« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
Anxieuse, je tentais du mieux que je pouvais de retenir ces petits gestes nerveux qui nous auraient tout de suite fait paraître suspecte. Mes mains étaient posées sur mes cuisses, et je me tenais contre le dossier de la chaise, les pieds à plat par terre. Je devais mettre le plus de chance de notre côté, et... Déjà que je n’étais pas douée en conversation, il allait bien falloir que je puisse faire quelque chose pour ne pas nous embourber dans une situation encore plus inquiétante. Je lançais un regard à moitié satisfait à la rouquine.
- Je ne vais pas te laisser tout payer !
Soufflais-je timidement à la jeune femme. J’avais l’impression de la ruiner dans cette enquête et je ne voulais pas que cela arrive. Je pris un nouveau souffle, et après des débuts chaotiques, je tentais de me rattraper. Il ne fallait pas que je fasse de tort à Anastasia, j’étais déjà assez inutile pour ne pas en plus la ralentir.
Le théâtre. J’avais toujours aimé, mais je ne m’étais jamais sentie réellement capable de l’assumer. C’était le moment, je ne pouvais pas avoir peur du ridicule devant des inconnu que je ne recroiserais jamais, et Anastasia. Pourtant, malgré un rire bien trop ridicule pour coller à notre condition, je laissais Anastasia prendre la parole. Pour être entièrement honnête, j’avais pas mal d’idée de phrase débile à rajouter, mais je préférais me taire plutôt que d’aggraver la situation.
J’écoutais donc la conversation d’une oreille attentive, pour me calquer sur la méthode d’Anastasia. J’avais sortie également mon porte feuille, avant de jouer avec un jeton entre mes doigts. Je profitais juste du jeu, pour placer un :
- Je suis aussi !
Bien plus enjouée que je ne l’étais réellement. Mais pour ne pas éveiller les soupçons de l’homme, je continuais de regarder les cartes, avec un air circonspect et en plein réflexion. Il n’aurait pas l’impression que la conversation qui se déroulait à l’instant était crucial.
Et malgré une grosse envie de fusiller mon amie du regard, lorsqu’elle aborda mon « faible » pour Gringoire, qui était bien trop proche de la vérité pour me laisser sans voix, je lui assénais un léger coup de pied, avec un sourire toujours aussi naïf.
- Chuut ! Je t’avais dis de ne rien dire ! Sa copine de jeu est ici, je ne veux pas qu’elle l’apprenne. Il vous parle de moi parfois ?
Demandais-je réellement innocemment. Peut être que cela permettrait de savoir quel était leur discussion. Et non je n’attendais pas de réponse sérieuse. C’était simplement pour l’enquête. Et pourquoi je me sens obligée de me justifier ?!
- Non, malheureusement. Nous parlons de choses plus sérieuses ici. Comme le poker. Alors, que faites-vous ?
Je regardais la table, prenant un temps de réflexion factice.
- Je couche. Enfin je me couche.
Pouffais-je dans le rôle de la parfaite... Idiote. Finalement, je commençais à prendre mon rôle. A la fin de la partie, très pratique. Mais mieux vaut tard que jamais. Je laissais donc la partie continuer de se dérouler, tout en gardant un œil critique sur l’homme. - Et je peux savoir de quoi vous parlez ? Peut être que ça m’aidera à plus le connaître. Vous l’aimez bien ? J’ai l’impression que c’est un gentil garçon, mais je peux me tromper...
Prenant un air faussement inquiet, et soucieuse de ce que pouvait penser l’homme, je continuais de le regarder alors qu’il mettait en place une nouvelle stratégie pour terminer la partie. Il ne me répondit pas tout de suite, prenant grand soin de terminer la partie pour plumer également Anya, sans une once de compassion. Ce qui n’était en rien étonnant au vu du personnage.
- Le jeu est le jeu. Je n’aime pas discuter de choses futiles pendant mes parties. Excusez-moi mes jolies, mais j’ai d’autres choses à faire maintenant. Ce fut un plaisir de pouvoir vous plumer.
Il se leva, récupérant ses jetons pour les garder précieusement. Quelques seconde splus tard, nous étions éjectée de la salle, et de nouveau à l’entrée du club. Ce certain Eden était parti, à l’instant, pour se diriger vers sa voiture et ce fameux manoir. Je lançais alors un regard complice à Anastasia, à la fois inquiète mais excitée par l’adrénaline. - C’est une course poursuite maintenant ?
