« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
La journée avait été longue. Et autant vous dire qu’avec la chaleur qu’il y avait dehors, quitter son pantalon, sa blouse et ses crocs pour une légère robe de plage était juste une sensation de pur bonheur. Je profitais du soleil couchant pour aller marcher un peu au bord de la plage, et profiter des derniers rayons du soleil. Je n’allais pas souvent me balader seule, mais là, un peu de calme n’était pas de trop. Depuis le départ de Maria, je m’étais retrouvée dans une maison bien trop vide, avec Junior et Pua. Avec les yeux doux de Mara, j’avais accepté de retourner vivre avec elle et Jar. Chose que j’avais IMMEDIATEMENT regretté. Trop de chahut, de disparition d’affaire, de dispute, de bruit, de tout. Trop. Mais.. Je devais me faire une raison. Vivre seule, ce n’était pas pour moi.
Alors, dès que j’avais un peu de répit, je prenais quelques minutes, parfois même une heure pour moi. Ce qui n’était pas de trop. Sans Junior, sans Pua, sans frère, ni sœur. Je me languissais d’emménager de nouveau loin d’eux, même si je les aimais à en crever. Mais finir ma vie avec eux n’était clairement pas dans mes objectifs de vie. Et malheureusement, avec Anna et Anya déjà maqué, je me retrouvais assez vite dans la position de la célibataire endurcie, sans homme et enfant à retrouver chez soit.
Apparemment, d’ailleurs, le calme n’était pas prévu au programme pour ce soir. Alors que je m’étais finalement résolue à mettre les fesses dans le sable, pour profiter du couché de soleil, un bruit attira mon attention. Le destin ? Apparemment, ce petit.. Je risquerais d’être vulgaire, semblait avoir entendu ma légère plainte de me retrouver seule puisque Gringoire venait de s’avancer dans le sable, présentant un magnifique sourire, surement heureux de me voir.
Il ne s’était rien passé encore et pourtant.. Mes joues s’étaient déjà légèrement empourprées alors que je lui souriais. Il s’avançait vers moi lorsque deux autres hommes, un peu plus loin, cagoulé, s’approchèrent de lui à grand pas. Mes yeux s’écarquillèrent, le temps que je réalise qu’il s’agissait bien de personne néfaste et déterminé à causer du tort.
- Gringoire ! Attention !
Malheureusement, le poète se retourna trop tard. Deux mains se posèrent sur ses épaules, le faisant vaciller. Je me précipitais vers lui, me levant sans réfléchir. Malheureusement, le temps que je m’avance, l’un sortit une arme à feu pendant que l’autre le maintenait pour l’emmener un peu plus loin dans la forêt.
- Restez loin si vous ne voulez pas être blessé !
Soudain sonnée par la menace de l’arme, je levais les mains en me stoppant net. Mais franchement, Tara, qu’est-ce que tu fous ?! Tu devrais aller aider Gringoire au lieu de rester planter là ! Pétrifiée, lorsque l’homme abaissa l’arme pour rebrousser chemin et rejoindre au pas de course son partenaire, je repris mes esprits pour les poursuivre.
Malheureusement, j’étais moins rapide, et le sable me ralentissait. J’eu simplement le temps de voir, à travers les arbres, une camionnette blanche refermer ses portes sur les deux hommes cagoulés et démarrer au quart de tour pour s’enfuir dans un crissement de pneu démoniaque.
Les quelques secondes suivantes, je restais les yeux fixés dans le vide, tentant de réaliser ce qu’il venait de se passer. Je venais d’être témointe d’un enlèvement. Pas n’importe lequel, celui de Gringoire. Puis, j’avais été menacé par une arme à feu. Et j’avais été trop peureuse pour agir et sauver mon ami. Alors que j’étais magicienne. Et que j’aurais pu les faire exploser.
Un mélange de honte et d’énervement me gagna peu à peu. J’étais aussi ridicule qu’inutile ! En colère contre moi, je saisi mon téléphone pour composer le numéro d’Anastasia. A cette heure là, la ligne téléphonique de la police était occupée. Figue était au standard, et passait plus de temps à draguer qu’à répondre aux appels urgents. Et Anya étant la seule amie en commun que nous avions, et une personne de confiance, j’avais rapidement fait mon choix.
- Anya ?! C’est Tara ! Ecoute il faut que tu me rejoignes le plus vite possible ! Gringoire vient de se faire... Kidnapper ?! Par deux hommes ! Ils viennent de partir, je n’ai rien pu faire.. Enfin je n’ai rien fait. J’étais... Bref.. ! Viens vite me rejoindre ! C’est à la lisière de la forêt, côté plage !
Je raccrochais dans la foulée, pour me précipiter vers le chemin qu’avaient emprunté les deux hommes. Ils avaient peut être laissé des choses derrière eux. Passant leur passage en forêt au peigne fin, je ne remarquais que des empruntes de pas, quelques peu effacé par le balayages des chaussures de Gringoire qui tentait de résister à ses assaillants.
Quelques pas plus loin, je retrouvais une carte de membre d’un... Pourquoi n’étais-je pas étonnée ?! Ce genre d’homme, dans les parfaits clichés, étaient apparemment adepte des bars à striptease. Et il ouvrait dans à peine une heure. Non, je me détestais d’avoir trouvé une chose pareille.
