« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Est ce que Olympe a encore un sens aujourd'hui ? »
« Vaut-elle la vie d'un homme de bien... ? »
Beaucoup d'informations en très peu de temps. Sans compter le fait qu'on avait été trimballé d'un endroit à un autre, pour finalement se retrouver ici, dans une prison olympienne. Vue qu'on n'avait plus besoin de cacher notre Aura, on pouvait très bien utiliser nos pouvoirs pour sentir celle des autres autour de nous. Et ce que je sentais n'était pas bon. Il y avait très peu d'âmes qui nous entouraient. A croire que la population mondiale avait été considérablement réduite. Qui plus est, on devait se méfier de tout ce qu'on pouvait ressentir, car même si la personne avec nous semblait bien être Hermès et que l'autre était Héphaistos, rien disait que ça ne pouvait pas être encore un coup monté de la part de Dolos. Une chose était sûre, que ce soit lui ou non, je serais prête à me faire avoir si c'était pour sentir Apollon tout contre moi. Car à peine on s'était retrouvé que je m'étais dirigé vers lui pour le prendre dans mes bras.
« J'espère que c'est bien toi, car j'ai grandement besoin d'un câlin. Et serrer dans mes bras Dolos ça aurait juste pour effet de m'écoeurer. »
Apollon m'avait serré bien fort contre lui. Ne lui laissant pas le temps de répondre, j'avais enchainé de suite, tout en me reculant légèrement de lui, sans pour autant le lâcher, dans le but de le regarder de bas en haut et voir si il n'avait rien.
« Ca va ? Il ne t'a rien fait ? »
« C'est pas important ce qu'il m'a fait. Toi, tu vas bien ? Vous allez tous bien ? »
J'étais sur le point de lui répondre que oui, mais je ne devais pas lui cacher certaines choses. Du coup, j'avais pris sur moi pour lui annoncer la nouvelle que j'avais déjà du annoncer à ma grand mère.
« Il... il a tué François. »
Je laissais la phrase en suspend, tout en lui caressant le bras. Je voulais que la nouvelle lui fasse le moins mal possible, mais ce n'était pas quelque chose d'anodin pour que ça ne l'atteigne pas.
« Je ne sais pas ce qu'il y a eu pour les autres. Ca semble aller pour grand mère et... enfin, il n'y a rien de sûr, mais Hadès serait venu avec nous. »
Je me mordais les lèvres. Est ce que je devais lui dire ce que je pensais ou pas ?
« Si ça se trouve il est en train de monter une armée pour venir nous aider. Tu sais comment qu'il est ?! Il a surement déjà récupéré sa Fourche et il est en train de tenter de récupérer le trône. Faut faire gaffe. Si on le laisse nous sauver, ça va lui monter à la tête et il nous le rappellera tous les jours... »
J'essayais de m'en convaincre. Car au fond de moi, je savais que notre Hadès avait sans doute été effacé en arrivant ici. Quant à Apollon, il jeta un air en direction d'Aphrodite. Il semblait aussi perdu que nous. Puis, il posa ses deux mains de chaque côté de mon visage et je me sentis totalement en sécurité avec lui à mes côtés. J'avais la sensation qu'on était ailleurs, loin de tous ces soucis. Même si ce n'était qu'une sensation.
« Je suis désolé. » murmura t'il, tandis que je sentis une larme couler le long de ma joue.
Mon dieu me prit dans ses bras, et une de se mains me caressa les cheveux. J'avais besoin de ce contact. De le sentir tout contre moi.
« Tout va bien se le passer maintenant. Je te le promets. »
Mais ce fut une promesse vaine, car les murs se mirent à bouger et Regina péta un câble. Comment la créatrice de Storybrooke pouvait aussi facilement perdre son sang froid ?
« On ne t'a jamais appris à ne pas foncer tête baissée ? » lançais-je à ce pirate qui avait rien trouvé de mieux que de prendre des risques inconsidérés.
Puis, ce fut le trou noir. Je venais de me faire emporter par un mur. C'était quand même bizarre comme sensation. Surtout qu'en arrivant de l'autre côté, si on pouvait appeler cela ainsi, je m'étais retrouvée nez à nez avec Athéna.
« On avait parlé de sacrifice, n'est ce pas ? On va faire simple... Athéna ma belle ? Je vais te demander quelque chose dont je sais que tu en seras capable. D'ailleurs t'es spécialisée dans ce domaine là. Tue l'enfant et tu auras accomplis ta tâche ici. Je te ferais repartir. Allez, avec de l’entrain, je vais même vous mettre une musique ! »
Il était sérieux pour la musique ? C'était pas tout droit sortit d'un film de super héros ? En tout cas si il pensait qu'Athéna tuerait un enfant, il se trompait. Et de toute façon, j'avais beau regarder autour de moi, il n'y avait pas d'enfants ici. Puis, tout à coup, ça me sauta aux yeux. Par enfant, il voulait dire... moi ? J'avais de suite fait apparaître des filaments rouge dans mes mains en fixant Athéna. Elle n'allait tout de même pas faire ça ? N'est ce pas ? Ce n'était pas une tueuse d'enfant, juste de dieux, et encore... on en était pas vraiment sûr. Est ce que je m'étais vraiment mis sur la défensive ? Est ce que je pensais vraiment Athéna capable de ça ? J'avais fait disparaître les filaments de sur mes doigts en faisant comme si de rien était.
« Tu ne m'aurais pas tué de toute façon, n'est ce pas ? » dis-je en tentant de paraître la plus normale possible.
Non, je n'avais pas cru que ma tata serait capable de ça... je ne venais pas de lui avouer cette chose.
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Il n'y avait plus qu'eux. Le dieu et le pirate. Dans cette pièce aux murs bougeant toujours mais qui ne cherchaient étrangement pas à les emporter, eux aussi. Apollon tourna sur lui-même, perplexe. Où étaient passés les autres ? Qu'est-ce qui leur était arrivé ? Tout ce cinéma commençait à largement l'agacer. Il ne pensait pas qu'il pouvait atteindre ce stade, à dire vrai.
« Crois tu vraiment que c'était judicieux de faire souffrir cette pauvre et pathétique Aphrodite en montrant quel est le plan cul qu'elle souhaite pour ce soir ? »
Il leva la tête, intrigué par la voix de Dolos qui se faisait entendre. Et bien il se cachait ? C'était son genre, il ne devait pas en être surpris. Soit il montrait un autre visage, soit il ne se montrait pas. C'était presque pathétique.
« Oui, Apollon. »
Il lisait dans ses pensées et il confirmait ?
« Tu comprends je suppose ce qu'il me faut, n'est ce pas ? C'est plus à toi qu'il aurait du donner le compas. Vous allez pouvoir m'aider avec cet objet. Sinon je ne vois pas l’intérêt de la présence de ce pirate avec nous. »
Ah non. Il leur demandait un service... C'était ce qu'il faisait depuis le début, sans vraiment leur laisser le choix. Il ne comprenait pas complètement l'intérêt de cet objet, pour être honnête, ce n'était pas ce qui l'avait intéressé. Il s'inquiétait davantage de ce qu'Hépha avait préparé.
« Arrête d'être jaloux parce qu'Aphro a jamais voulu de toi frérot. »
Le ton était grinçant, peu amusé, mais teinté d'une certaine arrogance.
« Le problème c'est qu'on a pas envie de t'aider. Puis je trouve au contraire la présence de ce cher Jack indispensable, compas ou pas. Il détend l'ambiance un petit peu pourrie du coin, on peut pas en dire autant de tout le monde. »
Il offrit un clin d'oeil à Sparrow, le trouvant plus agréable que ceux qu'ils croisaient dans ce monde. Le pauvre n'avait rien à faire ici, si ce n'était en raison de sa possession et bien évidemment que le dieu aurait préféré qu'il ne soit pas mêlé à leurs histoires. Mais il le détendait et, en l'absence de Cassandre, que Dolos s'estime heureux que quelqu'un soit là pour le calmer.
Ce dernier apparut d'ailleurs face à eux, sans prévenir.
« Tu nous fais l'honneur de ta présence ! » s'exclama-t-il, faussement enjoué, portant ses mains à son cœur. « Je suis plus canon que lui on est d'accord ? »
Un énorme sourire aux lèvres, il avait brièvement tourné la tête vers Jack. Il connaissait déjà la réponse.
« Tu n'as pas envie de m'aider moi, mais les autres ? Tu sais ce que ça fait de tout perdre ? Imagine ce qui se passerait si demain je t'imposais ce qui est en train d'arriver à mon monde ! »
Disons que chez eux, ils avaient déjà le problème de Surt à régler, pour ensuite régler celui de Chronos qui pesait toujours au-dessus de leurs têtes. Alors c'était moins violent, pour l'instant, mais il ne considérait pas que l'un était mieux que l'autre.
« Zeus a besoin de vous, tout comme j'ai besoin de vous. Et si vous ne m'aidez pas, dis-toi qu'il ne me restera plus qu'une seule solution. Car si je peux vous faire venir ici, je peux aussi faire aller les gens d'ici là-bas. On tient les paris sur combien seront effacés entre ici et là-bas ? Une majorité d'ici, ou une majorité de là-bas ? »
Apollon leva les yeux au ciel sans s'en cacher. Cette méthode était de celle qu'il détestait le plus au monde. Il en usait souvent, certainement, mais pas à des fins aussi radicales et malveillantes.
« Le chantage, c'est mal. »
Et il entendait presque la voix de Diane le lui confirmer.
« En général on fait des négociations plus équitables, tu vois. Qui nous dit que tu vas pas faire disparaître la majorité des gens de chez nous même si on fait ce que tu veux ? C'est pas ce que t'as fait à Hadès ? Non, désolé, je te crois pas. »
Il croisa les bras, fixant Dolos. Il cherchait une approbation, plus qu'une tentative de discussion. Il savait que ce que ce dieu voulait, il finissait par l'obtenir. C'était du moins ce qui arrivait depuis le début de ce périple. Il trouverait un moyen d'y parvenir. Il gagnait du temps, il gagnait des informations.
« Je ne voulais pas faire disparaître votre Hadès. Bien au contraire. C'est plus le nôtre qui me pose problème. Mais vu qu'il n'y a pas de traces du vôtres, je suppose que le nôtre est toujours là... »
C'était la première fois depuis son arrivée qu'il voyait Dolos exprimer autre chose que du contentement. Il ne semblait pas satisfait de la tournure de cet événement particulier. Et Apollon ne l'était pas non plus. Ça voulait donc dire que son frère... n'existait plus ? Il se crispa davantage à cette pensée.
« Allons, soyez sympa. Je n'ai besoin que d'une seule chose. » ajouta-t-il avec un regard vers le pirate, s'asseyant sur une caisse qu'il venait de faire apparaître. « Juste une simple direction et je vous laisse tranquille. Vous deux en tout cas. Mais ça sera déjà deux de sauvés, c'est pas si mal, n'est-ce pas ? »
Avait-il conscience que lui était prêt à se sacrifier et que lui promettre de s'en sortir ne changerait rien à sa pensée ? Si il pouvait éviter, il le ferait volontiers. Mais si les circonstances l'y forçaient... Il entendit Jack ricaner alors que l'homme croisait également ses bras. Ce face à face était des plus étranges.
« C'est marrant. En fait tu sais qu'il faut le donner volontairement et pas le prendre par la force... J'vais être dur en négociations car tu vois... ceux que j'aime... Ils sont à Neverland ! Tu connais non ? Ça serait sympa pour toi d'y aller j'pense. Il va falloir que tu proposes mieux... »
Le fait qu'Apollon appréciait ce personnage ne faisait que se confirmer. Il avait vu tous ces films. Il en était largement à la hauteur.
« Déjà t'es plus grand. Et oui. T'es bien plus beau. »
Il était encore mieux, en fait. Il allait en faire son nouveau copain, mais il penserait à ça plus tard.
« Merci, j'aime bien ta coupe de cheveux perso. On pourrait se faire un apéro en attendant, t'en pense quoi ? »
Des flasques de rhum étaient apparues pour les contenter pendant ce marché qui s'annonçait des plus longs.
« Puis c'est mieux. Pour négocier. » appuya Sparrow en se mettant à boire sans plus attendre. « Excellent ce rhum. Comme ton humour. »
Il essayait de l'amadouer ? Ça marchait si c'était le cas. Sa main se leva pour rattraper le compas qui était lancé dans sa direction, accueillant le clin d'oeil du pirate avec une expression ravie. C'était plus lourd que ce qu'il s'était imaginé ce truc. Dolos avait opté pour une bière afin de compléter le tableau des trois hommes en train de négocier. Ça aurait presque pu être beau, si il n'avait pas autant eu envie de le tuer.
« On va jouer à celui qui aura le compas en dernier ? »
« J'adore jouer ! On peut faire un cache-cache peut-être ? Quoi que non, tu tricherais à ce jeu-là. J'aurais bien proposé un twister mais je l'ai pas ramené. »
Une moue embêtée prit place sur ses traits, qui s'effaça bien vite. A la place, un rictus moqueur orna ses lèvres, tandis qu'il faisait toujours tourner cet étrange compas dans ses mains.
« Tu cherches la direction de quoi de toute façon ? Qu'est-ce que tu désires tant ? Retrouver la dignité que t'as perdu en devenant la chienne de Zeus ? »
La réplique fusa tout aussi vite que le coup de poing lancé par Dolos dans sa direction. Il n'eut pas le temps de l'éviter, pas le temps de le stopper. C'était un mal pour un bien. Il était prêt à l'encaisser. La douleur était lancinante, lui prenant toute la mâchoire. Il émit un léger grognement, davantage lié à sa frustration qu'à sa souffrance. Sa riposte fut rapide mais pas assez, puisque le dieu sournois le stoppa de sa main, en profitant pour s'emparer de l'objet de sa convoitise.
Il se vengerait plus tard.
« Il suffit de penser à la chose qu'on veut le plus ? »
L'aiguille semblait tourner dans le vide. Il aurait bien balancé un petit « bien fait pour toi » mais ce serait jugé déplacé. Il lâcha un ricanement, massant sa joue d'une main.
