« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« I think you'll understand when I say that somethin' » I want to hold your hand.
"Elliot ?"
Cette voix douce, fluette et fragile comme un rêve. J'avais tant espéré l'entendre de nouveau avec cette intonation que j'aimais tant. Cependant, je ne m'étais pas préparé à ce moment. Pas vraiment. Le peut-on, de toutes façons ? Je restai figé, le coeur battant, et parvins enfin à pivoter sur moi-même.
Elle était là. Ma Lily. Pâle et émue. Je ne sais combien de minutes nous nous regardâmes sans vraiment y croire. Il semblait que le Temps s'était arrêté. J'en avais presque oublié les autres personnes présentes. Enfin je m'animai de nouveau et esquissai un pas vers elle.
"Lily..."
J'avais oublié à quel point j'aimais la façon dont elle me regardait. Comment avais-je pu penser qu'elle ne m'aimait plus ? Comment avais-je pu imaginer...? Je fis taire ces questions trop douloureuses et me précipitai vers elle pour la serrer contre moi. Mais mes bras se refermèrent sur du vide. Je déglutis et me redressant, tournai la tête. Lily était derrière moi. Je lui étais passé au travers. Perplexe, j'observai mes mains. Elle eut une moue embêtée et peinée à la fois.
"Tu ne peux pas la toucher." expliqua la jeune fille blonde avec douceur. "Personne ne le peut. Elle est désincarnée."
Je clignai des yeux, sous le choc. Ce fut seulement à cet instant que je m'aperçus du détail subtil qui m'avait échappé jusqu'alors : le corps de Lily était légèrement transparent par endroits. Elle se fondait dans le décor de cette forêt lugubre et décharnée, comme une pâle lueur blafarde. Un petit fantôme. Je déglutis de plus belle et me mordis les lèvres pour comprimer un sanglot.
"Je suis tellement désolé." balbutiai-je et ma voix me donnait l'impression d'être une sorte d'éponge imbibée d'eau.
Je tendis la main vers elle. Elle fit de même. Nos doigts se frôlèrent et j'esquissai un pâle sourire. "On t'a retrouvée. C'est tout ce qui compte." assurai-je. "On va trouver une solution. Et puis, ce remake de Ghost est plutôt cool. En plus, je suis plus canon que Patrick Swayze. Et toi, y a pas à dire, mais tu vaux deux Demi Moore."
Elle laissa échapper un petit sourire, presque flattée. Puis, elle demanda :
"Comment de temps s'est écoulé ?"
Je passai une main dans ma nuque, embarrassé.
"Pas... tant que ça." fis-je avec une moue. "Seulement trois petits mois. Mais il s'est rien passé de particulier. T'as pas manqué grand-chose."
Autant lui mentir, pour l'instant. Je ne préférais pas l'angoisser davantage. Elle écarquilla les yeux, déroutée.
"Wouaho. Je pensais que ça faisait plus."
"Ah bon ?" m'étonnai-je.
"Ou pas." dit-elle, dubitative. "Tu as mis tellement de temps à me retrouver ?"
"C'était pas facile."
Super argument, Elliot. Je me collai une gifle mentale.
"Oui, je comprends." dit-elle en hochant la tête. "Il a pris ma place, de l'autre côté."
Je la fixai, interdit. Elle avait capté ça toute seule ? Ca voulait dire qu'ils étaient vraiment liés, tous les deux.
"On devrait pas rester ici. Ils pourraient revenir." intervint la petite blonde tout en observant les alentours, anxieuse. "Qui ça, 'ils' ?" m'enquis-je, retrouvant mon appréhension.
"Les Dévoreurs." dit-elle d'un ton angoissé. "Vous avez dû les entendre. Personne ne peut les voir. Lily les a éloignés avec le feu. Mais ils reviendront. Ils reviennent toujours. C'est pour ça qu'on se cache."
