant mon sac sur mes genoux, me trouvant ridicule à être aussi gênée devant lui. Il allait me trouver stupide. C'était un créateur, pas un père. Pourtant, je n'arrivais pas à voir où se trouvait vraiment la différence. Je considérais même son rôle encore plus admirable et respectable. Et j'avais envie de faire quelque chose. Pour lui. C'était encore plus idiot, non ?
« On peut aller ailleurs si vous préférez. Ou si vous voulez partir, vous pouvez. Mais... j'ai des cadeaux. »
Je secouais la tête. Cette sorte de chantage était des plus minables. Ce n'en était pas un, dans un sens, c'est juste que je me voyais mal les garder maintenant qu'il était là.
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Ce qui lui confère suffisamment
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Je ne savais pas quoi dire. Tout ceci, c'était bien trop beau. Ca faisait déjà plusieurs jours que je comptais inviter Eulalie à passer une journée en tête à tête. Ces derniers temps, on se croisait beaucoup, mais on se parlait peu. Je ne l'avais pas créé pour la laisser dans son coin. Elle pouvait évoluer à son rythme, et vivre ses propres aventures, mais depuis Magrathéa, il m'avait semblé judicieux de partager du temps avec elle afin de parler de certaines choses. Surtout celles que je n'acceptais pas, mais qu'elle pouvait aisément rectifier.
Cette soirée, ça avait été une bonne idée. Ce lieu était magique. En guise de réponse à la jeune femme, je lui avais adressé un petit sourire. On avait pris place. Elle avait gardé précieusement à porté de main un sac, dont elle m'avait garantit qu'il était remplis de cadeaux. J'avais même sentis une once de chantage dans ses propos. Mais je m'étais sans doute trompé, n'est ce pas ? Elle n'oserait pas me faire chanter. Même d'une manière aussi adorable et attachante.
« Je suis dans le seul endroit où j'ai envie d'être, Eulalie. » lui répondis-je avec un sourire encourageant.
L'encourager à quoi ? Ben à ne pas hésiter à m'offrir ses cadeaux. Bon d'accord, elle était un peu manipulatrice et elle me faisait chanter, mais moi j'étais un père qui était un réel opportuniste. On avait chacun nos défauts. Comme quoi on se complétait bien.
La musique choisie par la jeune femme était du jazz. Tout l'endroit en était remplis. Elle n'aurait pas pu faire meilleur choix. Il ne manquerait plus qu'on finisse la soirée à la maison, sur le canapé, devant un épisode de Columbo, avec Gabrielle à nos côtés, pour que je sois comblé. Je n'allais pas proposer à Ellie de faire partie de l'aventure, car je savais qu'elle ne supportait pas cette série. Même si je ne comprenais pas pourquoi.
« Un grand verre de lait et trois glaçons ! Vite ! » s'écria un homme qui s’assit à nos côtés sans nous demander si la place était libre.
Je lui avais adressé un regard. Pourquoi quand on passait une soirée agréable entre père et fille, on était dérangé par un étranger ? Ou plutôt... pourquoi quand j'allais recevoir des cadeaux, on nous interrompait ? J'étais curieux de naissance, ce n'était pas ma faute. Devoir attendre pour déballer, je n'aimais pas. Mais en reconnaissant l’individu, j'avais opté sur l'attente.
« Socrate ? » demandais-je incrédule.
Il leva un doigt dans ma direction pour m'intimer de me taire. Il était sérieux là ? J'aurais pu mal le prendre, mais je me doutais que si il était ici, c'est que quelque chose de grave venait d'arriver ! Et je savais précisément quelle était sa tâche à l'heure actuelle. Du coup, je m'imaginais un tas de choses les plus catastrophiques les unes que les autres. J'avais d'ailleurs de suite tenté de trouver l'aura d'Apolline à proximité de nous. Mais elle était à l'opposé de la ville. Hésitant à m'y rendre de suite, j'avais attendu que le chat boive son verre de lait. Il l'avait fait cul sec, sans s'arrêter, avant de tendre le verre au barman qui était resté là à le fixer.
« Un autre ! » avait-il exigé.
Le barman nous avait observé et je lui avais fait un signe de la tête. Puis, il s'en était allé chercher la commande, tandis que je fixais Socrate. Ce dernier reprenait son souffle. Il s'était décidé à se pencher en direction de nous, si bien qu'on avait fait de même avec Eulalie. Quoi qu'il se passait avec Apple, j'étais prêt. Et j'avais mon amazone à mes côtés. A deux, on serait plus fort pour affronter ce qui allait se présenter à nous.
« Je n'en peux plus ! Elle est insupportable ! Tous les soirs. Ca n'arrête plus. Ben Harper. Katie Perry. La semaine passée on a même eu le droit à du Lady Gaga ! Ah merci... ! » s'était il coupé en prenant le second verre de lait, qu'il bu une nouvelle fois cul sec.
Pendant ce temps, j'avais fixé le chat. Je n'avais pas cillé une seule fois. Il avait d'ailleurs remarqué cette réaction de ma part, et en attendant l'arrivée du troisième verre, il s'était décidé à poursuivre son récit.
« Jules. Je pense que le vieux serait bien mieux pour s'occuper de cette tâche. Et je serais bien plus utile à la bibliothèque d'Olympe. Un lieu de calme, de repos éternel, où Katy Perry n'est pas autorisé à entrer ! »
Il s'affala sur la table, tout en m'adressant un regard à demi suppliant. Je n'avais jamais vue ce regard dans ses yeux.
« Hum... Socrate ? »
Il leva la tête dans ma direction.
« Est ce que j'ai bien compris ? Tu débarques à l'improviste dans une soirée que je passe avec Eulalie, parce que tu n'apprécies pas la musique qu'écoute Appoline ? Tu gâches ce moment entre Eulalie et moi, pour ça ? »
« Et alors ? C'est pas Ellie ! » s'exclama t'il, avant de se reprendre en se souvenant à qui il s'adressait. « C'est pas Ellie... » miaula t'il cette fois ci d'une toute petite voix.
« Cette soirée est un cadeau d'Eulalie. Une soirée entre père et fille. »
Il me scruta avec des tous petits yeux.
« Père et fille ? » m'interrogea t'il.
« Oui. Elle est ma création, du coup c'est comme si j'étais son père. Tu peux comprendre ça, n'est ce pas ? »
Il plissa d'avantage ses yeux. Pourquoi d'un seul coup je ne me sentais pas à mon aise ?
« Je comprend... évidemment. Mais on n'a jamais eu de soirée père et fille nous deux. Ou père et fils. »
J'allais répondre quelque chose, mais je ne trouvais pas les mots qu'il fallait. C'était pas pareil avec Socrate. Et de base je ne l'avais pas créé pour moi, mais pour Ellie. D'ailleurs, oui, j'allais lui dire ça !
« Ce n'est pas pareil. Je ne t'ai pas créé pour moi, mais pour Ellie. Alors que Eulalie a été créé pour moi personnellement. »
Il zieuta la jeune femme, et je me sentis encore moins à l'aise. Puis, il m'adressa un nouveau regard.
« Dans quel but ? »
J'allais une fois encore répondre, mais je ne trouvais toujours pas les bons mots. Hum... dans quel but ? Euh... ah oui !
« Pour m'aider face à Surt ! » dis-je fièrement d'avoir trouvé la réplique parfaite.
Mais un rire émanant du chat avait failli l'étrangler.
« Socrate ! » m'exclamais-je.
Je n'aimais pas qu'on se moque de moi. Et encore moins quand le serveur lui apportait son troisième verre de lait et n'avait toujours pas pris notre première commande. D'ailleurs, quand il s'était penché vers moi, je pensais qu'il allait me demander ce que je souhaitais. J'étais loin d'imaginé ce qu'il allait dire...