« Non, tu dois aussi sacrifier un poulet pour que ça marche. Débile. »
Il ne savait même pas comment fonctionnait cette chose qu'il avait voulu ramener ici ? Ses plans n'étaient pas si précis que ça, alors.
« Ou une Cassandre ? Si y'a que ça à faire je peux le faire de suite. Montre-toi plus utile mon frère. Ce n'est pas obligé de mal se passer... »
Ses traits se firent plus inquiets à l'évocation de la jeune femme. Pourquoi donc la menacer de la sorte après l'avoir fait disparaître ? Ignorer où elle se trouvait et ce qui était en train de lui arriver était bien assez énervant.
« Je te l'ai pas donné. Tu l'as pris de force. C'est peut-être pour ça que ça bug. » marmonna-t-il à contre-coeur. « Arrête de m'appeler mon frère aussi, c'est gênant. On a pas élevé les diplodocus ensemble. »
Il se redressa, détendant les muscles de son visage endoloris dans des grimaces étranges. Diane aurait été fière de cette petite phrase.
« On a fait de grandes choses mais tu n'en as pas le souvenir... »
Qu'est-ce que ça vouait dire ça ? Encore plus de secrets ? Génial. Comme si il n'y en avait pas assez comme ça. Le dieu ne jugea pas utile d'en dire davantage, se tournant vers le pirate qui trouvait, à priori, la situation très amusante.
« Tu l'as pris par la force... Tu n'auras rien du compas. Il faut qu'il te le prête. Et de bon cœur... Alors on va renégocier. »
Sans grande surprise, le compas fut rendu à Jack.
« Que souhaites-tu négocier ? »
Et rendu à Apollon par la main de Sparrow.
« Le chef c'est lui. »
Il se croyait dans Pirates des Caraïbes. C'était marrant. Un peu fatiguant aussi, mais principalement drôle.
« Quel est son nom ? »
Il ne cessait pas de fixer Jack. Quelque chose lui disait que le niveau de divertissement de cette scène allait vite chuter. Dolos tendit la main et une femme apparue à côté de lui (oui oui, c'est Nudge, tu rêves pas petit). Elle était habillée dans une drôle de tenue, comme si elle était employée d'un de ces fast food qui faisaient des burgers. Ça aurait pu lui donner faim en d'autres circonstances. La main de Dolos passa sur son cou, ce qui était loin d'être bon signe.
« Négocions... »
La femme disparue aussi vite qu'elle était arrivée.
« Négocions pour les prochains que j'enverrais ou non de l'autre côté. »
Quoi ? Qu'est-ce qui venait de se passer ? Les yeux d'Apo se posèrent sur Jack. Il la connaissait, n'est-ce pas ? C'était forcément ça. Elle avait été envoyée chez eux ? Alors ça voulait dire que la vraie, celle qu'il connaissait vraiment en réalité, avait un risque de ne plus être là ?
« Je savais que tu ne tenais pas tes promesses. »
Ils pouvaient toujours l'aider qu'il continuerait son petit cinéma, ça ne changerait rien... Il devait réfléchir. Vite. Quelque chose le perturbait cependant. Pourquoi faire pression sur le pirate, alors qu'il était présent également ? Pourquoi ne pas tenter de le convaincre lui ?
« Tu sais très bien que les plus importants pour moi sont Artémis et Cassandre. Tu ne peux pas effacer Arté. »
Il était finalement soulagé de cette constatation. Que la déesse de ce monde soit morte l'empêchait d'atteindre sa sœur.
« Et j'aurais tendance à dire que tu ne peux pas tuer Cassandre... Sinon tu l'aurais déjà fait pour que je te le donne. T'es décevant. »
Il le narguait, le compas en main. Il avait déjà menacé Neil, pourquoi ne pas poursuivre sur cette voie ? Ce serait s'assurer qu'il se mette à craquer.
« Voyons, tu es sûr qu'il n'y a qu'elles ? »
L'air de défi dans son regard le mit sur la défensive. Bien sûr. Non, en fait, il y avait tout le reste de sa famille, tout ceux qui comptaient, toutes les créatures... Toute l'humanité... Ils détestaient voir des gens souffrir ou payer pour eux. Il gagnait du Temps. C'était tout ce qu'il pouvait faire. Mais pourquoi avait-il l'impression que cette question était bien plus ciblée ?
Une secousse lui fit tourner la tête. Qu'est-ce que c'était ?
« Non pas maintenant. » se contenta de dire Dolos, amusé. « Gardons ça pour plus tard. Il reste tant à faire. »
Les murs se mirent à bouger. Jack et Dolos disparurent, à l'image des autres. Et Apollon se retrouvait seul. Et sans compas.
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Les parois s'étaient rapprochées dans le but de nous écraser, sans doute. Dolos devait certainement s'ennuyer. Puis, il s'était produit une chose étrange. Avions-nous changé d'endroit ? Ou les autres avaient-ils disparu ? La cellule était pratiquement identique à la précédente, ce qui me faisait douter d'avoir été déplacé. Quoi qu'il en soit, il ne restait plus que Héphaïstos et moi. C'était la dernière personne que je souhaitais côtoyer. Je l'avais soigneusement évité jusqu'à présent. C'était trop étrange. Je pouvais me faire à l'idée qu'il y ait un autre Hermès dans ce monde, mais Héphaïstos...
Sans parler du fait que le compas de Jack avait désigné le dieu, ce qui était extrêmement embarrassant.
"Les murs se sont immobilisés. C'est déjà pas si mal !" dis-je d'un ton faussement désinvolte. "Par contre, on a perdu la majorité du groupe."
Plaçant les mains sur mes hanches, je pivotai vers le forgeron.
"Tu as bâti cette prison. Tu pourrais donc m'éclairer sur cette partie de cache-cache ?"
J'essayai de le regarder sans attarder trop longtemps mes yeux sur son corps musclé à la peau cuivrée. Il fallait également éviter ses pupilles bleu glacier. Tout compte fait, je pris le parti de fixer un point près de son épaule, afin de ne pas être déstabilisée.
"Tout ça n'est qu'illusion." déclara-t-il, confirmant ma théorie.
Il observa tout autour de lui avant de poser les yeux sur moi, après m'avoir détaillée de haut en bas.
"Ton monde est bien différent du mien."
Pour le peu que j'en avais vu, je pouvais l'affirmer. Mais pour quelle raison aurait-il pu en faire autant ? Je le soupçonnais de ne pas être celui qu'il prétendait. La question qui suivit me désarçonna totalement :
"Qui suis-je pour toi ?"
Je battis des cils, prise au dépourvu. Remettant une mèche derrière mon oreille, je répondis, évasive :
"C'est une vaste question."
Il semblait dérouté, lui aussi. Le compas du capitaine avait sûrement semé le trouble en lui, car il avait entendu notre conversation. Ce qu'on désire le plus au monde... Ca avait été le cas il fut un temps, mais plus maintenant. J'avais grandi et mûri. Du moins, je l'espérais.
"Dans mon monde, nous avons été très proches, lui et moi." dis-je, employant la troisième personne afin d'établir une distance entre nous. "Pendant de nombreux siècles."
Autrement dit, la relation suivie la plus longue que je n'avais jamais eue. Le fait d'en parler me replongeait à cette époque délicieuse de mon existence. La forge, l'odeur du métal en fusion, la chaleur... Je fermai brièvement les yeux et me mordis les lèvres, avant de fixer le forgeron.
"Tu n'es pas lui. Alors n'espère rien." lançai-je d'un ton sec. "Et moi, que suis-je à tes yeux ? Ou plutôt, qu'étais-je ?"
"Une amie." dit-il, abrupt. "Une soeur."
Il marqua une pause avant d'ajouter, d'un ton bourru :
"Une personne qui a commis une erreur en se liant à quelqu'un qui n'était pas digne d'elle."
Je pouvais sentir une rage passive dans sa voix, comme s'il avait de la rancoeur à revendre mais qu'avec le Temps, il avait appris à vivre avec. Il m'avait aimée, mais contrairement à ce qui s'était passé dans mon monde, il n'avait jamais rien obtenu en retour. Je me sentais désolée pour lui. Je levai une main pour la poser contre son bras mais interrompis mon geste. Non, il ne fallait pas.
"Tu parles d'Hadès, n'est-ce pas ?" dis-je, les yeux baissés. "Tu n'as pas à juger mes choix. Ca aurait pu être toi si tu... en avais eu l'audace."
"Ce n'était pas ton choix, mais le sien." répliqua-t-il avec l'ombre d'un regret.
Je relevai la tête pour soutenir son regard rude. Je ne cherchais pas à le provoquer. D'une certaine façon, c'était libérateur d'avoir cette conversation avec lui, même si ce n'était pas mon Héphaïstos.
"Nous deux, c'était voué par avance à l'échec. Tu n'as rien manqué." dis-je, désenchantée. "Tu n'étais jamais là pour moi. Toujours quelque chose à forger, toujours occupé ailleurs. Tu passais des années entières sur une seule arme. Et moi, pendant ce temps, je t'attendais. J'ai passé plus d'une vie à t'attendre. Un jour, j'en ai eu assez."
Quand il s'apercevait de sa bavure, il m'offrait des fleurs en métal, ou une nouvelle ceinture, ou encore un char inutile mais sublime. Il m'avait couvert de cadeaux pendant des siècles, mais cela n'avait pas suffi à effacer des années d'indifférence. Bien entendu, au début, j'adorais le visiter dans sa forge. J'étais fascinée de le voir modeler de fabuleux objets, armures et armes sous la force de son Marteau, mais avec le Temps, mon intérêt s'était amoindri.
"Tu es incapable d'aimer sur du long terme." repris-je tout en m'avançant d'un pas, le considérant d'un oeil désappointé. "J'aurais pu t'offrir l'éternité, pourtant. Pour toi, je l'aurais fait."
Le passé était loin derrière moi, désormais. Je conservais une profonde tendresse pour lui, à défaut de mieux.
"Je n'aurais pas été aussi stupide que lui." rétorqua-t-il d'un ton bref.
Je levai les yeux au ciel.
"On ne peut rien contre notre véritable nature." conclus-je avec une moue. "Bon, maintenant, fais-nous sortir d'ici. Il faut retrouver les autres."
"Sortir d'ici c'est facile, et je pense que c'est ce qu'il souhaite. J'ignore juste pourquoi."
Il me détailla de nouveau de bas en haut.
"Ou du moins j'espère que ce n'est pas pour ce que je crois."
A cet instant, il me prit par la main. Un frisson me parcourut toute entière. Sa peau était chaude et rugueuse, exactement comme dans mon souvenir. Une petite brise venue de nulle part souleva légèrement mes cheveux et fit voleter ma jupe.
Nous apparûmes dans une rue, alors que la nuit tombait. La ville était étrange, à mi-chemin entre un décor post-apocalyptique et une métropole protégée. J'observai les rares passants avec curiosité. Ils se déplaçaient rapidement et semblaient aux aguets, vêtus de façon pratique. Au loin, une cité antique et majestueuse se découpait en hauteur, mais posée au sol. Olympe. Je l'aurais reconnue entre mille. En plus neuve, comme si elle avait été restaurée.
Je pivotai vers Héphaïstos, perplexe, et remarquai qu'il avait enfilé un sweat-shirt dont il venait de mettre la capuche. Il passa un foulard qui couvrait la majeure partie de son visage hormis ses yeux saisissants et bientôt, il fit apparaître sur moi les mêmes vêtements. Je fronçai les sourcils, peu désireuse d'arborer ce genre d'accoutrement.
"C'est pour passer inaperçu." expliqua-t-il. "Nos visages sont connus."
Avec une moue, je plaçai le foulard devant mon visage et mis la capuche. Je me sentais ridicule ainsi. Puis, j'emboîtai le pas au forgeron à travers la ville. A l'angle d'un carrefour, une statue de Zeus était érigée, toute en grandiloquence. Je lui décochai un regard oblique, avant de la désigner du pouce :
"C'est sérieux ?"
Il ne fit aucun commentaire, continuant d'avancer d'une démarche décidée, comme s'il connaissait sa destination.
"Sais-tu comment rentrer chez toi ?"
J'étais contrainte d'accélérer l'allure, car un seul de ses pas valait deux des miens.
"Si je le savais, je ne serais déjà plus là."
Je repoussai légèrement ma capuche qui me tombait devant les yeux, avant de demander :
"Tu penses que Dolos veut nous voir dehors pour quelle raison ?" demandai-je, repensant à ce qu'il avait dit dans la prison.
"Il t'utilise comme un appât."
"Dans ce cas, il est un peu bête -comme si j'avais encore des doutes !- parce qu'il faudrait pour ça que j'ai un but. Or, je ne connais rien à ce monde. Alors il y a peu de chance que j'aille où il le souhaite. Sauf si tu as l'intention de me conduire dans un piège."
Je tournai la tête vers Héphaïstos avant de l'attraper brusquement par le bras pour le plaquer contre le mur d'une demeure décrépite. Je n'espérais pas l'intimider, je voulais juste lui faire comprendre que je n'étais pas la blonde du casting qui n'avait qu'un neurone dans la tête.
"J'espère pour toi que ce n'est pas le cas." lui dis-je d'un ton sec, tout en braquant mon regard dans le sien.
"Il ne veut pas que ce soit toi qui mordes à l'hameçon." dit-il à voix basse, visiblement troublé.
Nos visages étaient très proches l'un de l'autre. Je relâchai la pression contre son corps mais ne m'éloignai pas pour autant.
"Il veut que ce soit qui ?" m'enquis-je dans un murmure.
Pourquoi parlait-on en chuchotements, désormais ? Il posa ses mains calleuses contre mes épaules, avant d'en retirer une. L'autre resta contre la manche de mon sweat-shirt, que je regrettais de porter, en cet instant.
"Il s'est passé beaucoup de choses. Tu es morte, ici."
Il semblait dérouté par ces mots, comme s'il était déstabilisé par ma présence, ce que je pouvais comprendre.
