« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
I'm just not necessarily excited about your existence.
Ce fauteuil était extrêmement inconfortable. Tout dans cet appartement me déplaisait en réalité. Je n'y étais pas à l'aise, je n'arrivais pas à correctement m'installer, mon regard ne savait où s'arrêter. J'avais choisi de refermer la porte derrière moi, même si le fait d'avoir dû la forcer pour rentrer la rendait quelque peu bancale. Elle demeurait entrouverte et l'intervention d'un serrurier serait certainement nécessaire. Je ne considérais pas qu'il s'agissait d'une effraction. La gentille dame qui habitait au rez-de-chaussée m'avait certifié que je pouvais attendre ici, elle n'avait pas précisé que je ne devais rien casser.
Je m'étais promis de ne pas faire autre chose qu'observer, mais ma patience était mise à rude épreuve. Je jetais un coup d'oeil au paquet de pâtisseries que j'avais posé sur la table, les lèvres pincées. Manger était un bon moyen de passer le Temps, sauf qu'il me suffirait de quelques minutes pour tout engloutir et que j'en reviendrais au même point. Je me redressais brusquement dans un soupir las et agacé, croisant les bras en tournant sur moi-même. C'était aussi ordonné que chez moi. Ce n'était pas un compliment.
« Pas bouger. » lançais-je à l'attention du golden retriever dont les oreilles se dressaient alors que je prenais le chemin de la cuisine.
J'aurai très bien pu venir seule. J'étais dotée d'une force supérieure, je n'avais rien à craindre. Mais je me sentais mieux à l'idée de me présenter dans cet endroit que je n'avais encore jamais visité en compagnie de ce chien. Après tout, il avait été hors de question que je propose à Michel-Ange de m'accompagner même s'il connaissait le propriétaire des lieux. Il se serait demandé ce qui me motivait à lui rendre visite alors que je n'avais pas envie de me justifier. Au moins, le canidé ne me demandait rien, il me tenait compagnie et cela lui permettait de sortir. Diane ne refusait jamais que je prête un peu de mon temps pour m'occuper de lui.
Le contenu du frigo me fit grimacer et le manque de nourriture correcte aussi, en réalité. Ne faisait-il jamais le ménage ? Kida appréciait-elle de venir dans un tel endroit ? Même si... Ce n'était pas si différent que ça de chez Balthazar. Cette réflexion me fit reposer brutalement l'assiette que j'étudiais contre le lavabo et elle se fissura évidemment. Sans surprise. Le chien émit un jappement curieux en m'observant et je lui offrais un sourire qui se voulait rassurant. C'était n'importe quoi. J'aurai dû faire demi-tour. Ce lieu en lui-même parvenait à m'énerver.
Mais j'étais lancée et, quitte à poursuivre, j'atteignais la chambre. J'en ouvrais les placards, sans savoir vraiment si j'espérais trouver quoi que ce soit, ou si je cherchais même quelque chose. J'espérais retrouver le même album que celui qui se trouvait chez le barbier ? Non. Ou si c'était le cas, je comptais le déchirer, le brûler, le jeter. La garde-robe du détective était sobre, sans grande originalité. Tout était trop terne et je faisais presque tâche dans le décor.
Assise sur le matelas, j'affichais une moue déçue en m'y laissant tomber complètement. Inconfortable. Bas de gamme. Je ne supportais pas l'odeur omniprésente de Holmes. Il devait changer de parfum, c'était désagréable et entêtant. J'entendis distinctement le bruit de la porte, puis celle du chien qui lâchait un aboiement étouffé. Le contact sourd des chaussures contre le sol alors que je balançais mes propres pieds dans le vide au bord du lit, fixant le plafond. Maintenant, c'était trop tard pour faire demi-tour. Je ne savais pas si je devais être gênée de ma présence. Je me faisais penser à Gretta en m'imposant de la sorte. Je me trouvais moi-même détestable.
Je secouais la tête, me redressant en dévisageant la silhouette imposante qui se détachait près de la porte. Je me crispais à peine mes yeux posés sur lui. Il était toujours aussi grand. Toujours aussi hautain. Toujours aussi... Sherlock.
« Est-ce qu'il a déjà dormi ici ? » interrogeais-je soudainement, sans que cette question n'ait la moindre logique.
J'étais étonnée de ma propre phrase et je grinçais des dents, me relevant complètement. Mes mains passèrent sur mon jean et je finis par faire preuve d'un peu plus de savoir-vivre. Ça me demandait un effort surhumain.
« Je voulais dire elle. Kida. » me rattrapais-je maladroitement, me maudissant intérieurement pour mon manque de contrôle et d'assurance. « Bonjour. »
Ce n'était pas ainsi que j'avais prévu son arrivée. J'aurai aimé être installé dans le fauteuil que je détestais, les jambes croisées, une tasse de thé dans les mains et le regard fier. J'aurai eu beaucoup de classe, comme ces femmes que j'avais pu voir dans les films. Un peu à la Irene Adler, sans la cravache, et habillée. J'avais regardé tous les épisodes de la série de la BBC. C'était une obligation avant de venir ici. Il m'avait fallu m'informer un minimum. J'étais vite arrivée à la conclusion que Watson n'était pas en ville, sinon, il habiterait ici. Ça avait quelque chose de... triste au fond. Cet appartement trop vide.
J'avais serré sa main rapidement, à peine une seconde, avant de reprendre le chemin du salon.
« Je viens en mission de reconnaissance. »
Je n'avais pas préparé de discours. J'aurai dû. Ça aurait été plus intelligent que de me retrouver dans cette pièce sans avoir la moindre idée de ce que je devais dire. Ou de ce que j'attendais de ce tête à tête.
« Kida est une amie et je veux m'assurer que vous... la méritez. Michel-Ange n'arrête pas de faire vos louanges mais je préfère me faire mon propre avis. »
Oh. C'était une excuse qui pouvait passer sans problème. Qu'est-ce que Balthazar pouvait lui trouver ? Pourquoi passer du temps avec lui ? L'étudier de plus près m'en apprendrait davantage que d'attendre que les réponses viennent d'elles-même. Je n'avais croisé cet individu que lorsque nous étions face au Clown et, si je l'avais trouvé d'une efficacité discutable, je ne savais pas grand chose de lui. Une série n'était pas suffisante et surtout je ne pouvais la considérer comme viable. Rien ne valait la réalité. Je connaissais ses principaux défauts, mais il me manquait ses faiblesses. Sois proche de tes amis et encore plus proche de tes ennemis. C'était une bonne leçon de vie que je me devais de mettre en œuvre. Ou du moins, je devais essayer.
Je reprenais place sur l'un des fauteuils, passant nonchalamment ma main dans ma cheveux. Ça aussi, je l'avais appris. Des petits gestes anodins pour marquer la confiance. Deborah serait fière de moi, j'en étais persuadée.
« J'ai amené des éclairs et des Paris-Brest. » précisais-je d'un ton détaché, indiquant d'un geste de la tête la boîte face à moi. « La dame adorable à proposer de nous faire du thé, aussi. »
Comment est-ce qu'elle s'appelait déjà ? Je ne l'avais pas retenu. Houston. Non, ce n'était pas ça. Harrison ? Tant pis. Ce n'était pas important. Je lui avais précisé que je préférais attendre que le détective revienne chez lui, sans savoir si il me mettrait à la porte. Même si... il ne le pouvait pas. Si je voulais rester, je le pouvais. Je devais me concentrer sur cette pensée. J'étais supérieure. Au moins en ce qui concernait la force brute.
« Assis, Sherlock. » prononçais-je alors distinctement et fermement, sans lâcher l'homme des yeux.
Une longue seconde s'écoula avant que le golden ne s'installe alors à mes pieds, posant sa tête sur mes genoux. Je le caressais distraitement, cette simple scène m'arrachant un sourire amusé. Inconsciemment, je devais avoir choisi d'emmener ce chien pour une raison. C'était étrangement plaisant de me faire obéir par un animal qui possédait le même prénom que le détective, et ce juste en face de lui. C'était puéril, certes. Mais distrayant.
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Le vent frappait le visage du détective alors qu’il marchait de son habituel pas droit et direct. Le visage toujours légèrement orienté vers le sol pour ne pas se laisser distraire, il tourna à l’angle de la rue. Ses cheveux fraîchement coupés par la concurrence de Balthazar Graves, Sherlock réajusta le col de son manteau. Sans cérémonie, il pivota face à la porte du 221B qui lui faisait désormais face, et tourna la poignée avec lenteur. Déposant son manteau dans le hall, d’un geste machinal et lent, Martha Hudson sortit de chez elle, un plateau de Thé fumant dans les bras. Sans bonjour, ni rien d’autres, Sherlock fronça les sourcils.