Ok, donc les craquements qu'on avait entendus dans les bois appartenaient bien a des bébêtes invisibles. Trop cool comme endroit ! Le lieu de vacances idéal pour n'importe quel malade ! Je posai un regard neuf sur Lily, réalisant que c'était elle qui avait déclenché l'incendie. Pourtant, c'était super dangereux !
La petite blonde se dirigea vers un bouquet d'arbres enténébrés et je la suivis, étant donné que ma femme faisait de même. Elle avait l'air de faire confiance à cette ado, et Sherlock semblait la connaître. Donc, c'était bon pour moi. Une alliée ne serait pas de trop dans cet endroit.
Tout en marchant à côté de Lily, je passai ma main à travers la sienne. Aucune sensation. Rien du tout. Mais ça me faisait du bien de simplement imaginer. Il faut toujours se raccrocher aux petits bonheurs, même s'ils font souvent plus mal que les gros chagrins.
Aster Spleaster
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
De plus en plus, il se demandait ce qu’il fichait ici, et par ici il entendait parmi toutes ces personnes. Il n’avait pas pipé depuis tout à l’heure, se contentant de suivre le mouvement. Il aurait pu discuter avec la petite rousse ou bien la brunette qui servait de béquille aux détectives, voir au gamin, ses compagnons de voyages -à l’exception du détective peut-être- avaient après l’air plutôt sympathiques -pour ceux qu’ils ne connaissaient pas du moins, on pouvait dire qu’il entretenait un genre de pseudo amitié avec Deborah en quelque sorte- néanmoins, faire la conversation n’avait jamais réellement été son fort, alors il suivit le mouvement muré dans le silence. Il avait néanmoins, noté les quelques informations qu’il avait pu grappillé lorsqu’ils avaient rencontré la petite blonde, et la fameuse Lily. Pourtant, il n’avait toujours rien dit. Il aurait bien aimé en savoir plus, évidemment, gardant à l’esprit ce que l’autre espèce de peinturluré avait dit au sujet de Maara. Il hésitait encore entre croire ses paroles et rester méfiant. Pour autant, il avait du mal à savoir exactement quelles questions poser. Collecter des indices et mener l’enquête, ça n’avait jamais vraiment fait partis de ses hobbies -pas plus que le secourisme d’ailleurs- alors à nouveau il se contenta de suivre silencieusement tandis-qu’ils étaient guidés à travers la forêt. A l’image de tout ce qui semblait se trouver ici, elle était froide, sombre et glacial. Un endroit où son ennemi de toujours aurait été parfaitement à l’aise. C’était clairement plus un endroit pour le croque mitaine que pour le lapin de pâques.
La blondinette les emmena jusqu’à un bouquet d’arbre, avant de grimper à l’un d’entre eux, dont le tronc creux dissimulait une échelle. Faisant de même, Aster remarqua que ça les emmenait jusqu’à une cabane en bois très bien camouflée. Néanmoins, elle était à l’image du paysage : sombre. Et l’intérieur n’était pas mieux c’était terne, triste. Il remarqua des couvertures à même le sol -très certainement des lits d’appoints- le reste du décors quant à lui était spartiate, mais l’impression de tristesse qui s’en dégageait était bien présente. Et il n’aimait pas ça. Il détestait ça même
« C'est ici que l'on se cache. » dit la blondinette. « Les Dévoreurs ont détruit la maison que j'avais créée pour Lily. Trop lumineuse et colorée pour eux. » elle esquissa une moue « Ils aiment un peu trop la lumière et les couleurs. Ça les attire »
Il hocha simplement la tête, ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais la referma aussi tôt. C’était une enfant, et généralement ça c’était plutôt son domaine. Mais aujourd’hui, pour la première fois de sa vie de gardien il ne savait pas quoi dire. Et encore une fois il détestait ça. Peut-être était-ce cette ambiance de tristesse que dégageait ces bois, la cabane -et très certainement le restant de ce monde- qui le rendait comme ça. Il n’était pas le gardien de la joie -ça c’était Frost- lui, sa tâche était bien plus délicate. Il était le gardien de l’espoir. Et l’espoir, c’était généralement ce qu’il restait lorsque tout le reste s’était envolé. Il l’avait toujours considéré comme étant le dernier rempart avant la peur. Mais tout ici, lui donnait l’impression que justement ce sentiment s’était « envolé »
- Quel merdier soupira-t-il en se passant une main dans les cheveux. Pour l’instant, il avait besoin de se distraire un minimum, le temps de reprendre ses esprits. Aussi se tourna-t-il vers Deborah légèrement narquois Je suis impressionné vous avez réussis à grimper sans vous fouler la cheville
« Ouais je sais, » dit-elle excessivement décontractée dans un mouvement de cheveux L'Oréal. « On appelle ça le talent. Vous savez, le talent, c'est le truc dont vous avez légèrement manqué pendant le sauvetage de Monsieur Pédant », ajouta-t-elle dans un grand sourire faussement innocent.