"Quand c'est arrivé, Hadès s'est retourné contre Zeus. Et quand il s'est vu perdu, il a pris la fuite. Zeus sait qu'il est encore en vie quelque part, mais il se cache. Du moins, il se cachait. Je pense que le plan de Dolos était de faire venir le vôtre pour qu'il remplace le nôtre. Ca aurait réglé le souci. Mais ça n'a pas dû marcher. Du coup, le vôtre est... Et le nôtre est encore là quelque part. S'il sait que tu es ici, il tentera de te trouver, et Zeus compte sur ça."
Tout en parlant, son pouce avait caressé mon épaule, tout doucement. Je le sentais à travers mon vêtement. Cherchait-il à me réconforter ou à capturer un rare moment en ma compagnie ? Je le laissai faire, trop accablée par ses propos concernant Hadès.
"Zeus est mort." articulai-je d'un ton sourd, ravalant courageusement mes larmes. "Héra m'a laissé un mot. A mon avis, Dolos agit de son propre chef, désormais. Ca ne le rend pas moins dangereux pour autant. Il n'est plus du tout... canalisé."
Je laissai échapper un soupir tout en passant une main contre mon front, tirant sur ma capuche que le vent malmenait. Le forgeron parut surpris par la nouvelle.
"Où tu m'emmènes, Héphaïstos ?"
"As-tu une confiance aveugle en Héra ?" demanda-t-il, ignorant ma question.
"Evidemment que non. On parle d'Héra. Et ici, je ne peux avoir confiance en personne, de toutes façons." dis-je en m'écartant enfin de lui.
Il semblait indécis, une ride soucieuse barrait son front.
"Je ne sais pas ce qu'il faut faire. Si Zeus est mort, on peut venir à bout de Dolos. Mais ça ne dépendra pas de nous. J'ai appris quelque chose sur les armes. Il y a un leurre. C'est pour ça que Zeus n'est pas arrivé au bout de ce qu'il veut faire. L'Eclair, l'Epée, le Trident et le Marteau. Mais pas la Fourche. Elle n'en est pas une. Elle ne l'a jamais été. C'est autre chose."
"Qu'est-ce que c'est ?" demandai-je, intriguée.
Il remit une main contre mon épaule, m'entraînant avec lui dans la ruelle, à l'écart des rares passants. J'avais l'impression qu'il s'apprêtait à me confier un secret.
"J'ignore qui a forgé ces armes, mais ça a un pouvoir bien différent de ce qu'on connait. Ca contrôle tous les éléments. L'Eclair, le ciel ; l'Epée, la terre ; Le Trident, la mer ; et le Marteau..."
Il leva sa main libre et agita légèrement ses doigts dans le vide, les observant avec une étrange fascination.
"... c'est tout ce qu'il y a au coeur de tout. C'est en fusion. Une véritable fournaise qui ne s'éteint jamais."
Il parlait avec ferveur, avec la passion que je lui connaissais. Je pouvais presque le voir manier un Marteau invisible. Je savais qu'il l'imaginait, lui aussi. Il faisait partie intégrante de lui.
Soudain, il sortit de sa transe et retrouva une expression fermée, presque intimidé de m'avoir tant montré de sa personne. J'aurais pu lui dire que je savais déjà, que son autre lui m'avait montré tout ceci et que je l'avais partagé avec lui, mais je préférai me taire.
"Et... il y en a une dernière. J'ignore comment elle fonctionne."
"A quoi elle ressemble ? Tu l'as déjà vue ?"
"Je l'ai ressentie. Elle est puissante. Et c'est lui qu'il a."
Il me prit si brusquement la main qu'il me fit presque mal, tordant mon poignet pour me faire pivoter derrière lui, contre le mur. J'aperçus alors la personne contre qui il cherchait à me protéger.
Hadès venait d'apparaître à l'autre bout de la rue, drapé de ténèbres. Ses cheveux noirs étaient légèrement surélevés et coiffés en arrière. De chaque côté de son crâne se dessinaient deux traînées grisâtres, comme s'il avait vieilli, ou si le feu avait commencé à le consumer. Je frémis en croisant son regard calculateur et glacé, débarrassé de la chaleur que je lui connaissais. Non, ce n'était pas le mien. C'était l'autre.
Dès l'instant où il était arrivé, il ne m'avait pas quittée des yeux. Je frémis, dévastée de voir par moi-même qu'il n'y avait plus aucun espoir. Je plaquai une main fébrile contre ma bouche, le souffle coupé, les lèvres tremblantes. Avant de serrer davantage celle d'Héphaïstos dans la mienne.
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Regina Mills
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Le destin des Puissances, c'est pas le destin de Dolos plutôt ?
Regina the Qu-een et les autres.
J’avais pété un câble, ouais, j’avais littéralement péter un câble. Mais d’après ce que j’avais compris, Zeus était mort où je ne sais quoi, j’avais écouté sans écouter en fait. Je me trouvais toujours près des barreaux avant que les murs ne se mettent à bouger. On allait littéralement se faire écraser et cette fichue prison avait été crée pour bloquer mon ascendance magique, pour littéralement m’empêcher d’agir. Mais alors que les murs s’avançaient vers nous, je fut soudainement « aspirée » par l’un des murs. J’étais toujours dans la même cellule mais les autres n’étaient plus là, j’étais simplement avec Hermès. Je pose mon regard sur le dieu.
« Je n’y comprends plus rien. » « Moi non plus. » répond-t-il avant d’ajouter « avec ce fourbe, tout n’est toujours qu’illusions ! » Il hume l’aura autour de nous avant de reprendre sans que je n’ai le temps de dire quoi que ce soit « Les autres ne sont plus ici. » Non sans rire, je m’en étais pas rendu compte. « je vous ai déjà vu ici mais ça remonte. » dit-il en me regardant. « Il faut qu’on sorte d’ici. » Je m’avance vers les barreaux avant de poser mon regard sur Hermès « Vous devez parler de la Regina d’ici…je suis…enfin elle est morte. » « Comme quasiment tous ceux de votre monde. » Il hésite avant de finalement ajouter « Il y a eu une grande guerre entre sorciers et…nous. La ville a été détruite. » dit-il avant d’ajouter « Je suis désolé…j’y étais. On y était tous. »
Je le regarde, surprise, avalant difficilement ma salive. J’essayais d’assimiler tout ça mais c’était un peu compliqué « Storybrooke…Entièrement détruite ? Je… Il y a eu beaucoup de morts ? » « Aujourd’hui, la quasi-totalité de la terre est ravagée. Ça remonte à plus d’une vingtaine d’années. La Guerre a éclatée à Olympe. Puis votre ville est apparue. Ça ne s’est jamais vraiment arrêté. » « Est-ce-que c’est Dolos qui m’a tuée ? » « Je n’ai pas la réponse. Il y eu tellement de choses à ce moment » il soupire avant de reprendre « Ça aurait dû se passer autrement…Zeus n’aurait jamais dû…On n’aurait jamais dû…On était dépassé par la guerre qui venait juste de prendre fin. La plupart des nôtres ont trouvés la mort quand Hadès a attaqué Olympe. » Je regarde autour de moi avant de passer une main dans mes cheveux pour me détendre « Je… Je n’en peux plus d’être dans cette cellule. Il faut qu’on sorte, je veux comprendre pourquoi je suis là. »
Il regarde autour de lui « Sortir n’est pas le plus compliqué. Mais je ne pourrais pas vous emmener avec… » Je fronce les sourcils avant de reprendre la parole « Avec ? » « C’est une prison construite pour les sorciers. Ceux qui ont de la magie en eux ne peuvent pas en sortir comme ça. » Génial. En gros, je suis comme un rat en cage quoi « J’ai l’impression d’être Rumplestiltskin, c’est chiant. » je pose mon regard sur Hermès « Comment je fais pour sortir ? Je peux pas rendre invisible ma nature magique ou un truc du genre ? » Tout est possible après tout non ? « Seul le maître d’Olympe peut vous faire sortir. » dit-il avant d’ajouter « Je ne partirais pas sans vous. » Il poursuit finalement « Dolos a sûrement une bonne raison de vous avoir amené ici. Reste à trouver laquelle. » « Peut-être que j’ai quelque chose que la Regina d’ici n’avait pas ? » « Zeus n’a jamais trouvé le moindre intérêt aux sorciers. » dit-il en me regardant sceptique.
« Et si ce n’était pas pour Zeus que je suis là ? Je sais pas… En quoi serais-je utile à ce vieux barbu ? Je sais pas… Je trouve tout ça très bizarre. Pourquoi me priver de mes pouvoirs en m’enfermant ainsi ? Zeus et Dolos sont des dieux, mes pouvoirs contre eux sont plus qu’insuffisants, j’en ai eu la preuve tout à l’heure alors pourquoi me priver de ma magie ? » « Je l’ignore. » Une voix se fait entendre, celle de Chimère. Mais toujours invisible. Même pas capable de se montrer. « Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Vous n’en avez pas marre de jouer les victimes ? » « Moi aussi pour le coup… » énonçais-je à Hermès avant de lever les yeux au ciel en entendant la voix de Chimère « Jouer les victimes ? J’ai jamais rien entendu d’aussi drôle Chimère, je ne suis la victime de personne ! Je m’interroge simplement sur l’utilité de ma présence ici. Et si tu te montrais ? J’aime pas parler à un mur, et c’est pas poli en plus. »
« Pourtant, les murs, c’est tout ce qu’il te reste dans ta vie misérable ou plutôt ta fin de vie. » « Gnagnagna, t’as rien de plus intelligent à dire ? Ou peut être que t'es juste pas assez courageuse pour me faire face ? Sois contente, je peux pas utiliser mes pouvoirs dans cette fichue cellule alors pourquoi tu viens pas me voir. T'as peur que je t'éclate la tête avec une batte ? » « C’est inutile de lui adresser la parole. C'est qu’une sous fifre… » Et apparemment, ça a énervée Chimère… Les murs se remettent à bouger autour de nous. « Qu'attend tu de nous? » Chimère ne répond pas. Comment elle peut m’exaspérer elle ! « Chimère, Hermès t’a posé une question ! » Une ouverture apparaît dans le mur en face de nous. Je donne un coup de coude à Hermès et lui montre l’ouverture dans le mur avant de m’en approcher. Hermès me retiens « C’est peut être mieux de rester ici. Passer cette ouverture c'est ce quelle souhaite… » « Mais si on reste là, on ne saura sans doute pas ce qu’elle veut de nous. On peut pas rester là sans rien faire et c’est sans doute le seul moyen pour moi de pouvoir quitter cette cellule sans porter atteinte à mes pouvoirs. » Enfin je l’espérais.
Il hésite avant de prendre la parole « Je passe devant. » dit-il finalement avant de s’engouffrer dans l’ouverture « Allons-y ! » et je m’y élance à mon tour.
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Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Quand les murs s'étaient rapprochés, ils avaient tous été avalés par ceux-ci puis répartis en groupe. Du moins Athéna le supposait en voyant qu'elle n'était plus qu'avec Neil. Quant à Dolos, lui par contre semblait toujours être là, mais sans se montrer. Autant dire que ses paroles ne la troublèrent pas, elle s'était attendue à une imbécilité de ce genre. Non, la chose la plus choquante, ça avait été de voir Neil se mettre en position défensive face aux insinuations de Dolos, prête à parer une attaque qui ne viendrait jamais. Athéna n'était pas la plus sage - au niveau comportement - des déesses. Elle avait déjà tué des dieux et ne l'avait jamais véritablement caché. Cependant, elle ne s'en était jamais prise à un enfant. Et encore moins à ses neveux et nièces. Autant dire donc que la réaction de Neil la blessait profondément. Conservant cependant son masque d'impassibilité, la guerrière croisa les bras et regarda sa nièce sans sourciller.
- Je n'ai jamais tué d'enfant Neil... Et je ne m'en suis jamais prise à mes neveux et nièces...
La froideur dans sa voix, Athéna ne pouvait pas la cacher. Parce que franchement, réagir de façon aussi extrême, c'était... Elle n'avait pas de mot. Pour le coup, la déesse avait l'impression que Neil n'avait jamais eu confiance en elle. Sinon, pourquoi se serait-elle mise en mode défensif tout de suite ? En tout cas, même si elle avait été cruellement blessée par la réaction de sa nièce, la guerrière tâchait de ne rien en montrer. Parce que cela ne ferait que donner du grain à moudre à Dolos. Quoi que... Elle pouvait aussi essayer de jouer double jeu. Mais avec son frère, c'était prendre un trop grand risque.
« Tout ça c'est la faute de lui. » Dit-elle en pointant du doigt le Dolos qui n'était pourtant pas là. « Je pensais que c'était pas toi, mais lui. » Athéna ne disait rien, mais ses yeux montraient clairement qu'elle ne croyait pas à cette excuse bidon. Neil soupira et regarda ailleurs en disant : « Désolée. »
- Apollon et Diane ont dépassé ce stade... Même Aphrodite semble l'avoir fait. J'avoue que je ne m'attendais pas à ça venant de toi, pas après notre discussion devant l'Asbru...
Quant à Dolos il n'en avait pas perdu une miette et en profitant pour essayer de mettre un peu plus sa merde dans leurs relations familiales.
"Donc pas de sacrifices ? C'est dommage... on aurait pu bien rire. Bien que je ne t'aurai pas laissé finir Athéna. T'imagines ? Si tu avais tué ma monnaie d'échange, j'aurais fait quoi ?"
« Quelle monnaie d'échange ? »
"Oh attends, tu crois que t'as une autre utilité que de forcer Apollon à faire ce que je veux ? Pathétique cette fille..." Neil commençait à s'énerver mais Dolos la coupa sans hésitation : "Ce n'est pas pour elle que tu es là. Mais pour quelqu'un d'autre..."
- Tu n'as pas tort tu sais... Nous sommes soudés. C'est bien pour ça que malgré la réaction de Neil, je ne lui ferais toujours rien. Ne compte pas sur moi.
Elle en avait assez qu'on l'appelle pour le sale boulot. Rares étaient ceux qui lui confiaient quelques choses et en général, on l'appelait toujours quand il y avait des ennuis. Enfin bon... Ce n'était pas franchement le moment de s'occuper de ça. Elle avait autre chose à faire.
