« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je n'avais pas prononcé un seul mot, me contentant de fixer le Titan face à moi. J'étais à la fois intriguée, déstabilisée et vexée. Il usait d'un ton qu'il n'avait jamais employé auparavant à mon égard et certaines de ses paroles semblaient me blesser d'une certaine façon. J'étais prise de court par l'évocation de Balthazar, encore davantage par le fait qu'il considère que je n'avais pas à « gérer » Argos. Pourquoi est-ce qu'il se comportait ainsi ? Je savais que je n'étais pas délicate, que j'abordais des sujets qui ne devaient pas lui plaire, ce n'était pas une raison pour qu'il en fasse de même.
« New-York. Parfait. »
Les lèvres pincées, j'avais répliqué trop rudement. Je relevais ma tête d'une façon trop effrontée avant de lui tourner le dos. Chacun de mes pas claquaient violemment contre le sol de la bibliothèque alors que je décidais d'en sortir sans rien dire de plus. J'étais persuadée qu'il me suivrait de peur que je fasse une bêtise, de toute façon.
Pourquoi proposait-il cette ville ? Pour Apple, ou parce qu'il savait autre chose ? Non, je n'en avais pas parlé à Basile, il ne pouvait pas être au courant. Le garde ne s'en sortirait pas comme ça, moi qui pensait pouvoir lui faire confiance, il avait sans doute suffit qu'Hyperion lui pose une question pour qu'il se mette à tout déblatérer sans chercher à se montrer discret. Je me renfrognais, mes bras se serrant davantage contre moi. Comptait-il donc me charger de surveiller la jeune femme ? Ne voulait-il pas que je reste en ville ? Qu'est-ce que moi je voulais, surtout ? C'était une question à laquelle je ne trouvais que rarement une réponse.
« Vous avez préféré aller demander des informations à Cassandre avant de venir m'en parler ? »
Je n'avais que peu de relations avec la fille d'Elliot et je doutais à vrai dire qu'elle m'apprécie. Elle tenait énormément du caractère de son père, à mon avis, ce qui pouvait être susceptible de rendre nos rapports conflictuels. Je ne pouvais pas apprécier ou me faire apprécier de tout le monde malheureusement.
« Elle ne partage que les faits qui l'arrangent. » poursuivais-je, passablement irritée. « Il n'a pas essayé de tuer Lily. Ou plutôt... oui, mais c'était il y a longtemps ! Depuis il nous a aidé à la sauver alors que même son mari et sa propre fille ne s'étaient pas rendus compte qu'elle n'était pas à elle-même. Balthazar n'était pas obligé de faire quoi que ce soit mais... Il était là, lui. »
Je ne sous-entendais pas qu'Hyperion n'avait pas été présent. A peine. Ça ne concernait pas tellement cette histoire de Grand Sourire, j'aurai pu l'appeler, Elliot m'avait juste trop énervée pour que je réclame l'aide de mon créateur. Il arrivait toujours trop tard, de toute façon. Comme sur cette île. Il était venu quand tout s'était déjà produit.
« C'est Cassandre qui m'a demandé de le surveiller après qu'elle ait brûlé son salon et son appartement. J'ai habité avec lui ensuite. »
Je secouais la tête, toujours aussi agitée dès que je commençais à parler du barbier. Qu'est-ce que ça pouvait lui apporter de savoir comment je l'avais rencontré ? Est-ce qu'au moins sa chère protégée lui avait dit quel acte horrible elle avait commit pour se venger ? Elle était loin d'être irréprochable. Elle s'emportait trop facilement. Je ne pouvais pas vraiment me permettre d'émettre de jugement, cela dit.
« Il est... important. C'est tout. » décidais-je de conclure dans un soupir.
Je n'allais pas en dire plus, il pouvait en tirer les conclusions qu'il souhaitait. Si il avait prit le temps de discuter avec Ellie à ce sujet il en aurait sans doute su davantage. Mais je n'allais pas lui donner les détails moi-même, cela aurait été trop gênant et étrange. Je pouvais très bien m'arrêter à cette évidence qui me perturbait autant qu'elle m'effrayait. Je n'avais aucune idée de comment décrire notre « relation » autrement, de toute manière. Je ne savais même pas si j'allais le revoir. Je me sentis trembler légèrement mais me reprenais rapidement, accélérant mon rythme de marche sans prêter d'attention aux gardes que nous pouvions croiser.
« Je ne sais pas garder un secret. »
Je me sentais en position de faiblesse, vulnérable et trop fragile, alors je décidais d'opter pour la même méthode que lui. La diversion.
« Je ne veux pas en avoir avec Ellie. J'ai peur qu'elle m'en veuille si elle finit par l'apprendre. Je l'apprécie beaucoup et je... Je ne sais pas vraiment ce que nous sommes l'une pour l'autre mais ça me ferait beaucoup de peine de la blesser. »
Qu'il lui cache quoi que ce soit m'importait peu, il s'agissait de leur histoire et je ne voulais pas m'y retrouver mêler. Seulement, être au courant pour Gretta m'impliquait forcément dans l'équation et ce n'était pas quelque chose que je trouvais agréable.
« Et m'offrir une récompense contre mon silence, c'est vraiment déplacé. Je ne suis pas un animal de compagnie. Je suis votre fille. »
J'exagérais certainement la comparaison mais il était nécessaire, de mon point de vue, de faire comprendre à quel point je pouvais être froissée par une telle façon de m'amadouer. J'estimais en plus de cela que je ne méritais aucune faveur si je décidais de lui obéir et de ne rien dire. Il avait une drôle de façon de poursuivre mon apprentissage sur les bonnes conduites que je devais adopter... et de toute manière, j'étais loin de les suivre à la lettre.
La cité était grande, pour ne pas dire gigantesque, même si s'y promener était toujours agréable tant les décors étaient somptueux. Fort heureusement, mon rythme soutenu me permit de rejoindre la plage rapidement. A peine le sable atteint, je décidais d'abandonner mes talons sur la plage, trouvant que ma progression ne serait qu'améliorée en m'en débarrassant.
Le contact de l'eau de la mer d'Olympe à mes pieds était agréable, quoi que légèrement frais. Si j'étais fascinée par l'océan et les voyages, je n'étais pas une grande connaisseuse, je devais l'admettre. Mon regard était plein de défi lorsque je tournais enfin la tête en direction d'Hyperion. Je n'étais pas non plus certaine que j'agissais de manière correcte ou raisonnée, bien que je devinais que non. Je me sentais idiote l'espace d'un instant, ne sachant toujours pas comment je devais m'y prendre pour ne pas paraître stupide.
« J'ai envie de voir Argos. Maintenant. » prononçais-je distinctement avec un air trop assuré.
Cela me paraissait être une approche moins brutale de penser très fort au géant en le suppliant de venir, plutôt que de crier son nom devant Hyperion. Il avait dit que je ne devais pas le faire seule. Il était là, autant que j'en profite. J'avais l'impression de me montrer légèrement... rebelle. Ça avait quelque chose de plaisant. Même si j'étais aussi consciente d'être peut-être exaspérante. Il n'avait qu'à aborder les choses autrement avec moi si il ne souhaitait pas que je me braque autant !
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Dame Thémis
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Aux paroles de l'Amazone, ce fut le calme plat. Je sentais d'ici, au regard de mon frère, à quel point il était blessé. Sa création, ou plutôt sa fille, comme elle le prétendait, lui avais désobéis en se rebellant d'une manière magistrale. Je ne pouvais qu'applaudir tant d'audace de sa part. Ce n'était pas chose aisée de désobéir ouvertement, ou d'imposer un tel désir de liberté face à un Titan. Encore moins quand ce dernier n'était autre que son créateur. J'avais la sensation de lire sur son visage le même appétit, la même envie, volonté, espoir de délivrance. Le désir inconsidéré de s'émanciper et de se libérer de son allégeance. Que j'avais pu lire sur le visage d'une toute autre personne. Elle me le rappelait beaucoup par son côté Pirate. C'était sans doute cela qui m'avait fait comprendre ce qui s'était passé.
« Tu ne l'as pas choisi. » dis-je à l'adresse du Titan qui remarqua ma présence.
J'avais caché mon aura, voulant me montrer discrète et ne pas interférer dans leur discussion. Mais la quête de vérité était plus forte que la raison. Tournant la tête vers l'Amazone, qui à son tour m'avait vue, je m'étais adressé à elle.
« Argos n'apparaît pas sur commande. Il ne viendra à toi que si tu le désires réellement. Et non pas pour prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. » dis-je en adressant un regard à mon frère.