Tiens, en voilà une qui ne semblait pas adhérer au fanclub du détective. En même temps il pouvait comprendre. Pour avoir eu droit à une contamination au dégoût l’an dernier, il savait parfaitement que Deborah Gust, s’estimait au dessus de la majorité des gens. Ce qu’il avait aussi pu remarquer chez Holmes. Alors quand deux caractères comme ça, se rencontrait soit ils finissaient copains comme cochons, soit ils pouvaient simplement pas se piffer. Ce qui semblait être le cas ici. Pour sa part, il admettait que ça lui passait au dessus de la tête tout ça. Il n’avait pas interagis plus que ça avec Sherlock Holmes pour définir s’il le trouvait insupportable ou pas. En résumé pour l’instant il s’en tapait comme de sa première carotte.
- Au moins il s'est pas fait empoisonné. C'est déjà ça de prit. Et puis il l'a bouclé pendant qu'il était dans les pommes. Ce qui était pas mal non plus répondit-il en haussant les épaules sachant pertinemment que cette dernière remarque ferait mouche
« OK, point pour vous sur celle-là, moi aussi j'aime pas quand il parle. »
Il eu un sourire moqueur. Sans déconner ? Il l’aurait jamais deviné tiens.
- Ouais j'avais cru comprendre. De toute façon, j'ai jamais prétendu avoir une carrière de secouriste et il est pas mort contrairement à la bestiole. A la limite la méthode on s'en tape.
Elle lui jeta un regard lui faisant clairement comprendre qu’elle aurait bien mieux assuré que lui, mais encore une fois, ce n’est pas comme s’il avait estimé que sa méthode était la meilleure du monde. Il avait agit par instinct, et dans ce genre de cas il ne fallait pas vraiment s’attendre à plus.
« J'imagine qu'un peu d'action ça vous défoule. Ça doit être dur à vivre un pâques aussi pourri pour vous... » dit-elle en regardant sa manucure
Il eu envie de ricaner, ni par joie, ni même pour se moquer. Parce que oui, clairement ça le saoulait d’avoir été embarqué là dedans le jour de Pâques. Si ça avait été noël à la rigueur il en aurait absolument rien eu à faire. Mais Pâques, c’était « SA » journée, celle pour laquelle il se démenait pendant des mois pour que l’évènement soit exceptionnel. Alors ouais, ça le gonflait. Surtout que c’était la seconde fois qu’on lui gâchait cette fête.
- Oh ça va ce n'est "que" la seconde fois qu'un grand vilain qui se croit plus malin que tout le monde s'amuse à gâcher cette journée rétorqua-t-il sarcastique
Ils trouveraient bien un moyen de rendre la monnaie de sa pièce au clown. Les vilains qui se croyaient plus malin que tout le monde commettaient aussi des erreurs. Pitch avait presque touché au but « presque » étant le mot à retenir. Mais justement à trop calculer son coup, il avait commis certaines erreurs, qui leur ont permis avec l’aide de Frost de retrouver leurs pouvoirs. Alors s’ils avaient vaincus l’autre cancrelat des cavernes, il n’y avait pas de raison pour qu’ils n’y arrivent pas avec cet espèce de peinturluré.