"Parce que tu as le choix ?"
Athéna n'eut pas le temps de répondre quoi que ce soit qu'une boule d'énergie rouge faisait un trou dans le mur, permettant une sortie. Mais la déesse n'avait absolument pas envie de sortir... C'était franchement mauvais que de faire ce que Dolos voulait !
« Ben quoi ? Tu voulais pas rester ici, on a qu'à en sortir. »
Ah non mais vraiment... Parfois, elle n'en ratait pas une... La brune lui jeta donc un regard froid avant de se concentrer sur son frère.
- Tu vois, ça ne servait à rien tout ceci. Au lieu de me faire perdre mon temps, et si tu me disais pour qui je suis là alors ? Tu as manifestement prévu plein de choses, aie l’obligeance d'en informer ton public, sans quoi, nous pourrions nous lasser et arrêter de jouer...
« Tu préfères rester ici et attendre ? Qui te dit que c'est pas ça qu'il veut plutôt ? » Intervint Neil avec un air de défi sur le visage, certaine d'avoir raison.
- Un jour, il va falloir qu'on parle de ton impulsivité Neil... Et ne sors pas. Il n'attend que ça. Pas vrai Dolos ?
Sérieusement... Entre la déesse de la stratégie guerrière et une gamine qui passait son temps à foncer dans le tas depuis quelques temps, qui allait-elle écouter hein ? D'autant qu'Athéna avait connu Dolos dans leur monde et que celui d'ici était encore plus vicieux ! La prudence était donc de mise et ne rien faire était pour le moment la meilleure des stratégies.
- Tu ne comprends pas n'est-ce pas ? Dolos est le plus capable pour monter des alliés les uns contre les autres et pour leur faire faire exactement ce qu'il veut. Il vient de nous dire que tu étais là pour faire pression sur Apollon et moi pour quelqu'un d'autre. Et toi, la meilleure solution que tu trouves, c'est partir et donc faire ce qu'il veut ? Tu es plus intelligente que ça Neil. Ne te laisse pas berner par Dolos. Et juste pour information, je crois que je suis celle qui le connait le mieux. Même si celui d'ici est encore plus manipulateur que celui de notre monde...
Athéna était mortellement sérieuse. Neil n'avait pas intérêt à faire un pas, sans quoi ça allait barder pour ses fesses. Heureusement sa nièce ne fit que soupirer avant de se résigner. Et Dolos se fit de nouveau remarquer.
"Si tu me connais si bien... Tu sais que je suis rusé, futé et que j'obtiens toujours ce que je veux, n'est ce pas ? Alors si on allait directement à la fin ? Le moment où je gagne et où tu me remercies de ne pas te tuer ?" Il marqua une pause et ajouta : "Zeus a besoin de toi pour accomplir sa dernière tâche. Le monde autour de nous s'écroule et tu es la seule à pouvoir empêcher cela. Mais c'est au prix d'une vie. Insignifiante, mais une vie quand même... ça ne devrait pas te poser beaucoup de soucis. Tu tue cette personne avec l'arme qu'on va récupérer et tes amis et toi repartaient d'ici tranquillement."
- Je me demande comment était ta douce Athéna... Je ne suis pas aussi douce qu'elle apparemment, ainsi que tu l'as si bien dit, tuer des dieux ne me dérange pas. Je sais que tu es manipulateur, mais je sais aussi que tu comprends le sens du mot marché... Je veux savoir qui tu veux que je tue exactement. Et arrête de me parler de Zeus, je suis persuadée que tu l'as tué depuis bien longtemps, tu n'es pas du genre à rester au service de quelqu'un.
Cela eut au moins le mérite de faire apparaître Dolos devant elles. Quant à Athéna, elle se demandait ce qui avait causé cette soudaine apparition exactement. La mention de son Athéna ou Zeus ?
"Je n'aurais jamais fait quoi que ce soit à Zeus !" Déclara-t-il avant de se placer à proximité de la brune pour apparaître au final en face d'elle, un poignard sous la gorge de la guerrière qui ne broncha pas.
Neil par contre, semblait un peu plus inquiète. Mais Athéna avait compris qu'il avait besoin d'elle, c'était la troisième fois qu'il le lui disait depuis qu'ils étaient dans ce monde, c'était donc réel. Il n'allait pas la tuer tout de suite.
« Hé oh, doucement ! On n'est pas obligé d'en venir aux armes. Ou alors faudrait que ce soit à armes égales. Genre, on ne pourrait pas avoir la Fourche, l'Eclair et peut être le Marteau ? » Dolos lui adressa un mauvais regard, auquel elle répondit simplement : « Ok, j'aurais essayé. »
Et Dolos fixa Athéna, avec toujours le poignard sous sa gorge et lui dit : "Ça ne sera pas long. Dès que j'aurais l'arme, tu n'auras qu'à agir. De toute façon, même si je ne te l'avais pas demandé, tu l'aurais fait. Il y a beaucoup de vies en jeu et ce n'est même pas moi qui les menaces, mais ce monstre..."
« Un monstre pire que toi ? Tu dis ça parce qu'il est défiguré ou c'est juste que t'es pas le pire connard qui existe ? »
Dolos la surprit en reculant simplement. Elle s'était attendue à une répartie plus véhémente... Mais celle-ci ne tarda pas, la rassurant quelque peu.
"Je me demande bien pourquoi Apollon sort avec une gamine." Déclara-t-il avant de dire à Athéna : "Le choix sera vite fait. Si tu ne le tues pas, on mourras tous."
Chouette... Ceci dit, elle n'était toujours pas disposée à tuer. Dolos disparut ainsi que la prison et Athéna et Neil se retrouvèrent dans une immense arène.
- Tu as oublié l'Épée dans ta liste tu sais. Fit remarquer Athéna une fois que Dolos fut parti. Je suis plus à l'aise avec les épées... Et elle m'a été confiée. Puis elle soupira. Ceci dit, ça n'est pas vraiment l'important. Je pense que nous allons devoir nous battre pour gagner le droit de sortir de l'arène comme à l'époque. Et une fois les autres retrouvés, Héphaïstos et Hermès devront répondre à nos questions...
Ils savaient de qui parlait Dolos, la déesse l'avait bien compris quand Héphaïstos avait fait taire Hermès plus tôt. Autant dire que ça n'allait pas tarder qu'elle allait tous les planter-là pour les laisser crever et crever avec eux si personne ne se donnait la peine de répondre à ses questions. Le temps où elle était un bon petit soldat qui s'empêchait de réfléchir était fini depuis des siècles et elle n'allait pas laisser les choses en revenir là.
« Nous battre ? » Dit-elle en regardant autour d'elle « Contre qui ? Y'a que du sable ici. Et des gradins. Et même pas de spectateurs. Se battre sans public ? Il nous prend pour qui ? » Neil avait la fâcheuse tendance de plaisanter quand il ne le fallait pas. Un truc qu'Aphrodite avait aussi, c'était probablement dans les gènes... « Tu crois qu'il attend qu'on fasse un château de sable ? » L'immense arène restait vide et Dolos était apparemment vraiment parti. « Tu penses que les autres sont confrontés à quoi ? Si ça se trouve il nous a mis ici les premières et les autres vont apparaître à tour de rôle. »
- Peut-être... On devrait se donner un peu de temps. Si dans une heure les autres ne sont pas là, nous partirons. Son intérêt, c'est de nous faire retrouver les autres, sinon pas d'arme et pas de meurtre.
Sans quoi elles auraient été tuées depuis bien longtemps. Voire même pas amenées dans ce monde dans le meilleur des cas.
« Ok. » Elle commença à regarder autour d'elle et attendre, avant de lui dire : « Et on est censé faire quoi en attendant ? » Elle eut une hésitation et ajouta : « Ça va comment pour toi en ce moment ? »
Athéna lui lança un regard torve. Sérieusement ? Bordel ! C'était dans des cas comme ceux-là où Athéna se rappelait bien que Neil était la petite-fille d'Aphrodite et qu'elle partageait vraiment des traits avec la blonde.
- Sans doute pas aussi bien que toi avec Apollon. Répondit-elle froidement.
Athéna n'avait pas oublié le comportement de Neil plus tôt. Ça lui restait toujours en travers de la gorge.
« Même pas une amourette passagère ? »
Sa nièce ne savait pas quand s'arrêter...
- Je n'ai pas ton tempérament Neil. Les amourettes comme tu dis, j'ai laissé tomber.
« De là d'où je viens, tu disais pas ça. Mais bon. Faut pas perdre espoir ! Je pourrais te présenter des garçons. Voir même un Jules. C'est vieux et flasque mais ça peut toujours servir. »
Ah non, les rencontres arrangées, très peu pour elle... Quant au reste de la proposition, elle leva les yeux au ciel.
- Pitié, laisse Jules en dehors de ça... J'ai encore le souvenir de vos disputes pendant le voyage avec Hypérion en tête... Et non merci pour le reste. Je ne suis pas celle que tu as connu.
Athéna n'en avait rien montré, mais le coup du "là d'où je viens" l'avait un peu alerté. Neil ne lui parlait jamais de ce futur qu'elle avait connu. Pourquoi le faire à présent ? Elle devenait plus méfiante, même si elle n'en montra rien.
« Ok. C'était pour toi que je disais ça. Du coup, on attend juste ? Tu crois que qui va apparaître en premier ? Et... »
Neil se tut, car à l'autre bout de l'arène, une personne venait d'apparaître. Et pas n'importe qui. C'était elle. Une autre Athéna. Pas cool. Dolos cassait vraiment les pieds !
- Reste sur tes gardes, je suis vicieuse. Dit-elle à Neil. Qui es-tu ? L'Athéna de ce monde est morte...
Mais l'autre ne disait rien non plus.
« Et je pense que c'est pas moi non plus. »
Neil lui pointa du doigt l'autre adversaire qui venait d'apparaître, la copie conforme de Neil.
- Des copines de Dolos...
« Ou Dolos ? Mais en bien plus sexy. »
Les copies fixaient les originales avec un sourire bien sadique.
« Ça te tenterait pas que... ? » Fit-elle en faisant apparaître ses filaments rouges.
- Occupe-toi de la fausse brune. Tâche de la mettre en colère. Je fais toujours des conneries quand je suis en colère. Je m'occupe de ta copie.
Les consignes étaient données, les cibles désignées... Il ne manquait plus que l'arbitre pour dire "FIGHT !".
Isaac Ormebrun
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Sherlock est un vieil ami.
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Arsène Lupin
" C’est une étrange fatalité que nous devions éprouver tant de peur et de doute pour une si petite chose... "
Ce fut les ténèbres, puis la lumière à nouveau. Quand Jack réapparut, il constata sans surprise qu’ils étaient tous les deux dans une nouvelle cellule, presque identique à celle qu’ils venaient de quitter. A la différence prêt, que cette fois-ci, Apollon ne pouvait plus le protéger. Se contenant, son coeur était particulièrement tirailler. Un bref instant, il hésita même à pleurer. Nudge pouvait mourir. Il avait envoyé l’autre dans leur monde, cela signifiait qu’une des deux mourraient. Espérant que la sienne l’attendrait à son retour, son visage apparut dans un coin de son esprit. Et l’espoir rejaillit. Peut être qu’il avait tuer l’autre. Ca aurait été bien mieux. Mais qu’importe. Il avait tué une Nudge. Et on ne tuait pas une Nudge, du Capitaine Jack Sparrow.
« Ca te plaît de traîner avec eux ? De te faire emporter dans leurs aventures ? De subir pour eux ? Pour Apollon ? Pourquoi ne pas rester le Pirate que tu étais ? Celui qui marchande, qui négocie ? Qui tente de survivre ? »
Levant les yeux vers Dolos, il ne montra aucuns sentiments. Aucune compassion. Aucune tristesse. Après tout, lui, était toujours en vie non ? C’était peut être ça, le plus important ? « Prouve moi que tu n’as pas envoyer la fille là bas. Et on ouvre les négociations. Mais méfie toi, je suis difficile. J’ai déjà trompé un Dieu, je peux recommencer... »
Un petit sourire naquis sur les lèvres de Jack, mais les paroles de Dolos l’effaça aussitôt. « Je l’ai envoyé là-bas. Tu peux la pleurer. Vivre dans le passé. Ou tout faire pour que ce soit la seule à y passer. »
Jack baissa un peu les yeux, abattu. Repensant à Nudge, tout ce qu’elle avait fait pour lui. Elle l’avait changé. Elle l’avait transformé. Elle l’avait rendu meilleure. Et elle était peut être morte, par sa faute… « Très bien. »
Baissant les bras un instant, il finit par tendre son bras droit d’un geste sec. Au bout de la cordelette, pendait le compas. Il avait gagné. Jack Sparrow n’avait plus rien à perdre. Sa main tremblait légèrement. « Tu fais parti des personnes avec qui on ne peut pas négocier. Le compas est à toi. Je ne te le prête pas. Je te le donne. Il est à toi. »
Le laissant pendre dans le vide de manière hypnotique, il garda son bras tendu, attendant que Dolos vienne le chercher. « Sache seulement mon ami, que si mon Second a disparu, de l’autre côté, je passerai ma vie à me venger... »
Visiblement, Dolos se moquait complètement de ses menaces. Se saisissant du compas, un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du Dieu mauvais. Il l’observa un long moment, semblant songer à ce qu’il pouvait souhaiter le plus au monde. Levant les yeux songeur vers Jack, il l’observa : « Olympe était un rêve. Bien plus réel que n’importe quelle illusion. Un rêve qui n’aurait pas du prendre fin... »
Jack le fixa, sans aucune expression sur les visage. Mais au fond de lui, un désespoir naquis. Normalement, il ne l’avait pas prêté. Il l’avait abandonné. Il aurait du se passer un truc… « Un rêve ne prend vie que si on a suffisamment la foi et l’espoir, l’ami… Je pense que tu l’as perdu, il y a bien longtemps. »
Penchant la tête, il attendit. Peut être que ça prenait plus de temps que prévu. Ou alors, c’était un mensonge, le mec qui lui avait donné le compas avant de mourir lui avait dit des conneries. « Je n’ai rien perdu... » murmura-t-il en continuant d’observer le compas avec fascination. Jack observa l’aiguille à son tour. Plus par réflexe que par simple curiosité. Il avait l’âme étrangement vide… En fait, il commençait à se moquer de tout. A quoi bon vivre, sans Nudge. Le compas tournait dans le vide. Bien fait pour sa gueule. « Rien à part lui... »
Mais le compas tourna encore et encore… « Hé bien voilà qui est réglé. Ce que tu cherches, n’existe plus. Désolé pour toi camarade. »
En réalité, il n’était pas désolé. Il n’était rien du tout. Il n’avait plus de coeur. On lui avait arraché. Reculant de quelques pas, il poursuivit d’une voix sans timbre. « Si ce que tu veux le plus au monde n’est pas ici, alors laisse nous. Enfin au moins moi. Je ne te suis plus d’aucune utilité. »
Dolos cessa d’observer le compas, vaincu. Ses yeux se portèrent sur Jack avec un regard dément. « Ou alors je me suis trompé sur ton compte… Et ton compas ne marche pas. »
Avançant vers Jack, Sparrow ne recula pas. Il savait ce qui allait se passer ensuite. C’était d’une évidence sans nom. La peur lui envahit la gorge. Il allait mourir. Comme un idiot, et comme ça. C’était une certitude. Peut être serait-il assez courageux pour retrouver Nudge, dans l’Au Delà. Fatalement, comme une mauvaise incantation, le venin de Dolos se mit à cracher : « Dans ce cas là, tu n’as aucune utilité pour moi. »
Un poignard apparut dans la main de Dolos et se planta d’un geste sec et simple, droit dans son coeur. Les yeux de Jack révulsèrent un peu. Son dernier sourire fut pour Dolos, mais aucun son ne s’échappa de sa bouche. Alors, la vie quitta les yeux de Jack Sparrow. Tombant à genoux, ses yeux fixèrent un point fixe devant lui. Allait-il la revoir ? C’était ce qu’il espérait. Tombant en avant, le nez contre le sol, Jack Sparrow resta là, sans vie. Avec un sourire en coin, satisfait, Dolos disparut.