« Qui est mon invité ? »
Martha roula des yeux, visiblement habituée à ce genre d’incivilité de la part de son locataire. « Une très jolie rousse ! Elle voulait vous voir ! Je l’ai invité à votre place Sherlock, je sais, je ne suis pas une bonne logeuse, mais j’aime tellement votre compagnie féminine ! Elle semble tellement plus claire et chatoyante que ce… barbier bizarre... »
Le jugement. Quelque chose qu’il détestait chez sa logeuse. Aussi, il passa devant elle, et, la sentant dans son dos avec le plateau, il fit volt face sur le palier intermédiaire de l’escalier. « Demi-tour. » « Pardon ? Mais Sherlock... » « J’ai dit, demi-tour. Elle fait parti des personnes qui ne méritent pas de boissons chaudes en guise de réconfort. D’ailleurs, à partir de maintenant nouvelles règles. Le Thé, uniquement pour quatre personnes. Kida, Michel-Ange, Phoebus et Elliot. Je vous donnerai une photo d’Elliot. Maintenant, allez vaquer à vos sombres occupations, comme entretenir le réseau de Marijuana de ce quartier… »
A l’évocation du dernier sujet, Madame Hudson pâlit légèrement et tourna les talons sans rien dire. On entendit la porte de son appartement claquer et les tasses de thé se poser avec force. Elle était vexée ? Tant pis, des fleurs d’Interflora devraient suffire. Chassant cette petite mésaventure de son esprit, Sherlock monta les escaliers quatre à quatre, et s’arrêta devant la porte de son palier. Sans surprise, il vit que la serrure avait été fracturée. Saisissant la parapluie posé à côté de la porte, il la poussa du bout. Cette dernière pivota dans un grincement. Sherlock eut un petit sourire en voyant les multiples marques sur la porte. Entre les rasoirs, les couteaux et les amazones, il était effectivement tant de la changer. Avançant d’un pas feutré, pas discret mais en réalité prudent, il avança, parapluie au clair. D’un seul regard, le détective comprit qu’on avait fouillé. Beaucoup fouillé même. Et pourtant, personne n’était là, hormis Sherlock son homonyme qu’il avait déjà rencontré, et deux Paris-Brest. Oh, joli cadeau. Le chien grogna un peu, certainement en souvenir du petit coup de pied qu’il avait ramassé. Souriant jusqu’aux dents d’un air carnassier, Sherlock fixa le chien, tout en déclarant :
« Salut, mon vieil ami. Je crois qu’il est temps pour nous, de faire la paix. »
Et, dans un geste prudent et léger, il fit tomber exprès les deux Paris-Brest sur le sol. Sans prévenir, le chien commença à les dévorer, lui jetant de temps en temps un regard, comme si son ancien ennemi était devenu désormais un dieu. « Je t’en pris. »
Sa tête pivota rapidement, et il se dirigea vers sa chambre. D’un pas léger, il tourna la poignée et l’ouvrit, cette fois-ci son parapluie à côté de lui. Fixant Eulalie, ses hypothèses sur la fracture de la porte furent confirmées. Alors qu’elle commença à lui parler, le détective, commença à évaluer ses chances de réussite face à elle tout en l’écoutant. Elles étaient mince, mais il en avait. Michel-Ange lui avait avoué par accident qu’il avait réussi à la blesser avec une arme à feu par accident, et par surprise. Hors là, il ne disposait que d’une vieille lame bien aiguisé, cachée dans son parapluie-épée. Il n’avait ni l’effet de surprise en cas d’attaque, ni l’arme adéquate. Ses chances étaient donc minces. Mais il avait son esprit, et son cerveau bien supérieur pour lui. Peut être que les chances étaient à égalité ? Quoi qu’il en soit, cette jeune fille méritait une malette, comme celles qui étaient au dessus de sa tête, avec les clefs nécessaires pour abattre ses ennemis. Sortant de ses pensées, il la regarda passé devant lui d’un air supérieur, toujours sans rien dire. La laissant s’installer, il fit demi-tour. Refermant la porte avec soin, il étudierait tous les déplacements d’objets quand elle serait partie pour cerner sa personnalité. Alors qu’elle commençait à expliquer les raisons bancales de sa venue, Sherlock commença à s’accroupir pour faire un feu de cheminée, toujours en silence. L’absence de réponse valait en général mille mots. Au bout d’un certain temps, que Sherlock estima assez long, il se leva et alla s’asseoir de biais par rapport à l’amazone, sur son canapé, qui était désormais à côté des deux fauteuils. C’était sa place, quand il déprimait. Et hier, il avait passé la soirée à ça. Contemplant l’âtre, puis le chien, son regard se porta finalement sur l’amazone, à laquelle il adressa un sourire d’excuse. « Si vous voulez bien m’excuser quelques minutes. »
Sortant son smarthphone, il composa un numéro. Sachant pertinemment que l’ouïe de la guerrière était assez fine pour entendre, il ne se donna pas la peine de mettre sur haut parleur. « Cabinet d’Avocat Saul Goodman à votre écoute ! Surtout prenez votre temps, car c’est de l’argent ! »
Crispant sa mâchoire, Sherlock parla d’une voix grave et sans timbre : « Bonjour, Monsieur Goodman, j’aimerai monté un dossier de plainte. Pour atteinte à la vie privée, dégradation de biens, et effraction de mon domicile. »
Il y eut quelques instants de silence, puis la voix au téléphone sembla jubiler. « Ohoh, Monsieur Holmes ! Vous êtes un de mes premiers clients ! J’ai pu enfin me relancer dans le droit, depuis la vente de mon affaire immobilière. J’ai enfin obtenu le droit d’exercer ! » « Ne me racontez pas votre vie, Goodman. Je vous paierai par virement demain. Allez simplement déposé une plainte au commissariat, demain matin en mon nom. »
Il y eut un petit silence, puis Saul Goodman soupira et déclara : « D’accord Monsieur Holmes… Vous connaissez le nom du criminel je présume… Rien ne vous échappe, contre qui dois-je déposer cette plainte ? »
Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres de Sherlock. « Eulalie. Elle n’a pas de nom de famille. De toute façon, le poste la connaît, puisqu’elle travaille là bas. Merci beaucoup. »
Et sans attendre de réponse, Sherlock raccrocha. Peut être était-il temps pour cette jeune fille de comprendre que malgré la situation particulière de la ville, elle possédait tout de même des règles et des droits à respecter. Sans rien ajouter, il fouilla à l’intérieur de la poche de sa veste, et en sortie une cigarette, de la même marque que celles que fumaient Balthazar Graves. Avec lenteur, il l’alluma à l’aide de son zippo aux armoiries des Holmes, qu’il posa sur la table basse dans un bruit sec. La tension était à son comble.
« Bonjour très chère. Je crois que c’était une erreur de rentrer chez moi sans mon accord, et de déposer vos empruntes un peu partout. Mais la jeunesse a ses défauts. Je vais répondre à vos questions, et certainement aussi répondre à celles que vous n’avez pas poser. »
Tirant une légère bouffée de nicotine, il expulsa la fumée en l’air et poursuivit. « J’aime Kida. Et je l’aimerai, je pense toujours. Elle n’a pas besoin d’une maquerelle. Je pense que si vous la connaissiez un tant soit peu, vous devez savoir qu’elle est amplement en mesure de se protéger elle même. Vous n’avez aucun rôle à jouer dans l’équation. »
Terminant sa phrase, il termina également sa cigarette, qu’il écrasa contre son le rebord de son canapé. Son appartement était souillé et retourné, alors brûler un peu son accoudoir pour se donner contenance ne changerait rien. « Quand à Balthazar Graves, le sujet réel de votre visite, sachez qu’il ne s’est rien passé entre nous, et qu’il ne se passera rien. Je n’aime que rarement, qu’un petit nombre de personnes, de manière fidèle et inconditionnelle. Et il n’en fait pas parti. Donc cessez de lever la patte, de marquer votre territoire de manière aussi simple et animale. Ce n’est même pas un ami. Notre relation est certes complexe, mais rien qui ne pourrait vous inquiéter. Ai-je répondu à vos questions ? Si c’est le cas, partez. Vous en avez assez fait, je crois. »
Avec, mettant sa main sous son menton d’un air las et fatigué, il désigna l’ensemble de la pièce et la porte d’entrée d’un geste lent et épuisé.
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"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
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Les gâteaux étaient fichus. Je n'en étais pas vexée, après tout, il ne méritait pas de les manger. L'autre Sherlock avait su les savourer comme il se doit, c'était déjà ça. Je plissais des yeux en l'observant passer ce coup de téléphone, peu étonnée du sujet qu'il abordait. Evidemment, les humains se vexaient au moindre petit dérangement matériel. Si encore j'avais osé détruire un objet de valeur, j'aurai pu le comprendre, mais il ne s'agissait que d'une porte.
Le nom de son avocat m'avait rappelé celui à qui nous avions acheté l'appartement. Je doutais de ses capacités à pouvoir le défendre. Quant à ma place au sein de la police, je ne pus m'empêcher d'avoir un rictus lorsqu'il l'évoqua. Ses informateurs ne l'avaient pas mis à jour ? Peut-être parce que je n'avais pas déposé de démission officielle. J'aimais l'idée de pouvoir continuer à exercer si l'envie me prenait et si le temps me le permettait. Cela dit, je n'étais ni craintive ni énervée par ce « dépôt de plainte ». J'aurai presque eu envie d'en rire. Qu'est-ce qu'ils allaient faire ? M'enfermer dans une cellule que je pouvais sans mal détruire ? Me demander de payer un dédommagement ? M'imposer une injonction d'éloignement ? Si Cassandre n'avait pas eu de problèmes suite à un incendie criminel, ce n'était pas une porte qui me condamnerait.