Anastasia Romanov
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
La journée était calme et quand on travaillait dans un poste de police, c'était en principe une très bonne chose. Anastasia était surprise de constater le nombre d'affaires sur lesquelles, en six mois, elle avait déjà été amenée à travailler. Dans une ville aussi petite et magique, régie par des lois qui lui étaient propres, c'était un peu surprenant. De son point de vue, du moins. Elle n'avait pas pris la peine de demander à ses collègues s'ils avaient aussi l'impression de vivre dans une série policière en plein coeur de New-York alors que leur ville était si petite. Pour une fois, elle pouvait rentrer tôt pour profiter davantage de sa petite famille et même prendre le temps de cuisiner. Ca, c'était une bonne journée ! Anya s'était empressée de rassembler ses affaires et de quitter le poste d'un pas vif, non sans avoir passé la tête par l'embrasure de la porte qui donnait sur le bureau de Robyn Candy, à la fois shérif et amie, pour la saluer. Mais sans prendre la peine de demander s'il y avait de nouvelles affaires. Anastasia n'avait qu'une idée en tête : rentrer chez elle. Et le plus c'était que, maintenant qu'ils avaient déménagé, elle y serait en moins de dix minutes à pied ! Mais apparemment le karma n'était pas de cet avis. La rouquine venait de passer la porte du commissariat quand son téléphone vibra. Anya se figea. Ce n'était quand même pas une affaire, pas vrai ? Par chance, ce fut le numéro de Tara qui s'afficha et Anastasia sourit. Elle était toujours ravie d'avoir des nouvelles de sa meilleure amie. Malheureusement, sa joie fut de courte durée car Tara ne lui laissa pas le temps d'en placer une, ni même de confirmer qu'elle était bien elle-même. A toute vitesse elle débita une affaire tellement invraisemblable qu'elle ne pouvait qu'être vraie, surtout si on prenait en considération le fait qu'elle impliquait Gringoire. Dans son roman d'origine, il avait toujours eu un talent inné pour se fourrer dans des situations impossibles, pourquoi en serait-il donc autrement maintenant qu'il était réel ? Anastasia s'en voulait presque d'être aussi blasée de voir ainsi sa soirée tranquille s'envoler. En fait elle aurait dû s'y attendre. C'était toujours comme ça dans cette ville. - OK. Ne bouge pas et respire un grand coup. Je vais au plus vite, déclara Anya sans se départir de son sang froid. Déformation professionnelle, sans doute. Dans son métier, les émotions n'avaient pas leur place, sauf au moment de rencontrer les victimes, les proches ou les témoins, comme ce serait bientôt le cas, d'ailleurs. La rouquine profiler allait raccrocher quand elle songea à ajouter quelque chose qui ferait sans doute du bien à Tara : - Tara ? Encore une chose : Tu as très bien. De m'appeler et de ne pas t'interposer. Tu ne savais pas à qui tu avais affaire, tu aurais pu causer plus de mal en tentant quelque chose. Ou... pire, ajouta Anya en ne voulant pas totalement formuler sa pensée. Elle avait récemment perdu Kseniya, elle refusait de perdre Tara. Et Gringoire. Et pour ce faire, elle devait se hâter. Néanmoins, la jeune femme s'autorisa un autre coup de téléphone, à Dimitri cette fois. Elle l'informa de la situation et lui demanda de ne pas l'attendre sans faire part de se regrets à la douce soirée dont ils auraient pu profiter. Anastasia se mit en route d'un pas pressé et déterminé. Elle arriva rapidement à la plage, même si elle serait venue plus vite si elle avait un jour appris à conduire. Alors la rouquine finit le chemin qui la séparait de Tara au pas de course. Ca ne l'avait pas rassurée de la savoir seule ci après ce qu'elle venait de vivre. Mais elle s'était bien gardée d'y penser pendant le trajet et la retrouvait en bon état - physique, du moins. Psychologiquement, elle était probablement secouée. - Ca y est, je suis là ! annonça-t-elle, le souffle court. J'ai fait aussi vite que possible. Très bien. Ca va, toi ? Pas trop choquée ? Ce genre de situation est généralement source de stress alors, prends ton temps si tu veux avant de tout me raconter. Puis elle avisa la carte que Tara tenait entre ses doigts et ne put s'empêcher de l'observer, interloquée. - Elle n'est pas à toi, n'est-ce pas ? ne put-elle s'empêcher de demander.
Tara Duncan
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
J’étais encore sonnée par ce que je venais de voir. A Storybrook, la magie protégeait les gens, et je pensais qu’un minimum de civilité avait été imposé. Surtout lorsque l’on savait que des personnes aux grands pouvoirs régnaient plus haut dans les nuages. Mais non, comme dans n’importe quelle ville, le danger était partout. Et Gringoire venait d’en subir les conséquences. Qu’est-ce qu’ils pouvaient bien avoir à lui reprocher ? Il n’y avait certainement pas plus gentils et naïf que lui, je ne voyais pas ce qu’il pouvait avoir fait.
Ou alors, le pauvre poète n’avait rien fait, et c’était bien à cause de ses qualités de cœur qu’il devenait une victime facile face aux hommes cagoulés. Mais de même, que pouvait-il vouloir lui voler ? Il n’avait qu’une maigre pension qui lui permettait de vivre. A moins que ses liens avec Anastasia, ancienne princesse, ait pu lui porter préjudice ? Et que les hommes demandent une rançon ? De multiples possibilités me passaient par la tête alors que j’observais les alentours pour trouver quelques indices de leur passage.
Les propos d’Anya me restaient en tête. Sans cette adrénaline et cette culpabilité, j’aurais certainement eu le même discours qu’elle, mais lorsque cela arrivait devant nos yeux, les conclusions étaient différentes. Je voyais simplement mon laissé faire, devant une situation presque dramatique. J’avais l’impression d’avoir passé moi même les menottes à Gringoire. Voir pire, comme la corde au cou. Continuant de faire les cent pas, j’attendais que la rousse rapplique, sans aucune patiente. Mon cœur ne s’était pas calmé, tambourinant encore à une allure incroyable.
Lorsque ses boucles rousses se distinguèrent des arbres de la forêt, je me précipitais vers elle, malgré tout l’air coupable. J’avais l’impression de l’avoir trahis, en plus d’avoir trahis Gringoire. J’hochais lentement la tête à sa question, tournant nerveusement la précieuse carte trouvée par terre.
- Je crois.. J’ai encore les images en tête, et maintenant que tout ça est passé, je trouve mille et une action que j’aurais pu faire pour éviter ça.
Juste faire exploser un rocher, ou quelque chose, pour les effrayer. Ca aurait pu faire la différence. Mais non, sous le choc, j’avais simplement regardé un amis sombré dans la détresse. Gringoire devait certainement me maudire à l’heure qu’il était, et il avait bien raison. J’espérais pouvoir m’en excuser un jour.
- Pas de temps à perdre, ce n’est pas moi qui vais le plus mal, mais Gringoire. Il est devenu livide quand il a compris ce qui lui arrivait, il semblait paniqué. Il n’a pas réussis à réellement se débattre, et ils l’ont emmené dans une camionnette, ils avaient prévu leur coup..
Du moins, c’était ce que je supposais. La scène était trop bien organisée. Ils ciblaient Gringoire, seulement puisqu’ils auraient pu me kidnapper également au vu de mon comportement. Ils avaient également garé la camionnette à un endroit clé, et la scène s’était déroulée à une vitesse ahurissante.
- Est-ce que Gringoire à des ennemis ? Des gens qui ne l’aime pas ? Je le vois mal faire de mal, mais peut être qu’il pourrait agacer certains... ? Oh je ne sais pas qui pourrait enlever et menacer de mort quelqu’un juste parce qu’il lui tape sur le système !
Balaçant mes cheveux en arrière, exaspérée, je recommençais à faire les cent pas. Ma nervosité était à son comble, et si je ne me dépensais pas un minimum, les crépitements de mes mains allaient bientôt devenir des explosions. Je remontais alors la carte, précieux indice trouvé, sous le nez d’Anastasia. C’était notre seule piste, et elle était plutôt évidente, bien que très peu agréable.
- Si, si, tu me connais, je suis adepte de tout ce qui est striptease.
Sur la tentative d’humour, je serais certainement notée négativement. Ou alors, peu au dessus du 0 minimat. Je tournais la carte sur laquelle une danseuse se frottait à une barre en petite tenue pour découvrir le nom du club et l’adresse. Je laissais un soupir échapper de mes lèvres, avant de lever les yeux vers Anastasia.
- Je suppose que c’est notre prochaine destination.. ? Ce serait déjà un minimum d’indice. Tu as une photo de Gringoire ? Je le vois mal aller là bas, mais si on peut avoir des infos...