Puis, je fis quelque pas vers l'Amazone, me trouvant à mon tour les pieds dans l'eau. Je n'avais rien eu besoin d'ôter, car j'étais déjà pieds nus. J'aimais le contact du sable tout contre ma peau. Sa chaleur m'enveloppait. Tout comme le contact de l'eau.
Fermant les yeux et portant ma main au médaillon que je portais autour du cou, je repensais à toutes ces fois où je l'avais vue l’appeler. Comme la toute première fois où il me l'avait montré. Je ne le connaissais que sous sa forme de Géant, et non de bateau. Le Hollandais Volant qu'il l'appelait. Ils étaient si proches l'un de l'autre qu'Argos savait où voyager avant même que Pan lui donne un cap. Si proches qu'il apparaissait quand son Capitaine avait besoin de lui, sans qu'il ait besoin de l'appeler. Ce n'était pas au Capitaine, mais à l'ami qu'il répondait.
Quand j'ouvris les yeux, il se tenait là, à quelque pas de nous. Il était grand, deux fois la taille d'un humain ordinaire, ce qui était encore plus impressionnant pour moi. Il m'observait de ses grands yeux. Je pouvais lire en lui la même souffrance qui brûlait en moi.
« On partage la même peine. La même blessure. » murmurais-je à son encontre.
Puis, je tournais la tête vers l'Amazone qui était toujours les pieds dans l'eau.
« Il t'as choisi. Lui et lui seul. Personne ne t'a guidé vers ta destinée. Nul a le droit de nier ce fait. » dis-je en adressant un regard à mon frère.
« Qu'essayes tu de faire ? » me demanda Hyperion.
On avait passé de nombreuses années ensemble lui, et moi. Un frère et sa soeur. On avait eu des différents, comme chacun. Mais on avait fini par se réconcilier. Je lui avais confié bien plus que ma propre existence. J'avais mis entre ses mains la vie de mon fils.
« Qu'attendais tu de moi ? » lui répondis-je. « Pourquoi aujourd'hui ? »
Il avait choisi cet instant précis pour me faire revenir.
Quand je me trouvais entre les deux époques, mon esprit était plongé dans un noir total. Je ne sentais plus le poids de mon corps. Je n'avais plus la possession de mes pouvoirs. Je n'étais que pensées. Au début j'avais peur. Il n'y avait rien. J'ignorais depuis combien de temps j'étais comme ça. Le monde qui m'entourait, n'était pas visible à mes yeux. Je ne savais pas si j'étais vivante ou morte. La mort ne m'avait jamais touché jusqu'à ce jour. Mais si tel avait été le cas, je m'attendais à entendre le vent frapper dans les voiles. Je pensais pouvoir une dernière fois me sentir porter par les eaux jusqu'à un nouvel horizon. La solitude. C'était le seul sentiment que je ressentais. Ni froid. Ni chaud. Ni faim. Ni soif. Juste une interminable nuit.
« Quelle aide pourrais-je t'apporter si tu te braque à chacun de mes faits et gestes ? Si tu refuses d'entendre ce que j'ai à te dire ? A te conseiller de faire ? »
Puis ce fut le réveil. Un visage connu, le siens. Une vérité enfouie. La mort. Cette fois ci je pouvais la sentir m'envahir.
« Tu es quelqu'un de bien, Hyperion. Tu es quelqu'un de fort. Mais tu ne vois pas au delà de l'horizon. Ce n'est pas de Titans dont le monde a besoin. C'est d'âmes qui sauront se rebeller, suivre leur propre voies, faire leurs propres choix et bâtir un avenir meilleur. La quête de connaissance infini, de savoir enfouis, mène à la perte de toute émotion. Le pouvoir et l'obéissance sont les plus grands vices que nos mondes ont portés. »
Une mort lente et douloureuse. Mais également un autre sentiment. De la colère.
« Tu lui as donné la faculté de te tenir tête et non celle de t'obéir comme un simple objet. Pourquoi vouloir lui en priver, aujourd'hui ? Une part de moi coule dans ses veines. Une part rebelle. »
Quelque chose qui me pousse à aller de l'avant. A changer ma façon de voir le monde. A me comporter différemment.
« Tu resteras à jamais mon frère. C'est un lien qui ne peut être brisé. Mais aujourd'hui, au lieu de vouloir te faire obéir par ta fille, tu ferais mieux de garder le silence. »
A me rebeller. A suivre ses pas.
« C'est à toi et à toi seule de faire tes propres choix, Eulalie. »
En un simple mouvement, Argos se tourna et plongea, avant de réapparaître au loin sous sa forme bateau. Je pouvais enfin sentir le vent frapper dans ses voiles. Je pouvais enfin contempler l'horizon qui s'étendait derrière lui, à perte de vue. Je pouvais enfin sentir la vie reprendre le dessus.
« Le monde a besoin de Pirates. » achevais-je.
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mais de là à garder une distance de sécurité..
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| Conte : Famille Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy
Je n'avais pas anticipé la tournure des événements.
En réalité, c'était très simple. Je ne voyais que deux possibilités. Soit Argos ne venait pas, vu qu'il ne me reconnaissait pas comme étant sa Capitaine ou je-ne-sais-quoi, et je me ridiculisais de manière magistrale devant mon créateur. Mon expression avait perdu de son assurance pour laisser place à un léger doute face au silence qui régnait sur la plage. Soit, avec de la chance et peut-être un peu d'aide, le Hollandais me faisait le plaisir de se présenter et j'en aurai certainement ressenti autant de fierté que d'arrogance. Que l'une ou l'autre se produise, cela dit, je n'avais pas idée de ce que je voulais faire ensuite.
Voir Thémis me décontenança bien plus que ce que je m'étais imaginée.
J'étais restée à la fixée, le souffle court et les yeux écarquillés, sa voix étant encore plus douce que celle que j'avais imaginé dans ma tête lorsque je pensais à elle. Une des premières réflexions qui m'avait effleuré était qu'elle ressemblait vraiment à Ellie, ce qui n'était pas aberrant, puisqu'elles faisaient partie de la même famille. Je gardais cette réflexion pour moi, c'était la meilleure chose à faire. Je voulais lui demander ce qu'elle faisait ici, sauf que ça aurait été malvenu et irrespectueux. Alors je l'observais, comme dans l'attente. Est-ce qu'elle m'estimait malgré le fait que je laisse le futur Surt en liberté ? Est-ce qu'elle avait dans l'idée de me détruire puisque les Amazones n'avaient plus de raisons d'exister ? Est-ce qu'elle en voulait à Hyperion de m'avoir crée ? Pourquoi est-ce qu'elle avait décidé de se présenter maintenant alors que je n'étais pas prête à la rencontrer ?
L'apparition du géant aurait pu être secondaire mais elle me laissa encore plus perplexe. C'était elle qui l'avait fait venir ? Les mots qu'elle prononça me serrèrent le cœur. M'amenèrent plus de doutes. Me faisaient cligner des yeux de façon trop précipitée. Hyperion n'avait pas l'air de comprendre mieux que moi ce qui se déroulait. C'était presque plaisant que, pour une fois, lui aussi n'ait aucun contrôle sur ce qui se passait. Alors j'avais... une part de Thémis ? Est-ce que je devais vraiment la considérer comme... ma mère ? J'avais bien plus de mal à le concevoir que le fait d'estimer le Titan comme un père.
« Je... »
Mon regard passait de l'un à l'autre, puis sur ce bateau au loin, puis de nouveau sur eux. Mon cœur battait tellement vite, en proie à l'incompréhension, à l'impatience, à la curiosité. A la tristesse aussi, je crois, je n'en étais pas certaine. Ma tête semblait peser une tonne tandis que je la baissais pour regarder le sol. Thémis ne faisait que mettre en mots tout ce que je désirais. Pas seulement parce que je le souhaitais personnellement, mais parce que Pan avait eu un discours semblable.
« Vous lui manquiez beaucoup. Il l'a dit. » poursuivais-je, sans même avoir réellement conscience de ce que je disais. « J'aurai aimé pouvoir discuter davantage avec lui. C'était un vrai Pirate. Ce n'est pas mon cas. »
Mes bras restaient serrés contre mon corps et je n'osais plus observer ni l'un ni l'autre.
« Votre collier est très joli. » furent les seuls mots que je parvins à ajouter, comme si j'espérais qu'ils me permettraient de me détendre suffisamment.