« Dans ce cas gardez quelques coups bien placés pour plus tard. »
- Là dessus faudra pas me le dire deux fois. D'ailleurs une idée de pourquoi il est venu pourrir votre journée également ?
Il n’avait pas réellement prêté attention aux raisons pour lesquelles ils avaient tous été « invité » par le clown, trop occupé à se répéter qu’il ne fallait pas balancer son poing dans la figure du clown parce que ça causerait des dommages au corps dans lequel il était
« Il veut que je le débarrasse de ses minis Lily qui reprennent parfois le contrôle. »
- Eh bah apparemment, ça va être tout un programme de le faire dégager
Il avait grommelé cette dernière phrase, essayant d’oublier le sentiment d’exaspération qu’il éprouvait face à la situation elle même.
« J'espère que vous aviez eu le temps de cacher tous vos œufs parce que je suis pas sûre que la journée suffise. Mais moi aussi ça me soule, s'il est besoin de préciser. »
Ouais, il avait caché les œufs, et avait eu le temps d’envoyer un bref message à Tatiana qu’elle garde un œil sur tout ça. Il espérait simplement que la fée des dents avait eu le temps de le recevoir et le regarder.
- Et maintenant on est coincé ici. Au moins ça pue plus la charcuterie et on a plus de scolopendre venimeux conclu-t-il cynique
Deborah ne répondit pas, se contentant de hocher la tête les yeux écarquillé l’air de dire « à qui le dis-tu »
Eulalie
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
♡
| Conte : Famille Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy
Tout s'était enchaîné à une vitesse folle. Le portail, le bras manquant, les craquements. Penny. Lily. Elliot cherchant à la prendre dans ses bras. Inexplicablement, ma poitrine se serra en le voyant incapable de la toucher. Je ne savais pas définir ce qui me perturbait dans cette scène. Est-ce que c'était le regard de la jeune femme vers son mari ? Ou sa manière à lui de lui parler ? Je restais silencieuse pendant toute la marche, les observant du coin de l'oeil, remarquant la proximité de leurs mains. Le Clown avait dit que c'était de notre faute, si elle était restée là. Je ne pouvais pas croire tout ce qu'il racontait, mais je me sentais presque coupable d'avoir prit part à l'origine de cette situation.
Je secouais la tête alors que nous arrivions à la cabane, serrée entre ses quatre murs avec le reste du groupe. Mes lèvres se pincèrent alors que mon attention était retournée sur Penny. Dans ce Monde, tout était fade. Ça ne lui correspondait pas. Ça ne correspondait pas à Lily. C'était... triste. Je n'avais pas contrôlé mes actions en m'approchant de la jeune fille blonde, mes bras allant l'entourer de manière gauche, la touchant à peine dans un premier temps. Comment est-ce que je devais me placer ? Je ne devais pas prendre le risque de la serrer trop fort. Et je ne savais même pas si elle était d'accord, j'aurai dû lui demander son autorisation. Je restais immobile dans cette position, peu certaine de la signification de ce... câlin spontané.
« Même si tu n'as pas l'air contente de nous voir, moi je suis contente de savoir que tu n'es pas morte. » marmonnais-je finalement.
Je n'avais pas oublié le sentiment qui m'avait envahit en revenant dans le monde réel, en décembre. Cette impression d'avoir faillit à ma tâche. Et avoir pris conscience maintenant que nous n'avions pas laissé qu'une seule personne derrière nous, mais deux, ne faisait que me faire me sentir encore plus mal. J'avais adressé un regard désolé à l'adresse de Lily à cette pensée. Passé l'étonnement, je sentis la main de Penny me tapoter maladroitement le dos, ce qui me laissa encore plus indécise.
« Je suis heureuse de vous voir, au contraire. Mais... je suis triste que vous soyez là. Parce que c'est dangereux. Très dangereux. Encore plus qu'avant. »
Je m'étais écartée, ma tête se penchant légèrement avant que je ne hausse les épaules.