Je fourrais la carte dans mon sac, suivant les traces des kidnappeurs avec Anya. Si jamais elle trouvait un nouvel indice que j’aurais pu omettre, j’en serais ravie. Mais en attendant, notre route commençait à prendre celle du bar à striptease. Pour mon plus grand bonheur. Si quelqu’un que je connaissais me voyait là bas, je risquais d’en subir les conséquence pour les vingt prochaines années.
Anastasia Romanov
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
La culpabilité que ressentait Tara vis-à-vis de ce dont elle avait été le témoin chagrinait son amie qui voyait bien que rien de ce qu'elle dirait n'y changerait grand chose. Mieux valait donc, sans doute, se concentrer sur l'affaire qui se présentait à elles et proposer à Tara de collaborer. Ce n'était certes pas dans les procédures habituelles mais Gringoire, après tout, n'était pas non plus une victime habituelle : il n'était pas réellement humain puisqu'il était littéralement sorti d'un roman. Par conséquent, Anya ne savait pas réellement ce qu'il pouvait advenir si le pire se produisait. Et bien sûr, elle n'avait pas tellement envie de le savoir. Ce qu'elle savait, en revanche, c'était que Tara se rongerait les sangs jusqu'à l'élucidation de ce mystère : alors, même si ce n'était pas dans les règles, il valait vraiment mieux travailler avec elle qui était, de plus, un témoin capital de l'affaire. Dans d'autres circonstances, Anastasia aurait trouvé l'idée amusante, presque palpitante. Tara était une jeune femme pleine de ressources (même si elle en doutait la plupart du temps) mais c'était surtout sa meilleure amie. La rouquine était persuadée que si elles parvenaient à former une bonne équipe pour ce qu'elles haïssaient le plus - le shopping - elles seraient au moins tout aussi bonnes sur cette enquête, d'autant plus si on considérait l'enjeu. La collaboration commençait d'ailleurs très bien : Tara se posait les bonnes questions pour lancer leur raisonnement. - Gringoire ne m'a jamais parlé d'ennemis mais il a le chic pour s'attirer des ennuis, même en ayant les meilleures intentions du monde. C'est comme ça que Hugo l'a créé donc c'est comme ça qu'il est. Je suppose. Il est sujet à la malchance, du genre à se trouver inévitablement au moment endroit au mauvais moment. Mais dans le livre il s'en sort toujours, soit par une pitrerie, soit par un coup de chance... Je sais que ce ne sera sans doute pas comme ça dans le monde réel parce que personne n'écrit ses actions mais je pense que la première partie sera juste : il a dû faire quelque chose s'en s'apercevoir que c'était une mauvaise idée ou sans voir qu'il s'était rapproché de la mauvaise personne. Le connaissant, il aurait agacé la mauvaise personne, soupira Anya, fataliste. Dans quel pétrin était-il allé se fourrer sans s'en rendre compte ? Comme Tara l'avait si bien dit, il ne pensait jamais à mal. Et s'il agaçait plus ou moins les "gentils", ceux-ci n'auraient jamais réellement penser à se débarrasser de lui autrement qu'en lui claquant la porte au nez. Anya en était persuadée : sa naïveté, potentiellement sa chance hasardeuse et son tempérament unique en son genre l'avaient conduit dans un mauvais pas. La boite de strip tease était probablement un indice quant au genre de personnes qu'il avait pu énerver. - Tu as raison, approuva Anastasia. C'est là-bas que nous allons. La jeune femme sortit ensuite son téléphone et y navigua quelques instants avant de montrer une photo d'elle et du poète, qui souriait un peu niaisement et avait manqué de fermer les yeux à cause du flash. Il n'était pas encore habité à ces "peintures express et bougrement fidèles" comme il les appelait. - Tu seras peut-être surprise mais dans le roman il est question d'un bordel, le Val d'amour, où Gringoire se rend à un moment. C'est peut-être un poète romantique mais il n'en est pas moins un homme, ajouta Anya. Je doute cependant qu'il apprécie l'art du pole dance à sa juste valeur alors il va falloir trouver pourquoi il allait là-bas. S'il avait la carte, c'est probablement parce qu'il y allait souvent, nota la profiler. D'abord, les deux femmes continuèrent cependant d'inspecter le périmètre en s'éclairant grâce à l'application lampe torche du téléphone portable d'Anya. Elles trouvèrent des bosquets abimés, sans doute parce qu'ils avaient trainé Gringoire dedans, une chaussure - la sienne - et des traces de dérapage là où le van avait été garé. - Je vais appeler les collègues de la scientifique pour qu'ils analysent ces traces, déclara Anya. Avec un peu de chance nous aurons leurs conclusions encore ce soir, peut-être qu'elles nous mèneront sur une piste plus resserrée. En attendant, c'est l'heure d'aller en boite ! Il était en vérité encore tôt pour qu'une boite de strip tease soit réellement animée mais Anastasia n'avait pas envie de perdre de temps : si l'endroit été relativement calme, elles auraient plus de chance d'interroger des témoins, ce que la rouquine ne manqua pas de préciser à Tara sur le chemin. Il ne leur fallut d'ailleurs pas bien longtemps pour s'y rendre et encore moins pour convaincre le videur, une épaisse armoire à glace, de les laisser entrer, notamment parce qu'Anya avait sorti sa plaque et que l'établissement, parfaitement légale contrairement aux maisons closes, tenait à sa bonne réputation. Une fois à l'intérieur, les deux femmes furent assourdies par la musique sur laquelle les jeunes femmes plus ou moins vêtues se déhanchaient. Anya observa l'endroit, circonspecte. - C'est fou ce que me fait faire mon nouveau métier, commenta-t-elle. Je propose de commencer par parler au barman. Dans ce genre d'endroits, c'est souvent eux qui en savent le plus. Le barman sembla ravi de voir les deux jeunes femmes s'approcher. - Alors mesdames, qu'est-ce que je vous sers ? demanda-t-il. - Un cocktail de réponses à mes questions et un verre d'eau, annonça Anya en sortant sa plaque. Elle posa ensuite son téléphone devant elle pour montrer la photo zoomée de Gringoire et demander : - Vous le connaissez ? Voilà, les choses sérieuses commençaient.
Tara Duncan
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
Très bien, pas d’ennemis pour Gringoire. Est-ce que c’était réellement étonnant ? Absolument pas. Gringoire était un homme absolument adorable. J’aurais difficilement cru qu’il puisse se disputer avec quelqu’un. Malheureusement, cela raccourcirait considérablement la liste des suspects. Tout en ne nous donnant que très peu de piste. Mais il ne fallait pas que je m’annonce défaitiste aussi vite. Anya était pleine de bonnes idées, et sous la pression, il m’arrivait de faire certaines choses... Presque bonnes ? Alors à deux, nous allions nous en sortir. En plus, qui de mieux qu’Anya pour m’accompagner dans cette enquête ? Malgré le fait qu’un léger mauvais pressentiment ne me laisse pessimiste. A cause de la carte du club de striptease peut être ?
- Au mauvais endroit au mauvais moment... Quel lieu a-t-il l’habitude de fréquenter ? Est-ce que tu sais un peu où il passe son temps, les endroits où il aurait pu aller ? Il a peut être du voir quelque chose qu’il n’aurait pas du voir ?