Ma voix me semblait fébrile et lointaine alors que ma propre main se portait au pendentif que j'avais reçu de mon créateur. Je n'étais pas à l'aise, entre ces deux puissances qui me jaugeaient et me conseillaient des fonctionnements opposés. D'un côté, Hyperion me réclamait certaines faveurs, comme le silence. De l'autre, Thémis m'intimait de poursuivre sur le chemin que je commençais à emprunter. Peu importe ce que j'allais faire, l'un des deux ne serait pas satisfait. Je ne pouvais pas contenter tout le monde.
Mes yeux s'étaient relevés vers Hyperion avec une certaine tristesse. Il devait m'en vouloir. Ou être en colère. Je ne préférais même pas demander à Thémis si c'était son cas, je me sentais encore responsable de la mort du Capitaine. Je n'avais rien tenté de grandiose pour essayer de sauver, au contraire.
« Pourquoi est-ce que j'ai été créée ? »
J'avais déjà posé la question. Je me demandais simplement si la réponse serait différente à présent. Je devais être là pour apprendre à connaître le futur Surt, du moins c'est ce que j'imaginais, pour pouvoir en parler aux autres. Mais elles n'existaient plus. Ce n'était pas une mission que je pouvais encore accomplir.
« Est-ce que... Est-ce que je pourrais y aller un jour, à Harmonia ? Elle existe encore, n'est-ce pas ? »
Je ne rêvais pas et pourtant, j'étais persuadée que si cela avait été le cas, la plupart des mes nuits seraient hantées par cet endroit. J'en avais une idée précise grâce à mes souvenirs, j'avais même eu l'impression d'y être il y a peu bien que les circonstances n'aient pas été les meilleures, et j'avais voulu la représenter en peinture sans parvenir à l'achever. Ce n'était pas chez moi. Mais... ça l'était un peu malgré tout.
« Ce n'est pas grave. Ce n'est pas important. Je ne suis même pas sûre de pouvoir encore me faire appeler Amazone. »
Je soupirais face à ma propre inconstance. Je me mordais les lèvres, je sentais que j'étais sur le point de pleurer et je détestais cette sensation plus que n'importe quelle autre.
« Je suis en colère. » ajoutais-je finalement, pivotant légèrement en direction de mon créateur. « Parce que... je ne comprends pas tout. Vous ne me dites pas tout. Et mes amis ont été blessés par Ouranos qui est toujours en vie. Et je n'aime pas ça. »
Il m'apparaissait nécessaire de finalement mettre en mots ses réflexions. Il devait sentir ma nervosité et je ne voulais pas lui cacher ce que je ressentais, pas à ce sujet en tout cas. Il avait le droit de savoir que je n'avais pas supporté laissé le Titan là-bas, surtout alors que ce monstre attendait toujours que je le rejoigne.
« Mais... ça ne m'empêche pas de toujours vous respecter. Et vous aimer. C'est simplement que je... Je suis un peu perdue. Je crois. »
Il s'agissait d'une certitude que j'étais bien stupide de penser invisible au regard des autres. Il suffisait de me jeter un coup d'oeil pour se rendre compte que je n'avais plus le moindre repère. Je ne voulais pas leur demander ce que je devais faire. Ça aurait été la solution de facilité, un chemin que je n'avais pas envie de prendre, un retour à la case départ.
« Il m'a vraiment choisie ? Il ne me déteste pas, alors ? » murmurais-je davantage pour moi-même qu'en l'attente d'une réponse.
Ma tête se penchait sur le côté tandis que je posais les yeux sur Argos. Il avait l'air bien plus petit vu d'ici. Je me pinçais les lèvres, avant de passer une main sur mon visage. C'était épuisant de ressentir autant de choses différentes en si peu de temps.
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Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
Ma jeune Amazone se posait une multitude de questions et tentait en vain d'obtenir des réponses. Que ce soit en dévoilant les pensées de Pan envers ma soeur, à Thémis. Ou que ce soit en exposant au grand jour ses sentiments. Eulalie était perdue et je pouvais aisément le comprendre et l'accepter.
« J'ignore de quoi il sera question, mais la tâche d'Ouranos n'est pas encore achevée. Qui plus est, c'est un Titan. Et c'est aussi mon frère. Notre frère. » dis-je en adressant un regard à ma soeur.
Elle ne pouvait nier qu'il était un membre de notre famille. De ce fait, il n'était pas question de mettre fin à ses jours. Et je ne laisserais pas ma fille sous entendre qu'avoir laissé en vie le Titan était une mauvaise chose.
« Qu'il t'ait choisi ou non, cela n'a aucune importance. Tu n'iras pas à lui. Et ce n'est pas une requête, Eulalie. »
Elle trouvait que je ne lui disais pas toujours clairement les choses, et que je parlais parfois en énigme. Mais là, je ne pouvais pas être plus clair envers elle. Je ne souhaitais pas la voir à bord du Hollandais Volant. Cela dit, je me doutais bien que lui donner un ordre ne la ferait pas pour autant accepter ma décision. Alors j'avais entrepris de la convaincre d'une autre manière. Sans doute plus réfléchie et rusée.
« Endosser ce rôle reviendrait à quitter Storybrooke et les personnes qui s'y trouvent. La vie d'un pirate est une vie de solitude. Elle n'est remplie que de voyages, de découvertes de nouvelles contrées, mais aussi d'abandon. »
Pan en était la preuve. Si il n'était pas le Capitaine du Hollandais Volant, peut-être qu'il aurait pu avoir une vie convenable avec ma soeur. Même si cette dernière n'aurait sans doute jamais été approuvée par mon frère. Mais la connaissant, elle aurait trouvé le moyen de contourner le problème. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas réussi à contourner celui qui impliquait le fait qu'il était le Capitaine du Hollandais Volant.
« Tu n'as vue que ce que tu voulais voir de Pan. Il ne t'a pas tout montré. Sa tâche est liée à une malédiction qui implique des sacrifices. »
« La malédiction de Pan a été brisée par sa mort. » me coupa Thémis, sûre d'elle.
« Pas celle d'Argos. » lui répondis-je à mon tour sûr de moi.
A cette réplique, elle n'avait pas réagis, se rendant sans doute compte que je disais la vérité. Car même si la malédiction de Pan était brisé et qu'un nouveau décors se dessiné de l'autre côté de l'horizon, ce qui concernait Argos était toujours d'actualité.
« Si tu rejoins Argos, la tâche de Pan deviendra ta tâche. Et sa malédiction te suivra. Brisée ou non. » dis-je avant de me couper, adressant un regard en direction du Hollandais Volant qui se tenait au loin.
« Un bon détergent et on peut faire partir toutes les tâches ! » déclara le nouvel occupant se trouvant sur le pont du bateau et qui regardait dans notre direction. « Non sérieusement, ça fait un petit moment que j'écoute les débilités profondes que prononcent avec grand soins nos amis les Titans, mais tu comptes vraiment perdre ton temps encore longtemps ? »
J'allais riposter. Je voulais riposter. Mais je n'arrivais pas à trouver les mots qu'il fallait. A dire vrai, je ne m'attendais pas à ce qu'on se fasse surprendre par lui.
« Tu as un putain de grand bateau à ta disposition et tu continues à les laisser blablater des heures en prétextant que tu es perdue. Si t'es si perdue que ça, prend une boussole ! Et ensuite, monte à bord. »
Cette fois ci je savais quoi répliquer. Le seul hic, c'est que je fus coupé dans mon élan.
« Je sais ce qu'il va dire. Les femmes sur un bateau, ça porte la poisse. Mais t'es rousse. Je suis toujours partit du principe que les rousses sont pas réellement des femmes. Enfin elles ont une poitrine, des fesses et tout ce qui va avec. Mais elles sont... exceptionnellement différentes. Genre, t'as les blondes. C'est pas mal les blondes. Enfin, pour faire un gosse apocalyptique. Et ensuite, t'as les brunes. Mais en fait non, laisse tomber les brunes. Elles sont juste bonnes à abandonner les autres. Et tout en haut, t'as les rousses. Juste à côté des Hadès. Enfin, du Hadès, car il n'y en a qu'un seul. Bien qu'un monde remplis de Hadès serait mille fois mieux, je te l'accorde. Cela dit, l'univers doit se contenter d'un seul. Heureusement qu'il est aussi parfait qu'on peut l'imaginer ! »
« Agadada ! » gazouilla une petite fille dans les bras de l'homme qui nous parlait depuis déjà cinq bonnes minutes.