« Plutôt que de demander à une autre personne de le faire à votre place demain, en l'appelant devant moi, certainement pour tenter de me décontenancer... Pourquoi ne pas aller maintenant porter plainte ? »
C'était une réelle interrogation de ma part. Faire intervenir un intermédiaire me semblait exagéré. J'affichais une moue perplexe avant de hausser les épaules. Finalement, certains comportements m'échappaient encore.
« J'ai du mal à contenir ma force parfois, je l'admets. J'ai cassé une de vos assiettes aussi, ce n'était pas volontaire. Mais je n'ai pas fouillé dans vos affaires personnelles. J'ai juste observé. »
Je faisais toujours preuve d'honnêteté, dans un premier temps parce que je n'étais pas douée dans le domaine du mensonge et qu'il me paraissait plus judicieux de ne pas chercher à tenter de jouer à ce niveau là.
« Je pensais la même chose avant. Que les personnes comme nous, comme moi et Kida, nous n'avions besoin de personne pour nous protéger des gens... comme vous. » articulais-je, sans trop savoir ce que j'insinuais, en fixant la cheminée qu'il avait allumé. « Je sais encore mieux que vous à quel point elle est exceptionnelle. Je l'ai vu se faire arracher le cœur et pourtant, elle est toujours là. Mais vous n'êtes pas stupide. Vous savez qu'il n'y a pas que les sévices physiques qui peuvent blesser quelqu'un, ce peu importe notre nature. »
Je continuais de caresser le pelage du golden toujours à mes côtés, comme je l'avais fais tout le long de son monologue. Je m'étais crispée quand il avait osé parler de Balthazar, encore plus à sa comparaison douteuse. Je ne comptais pas rebondir sur cette dernière, ce serait lui faire trop d'honneur que d'être vexée par ses paroles. Je ne devais pas oublier que si je considérais que sa réputation était surestimée, il gardait une réflexion plus aiguisée et poussée que la mienne. Je n'avais pas son expérience ni sa capacité des déductions. Je devais être... prudente. Ce n'était pas une de mes plus grandes qualités.
« Je ne sais pas ce que c'est, une maquerelle. » prononçais-je finalement après un temp d'hésitation. « En tout cas, ce n'est pas ce que je suis. Je vous l'ai dis. Je suis une amie et, en tant qu'amie, je ne trouve pas aberrant de me trouver ici pour m'assurer qu'elle est... entre de bonnes mains. »
Je hochais la tête comme pour appuyer mes propos dont j'étais incertaine, avant de m'enfoncer un peu plus dans le siège que j'occupais. Au moins j'apprenais une chose. Il l'aimait. C'était tellement... absurde finalement, comme notion. Ça voulait tout et ne rien dire à la fois. C'était... complexe.
Ils s'exprimaient tous deux de façon trop vague. « C'est différent », « Il n'est pas toi »... Pourquoi personne ne pouvait dans cette ville user de termes assez précis pour que je puisse les assimiler correctement sans que je ne déforme la réalité ? Je grimaçais et sentais ma main posée sur l'accoudoir se mettre à le serrer trop fort. Je le relâchais vivement.
« Je sais tout. » poursuivais-je avec une assurance certaine, mes bras se croisant contre ma poitrine. « Sur Venise. »
Je mentais cette fois, même si je le cachais aussi bien que je le pouvais. J'espérais tirer davantage d'informations. Ou plutôt, je ne voulais pas en avoir, tout en voulant inconsciemment en apprendre plus. Je ne supportais pas cette indécision.
« Alors vous pouvez vous mentir à vous-même en prétendant qu'il ''ne s'est rien passé'', mais malgré mon peu de connaissances sur les relations sociales, ce n'est pas ainsi que je le présenterai. »
Je m'étonnais moi-même de m'exprimer de la sorte. Je me sentais sur la défensive, aux aguets, à la fois impatiente, anxieuse et agacée. Un mélange qui ne m'allait pas.
« Ne me prenez pas pour une idiote finie. » ajoutais-je, presque acide.
Je tournais la tête, observant autour de moi, les lèvres pincées. Je comprenais de moins en moins ce que quiconque pouvait trouver d'intéressant chez lui. J'avais espéré plus de... hargne. Si j'en croyais ce que l'on disait de son talent, se contenter d'évoquer Balthazar, ce n'était pas de son niveau. Même Michel-Ange savait que prononcer le nom du barbier me faisait m'agiter. Ce n'était pas à la hauteur du grand détective qu'il prétendait être. Non pas que ça me surprenait, je m'attendais à ce qu'il soit décevant.
« Qu'est-ce qui vous arrive ? »
J'avais lâché l'interrogation sans même m'en rendre compte. Pas une once d'inquiétude, cependant, davantage de dédain propre à la provocation que je ne pouvais m'empêcher de vouloir faire. Peut-être qu'il était en pleine désintoxication et que ça le rendait plat ? J'avais déjà vu ça, dans des reportages. Sherlock le Chien était plus actif que lui à lécher sur le sol les restes de gâteaux.
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Pour toute réponse, Sherlock sortit une deuxième cigarette. L’allumant avec lenteur, il apprécia particulièrement la tension qui commençait à s’installer dans cet appartement. C’était morose, depuis le départ d’Angelika. Très morose même. Ses visites se limitaient à ses clients, à Eurus, Mycroft et quelques amis. Savourant cet instant, il se contenta de répondre simplement : « Parce que je suis riche, que j’ai autre chose à faire que de me déplacer dans un endroit bourré d’incompétents, et que j’en ai tout simplement envie. »
Quelques lattes plus tard, il déposa à nouveau sa cigarette dans le cendrier. Pivotant sa tête vers l’Amazone, un petit rictus méprisable au possible apparut sur ses lèvres. Méprisable, et surtout glacial. « Vous vous contentez de pénétrer chez moi sans réelle autorisation. Vous regardez partout, déranger l’ordre établit, utilisait mon lit, venait avec votre chien qui semble aussi stupide que celui de ma propre sœur. Vous venez régler des comptes, prétextant quelque chose qui n’est pas du tout un sujet prioritaire et immédiat. Vous saviez que Kida était très bien avec moi. Vous n’êtes là que pour Balthazar. Votre jalousie vous aveugle, et vous estimez que les règles de base ne sont pas à respecter, parce que vous vous croyez supérieur de part votre statut « divin ». Je continue ? »
Se levant, il remarqua que le soir était tombé. En cette saison, les journées étaient plutôt chaudes et les nuits très froide. Sentant la fraîcheur envahir l’appartement à cause de la porte ouverte, le détective se leva et étendit ses mains devant le feu pour se réchauffer. Tout en fixant le feu, il poursuivit : « Une maquerelle est une personne qui surveille les autres, afin de vérifier que toutes les situations se passent bien pour elle. En règle général, elles demandent un pourcentage en argent. Pour vous, il semble affectif. »
Tiquant à une de ses remarques, une grimace se forma sur son visage et il fit volte-face, n’ayant aucune peur de l’amazone malgré sa supériorité physique. « Vous pensez que je ne suis pas au courant pour Kida. Ses craintes, ses angoisses, ses démons du passé… J’en sais probablement plus que vous sur la matière. Vous rentrez chez moi, vous me jugez pour me déstabiliser alors que votre venue ne concerne qu’une affaire personnelle. Finalement, vous vous ressemblez tous. »
Ses yeux froids se reportèrent à nouveau devant le feu dansant. Ses mains tremblaient sous l’effet d’une colère naissante. Pourquoi était-il encore ici ? Pourquoi devait-il encore s’imposer cela, alors que son monde lui était à nouveau accessible ? Réfléchissant en fixant les flammes dansantes du feu, il poursuivit sa sentence : « Nous ne vous demandons pas votre avis sur notre relation, Eulalie. C’est ainsi. Elle est aussi improbable que surprenante, et pourtant elle existe. Je ne juge pas votre relation avec Balthazar, qui pourtant laisse à désirer en terme de violence. Oh, et ne me regardez pas comme cela. Je sais reconnaître des stigmates et les analyser mieux que personne. »
Plusieurs fois, il avait vu Balthazar avec des marques. Et étant donné que peu de meurtre qu’il était susceptible d’avoir commis, il en avait été forcément été victime, et par une personne bien plus forte que lui. L’hypothèse avait été… Simple. « Vous savez tout sur Venise ? Vous mentez. »
Sans prévenir, il s’était retourné pour lui faire face, à quelques mètres de lui. Il avait envie de la frapper tellement elle était exaspérante et dans la provocation. A quelques pas de lui, il avait deux points américains qui étaient chargé à 2000 volts chacun. Ils les avaient mis en place à son arrivé ici, quand il avait vu le potentiel des Sorciers et des Dieux. Ils étaient réservés à Grand Sourire, mais on pouvait faire une petite exception pour s’amuser non ? Chassant cette idée de l’esprit, il se contenta de lui ricaner au nez d’un air navré. « Vous ne savez rien, et c’est mieux ainsi. Si vous avez peur qu’il se soit passé quelque chose entre nous, là bas, alors vous êtes dans l’erreur depuis le début. Balthazar n’est qu’un... »
Il allait dire ami. Au final, c’était ce qui s’y rapprochait le plus non ? Ses dents se serrèrent, ses poings se crispèrent, finalement, il lâcha : « Imbécile. Et figurez vous, que vous allez parfaitement ensemble. »
Et toc, remonte ton slibard Lothar ! Baissant son doigt accusateur, il fut sorti de ses pensées par trois coups pressant à la porte semi-fermée.