« J'ai surpris votre conversation. Vous faites ce que vous voulez avec cette gosse en dehors d'ici, mais ici, c'est un établissement sérieux. Ca ne l'était peut-être pas avant, mais depuis la réouverture, on ne veut pas qu'un nouveau patron se retrouve en prison. Alors restez correct, ici. »
« Mais Eulalie et moi on n'est pas ensemble. Elle est comme ma fille. »
« Ca c'est glauque papy. » dit-il en secouant la tête tout en s'éloignant de nous. « Vraiment glauque. »
J'avais soupiré. Entre un chat qui venait se plaindre de la musique qu'écoutait une jeune fille. Entre un type qui me prenait pour un vieux pervers. Et entre Eulalie qui... ben en fait rien. Elle était juste adorable... j'étais gâté ! Et voilà que quelqu'un à une table juste à côté de nous, m'avait fusillé du regard, vue que je venais de faire un grand sourire à ma fille... bon sang, c'était que ma fille !
Eulalie
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"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
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Est-ce que Socrate avait comprit sans même que je ne lui fasse parvenir le moindre message que j'aurai aimé le voir ? Non, nous n'avions pas ce lien semblable aux dieux jumeaux, du moins, si tel était le cas, je n'étais pas au courant. Pourtant, étant donné que j'avais appris pas moins de six mois après ma création que je possédais une âme, j'imaginais que tout était possible.
Mon sourire s'était agrandit au fil de la conversation sans vraiment comprendre ce qui ressortait de cet échange. Je n'étais pas Ellie, mais je le savais. Je n'avais toujours pas de quoi boire alors que le chat avait eu ses trois verres de lait. Le serveur n'aimait pas les prisons. J'étais là pour faire face à Surt – vraiment ? Seulement pour ça ? ... Je crois que c'était à peu près les faits importants que je devais retenir de tout ce qui avait été dit en si peu de temps.
« Je suis contente de te voir. » prononçais-je à l'adresse de la créature, sans chercher à amoindrir ma joie.
Si je ne l'avais pas croisé lors de mon dernier voyage dans cette ville, j'étais persuadée qu'il avait rencontré Balthazar. Ça ne pouvait être que de sa faute - ou grâce à lui - si le barbier m'avait retrouvé lorsque je m'étais échappée. Je ne lui en voulais pas. Il ne pouvait pas savoir. Et ce n'était pas une mauvaise chose, finalement.
Peu importe ce qu'avait dit le Titan, je considérais Socrate comme... comme... dire qu'il était comme un frère aurait été idiot puisque c'était la première fois que nous nous faisions réellement face. C'était aussi idiot que de voir Hypérion comme un père. Alors finalement, je restais logique dans mon raisonnement, à ma manière.
« J'ai quelque chose pour toi aussi. »
J'aurai pu lui déposer, si jamais il ne s'était pas présenté, ou je me serai débrouillée. Ou j'aurai pu le garder pour l'offrir à ma colocataire, je me doutais qu'elle aurait apprécié le geste également. Penchant ma tête en avant et me tournant légèrement pour que le contenu du sac que je gardais jalousement ne soit pas visible, je sortais une simple pelote de laine aux tons orangés que je posais sur la table, la faisant glisser dans sa direction.
« J'habite avec un chat maintenant. Elle s'appelle Figue. Enfin... elle était un chat, elle ne l'est plus. » précisais-je, secouant la tête. « Elle m'a expliqué beaucoup de choses. Et elle m'a dit que les félins adoraient ce genre de jouet. Alors... voilà. »
J'avais hésité avec un livre de recettes de lasagnes, doutant de ma capacité à en cuisiner moi-même, bien que je m'améliorais de jour en jour dans ce domaine. Mes lèvres se plissèrent et j'adressais un regard perplexe à Hypérion. Est-ce que c'était une bonne idée ? Est-ce que ça allait lui plaire ? Est-ce que lui était déçu que je commence par Socrate ?
Je sortis alors une légère boîte en bois des plus simples, dont la seule décoration était un soleil gravé sur le dessus, entouré de petites étoiles.
« Je ne sais pas si vous fumez. Si ce n'est pas le cas, vous pourrez les offrir à Jules. Je sais que lui fume. »
Je hochais la tête, appuyant ma propre affirmation, avant de la lui tendre d'un geste timide.
« J'ai trouvé la même marque que ceux de Columbo. Dans l'épisode 19 de la saison 3. »
Il m'avait fallut faire de nombreuses recherches, en prenant en compte mon incapacité à me servir de tout ce qui concernait les recherches sur l'Internet. J'avais demandé de l'aide à Apollon mais il n'avait pas réussi mieux que moi. C'était donc Basile qui, après m'avoir apprit les bases concernant le fonctionnement d'un portable, avait dû m'appuyer afin que je trouve les fameux cigares.
« Et la boîte peut servir... de boîte. »
Je trouvais soudainement ce cadeau des plus lamentables. Sentant mon malaise grandir, je me raclais la gorge et reportais mes yeux sur Socrate. Pourquoi est-ce qu'il n'y avait qu'avec le Titan que je me retrouvais gênée à faire des cadeaux ? Peut-être parce que je ne voulais pas le décevoir. C'était sans doute ça.
« On peut rester tous les trois ce soir. Ça ne me dérange pas de t'inviter aussi. »
Ce serait toujours une bonne soirée pour Hypérion, d'être entourée de ses deux créatures en même temps, n'est-ce pas ? Il était déjà là de toute façon. Et je n'avais aucune envie de le forcer à partir, loin de là.
« J'aimerai beaucoup que tu reviennes. Mais je ne veux pas que Jules parte non plus. »
Une moue ennuyée prit place sur mes traits. J'appréciais énormément la compagnie de l'écrivain et c'était sans doute égoïste, de l'exprimer de la sorte, mais je n'allais pas le dissimuler. L'idéal aurait été que tout le monde se trouve au même endroit, d'après moi. Même si ce n'était pas une chose possible. Je comprenais qu'une présence soit nécessaire pour surveiller Appoline. Elle ne se souvenait de rien. Pas de moi non plus. Je n'avais pas eu la chance de la côtoyer très longtemps mais il arrivait qu'elle me manque, parfois. Personne d'autre ne m'habillait comme elle avait eu l'habitude de le faire pendant une courte période.
« Elle va bien ? » lâchais-je soudainement, me rendant compte que cela pouvait être incompréhensible. « Apple. En dehors du fait qu'elle écoute... Katy Perry. C'est si mauvais que ça ? »
Mes sourcils se froncèrent, réellement intéressée par la réponse qui pourrait être apportée. Ma culture se résumait aux musiques de jazz ainsi qu'aux chansons de tous les Disney qu'avait prit le temps de me faire visionner le Gardien d'Olympe. J'avais essayé Elvis, aussi, et j'avais entendu certaines mélodies d'opéra. Je m'étais concentrée sur le cinéma dans un premier temps, il faudrait que je varie davantage mes goûts musicaux maintenant que j'avais accumulé assez de connaissances.
Je secouais la tête, réalisant que j'enchaînais des départs de sujets de conversation divers et variés sans prendre le temps de respirer. J'avais tout enchaîné à une vitesse folle, sans doute encore déçue par le cadeau que j'avais offert.
« J'ai ça, aussi. »
Est-ce que j'allais finir par m'arrêter ? J'avais beau me répéter mentalement que je faisais n'importe quoi, c'était comme si je ne contrôlais pas mes propres gestes, tandis qu'un paquet d'arlequin rejoignait la boîte en bois sur la table. Ainsi que des oursons au chocolat. Et des brownies. Et des fraises tagada. Je n'avais pas pu prendre de pâtisserie chez Robyn, j'espérais que ça lui conviendrait quand même... j'avais presque dévalisé le magasin. Mais j'avais payé !