C’était une théorie tout à fait plausible. Bien plus que l’enlèvement pour vengeance. Mais si c’était un enlèvement pour détention d’informations... Je craignais encore plus pour lui. Est-ce ces hommes allaient juste l’intimider pour tenter de le faire taire ? Ou est-ce qu’il ne prendrait pas de risque et le ferait... Définitivement taire ?
Un frisson d’horreur parcouru mon échine alors que je replantais mon regard dans celui d’Anastasia. Surtout ne pas paniquer. Mes mains crépitèrent de plus belle, venant enflammée certaines feuilles au sol. Heureusement, un coup de chaussures et ces dernières s’éteignait sans plus se propager.
- J’aimerais qu’il ait un coup de chance... Mais je préfère croire à son incroyable talent de faire le pitre et de s’attirer une once de sympathie ? Ca me paraît moins... Improbable.
Nous nous étions déjà mise en route pour le bar à striptease. Il s’agissait certainement du pire endroit dans lequel j’aurais pu enquêter. Mais je ne me posais pas la question. Je devais retrouver Gringoire. Je devais au moins l’aider pour me pardonner d’avoir été aussi passive. Mais alors qu’un flot incessant de reproche m’assaillait, la réplique suivante d’Anastasia me scia en deux. La bouche à moitié ouverte, je la regardais avec un air éberlué.
- Tu... A.. Attend, tu... Tu veux dire qu’il est du genre à... Enfin à aller et à consommer ce genre de... Service ? C’est comme ça qu’on appelle ça je suppose.. ?
En attendant des réponses que je n’étais pas sûre de vouloir entendre, je continuais ma route en fixant mes pieds. Je mettais ça sur le dos de l’enquête, mais à vrai dire, j’étais plutôt mal à l’aise de... Tout ? Notre destination, ma réaction, le dérangement d’Anya. Tout se bousculait. Et pourtant, la rousse gardait la tête froide et était d’une efficacité déconcertante.
- Waouh. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois aussi pro dans le domaine. Heureusement que je t’ai appelé toi ! Je n’y aurais jamais pensé.. Je ne pensais pas que ce genre de choses s’analysait...
Je laissais échapper un rire à la fois nerveux et amusé à sa dernière déclaration.
- Youhou ?
Déclarais-je avec un entrain digne de mon envie de m’y rendre. Pourtant, quelques minutes plus tard, nous étions arrivées dans le fameux endroit. La décoration outrageante, les néons multicolores et les... Mes joues s’empourp... Non que dis-je, ma peau toute entière tourna couleur écrevisse. Tentant de faire passer maladroitement ma décontenance.
- Je crois que je comprend maintenant pourquoi je suis encore célibataire. Je n’aurais jamais une poitrine et des fesses aussi développées... Qu’elles. Ni le même déhanché d’ailleurs..
Soufflais-je en rivant mes yeux devant moi pour ne regarder que l’homme, en face de nous, qu’Anya venait d’accoster. L’homme sembla hésiter en regardant la photo. Pourtant, la démarche assurée de la rousse, combinée à sa plaque m’aurait fait cracher le morceau en moins de deux.
- Il me dit vaguement quelque chose.. Peut être qu’avec quelques minutes de plus, je pourrais m’en souvenir. Pourquoi ne pas profiter de nos services pendant ce temps ?
Il nous jeta un coup d’œil presque lubrique, ce qui me fit monter de nouveau le rouge aux joues.
- Vous savez, nous sommes commissionnés si nous bénéficions de plus de client. Le temps que je puisse aller vérifier que je connais bien cet homme... Vous pour...
J’enfonçais ma main dans mon sac pour sortir mon porte monnaie rapidement et en sortir deux billets. Je les déposais rapidement sur la table, avant d’enlever ma main, comme si cette dernière brulait.
- Prenez ça comme un cadeau !
Affirmais-je en hochant vigoureusement la tête. L’homme jeta un regard intéressé aux billets, avant de me regarder avec un sourire en coin, amusé. Il déposa ensuite des yeux plus sérieux sur l’inspectrice Romanov, en prenant un air bien innocent. Bien trop innocent pour ne pas cacher un mauvais coup.
- Voyons mademoiselle, nous sommes des gens honnêtes. Nous n’acceptons pas l’argent des clients s’ils ne bénéficient pas du meilleur. Roberto ?! Jason ?! Venez vous occuper de ces demoiselles pendant que je vais chercher quelque chose dans l’arrière salle.
Je. Vais. Faire. Une. Crise. Cardiaque. Deux hommes, bodybuildé, l’un en tenue de pompier, et l’autre dans une tenue de policier s’approchèrent de nous avec un sourire. Et apparemment, eux aussi bénéficiait d’un déhanché exceptionnel. Et d’un derrière exception...
- J’y crois pas. J’y crois pas. J’y crois pas. Est-ce qu’on peut s’en aller en courant ? Maintenant ? Tout de suite ? Vraiment... Il me touche !
Sifflais-je en sentant une main descendre le long de mon dos, raide comme un piquet.
Anastasia Romanov
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
Anya avait regretté de connaître à la fois si bien le poète et tellement mal, comme si elle s'en était tenue au personnage de roman sans chercher à connaître celui qu'il était devenu après qu'il en soit sorti, de ce roman. A présent, la jeune femme s'en mordait les doigts mais elle préféra ne pas le dire. Gringoire venait souvent la voir et parlait énormément - trop, peut-être ? En conséquence, elle ne posait sans doute pas suffisamment de questions. La plupart du temps, le poète parlait de littérature et lisait ses créations ou mentionnait son petit boulot à la bibliothécaire qui suffisait à payer ses factures. Il était aussi suffisamment prévenant pour s'enquérir de la petite famille d'Anastasia et courtisait bien sûr certaines de ses amies - dont Tara. En fait, la situation était presque ironique. Suffisamment pour tirer Gringoire de son mauvais pas ? C'était à espérer. Anya avait en tout cas sourit face à la tentative de positivisme de Tara. Et son sourire s'agrandit quand elle eut exactement la réaction qu'Anya avait espérée voir en lui apprenant que Gringoire n'était pas simplement un poète éperdu d'amour qui considérait les femmes comme des anges intouchables. En dépit du sérieux de la situation, la jeune femme gloussa. - J'aurais peut-être dû te prêter le roman, concéda la rouquine. Un homme est un homme, il a des besoins que la poésie n'assouvit pas. Mais ça ne l'empêche pas d'être un gentleman et il l'est probablement pendant ses... services, comme tu dis. Oui, je pense qu'on peut appeler ça comme ça. Comme Anastasia ne connaissait pas les détails - et ne voulait pas les connaitre ! - la conversation s'arrêta-là et les deux femmes reprirent le sérieux qui était dû à leur enquête. La nouvelle profiler de la police ne put empêcher son égo de se gonfler face à l'étonnement de Tara. Elle était tellement fière d'accomplir ce travail et de bien le faire ! - J'ai regardé beaucoup de séries télé, ça aide, déclara-t-elle pourtant avec nonchalance. Plus sérieusement, quand Robyn m'a demandée de rejoindre la police en janvier j'ai énormément travailler pour m'assurer de fournir un travail de qualité. Je suis traductrice à l'origine, pas profiler même si, apparemment, j'ai un certain talent là-dedans. D'où sa proposition, en fait. Mais les analyses de pneus, ce n'est pas moi qui peut les faire, je me contente de la linguistique et de la psychologie. Je n'ai fait que passer un coup de fil, tu sais. Cela dit... Anya marqua une pause pour ménager son effet avant de reprendre : - Je suis plutôt satisfaite de t'impressionner. Il y a un peu de bon dans cette soirée. Espérons que mes talents vont continuer de fonctionner.