« Monsieur Sherlock Holmes ? Monsieur Sherlock Holmes ? »
Roulant des yeux, Sherlock quitta la posture agressive qu’il avait face à Eulalie pour aller s’asseoir dans son propre fauteuil. Les mains jointes, en proie à une véritable réflexion interne, il déclara : « Entrez. De toute manière, je ne vois pas ce que vous attendez, la porte est ouverte. »
Foudroyant l’amazone du regard, un sourire sadique s’étira sur ses lèvres. Pendant ce temps là, un homme , rentra sur la table. Il était drôlement habillé, et semblait tenir un espèce de chapeau melon démodé dans sa main. « Merci… Merci… Monsieur Holmes… J’ai mis des jours à vous envoyer des mails, mais jamais vous n’avez répondu… »
Fixant toujours Eulalie, qui occupait 78 % de ses pensées, il répondit un vague : « J’étais occupé… Installez vous. »
L’homme, un peu perdu, s’installa dans le canapé, à l’endroit même où Sherlock était précédemment assis. « Je vous écoute. Non, mieux. Nous vous écoutons. Ma… Nouvelle assistante et moi même sommes prêts. »
Pas de marche arrière possible. Connaissant la nature de l’amazone, elle voudrait très certainement faire partie de l’Aventure. Et avec un grand A, comme d’habitude. Nerveux, il continua de tripoter son vieux chapeau melon. « Et bien voilà… La semaine dernière, Mardi, pour être exact… J’étais tranquillement en train d’arroser mes fleurs, en haut de mon balcon... »
« Quel étage ? » coupa Holmes.
Etrangement, l’homme eut un sourire imperceptible en coin, comme s’il était fou, puis reprit un air apeuré. « Deuxième gauche, Place principale. Quel importance Monsieur Holmes ?... »
Sherlock pivota ses yeux, toujours froid de la conversation précédente. « Tout à une importance et une raison. Poursuivez... »
L’homme continua à jouer avec son chapeau melon et poursuivit :
« Donc, j’étais en train d’arroser mes plantes, vers 21h, comme tous les soirs avant mon programme Slife habituel, et tout d’un coup, je vois deux hommes se disputer, dans la rue. Mais pas le genre de dispute qu’on peut avoir entre deux ennemis… Non, quelque chose de bien plus animal… Plus… Violent. Vous avez déjà vu une bagarre de chat Monsieur Holmes ? C’était presque semblable… Bref. J’ai contacté les forces de l’ordre, mais ils sont arrivés bien trop tard, et n’ont pas cru ma déposition... » « Etonnant. » dit froidement Sherlock en fixant Eulalie d’un regard triomphal.
« …Ils se sont battus jusqu’à ce que l’un d’eux semble mourir, l’autre à bout de souffle, avançait à quatre pattes dans la nuit… Et il… et il… Oh, c’est horrible… Il a commencé à le dévorer… Il a entamé par le cou, c’était affreux. Ca a duré plusieurs minutes avant qu’un fourgon blanc, mais avec un écriteau que je n’arrivais pas à lire arrive… Trois hommes en blouses blanches sont apparu, ils ont sorti une espèce de seringue pour calmer celui qui commençait à dévorer l’autre. Ensuite, ils ont mis les deux corps dans le fourgon, puis ont nettoyé la scène de crime rapidement avec un espèce de détergeant violet… Puis ils sont partis… Quand la Police est arrivé, la rue était calme, et j’étais le seul à donner mon explication. Ils n’ont pas voulu gratter outre mesure… Voilà mon histoire... »
Sherlock resta un moment, peut être plusieurs secondes, voir minutes à contempler le feu. C’était apaisant. Ca le calmait de sa précédente dispute. « Pourquoi être venu me voir ? Votre vie n’est pas en danger ? »
L’homme continuait de jouer avec son chapeau, le tournant d’un quart de tour toutes les trois secondes précisément, comme… S’il comptait. « Monsieur Holmes, c’était mes deux voisins. Monsieur Klessen et Monsieur McGloth. Je suis le prochain, c’est certain… Regardez ce que j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres ce matin... »
Et, sans cérémonie, il posa sur la table basse, l’image d’un rottweiller enragé. En dessous, était écrit en lettres de sang…
Tu es le prochain bonhomme.
« Alors, Assistante ? Une idée ? Prouvez moi que vous n’êtes pas une idiote, puisque vous sembliez tant vous en vantez quelques secondes auparavant. »
L’homme pivota la tête vers Eulalie, puis vers Sherlock. Son sourcil droit tiqua. Visiblement, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle soit ici. C’était un mystère, vraiment, intéressant. A tous points de vus.
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« Vous avez une sorte de complexe de Dieu, ce n'est pas étonnant que vous vous entendiez bien avec Apollon. » affirmais-je dans un haussement d'épaules, tout en reposant sur la table le papier que l'homme installé sur le canapé avait ramené. « Oh, je ne parle pas de vous, évidemment, mais de Monsieur Holmes. »
Je préférais faire la précision pour éviter tout malentendu, offrant un sourire bref à cet invité. Il n'avait pas de bonnes manières pour accueillir ainsi une personne qui se présentait chez lui pour réclamer de l'aide. J'étais toujours aussi étonnée qu'un individu tel que ce détective puisse avoir envie de venir en aide à de pauvres personnes en détresse, mais je supposais qu'il ne s'agissait pas d'une pauvre d'altruisme. Plutôt d'une façon de se mettre en avant de manière détournée.
« Je ne prétends pas connaître plus Kida que vous, j'ai juste énoncé un fait, puisque j'étais présente quand Ouranos l'a attaqué. C'est tout. Je ne doute pas que vous en savez beaucoup. Et Sherlock n'est pas mon chien, j'aide juste Diane en m'occupant de lui de temps en temps. Vous avez une sœur ? »
Tout en posant cette question, je m'étais penchée vers le golden pour lui offrir une nouvelle caresse. Il ne cessait de fixer l'autre homme, sa queue battant dans l'air preuve de son engouement face à cette nouvelle rencontre. Les animaux avaient vraiment d'étranges manières d'exprimer leurs émotions. J'avais conscience que revenir sur cette conversation pouvait paraître déplacée maintenant que quelqu'un l'avait interrompu mais je n'éprouvais aucune difficulté à suivre plusieurs sujets en même temps. Ça ne me dérangeait pas. Je préférais, même, ça me laissait le temps de réfléchir.
« En réalité, je ne suis pas là pour Balthazar. » poursuivais-je, les dents serrées. « Mais je suis là pour vous. »
Tout était question de nuance. Je ne pouvais avoir aucune influence sur leur relation et je n'avais pas la prétention de vouloir en posséder. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Ça ne me regardait pas. J'avais juste l'envie d'en apprendre plus et, si Holmes considérait m'avoir cerné avec facilité, j'avais conscience que je ne pouvais me baser sur le peu que je savais à son sujet. Tout ce que j'avais remarqué en tout cas, pour l'instant, m'agaçait et m'énervait. D'où se permettait-il de faire la moindre remarque au sujet de... notre relation ? Comment ça, « bien ensemble » ? Je ne lui avais personnellement pas fait remarquer que je trouvais sa manière de danser digne d'un émeu en train de faire un arrêt cérébral, et je n'étais pas si violente avec Balthazar ! Je crois. Je secouais la tête, poussant un soupir tout en me relevant, le chien à mes côtés redressant sa tête en me suivant des yeux.
« Enchanté, je suis Eulalie, et je ne suis pas son assistante. » annonçais-je en tendant ma main en direction de l'homme, plus avenante cette fois. « Je suis de passage, mais si il faut me donner un rôle encore une fois, vous pouvez me voir comme sa... coéquipière. »
Je n'aimais pas ce terme non plus. Je grimaçais presque en le prononçant, mais restait sereine en serrant la main de l'individu vigoureusement. Fort heureusement, je parvenais à contenir ma force malgré ma contrariété pour ne pas briser les doigts de ce pauvre humain.
« La dame adorable ne vous a pas proposé de thé, à vous aussi ? » interrogeais-je distraitement tout en reprenant place sur le fauteuil. « C'est dommage. J'aurai bien aimé pouvoir le goûter mais elle n'a pas l'air de vouloir nous en apporter finalement. »
J'affichais une moue déçue, avant de secouer de nouveau la tête. Je jetais un coup d'oeil à l'image encore sur la table et croisais les jambes, prenant mon air le plus sérieux. C'était comme jouer un rôle. Faire comme dans les films. J'aimais plutôt cette idée.
« Quelles fleurs ? »
La question sortait de nulle part et je haussais un sourcil en dévisageant le pauvre homme. Je n'aimais pas son chapeau, c'était une faute de goût, il aurait mieux faire de se rendre au magasin de Jefferson pour en trouver un dont le style aurait été plus moderne.
« Tout a une importance, c'est ce qu'il a dit. » précisais-je en désignant Sherlock d'un geste vague de la main. « Quelles fleurs vous avez sur votre balcon ? J'aime beaucoup les orchidées. »
Ce fait n'avait aucune pertinence dans la conversation mais ce n'était pas mon métier, je pouvais me permettre quelques écarts.