« J'ai d'autres choses mais... c'est bien d'en garder pour plus tard. Vous m'avez vraiment créée uniquement pour Surt ? »
Tout se mélangeait dans mon esprit et j'étais consciente que ça ne faisait que témoigner de mon trouble. Je n'étais pas habituée à ce type de rendez-vous. Est-ce qu'on pouvait considérer que c'en était un ? Dans le sens familial du terme ? Je devais arrêter de réfléchir. Faire une pause. Ne plus m'embrouiller stupidement. Je levais le bras afin d'attirer l'attention du serveur qui me regardait étrangement. Tout comme d'autres personnes dans ce bar. C'était parce qu'il avait été dit que mon créateur était « glauque » ? Je n'appréciais pas cette façon de le décrire, d'ailleurs.
« Je vais prendre... un diabolo menthe. »
Ma voix n'était pas très assurée en prononçant cette phrase.
« Ou fraise. »
Ma tête se pencha sur le côté dans ce geste distinctif de mon indécision.
« Les deux. » finissais-je par affirmer.
Le serveur resta restait prostré, me fixant comme s'il s'attendait à ce que je change de nouveau d'avis, mais j'étais sûre de moi cette fois. Je crois.
« Oubliez. Une limonade ce sera très bien. »
Non. J'avais envie d'un diabolo fraise maintenant. Je décidais de m'enfoncer un peu plus dans ma chaise, ne prononçant pas un mot de plus.
« Avec des glaçons aussi. »
Maintenant, je me stoppais vraiment.
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Socrate et Eulalie discutaient tout les deux. Ou plutôt c'était Eulalie qui s'était mise à lui parler. Quand elle avait dit avoir quelque chose pour lui, je me disais qu'elle avait du lui préparer quelque chose pour quand ils se verraient à Olympe. Cela dit, elle semblait l'avoir avec elle, dans son sac. Ca signifiait quoi ? J'avais plissé les yeux, surpris, avant de regarder vers Socrate, puis la pelote de laine. Elle savait qu'il viendrait ici ? C'était de son fait ? J'avais cru comprendre que c'était une journée père et fille, mais j'avais sans doute mal compris...
J'étais sur le point de répliquer quelque chose. Pas de bien méchant. Je voulais juste savoir si tout ceci était un coup monté. Et dans ce cas, à quoi je devais encore m'attendre. Mais mon esprit fut captivé par une boite en bois qu'Eulalie venait de déposer sur la table. Elle me manipulait et tentait de détourner mon attention du véritable problème. C'était pas très gentil. Surtout que si je n'aimais pas le cadeau, je pouvais l'offrir à Jules... étais-ce véritablement un cadeau pour moi ?
En tout cas, elle avait fait allusion à Columbo. Ca voulait dire que de base, ça m'était bien destiné. J'avais secoué la tête en prenant la boite et en l'ouvrant. Elle contenait des cigares. J'avais adressé un magnifique sourire à l'amazone. J'étais partagé entre les questions de plus en plus nombreuses, et la joie de recevoir un cadeau original, même si je ne fumais pas. Il parait que c'était mauvais pour la santé. Je ne comprenais pas comment des herbes pouvaient nous faire du mal...
Très rapidement, de nombreuses friandises étaient venues s’aligner à côté de la boite en bois, sur la table. Il y avait des brownies. J'adorais tout ce qui était gâteau. Des arlequins qui me rappelèrent Louise Hollen. Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas vue. Et il y avait aussi des fraises Tagada. Elles ne me rappelaient rien de particulier, mais ça me donnait faim ! Pourquoi il n'y avait pas d'éclairs en chocolat ? Je n'allais pas chipoter, c'était déjà tellement merveilleux. Je trouvais cette journée de mieux en mieux. Bien que la seule présence d'Eulalie suffisait pour m'égayer. Enfin, sauf quand elle invitait un chat à nous rejoindre sans me prévenir avant. Je fus soudainement interloqué par ce qu'elle venait de dire.
« Non, bien sûr que non. » répondis-je concernant Surt, tout en jetant un regard vers Socrate afin qu'il me vienne en aide.
Il venait de donner une petite tape dans la pelote, qui se déroula légèrement. Il agrippa instantanément le bout afin qu'elle ne se déroule pas d'avantage. Remarquant qu'on l'observait, il laissa la bobine de côté et fit comme si de rien était. Il aimait vraiment ça ?
« Mettez lui un de chaque. » précisais-je au serveur afin de faire moi aussi comme si de rien était.
De toute façon, je n'étais pas obligé de répondre à toutes les questions qu'on me posait. Les mystères c'était bien aussi. Et puis, j'avais le droit de créer une amazone ! Quiconque aurait un matériel aussi précieux que de l'argile, ferait forcément un essai, n'est ce pas ? C'était surement ce qu'avait fait Thémis à l'époque. Elle n'avait pas d'idées précises de base. Je pouvais très bien faire de même. Et si il fallait parler de Surt pour justifier mon choix, ben je le ferais.
« Pour moi ça sera un thé. »
Quand au chat, il commande un lait fraise. Tout ça pour se montrer intéressant en prenant 50% de ce que Eulalie voulait prendre, et 50% de ce qu'il aimait réellement. Je secouais la tête, avant de jeter un oeil en direction des brownies et d'en prendre un.
« Jules restera à Olympe. Et tu resteras avec Apolline. Tu n'étais pas obligé de le faire de base. Et tu savais qu'elle avait des goûts musicaux différents de ceux que tu aimes. Elle est en pleine adolescence. C'est normal qu'elle fasse des excès. Tous les enfants font ce genre de choses à ce moment là de leur existence. Il n'y a rien à en dire. Faut juste accepter et attendre que ça passe. »
Heureusement qu'avec les créatures ce n'était pas pareil. Genre Eulalie, elle n'aurait jamais ce passage là dans son existence. Elle serait toujours parfaitement comportablement bien. Que ça se disait ou pas... !
« Qui plus est, ça serait difficile de mettre quelqu'un d'autre dans sa vie. Elle pense que vous êtes amis depuis l'enfance. Je ne peux pas modifier ses souvenirs à souhaits. Ca doit rester ainsi. Tu le comprends, n'est ce pas ? »
Il s'était remis à jouer avec sa pelote. Pourquoi ça ne pouvait pas être facile ? Me tournant vers Eulalie, car après tout c'était avec elle que j'étais censé passer cette journée, j'avais repris le court normal de notre conversation.
« Pourquoi tous ces cadeaux ? Tu sais, on peut passer un moment ensemble sans pour autant que tu ais besoin de me gâter. »
Elle était tellement généreuse et adorable. Je devrais vraiment passer plus de temps avec elle.
« Tu fais quoi de tes journées en ce moment ? On se voit peu. Faudrait qu'on s'organise des journées plus fréquemment. D'ailleurs, tu as parlé d'un chat. Tu as une nouvelle amie ? C'est avec elle que tu passes tout ton temps ? »
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« C'est normal qu'elle fasse des excès. Tous les enfants font ce genre de choses à ce moment là de leur existence. Il n'y a rien à en dire. Faut juste accepter et attendre que ça passe. »
Ma tête s'était penchée sur le côté pendant tout le long de ce discours. J'étais considérée comme une enfant de part mon âge non ? Ou du moins c'est ainsi que me voyait Apollon. Est-ce que je serais concernée par cette phase de... l'adolescence ? Evidemment que non. Je n'étais pas constituée comme les humains. Et je ne voyais pas de quel genre d'excès il pouvait être question. En quoi écouter des chansons qui ne convenaient pas à Socrate en était un ? Apple pouvait bien aimer ce qu'elle voulait, n'est-ce pas ? Je ne prie pas la peine de poser la question. Ce genre de sujet me dépassait bien trop.
J'affichais une moue compatissante à l'adresse de Socrate, satisfaite néanmoins qu'il se distrait avec ce que je lui avais offert. Je comprenais tout aussi bien son désir de revenir que son obligation de rester. Au fond, j'étais persuadée qu'il appréciait ce rôle qui était le sien. N'était-ce pas une mission agréable que de s'assurer de la protection de la jeune femme ? Est-ce qu'un jour je serais aussi obligée de faire une telle chose et de m'éloigner de Storybrooke ? Hypérion me laisserait le choix, j'en étais persuadée. J'aurai le droit de donner mon avis et de refuser. Bien que... C'était mon créateur. Même si je prenais à présent des décisions par moi-même, je m'imaginais difficilement lui refuser quoi que ce soit.