« Ca va être l'heure de la soupe ! Du coup t'as deux possibilités qui s'offrent à toi. Ou tu montes à bord maintenant et on va voir si ce truc en bois est vraiment capable de voyager, ou alors tu restes au quai et dans ce cas là, je pense qu'avant de partit je t'offrirais un paquet d'aspirines. Tu verras c'est super utile si tu joues au jeu des questions réponses avec ces gens là. » dit-il en nous pointant du doigt.
Puis, il se mit à grattouiller la tête d'Autumn, tout en lui adressant un petit sourire. Je voyais que Thémis était troublée par sa présence, mais qu'elle ne laissait rien paraître. Cela dit, je la connaissais bien. Elle n'avait pas ouvert une seule fois la bouche, laissant Hadès parler du début à la fin. Et comme d'habitude, il ne s'était pas arrêté...
« Je pense que ça suffit. On va rentrer et on discutera tous les deux. » dis-je à mon Amazone.
« Hastag Je t'Arnaque. Mais si t'es assez sotte, tu peux le croire. » répondit-il en déposant Autumn dans un berceau qui venait juste d'apparaître, et avant de... de se mettre de la crème solaire sur le visage ? « Là où on va, il risque de faire chaud. Mieux vaut se protéger. »
« Tu devrais aller avec lui... »
Je tournais la tête en direction de Thémis, qui venait de parler. Elle était sérieuse là ? Heureusement que je ne doutais pas de mon Amazone, qui prendrait la bonne décision. Elle resterait avec et n'écouterait ni ma soeur, ni son fils. C'était d’ailleurs ça d'être Pirate. Ca signifiait ne pas écouter les autres et écouter son père J'étais la voie de la raison et elle le savait... !
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Avant, j'imaginais que si un individu était dangereux, ou potentiellement capable de détruire le monde, il était évident qu'il fallait mettre fin à ses jours. Hors d'état de nuire. L'enfermer était une possibilité, mais la Mort me paraissait plus radicale et efficace. J'avais appris avec Elliot, avec Surt, qu'agir de manière aussi directe et prévoyante n'était pas toujours envisageable. Ouranos était différent. Il n'était pas un danger qui ne s'était pas encore présenté dont on ignorait la portée, il avait blessé mes amis, détruit les amazones et il était persuadé que je finirais par le rejoindre. Je savais à présent qu'il existait un moyen de tuer un Titan. Quelque part, ici. Je ne m'étais pas interrogée à ce sujet, d'après moi il s'agissait d'une discussion que je n'étais pas en droit d'aborder et je ne le désirais pas. Ça ne me plaisait pas. Pourtant, je n'avais pas compris pourquoi laisser cet être détestable libre de ses gestes et d'agir à nouveau était la solution adoptée par mon créateur, et les autres. Je ne trouvais pas ça judicieux. Et en même temps... Il était de la 'famille'. Tout comme Elliot. L'affection, l'Amour, ou quoi que ce soit, était donc un prétexte justifiant que l'on épargne quelqu'un qui avait pourtant mal agi. Après tout... je n'avais pas tué Balthazar.
Je secouais la tête, me demandant si les aspirines proposées si aimablement par le dieu seraient véritablement efficaces. Si elles pouvaient me faire tout oublier et me plonger dans un sommeil profond, je les acceptais avec plaisir. J'avais l'impression que j'avais trop de choses en tête et que ça ne s'arrêterait jamais. Je n'étais pas habituée à la présence d'Hadès, mais je pouvais certifier qu'une des légendes à son sujet se vérifiait : il parlait beaucoup. Encore plus que moi. Ce n'était pas peu dire.
« Je suppose qu'il parle de vous, en évoquant les brunes. » jugeais-utile de faire remarquer à Thémis, les lèvres pincées, la tête penchée.
C'était une réflexion que j'aurai dû me retenir de prononcer à haute voix. C'était déplacé, trop personnel et ça concernait des histoires qui ne me regardaient absolument pas. En réalité, si j'écoutais Hypérion, j'avais l'impression que très peu de choses me concernaient. Je n'estimais pas que les discours auxquels j'avais le droit depuis tout à l'heure était des « débilités profondes », mais en tout cas, ils étaient mis en place pour me détourner de toutes les interrogations que j'avais. Pourquoi avait-il emmené sa fille, au fait ? Je n'étais pas du tout à l'aise dans cette situation. Je me sentais comme... quelle était l'expression ? Un lion en cageot. Quelque chose comme ça.
« La solitude et l'abandon ne touchent pas uniquement les pirates. » estimais-je, me redressant tout en pivotant vers mon créateur. « N'importe qui peut y être confronté. Vous vous êtes forcément déjà senti seul, même en étant entouré, non ? »
Ma voix avait perdu de son assurance à mesure que les mots s'enchaînaient, teintée de tristesse. Je supposais que vivre était déjà une malédiction, si l'on voyait les choses sous un angle plus ou moins philosophique. Les sacrifices faisaient partie de toute existence, quelle soit divine, titanesque ou humaine. Je ne voyais pas de différences. Tout le monde subissait.
« Je suis effrayée, blessée et peinée d'imaginer devoir m'éloigner des gens de cette ville mais... »
Ma gorge se serra et je m'interrompais, déglutissant péniblement. Je dû inspirer longuement, réalisant que l'égoïsme était aussi un trait que beaucoup d'individus partageaient. Si je m'écoutais, à cet instant précis, j'aurai fais demi-tour pour rentrer chez moi. Même si je m'interrogeais de plus en plus sur où se trouvait un tel endroit.
« Argos n'a pas à être seul non plus. Ce serait lâche de ma part de le laisser et de l'ignorer après tout ce qui s'est passé. » poursuivais-je, les yeux plissés, mes réflexions s'entrechoquant dans ma tête. « J'aime penser que... que tout est une question de point de vue. Je ne considère pas que ce rôle soit une fatalité. C'est le principe de la destinée, n'est-ce pas ? Ce n'est pas juste bon ou mauvais. Je peux... Je dois me faire mon propre avis. »
Je n'aimais pas ça, le contredire. J'avais l'impression de l'abandonner, de le laisser de côté, de ne pas être à la hauteur de ce qu'il désirait. De la tâche qu'il... m'avait confié. Je n'en avais plus vraiment. Je ne voulais pas qu'il soit déçu. Je le craignais. Même si j'estimais Thémis, même si Hadès présentait les choses d'une façon attrayante, il avait cette tendance à tout prendre à la légère, si j'en croyais les récits que j'avais pu entendre.
« Et il est hors de question que je laisse Hadès seul sur ce navire, il risque de l'abîmer. »
J'avais esquissé un sourire en coin que je cherchais à rendre le plus convaincant possible, tout en observant le Hollandais se rapprocher. Il était trop imposant. Tellement fascinant. Rapidement, mon expression finit par être marquée par l'hésitation.
« Vous venez avec nous. » finissais-je par dire, sur un ton qui ressemblait davantage à un ordre qu'à une demande.
Je n'avais pas vraiment laissé le temps au Titan de réagir ou de me contredire, ni de tenter encore une fois de me raisonner. Ma main attrapa la sienne pour la serrer aussi fort que possible. Je ne risquais pas de lui faire mal, de toute manière. Je savais qu'il était plus sage de l'écouter, de lui obéir, de ne pas imposer mes envies, j'avais cette partie de ma conscience qui me criait que j'étais une insolente écervelée. Je me donnais comme excuse de ne pas avoir assez vécu pour prendre la pleine conscience de tout ce que je faisais.
« Je n'ai pas de boussole. Mais j'ai un père. Je ne vous demande pas de toujours rester avec moi juste... juste cette fois. »
Là, ma voix exprimait enfin une sorte de requête. Je n'avais pas menti. J'étais toujours perdue, ça ne changeait rien. Le fait qu'Hadès soit si proche, et que lui ait perdu Pan, me mettait malgré tout mal à l'aise. J'osais un regard dans la direction de Thémis, me raclant la gorge timidement.
« Vous aussi, vous venez. » proposais-je alors. « Autumn doit avoir envie de passer du temps avec sa grand-mère. Ce sera comme un voyage... en famille ? »
La tête relevée en direction d'Hadès, je m'attendais à ce qu'il ne soit pas en accord avec cette proposition. Il était aussi tenace qu'on le disait ? Je l'étais aussi. Il ne m'effrayait pas. Je le trouvais presque amusant. Il avait quelque chose de plus... léger que les deux Titans qui me tenaient compagnie. Et même si ce n'était pas assez pour me faire me sentir bien, j'avais l'impression d'être soutenue, d'une certaine façon. C'était étrange.