« Oh, on savait que c'était risqué. Enfin, je m'en doutais. Je ne sais pas pour les autres. »
Nous avions tous acceptés volontairement de passer le portail, non ? J'étais au courant que cet endroit était des plus infâmes et que j'y risquais probablement ma vie. J'étais prête à le faire. Si eux étaient suicidaires sans le vouloir, je n'y étais pour rien.
« Grand Sourire nous a demandé de venir chercher Lily. Mais ça m'a l'air... plus compliqué que ça. »
Ma moue perplexe en disait long sur mes pensées. Le fait que la jeune femme soit « désincarnée » ne nous faciliterait pas la tâche. Elle n'avait pas de corps, après tout, c'était évident. Il était de l'autre côté, avec ce Clown.
« Ça paraît logique. Il ne se sent sûrement pas entier tant qu'elle ne sera pas près de lui. Il est très malin. Il s'est arrangé pour ne pas venir ici. Lui aussi a peur des Dévoreurs. »
Je haussais un sourcil à cette révélation. Cette saleté de créature ne m'avait jamais semblé craindre quoi que ce soit. Même lorsqu'il avait l'air triste, tout était exagéré, joué, théâtralisé.
« On devrait peut-être penser à un ramener un avec nous alors... »
Je n'avais fait que le murmurer, imaginer le visage de ce Grand Sourire défiguré par la crainte me faisant me sentir mieux, étrangement. C'était une perspective qui me plaisait assez. Penny ne semblait pas du même avis, ses yeux s'ouvrant en grand avant qu'elle ne soupire.
« Bon courage si tu veux en attraper un : ils sont invisibles. »
J'avais cru le comprendre. Mais ce n'était qu'un détail.
« Et puis il ne faut surtout pas qu'ils aillent dans votre monde. Je ne sais pas ce qui se passerait mais... ça serait une catastrophe. »
Est-ce que ma déception était lisible ? Elle se mordait les lèvres, anxieuse. Tant pis. Je trouverais autre chose.
« Evidemment... Je disais ça pour rire. »
J'avais tenté un sourire qui se tordit en une expression emplie de frustration. L'humour était une bonne manière de se sortir de situation délicate, je crois. J'avais tourné ma tête de tous les côtés, indécise. Je crois que nous étions dans un moment de pause, ou du moins ça y ressemblait. Ce n'était pas mon fort de patienter sans rien faire en attendant que l'illumination se fasse, mais je n'étais pas contre une mise en commun de nos informations avant de devoir retourner sur le territoire de ces Dévoreurs.
« De quelles petites Lily parliez-vous ? »
Distraitement, mon attention s'étaient portées sur la conversation du Lapin et la femme agréable et je ne pouvais m'empêcher de m'interroger. Il en existait plusieurs ? Des versions réduites ? Qui reprenaient le contrôle de quoi ? J'ignorais si c'était important, mais ça le semblait. La femme eut une expression étrange, à ce moment-là. Comme une sorte de fatigue anticipée à l'idée de me raconter cette histoire en étant tout de même prête à en faire l'effort, allant se poser sur une des couvertures.
« Tu ferais mieux de t'asseoir, ça peut être long. »
Quitte à patienter, autant le faire sur le sol, après tout.
« Tu as vu ce qui était écrit sur mon badge moche d'avant ? »
Mes sourcils se froncèrent à cette évocation. Il y avait le mien, celui d'Elliot, celui d'Alexis/Enora, de Sherlock et... Aster. Le Lapin, certainement. Il ne restait que Dégoût. Je hochais la tête, ne voyant pas le rapport, si ce n'était que donner ce prénom à son enfant – même dans le monde des contes – était une aberration.
« Je suis Dégoût. C'est pas mon prénom c'est ce que je suis. Je suis le dégoût en chair et en os. »
Je ne comprenais toujours pas. Ou plutôt, je commençais, mais le processus était long.