« Je croyais... Quand on aime beaucoup quelqu'un, je croyais que c'était ce qu'il fallait faire, offrir des cadeaux. Je ne pensais pas que ça vous dérangerait. Je vais arrêter alors. »
J'hésitais à me débarrasser du sac en l'offrant aux gens assis à la table à côté, tandis que le serveur déposait nos verres sur la table et que je le remerciais d'un sourire timide. Je baissais les yeux, rapprochant les verres qui m'étaient destinés du bord de la table et me mettant à tourner nerveusement la paille dans le diabolo fraise. Est-ce que c'était mal d'en avoir apporter autant ? Les seuls que j'avais reçu étaient ceux qu'il m'avait donné à ma naissance ainsi que le pull de Cookie. Et les fleurs que Billy m'avait apporté, une fois, mais elles n'existaient plus. Malheureusement. N'ayant pas l'habitude de recevoir, sans « anniversaire » à mon actif et un « Noël » où je n'étais pas encore assez intégrée pour les mériter, je devais avouer ne pas être au fait de la bonne... manière de présenter les choses.
Je relevais la tête à ses diverses interrogations, un sourire se dessinant sur mes lèvres à l'idée qu'il puisse avoir envie de me voir plus souvent. C'était que je ne devais pas tant le déranger pour qu'il le propose de lui-même, non ?
« Et bien... »
La paille se tordait étrangement entre mes doigts alors que je n'arrivais pas à fixer le Titan dans les yeux, fixant plutôt sa joue, comme si cela pouvait permettre de rendre ce sujet moins délicat.
« Je passe mon temps avec diverses personnes toutes assez différentes mais chacune très intéressantes. »
J'avais l'impression de réciter une leçon apprise par cœur et c'était en réalité un peu le cas. En discutant avec Michel-Ange, j'avais cru comprendre qu'il fallait parfois ne pas être trop directe et... arrondir les angles, c'était ça l'expression, je crois. Mes lèvres se pincèrent et je décidais boire une longue gorgée de mon diabolo fraise avant de poursuivre. Je pouvais presque sentir le regard du chat peser sur moi. Est-ce qu'il serait capable d'annoncer que j'avais passé une soirée dans cette ville il y a quelques mois sans attendre que je le fasse moi-même ? Evidemment. Il s'agissait de Socrate et si je l'admirais, je savais quels étaient ses défauts. Celui de toujours vouloir attirer l'attention en était un.
« J'habite avec Figue, c'est une collègue. » finissais-je par prononcer un peu trop subitement. « On travaille toutes les deux dans la police même si... Elle est souvent absente et que je ne comprends pas toutes les règles de ce travail. »
Ma tête se pencha légèrement. Il allait certainement être fier de savoir que j'occupais un poste pareil, n'est-ce pas ? J'ignorais si j'y avais déjà fais allusion mais il ne me semblait pas avoir aborder ce sujet, la dernière fois.
« On vit dans l'appartement où vous êtes arrivés la dernière fois, quand je regardais ma série... »
Celle qu'il ne voulait pas que je poursuive, je m'en souvenais maintenant. J'allais éviter de lui annoncer que j' l'avais malgré tout poursuivi jusqu'à la terminer. Deux fois. J'aimais beaucoup les dragons.
« Il y a aussi Michel-Ange. C'est une ancienne tortue. C'est assez bizarre puisqu'il n'a plus de carapace, mais il y a beaucoup de gens étranges à Storybrooke. Puis je connais Basile, mais je vous en ai parlé, c'est le garde d'Olympe qui m'a apprit à utiliser un téléphone. J'ai rencontré Kida également et je l'apprécie beaucoup. Elle fait des gâteaux délicieux. »
Mes paroles s'enchaînaient sans que je ne prenne le temps de souffler – encore une fois – comme si cela pouvait rendre tout plus simple.
« Et vous vous rappelez de cet homme de la machine à Mag... Magrathea ? »
Je ne pouvais m'empêcher de grimacer dès que j'évoquais cette aventure. Ce mot me serrait la gorge et rien que les souvenirs de ces quelques heures sur cette planète étrange me faisait frissonner – de dégoût ou de satisfaction selon ce dont je me rappelais, pour être honnête. Je ne préférais pas savoir ce qui avait pu se passer entre Hypérion et Ellie une fois que nous avions été séparés dans deux navettes différentes.
« Il s'appelle Balthazar. C'est avec lui que j'habitais avant. Ce n'est plus le cas. Il ne voulait plus que je vive chez lui. J'ai failli lui tirer dessus et j'ai cassé sa télé, mais il m'avait dit de... »
Je m'interrompais, sourcils froncés. Ne pas me montrer trop directe, c'était ça la règle première.
« … de changer de coupe de cheveux. Il est coiffeur ! Il est très doué. Il s'occupe de Lily aussi. Il fait... Il sait faire les shampoings à la perfection ? »
Je n'arrivais pas à me défaire de mon expression indécise, ignorant si ces informations étaient assez pertinentes pour être partagées. Ça ne lui était d'aucune utilité de savoir ce type de détails, j'en étais consciente. Tout comme j'allais éviter de préciser qu'il était aussi celui qui avait faillit brûler Lily mais... il pouvait faire le rapprochement ? Je ne savais pas vraiment.
« Je l'ai revu il y a peu. Même si nous avons beaucoup trop de différences pour nous entendre au quotidien... » poursuivais-je tout en sentant que j'avais terriblement chaud. « … sur certains sujets du moins. Sur d'autres la fusion est parf... est satisfaisante. »
Je vidais mon verre d'un trait. Le second aussi. Je levais le bras pour attirer le serveur tout en ayant l'impression d'exploser de l'intérieur – mais d'une manière étrange. Je n'avais jamais ressenti un malaise aussi intense. Ce n'était pas quelque chose dont je pouvais parler avec mon créateur. Du tout. Était-ce ce sentiment qui s'était emparé d'Ellie, lorsque j'avais abordé avec elle le sujet de la première fois ? Je me sentais brûlante et j'avais envie de sortir de cet endroit en courant. Si Socrate se mettait à rire, je me promettais de ne plus jamais lui offrir aucune pelote de laine jusqu'à la fin de mon existence.
« Je passe beaucoup de temps chez Jules, vous savez ? Il m'apprend à jouer du piano et il me conseille beaucoup de livres. »
Le changement de sujet n'était pas des plus subtils, ni des plus adéquats. La paille que je tenais toujours était définitivement dans un état déplorable et je la sortais du verre, la posant à côté en ramenant nerveusement mes mains sur mes genoux. Socrate ne pouvait-il pas se mettre à monologuer sur le fait qu'il trouvait Apple insupportable maintenant que j'avais besoin de son soutien ?
« Et vous ? Vous... vous aimez les chats ? »
Stupide. Incohérent. Socrate était juste en face, quelle question.
« Vous avez des amis ? » les interrogeais-je distraitement, un sourire trop prononcé aux lèvres pour être naturel.
Encore pire.
« Je pourrais vous présenter mes colocataires la prochaine fois si vous le souhaitez. »
Je n'allais donc jamais arrêter de me surprendre en me montrant de plus en plus ridicule ?
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Anatole Cassini
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« Il existe 175.000
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« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
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Si les Titans ont bel et bien un défaut, c'est qu'ils ont une ouïe très fine. Et que par conséquent, ils ne peuvent pas prétexter avoir mal entendu une phrase ou une autre. Comme par exemple le jour où Eulalie, dans ce bar, où elle m'avait invité pour fêter la fête des pères, avait avouée passer du temps avec un certain Balthazar. Je savais que tôt ou tard ce moment arriverait. Un moment que je redoutais entre tous, car je n'avais aucune idée de si je serais capable en tant que père, et non en tant que Titan, de me contrôler. Car oui, je faisais allusion non pas au moment où Eulalie m'apprendrait qu'elle éprouve quoi que ce soit pour un homme quelconque. Mais au moment où je devrais lui faire face pour me rendre compte qu'il ne serait forcément pas assez bien pour mon amazone. Qui sait ce qui pourrait arriver ce jour là.