« Vous n'avez pas dû vous adresser aux bons policiers. Emma et Chris se seraient intéressés à votre histoire. Et je trouve ça étrange qu'il n'y ait pas eu d'autres témoins. Vous n'avez pas été victime d'une hallucination, vous en êtes certain ? Vous avez vraiment contacté la police ? Vous auriez dû leur amener ce papier. »
Je n'étais pas dénuée d'empathie. Je ne disais pas que je ne croyais pas à son histoire, simplement, après avoir subit Grand Sourire, je restais méfiante de tout. Ce qui semblait réel ne l'était parfois pas, j'étais bien placée pour le savoir et ce Sherlock aussi, après tout.
« Je trouve également étrange que vous ayez pu voir une seringue dans la main d'un homme en blouse blanche, mais que vous n'ayez pas pris la peine de lire l'écriteau du fourgon. Ça peut être mis sur le compte du choc ou de l'étonnement mais la prochaine fois, si une prochaine fois se présente, vous devriez être plus attentif. »
Je tournais la tête, me pinçant les lèvres sans montrer un grand intérêt pour cette histoire. C'était d'un cliché. Il faisait face à ce genre d'histoires tous les jours ? Nous étions à Storybrooke. Ça n'avait rien de palpitant ou d'extraordinaires.
« Et vos voisins devaient avoir des familles, des proches, des habitudes. Leurs disparitions ont-elles été signalées ? Si c'est arrivé la semaine dernière, même si on ne vous a pas cru pour le reste, on ne peut pas ignorer qu'ils ne sont donc plus de ce monde. Au moins pour celui qui s'est fait manger. J'ai faim. Vous avez des petits gâteaux ? »
Mon regard s'arrêta sur le détective, réellement curieux à ce sujet. J'aurai dû emmener davantage de pâtisseries pour me contenter. Je me doutais que même si c'était le cas, il ne prendrait pas la peine de m'en donner. Je me pinçais les lèvres avant de reporter mon attention sur l'autre individu.
« Vous ne nous avez pas donné votre nom, vous. J'aime savoir à qui je parle. C'est plus agréable. »
Intriguée, je reprenais le papier. Bonhomme, ça ne me paraissait pas être un prénom. Ou un très mauvais choix de la part de ses parents, en tout cas. Mon doigt passa sur les lettres rouges vives avant que je ne les porte à mon visage. L'odeur de fer était reconnaissable même si le liquide était sec. Je n'avais pas la capacité de reconnaître le groupe sanguin, par contre. Peut-être celui d'un chien.
« Est-ce que vous êtes vacciné contre la rage ? Là est peut-être tout le problème. Sherlock est vacciné. » continuais-je en souriant légèrement en désignant le chien d'un signe de la tête.
Les humains pouvaient avoir un organisme tellement faible.
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Sans prévenir, Sherlock se leva et se saisit de la lettre dans les mains d’Eulalie. Ne se donnant même pas la peine de l’écouter en entier baver son venin sur lui. Finalement, elle allait bien avec Bathazar. Levant la lettre à la lumière, il l’inspecta à plusieurs reprises avant de déclarer. « C’est du sang humain, papier de haute qualité, écriture d’un homme de lettre. On le voit à la forme parfaite des F et des G. On dirait presque mon écriture d’ailleurs… Comme si cet homme voulait imiter mon style. Il est grand, sûr de lui, chaotique, mais pas fou. Un grand chagrin à traverser sa vie et aujourd’hui, il veut nous faire payer. On voit les marques de la vengeance sur ses points de i. »
Jetant la carte, qui n’avait plus d’intérêt sur Eulalie, il l’a fixa en passant devant elle. « Vous ne m’êtes finalement pas d’une grande utilité. Vous êtes trop volatil. »
C’était le mot, volatil. Comme les pigeons. Lui offrant un sourire carnassier, il se tourna vers l’homme qu’il inspecta de haut en bas. Visiblement d’un premier coup d’oeil, il le cerna comme pouvant correspondre à celui qui avait écrit ce message. Mais ce n’était pas le cas. Rien n’était simple, surtout quand on venait le voir. Finalement, ce fut l’homme qui répondit à Eulalie en premier à ses questions. Mais pourquoi lui accordait-il autant d’importance plus qu’à lui. Roulant des yeux, il se déplaça et se saisit de son violon pour jouer une Sérénade parfaite pendant que l’homme répondait à la rouquine. Ecoutant d’une oreille, son regard se porta sur la fenêtre. « Des chrysanthèmes. Ce sont des chrysanthèmes. »
Sherlock sourit à la vitre, et regarda le reflet de l’homme. Un petit tic nerveux faisait qu’il était lui aussi en train de sourire en coin, très discrètement. Tourné de la façon dont-il était, Eulalie ne pouvait pas le voir. Finalement, elle avait été plutôt perspicace. L’homme finalement reprit un visage normal et sembla un peu paniqué :
« Je… Je n’ai pas réellement confiance en la police depuis le meurtre de ma femme, il y a cinq ans... »
L’archet de Sherlock dérailla et la fausse note fit légèrement couiner le chien. Toujours fixant l’extérieur, il se contenta de dire froidement.
« Il y a cinq ans, jour pour jour. D’où les chrysanthèmes. »
L’homme vit que Sherlock pouvait le voir dans le reflet. Finalement, ce dernier se leva, et le détective pivota pour lui faire face, levant son archer droit vers son coeur d’un air théâtral. « Vous partez déjà ? »
L’homme fit tourner plusieurs fois son chapeau dans sa main, avant de le mettre sur sa tête. Finalement, d’une voix tremblante de peur, il finit par déclarer : « Oui. Tout est perdu d’avance. Quand une cause est perdue, je sais la reconnaître. Madame a raison, je dois aller prévenir la Police. De plus, elle est bien trop prompt au jugement… Je n’ai pas finie mon histoire, qu’elle pose déjà tout un tas de question ! Et elle estime que j’ai mal observé, peut être n’a jamais t-elle était en danger comme je le fus la nuit dernière… Monsieur Holmes... »
Sherlock fit claquer l’archet sur le mollet de l’homme sans prévenir. Ce dernier couina un peu, et le chien montra des dents. Tournant la tête vers lui, il sourit : « Allons Sherly, le méchant dans l’histoire, ce n’est jamais moi. »
Puis poursuivit d’un ton un peu plus autoritaire.
« Assis. Vous n’irez nul part. Vous êtes en danger. Et avec elle, au moins, vous êtes en sécurité. C’est peut être son seul avantage, quand elle ne bavasse pas sur la vie privée des gens ou pose ses questions stupides, elle peut parfois se montrer utile et même gentille. »
Ca, c’était pour Kida et Ouranos. Bien sûr qu’il avait entendu. Bien sûr qu’il avait son avis là dessus. Mais elle n’avait pas à se mêler de se genre de chose de manière intrusive, et il comptait bien lui faire comprendre. « On reprend depuis le début. Vous répondez aux questions de la demoiselle, dans un premier temps, puis aux miennes. Et nous allons boire un thé. MARTHA ! »
Quelques minutes plus tard, alors que le silence était revenu et que l’homme se massait le mollet, Martha apparut. « Il nous faut du Thé. Du Thé d’urgence... »
Roulant des yeux, elle lui fit simplement un doigt d’honneur. Puis tourna les talons sans répondre. Oh ? Il avait dit quelque chose de mal ? Au loin, dans l’escalier, il entendit : « Je vous emmerde ! Les sachets dans le tiroir feront l’affaire non ? Ca a bien suffit pour conquérir Kida ! »
Rougissant à l’idée de cette scène passée, il se mit en colère et se mit à beugler dans l’appartement. « MAIS BON SANG OCCUPEZ VOUS TOUS DE VOS OIGNONS ! NOTRE RELATION EST PRIVEE » « C’est ça ! »
Très surpris, l’homme sembla quand même apprécier la petite scène qui se déroulait sous ses yeux. « Euh donc… euh… Je n’ai pas eu le temps de voir à cause de l’adrénaline je suppose… Je m’appelle James, James Moriarty. Mais vous pouvez m’appeler Jim… »
Sherlock faillit tombé à la renverse. D’ailleurs c’est ce qu’il fit. Tombant de tout son poids, il se retrouva assis sur l’accoudoir à côté d’Eulalie, les bras le long du corps. Croisant les jambes, sa main se posa sur celle d’Eulalie, juste pour voir qu’il était bien vivant. Sa main était chaude, il ne rêvait pas. La prenant, il la leva et la fit tomber sur l’accoudoir comme s’il s’agissait d’un pantin de bois. Non. Tout répondait parfaitement, il avait bien entendu. Finalement, il croisa les bras, se moquant complètement d’avoir brisé la glace avec elle. « Ahem. Je crois bien qu’il va nous falloir quelque chose de plus fort. Et des excuses. Eulalie, ma très chère, je suis désolé. Le monde semble tourner à l’envers en ce moment. Je vous offre à boire. Du Gin, ca devrait pas vous dépayser. Euh… Jim ? »
L’homme sembla décontenancé. Clignant des yeux, il ne semblait pas du tout comprendre le problème. Et pourtant, il était très clair. « Je vais vous prendre un scotch… Il y a un problème avec mon nom ? »
Sherlock sortit les bouteilles cachées dans le minibar à côté d’Eulalie. Se servant un immense Scotch, il tendit le même à… Moriarty ? Puis un verre de Gin à Eulalie. Même s’il elle ne le buvait pas, il s’en foutait. Il avait besoin d’une amie là tout de suite, et elle ferait très bien l’affaire. Vidant son verre d’un trait, il s’en resservit un deuxième, et finit par dire d’un ton neutre.