« Dis-moi, chérie, t'as l'air brut de décoffrage et brute tout court... la subtilité émotionnelle ça te parle ou pas ? »
Est-ce que c'était un compliment, d'être 'brute' ? Je décidais de le prendre ainsi.
« Je connais la subtilité en théorie, moins en pratique. Et est-ce que vous me demandez de faire une liste des émotions que je connais ? Il y en a quelques unes. »
Mes sourcils se froncèrent et je commençais déjà à les énumérer dans ma tête. J'avais eu des cours à ce sujet. Si on pouvait appeler ça des cours...
« T'embêtes pas avec ça, chérie. On va dire que tu comprends le concept. Donc tu as des émotions en toi. Elliot en a aussi. Le lapin grognon aussi. Tout le monde en a. Donc Lily en a aussi. Elle est pilotée par ses petites Lily qui s'occupent de la faire fonctionner comme moi je pilotais quelqu'un avant de venir humaine. Et bref, ces émotions ont conscience qu'un intrus pas drôle est en elle. Elles se battent comme elles peuvent et le Clown aurait voulu que je l'aide à l'en débarrasser. »
Je crois qu'il était impossible que mes yeux s'écarquillent davantage. Il y a peu de temps, je n'aurai sans doute pas été aussi perturbée par une telle annonce, puisque j'aurai considéré que je n'étais pas concernée. Maintenant, les choses étaient différentes. Avoir une âme compliquait ma vision de ma propre personne.
« J'ai des petites Eulalie dans ma tête ? » prononçais-je simplement, d'une voix empreinte d'un certain choc.
Ma main s'était posée sur ma tempe, la massant légèrement. Madame Dégoût se mit à sourire, apparemment amusée.
« Ça t'en bouche un coin, pas vrai ? A priori, tu dois avec des petites toi dedans. Pour la joie, la peur, la colère et le dégoût bien sûr ! C'est très important le dégoût, sans vouloir me vanter. »
J'ouvrais la bouche sans rien dire. Mon cœur s'était mit à battre très fort, les informations se frayant un passage délicat dans ma réflexion qui était de plus en plus embrouillée.
« Mais si c'est vous, Dégoût, alors c'est une autre Dégoût là-dedans ? » questionnais-je en pointant ma propre tête du doigt.
Et à priori, pas seulement chez moi, mais chez tout le monde.... Quelle taille faisaient-elles ? Est-ce qu'elles prenaient de la place ? Est-ce qu'elles étaient vraiment là ? Pourquoi ne fonctionnaient-elles pas correctement, alors ? J'avais souvent l'impression de ne pas agir comme il le fallait, c'est qu'elle devait mal faire le travail.
« Est-ce qu'elles peuvent être en panne, les petites Eulalie ? »
C'était une question on ne peut plus sérieuse. Ça expliquerait beaucoup de choses.
« T'inquiètes pas, chérie, ton cerveau tombera en panne que si t'oublies de connecter tes neurones. »
Mes neurones ? Ils étaient en place et fonctionnels. Je crois.
« C'est une métaphore. Et je suis sûre que ton Eulalie du dégoût est sensationnelle comme moi mais on pourra la muscler un peu ensemble si jamais on sort de cet enfer. »
Je m'imaginais déjà une mini-moi en train de faire de l'exercice afin de se renforcer. Je supposais que là aussi, il s'agissait d'une image et que ce n'était pas ce qu'elle voulait dire au sens propre du terme.
« Je pense que ce serait une bonne chose, oui. » soupirais-je comme seule réponse.
Les yeux plissés, j'avais encore du mal à encaisser cette découverte. Enormément de mal. Mais elle avait raison, il fallait déjà penser à partir de là. C'était d'ailleurs mon occupation principale avant que cette nouvelle ne vienne embrouiller mes pensées.