Cela dit, je me doutais bien que cet homme ne devait pas être si terrible que cela, si il avait fait chavirer le coeur de ma jeune protégée. Il me suffirait de faire quelques recherches sur lui avant de le rencontrer. Qui sait, je pourrais découvrir que dans le monde des contes il avait été médecin. Qu'il avait sauvé de nombreuses vies. Voir qu'il était ce que les gens d'ici appelaient un héros. Quelqu'un avec de grandes capacité et vertues, tel que la sagesse, le courage... une personne avec un grand coeur. Là, oui, il correspondrait parfaitement à ce qu'il faudrait pour mon amazone. Mais pour le moment, on en était juste au moment où cette dernière m'avait annoncé qu'il y avait bel et bien quelqu'un...
Depuis ce jour, il s'en était passé des choses, si bien qu'on n'avait pas pu remettre le sujet sur le tapis. Je m'étais dit que si elle ne m'en avait plus parlé, c'était sans doute que cet homme n'était plus d'actualité. En tout cas, une chose était sûr, on avait vécu de nombreuses péripéties. D'abord la Vérité. Une entité redoutable qui avait fait des dégâts considérables chez nous. Heimdall nous avait quitté. Ce n'était pas lié à elle, c'était quelque chose qui aurait du arriver depuis un moment. On savait aussi bien lui et moi que ce jour viendrait. Je n'avais juste pas pris le temps de m'y préparer. Beaucoup d'autres choses allaient se produire prochainement. Et j'avais la sensation que plus le temps avançait, plus je me retrouvais seul face à l'adversité. Même si je pouvais compter sur la présence de mes amis, de ma famille. Mais ce n'était pas pareil. Je redoutais le moment où on serait confronté à un ennemi dont même mes pouvoirs ne pourraient en venir à bout. Car j'étais le dernier rempart. J'en avais conscience. Si je tombais, il y aurait peu d'espoir pour ceux qui resteraient. A moins que je préparais tout comme Heimdall mon propre départ.
« Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée... Je commençais à m'y faire à New York... » marmonna le chat, tandis que je le fixais avec une mine sceptique.
« Le mois dernier tu t'en plaignais... »
« Certes, mais je ne pensais pas que l'opportunité de revenir me serait donné. J'étais bien là bas. »
« Tu aimes te faire désirer... » ajoutais-je.
Il fit un son qui ressembla à un miaulement, puis il déposa son sac à dos sur le sol de la bibliothèque et s'approcha de moi, afin de me prendre dans ses bras. J'eu un instant d'absence, ne comprenant pas ce qui le poussait à agir ainsi. Il se recula, s'essuya le corps et pris un air plus fier qu'il avait quelques instants plus tôt.
« Trêve de câlineries. Je dois me mettre au travail ! Je suppose que ce Verne a mis du désordre de partout. Ca va me prendre un temps fou pour tout remettre en ordre ! »
J'avais simplement secoué la tête. C'était un être pas croyable ! Je n'avais pas hésité une seule seconde à le faire revenir à Olympe, sentant que le moment était venu de ramener auprès de la Cité les Gardiens. J'espérais juste que Jules ne prenne pas trop mal la nouvelle. Surtout que je n'avais pas jugé utile de le prévenir a préalable. J'avais ensuite tourné la tête vers la jeune demoiselle qui se tenait devant la grande porte. Tout comme Socrate, elle avait apporté son sac à dos. Elle attendait d savoir ce qu'elle faisait ici, en profitant pour observer les étagères de livres qui s'étendaient à perte de vue.
« Alors c'est ici ? C'est grand... » dit-elle en s'approchant d'une des bibliothèques afin d'en attraper un livre. « Ca sert vraiment à quelque chose d'avoir des livres de recette de cuisine ? »
« Il en faut pour tous les goûts. » répondis-je en l'observant de bas en haut avec un petit sourire.
Elle fit une grimace. Je ne comprenais pas trop pourquoi. Puis, elle reposa le livre et s'approcha de moi, posant son index tout contre mon torse. Que comptait-elle faire ?
« C'est vrai que t'es vieux ? Enfin plus vieux que ça ? »
J'étais resté bouche bée devant autant d'audace. Pourquoi me traitait t'elle de vieux ? Je n'avais que quelque milliards d'années. C'était encore tout jeune si on prenait en compte le fait que la Nature était plus âgée que moi de plusieurs milliards d'années...
« Je t'aimes bien comme ça... du coup je crèche où ? Chez toi ? »
« Non. » répondis-je du tac au tac.
« T'inquiète je comprend. T'as une copine et tu ne veux pas qu'elle me voit tout de suite. Ca pourrait mettre de l'eau dans le gaz ! »
« Non ! » répétais-je une nouvelle fois.
« Non, quoi ? T'as pas de copine ? Ou t'as pas encore de projet pour nous ? »
J'allais répondre, mais elle se tourna vers la porte.
« T'inquiète, je vais trouver moi même ma chambre ! »
« A dire vrai, je ne comptais pas te faire loger à Olympe. Ta présence ici n'est pas censée se savoir. »
Elle se tourna, avec un sourire qui se voulu aguicheur. Ca me perturbait légèrement.
« Je ne veux pas dire que je compte te garder rien que pour moi. »
Elle souri de plus belle. Je m'enfonçais ?
« T'inquiète Papy, j'ai compris. » dit-elle en me faisant un petit clin d'oeil.
« Je t'ai pris un logement à Storybrooke. Un logement discret. Tu auras tout ce dont il te faudra, mais on ne devra pas savoir de suite ce que tu fais ici. C'est bien compris ? » dis-je avant de resonger à ce qu'elle venait de dire. « Et ne m'appelle pas Papy. Seigneur Hyperion, ou Hyperion tout court. »
« D'accord Hyperion tout court. » répondit-elle en se tournant une nouvelle fois pour partir.
J'allais répondre quelque chose, mais ça ne valait pas le coup d'insister. Avant de franchir la porte, elle se tourna dans ma direction, avec toujours le même sourire.
« Question ! Quand tu dis secret, tu veux dire que personne doit savoir que je suis là ? Genre personne, personne ? »
« Personne. » répondis-je fermement.
« Ok. Donc tu m'en devras une ma belle ! » dit-elle en m'adressant un autre clin d'oeil.
Il me fallu le temps qu'elle quitte la bibliothèque pour me rendre compte qu'il ne m'était pas destiné. A dire vrai, je n'avais pas sentis l'arrivée d'Eulalie juste derrière moi. Je lui avais donné rendez vous à Olympe, mais je ne pensais pas qu'elle serait venue plus tôt et qu'elle m'aurait directement rejoins. Je lui fis un rapide sourire, comme si de rien était.
« Hum... Eulalie. Puis-je te demander un petit service ? » lui dis-je en tentant d'être le plus convaincant possible. « Quand tu es arrivée, il n'y avait personne. Pas de jeune fille ou qui que ce soit d'autre que moi. »
Elle pouvait bien garder cela secret, n'est ce pas ? En tout cas, elle était arrivée, ce qui allait pouvoir nous permettre de discuter de diverses choses et principalement de ses nouvelles fonctions. J'y avais longuement réfléchis. Ca allait lui plaire !
« Tu as toujours voulu voyager, n'est ce pas ? »
Eulalie
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
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Je n'avais pas eu envie de prononcer cette question d'un ton aussi méfiant, ni de dévisager à ce point le visage qui avait vite disparu. Je m'étais tendue immédiatement et j'ignorais si c'était son clin d'oeil qui me crispait autant, ou le fait qu'elle ait osé faire preuve de tant de familiarité avec le Titan alors que je ne la connaissais même pas. Le regard rivé sur la porte par laquelle elle s'était échappée, je me pinçais les lèvres et hésitais un instant à la suivre, consciente que ça ne m'apporterait pas grand chose.