« Vos papiers, s’il vous plait. »
Etrangement surpris, il tendit sa carte d’identité à Sherlock. Ce dernier l’inspecta très rapidement, et finit par soupirer en la jetant à Eulalie. « C’est une vraie. Ce... » Il allait dire ce « con ». « Cet homme s’appelle bien Jim Moriarty. » « Je… Je peux poursuivre mon histoire ? »
Sherlock but d’une main ferme quelques gorgées pour l’apprécier. Finalement, il déclara d’une voix rendue aigue par l’excitation. « Bien sûr Monsieur Moriarty ! Puisque le monde ne tourne de toute façon plus rond du tout, je suis prêt à entendre toute l’histoire… Finissez là... »
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Volatil. J'avais beau chercher une explication à ce descriptif de ma personne, je n'en voyais aucun. Etait-ce encore une expression que je ne connaissais pas ? Probablement. Je ne connaissais comme définition que le fait que ça représentait un élément passant facilement à l'état de vapeur, ce qui... n'était pas mon cas. Je secouais la tête, devant faire abstraction de ce terme qui n'était pas le point important de cette discussion, à l'évidence. Tout comme les chrysanthèmes me paraissaient être un choix de plantation fade et déprimant. Je n'aimais pas ces fleurs, elles n'étaient pas... elles n'avaient rien de très poétique. La mélodie au violon jouée par Sherlock aurait pu l'être. Si elle n'avait pas été jouée par Sherlock.
J'avais failli répliquer quant aux remarques de cet individu sur ma capacité en jugement – j'étais une amazone, je devais en partie ce que j'étais à Thémis, Titanide de la Justice, j'estimais qu'on ne pouvait pas me faire de reproches à ce sujet. Quant à la question du danger, j'aurai aimé voir cet homme face à Ouranos ou Surt pour qu'il se rende compte de lui-même que des cannibales ne représentaient finalement pas une si grande menace. Au moins, le détective reconnaissait ma force supérieure. Je le prenais comme un compliment. Je crois.
« Kida fait de très bons gâteaux. » jugeais-je utile de préciser, pour moi-même davantage que dans un soucis d'information.
Lorsque j'avais une idée en tête, il m'était difficile d'en faire totalement abstraction. Et à défaut de pouvoir avoir du thé, les pâtisseries de l'Atlante auraient été des plus appréciées. Je pouvais toujours faire des gaufres, sinon. J'évitais de me focaliser sur cette réflexion tandis que la situation semblait prendre une tournure intéressante, si j'en croyais les changements de comportements que je remarquais. Cela dit, je ne comprenais toujours pas vraiment ce qui se déroulait.
J'ouvrais de grands yeux en fixant la main de Holmes posée sur la mienne, haussant un sourcil d'incompréhension. Je n'étais pas choquée par un tel contact physique insignifiant mais je me crispais dans un automatisme, même si l'échange fut des plus brefs. Et des plus étranges. Qu'il s'excuse ensuite me rendit méfiante, même si je ne percevais pas de moquerie dans le ton de sa voix, cela avait de quoi me choquer ou me perturber. C'était véritablement à cause de son nom ? Il ne lui fallait pas grand chose pour être chamboulé, à ce Sherlock.
Je m'étais contentée de garder mon verre dans mes mains, ne m'interrogeant pas sur le choix de la boisson puisqu'il était évident qu'il avait décidé de celle-ci car elle était celle que Balthazar avait l'habitude de consommer. Estimait-il que nous avions les mêmes goûts ? Pourtant, j'aurai préféré un cocktail à base de tequila, à choisir.
« C'est très facile de se procurer une carte d'identité qui a tout d'une vraie, sans pour autant en être une. »
Je haussais les épaules et, afin de prouver mes dires, sortait un petit portefeuille de la poche de mon jean et en sortait la petite carte qui était supposée résumer toute mon identité, la posant sur la table à côté de celle de l'homme qui disait s'appeler James.
« Vous voyez, moi aussi j'en ai une. C'est Basile qui me l'a procuré. »
Même si dans cette ville, un tel document ne m'était pas nécessaire, j'avais compris qu'il était préférable que j'en ai un pour certaines circonstances. J'avais décidé de garder le nom que je m'étais donnée à mon anniversaire. Cassini Verne, ça prenait de la place, mais ça sonnait bien.
« Vous ne ressemblez pas du tout au Moriarty de la série. Vous avez plus de... cheveux. Vous êtes plus grand, je crois. Vous mesurez combien ? »
Ce n'était sans doute pas une information de grand intérêt et je n'étais pas sûre que cela me permette de déduire quoi que ce soit. Il n'avait pas le même visage, pas la même façon de parler, pas la même posture. C'était assez curieux.
« Vous avez posé la question pour savoir si votre nom posait problème, mais si vous venez voir Monsieur Holmes, vous devez vous douter que c'est le cas. Vous connaissez sa réputation et sans doute son histoire, non ? Même moi je la connais, alors que je n'ai qu'un peu plus d'un an. Et il ne s'entend pas avec les Moriarty. »
Cet homme pouvait soit être stupide soit inconscient soit manipulateur d'exception. Il avait semblé véritablement dérouté mais son histoire me paraissait toujours bien trop bancale pour être réaliste.
« Je ne pense personnellement pas que vous courriez un grand danger, mais je suis en effet apte à vous protéger si quiconque viendrait à vous agresser. » prononçais-je avec une certaine fierté. « J'aurai peut-être quelques difficultés si c'est Grand Sourire qui est derrière tout ça, mais je ferai de mon mieux. »
Est-ce que c'était la bonne chose à faire, cela dit ? N'était-il pas une sorte de... méchant de l'histoire ? Je fronçais les sourcils, indécise, avant de secouer la tête.
« Je ne serai pas présente éternellement néanmoins, il est donc nécessaire d'éclaircir cette histoire. »
Ce n'était même pas les détails étranges qui me faisaient douter, davantage sa manière de présenter les choses.
« Votre femme décédée... C'est un véritable souvenir, ou un faux que vous a donné la malédiction ? »
Là, c'était une interrogation pertinente. J'avais mis du temps à m'habituer à ce mélange d'identités dont étaient victimes les habitants venant du monde des contes. Je n'arrivais pas à comprendre comment ils faisaient eux-mêmes pour s'y retrouver, alors que j'avais du mal à suivre ma seule et unique existence. Je n'aurai jamais osé poser cette question là à quelqu'un d'autre – et sans surprise, un tel sujet me faisait penser à Balthazar. Je me pinçais les lèvres et buvait quelques gorgées de gin, avant de poursuivre :
« Qui étiez-vous, dans le monde d'où vous venez ? Qui étaient vos voisins ? C'est peut-être lié. »
Ça me paraissait déplacé de demander quelque chose de si intime. Mais je ne connaissais pas cet individu, cela rendait le rapport entre nous bien moins émotionnel et je ne m'en voulais pas d'être quelque peu indécente. Certains partageaient sans gêne leur ancienne identité tandis que d'autres restaient discrets. C'était un choix, après tout, mais il me paraissait que ça pouvait avoir de l'importance.
« Je devrais arrêter de l'interroger, peut-être ? » lançais-je en relevant ma tête vers Sherlock, tandis que le chien s'était couché à mes pieds. « Mais je ne vois pas ce qu'il peut nous dire d'autre de son histoire, il me semblait qu'il avait tout raconté. »
J'avais conscience cette fois d'être impolie et me retournais immédiatement vers Jim, une moue désolée prenant place sur mes traits.
« Pardonnez-moi d'être aussi directe, j'ai encore quelques difficultés à comprendre comment je dois me comporter en présence d'étrangers, surtout dans le domaine... professionnel des enquêtes. »
Ce n'était pas pour rien que je n'étais jamais charger de poser les questions aux personnes que j'arrêtais quand j'avais débuté dans la police. La plupart du temps, je n'emmenais même personne au poste puisque j'attachais les gens à l'endroit où je les trouvais en train de commettre un délit. C'était plus pratique.