« Est-ce que le Clown a des minis-lui aussi ? »
Ne s'agissait-il pas d'une question pertinente ? Je l'ignorais, en fait. Ce n'était pas une personne, pas vraiment une créature. Mais il avait bien des émotions, non ? Comme... La joie de manger de la viande crue ou de voir d'autres individus en train de souffrir. La tristesse de ne pas pouvoir dévorer chaque habitants de Storybrooke. Des choses comme ça.
« Grand Sourire, comme vous l'appelez, n'est pas un clown en réalité. Même moi je ne sais pas exactement à quoi il ressemble. Il change d'apparence comme il veut. Il a prit celle d'un clown pour paraître sympathique aux yeux de Lily. J'ignore si lui-même sait sa véritable apparence. En tout cas, son métabolisme est différent du vôtre. »
Ma tête s'était relevée vers Penny, dont les traits reflétaient une sorte de gêne dont j'eus d'abord du mal à identifier la source. Avant qu'elle ne me saute aux yeux : différent du vôtre. Pas du nôtre. Je le savais, depuis la dernière fois, qu'elle était différente. Elle était... son bon côté, non ? Je n'arrivais toujours pas à le comprendre. Ou je n'en avais pas envie.
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Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Les minis Lily, c'était fait. Et puisque nous étions coincés là pour un temps indéterminé, autant rassasié ma propre curiosité. Ce n'était pas parce que je n'avais rien dit que je n'avais vu. Bien au contraire. Je tournai le regard vers celui que l'humilité n'étouffait pas et demandai : - Puisqu'on en est tous aux confidences, qu'est-ce qui est arrivé à votre bras ? A moitié absent (et là je ne parle pas de membre manquant), Sherlock se tourna vers moi. Il avait l'air songeur. - C'est le Clown qui me l'arraché. Par la pensée. Effrayant non ? OK, celle là, je m'y attendais pas. J'opinai lentement. Ca risquait d'être absolument craignos, toute cette affaire. Par chance, je n'avais pas encore appris la peur depuis que j'étais devenue humaine, près de deux ans plus tôt. - Si je comprends bien il peut changer de forme à volonté et en plus il a des pouvoirs psychiques. Il vous a fait d'autres surprises du genre la dernière fois ? - Beaucoup... Malheureusement, tout est archivé là-dedans, expliqua le détective en pointant la tempe de son index. Bah ça, par exemple, ça finirait peut-être par servir. - Disons que grâce à ça nous avons une longueur d'avance sur lui.... Mais restez quand même que vos gardes. Ici la réalité est alternative. J'opinai à nouveau. Il était peut-être agaçant la plupart du temps qu'il l'ouvrait mais ses connaissances étaient un avantage certain. - Qu'est-ce que vous entendez par "alternatif" ? Copie de notre monde s'il avait été glauque et dégoûtant ? ironisai-je même si la question était sérieuse. Avec un sourire en coin, Sherlock reprit : - Alternatif dans le sens où ici c'est lui le maître. Ses pensées deviennent réalité. Qui plus est, je pense que nous sommes à un point où converge toutes les réalités. Mon hypothèse est la suivante : nous sommes dans un monde où toutes les choses oubliées sont présentées. Grand Sourire compris. Si nous voulons gagner nous devons savoir qui il est et d'où il vient. - En voilà une sacrée théorie. Et pour votre bras ? Vous allez le récupérer dès qu'on sera sorti ? Non pas que je me souciais réellement de son intégrité physique, j'étais curieuse, voilà tout. Et puis, autant rester positif (mais pas trop, le réalisme, c'est toujours utile dans pareille situation) dans nos propos et partir du principe que nous ne resterions pas ici ad vitam aeternam. Parce qu'il était hors de question que je meurs dans un endroit pareil. J'ai un peu de standing, tout de même ! Si Sherlock avait été attentif à tout notre échange (et heureusement, d'ailleurs !), il n'était pas le seul. Eulalie nous avait aussi écoutés et fut plus rapide que lui pour répondre : - Oui. Il l’a bien récupéré la dernière fois. Mais les blessures d’ici laissent quand même des cicatrices, précisa la jeune femme en se frottant la main. Ce n'était pas trop compliqué de comprendre qu'elle y avait été blessée. C'était soit ça, soit elle avait des TOC. - Donc toi c'était la main je présume ? Eulalie hocha la tête : - Je ne suis pas complètement d’accord avec votre théorie... dit-elle à Sherlock. Ce n’est pas que le monde de Grand Sourire. Il y a Penny aussi. Elle peut faire apparaître ce qu’elle veut également. Ah oui, la petite fille qui nous aidait. Je l'avais presque oubliée. En fait, je ne l'avais volontairement pas trop calculée car elle me rappelait Riley plus que je n'étais prête à l'admettre. Eulalie pencha la tête sur le côté et reprit, me détournant de la petite : - C’est grâce à elle et Lily que nous avons réussi à partir la première fois. Eulalie leur adressa un sourire un peu triste et je reportai mon attention sur Lily, puis Penny. Je n'aimais pas l'idée d'être sauvée - encore une fois - par une petite fille. Mais je ne voulais pas moisir ici alors si elle (et Lily) étaient notre porte de sortie, ça m'irait bien.