« Apple va rentrer ? » ajoutais-je malgré tout d'une petite voix, le regard plus brillant.
J'évitais moi aussi sa question en enchaînant sur un autre sujet de conversation. Si j'étais plus qu'heureuse du retour de Socrate, que je n'avais pas manqué de remarquer à la seconde où il avait posé les pieds sur Olympe, je me demandais malgré tout ce qu'il adviendrait à présent de la jeune femme. Il avait bien fait comprendre lors de notre soirée à New-York qu'elle ne pouvait rester sans surveillance. Je me doutais qu'elle ne nous rejoindrait pas en ayant récupéré la totalité de sa mémoire, c'était une chose qui ne pouvait arriver. Mais... qui était à ses côtés maintenant ?
Je lâchais un soupir. C'était mieux qu'elle soit loin, elle courrait moins de risques. Ici, tout le monde finissait par subir d'une manière ou d'une autre.
« Je veux toujours voyager. » affirmais-je, le regard fuyant, me concentrant sur une magnifique étagère remplie de livres à côté de nous. « J'aimerai faire un safari en Afrique, j'ai vu un reportage là-dessus et ça m'avait l'air très intéressant. Il y a le Grand Canyon aussi. Et Apollon m'a parlé de Dublin, de Sydney et de Paris. »
Je n'étais partie, en totalité, que quatre fois en dehors de la ville. C'était trop peu en presque un an et j'avais eu le projet dès septembre de partir visiter toutes les destinations qui me faisaient envie avant que ma présence ne soit nécessaire ailleurs. Et maintenant...
Mes mains se joignirent dans un geste nerveux et je baissais la tête, devinant que si il m'avait demandé de venir, c'était forcément pour parler de ces choses là. Même le sujet abordé ne devait pas être anodin. Pourquoi cette fille avait dû être là à ce moment là et m'embrouiller les idées ? Non, ce n'était pas que ça. J'étais déjà perturbée avant même de la voir. Je voulais lui poser beaucoup trop de questions. Je ne savais pas par où commencer. Je ne savais pas ce que lui avait en tête.
« Est-ce que vous pensez qu'Argos m'apprécie ? J'ai hésité à lui poser la question directement, mais avec ce qui est arrivé à Pan... Je n'ai pas osé. »
Je relevais mes yeux vers lui, la bouche pincée. Je n'avais même pas eu envie de rappeler le géant même si je restais des heures assise sur la plage à attendre. Je craignais de le déranger, aussi stupide cela puisse paraître. Je me demandais ce qu'il était en train de faire, et ça aussi, j'avais conscience que ça pouvait paraître idiot.
« Je vais devoir voyager avec lui, c'est ça ? »
Je penchais légèrement la tête, perplexe. Combien de temps ? Vers où ? Je doutais qu'Argos puisse m'emmener voir Tokyo, je n'étais pas dupe à ce point.
« Toute seule ? »
J'affichais une moue gênée, me rendant compte que ce ne serait jamais vraiment le cas si c'était bien en compagnie d'Argos. Ce n'était pas ce que je voulais dire. Je n'y connaissais rien, tandis que Jules aurait sans doute apprécié naviguer, ou que d'autres ne se seraient pas autant interrogés. J'allais mal faire les choses, c'était évident.
« S'il ne m'aime pas, ça compliquera forcément les choses. » achevais-je non sans un brin de contrariété face à toute ma nervosité.
Ce vaisseau était vivant. Vivant. Ça impliquait certainement des sentiments. Je le respectais personnellement, je le trouvais sublime également, et j'étais tout aussi mal à l'aise à l'idée qu'il puisse me détester profondément. Même si j'avais fais en sorte d'agir au mieux, de lui demander si cela lui convenait, ce n'était pas pour ça que la situation n'était pas moins délicate.
« Pourquoi est-ce qu'elle m'a appelé ''ma belle'' ? Je ne crois pas l'avoir déjà vu. »
Je ne pouvais pas m'en empêcher de masquer mes doutes et mes faiblesses par ce retournement. Avec les événements récents, je restais sur la défensive concernant tout les changements susceptibles de se produire. Cette jeune fille en faisait partie, même s'il tentait d'étouffer l'affaire à sa manière. Je croisais les bras, cherchant à retrouver le peu d'aplomb qui me restait encore. Je reconnaissais cette émotion qui tentait de se frayer un chemin. Une sorte de... jalousie. J'avais besoin de lui en ce moment, et il m'avait appelé parce qu'il en était conscient. Pourtant, cette jeune femme avait capté toute son attention au point qu'il ne m'ait même pas entendu arrivée. Je n'en étais pas vexée. Ou très légèrement. J'étais irritée, aussi.
« Vous la connaissez bien ? Depuis longtemps ? C'est une amie ? Est-ce qu'Ellie la connaît également? »
Pourquoi aurait-il précisé que « personne » ne devait la connaître ? Est-ce que tout le monde ignorait son existence et son identité ? Il espérait que je garde le secret ? Je ne parlais peut-être plus beaucoup aux divins ces derniers temps, mais je n'avais pas envie d'être mêlée à un nouveau secret. Il y en avait déjà beaucoup trop, tous n'avaient pas été brisés. Pourquoi s'entêtait-il à accumuler les mystères ?
« Si vous ne me répondez pas, j'irais lui demander moi-même. »
Mon ton était plein de défi alors que je me redressais dans une posture assurée. Je me trouvais stupide de m'abaisser au chantage mais je l'assumais à présent pleinement. Il fallait parfois faire preuve de bassesse pour obtenir ce qu'on souhaitait, n'est-ce pas ? C'était de la provocation innocente. Même si, connaissant bon nombre de personnes à Storybrooke à présent, je pourrais sans doute me tenir informée sur cette femme. Il me suffisait de demander ce service aux bonnes personnes. Est-ce que je commençais à développer des comportements psychopathes, moi aussi ? J'esquissais une grimace à cette simple réflexion.
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J'aurai voulu mettre un halte à l'amazone, mais elle en aurait de toute façon fait qu'à sa tête. Et cette dernière était remplie d'une multitude de questions qui pour une fois étaient les unes plus personnelles que les autres. Il fallait que je commence à me méfier de la jeune femme. Elle voulait savoir un peu trop de choses sur ce qui ne la concernait pas directement. Et elle allait jusqu'à me menacer de demander à des personnes qui ne devaient pas connaître certaines choses sur mes choix. Même si soyons honnête, je cachais très peu de choses à Ellie. Ou du moins je ne lui disais pas tout. Ce qui ne voulait pas dire que je lui cachais ces informations là. Ca signifiait simplement que comme elle ne me posait pas les bonnes questions, je n'avais pas besoin de lui donner certaines informations.
« Tu n'en feras rien, Eulalie. » dis-je clairement, avant d'ajouter plus sceptiquement... « N'est ce pas ? »
Car je ne savais pas vraiment sur quel pied danser avec la jeune femme. Cela dit, je me doutais qu'en détournant la conversation, cela pourrait très bien lui faire oublier cette discussion là. A condition de lui parler d'une chose qui l'importait. Comme par exemple concernant ses nouvelles fonctions. N'est ce pas ?
« Argos ne répondra pas à ton appel si il ne t'accepte pas en tant que capitaine. Ce qu'il a fait la dernière fois, ce n'était que la première étape. Celle où il reconnait qu'il a un nouveau maître. Il reste à lui faire admettre que ce maître, c'est... toi. Et ça ne sera pas une chose aisée. Jusqu'à ce jour, le Hollandais ne s'est jamais laissé imposer le moindre Capitaine. C'est lui même qui l'a choisi. »
J'avais besoin du Hollandais. J'avais besoin de Argos. Il était un allié de taille. Maintenant qu'on n'avait plus Pan, avoir une personne de confiance à sa tête, était quelque chose d'indispensable. Même si je me doutais qu'Argos n'en ferait qu'à sa tête, et qu'il avait déjà choisi lui même son nouveau capitaine. Le choix n'était pas difficile à comprendre quand on avait toutes les données. Mais je préférais de loin lui imposer Eulalie, que de le voir se choisir une personne qu'on pourrait que trop difficilement contrôler. Ce qui ne voulait pas dire que je contrôlais Eulalie. Mais elle savait prendre les bonnes décisions et écouter les bonnes personnes. Du moins elle m'écouterait, moi.