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Sherlock reposa son verre vide d’un geste sec. Sans prévenir, il fixa les deux personnes dans la pièce, l’alcool lui ayant donné rapidement une énergie nouvelle. Sans rien répondre, il se contenta de se baisser, de saisir le visage de l’homme sans précaution et de le regarder dans les yeux. Un éclair de triomphe passa dans ses yeux, et il le lâcha doucement. L’homme ne bougea pas plus que cela mais sembla tout de même surpris d’être saisi de la sorte. D’un seul coup d’oeil, Sherlock pivota et joignit ses mains, satisfait d’avoir compris. Tellement satisfait qu’Eulalie méritait bien une petite pique supplémentaire. « Votre carte est une fausse. Elle semble réelle, et si je la scanne avec un appareil adapté, il n’y aura aucune fraude. Simplement, on voit très bien que la votre date de moins d’un an. Si je fais une recherche dans la base de donnée approfondie, je ne vois aucune trace de renouvellement… En fait ; c’est même très stupide. »
Finalement, il releva la sienne qu’il avait dans les mains et la montra à Eulalie. « Pour la sienne, elle est bien réelle, et son renouvellement date d’il y a quelques années. Il s’en ait servi, plusieurs fois. On le voit aux traces d’usures faites par le Temps, la maladresse et surtout le soleil. Il s’appelle autant James Moriarty que je m’appelle Sherlock Holmes... »
Finalement, lorsqu’elle posa toutes ses questions, Moriarty ouvrit la bouche pour lui répondre, mais Sherlock claqua des doigts aussi sec. D’instinct, ce dernier se tourna vers lui, le regard un peu dans le vide. Il le fixa d’un espèce de regard flou, comme s’il attendait quelque chose. Fier de lui, il passa la main plusieurs fois devant Moriarty, son regard resta inchangé. « Fabuleux... »
Puis, Sherlock se saisit de son parapluie, et sans prévenir, frappa James Moriarty au niveau des genoux. Il y eut un craquement sourd, et le parapluie se brisa. Mais à la stupéfaction des non-initiés, il ne hurla pas. Jetant les restes de parapluie, il se tourna vers Eulalie. « Alors, Einstein ? On continue à poser des questions, où on passe à l’acte ? C’est tout naturel de se sentir absurde dans le domaine des enquêtes. Pour deux raisons, la première, c’est que vous faites partie de la plus incompétente des polices des Etats-Unis, et la deuxième, c’est simplement… Que je suis dans la pièce. »
Un sourire sadique et moqueur se forma sur les lèvres de Sherlock quand il regarda Eulalie. Finalement, il s’en détourna, comme si elle n’avait plus aucun intérêt à ses yeux. S’accroupissant devant Moriarty, toujours les yeux dans le vide, il déclara : « Clown ? Mascarade ? Jeu ? »
Rien ne se passa, et Sherlock passa sa main devant James. Rien. Absolument rien. Finalement, il reclaqua des doigts, et comme si rien ne s’était passé, Moriarty se remit à parler comme un livre. « J’étais Jim Moriarty, je viens d’un monde où cet homme existe ! » Il désigna Sherlock du doigt. « Ma femme est belle et bien morte… Et ce ne sont pas de faux souvenirs. M’accuser d’un tel... »
Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Sherlock claqua des doigts. Aussitôt, son regard devint vide et il s’arrêta comme un robot. « C’est assez drôle. Je devrais appeler Balthazar pour qu’on s’amuse un peu. »
L’idée de faire venir le barbier pour le raser à moitié, claquer des doigts, boire des verres et recommencer le séduisait de plus en plus. Finalement, il opta pour la sagesse et le sérieux. Se tournant vers Eulalie, il déclara : « C’est de l’hypnose. Et je ne connais qu’une seule personne capable d’une telle chose… Il s’appelle Arsène Lupin. »
Aux mots « Arsène Lupin », Moriarty commença à sourire comme un dément, puis fixa Sherlock dans les yeux. Son regard était vide, mais son expression de visage était folle et effrayante à la fois. Comme si les mots le rendait complètement fou. « Bien joué, Sherlock Holmes ! » ricana-t-il à foison. « Mais ce n’est pas la clef pour le réveiller… Qu’est qui est pire, qu’Arsène Lupin lui même pour le Grand Sherlock Holmes ? »
Et l’instant d’après, son regard redevint vide et il fixa le sol. Toute folie avait fui son visage. Le visage un peu blême, Sherlock s’était empressé d’ouvrir la porte. Puis, avec une rapidité étonnante pour un mortel, il avait accouru à la fenêtre pour en tirer le rideau d’un coup sec. Personne… Le visage blafard, Sherlock fixa Eulalie. « Il est ici. »
Ca ne le faisait plus rire du tout. Qu’Arsène Lupin puisse trouver un autre « Moriarty » ne l’amusait pas. Maintenant, il doutait. Et si Moriarty n’existait pas ? Si tout ça n’était rien d’autre qu’une de ses célèbres mises en scène. Depuis le début ? Sa vie, sa carrière s’écroulait… Tremblant légèrement, il ne se sentit pas bien. Saisissant la main d’Eulalie, il la força à prendre son pouls. « COMBIEN ? »
Finalement, Moriarty releva la tête, et comme la dernière fois, et avec la même intonation, il répéta mécaniquement. « Bien joué, Sherlock Holmes ! Mais ce n’est pas la clef pour le réveiller… Qu’est qui est pire, qu’Arsène Lupin lui même pour le grand Sherlock Holmes ? »
Un soupire. Un ralentissement cardiaque. Puis l’illumination. Finalement, Sherlock s’assied dans son fauteuil, lâchant la main d’Eulalie et déclara : « Le doute. »
Au mot « doute », Moriarty sursauta. D’abord, il fixa Eulalie, puis Sherlock. Finalement, il commença à paniquer. « Qu’est ce que je fais ici ? Qui m’a habillé comme ça ? Où je suis putain ! Et qui êtes vous ? Comment je suis arrivé là ? »
Dans un soupire, Sherlock tourna son poignet d’un geste las, et s’avachit dans son fauteuil. Il semblait bien plus fragile et bien plus vieux comme ça. « Hé bien, allez-y… Eulalie… Je crois que vous aimez autant répondre aux questions que les poser... »
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I'm just not necessarily excited about your existence.
L'évocation de Balthazar m'avait fait définitivement me relever de mon fauteuil. Pourquoi l'appeler ? Ils se contactaient régulièrement pour « s'amuser » ensemble ? Je chassais cette interrogation en secouant la tête. Je pensais être passée au-dessus de ces questionnements. Je me trompais peut-être.
Je connaissais le principe de l'hypnose mais ne l'avait jamais vu à l'oeuvre. C'était beaucoup trop puissant, si j'en croyais ce que je voyais. Et ce Lupin ne me disait rien. Je n'en connaissais qu'un, de nom, et c'était un loup-garou qui n'avait pas survécu à la guerre du monde des sorciers. Je ne voyais donc aucun rapport. La suite ne m'éclaira pas davantage. Le visage de ce James, la réaction de Sherlock, le chien qui se redressa, aux aguets, presque inquiet quant à la panique naissante qu'il ressentait dans l'atmosphère. Je restais relativement calme, plus curieuse qu'effrayée par ce qui pouvait se préparer. Je n'aimais pas cette façon que le détective avait eu à nouveau de me prendre la main, comme pour m'ordonner quelque chose que je ne cernais pas. Je n'aimais pas qu'on me crie dessus non plus.
Evidemment, pris de court par les événements et dépassé par ce qui lui arrivait, Sherlock me passait le relais. Il était incapable de se débrouiller tout seul. Son arrogance se réveillait et me crispait dans un automatisme. Je me rapprochais de Moriarty, claquant mes doigts devant lui sans qu'aucune réaction ne se fasse.
« Cette histoire d'homme cannibale et de camionnette était donc une farce. » devinais-je, incertaine malgré tout, une moue ennuyée sur le visage. « Je n'aime pas l'idée que les habitants de cette ville puisse être traités comme des objets, personne ne mérite ça. »
Comment ce James pouvait-il se trouver ici sans se rappeler du pourquoi et du comment ? Etre utilisé à ce point devait être désagréable. C'était porter atteinte à toutes les libertés fondamentales d'un individu. Je ne l'aurais personnellement pas supporté.
« Vous êtes chez Monsieur Holmes et vous avez été abusé psychologiquement par un certain... Arsène, je crois. Peut-être même abusé physiquement, mais je n'ai aucune certitude à ce sujet. »
Je tournais ma tête, quelque peu penchée sur le côté, en direction du détective. Pourquoi est-ce que c'était à moi de répondre alors qu'il était apparemment le plus intelligent de la pièce, capable de toutes les prouesses ? Je lâchais un soupir trop prononcé, réalisant que mon empathie était quelque peu absente face à l'homme à l'identité encore floue.
« Vous êtes arrivé en marchant, je suppose, et vous nous avez raconté avoir perdu votre femme, aimer les chrysanthèmes et être en danger de mort. Je crois avoir fait le tour des informations importantes. »
Cette mascarade me fatiguait. Etait-il réellement mêlé à une histoire étrange et potentiellement mortelle, finalement ? Je haussais les épaules, offrant une caresse au golden qui ne me lâchait pas d'une semelle. Je ne pouvais aider personne si je n'avais pas toutes les informations en main.
« A votre place, j'irais porter plainte et je ferai arrêter cet individu qui vous a prit pour une marionnette. Ou je rentrerai chez moi prendre un bain pour me détendre. Vous devriez également prendre une tisane pour calmer votre angoisse, ça fonctionne très bien. »
J'avais peut-être oublié de me présenter mais ça n'avait pas grand intérêt. Je l'avais déjà fais. Il l'avait oublié ? Probablement. Je me pinçais les lèvres, ne voyant plus d'intérêt à cette affaire si elle était basée sur une machination.
« Le doute est un état d'esprit difficile à supporter puisque nous n'avons aucun contrôle sur ce qui le provoque. Je comprends que vous n'aimiez pas ça, c'est mon cas aussi. Vous êtes plus sensible que ce que vous laissez paraître. »
Je pensais comprendre un peu mieux ce qui pouvait... plaire au barbier, chez cet homme. Il n'était pas seulement suffisant, il avait des failles. Son côté psychopathe devait le trouver intéressant. Je grimaçais à cette réflexion et vidais mon verre d'un trait en le reposant brutalement contre la table.