« On va où, exactement ? »
Un endroit chaud, certainement. Les Caraïbes ? L'Afrique ? L'Australie ? Il était resté trop vague. Et d'où choisissait-il la destination, en plus de cela ? Est-ce qu'en tant que fils de l'ancien Capitaine, il avait des droits sur... Argos ? Il existait peut-être des documents à ce sujet. J'aurai dû me renseigner. Je me voyais difficilement poser la question maintenant.
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Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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« A l'Autumn des saisons, ce sont les fleurs qui meurent... »
« A l'Autumn de la vie, ce sont nos souvenirs. »
Est ce que j'avais omis volontairement d'inviter les Titans à la fête ? Je crois... alors pourquoi cette petite amazone venait de le faire ? J'appréciais beaucoup sa compagnie, du moins j'étais sûr que je finirais par l'apprécier. Mais elle ne pouvait pas m'imposer qui que ce soit pour ce voyage. C'était un plan que j'avais élaboré de la manière la plus subtile qui soit, et voilà qu'elle gâchait tout !
« Je suis sûr qu'ils ont bien plus important à faire. Comme trouver de nouveaux secrets et de nouvelles énigmes ! » m'exclamais-je.
Mais il était trop tard, car désormais on était tous à bord du Hollandais Volant. Le vieux fou avait pris sa décision, et il donnait même l'impression d'être content que sa fille ait agis de la sorte. Il s'attendait quoi ? A une sortie entre père et fille ? Pourquoi ce vieillard n'allait pas fréquenter les cours d'école si il voulait tellement un enfant ? Il ne pouvait pas me laisser son amazone pour la journée ? Juste elle et moi en tête à tête ?
« C'est beaucoup moins intime si t'amènes ton père avec. T'as encore beaucoup à apprendre... » soupirais-je. « On va à Neverland. Oh mince, attendez, les Titans ne peuvent pas aller dessus, c'est ça ? Que c'est dommage. Bon, ben ça sera pour une prochaine. Faites attention à la planche en descendant. »
Hyperion m'adressa un regard étonné.
« Neverland ? Ce sont les dieux qui ne peuvent pas poser pied à terre. »
« Ca va faire au moins cent aventures en dehors de Storybrooke et on ne sait toujours pas pourquoi, d'ailleurs ! » m'exclamais-je.
Bien entendu, je n'eu aucune réponse.
« On ne va pas vraiment à Nerverland. Mais on s'y approchera. » ajoutais-je tout en faisant un petit coucou de la main à Autumn et en cherchant une solution au problème qui se posait face à moi.
« Hadès ? Où comptes tu te rendre exactement ? »
« Hum ? Les Caraïbes. Le Triangle des Bermudes. Un endroit dangereux. Vous n'avez qu'à nous attendre ici. De toute façon je vous la ramène avant le couvre feu. Inutile de vous inquiéter. »
Je tentais d'afficher une mine rassurante. C'était pas facile, car la solution ne venait pas et les Titans étaient encore là.
« Je veux offrir un cadeau à la petite. Pas celle là, l'autre. » dis-je en désignant Eulalie. « C'était son anniversaire cette année. A une date que j'ai zappé. Du coup c'est un cadeau en différé. Un tête à tête sympa. Une promenade. Et un bon restaurant. Y'a que deux couverts. »
Il semblait toujours aussi sceptique face à ce que je disais. Thémis adressa un signe de la tête à son frère. Bien sûr, elle ne savait faire que ça elle. De toute façon, je faisais comme si elle n'existait pas.
« On vient avec vous. Ca nous fera prendre l'air. » dit-il avec certitude.
« Je peux vous offrir un ventilateur sinon. Y'a pas mieux en matière d'air. »
« Pourquoi ne veux tu pas qu'on vienne avec vous ? Qu'est ce que tu as en tête, Hadès ? »
« Juste une ballade. Rien de plus. Et puis Argos est grognons. Vous ne l'entendez pas ? »
On entendit justement un bruit qu'émis Argos. Ca venait peut être du fait que j'avais légèrement allumé un feu dans la cale. Mais rapidement éteins, du coup il ne pouvait pas trop m'en vouloir. Hyperion tourna après une longue hésitation la tête vers son amazone.
« Une heure, c'est tout. Et quoi qu'il arrive, ne va pas dans le monde du dessous. »
J'avais levé la main droite et dit « je le jure ». Même si ce n'était pas à moi qu'il parlait.
« Aucun intérêt de toute façon d'aller en bas. J'ai déjà des Enfers chez moi. Y'a jamais rien de neuf de ce côté là. Mais on va à Dun Broch. La petite a besoin de voir ses racines. Ca fait longtemps. Ca sera même une première ! »
Cette fois ci je parlais bien d'Autumn. Hyperion eu du mal à accepter l'idée. Sans doute qu'il trouvait bizarre qu'il n'y ait pas Merida à bord pour le premier voyage à Dun Broch en compagnie de ma petite Princesse. Quoi qu'il en soit, ils nous avaient laissés seuls, après qu'Hyperion ait longuement observé sa fille et dit une douce dernière parole...
« J'ai confiance en toi, Eulalie. »
Ca voulait dire quoi ? Qu'il n'avait pas confiance en moi ? Quoi qu'il en soit, on était enfin seul ! On allait pouvoir naviguer vers l'infini et au delà ! Un petit feu follet était apparu pas loin de nous. Je l'avais observé avec un petit regard remplis d'inquiétude... enfin non, j'étais sûr de mon coup, ça paraissait évident ! Quand ce dernier nous ouvrit la voie et nous permis de quitter ce monde pour rejoindre celui des contes grâce à un portail, le bateau s'engouffra dedans. Et une fois de l'autre côté, on pouvait voir le véritable décors où j'avais voulu nous amener.
« Je préfère être clair avec toi ! » m'exclamais-je en me tournant vers l'Amazone et en plissant les yeux. « Je dis toujours la Vérité. Ce qui signifie que je ne mens jamais. Même si je te l'accorde, le décors face à nous pourrait penser le contraire. »
J'avais dit qu'on irait à Dun Broch. Mais je me souvenais d'avoir évoqué Neverland. Cela dit, on n'était pas réellement à Neverland. On était en face. Enfin à quelque km. Ce qui n'était pas Neverland, mais les eaux au loin de Neverland. Et à dire vrai... enfin bref, on n'y était pas. D'ailleurs l'air se refroidissait rapidement. C'était étrange. Je présageais quelque chose de pas bon. De toute façon, on n'était pas là où je voulais aller.
« Notre vraie destination est ici. » dis-je en indiquant le plancher. « C'est à toi de jouer ! »
Car oui, elle prétendait être le Capitaine du navire et pouvoir contrôler Argos ? Alors qu'elle le faisait. Et pendant qu'elle se décidait, je sentais quelque chose de bizarre à proximité de nous. J'avais tourné la tête, voyant Autumn toujours dans son berceau, tandis qu'au loin, ça s'assombrissait. Pourtant j'avais pas encore posé le pied sur l'île. Et puis la dernière fois où j'étais venu, ce n'était pas comme ça. Est ce que ça avait un rapport avec les grondements d'Argos ? Encore un qui allait faire des caprices !
« Il parait que c'est en dessous d'ici. Du coup, on va là bas. Et d'ailleurs à ta place je ferais les manipulations rapidement, car y'a un truc bizarre, là. »
J'étais de moins en moins tranquille. Après les Titans, voilà qu'autre chose allait bousiller mon plan. Ah ben oui, j'avais zappé de la prévenir de ce qu'était mon plan ! Elle comprendrait facilement pourquoi je ne voulais pas de son paternel avec...
« On va là où y'a l'autre. »
J'étais sûr qu'elle comprenait de qui je voulais parler. Elle y était déjà allé. Elle savait comment s'y rendre. Quant à moi, j'avais juste entendu dire que c'était en dessous de Neverland.
« C'est bien ce que tu désires aussi ? Je t'ai entendu le dire. »
Elle n'allait pas revenir en arrière ? C'était une lâche ou une trouillarde ?
« On va buter un Titan. »
A deux avec un bébé. Ca ressemblait à une mauvaise comédie. Mais grâce à Autumn, il ne se douterait absolument pas qu'on venait pour le tuer. D'ailleurs, maintenant qu'on était à deux doigts de faire le grand plongeon, je pouvais la convaincre encore plus facilement.