« Ne t'attends pas à monter à son bord de suite. Il va falloir trouver le moyen de l'amener à toi. Je t'aiderais. » ajoutais-je. « Tu n'auras pas besoin de voyager avec le Hollandais et d'accomplir la tâche qui a été imposé à son capitaine par le passé. La malédiction de Pan est levée par sa mort. Ce qui signifie que Argos est désormais libre. Du moins jusqu'à ce qu'une nouvelle tâche lui soit confié. Mais il doit toujours obéissance à son maître, car il est lié à son capitaine. Même si ce dernier n'est plus le même. »
C'était peut-être un peu difficile à comprendre. Mais certaines règles établies à mon époque, étaient encore valable aujourd'hui. Argos ne défierait jamais l'autorité de son capitaine. La seule chose qu'il fallait faire, était de lui faire admettre Eulalie en tant que son Capitaine. Et ça, ce n'était pas gagné.
« Pour Apple, je ne pense pas. »
J'avais dit que j'allais lui apporter des réponses qui l'intéresserait afin de détourner son attention. En voilà une autre. Comme ça je doublais mes chances qu'elle me pose une nouvelle fois une question sur la jeune femme qu'elle avait aperçue.
« J'avais besoin de Socrate ici, à mes côtés. Maintenant que Heimdall n'est plus dans la Cité, il est important que les Gardiens nous rejoignent. » dis-je d'un ton détaché pour cacher toute émotion. « Il est important également que tu restes ici. Que tu ne quittes pas la ville. Ou du moins que je puisse te joindre à tout moment au cas où. »
Au cas où quoi ? A quoi ça servait de cacher ses émotions, si l'instant d'après mes dires sonnaient graves. Comme si on se préparait à une attaque ou tout simplement à la fin du monde ? C'était bien ce que l'on faisait quand on amenait nos troupes au même endroit, n'est ce pas ? Mais je n'étais pas un guerrier, ou un général. Du moins plus maintenant. Si je faisais rentrer nos sois disantes troupes, c'était simplement pour que la famille soit réunie au grand complet.
« Tu pourrais peut-être aussi passer du temps avec Ellie. » dis-je avec une once d'hésitation. « Il y a plein de choses qu'elle aime faire. Comme... lire. Ou alors... »
Là j'avais eu une réelle hésitation. Non pas du au fait que je doutais de ce que je lui disais, mais plutôt que je ne savais pas quoi lui dire. Elle aimait faire quoi à par lire ?
« Elle adore écouter de la musique. Jouer du piano. Elle aime les belles robes et les promenades. »
Voilà que je me forçais à trouver tout ce que la jeune femme aimait faire. Comme si je devais absolument montrer que je la connaissais bien. C'était absurde.
« Gretta. » répondis-je en me mordant les lèvres.
Ca m'avait échappé. Je pensais à Ellie, et pour me sortir de cette situation, je n'avais rien trouvé de mieux à faire que de prononcer le nom d'une autre jeune femme.
« Elle s'appelle Gretta. Ne t'approche pas d'elle. » ajoutais-je.
Ca n'allait pas lui suffire. Il fallait que je creuse plus pour qu'elle ne creuse pas elle même.
« Un ami m'a demandé de prendre soin d'elle quelque temps. »
Mouais. C'était plutôt vague et ça amenait encore plus de questions. Je devais trouver bien mieux que cela. Je pouvais faire mieux !
« Je ne veux pas que tu t'approches d'elle. Tu as déjà assez de mauvaises fréquentations comme ça. »
Ah oui, là c'était beaucoup mieux ! Peut-être qu'en souriant à Eulalie comme si de rien était, on pourrait revenir à ce qui nous importait ? A savoir, le Hollandais Volant. N'est ce pas ? ...
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Trop d'informations. C'était ce que je concluais de ses paroles. Trop d'informations. J'avais baissé la tête, je clignais des yeux trop rapidement et je me sentis afficher un rictus à la révélation sur l'identité, ou du moins le nom, de l'inconnue. J'arrivais à suivre les tenants de cet échange par je ne sais quel miracle, sans doute parce que j'avais hérité ça de lui. Je n'étais pas douée pour parler en énigmes comme les Titans, mais j'avais le même talent que mon père pour m'embrouiller dans une conversation.
« Je ne comprends pas. »
Phrase si répétitive. Tellement courante. Et agaçante.
« Ellie ne passe pas du temps avec Thémis, dernièrement ? C'est sa grand-mère, elle devrait. »
Je posais la question davantage pour m'informer que pour éviter la jeune femme. J'avais pensé à aller la voir, même si je ne voulais pas la déranger. Je ne voulais déranger personne, ce n'était pas le moment. Tout le monde avait vécu plus ou moins intensément les derniers événements et je me sentais de trop, souvent. Je savais que si j'avais agis comme le souhaitait Hyperion, ça ne changeait rien au fait que mon geste pouvait ne pas être compris par tout le monde. Ou alors, ça me faisait passer pour une simple créature obéissante. Et ça avait quelque chose de dégradant, de blessant. J'aspirais à la même liberté que celle que Pan avait décrite. J'en étais encore tellement loin.
Je déglutissais avec peine, l'évocation de la Titanide me mettant constamment mal à l'aise. Je revoyais les images des autres amazones tombant en argile à même le sol. Je ne m'étais toujours pas faite à cette idée d'être la dernière d'entre elles.
« Vous m'avez sauvé la vie. »
L'affirmation était sortie d'elle-même, à moitié anxieuse, à moitié reconnaissante. Je gardais mes bras serrés contre moi, incertaine de la manière dont je devais dire les choses. C'était un fait. Une évidence. J'aurai dû finir comme toutes les autres.
« Grâce à l'âme que vous m'avez donné. Je ne vous ai pas dit merci. »
Je me pinçais les lèvres, me balançais sur mes jambes. C'était particulier de remercier quelqu'un du fait d'exister. Je n'y avais jamais pensé avant puisque c'était lui qui avait souhaité ma création, je ne voyais pas en quoi il s'agissait d'une chance. Tout comme posséder une âme m'était apparu comme surfait et plus problématique qu'autre chose quand je l'avais tout d'abord appris.
« Merci. »
C'était presque libérateur de le dire à haute voix, même si ma gorge était serrée et que je ne savais pas si c'était réellement une bonne chose. Je prenais une grande inspiration, décidant de ne pas m'attarder sur trop d'émotions. J'en avais assez qui me submergeait de façon constante ces derniers jours pour ne pas m'en imposer davantage.
« Je pensais être Capitaine, mais je ne le suis pas. Je pensais qu'Argos m'avait accepté, mais ce n'est pas le cas. Y'a-t-il d'autres de mes connaissances que je dois remettre en doute ? Est-ce que je suis vraiment liée à lui alors ? J'ai eu mal, juste là, après l'avoir... plus ou moins tué. » poursuivais-je en posant une main à l'emplacement de mon cœur. « Mais ça ne voulait peut-être rien dire. Si il est libre à présent, pourquoi devrais-je... m'imposer ? Ce n'est pas juste. Pour lui. »
C'était délicat comme situation. Il parlait de maître, de Capitaine, de reconnaissance. C'était légèrement vexant puisque j'avais fais en sorte d'avoir l'approbation du géant avant d'agir à la va-vite, mais je ne pouvais le lui reprocher. Je ne voulais forcer personne à me reconnaître. J'estimais que si il ne voulait pas de moi, il avait ses raisons. Il avait le droit de choisir. Tout le monde avait le droit de choisir. Comme je pouvais choisir de le laisser... choisir. Ca devenait bien trop complexe.