« A l'évidence, des personnes de votre entourage cherchent à vous perturber, ce qui ne me surprend pas dans la mesure où, en vous comportant d'une manière hautaine, vous devez bien avoir des ennemis. » lâchais-je, plus incisive que je ne le souhaitais, en direction du détective.
Je ne me considérais pas comme en faisant partie, pas totalement, mais je ne digérais toujours pas son attaque à coups de lancés de chaise contre Lily. Tout comme je n'appréciais pas le coup de parapluie donné contre ce pauvre homme. Sherlock pouvait agir comme un imbécile de haut niveau, parfois, malgré son QI supérieur à la moyenne.
« Je pense que ma présence ici n'est plus nécessaire. Ou du moins qu'elle ne sera d'aucune utilité. Je peux vous raccompagnez chez vous, si vous le souhaitez. » poursuivais-je, plus souriante, à l'égard de l'autre homme.
Ce serait un moyen de me montrer sympathique et de m'assurer qu'il ne se retrouve pas de nouveau... pas lui-même. Bien que je doutais maintenant qu'il le soit vraiment. Il portait malgré tout le même nom qu'un 'grand méchant de série'. C'était perturbant. Heureusement, j'étais habituée à ce sentiment d'incompréhension.
« Vous pouvez nous accompagner si vous le souhaitez. Ou rester à vous morfondre dans votre fauteuil face à votre incompétence. »
J'admettais volontiers ne pas être une personne adepte de la réflexion. J'agissais plus aisément instinctivement et rester dans cet appartement à attendre face à la panique de l'invité ne me paraissait pas être judicieux. Ça ne me dérangeait pas de la laisser seul non plus. Nous n'étions pas amis, je n'avais pas le devoir de le réconforter.
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Sherlock Holmes
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
Sans avertissement, et comme tout individu, qu’il soit humain ou animal blessé, Moriarty repoussa avec assez force Eulalie qu’il jugea beaucoup trop prêt d’elle. Sans attendre, il mit une main à sa tempe et fit une espèce de grimace horrible. « Je… Je ne sais plus trop… J’ai eu l’impression d’avoir rêver tout ce que vous me dites… Je m’appelle James Moriarty… Ma femme n’est absolument pas morte, et elle doit s’inquiéter à l’heure qu’il est… Nous sommes quel jour ? »
Assis dans son fauteuil, le violon en posture d’attente, la sentence tomba : « Nous sommes le 26 Septembre 2018 selon le calendrier Grégorien. »
C’était important comme détail ça. Non, parce qu’on aurait pu dire aussi le 4 Vendémiaire de l’An 224 après la Révolution Française… C’était un point important, tout du moins, dans l’esprit de Sherlock Holmes. « Vous voulez dire que… Ca fait deux mois que je suis parti ! Bon sang ! Il faut que j’appelle ma femme ! Il faut que je rentre, où sommes nous ? »
Et la réponse tomba également.
« Storybrooke, au bord du Main. »
Moriarty sembla s’agiter, et il commença à chercher son téléphone. « C’est loin de Lewiston ? »
Sherlock soupira, ses bras tombèrent le long du canapé une fois qu’il eut posé le Stradivarius. Il s’avachit dans son fauteuil et soupira encore une fois. « Je m’en contrefiche… Vous devez être à quelques heures de routes… Tout au plus. Mais vous devriez accepter la proposition de la demoiselle. Ce n’est pas tous les jours qu’on trouve un taxi qui est prêt à prendre toutes les routes de campagne pour vous. »
Et oui, car vu que vraisemblablement, ce Moriarty là semblait être du monde réel, il était hors de question d’utiliser cet imbécile de Basile pour ramener tout le monde à maison comme d’habitude. Aussi, Sherlock tourna sa tête vers Eulalie avec la vitesse d’un oiseau de proie, et déclara haut et fort : « Gna gna gna de manière hautaine, gna gna gna, bien des ennemis. Vous me faites penser à ma sœur. Vous devriez savoir que personne n’effraie et ne peut mettre en déroute l’esprit le plus brillant du monde des contes. A savoir Sherlock Holmes ! »
Et toc. Bon c’était un peu hautain, Sherlock le reconnu intérieurement. Mais tout chez elle commençait sérieusement à l’énerver. Aussi, il avait décidé de la jouer « hautain, con et désagréable » pour qu’elle s’en aille d’elle même. Ce qu’elle proposa d’ailleurs à la plus grande joie de Sherlock. Moriarty regarda les deux duellistes sans rien comprendre, mais finalement il déclara d’une voix un peu stupide : « Vous appelez Sherlock Holmes ? »
Sherlock roula des yeux. Même s’il était un des être les plus intelligents que le monde des contes et tous les mondes confondus de toutes les galaxies et les planètes de l’univers aient portée, (Ouais j’avoue là j’ai craqué mon slip), ça lui arrivait, parfois, de dire des stupidités. Mais comme son cynisme était sa meilleure arme dans ce genre de situation, il répondit d’un ton cinglant. « Et selon vous, j’aurai des leçons de patronyme à recevoir d’un homme qui s’appelle James Moriarty ? »
Piqué au vif, l’homme se renferma sur lui même et préféra baisser les yeux. « Et, sachez pour votre gouverne, que je ne doute jamais. »
Soudain, il s’était levé. Dans une posture de triomphe, il regarda sa montre. A l’instant même, une voiture klaxonna dans la rue. Sherlock fixa les deux invités, leur serra la main et finit par dire : « Pile à l’heure, comme toujours. Parce que c’était prévu, et que cette affaire était en fait très simple. L’homme en face de vous, est bien du monde réel. Oh ne faites pas cette tête je vous en pris, on est tous réel, mais certains plus que d’autres. Je l’ai vu au premier abord à la marque de ses vêtements. Ce genre de marque et ce style de bon goût ne peut être que la conséquence d’un homme ayant vécu assez longtemps hors d’ici. De plus, la paire de chaussette qu’il possède « Ali 1965 » sur la gauche et « Liston 1965 » sur la droite m’a tout de suite fait dire de quelle ville il était. Sans compter les traces de brioche de la célèbre Boulangerie Country Kitchen, qu’il a sur les manches. Deux conjectures qui nous amènent à Lewinston, dans le Main. Célèbre pour avoir hébergée le combat entre Sanny et Mohammed Ali, et ses pâtisseries… Ce monsieur a confirmé. C’est parfait. La seule chose que je voulais savoir, était « qui » l’avait mis dans cet état, et « pourquoi ». J’ai eu ma réponse à l’instant même où j’ai compris qu’il était sous hypnose. Ensuite, fait étonnant, il n’a menti qu’à moitié. Il a bel et bien vu une scène de crime, mais sous hypnose, et dont les détails sont encore incertains. Traces de sang sur le genou droit, et vêtements usés de manière chaotique, qui nous prouve qu’à cet instant, il ne possédait pas toutes ses capacités. Malheureusement, nous n’en serons pas plus, car lorsque nous sommes sous hypnose, il est très difficile de distinguer le rêve de la réalité, car nous sommes dans un état de sommeil complexe. »
Après avoir déblatéré toutes ses paroles, Sherlock traversa la salle à grandes enjambées. Ouvrant la porte d’un geste sec, il déclara : « Etrangement, je n’imaginais pas que vous seriez là, Eulalie. Vous m’avez ralenti plus qu’autre chose. Vous n’avez que Balthazar Graves dans la peau, le coeur et l’esprit. Ca vous empêche de réfléchir convenablement, et ça altère profondément votre jugement. Revenez quand vous serez un peu plus d’humeur à avoir une véritable discussion qu’un règlement de compte puéril. Vous connaissez l’adresse, 221, B, Baker Street. »
La tension était à son comble. Le chauffeur qui devait les conduire à la dites ville et qui se tenait sur le seuil de la porte écarquilla les yeux, tenant dans ses mains les clefs d’une vieille Ford Mustang, il regarda Sherlock effaré : « MAIS VOUS ETES UN MALADE ! ESPECE DE CON J’VAIS VOUS APPRENDRE A PARLER DE MA POTE COMME CA ! »
Sherlock fronça les sourcils. Il lui manquait visiblement un élément. Pourquoi ce fidèle Michel-Ange, qu’il payait grassement pour des petits services commençait à lui crier dessus. Surpris, il regarda Michel-Ange, puis Eulalie. Oh, il avait oublié. Ils étaient amis. « C’est vrai... Vous êtes amis. Tu es vraiment amis avec n’importe qui Michel-Ange. Mon intelligence social me fait trop défaut. Il faudra que j’arrange ça. »
Inspirant profondément, on pouvait voir que Michmich avait envie de le frapper. Cependant, il se retint. Instinctivement, il fit sortir tout le monde. Moriarty, le mec qu’il ne connaissait pas, pour sa sécurité, et Eulalie, pour la sécurité de Sherlock. « On s’en va... C’est un con... »
Descendant l’escalier, il fit tourner les clefs de la Ford Mustang qui les attendaient dehors pour les amener à la ville. Finalement, dans un accès de colère, il fit demi-tour, et sans prévenir, il mit un grand coup de pied latéral dans la porte. Expert en arts martiaux, la porte se brisa en deux dans un craquement sinistre. A l’intérieur, on entendit venir du fond de la pièce. « Et voilà… Maintenant il va vraiment falloir la changer... »