Une fois dans le club de strip tease, l'ambiance avait radicalement changé. Tara aussi avait changé. De teinte, notamment. Anya lui adressa un sourire malicieux. - Si ça peut te rassurer, je ne suis pas non plus très à l'aise ici mais tant que personne ne me tripote, je peux gérer, déclara la jeune femme en scannant les lieux de son regard vif et perçant. Au passage, tu n'as pas besoin de ces attributs. Elles sont probablement refaites, pour commencer et le déhanchement c'est pas un talent requis pour une relation longue durée. Il faudrait que tu prennes confiance en toi. D'ailleurs... j'avais vu une annonce, si tu veux. C'était une certaine Deborah G quelque chose. Si jamais ça t'intéresse je peux te retrouver le prospectus, la taquina Anya. Elle repassa cependant vite aux choses sérieuses quand les deux femmes se furent frayer un chemin dans la foule pour arriver au bar. Les plaisanteries entre filles, ce serait pour plus tard, après tout ça et de préférence en ayant retrouvé Gringoire. Mais la soirée s'annonçait longue et Anya s'était déjà retenue de rouler des yeux. Ce barman lui courait déjà sur le haricot, à leur faire perdre du temps précieux. La rouquine avait bien envie de le coffrer pour obstruction à la justice, histoire de voir ce qu'en diraient ses affaires ensuite. C'était sans compter sur Tara qui avait déjà sorti de l'argent. Anya étant en service elle ne pouvait pas se permettre de consommer de l'alcool. D'ailleurs, elle ne pouvait pas non plus payer les témoins pour les faire parler. Mais comme Tara n'était pas de la police, ça allait probablement passer. Roberto et son copain, en revanche, ne disaient rien de bon à Anya qui arqua un sourcil. A raison. Les deux hommes donnaient envie de partir en courant, ce que Tara avait très bien compris, d'ailleurs. Anastasia resta bouche bée quelques secondes, le temps pour son cerveau de se remettre en marche. Puis elle observa la main de Jason - ça y est, elle remettait son prénom de séries télé de l'après-midi ! - dans le dos de son amie. A sa place, elle aurait eu envie de se laver à la Javel tout le reste de l'année, mais elle préféra ne pas le dire. Au lieu de ça, Anastasia agita sa plaque et sourit de toutes ses dents : - La madame a dit non, messieurs, alors on retire ses grosses mains, on range tout son attirail et on va voir ailleurs si j'y suis, sinon je vous coffre pour agression sexuelle. OK ? Anya parlait calmement mais bouillonnait intérieurement. Quant aux deux hommes, ils s'observèrent d'un air bête. - On peut garder l'argent ? Elle a payé de son plein gré, fit remarquer le pompier. Je roulai des yeux et leur fit signe de vite s'en aller. - Je te rembourserai, assurai-je à Tara avant de passer derrière le bar pour me planter devant le barman, poings sur les hanches. - Très bien. Maintenant soit vous me dites ce que vous savez et tout se passe bien, soit vous continuez de jouer et je vous coffre pour obstruction à la justice. Allez, deuxième tentative, annonça Anya en collant la photo de Gringoire sous le nez du barman. Est-ce que vous le connaissez, oui ou non ? - OK, OK, du calme ma jolie ! Je vais parler, on reste cool ! répondit-il en levant les mains. Tout le monde le connait ici. Le type est un peu loufoque mais pas méchant. Il vient principalement pour jouer au poker dans une salle privée à l'arrière. Même avec votre badge vous ne rentrerez pas. Sinon il vient aussi voir Miranda parce qu'elle s'y connait en littérature française et qu'elle... enfin, vous voyez, on est dans un club de strip tease, je vais pas vous faire un dessin. Elle travaille ce soir, elle saura peut-être vous en dire plus. - Et où on la trouve cette fameuse Miranda ? demanda Anya. Le barman pointa une jolie brune pulpeuse en pleine acrobatie sur une barre de pole dance. Avec sa peau mate et ses longs cheveux noirs, elle avait des airs de bohémiennes. D'un signe du menton, Anya la désigna à Tara. - Elle te rappelle pas quelqu'un, notre Miranda ? En tout cas, il faut aller lui parler. En principe les strip teaseuses ne font pas confiance à la police. Est-ce que tu penses que tu peux gérer ? Il s'agit de savoir ce qu'elle fait avec Gringoire quand il vient, ce qu'elle sait de ses parties de poker et ce qu'il raconte d'intéressant. Dieu sait combien il parle alors s'il lui fait confiance, elle doit en connaitre un rayon...
Tara Duncan
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
Interroger Miranda. Voilà une mission que je pouvais au moins relever, avec tout ce que faisait Anya. J’avais l’impression d’être légèrement inutile dans cette histoire. Mais pourtant, je tentais de l’aider de mon mieux, sans trop entacher sa réputation de.. Profiler, c’était ça ? Et aller questionner une stripteaseuse que Gringoire semblait beaucoup aimer, c’était dans mes cordes, non ? Peut être pas finalement. Non mais franchement en plus, c’est quoi ces fesses ? Qui a deux mini ballons de foot aussi gonflé à la place de l’arrière train ?! Et comment elle pouvait avoir un ventre aussi plat, avec une paire de sein à crever un œil au premier passant s’approchant un peu trop près ?
- Excusez-moi.. ?
Tentais-je en m’approchant. C’était pitoyable. Mais j’aurais l’occasion de me rattraper ensuite. La brune, perchée sur sa barre de pôle dance, effectua une dernière figure, la tête en bas, en haut de son perchoir. Elle se laissa ensuite retombée avant de s’arrêter seulement à quelques centimètres du sol, m’arrachant un sursaut effrayé.
- Oui ?
Elle pencha la tête vers moi, vaguement intéressée. Excuse moi de ne pas avoir l’air d’une joueuse de poker, ni d’avoir un chibre, ce qui semblait surement bien plus l’intéresser. Prenant mon courage à deux mains, je fis mon possible pour avoir l’air plus assurée et intransigeante.
- C’est à propos de Gringoire. J’aimerais vous poser quelques questions.
Un petit sourire espiègle pris place sur son visage. Apparemment, l’évocation du poète semblait lui plaire. Bien sur, comme je dois être légèrement maso, une tornade d’image toutes plus embarrassantes les unes que les autres tournèrent dans mon esprit. Bien Tara, si tu savais aussi bien déstabiliser les autres que te déstabiliser, tu serais championne du monde.