« Il parait que tu en es capable. Et puis, j'ai amené ça... » dis-je en faisant apparaître une épée. « Elle trainait quelque part à Olympe. Apollon rang mal ses affaires. Bien que ce n'est pas la sienne. Si j'en crois mes indics, elle a été confiée à une fille, qui finalement a dit qu'elle ne lui convenait pas, pour être remise à ma fille. Enfin à mon autre fille. Ellie. Quoi qu'il en soit, il parait que c'est cette arme là qui est capable de faire ça. Et toi t'es la main. J'aurai bien utilisé la mienne, mais j'en ai une qui est fausse. Toi t'en as deux. C'est mieux pour tenir une épée. »
On disait beaucoup de choses sur les Amazones. J'en avais une sous la main et j'avais très envie de voir de quoi elle serait capable. Bien entendu, ça m'importait peu qu'elle tue ou non Ouranos. Je voulais juste savoir si cette épée pouvait réellement venir à bout d'un Titan, comme certains le prétendaient... on nous avait bien trop souvent faire croire que c'était les armes divines, alors qu'elles n'étaient capables que de tuer un dieu.
« Je précise juste que je ne cautionne pas tout ça, mais que je ne suis pas contre. Et qu'il faudrait faire vite, car y'a un putain de truc noir qui approche ! » précisa François en indiquant sans doute quelque chose qu'on ne voyait pas, car on ne voyait pas son doigt et ce qu'il pointait. « Là ! » dit-il en désignant quelque chose quand il vit que je tournais la tête dans tous les sens.
« Ah là bas ! » dis-je satisfait de voir moi aussi cette Ombre foncer dans notre direction.
Là au moins je la voyais aussi !
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Mon instinct me criait de me méfier. Je n'avais pas lâché la main du Titan tant qu'il était près de moi et j'avais jeté quelques coups d'oeil interrogateurs en direction de Thémis. Il s'agissait de son fils, ne pouvait-elle pas tenter de le canaliser ou au moins l'interroger ? Elle gardait le silence et je mettais ça sur le compte de son malaise évident. Après tout, elle ne l'avait pas vu grandir pendant des millions d'années, si ce n'était plus. Je pouvais comprendre que ce ne soit pas aisé d'agir comme une mère. Et même si elle l'avait fait, il suffisait de voir l'efficacité qu'avec les ordres donnés par Hyperion sur ma propre personne. Si Hadès était aussi têtu que moi – et j'étais persuadée qu'il me surpassait largement – ça n'aurait rien donné.
Je ne compris pas pourquoi ils cédèrent à son caprice. Je ne voulais pas d'intimité avec ce dieu, non pas que je ne l'appréciais pas, simplement parce que je ne nous considérais pas assez proches pour passer un moment en tête à tête. La présence d'Autumn ne suffisait pas à me rassurer. Prétendre vouloir me faire un cadeau n'était pas une excuse viable. Mon anniversaire n'avait pas encore eu lieu. Il ne m'avait jamais porté le moindre intérêt. Je voulais tuer son fils – du moins, j'en avais eu envie. Et il n'avait répondu de manière claire à aucune question, un trait qui semblait courant chez les êtres divins. Je devrais peut-être en faire de même à partir de maintenant, ça semblait à la mode.
Même si je m'opposais à ses directives ou son avis, Hyperion me faisait donc encore confiance. Il savait tout aussi bien que moi qu'Hadès préparait quelque chose, il n'aurait pas précisé que je ne devais pas retourner « en-dessous » autrement. Et si il me laissait ici, c'était simplement pour voir comment j'agirais. C'était un test.
Je n'aimais pas l'endroit où Hadès venait de nous emmener grâce à cet étrange phénomène. Je n'aimais pas non plus les grognements produits par Argos. Je restais immobile, le fixant aussi méfiante qu'intriguée. Je ne le connaissais pas assez bien. Etait-il aussi destructeur qu'Elliot ? Il s'agissait de celui qui régnait sur les Enfers. Me poser la question était stupide. J'étais crispée, ignorant ses conseils et les changements dans l'atmosphère. L'épée qu'il faisait apparaître, la manière dont il présentait les choses. Je n'aimais pas ça. Et je savais qu'il n'y avait pas de « on ». Il y avait « lui », qui dictait ce qu'il souhaitait, et « moi », la créature utile.
Je lui avais pris l'arme des mains et me répétais mentalement le plan qu'il avait en tête. Je jetais un coup d'oeil à Autumn, avant de lâcher un rire presque sarcastique.
« Et pour cette mission ''allons tuer un Titan'' vous avez jugé pertinent d'amener votre fille ? Vous vous rendez compte de l'imprudence dont vous faites preuve ? J'ai à peine réussi à toucher Ouranos la dernière fois que je l'ai vu, ce n'est pas avec cette chose entre mes deux mains que je vais être plus efficace ! »
J'étais face à ma propre inefficacité. Je n'allais pas me rendre sur cette île pour mettre fin aux jours d'Ouranos pour les beaux yeux du dieu des Enfers. Ce n'était pas mon rôle. Si quelqu'un devait le faire, il s'agissait d'Hyperion ou de Thémis. Ou même lui !
« Débrouillez-vous tout seuls ! »
La voix qui s'était élevée m'avait fait sursauter et me tendre immédiatement, jusqu'à ce que je la reconnaisse. Je ne voyais pas ce que pouvait faire Dyonisos sur mon navire mais je n'avais même plus envie de poser la question. Il me semblait que tout le monde faisait ce qu'il voulait sans juger utile de me prévenir avant, de toute manière. Mes nerfs étaient à vif et je fis un mouvement ample et brusque du bras, entendant une légère plainte de douleur trop exagérée. Ce dieu invisible se plaignait d'un coup d'épée qu'il n'avait même pas du ressentir.
« Vous vous servez de moi. » prononçais-je entre mes dents serrées, secouant brutalement la tête. « Vous êtes comme les autres, finalement ! »
J'avais eu l'espoir pendant l'espace de quelques minutes qu'il ne s'agirait que d'un voyage banal pour me faire à Argos. Il me demandait de le diriger alors que je n'avais aucune idée des manœuvres à effectuer. Les informations que j'avais enregistré me semblaient inaccessibles, comme bloquées par ma frustration et mon agacement. Dans un automatisme, je m'étais placée à la barre, trop fébrile pour réussir à masquer que tout cela me faisait perdre la tête.
« Babord c'est à gauche ou à droite ? »
Je criais presque, mon regard agité cherchant un échappatoire à cette... Chose qui se rapprochait. J'enrageais de l'intérieur. Je tentais de faire faire demi-tour à Argos mais je n'étais même pas certaine que ça suffise, les manœuvres étant encore plus délicates à effectuer tandis que je gardais cette épée dans une main sans savoir quoi en faire.
« Si vous vouliez venger votre père, vous pouviez le faire autrement ! On aurait pu en discuter avant que vous n'agissiez aussi... aussi... égoïstement ! Je comprends mieux d'où Elliot tient sa stupidité ! »
J'étais... énervée, c'était un fait. Et aussi angoissée. Les grognements d'Argos me serraient le cœur et j'en voulais non seulement au dieu de m'avoir embarqué dans cette histoire en se fichant de ce que j'en pensais, tout comme je ne supportais pas l'idée qu'il fasse voguer Argos sur des eaux dangereuses.
« Je suis désolée... » murmurais-je, non pas à l'adresse d'Hadès, mais bien à celle du géant. « Faites apparaître un autre... portail ou je ne sais quoi ! »
Le temps pressait et me retrouver en-dessous n'était pas un de mes souhaits. Je n'en avais pas envie. Bien entendu que j'aurai aimé qu'Ouranos soit mort et enterré, je ne lui pardonnais pas ses agissements, je considérais juste que ce n'était pas mon rôle et que nous aurions trop à perdre. Si j'emmenais le Hollandais là-bas, si je venais à mourir, si il cherchait encore une fois à faire d'une de ses créatures le Capitaine... trop de variables étaient floues et, si j'étais une adepte des agissements sous l'impulsion, cette fois, je n'avais pas le désir de me prendre des risques inutiles. Il y avait trop en jeu.
« Non, finalement, ne faites rien ! »
Faire demi-tour ne suffisait pas. Mon cœur battait trop fort et cette Ombre... m'effrayait. Légèrement. Je voulais partir d'ici au plus vite.
« Argos va choisir lui-même où il veut aller ! »
Je... ne savais pas si c'était une chose possible. Je n'en avais pas la moindre idée. Mais, ignorant tout autant comment faire pour aller où moi je souhaitais me rendre - autrement dit, loin de cet endroit - j'imaginais que laisser de la liberté à ce bateau ne pouvait pas être pire que de laisser le soin à Hadès de décider de notre destination. Qui sait où il pourrait nous faire atterrir ?