Demandais-je avec un sourire espiègle. Je serais certainement moins souriante une fois dans la voiture, et le danger à porté de main.
Anastasia Romanov
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Là, je pense qu'on s'est mis dans une affaire pas nette du tout...
Anya était à la fois soulagée et satisfaite de voir que Tara jouait le jeu. Elle avait bien fait de la taquiner sur Gringoire, cela ne la rendait que plus crédible. Tara avait en effet le don rare de s'enfoncer toute seule dans des situations cocasses et, si c'était parfois gênant, cela pouvait s'avérer grandement utile par moment. Cette partie était l'un de ces moments. Anya en était certaine, tout comme elle était persuadée que la candeur de Tara achèverait de baisser les défenses de leur hôte. Ce qu'elle n'avait, en revanche, pas prévu, c'était que son amie serait à ce point crédible. La rouquine regretta d'avoir choisi ce moment précis pour boire car la gorgée d'eau qu'elle venait d'avaler manqua de se retrouver dans ses poumons. Il lui fallut tousser une demi-douzaine de fois avant de reprendre ses esprits. Une fois remise de ses émotions, la jeune femme se recomposa le visage niais qu'elle adoptait pour cette couverture et plongea la tête dans ses cartes, attentives aux informations que Tara pourrait soutirer. En se débrouillant aussi bien, nul doute qu'elle ferait des merveilles ! Pour l'heure, Anastasia n'avait qu'à se soucier de son rôle de petite héritière trop riche qui gloussait aussi quand elle perdait de l'argent. La partie s'arrêta pourtant soudainement, plus soudainement qu'Anya ne l'avait imaginé. Ses gros yeux ne furent pas de la comédie. Finalement, Eden s'était rapidement lassée et, tout aussi rapidement, Tara et elle se retrouvaient dans l'atmosphère bruyante et tamisée du bar qu'Eden quittait sans un regard en arrière. Anastasia ne doutait pas qu'il soit un homme vraiment très occupé, surtout ce soir-là. - On dirait bien, acquiesça la jeune femme quand Tara mentionna la course poursuite. Quoique je doute qu'il dépasse les limites autorisées. Il a probablement un chauffeur qui fait semblant de ne pas savoir ce qu'il fait et, surtout, il ne veut pas attirer l'attention sur ses petites magouilles. En fait ce sera plutôt une filature. Cool aussi, non ? Anya rendit son sourire espiègle à Tara. Mine de rien, elle prenait de plus en plus goût à l'adrénaline inhérente à son nouveau job. Les deux femmes ne tardèrent pas à quitter le bar également. Comme elle l'avait anticipé, Anya aperçut leur homme en train de monter dans une imposante berline noire. Il fallait agir vite. Trouver comment le suivre rapidement et discrètement, si possible. Et là était tout l'ennui d'une filature. Anya jeta des regards furtifs alentours et tout ce qu'elle trouva fut des collégiens à vélo. Sans perdre un instant, elle sortit sa plaque, entraina Tara en lui prenant la main et déclara le plus sérieusement du monde : - Police de Storybrooke. Je réquisitionne vos véhicules immédiatement. Pendant que les ados se regardaient l'air hébété, Anastasia donna une bicyclette - la rouge - à Tara puis enfourcha la bleue. - Faut pas perdre de temps, j'espère que t'as appris à faire du vélo ! lança-t-elle en démarrant à vive allure pour combler le retard qu'elles avaient déjà sur la berline. Par chance, la profiler avait vu juste : la voiture respectait scrupuleusement les vitesses autorisées et il ne fallut que cinq minutes de pédallage à vive allure pour avoir à nouveau la berline en ligne de mire. Anastasia ralentit alors l'allure et s'accorda le luxe de regarder derrière elle. Tara avait l'air de suivre. Devant, les boutiques faisaient place aux pavillons plus espacés. Ils sortaient de la ville. Sans doute qu'Eden possédait une propriété isolée, ce qui était encore le meilleur endroit pour séquestrer une personne. Les deux femmes ne tardèrent pas à en avoir la confirmation quand la voiture s'engouffra derrière les grilles d'une importante bâtisse. Pour rester discrètes, Anya et Tara mirent pied à terre et se cachèrent sur le bas côté. La grille se referma, à quelques mètres d'elles. - Il va falloir trouver comment entrer. Je déconseille l'escalade, commenta Anya dont le regard oscillait entre la grille et Tara. Ca te dit un tour de la propriété ? Avec un peu de chance...