…
…..
……. J’vous ai bien eu hein ?
Une fois que le bruit caractéristique des téléportations divines se fit entendre, Jack Sparrow toussa en ricanant en même temps. Quel imbécile ce Dolos ! Il pensait vraiment, qu’on pouvait tuer aussi simplement, le Capitaine Jack Sparrow ? Se redressant, il se mit d’abord en position assise. Fixant le couteau qu’il avait encore dans la poitrine, à l’endroit du coeur, il le retira d’un geste sec. « Hop ! »
Se levant d’un bond, il observa les alentours. Dolos avait téléporté son corps dans une immense arène. Pourquoi ? Ca il ne le savait pas du tout. Une femme se tenait non loin de lui, et l’observait avec un mélange de curiosité et de surprise. Elle aussi, elle était étonnée de le voir debout ? Faisant tourner dans ses doigts la pièce qu’il avait volé à son singe avant que Dolos ne les téléporte dans ce monde, il l’a montra fièrement à la dame, un sourire charmeur sur les lèvres : « Enfin quelqu’un du sexe opposé pour bavarder ! »
Continuant d’observer l’arène et les gradins vides, il fixa la seule personne face à lui : « Bel endroit ! Où est la boue pour qu’on se chamaille dedans tous les deux ma jolie? »
Lui faisant un faible sourire, mais plein de charme, elle demanda : « C’est à cette pièce que vous devez la vie ? »
Lui rendant son sourire, un peu attristé, Jack la fixa un court instant et répondit : « La vie… On peut dire ça comme ça. J’espère juste que ça n’a pas tué mon Singe. Qui êtes vous ? Et quand est ce que tout ça va s’arrêter ? J’aimerai bien rentrer. Voir si les deux amours de ma vie vont bien. Trois, si on compte Jack. Mon singe. »
Fronçant les sourcils, visiblement étonné de la réponse du Pirate, elle répondit : « Mon nom est Héra. Je viens de là-bas également. Et tout comme vous, j’ai été amené ici. Il y a bien longtemps maintenant. » Observant autour d’elle, elle poursuivit. « Il vous croit mort. C’est pour cela qu’il vous a laissé ici. Sans doute pour que vos amis en arrivant, vous trouvent là. Il aime faire souffrir les autres autant qu’il souffre lui même. »
Croisant les bras, Jack regarda encore une fois ce sublime décor tout autour de lui, avant de dire joyeusement : « Moi c’est Jack ! Le Capitaine Jack Sparrow même. »
Tendant sa main pour lui serrer en guise de salut, il poursuivit. « Vous faites parti du p’tit club très restreint des Dieux j’suppose. J’ai jamais vu un endroit aussi pourri. J’suis assez difficile à faire mourir en fait. J’suis un malin ! Oui, j’ai vu ça. Il est surtout très con. J’pense qu’il a du souffrir quand il était petit. Vous êtes là pour quoi vous ? »
Réellement surprise, un petit sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Ca lui donnait un charme fou. Tendant sa main, elle lui prit en lui serrant comme le voulait l’adage. « Zeus m’a amené ici. Il voulait que je dirige la Cité avec lui et que tout recommence comme avant... » dit-elle en détournant son regard avant d’ajouter « Ce monde touche à sa fin et vous comme moi, on a été invité à assister au spectacle. J’ignore si on pourra se sortir de tout cela. Dolos a les cartes en main. Zeus est mort. Il tente d’achever son œuvre. En réalité vous avez tous été conduit ici dans cette arène. Mais grâce à ses illusions, vous ne vous voyez pas. Il vous a fait voir la lumière le premier. C’est à ça que ressemble le monde aujourd’hui. »
Levant ses yeux au ciel, Jack vit qu’un immense nuage était en train de bouger. Mais ce n’était pas un nuage comme il avait vu auparavant. Celui-ci était rouge, comme de la lave en fusion, entourer d’ombres infinies. On aurait dit que le ciel était en train de mourir, comme si ce nuage semblait tout grignoter. En dessous, une mince ligne transparente semblait indiquer qu’ils étaient sous un bouclier invisible. Croisant les bras, un peu satisfait de lui même, car il avait échappé à la mort encore une fois, il dit à Héra d’un ton un peu coquin : « Alors le p’tit papier c’était vous ? »
Reportant ses yeux au ciel, son inquiétude se fit sentir tout de même. Peu de chance que la Malédiction de Cortez le sauve de ça, par contre. « Mais qu’attend-t-il de nous ? Pourquoi ne pas être resté de l’autre côté, tout simplement ? Hm ? S’il pense qu’on peut l’aider dans ses p’tits problèmes de météo, il s’y prend mal. En fait, ce mec aime la souffrance… »
Puis, Jack fixa Héra dans les yeux en les détournant du ciel. « Si on doit mourir, je vous embrasserai avant. J’crois que j’ai perdu ma femme. Autant partir sur un bon coup. »
Elle eut l’air très surprise de sa remarque. Souriant tout de même à sa drague, elle reprit son sérieux pour déclarer : « Il cherche ce que l’on cherche tous. De l’espoir. Il pense pouvoir retrouver Zeus. Le Nuage l’a emporter. C’est pour cela qu’il lui fallait le compas. Les autres lui servent à une autre tâche. Celle qui nous a conduit à ça. Quelque soit les le monde, les hommes reproduisent toujours les même erreurs. Face à l’inconnu, on est effrayé. Les Dieux ont peur de mourir mais la mort n’est que le commencement de quelque chose de différent qui fini par tous nous atteindre. »
Elle marqua une pause. Laissant Jack perplexe. Avait-il atteint le rang de Dieu ? Après tout, il était immortel à l’heure actuelle… Tendant ses doigts discrètement dans son dos, il essaya de faire apparaître des petites éclairs. Non. Il était juste maudit en fait. Héra regarda autour d’elle et poursuivit : « S’il pense que vous êtes mort, ça peut nous aider. Il va falloir que vous jouiez le mort jusqu’à l’arrivée des autres. Dés qu’ils seront là, attendez le bon moment et dites leur ce que je vais vous dire : Le véritable coeur de l’Olympe n’est pas dans sa Cité mais dans le sable du Colisée. C’est ici qu’il se trouve. »
Marquant une pause, elle fixa Jack une dernière fois : « Dolos n’apporte pas la mort à ce monde. Cette Terre est déjà morte. Ce n’est pas dans le ciel qu’il prendra fin. »
Et elle disparut, laissant Jack comme un imbécile. « Hé beh mon Jackie, dans quoi tu t’es encore fourré... »
Parlant plus à lui même qu’à quelqu’un d’autres, Jack se remémora avec précision ses paroles. Il fallait qu’il jaillisse, au moment opportun. Comme d’habitude en fait. Ca serait son moment. Dommage que Hadès ne puisse pas le voir faire. Tout en se répétant les paroles et en fixant le sable du Colisée d’un air curieux, il se replanta le couteau dans son coeur en grimaçant. Ca piquait quand même un peu. Se mettant le visage dans le sable, son corps contre lui, il marmonna pour lui même les paroles d’Héra pour ne pas les oublier… « Le véritable coeur de l’Olympe... ♫ ♪ »
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« chevauchant de verts pâturages avec le soleil sur le visage... »
« Ok, ok, ok... » répétais-je en fixant la Athéna qui se tenait face à nous et qui avait l'air bien moins commode que la nôtre.
J'aurais bien eu envie de sortir quelque chose, mais... enfin si peut-être... pourquoi pas ?
« Tu vois que tu peux te montrer effrayante ? Là elle a clairement envie de buter quelqu'un ! »
Du coup, je me sentais moins coupable d'avoir cru que la nôtre voulait me tuer quelque minutes auparavant, car quand elle s'y mettait, elle pouvait vraiment avoir un regard mauvais. Et peut-être qu'Athéna ne l'avait pas eu précédemment face à moi, mais comment savoir ? Elle m'impressionnait, c'était pas ma faute. Et puis, elle avait bien conduit deux dieux au piloris, n'est ce pas ? J'avais encore du mal à m'y faire. Quoi qu'il en soit, celle face à moi, c'était vraiment une ennemie. Et avec les ennemis, il n'y avait pas photo, je pouvais utiliser mes pouvoirs. Faisant apparaître mes filaments rouges au bout de mes doigts, je les avais envoyés droit sur la Athéna. Ils étaient juste passés à travers elle.
« Hé ! C'est pas du jeu ! » m'exclamais-je en tournant la tête vers mon Athéna. « Elle a le droit de faire ça ?! »
Ben quoi ? C'était pas très fair play de ne pas se prendre mon attaque de plein fouet. La Athéna avait disparue pour apparaître un peu plus loin. Ca rimait à quoi tout ça ?
« Il cherche à faire quoi ? Ce ne sont que des illusions. Elles ne sont pas vraiment là et lui non plus. Tu crois qu'il veut quoi de nous ? »
Tandis que je parlais, je vis un couteau partir en direction de mon moi autre que moi même. Enfin, de la Neil qui était là bas au loin et dont le couteau passa au travers. Tournant la tête vers Athéna, je pris un air outré. Elle m'avait vraiment envoyé un couteau dessus ? Même si ce n'était pas moi ?
« En combat on a le droit à tout. Quant à Dolos... peut être qu'il voulait nous offrir de la compagnie. »
« Tu sais que tu n'es pas du genre rassurante ? »
Je tournais la tête vers nous... on était toujours là, mais on servait à rien. Dans le sens où les deux jeunes femmes ne nous attaquaient pas, et qu'on ne pouvait pas les atteindre. C'était qu'une illusion, mais de quel genre ? Un peu comme des silhouettes en carton qu'on déplace sans rien en faire ? Ou alors elles pouvaient faire quelque chose, mais pour l'instant elles se contentaient de s'amuser à rien faire ? C'était complexe tout ça...
« Il nous a mis ici en attendant que les autres arrivent. Il nous fait voir des choses qui ne sont pas là. Pourquoi ? Parce qu'il ne peut pas les utiliser contre nous ? Il ne peut pas être à dix endroits à la fois. Si il n'est pas ici, c'est simplement qu'il s'occupe des autres. Du coup, il gagne du temps en nous mettant face à nous même. ? J'ai aucune idée de ce qu'il faut faire, mais peut-être que faire ce qu'il veut n'est pas la solution idéale. Après je ne dis pas, mais faire un action vérité, ça ne nous aidera pas non plus. Bien qu'on a jamais joué à ce jeu tous les deux. Enfin bref... peut-être qu'on pourrait tenter quelque chose qui n'a rien à voir avec nos doubles, histoire de ne pas faire ce qu'il souhaite ? »
J'avais un mal fou à me comprendre moi même, mais l'idée était simplement de ne pas faire ce qu'il souhaitait. Du coup, de ne pas lui laisser gagner du temps.
« Et cette fois, plutôt que d'attendre, on ferait mieux de partir. Ca se tient. On tente ? »
Je hochais la tête. Mais la question était : où aller et comment partir d'ici ? J'avais tenté la téléportation, mais sans succès. C'était habituel que ce genre de choses ne marche pas. Je me concentrais pou tenter de contacter Apollon. Si il était quelque part ici, il m'entendrait. Mais c'était en vain. Juste comme ça et sait on jamais, j'avais tenté de me contacter. Enfin de communiquer par la pensée avec mon double qui se trouvait toujours à quelque pas de moi et qui nous fixait. Mais pareil, le résultat était négatif. Par conséquent, il ne me restait plus qu'à contacter la dernière personne que j'aurai voulu contacter. On pouvait toujours essayer, sait on jamais. Car contacter les divins, ça ne semblait pas marcher. Contacter les Titans non plus. Du coup, quelqu'un de totalement insignifiant et d'ordinaire, ça pourrait peut-être donner. Mais... Jules n'avait pas répondu. Je savais bien qu'il était inutile !