- Ce cher Pierre Gringoire. Qu’est-ce que vous pouvez bien lui vouloir ?
- Il a été enlevé. Je voudrais vous poser des questions sur ses fréquentations.
Et un pour la petite brune timide, zéro pour la grande brune pulpeuse. Elle semblait sonné par l’information. A tel point qu’elle s’arrêta dans son élan pour remonter le long de la barre de pôle dance. Elle descendit assez rapidement de l’estrade pour m’entraîner légèrement à l’écart. Eh bah. Elle tenait à Gringoire. Enfin, en tout cas, elle semblait s’y intéresser. Ce qui titillait ma curiosité. Est-ce que c’était le genre de partenaire dont Anya m’avait parlé ? Je ne préférais pas le savoir.
- Qu’est-ce que vous pourriez me dire sur Gringoire ? Comment était-il ici ? Comment se comportait-il ? Est-ce qu’il avait des ennemis ?
La brune prit une seconde pour réfléchir avant de rebondir sur ma question afin de me donner quelques connaissances supplémentaires.
- Pierre était gentil. Trop gentil. Les gentils garçons ici ne font pas long feu, et avec sa naïveté, il sortait du lot. D’autant plus qu’il parlait à beaucoup de monde ici. Et beaucoup. Trop. D’ailleurs, il parlait trop. Malgré son aspect niais, c’est un garçon très intelligent. A sa manière. A tel point que je me demande s’il n’est pas autiste. Mais allez savoir. Je lui ai dis plusieurs fois de ne pas jouer avec Eden au poker. Pourtant, il ne m’écoutait pas. Il a pu s’attirer ses foudres.
J’enregistrais chaque information. Même si j’avais la légère impression qu’elle parlait d’un enfant de 4 ans qu’on apprécie beaucoup mais qu’on trouve assurément collant et naïf. Elle ne semblait pas avoir de rancœur contre lui, et même bien l’apprécier. Ce qui était positif, elle nous aiderait dans notre enquête. J’avais bien sur enregistré le nom d’Eden, c’était un suspect parfait. Je n’avais plus que deux questions. Quelle relation elle entretenait avec lui, et qui était Eden. Non, la première n’était pas de la curiosité mal placée. Juste une question importante pour l’enquête.
- Merci pour ces infirmations... Vous étiez.. Euh.. Proche ?
Elle haussa un instant les épaules, avant de s’apercevoir de ma gêne. Un sourire moqueur sur les lèvres, elle réhaussa fièrement le visage, pour me regarder de haut.
- Eh bien, il passait le plus clair de son temps hors de la table de poker à me courtiser. Un peu vieux jeux, mais.. Ca ne nous a pas empêcher de finir quelques fois dans le même lit. Je me souviens qu’il avait une...
Bien fait. T’as voulu faire ta curieuse, tu as voulu avoir des réponses, maintenant tu le regrettes. Ca m’apprendra a essayé de trop creuser. Les yeux légèrement écarquillé, je coupais nette la conversation en bredouillant.
- Euh.. Ca ira merci. Merci pour les informations !
Je fis volte face la seconde d’après pour me rapprocher d’Anya. J’avais un rapport à lui faire. Et une fois à sa hauteur, je ne comptais pas lui donner du grain à moudre. Si elle apprenait ce que j’avais demandé, combiné à la réponse de Miranda, j’étais bonne pour une année soldée de taquineries. Alors, une fois à côté d’elle, j’abordais donc les bonnes relations qu’il entretenait avec Miranda, et ce.. Eden... Dont nous n’avions encore aucune information.
Anastasia Romanov
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
Anastasia observait Tara avait attention. Elle voulait être en mesure d'intervenir au cas où, même si elle était persuadée que son amie saurait s'en sortir comme un chef et récupérer des informations intéressantes. La rouquine n'oubliait seulement pas que Tara ne faisait pas partie de la police, qu'elle n'avait aucune formation qui s'en rapprochait et que toutes les deux étaient dans un lieu fréquenté par tout sauf des bonnes sœurs. Même un client éméché pouvait venir l'embêter et, ça, Anya ne le tolérerait pas. La jeune femme était donc accoudée au bar, sans verre, les yeux tournés vers la salle. Elle jouissait d'une vue imprenable sur l'échange entre Tara et Miranda mais était trop loin pour l'entendre. La profiler avait cependant noté que Miranda avait cessé de faire la belle assez rapidement pour se concentrer sur les questions de Tara. Ca, c'était un excellent début qui signifiait non seulement que Tara avait su amener les choses correctement - ce dont Anastasia ne doutait pas - mais aussi que Miranda était effectivement attachée, d'une façon ou d'une autre, à Gringoire. - Bah alors ma jolie ? Depuis quand on vient dans un bar sans consommer ? demanda un homme, la trentaine bien entamée, en s'accoudant juste à côté de la place qu'Anya occupait. La jeune femme ne prit que deux secondes pour observer son allure de motard avant de sortir nonchalamment sa plaque pour la lui mettre sous les yeux. L'homme ne tarda pas à décamper, suivi du regard par une Anya satisfaite. Ca marchait toujours - surtout dans ce genre d'endroit. Quelques instants plus tard, Tara revenait vers elle pour lui faire un topo sur les bonnes relations entre Miranda et Gringoire, ses bavardages incessants et sa mauvaise habitude de jouer avec un certain Eden. Anya arqua un sourcil à cette mention. Ca, c'était une bonne piste ! - Bravo ! la félicita Anya, sincère. Tu pourrais presque rejoindre nos rangs ! Reste plus qu'à trouver cet Eden. Mais je doute que ce soit paradisiaque, ajouta la jeune femme parce que son auteure avait envie de faire un jeu de mots. Tout en réfléchissant, la jeune femme scanna attentivement la foule. Elle ne pensait pas voir surgir un homme avec une pancarte autour du cou mais elle cherchait un début de quelque chose, peut-être de l'inspiration, aussi. Le barman avait mentionné le club privé où certains clients jouaient aux cartes. Anastasia cherchait quelque chose qui lui permettrait de se rediriger vers cette piste et vit justement une armoire à glace se glisser d'une porte dérobée qu'on apercevait à peine dans l'ambiance tamisée. Aussitôt, Anya donna un coup de coude à Tara et lui indiqua la porte d'un cou de menton discret. - On a notre porte, il ne reste plus qu'à trouver comment en pousser l'entrée. Tu sais jouer au poker ? Parce que moi pas du tout et c'est pas faute d'avoir regardé Ocean's 11 cinq fois. Il fallait trouver autre chose, rapidement si possible. Gringoire pouvait être derrière cette porte. Ou pas. Le seul moyen de le savoir c'était d'y rentrer incognito et de cacher cette plaque, pour une fois. Ca ne plaisait pas à Anastasia mais elle décida de jouer les idiotes en espérant que cela paierait. La jeune femme entraina Tara à sa suite et expliqua brièvement : - Tu te rappelles quand on parlait de cours de théâtre ? C'est le moment de montrer qu'on mérite un Tony Award. Fais comme moi et joue le jeu. Si ça marche pas... tu pourras faire exploser un truc. En vérité, Anya espérait qu'elles pourraient se passer d'une explosion. Elle accosta l'armoire à glace qui venait de la porte dérobée et prit son air le plus niais et pimbêche possible pour demander : - Dis-moi beau brun, ce serait pas toi Eden ? On nous a dit à ma copine et à moi qu'il y avait un club secret ici et qu'il fallait demander Eden. Et toi, dit-elle en posant un index sur son torse en oubliant à quel point elle trouvait cela répugnant, t'as l'air capable de m'envoyer au septième ciel, si tu vois ce que je veux dire. L'homme appréciait la flatterie mais garda son air patibulaire. - Désolé ma jolie, je suis pas celui que tu cherches. Suspicieux, il poursuivit : - Qu'est-ce que vous lui voulez à Eden, vous deux ? Vous êtes pas le genre de la maison. Anastasia fit semblant de perdre patience. Finalement elle sortit son chéquier et l'agita sous son nez. - A ton avis ? On veut jouer bien sûr ! Papa m'a donné pleeeeein d'argent pour m'amuser. Mais si tu penses qu'Eden a pas envie de jouer avec nous on va voir ailleurs. Joignant le geste à la parole, Anya fit mine d'entrainer Tara avec elle mais l'homme les stoppa. - OK c'est bon les filles. Vous pouvez entrer. Pour tout remerciement, Anastasia lui adressa un franc sourire. Elle pénétra ensuite dans une salle de jeu superbe où elles se trouvèrent être les seules joueuses. Il y avait certes d'autres femmes, mais leur rôle était avant tout de tenir compagnie aux hommes attablés qui étudièrent longuement Tara et Anya. Les deux femmes, elles, notèrent juste que Gringoire n'était pas là et purent entendre l'armoire à glace glisser à un homme - Eden ? - : - Encore des filles à papa qui savent pas quoi faire de leur fric. Je pense qu'on va rire et qu'elles vont pleurer.