« Gretta, ce n'est pas un très joli prénom. » estimais-je brutalement d'un air revêche, tout en relevant la tête dans sa direction. « Qui lui a donné ? Qui est cet ami ? Si elle a le droit d'être là, pourquoi ce ne serait pas le cas d'Apple ? Qui prend soin d'elle et la protège maintenant ? »
J'étais consciente qu'il ne répondrait pas à toutes mes questions. Avoir déjà eu le droit à une réponse était une sorte de privilège auquel j'accordais de l'importance.
« Et en quoi mes fréquentations sont-elles mauvaises ? » poursuivais-je, soupçonneuse.
J'étais sur la défensive, n'ayant pas manqué de noter ce détail dans sa formulation. Je m'étais tendue, les sourcils froncés, quelque peu hésitante. Michel-Ange était adorable. Figue, bien que partie, était extrêmement gentille. Théodore un exemple de sympathie, Deborah une personne respectable, Jules définitivement hors de la catégorie des personnes à l'influence néfaste. J'estimais qu'il ne pouvait faire allusion à aucun des divins, de toute manière.
« Vous pensez à quelqu'un en particulier ? »
Je n'avais parlé de Balthazar qu'une unique fois et je ne pensais pas que le Titan se soit fatigué à chercher à en apprendre plus à son sujet. Ce n'était pas quelque chose qui devait le concerner ou l'intéresser. Même si j'étais sa fille, j'avais le droit de choisir les personnes avec lesquelles je... je quoi, exactement ?
« Et si c'est Gretta qui veut m'approcher ? Je ne chercherai pas à l'éviter. Elle va rester en ville et je n'ai pas le droit de partir. Nous serons amenées à nous croiser par hasard, certainement. »
Est-ce que je parlais toujours d'elle ? Je n'en étais plus très sûre. Je secouais la tête et serrais davantage mes bras croisés, les lèvres pincées.
« Je comprends que vous n'ayez pas envie de me parler d'elle, après tout je n'ai aucun droit de vous interroger. Mais ne cachez pas son existence à Ellie. Elle le prendrait très mal et elle aurait raison. Ne prenez pas le risque de perdre sa confiance. »
Est-ce que j'étais vraiment en train de le conseiller à ce sujet ? Après tout, ça ne me regardait pas, même si j'étais jalouse de l'importance qu'il semblait lui accorder. Je considérais qu'il aurait été malvenu de sa part de ne pas en parler à la déesse, même à tous les autres en réalité. Et pointer ce défaut qu'il avait de faire des secrets m'évitait de m'éterniser sur mes "fréquentations". Nous avions tous les deux cette tendance à aborder une nouvelle conversation pour faire diversion finalement.
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Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
Eulalie allait trop vite. Mais genre beaucoup trop vite. Elle pouvait m'émouvoir en me parlant de l'âme que je lui avais confié et du fait que ça lui avait sauvé la vie, tout en me demandant les raisons qui faisaient qu'elle ne pouvait pas donner d'ordres au Hollandais. Même si apparemment, elle préférerait le voir libre. Elle ne comprenait pas les méthodes de fonctionnement de son monde. Ou plutôt du miens, car Titania lui était encore étranger.
J'aurais voulu lui répondre. Mais elle avait choisi de prononcer le nom de Gretta. Selon elle, ce n'était pas un jolie prénom. Je le trouvais plutôt charmant. Quand la jeune femme me l'avait communiqué, j'avais de suite songé à... à... à pas grand chose en fait. Mais ça lui allait bien. Et puis si elle avait décidé que c'était ce prénom qu'elle voulait porter, pourquoi je m'y serais opposé ? La jeune femme, quant à elle, enchaina sur Apple. Je ne pu rester sans parler à ce qu'elle venait de dire.
« Je n'ai pas laissé Apple seule ! » m'emportais-je légèrement.
Elle doutait de mes compétences à veiller sur une personne qui m'était chers ? Bon d'accord, je ne lui avais peut-être pas encore attribué un Gardien, mais ça allait venir. Cela dit, depuis qu'elle avait quitté Storybrooke, il n'y avait pas eu le moindre soucis. La présence de Socrate n'était pas indispensable, comme celle de toute autre personne que je pourrais envoyé là bas. Et que voulait-elle dire par là ? S'attendait-elle à ce que ce soit à elle que je demande de se rendre à New York afin de veiller sur la jeune femme ? Ca pourrait-être une solution. Surtout si c'était pour lui empêcher de poursuivre avec ses fréquentations douteuses...
« Gretta ne tentera pas de t'approcher. Elle n'a pas de raisons de faire cela. »
Pourquoi tenterait-elle de faire la connaissance d'Eulalie ? Elle était ici uniquement dans un but précis qui était bien loin de celui de faire la rencontre de mon amazone. Il n'y avait aucune raison à s'en faire. Eulalie ne lui parlerait pas, car Gretta ne viendrait pas la voir.
« Je ne cache rien à Ellie. » répondis-je du tac au tac.
Car tel était le cas. Je ne cachais rien à la jeune femme. Je ne lui disais pas tout. Mais qui disait tout sur sa vie ? Est ce que elle, elle me disait quand elle jouait la comédie avec un acteur belge ?
« Ellie a toute ma confiance. Elle le sait. Tout comme j'estime mériter sa confiance. On peut cependant ne pas tout se dire. Et puis Gretta n'est pas un secret. Ce n'est pas parce que je te demande de parler à personne de sa présence ici, que ça doit rester caché aux yeux d'Ellie. »
Avant que l'amazone dise quoi que ce soit, j'avais le sentiment de devoir clarifier un point. Du coup, je m'empressais de le faire.
« Cela dit, tu ne devras pas en parler à Ellie. » dis-je en me doutant qu'elle ne m'écouterait pas. « C'est un test. »
La meilleure façon de la convaincre, était de lui faire croire que je la testais. C'était ce qu'on faisait avec nos apprentis. Ou avec nos élèves. Enfin avec ceux à qui on apprenait des choses.
« Réussi ce test et tu auras une récompense. » ajoutais-je.
Je venais réellement de dire cela ? Sentant que je ferais mieux de changer de sujet, j'avais... changé de sujet.
« Pour ce qui est du Hollandais, je pense que le mieux serait de ne pas faire appel à lui dans l'immédiat. Du moins tu ne devras pas le faire seule. Argos est... enfin ce n'est pas à toi de le gérer. »
J'étais peut-être un peu trop sec. Mais elle m'avait un tout petit peu énervé à me parler d'Ellie, Gretta et de tout le reste. D'ailleurs, oui, tant qu'à faire, il serait peut-être temps de parler de tout le reste.
« Qui est Balthazar Graves ? » lui demandais-je sans faire de détour. « Basile m'a parlé du fait que tu allais souvent le voir. Et je te passe le nombre de mots vulgaires qu'à utilisé Cassandre quand je lui ai demandé si elle connaissait un homme portant ce nom. J'ignore quel est leur passé commun, mais j'ai cru comprendre qu'il avait tenté de tuer Lily. Même si je suppose que Cassandre a exagéré. Cela dit, je ne me souviens pas de l'avoir déjà côtoyé. Et je me demande dans quelles circonstances tu as pu faire sa connaissance et quel genre de relation tu entretiens avec un homme comme lui. »
Car peut-être que Cassandre avait grossis les traits de cet individus, mais elle semblait en avoir réellement contre lui. Elle avait parlé d'une maison qui cramé. Je ne savais pas quelle maison il avait fait brûlé, mais c'était le genre de choses impardonnables. Qui sait ce qu'elle contenait comme souvenirs. On ne pouvait pas briser le passé de quelqu'un de cette manière là. Ni d'aucune autre manière.
« Que penses-tu de New York ? » ajoutais-je en réfléchissant toujours à cette possibilité d'éloigner Eulalie de Storybrooke serais-ce que quelque temps.