« Tu as une solution pour quitter cet endroit en dehors de la téléportation ? On pourrait le faire à pied, mais j'ai la sensation que ça ne servirait pas à grand chose. »
Après tout, autant essayer. Cela dit, tandis que je tentais une nouvelle fois de me téléporter en dehors de cette arène, on avait sentis un tremblement de terre. Très léger, mais suffisamment pour nous alerter.
« C'est quoi ça encore ? T'as sentis aussi ? »
« Je n'ai aucune solution à part y aller à pied. Sauf si tu veux essayer de grimper en haut de l'arène... »
Elle ne semblait pas préoccupée par le tremblement auquel on avait assisté. J'avais observé le haut de l'arène. C'était bien haut, mais en soit, rien nous empêchait d'utiliser la voie des airs.
« On ne peut pas se téléporter, mais voler ? Ca c'est pas impossible. Il suffirait d'utiliser un peu de notre énergie pour... »
J'avais pointé le sol avec mes mains et envoyés un peu de mes filaments rouge afin de me maintenir à quelque centimètres du sol. A peine je m'étais élevé plus, que j'avais perdu l'équilibre quand un nouveau tremblement de terre c'était fait sentir. La fausse Athéna et la fausse Neil avaient disparu. Je m'étais rattrapé de justesse, me retrouvant à nouveau pieds contre le sol. Le ciel avait changé de couleur. C'était une sorte d'immense nuage de couleur orange, rouge, ou je ne sais quoi, mélangé à quelque chose de plus sombre, de plus gris. Le tout était inqualifiable. On pouvait bien constater d'ici une ligne entre le ciel et nous. Ca ressemblait à un bouclier d'énergie qui avait été mis là. A quelque pas de nous, tandis qu'un énième tremblement de terre se faisait sentir, on pouvait y voir le corps inerte d'un pirate. On avait encore perdu l'un des nôtres ?
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what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Tout était à présent beaucoup trop calme. Il resta immobile un instant, s'attendant à ce que le dieu des illusions apparaisse à nouveau à tout instant pour lui jouer un mauvais tour. Mais personne ne vint lui tenir compagnie. Et si c'était quelque peu rassurant, il n'en oubliait pas la secousse précédente, et... ça l'inquiétait plus qu'autre chose, à dire vrai. Les sourcils froncés, il tenta de capter une présence, à défaut de pouvoir se téléporter. Hors de question qu'il commence à essayer de partir d'ici sans savoir si quelqu'un n'était pas déjà dans les parages. Cassandre, peut-être ? L'aura qu'il perçut fut tout autre. Il baissa les yeux, fixant le sol. Pas la peine d'essayer de discuter, qui que ce soit, elle ne voulait que montrer qu'elle était là.
Penchant la tête sur le côté, il continuait d'observer avec attention ce qui se trouvait sur ses pieds, se concentrant autant qu'il le pouvait. Une pelle finit par apparaître dans ses mains. Il voulait rejoindre cet individu et, de ce qu'il ressentait actuellement, il se trouvait dessous. Il ignorait si c'était un piège. Si il s'élançait vers un nouvel ennemi. Il ne savait même pas de qui il s'agissait. Mais il ressentait la trace d'Hadès sur cette aura et ce simple détail suffisait à piquer sa curiosité. Et à lui donner de l'Espoir.
Il était prêt à planter le premier coup de pelle lorsque l'aura disparue. Elle se moquait de lui alors ? Ce n'est pas ça qui allait l'arrêter. Il voulait aller en-dessous, maintenant. Il était prêt à continuer son travail acharné, lorsque le sol se mit à trembler. Il se dérobait. Un trou se creusa de lui-même, assez large pour qu'il y passe. C'était beaucoup plus simple comme ça, en effet. Ramenant son arme de fortune contre lui, le dieu se pencha, cherchant à y distinguer quoi que ce soit. Il ne risquait pas grand chose de plus en y allant.
L'atterrissage se fit sans encombre. Le décor n'était pas plus accueillant que ce qu'il avait déjà pu voir, au premier abord. Il se trouvait à l'évidence dans les sous-sols, ou quelque chose s'en rapprochant. C'était sombre et surtout vide. Une multitudes de galeries se présentaient face à lui, comme des grottes creusées à même la pierre. On aurait pu croire à un décor de film, mais en beaucoup moins stylé qu'Olympe qui restait l'endroit où aurait dû se tourner les scènes du dernier Thor. D'après lui.
Il secoua la tête, commençant à avancer de quelques pas, sa pelle toujours dans les mains.
« Y'a quelqu'un ? »
Il connaissait déjà la réponse. Il ne serait pas venu si il n'était pas certain qu'une personne se trouvait ici. Mais elle se cachait pour l'instant. Il pivota complètement, percevant un bruit derrière lui. Collée à une des parois de l'allée où il s'était engagé, il aperçut une silhouette encapuchonnée. La discrétion était apparemment de mise. Hésitant tout d'abord, Apollon finit par entamer une approche dans sa direction, la tête penchée. Il cherchait à distinguer le visage de l'individu. Ce n'était pas Hadès. Ça ne pouvait pas être lui, puisqu'il...
« Si c'est encore toi Dolos... Je vais finir par devenir taré et t'as intérêt à me payer un bon psy. »
C'était un grognement râleur, à moitié amusé. Il était habitué aux tours de ce frère qui n'en était pas un, maintenant. Il avait emmené Jack. Il ne savait pas où, ni pourquoi, mais il ne pouvait pas jouer avec tous les prisonniers en même temps. Il espérait que cette fois, ce ne soit pas juste une illusion.
« Je ne suis pas ce connard... » lâcha l'inconnue dans un murmure.
Au moins, il s'agissait de quelqu'un partageant son avis. Et sa main se leva pour lui faire signe de s'arrêter, chose à laquelle il obéit. Il ne voulait pas la brusquer. Dans son autre main, cette personne tenait une... une canette de coca. Elle semblait vieille, abîmée.
Aura d'Hadès. Voix féminine. Ton bourru et distant. Sasha.
Le dieu fit apparaître une canette de la même marque dans sa propre main libre. Elle était différente, cela dit. C'était du Light cette fois. Il la tendit, hésitant, avant de prononcer sans être certain de ce qu'il disait :
« C'est le meilleur. Je suis leur sponsor non-officiel. »
Le regard de la jeune femme se porta sur l'objet et elle secoua la tête, sans qu'il ne distingue toujours ses traits.
« Je préfère le normal. Même si il n'a plus vraiment de goût aujourd'hui. »
Il trouvait ça... triste. Le ton de sa voix le peinait étrangement. Il changea pour une canette identique à la sienne, mais neuve, et ce qu'elle ajouta ne le fit pas se sentir moins gêné :
« Je vais garder la mienne. »
Ce n'était pas pour son contenu qu'elle la gardait, n'est-ce pas ? Il fit disparaître la boisson. La canette qu'elle tenait était vieille. Un objet auquel elle tenait. Un souvenir. Il n'en avait aucun doute. Mais de qui ? De quoi ?
« Alors c'est donc vrai. Il y a un autre monde. »
Elle s'était détachée du mur, ne lui faisant toujours pas l'honneur de lui montrer son visage. Il lâcha un léger soupir, s'appuyant sur sa pelle.
« Ouaip. C'est vrai de vrai. »
Il éprouvait quelques difficultés à se détendre. Il n'avait pas l'impression de risquer quoi que ce soit. Ce moment était... calme, en réalité. Tellement plus calme que ce qu'il avait vécu jusqu'ici. Il pouvait bien s'accorder ce moment de répit.
« Et dans cet autre monde en question, on a participé à un strip-uno ensemble y'a pas longtemps. Je crois qu'on peut dire qu'on est potes. »
Il afficha un léger sourire à l'évocation de cette soirée. Ça lui semblait bien lointain maintenant, presque insignifiant. Non, c'était important. Il fallait toujours se remémorer les bons moments et apprécier leur valeur.
« On est potes ici aussi ? »
Elle ne répondit pas. Pas tout de suite. Est-ce qu'elle y réfléchissait ? Ou est-ce qu'elle se préparait à l'attaquer en traître ? Plus rien ne pourrait le surprendre.
« Je ne sais pas. Je ne crois pas. »
Elle parlait doucement. Ça le rassurait presque. Si elle ne le considérait pas immédiatement comme un ennemi à abattre, c'était quelque chose de positif. Du moins il préférait voir les choses sous cet angle là.
« Je ne suis pas vraiment fan des gens d'en haut. »
Les gens... Les autres dieux ? Quand on voyait Dolos et quand on connaissait Zeus, il ne pouvait que la comprendre. Lui était mort ici, Artémis également, Aphrodite aussi, Athéna, Arès... Les meilleurs étaient partis. Il y avait bien Héra, mais il ignorait sa place. Il avait toujours eu du mal à la cerner.
« Bon. On va dire qu'on est potes alors. »
Il aussi les épaules et Sasha fit quelques pas, sans pour autant venir dans sa direction. Il la suivait, gardant une certaine distance de respect. Elle avait l'air de boiter. Les choses n'avaient pas dû être simples pour elle. Ce n'était pas difficile de le deviner.
« Tu t'es fais ça comment ? »
Il désigna sa jambe d'un signe de la tête. C'était de la pure curiosité. Cette information ne lui apporterait pas grand chose. Il avait toujours apprécié Sasha et Charlie. Toutes les créatures, en réalité.Et s'inquiéter de son état était un automatisme qu'il ne pouvait refouler, malgré l'étrangeté de la situation.
Elle hésita avant de soupirer. Finalement, elle abaissa sa capuche. Son visage était bien celui qu'il connaissait déjà. Il ne s'était pas trompé, il s'agissait bien de la créature d'Hadès. Mais quelque chose était différent : partant de son front, passant sur son œil et allant jusqu'à sa joue, une balafre décorait sa peau. Une blessure qui semblait raconter toute une histoire. Il fronça les sourcils en la voyant, cessant de la dévisager pour ne pas paraître incorrect. La cicatrice était visible, imposante : une arme divine avait causé cette marque.
« J'ignore si on était potes... mais ça aurait pu être pire... »
Elle parlait de cette marque qu'elle avait ? Ses yeux fixèrent les siens un instant, un court instant, avant qu'elle ne les détourne.
« Je me suis toujours demandée pourquoi tu avais fait ça pour moi... »
Elle secoua la tête, fixant le sol. Fait quoi ?
« Un dieu qui se sacrifie pour une créature... je ne l'aurais jamais cru si je ne l'avais pas vécu... »
Son cœur se serra à cette révélation. Elle releva à nouveau son regard dans sa direction.
« Je sais que tu n'es pas lui, mais je payerais ma dette... »
Il l'avait sauvé. Il ne savait pas comment, il ne savait pas quand, il ne savait pas où. Mais il l'avait sauvé. Pas lui, l'Autre. Il ouvrit la bouche, la refermant en étant incapable de produire le moindre son. Ils étaient différents, dans ce monde. Il supposait que leur Apollon n'était pas comme lui non plus. Il semblait lui ressembler sur bien des points malgré tout. Se retrouver face à l'une des personnes dont il avait permit la survie était... étrange. Surréaliste.
« Je pense que je sais pourquoi il l'a fait. Enfin, si il fonctionne comme quoi. » précisa-t-il en passant sa main sur sa nuque, mal à l'aise. « Ta vie vaut autant que la mienne. Si je devais mourir pour toi aujourd'hui, je suppose que je le ferais. »
Il ne mentait pas. Il le ferait sans la moindre hésitation. Il en était pleinement conscient.
« Y'a aucune dette à payer. Mais si tu peux me dire où on est, ce que tu fais là et ce qui se passe dans ce monde louche, c'est pas de refus. »
Il osa un sourire gêné, tenant sa pelle un peu plus fort dans sa main. Il se sentait idiot de l'avoir gardé maintenant.
« On est sous terre. »
Son air était des plus sérieux en prononçant cette évidence, avant qu'elle ne se mette à sourire faiblement.
« Il y a un bouclier magique autour de ce qu'il reste du monde. Ça évite au ciel de nous tomber sur la tête. »
Est-ce qu'elle faisait une référence à Astérix là ? Ou est-ce qu'il se faisait des films ?
« J'ai vécu caché sous terre depuis un bon nombre d'années. Zeus ne vient pas nous chercher ici. A dire vrai, il ne nous cherche plus vraiment. Personne ne souhaite un affrontement aujourd'hui. Il n'y a plus assez de monde pour qu'on perde encore des gens... »
Il hocha la tête, enregistrant chacun de ses mots. Une guerre. Une guerre comme il en avait connu, comme il y en aurait encore, comme toutes celles qui faisaient tourner le monde depuis sa création. Dévastatrice. Destructrice. Inutile.
« Vous chercher ? T'es pas toute seule ici ? Et j'imagine qu'il doit pas rester grand chose du monde... C'est encore pire que chez nous. Qu'est-ce qui a déclenché cette guerre ? Entre Zeus et... les autres ? »
Ils ignoraient les clans formés et il n'était pas certain de vouloir le savoir. Ce n'était qu'un détail. Les causes étaient plus importante.
« Ceux qui ont réussi à s'échapper des Enfers sont ici. On est peu et la plupart sont affaiblis. »
Il n'en était pas étonné. Il était juste peiné de savoir qu'autant de personnes avaient péri. Que si peu restaient encore debout et que la plupart n'avaient même plus de force. C'était... c'était une chose qu'il n'appréciait pas, sans pouvoir rien y faire. Et les créatures d'Hadès avaient toujours été débrouillardes. Il était doué pour ça. Evidemment qu'elles s'étaient cachées.
« Aphrodite est tombée enceinte. Zeus a apprit que c'était l'enfant d'Hadès... »
Elle sembla attendre sa réaction, mais il resta impassible. Il s'agissait du même schéma qu'ils avaient vécu. Lui avait voulu protéger leur sœur, cherchant à faire entendre raison à ce tyran, sans succès. Et des années entières s'étaient écoulées, le bloquant dans cette boucle à Olympe. Les choses avaient tourné différemment ici. Mais la base était la même.