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« A l'Autumn de la vie, ce sont nos souvenirs. »
« Garde Autumn. » dis-je à l'intention de François avant de me diriger vers l'Amazone.
« Ouais, je vais prendre soin d'elle. Viens dans mes bras ! » s'exclama t'il.
Je savais qu'il y mettait du siens et que son cerveau était réellement ramolis. C'était sans doute pour cela que j'éprouvais une telle pitié pour ce dieu qui m'était un jour passé devant avec une certaine déesse. Aujourd'hui, il n'était plus que l'ombre de lui même. Et en parlant d'ombre, on en avait une au loin qui venait dans notre direction.
« D'un, je ne suis pas imprudent, car j'ai aussi amené une nounou. »
Ca c'était clair. Si j'avais été imprudent, je serais venu avec Autumn et tout seul...
« De deux, je ne savais pas que tu étais une incapable, sinon j'aurai aussi amené un guerrier. »
J'avais entendu dire qu'Ouranos était vivant. Je ne savais pas que si il l'était, c'était parce que Eulalie était une incapable. Pendant que je songeais à tout ça, Argos émis un grognement. Je ne savais pas comment il fallait le comprendre, mais ce que je compris, c'était qu'il n'était pas content que je l'oublie. Car il était un guerrier. Ce qui revenait au fait que oui, j'avais amené avec moi un guerrier et Mary Poppins !
« Et de trois, tu es ma créature, alors tu me dois obéissance. »
Ca c'était peut-être moins clair pour elle. Mais pour moi ça l'était parfaitement. Et j'allais lui prouver... !
« Thémis t'as créé. Ce qui signifie que tu es de ma lignée. Ce qui signifie que tu es en quelque sorte ma création. Ce qui signifie que tu me dois obéissance. Ce qui signifie qu'on va chavirer... »
Je me coupais. Car ces derniers mots c'était pas les miens. Je n'avais fait que répéter ce que j'avais entendu quelque instants plus tôt...
« On va chavirer ! »
Ah c'était François qui avait beuglé. D'ailleurs oui, Argos avait voulu faire un détournement d'ombre et on avait failli passer par dessus bord. J'avais jeté un regard en direction du berceau d'Autumn, qui lui était passé par dessus bord. Mais pas de panique, car le bébé était dans les bras de l'amazone, là où je l'avais fait apparaître. J'en avais profite pour reprendre la discussion là où elle en était, le temps qu'Argos nous fasse chavirer de l'autre côté... du moins j'avais l'impression que c'était son plan...
« Il est incapable de décider seul d'un cap. Si tu ne lui donnes pas l'ordre d'aller en bas, je vais le faire. Et si tu me forces à le faire, je ne serais pas content. Et si je ne suis pas content, tu ne le seras pas. Et si tu ne l'es pas, c'est que je ne l'aurais pas été. Et... attention ! » m'écriais-je en nous sentant basculer une nouvelle fois sur le côté.
Comme quoi j'avais vue juste. Le but de Argos était de nous faire chavirer.
« Tu vois ? C'est sa décision. Il veut nous faire chavirer pour nous retrouver la tête en bas. T'as qu'à donner l'ordre et il sera content. »
« Elle flotte autour, mais elle vient pas ici, c'est dingue quoi ! » s'exclama François, tandis que je regardais dans la même direction que lui.
« C'est qu'une mouette. Elle fait n'importe quoi de toute façon. »
« Non, je parlais de l'Ombre ! » s'exclama t'il à nouveau.
Je regardais sans doute pas dans la même direction que lui. A moins qu'il avait tourné la tête sans que je m'en rende compte. Dans tous les cas, oui l'Ombre tournait autour du navire, mais en réalité elle ne venait pas sur nous. A dire vrai, si on chavirait autant, c'était pas à cause de l'Ombre, mais à cause de se fichu navire.
« Je savais qu'on aurait du prendre le Pearl. Bien plus utile que ce bateau fossile ! »
On entendit un nouveau grondement. On était où déjà ? Ah oui, Neverland. Et je ne pouvais pas mettre le pied sur l'île. C'était pas grave après tout. Car on allait chavirer et se retrouver la tête en bas, donc de l'autre côté. Bien que la petite rousse ne semblait pas enclin à le faire. Quand à ce bateau, il était bien moins futé que je le pensais. Il restait quoi comme option ?
« Ile en vue ! Ile en vue ! » s'exclama François.
« Normal, on est à Neverland... »
Il me faisait de la peine...
« Non là bas ! En forme de crâne ! »
« C'est une île avec un crâne géant dessus. »
« En forme de crâne ! » s'exclama une nouvelle fois François.
« L'île du crâne géant. »
« Ouais. Tu connais ? »
« Non. Toi ? »
« Non plus. Mais elle a un crâne géant dessus ! »
« Je vois ça. »
Il allait peut être falloir se décider à changer de cap, non ? Ou à se rendre là bas vue qu'on ne pouvait pas aller sur Neverland et que ce bateau devenait dingue... !
« Cap sur l'île du crâne ! » m'exclamais-je sans qu'on ait la moindre réaction en retour...
« Cap sur l'île ! » enchaina François, sans qu'on ait non plus la moindre réaction.
On se tourna tous les deux en direction d'Eulalie qui tenait toujours Autumn dans les bras. Cette dernière gazouilla.
« Trois contre une. Allez, on se bouge les miches et on dit cap vers l'île du grand crâne géant terrifiant ! »
Ca allait la convaincre... !
Eulalie
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Il devrait savoir que c'est pas bien de les énerver.
Je tenais un bébé. Je le tenais très mal, si je devais me montrer honnête. Je n'étais pas douée pour ces choses-là, je n'avais aucun talent, aucun don maternel. Ce n'était pas étonnant, quand la plupart des personnes que je connaissais me considérait encore moi-même comme une enfant. J'étais reconnaissante envers Autumn puisqu'elle semblait ne pas trop s'animer et me rendait la tâche plus aisée. Ce fut aussi très simple de la porter à l'aide d'un seul bras tandis que je m'étais rapprochée de son père, lâchant l'épée que je tenais toujours au sol. Peu m'importait l'urgence de la situation, les empressements de Dionysos, l'accord qu'ils avaient tous à priori passé pour tester les limites de ma contrariété. Elles venaient d'être largement dépassées.
Ma main, celle qui était donc à présent libre, me fut ainsi d'une grande utilité pour venir administrer une gifle que je ne cherchais même pas à maîtriser au dieu des Enfers.
« Peu m'importe que vous soyez le fils de Thémis et du Capitaine Pan et un membre de ce que je considère être ma famille. Dites une seule fois encore que je suis votre créature, que je vous dois obéissance, ou que Argos est un fossile, et je vous jure que vous le regrettez et que vous ne pourrez plus jamais engendrer la moindre descendance. »
J'avais montré quelques caractéristiques propres à ce que l'on pouvait définir comme étant un comportement désobéissant. J'en étais pleinement consciente. Je ne me sentais pas coupable du coup infligé, ni de la brutalité avec laquelle s'élevait ma voix. Il y avait des remarques que j'acceptais en restant indifférente, et d'autres que je ne pouvais pas laisser passer. Il croyait que c'était normal de s'adresser ainsi à d'autres personnes ? C'était peu étonnant qu'il soit le père de Surt, vu de cette façon.
« Vous êtes un incapable. C'est un fait. Sinon vous n'auriez pas eu besoin de moi. » poursuivais-je, incisive, tout en replaçant son bébé dans ses bras.
Il était le père, c'était à lui de s'en occuper. Et ça même si il avait une main en moins. Ce n'était pas mon problème. Je n'allais pas m'improviser baby-sitter juste pour lui faire plaisir. Je me penchais juste assez pour récupérer l'arme laissée par terre tandis que le navire s'agitait toujours.
« Très bien. » ajoutais-je, aussi assurée que possible.
Je soupirais longuement pour tenter de contrôler ma propre rage grandissante à l'égard de ce dieu qui se prenait pour un Titan aux pleins pouvoirs, décontractant mes muscles à l'aide de mouvements simples de ma nuque. Je me détournais totalement d'Hadès et de François – bien que rien n'était sûr concernant ce dernier, je ne savais pas où il se trouvait exactement – pour retourner près du gouvernail. Je passais ma main sur la rambarde du bateau, dans un geste caressant comme si j'espérais que ça le rassure ou l'apaise d'une quelconque manière.