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
Après mon petit brainstorming à Anya, je n’avais pu m’empêcher de lâcher un sourire un peu fier. Je n’étais pas du genre à me surestimer, loin de là, c’était même l’inverse, mais l’idée de pouvoir potentiellement avoir les bases d’une profiler était assez flatteur. Je voyais ça comme quelque chose d’intenable que j’aurais été incapable de faire. Alors, en plus de ça, l’entendre de la bouche d’une amie, c’était presque... Jouissif. Mais je ne pourrais certainement pas quitter l’hôpital. Ce serait trop.. Incertain, et j’aimais mon travail. Quoi qu’un peu de péripéties dans ma vie ne serait pas de trop. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Anya avait peut être simplement dit ça pour me faire plaisir. Je devais rester concentré.
- C’est gentil ! Une Tara profileuse, tu imagines ? Ce serait une bombe à retardement dans vos rangs, pas sûre qu’ils en soient très heureux !
Lâchais-je en rigolant. Au moins, si je me faisais enlever un jour, on pourrait toujours suivre mes explosions à la trace. Je chassais cette idée de ma tête avant de lever un regard amusé vers Anya.
- Je ne te tiendrais pas rigueur de cette petite blague douteuse... Mais pour ne pas te laisser sur ta faim, je vais rire. Mais vraiment parce que je t’apprécie, ne l’oublie pas.
Lançais-je malicieusement avant de me mettre à rire. J’aurais préféré continuer sur cette lancée agréable de discussion, mais apparemment, l’objectif n’était pas là. Malheureusement. Gringoire était notre priorité et la rousse avait rapidement repris son sérieux pour analyser la foule. Je fis d’ailleurs de même avant de me rendre compte que je n’avais aucune idée de ce que je cherchais.
Je fis alors un effort pour attendre patiemment de voir ce que donnait le résultat du scrutage de foule d’Anya. Rapidement, elle m’indiqua une porte, un peu dissimulé par le monde et qui ne semblait pas accessible, au premier abord. Je levais ensuite un regard légèrement blasé à Anastasia, en entendant sa question.
- Le poker est un jeu de bluff. Est-ce que tu m’as déjà regardé ne serais-ce que trente secondes mentir ? Je rougie comme une tomate, je bredouille et je ne tiens pas le regard. Autrement dit, je suis aussi à l’aise qu’une poule entourée de renard.
Encore une fois, mes talents n’allaient pas être très utile. Mais heureusement, nous étions pleines de ressources. Ou plutôt Anya était pleine de ressource. Elle proposait un plan du tonnerre. Enfin, en tout cas, il semblait plutôt bien lancé.
- Exploser, c’est ma spécialité, j’te suis !
S’en suivi une scène absolument mémorable. Je luttais pour enregistrer ces belles images dans mon esprit, d’une Anastasia irritable et cul-cul comme jamais. Alors ça, ça allait la suivre pour un moment. Enfin, je me marrais dans mon coin l’espace d’une seconde, puisque lorsque le regard du videur se tourna vers moi, je du également lâcher un rire atrocement... Aigu et naïf avec un sourire complètement... Crétin.
- Merci beaucoup !
Une fois à l’intérieur, je me sentie immédiatement mal à l’aise. J’étais certainement à une place... Opposé à celle que j’avais l’habitude de prendre. Ce genre d’endroit, ces genre de gens. Ce n’était absolument pas mon quotidien. Je gardais donc mon sourire niais forcé, avant de tirer le bras d’Anastasia vers moi pour lui demander à l’oreille.
- T’es sûre que c’est une bonne idée ? Je sais juste dire tapis. Et j’ai pas d’argent. Enfin pas beaucoup.
Un homme, habillé en noir, lunette noir, et chapeau noir.. Décidément, il aimait le noir, sourit au videur avant de s’avancer vers nous. Franchement, qui avait besoin de lunette de soleil en intérieur, à part Maître Gims ? Et Pitbull. Un rappeur.
- Alors comme ça, vous souhaitez jouer ? Très bien, installez vous.
Sa voix était froide, moqueuse et jugeante. Tout ce que je détestais. Il nous indiqua la place autour de la table, avec un petit sourire en coin. Je n’aimais pas ce type, c’était officiel. Suivant son regard, je m’avançais vers la chaise pour m’y asseoir. Anastasia me suivit de près, ce qui me rassura légèrement. L’homme claqua des doigts, avant de venir s’installer en face de nous. Les femmes s’activèrent pour organiser la table de jeu autour de nous, nous laissant seule face à ce... Eden.
- J’espère que vous savez jouer. Je n’aime pas gagner facilement.
Puant de suffisance. Mais j’étais malheureusement très... Déstabilisée par son look. Ce qui me fit prononcer les mots les plus indélicats et les plus débiles de la journée, pour l’instant.
- Vous ne pourriez pas enlever vos lunettes de soleil ? Comme.. Il.. N'y a pas de.. Soleil.
L’homme fut surpris l’espace d’une seconde, avant de se reprendre. Il eut un nouveau sourire... Flippant, avant de porter la main à ses lunettes, en les faisant glisser lentement le long de son nez. Ces dernières dévoilèrent une cicatrice très, très moche et encore fraiche à son œil droit. Enfin œil, s’il en avait toujours un en dessous.