« Apparemment, ça pouvait causer de gros dégâts si l'enfant venait au monde. Elle s'est enfuie et a tenté de se cacher. »
De gros dégâts... Il aurait pu en rire, dans d'autres circonstances. Si seulement elle savait.
« Hadès l'a retrouvé le premier. »
Elle se mordit les lèvres et lui se passa une main sur son front. Ce monde aurait pu être le leur. Cette histoire pourrait être la leur.
« C'est là que ça a commencé... Zeus avait donné sa parole qu'il tuerait l'enfant sans faire de mal à Aphrodite. Mais elle est morte. Hadès a déchaîné les Enfers sur Olympe. Il y a eu de nombreux morts. Il aurait pu venir à bout de Zeus mais Poséidon a prit le parti de Zeus. »
Cette révélation lui fit avoir une exclamation sarcastique. Ce poisson était un enfoiré ici aussi, sans surprise.
« Hadès en est arrivé à bout. Mais il était trop affaibli. Les créatures de Poséidon étaient trop nombreuses. On a dû fuir. Zeus a survécu. J'ai failli mourir ce jour-là... »
La cicatrice. Son sacrifice. Il pouvait se l'imaginer, se remémorant sa propre guerre, bien moins infâme cela dit.
« C'est avec son Eclair qu'il m'a fait ça... »
Comment pouvait-on en arriver là ? Comment pouvait-on tout faire disparaître aussi ? Tuer autant de gens ?
« Depuis on vit cachés. Et l'apparition de Storybrooke n'a rien arrangé. Zeus a changé. Il est devenu encore pire... puis il y a eu le nuage et les mondes sont tombés. Quand ils ont migré ici, on a réussi à venir avec en attendant le bon moment pour agir... mais rien ne s'est passé comme prévu. »
Zeus voulait faire en sorte que ce monde soit différent de l'autre. L'apparition de la ville magique devait contrecarrer ses plans. Il n'y voyait pas d'autres explications. Les sorciers ne pouvaient rien contre les dieux, pourquoi donc être aussi embêté à l'idée que la ville existe ? Il y avait une autre raison.
« Et l'enfant ? Aphrodite est morte mais... l'enfant ? »
C'était une question qu'il devait poser. Est-ce qu'Elliot était ici ? Est-ce qu'il avait survécu ? Est-ce qu'il était... Sa gorge se serra et il préféra ne pas l'interroger davantage, pas à ce sujet.
« Et qu'est-ce qui ne s'est pas passé comme prévu ? »
« J'ignore ce qui est advenu de l'enfant. Je pense qu'ils l'ont tué. Hadès ne l'a jamais évoqué. »
Son regard se perdit ailleurs à l'évocation de son créateur.
« Zeus et Dolos ont tenté de combattre la menace venue du ciel. Ils ont sacrifié des mondes entiers mais en vain. Il y a eu un autre Arès qui est arrivé. Lui aussi est tombé. Ils ont les armes divines. Et ils en construisent une autre. Héphaistos les a rejoint... Il nous a abandonné alors qu'on rassemblait les nôtres. Pendant la fuite, Zeus a perdu beaucoup des siens. On aurait pu reprendre Olympe... »
Elle en voulait au dieu. Ça se percevait dans sa voix, ça se voyait sur ses traits. Il pouvait le comprendre. Mais... Non, il ne comprenait pas.
« J'ai dû aller le trouver. Héphaistos. Dolos ne savait pas où il était. »
Comment pouvait-il être du côté ennemi ? Héra... Dolos, lui avait dit que le dieu forgeron ne faisait plus confiance à personne. Qu'il était le seul à pouvoir le trouver, à pouvoir l'y mener. Il n'était pas chez les 'ennemis'. Il n'était pas avec eux. Bien qu'il supposait qu'on ne pouvait plus vraiment parler de bon et de mauvais côté à présent... c'était allé trop loin.
« Mais ils ont parlé de quelque chose qu'il avait de prêt pour Zeus... Sans doute l'arme dont tu parles. Pourquoi en construire une nouvelle alors qu'ils ont déjà les autres ? »
Ils ne pouvaient rien contre le nuage, peu importe l'arme. C'était ce qui avait détruit déjà bien des planètes, de l'autre côté. Il ne pouvait pas l'arrêter. Une arme ne servirait à rien contre cette chose. Elle devait exister pour... détruire quelque chose d'autre. Quelqu'un, peut-être. Il ne pouvait en être autrement.
« Et Hadès... Il ne l'aime pas. »
Dolos avait été très clair à ce sujet.
« Je pense qu'il leur fait peur. Ils ont voulu ramener le nôtre pour faire disparaître le tien. Mais... »
Il n'arrivait pas à se faire à cette idée. Il ne voulait pas l'admettre. C'était impossible, bien qu'il devait se faire à l'évidence.
« Je crois que c'est celui que j'ai connu qui a été effacé. »
De nouveau, sa main passa sur son front. Son regard se perdit dans la contemplation des murs de la galerie et finit par se reposer sur Sasha, indécis.
« Tu n'as plus aucun contact avec lui, n'est-ce pas ? »
Elle baissa la tête, l'air triste. Il avait dit quelque chose de mal ?
« Je vais te conduire à lui si c'est ce que tu souhaites. »
Elle fixait cette canette qu'elle ne lâchait pas. Ce n'était qu'un murmure, presque imperceptible. Alors elle avait toujours un lien avec son créateur. Est-ce que c'était ce qu'il voulait ? Est-ce que c'était la bonne chose à faire ?
Sa main se posa comme un automatisme sur l'épaule de la créature.
« Ça va aller. »
Il le répétait souvent, sans être certain de la véracité de tels propos. Rien n'allait plus. Mais ce n'était pas grave, en réalité. Ce n'était pas ce qui comptait.
« Oh, on va peut-être tous mourir. C'est une possibilité. C'est certain. Mais quitte à y passer, autant le faire avec panache. »
Il n'aimait pas la voir ainsi. Il n'aimait pas la tristesse et la détresse. Il savait que cette aventure se finirait mal. Il en avait le pressentiment. Mais... si c'était ainsi que les choses devaient se passer, il y ferait face. Il lui offrit un sourire avant de la relâcher.
« Et je veux pas te forcer à m'emmener à lui si tu n'en as pas envie. »
Elle avait l'air tellement triste en prononçant simplement son nom, qu'il ne voulait pas lui imposer de le voir ou de le croiser. Il ignorait ce qui la peinait autant. Il ne pouvait pas l'imaginer. Le surprenant, elle prit sa main dans la sienne en le regardant.
« Il me l'a demandé. »
Qui ça ? Hadès ? Il la fixa avec étonnement, cherchant à faire le lien dans son esprit assailli par tout ce qu'il avait déjà apprit.
« J'ai passé ces dernières années à ses côtés. C'était bien plus que mon créateur. Je lui dois tout. »
Elle jeta un dernier coup d'oeil à sa cannette. C'était...
« C'est la dernière qu'il m'a offerte. Je l'ai conservé jusqu'à aujourd'hui. »
Son cœur rata un battement. Et un second. Est-ce que... Ses yeux croisèrent ceux de la jeune femme. Oui, elle lui disait bien ce qu'il pensait. Un fait qui la brisait elle et lui redonnait à lui de l'Espoir.
« Quand j'ai à nouveau senti son aura, j'ai su que ce n'était pas le mien. »
Il était en vie. Hadès était en vie. Cet idiot était comme de la mauvaise herbe. Il était difficile de s'en débarrasser. Il était là. Quelque part. Il allait le rejoindre.
« Si je peux l'aider, je le ferai. Je n'ai plus rien à perdre aujourd'hui... »
Dans un dernier regard, elle les téléporta. Elle avait raison. Il n'y avait plus rien à perdre. Mais il y avait une guerre à gagner.
black pumpkin
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Where innocence is burned in flames A million mile from home, I'm walking ahead I'm frozen to the bones, I am...
La rue toute entière avait basculé dans le silence dès l'instant où Hadès était apparu, comme si son charisme glacial annihilait tout le reste. Incapable du moindre son, je me contentais de le fixer, ravalant mon désarroi à chaque seconde qui passait. Après un petit moment, Héphaïstos prit la parole d'un ton sec :
"Je sais ce que tu dois te dire. Ce que tu peux ressentir en ce moment-même. Mais c'est bien elle. Ce n'est pas notre Aphrodite, mais c'est Aphrodite. Alors quoi que tu aies envie de faire, réfléchis bien avant."
Hadès détacha enfin son regard de moi pour fixer notre frère, implacable.
"Je ne suis pas aveugle."
Je laissai échapper un petit soupir exaspéré et contournai Héphaïstos pour m'approcher d'Hadès tout en restant à une certaine distance de sécurité -on ne savait jamais. Cette version de lui était incroyablement froide, si différente de l'autre. Une fois encore, je ravalai mon chagrin de l'avoir perdu et soutins son regard oblique. J'avais beaucoup de mal à l'observer sans que les larmes n'envahissent mes yeux.
"Enchantée, Hadès. Quel bon feu t'amène ?" demandai-je, plus prudente qu'ironique.
Je supposais que la raison était moi, comme le préconisait Héphaïstos. Si cet Hadès était épris de mon double disparu, j'avais une chance de m'en faire un allié contre Dolos.
Je fus quelque peu perplexe de constater que ma phrase eut un effet sur lui : l'ombre d'un sourire.
"Ce n'est pas pour toi qu'il est là mais pour moi. Il croit que je détiens l'arme."
"Et tu l'as ?" fit Hadès, surpris.
"Il n'y a pas d'arme. Il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais."
Il continua de le fixer avant de braquer de nouveau son regard sur moi.
"Tu es morte."
"Tu l'as tuée." corrigea Héphaïstos, plein de rage contenue.
Je frémis alors qu'Hadès le fusillait du regard. Instinctivement, je reculai d'un pas, retournant vers Héphaïstos. Je n'aurais pas dû tant m'approcher. Qu'avais-je imaginé ?
"Comment tu as pu...?" balbutiai-je, choquée et peinée qu'un tel geste ait pu être proféré par quelqu'un comme lui, qui m'avait toujours montrée tant d'égards.
Hadès ouvrit la bouche mais Héphaïstos fut plus prompt à parler :
"Il a fait pire."
Pleine d'appréhension, je me tournai vers lui pour l'écouter.
"Il t'a livrée à Zeus alors que tu portais son enfant."
Hadès en parut troublé. Quant à moi, je pivotai brusquement vers lui pour m'écrier :
"Dis-moi que c'est faux. Dis-moi qu'il ment !"
Mes lèvres tremblèrent. Je savais très bien qu'Héphaïstos était sincère. Il n'avait jamais proféré un seul mensonge de sa vie. Mais je ne pouvais croire qu'Hadès ait pu agir aussi cruellement. Dans mon monde, il nous avait protégés, Elliot et moi. Il nous avait placés en sécurité jusqu'à ce qu'il naisse... Jamais il n'aurait été capable de me trahir.
Hadès ouvrit la bouche pour se justifier mais le forgeron le coupa une fois encore :
"Ta confiance en Zeus t'a aveuglé. Tout ce qui arrive est de ta faute. Tu as une chance unique de réparer le mal que tu as causé." Il regarda vers moi. "On peut l'aider. On peut s'allier comme à l'époque. On n'est pas obligé de gâcher la nouvelle chance qu'on a."
Le dieu infernal baissa les yeux, pensif, en proie à une intense réflexion.
"Je... je ne suis pas sûre que j'ai envie de m'allier avec cet individu." dis-je, déglutissant avec peine.
Je l'observais avec répulsion et désenchantement. Ce fut au tour d'Héphaïstos d'ouvrir la bouche et à Hadès de le couper. Si la situation n'était pas aussi grave, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un sketch.
"Pourquoi ?" fit le dieu des enfers d'un ton rauque.
Je le dévisageai avec dédain.
"Il te faut vraiment une explication ? Je me suis arrêtée au moment où tu as livré à Zeus mon double enceinte de NOTRE enfant." dis-je, cassante.
Je n'étais plus que haine et indignation. Mes poings serrés tremblaient. Hadès se rapprocha de moi avec lenteur. A mes côtés, je sentais Héphaïstos plutôt nerveux. Je n'étais guère plus assurée mais je ne le montrai pas. Ca aurait été donner trop d'importance à la pâle esquisse de divinité qui nous faisait face.
"C'était une erreur." reconnut-il.
Je me retenais à grand peine de le frapper. J'avais envie de lui faire mal, de lui faire ressentir la souffrance que j'éprouvais. Sa trahison était à nulle autre pareille.
"Acheter pour trois mille dollars de vêtements chez Zara, c'est une erreur. Mettre du rouge et du rose ensemble, c'est une erreur. Mais ce que tu as fait c'est... c'est impossible de le nommer. Je veux que tu disparaisses de ma vue."
Je le fixais avec une fureur sans limite.
"On a besoin de lui." plaida Héphaïstos à contre coeur.
Il avança vers Hadès.
"Je n'ai pas l'arme. Mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas un moyen de récupérer Olympe et d'arranger la situation. La solution est en toi. Je te fais confiance, mon frère. Tu peux tout changer."
Incrédule, je dévisageai le forgeron. Pourquoi donnait-il toutes les cartes à ce fou dangereux ? Comprenant sans mal, avec un mélange d'étonnement et de fascination, Hadès observa ses mains. Puis, il leva les yeux vers moi.
"Qui mettrait du rouge et du rose ensemble ?"
Je fronçai les sourcils. Héphaïstos semblait aussi perturbé que moi par sa réplique inappropriée.
"J'ai dit que c'était une erreur." il baissa les bras tout en me fixant toujours. "Pas que j'approuvais. L'erreur."
"Qu'est-ce que ça change ?" fis-je, méprisante, tout en repoussant une mèche rebelle de devant mes yeux.
"Tu n'es..." commença le forgeron.
A cet instant, Hadès plaqua un doigt contre sa bouche.
"Tutututu attends deux secondes."
Il écarta son index qui prit feu pour le garder levé vers Héphaïstos, tout en m'observant toujours d'un oeil mécontent.