« Calme-toi. » murmurais-je tout en sachant qu'il ne serait pas le seul à m'entendre. « Ça ne sert à rien de se mettre dans des états pareils, tu risques de te faire mal. »
Et nous n'étions pas attaqués. Mon regard porté sur l'Ombre qui ne venait pas jusqu'à nous toucher me le confirmait. C'était intriguant. Elle s'était dirigée avec une telle vitesse dans notre direction que j'avais été persuadée qu'elle comptait nous faire du mal.
« Cap... vers l'île du crâne géant. »
J'hésitais. Cet endroit ne me tentait pas, tout comme n'importe quelle destination imposée par ceux qui se permettaient d'être sur ce bateau et de me dicter la direction à emprunter. Mais si c'était ce qu'ils désiraient, j'allais leur permettre de mettre pied sur cette terre inconnue qui ne m'inspirait pas confiance.
Tout tanguait beaucoup moins, maintenant, à moins que ce ne soit qu'une impression. Je me sentais minuscule sur ce navire gigantesque à la conscience propre. Je trouvais ça triste qu'il ne puisse pas décider de sa propre initiative de l'endroit où il désirait aller. Si je lui en donnais l'autorisation, ça ne suffisait pas ? Tout me semblait encore tellement incompréhensible...
« Une fois qu'on y sera, vous pourrez descendre et visiter cette île si vous le souhaitez. Je ne vois pas quel intérêt vous y trouverez mais si c'est votre choix... » lançais-je sans pour autant regarder le dieu et son enfant. « Vous êtes capables de vous téléporter, j'imagine que vous n'aurez donc aucun mal à rentrer quand vous en ressentirez l'envie. »
Est-ce que je comptais les abandonner ici ? Peut-être. Je ne voulais pas faire de tourisme. Pas si cela signifiait devoir suivre les directives d'un égocentrique qui égalait presque le niveau de Sherlock Holmes.
« Ce plan vous convient ? »
Je ne lui demandais pas vraiment son avis. Ça sonnait plus comme un ordre. Si j'étais la Capitaine, je pouvais bien refuser qu'Argos serve de taxi de croisière, non ? Il méritait mieux que ça. Les caprices d'un dieu ne nous concernait pas, ni lui ni moi.
« Est-ce que ça te va, à toi ? » ajoutais-je distraitement, considérait l'avis d'Argos plus important que celui des autres, finalement. « On pourra retourner à Olympe ensuite. Ou voir Harmonia, si ça ne te dérange pas. Ou... je peux te laisser tranquille si tu préfère rester seul. »
J'étais en train de faire la conversation avec un géant en forme de bateau alors que nous avions failli quelques secondes plus tôt passer par-dessus bord. Je devais paraître stupide. Tant pis.
black pumpkin
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
« A l'Autumn des saisons, ce sont les fleurs qui meurent... »
« A l'Autumn de la vie, ce sont nos souvenirs. »
J'avais sentis la main de ma créature tout contre ma joue. Elle n'acceptait pas le fait que je l'appelle « ma créature ». Pourtant, indirectement elle l'était. Alors à quoi bon le renier ?
« Merida ne veut pas en avoir un autre de toute façon. » dis-je en songeant au fait qu'à chaque fois que j'engageais la discussion autour d'un petit frère à Autumn, elle m'envoyait ballader.
Je ne comprenais pas pourquoi quelqu'un qui avait eu trois frères, refusait de donner cette chance à un petit bout de choux qui n'était pas ma créature, mais ma fille.
« Je ne suis pas un incapable ! » protestais-je. « C'est lui. » ajoutais-je en désignant Dysonisos.
Pour se faire, je du pointer plusieurs endroits à tour de rôle. Quand je finis par le pointer lui, il grogna.
« Hé ! C'est celui qui dit, qui est ! »
Mince ! Je savais que j'allais finir par me faire avoir ! Tant pis. L'Amazone soupira. Quand à moi, je me demandais pourquoi je mettais un « A » majuscule à « Amazone ». Et ce, même dans mes pensées... ! En tout cas, elle se mit à parler à Argos. Je trouvais cela étrange.
« Comment tu sais où est sa tête ? Si ça se trouve, tu parles à ses fesses là... »
Ben oui. Sous forme bateau, on pouvait difficilement faire la différence. Mais elle sembla ne pas prêter attention à ce que je disais. Elle donna un cap au bateau. L'Île du Crâne. Elle était folle ! Qu'elle idée stupide ! Je faillis en faire la remarque, mais c'était comme si quelque chose me poussait à me taire. Etrange, n'est ce pas ?
« A dire vrai, c'est vrai. On peut se téléporter. » dis-je en agrippant l'Amazone au col et en nous faisant apparaître sur l'île du crâne, laissant derrière nous, femmes, enfants, dieu et bateau.
L'ile du crane ressemblait à s'y m'éprendre, à... une île. Et il y avait un crâne géant. C'était comme à Disney, mais en plus grand.
« Vous auriez pu m'attendre ! » lança Dyonisos en nous rejoignant, tandis qu'on pouvait voir au loin le Hollandais avancer avec très au loin encore, l'Ombre qui nous avait attaqué.
Pourquoi cette chose s'en prenait à nous ? Et pourquoi avançait-elle moins vite ? Est ce qu'elle ne nous poussait pas un peu à venir jusqu'ici, sur cette île ? Si c'était ça, l'Amazone n'était pas très fûtée de nous avoir forcé à venir dessus. On aurait du fuir ! Et puis c'était pas mon plan d'origine. Moi je voulais aller en dessous. Si elle m'avait écouté, on n'en serait pas là. Faut toujours que les femmes n'en fassent qu'à leur tête... !
« Tiens bébé dans les bras. Toi tu vas faire le tour et voir si tout est ok. Et moi je regarde l'horizon. »
Chacun avait sa consigne.
« Tu sais que Argos est de l'autre côté ? » précisa François, vue qu'il pouvait voir de là où il était, que je regardais à l'opposé de là où se trouvait Argos.
« Je sais, mais j'aime pas la vue par là où il est. »
Cette Ombre ne m'inspirait pas confiance. Tout à coup, on entendit un petit bruit. Très léger, à peine audible. Ca semblait provenir de l'intérieur du crâne géant. Je tournais la tête dans sa direction, avant de regarder vers Eulalie.
« T'as la tête d'un diamant d'innocence toi, n'est ce pas ? Va dans le crâne et rapporte moi la lampe ! » lui ordonais-je.
S'en suivis un long silence. J'avais passé les derniers jours à regarder des dessins animés avec Autumn. Et Aladdin était l'un d'entre eux. Comme quoi, ça pouvait toujours servir.
« Vous feriez quoi comme souhait, si vous aviez une lampe magique ? Y'en a surement une à Storybrooke. Mais avant d'aller la voler, je voulais me décider sur quels souhaits demander. C'est chaud, vue que je peux tout avoir. »
C'était une véritable interrogation. J'y avais réfléchis de longues heures, et même jours, depuis l'apparition de Storybrooke. Mais je n'avais jamais tenté de réveiller le génie. C'était le fait de devoir frotter sa lampe qui me gênait. Je ne voulais pas m'abaisser à ça.
« Y'a plus important à faire que de parler de ça. » dis-je à l'intention de l'Amazone. « Soit un peu plus attentif. »
Elle se laissait beaucoup trop distraire et elle posait des questions inutiles. J'aurais pas du l'amener avec. Elle avait de la chance que j'avais besoin d'elle... !
« Bon, on va tous les trois à l'intérieur du crâne. On récupère ce qu'on y trouve et on fait 50/50. »
Ou alors moins. Enfin à voir. Fallait déjà qu'on en ressorte tous les trois vivants. Et puis de toute façon, je ferais quoi des 50 ? Déjà que je ne sais pas quoi faire de trois souhaits. A moins que je pourrais demander que Merida ait envie d'avoir un petit garçon. Ca me changerait vue que jusqu'à présent, je n'avais eu que deux filles et une anomalie.
« En avant toute ! » dis-je en m'avançant, avant que le sol se mette à bouger et que le crâne se mette lui aussi à bouger...
C'était bizarre. Très bizarre. Comme si la mâchoire pouvait s'ouvrir et se refermer.
« Qui ose briser mon repos éternel ? »
Je le regardais sous le choc.
« C'est une blague... » laissais-je échapper. « C'est elle le diamant d'innocence. » dis-je en désignant ma fausse créature qui tenait toujours le bébé dans ses bras.