- Quoi que, si vous voulez les garder...
BRA. VO. TA. RA. Franchement, tu peux pas tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler ?! J’avais pensé tout haut. Cette cicatrice était encore plus flippante que les lunettes. Je me tournais donc vers Anastasia, implorant son aide du regard.
Anastasia Romanov
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
Anya rit. Elle l'aimait bien, sa bombe à retardement. Récemment, elle avait fait la connaissance de Laureline d'Aurelaune, une jeune femme badass et rousse avec qui elle formait une bonne équipe. Elle avait aussi eu l'occasion de travailler avec Carrie Wells, une autre rousse avec du mordant - et un superpouvoir, en quelque sorte - ainsi qu'avec Robyn, une autre femme forte avec qui on ne s'ennuyait pas. Elle avait également collaboré sur une drôle d'affaire avec la fameuse sauveuse, Emma Swan. Et toutes ces coéquipières étaient fantastiques à leur façon mais elle n'était pas Tara, avec qui elle partageait un lien plus spécial qui aurait rajouté un petit quelque chose de complicité dans leur duo si elles avaient travaillé dans le même domaine - ce qui était le cas ce soir-là, d'ailleurs. Les vannes qu'elles étaient en mesure d'échanger en dépit du sérieux de la situation en témoignaient fortement, d'ailleurs. Mais il ne fallait pas que cette complicité nuise à l'enquête et Anya retrouva rapidement son sérieux. Malgré tout, l'image de Tara la poule entourée de renards resterait longtemps dans son esprit. Tara n'aurait peut-être pas dû présenter les choses ainsi même si c'était une image très parlante. Espérons que les poules ne se feront pas plumer, songea la rouquine en canalisant son anxiété. Elle s'en voudrait s'il arrivait quelque chose à Tara par sa faute. Heureusement, elle avait réussi à inventer une histoire qui leur permettrait d'être des nouilles au poker sans éveiller les soupçons. Ca, c'était déjà un excellent début même si Tara ne manquerait pas de le lui rappeler, ça, elle pouvait compter dessus. Les amies parfois avaient un drôle de sens de l'amitié. Cependant, Anastasia avait exactement le même. Elle voyait bien que Tara n'était pas à l'aise dans la salle de poker et, d'ailleurs, elle non plus ne l'était pas. Pourtant des deux, c'était bien Anya qui gardait la tête la plus froide et ce même si elle ne pouvait promettre une réussite totale de son plan. Malheureusement, c'était le seul qu'elle avait eu pour écouter les conversations de ce cercle privé et espérer en apprendre plus sur l'emplacement de Gringoire, ce qu'il avait fait et ce genre de choses. - C'est la meilleure idée qui m'est venue en aussi peu de temps, souffla-t-elle tout bas. T'en fais pas pour l'argent, c'est moi la Grande Duchesse, c'est moi qui paye. Etre une héritière avait quelques avantages, même si Anastasia menait une vie plutôt humble. Quand la rouquine s'écarta, un pitbull en noir leur intimait de prendre place et elle n'eut pas envie de refuser. Au moins les deux amies étaient-elles côte à côte. C'était toujours ça de pris pour se donner mutuellement du courage. Et elles allaient en avoir besoin. Jamais Tara n'avait été aussi mal à l'aise. Quant à Anya, elle tâcha de ne pas ciller quand il retira ses lunettes mais cela s'avéra difficile. A cet instant, elle aurait voulu dire à Tara qu'elle jouait très bien les empotée trop riche mais elle aurait eu peur de la vexer : quelque chose lui indiquait que son amie n'avait pas spécialement chercher à jouer son rôle à cet instant. Sentant que c'était à son tour, Anya gratifia Eden de son plus beau sourire de gourde. - Haha, elle est pas trop marrante ma copine ? demanda-t-elle en entourant les épaules de Tara dans une vive accolade qui ne lui ressemblait pas. La question n'appelait pas de réponse alors Anya se redressa et sortit son portefeuille pour signifier que la partie allait commencer. - C'est papa qui m'a appris le poker, expliqua-t-elle d'une voix aiguë en prétendant penser qu'il en avait quelque chose à faire de sa fausse vive de petite héritière trop riche et ennuyée. Papa dit que je suis très douée alors j'ai appris à ma super copine pour qu'on joue ensemble. Ensuite j'ai eu vent de votre petit club par un type qui s'appelait... attends comment il s'appelait déjà ? La rouquine se tourna vers Tara comme pour lui demander de l'aider à trouver son nom qu'elle avait sur le bout de la langue mais prétendit qu'elle le retrouvait avant que Tara n'ait à participer. Le plan d'Anastasia était d'interroger Eden en se faisant passer pour une dinde mais elle n'avait pas eu le temps de briefer Tara. Elle espérait qu'elle comprendrait l'idée toute seule. - Grégoire ! s'écria-t-elle finalement, triomphale. C'est un ami à vous ? demanda-t-elle, plus ingénue que jamais. - On peut dire ça, répondit-il alors que la partie de poker commençait, au propre comme au figuré. - Oh alors c'est dommage qu'il ne soit pas là ici parce que ma super copine a un faible pour lui. Vous savez s'il va venir ce soir ? - J'ai peur que non, répondit Eden en misant une sacrée somme. - Je suis, annonça Anya, même si elle n'avait que deux paires. Il est parti en vacances, vous pensez ? continua le profiler en papillonnant des yeux innocemment. Même si le visage d'Eden ne lui inspirait que du dégout, elle ne le quittait pas des yeux afin de l'étudier au mieux. Malheureusement, il demeurait passible au possible et c'était agaçant. Ca allait être à Tara de jouer quand un homme entra dans la salle. Sans s'annoncer, il alla se pencher à l'oreille d'Eden. Anya regretta de ne pas avoir un super pouvoir auditif mais parvint quand même à entendre que le colis était arrivé à destination. Elle déduisit qu'il s'agissait de Gringoire et déduisit aussi, à en juger par l'expression d'Eden, qu'il était ravi. Anastasia continua donc de jouer les sottes. - Oh, vous attendez un colis ? s'écria-t-elle. Moi aussi je commande sur Amazon parfois mais je trouve leurs délais de livraison trop abusés. Pas vous ? L'homme sourit. Il la prenait clairement pour une idiote et c'était exactement ce qu'elle voulait : il était prouvé qu'on se confiait souvent aux gens dont on ne soupçonnait pas l'intelligence. Innocemment, la jeune femme lui rendit donc son sourire comme si elle ne comprenait pas qu'il se moquait d'elle. - Celui-ci est arrivé très rapidement, assura l'homme balafré. Je finis de vous plumer mes jolies et je rentre au manoir pour le déballer, ajouta-t-il dans un sourire carnassier. Eden venait ainsi de dire qu'il avait fait emmené le poète chez lui, ce qui était somme toute banal, presque décevant. Anastasia lui adressa un sourire complice puis se tourna vers Tara : - C'est à toi de miser. Tu suis ou tu te couches ? Il était possible aussi qu'il y ait un double-entendre dans cette question pourtant si innocente.