"Ca change que si un abruti t'a sacrifiée, c'est qu'il a commis une erreur ! Et que je ne suis pas d'accord avec ce qu'il a fait. Mais ça n'en reste pas moins une erreur. Comme là."
Il dirigea son doigt levé vers moi pour souffler ensuite dessus afin de l'éteindre. Puis, il fit les pas qui le séparaient de moi. Son index s'enfonça sur mon sweat-shirt, juste en dessous de ma gorge. Je restai sur le qui-vive. Son comportement était plus qu'étrange.
"Je suis grave accro à toi." déclara-t-il sans aucun à-propos.
C'est pour ça que tu m'as livrée à Zeus. pensai-je, furibonde.
"Je t'aime à la folie." poursuivit-il.
Comme visiblement, les précédentes déclarations ne suffisaient pas, il renchérit d'un ton agacé :
"Je t'aime plus que n'importe qui, Aphrodite."
Il se saisit brusquement de ma main pour la plaquer contre son coeur. Je voulus me dérober mais il tenait bon.
"Tes pouvoirs sont diminués ici ou quoi ?" s'impatienta-t-il.
Que me chantait-il ? Mes capacités restaient les mêmes dans cet endroit. Piquée à vif par cette provocation, je me concentrai pour écouter son coeur. Ce n'était pas une question de battements, mais d'intensité, qui se trouvait rattachée à une personne en particulier. Depuis des millénaires, je savais écouter cette mélodie qui pulsait à l'intérieur des mortels et des immortels. L'amour est un chant éternel qui fait tourner le monde...
Je sentis qu'il m'aimait. Il en était ainsi depuis la nuit des temps et il en serait sans doute de même jusqu'au crépuscule de l'apocalypse. Mais pas seulement. Il y avait quelqu'un d'autre. Un petit air rebelle qui avait ensorcelé son âme. Je n'avais jamais été aussi heureuse de constater qu'il en aimait une autre que moi.
Ma main libre se posa contre la sienne. Son coeur avait un rythme si particulier. Je ne me lasserai jamais de l'écouter.
Puis, je le serrai longuement dans mes bras jusqu'à l'en étouffer presque. Ses cheveux enflammèrent sa coiffure ridicule.
"Pourquoi j'ai pas pensé à ce look plus tôt ? Je suis tellement plus sexe !" fit-il remarquer.
J'eus un petit rire, alors que des larmes de bonheur roulaient sur mes joues, et le serrai davantage contre moi.
"Gros bêta."
Comment avait-il fait ? Il était décidément incorrigible. Je me sentais soulagée, mais tout de même légèrement agacée. D'ailleurs, je m'écartai de lui pour lui donner une tape sur le bras.
"Tu n'aurais pas pu le dire tout de suite ?" fis-je, sévère. "Non bien sûr ! Tu préférais fanfaronner et te faire passer pour le méchant ! C'est tellement plus drôle !"
"Comment c'est possible ?" intervint Héphaïstos, indécis.
Hadès balaya cette question d'un geste désinvolte.
"L'autre Hadès est mort. C'est Sasha qui me l'a dit. Ca remonte à quelques temps déjà. Ca vaut plus le coup de le pleurer."
"Sasha est vivante ?" fit-il, de plus en plus égaré.
Le dieu infernal plissa des yeux.
"C'est pas l'information la plus importante. Le plus important c'est que Hadès Inférieur est mort. Vive le Hadès Supérieur !"
Il écarta les bras, théâtral. Je levai les yeux au ciel. Comment pouvait-il se montrer aussi adorable et l'instant d'après aussi détestable ?
"Bon, étant donné que tu as l'arme en toi, il suffit de trouver Dolos et de lui faire sa fête. Ensuite, on récupère tout le monde et on rentre à la maison."
Sur le papier, le plan était facile. Mais comme bien souvent, je me doutais que les choses allaient se révéler plus compliquées.
"Hum... ouais." approuva-t-il avec une moue confiante. "On trouve Dolos, je le bute, et on repart."
"Il y a des survivants." précisa Héphaïstos.
"Ok. On trouve Dolos, on le bute, on prend les survivants et on s'en va."
"Ca n'est pas aussi simple."
"Ok. On trouve Dolos, on le tue, on prend les survivants, on récupère le Guide du Bon Samaritain, et on s'en va."
Le forgeron l'observa tout en secouant la tête, exaspéré. Ce qui ne démonta pas Hadès qui recommença :
"Ok, on trouve..."
"Stop !" coupai-je. "Que doit-on faire, exactement ? Qui sont les survivants dont tu parles ?"
Je me tournai vers Héphaïstos. Ca serait plus simple de commencer par là.
"Tous ceux qui sont encore sous le dôme. A l'extérieur, la vie est impossible. C'est ici notre dernier refuge. Ils sont encore des milliers. Mais certains ne peuvent pas vous suivre."
Il m'adressa un regard lourd de sens. Il parlait notamment de lui. Je fronçai les sourcils. Il était mort dans mon monde. Je ne voyais pas ce qui le retenait de venir avec nous.
"Ok, on... je vais pas recommencer." dit Hadès tout en coulant un regard vers moi. "J'ai juste une autre idée. On tue Dolos, on garde cet endroit comme une sorte de second chez-nous, je m'assois sur le trône, et on fait des va-et-vients, en s'assurant que personne ne vient chez nous alors qu'il y ait déjà."
"Ce monde s'effondre. Il court à sa perte."
"Et si on met un bouclier supérieur ?" suggéra Hadès.
Je plaquai une main contre mon front. J'en regrettais presque à ce qu'il n'ait pas été remplacé, tout compte fait.
"La priorité, c'est de retrouver mon groupe. On sera plus forts contre Dolos si on est ensemble." appuyai-je, catégorique. "Ensuite, on aura bien le temps d'aviser."
Je pris la main d'Héphaïstos fermement, comme une promesse silencieuse que je ne le laisserai pas en arrière.
"Ca, tu fais pas." fit remarquer Hadès en désignant nos mains liées.
Je faillis lui faire préciser qu'il avait sa princesse rousse mais je n'en eus pas le temps, car il ajouta :
"Ou alors... on ne rejoint qu'Apollon."
Je haussai un sourcil indécis. Pourquoi uniquement lui ? Le forgeron semblait aussi dérouté que moi.
"Parce que je n'ai songé qu'à lui quand j'ai demandé à Sasha de ramener tout le monde." avoua-t-il sans aucun remord.
Il était sérieux ? A cet instant, Apollon et Sasha apparurent à quelques mètres de nous. Cette dernière était bien différente de la nôtre. Une balafre serpentait sur son visage et elle était soutenue par une canne, que j'apercevais à travers les plis de sa cape noire. Je n'étais pas spécialement liée à elle mais la voir ainsi me peina malgré tout. C'était encore une fois une preuve que l'équilibre d'un monde ne tenait qu'à un fil.
"Plus que quatre et le compte sera bon." songeai-je à voix haute en pensant au reste du groupe.
lumos maxima
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
« Tu es différent. » prononça la jeune femme qui se tenait face à moi.
J'aurais reconnu sa voix entre mille. Tout comme les traits de son visage, même marqués par cette immense cicatrice qui partait de son front, traversait son oeil droit et descendait sur sa joue. Que lui était-il arrivé ? J'aurais du éprouver de la peine pour elle. Mais je ne ressentais que de la colère. Non pas contre ma Sasha, mais contre la personne qui lui avait fait cela. Je pouvais me montrer exigeant avec mes créatures, autoritaire, et même parfois violent, mais personne avait le droit de se comporter de la sorte avec elles. Encore moins quand il s'agissait de ma Sasha.
« Tu es comme ceux qui sont venus après Zeus, c'est bien ça ? »
Elle me fixait. Je n'arrivais pas à discerner ce qu'elle ressentait. Elle semblait aussi bien être heureuse que peinée de me voir. Est ce que cela était une bonne ou une mauvaise chose pour moi ?
« Je ne sais pas ce que tu attends de moi, mais... »
« Je suis mort. » la coupais-je en me touchant le torse.
Elle semblait surprise par mon geste et mes paroles. Pourtant ce que je demandais était simple. D'ailleurs, ce n'était même pas une question. Simplement une affirmation. J'étais mort. Pas moi, mais ma version d'ici. Elle avait baissée la tête sans prononcer la moindre parole.
« Je n'étais pas seul. Il y avait ce pirate avec moi. Et Dolos. Il est ici, n'est ce pas ? Zeus aussi d'ailleurs ? C'est le monde des héros ou je ne sais quoi ? »
Voyons qu'elle était bien trop perturbée pour me répondre, j'avais imaginé un tas de réponses possibles. Ce qui faisait que je me posais encore plus de questions qu'avant. Et il y en avait une qui me brûlait les lèvres.
« Je suis devenu Maître d'Olympe ? A un moment, n'importe lequel ? Même pour cinq minutes ? Mais genre par en intérimaire, en vrai Maître. Ou Gardien ? Quelque chose comme ça, non ? »
Elle avait secouée la tête. Ici aussi je n'avais pas réussi. Mais je gardais espoir. Car quand je rentrerais, je le deviendrais. C'était sûr ! Je ne perdrais jamais espoir.
« On en est où ? Genre, c'est un Ragnarok avant ou après Chronos ? »
Elle ne semblait pas comprendre de quoi je parlais. Je ne pouvais pas lui en vouloir, car si ça se trouvait, tout ici était différent que chez nous. Même sur le fait qu'on avait besoin de nous. Car chez nous, on se débrouillait tout seul et tout allait bien mieux. Pas étonnant qu'ils en étaient incapable avec Zeus à la tête d'Olympe et Dolos en pom pom girl.
« Je suppose que je ne suis pas le seul à m'être retrouvé ici ? On est six ? Je dis ça parce qu'on est souvent six. Ca doit être du au hasard, mais c'est quand même bizarre, n'est ce pas ? Six, parfois avec une ou deux interventions de temps en temps de quelqu'un d'extérieur. Un peu comme dans ces vieilles séries télé, tel que Friends, quand une guest débarquait. Ca augmente l'engouement généralement. Enfin, si ici ça se passait pareil, ça serait surement moi qu'on ferait venir. J'ai la cote il paraît. Tiens d'ailleurs, tu me trouves comment ? »
« Tu es différent. » dit-elle après une hésitation.
« Ca tu l'as déjà dit. » répondis-je. « Qu'importe ce qui est arrivé entre nous, et pourquoi j'ai laissé un monstre te faire ça au visage. Je ne suis pas le même abrutis. J'en suis un, mais pas le même. Si tu tenais à lui, tu m'aideras. Je n'ai pas choisi d'être ici. Mais je peux mettre un terme à tout ça. Comme il le souhaitait. Tout dépend de toi, Sasha. »
C'était assez complexe, car dans ma tête je sentais comme des bribes de souvenirs d'un moi que je n'étais pas. Ca devenait clair. Je voyais comme si quelqu'un avait allumé une bougie dans mon esprit. J'espérais que ça me cramerait pas trop, ni que la cire coulerait. Ca pourrait faire mal ! En tout cas, ça venait. Tout doucement, mais ça venait.
« Alors ça, non ! Je n'aurais jamais abandonné Aphrodite ! Non mais quel connard ! Heureusement qu'il est mort, sinon je l'aurais buté moi même. D'ailleurs si il revient à la vie par n'importe quel moyen, tu le butes. C'est bien compris ? Tu le butes ! »
Oui, quand les souvenirs me revenaient, ça sonnait bizarre. Mais ce que je venais de voir dans mon esprit ne me plaisait pas. Ma réaction semblait troubler Sasha. Du coup, je m'étais calmé un peu. Elle souffrait réellement de mon absence ? Enfin de son absence à lui ?
« Comment suis-je mort ? »
Elle avait levée les yeux dans ma direction. Il lui avait fallu quelques instants pour me répondre. Mais quand elle avait ouvert la bouche, je ne lui avais pas laissé le temps de parler.
« Ne me dis rien. Personne a envie de savoir comment qu'il meurt. Et puis de ça n'a pas d'importance vue que je suis là. »
J'avais soupiré en scrutant la sorte de caverne où on se trouvait. Elle devait avoir sentis mon aura, d'où le fait qu'elle était venue. Du coup les autres pouvaient aussi la sentir ? Je devrais peut-être la cacher. Ce n'était pas bien difficile quand on connaissait l'astuce. Et puis, ça serait bien plus prudent.
« Bon alors voilà mon plan. On va faire très simple. Déjà, on va établir la liste de ceux de chez moi qui sont venus avec. Ensuite, on va aller chercher les utiles et en profiter pour abandonner ceux que j'aime pas. Et ensuite, on partira. Je te ramène avec. Enfin, non. Parce que si ma Sasha est chez moi et que tu viens, il va se passer quoi ? »
Pourquoi je n'avais pas pensé cela au lieu de m'exprimer à voix haute. Mais bon, je pouvais lui faire confiance, n'est ce pas ?
« Tu resteras ici tout compte fait. Je préfère la mienne. Mais c'est pas contre toi. Sans rancune, n'est ce pas ? »
C'était pas personnel, c'était juste... enfin voilà quoi !
« Et ça n'a rien à voir avec ta cicatrice. Je suis ni raciste, ni juif. Ca, tout le monde le sait à force. Et puis je trouve que ça te donne un petit côté sexy. Tu dois faire fureur avec un tel look. Enfin sauf si tu vie cachées et là ok, ça doit être galère pour s'envoyer en l'air. »
C'était sans doute une solitaire. Quel gâchis... bref ! Mon plan était prêt, on allait pouvoir le mettre en pratique. Il ne restait qu'un détail, qui j'espérais n'allait pas me ridiculiser.
« Il ressemblait à quoi ici ? Je parle de physiquement. Dit moi qu'il n'avait pas de cicatrices ou des choses de ce genre. J'ai rien contre les cicatrices, je te l'ai déjà dit. Mais... j'ai pas envie de me défigurer juste pour aller botter le cul à l'autre idiot de Dolos. »
Pitié, un look canon ! Ca allait être dur de l'être plus que je l'étais déjà, mais je gardais espoir !