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Bon d'accord j'avais peut-être un peu surestimée ma capacité héroïque. Finalement, jouer les héros c'était peut-être pas donnée à tout le monde et sans doute pas à moi. A peine avais-je entendu les craquements d'arbres qui nous arrivaient de partout que je n'avais eu qu'une envie : retourner dans mon propre monde. Sans parler de la gamine qui m'avait fait flippé à l'instant où je l'avais vu. Les petites filles mignonnes dans des mondes obscurs et sombres, j'avais déjà donné, non merci ! Sauf que celle-ci avait l'air différente parce que Lily semblait lui faire confiance... tout comme Eulalie et Sherlock qui semblaient déjà la connaître. j'avais donc suivi le groupe jusque dans la cabane mais tout ce temps commençait à me semblait long. On était venu pour Lily... ben on l'avait trouvé Lily, non ? Alors pourquoi on repartait pas ?! Pour une fois qu'on avait la mission la plu simple du monde, on allait pas faire durer le plaisir, si ?
Je m'étais approchée de Penny pour entrer dans la conversation. Cette enfant pouvait nous aider, j'en étais sûre. J'avais échangé un regard avec Eulalie quand elle avait parlé du "vôtre" plutôt que du "nôtre". Elle semblait avoir pensé comme moi.
- Excuse-moi, je voudrai pas être impolie, mais... tu es quoi au juste ? Tu n'es pas comme nous n'est-ce pas ? - J'appartiens à ce monde.
Elle semblait véritablement embarassée. Avait-elle honte de ce qu'elle était et d'où elle venait ? Je pouvais la comprendre vu d'où elle venait mais j'étais bien placée pour savoir que c'était pas ce qui nous definissait pourtant.
- Je ne sais pas exactement ce que je suis. Je pense être le bon côté de Ca. J'arrive à faire des choses étonnantes que je ne m'explique pas toujours...
"Ca" ?!? Attendez, stop pouce, pause ! Comment ça, "ça" ? C'était quoi "ça" ? Ah benoui, tiens parlons-en de "Ca" ! Ce tuc était vraissemblablement le remake de Stephen King, plus aucun doute possible et moi j'avais vraiment pas signé pour ça (ni "ça" d'ailleurs), alors il était vraiment temps de dégager au plus vite avant de se faire bouffer par les trucs invisible. Ou de finir mort de peur par ce clown à la con. Il nous fallait une boucle d'oreille en argent et vite et pas question de faire un pacte du sang, le sida ils connaissaient pas ?! La panique avait pu se voir sur mon visage et dans mes yeux mais j'avais tenté de prendre un air détendu qui était tout sauf naturel, le bras au dessus de ma tête et le sourire tordu dans une espèce de spasme.
- Ah ouais... d'accord... bon ben cool... enfin non pas cool pour toi, mais... t'as pas besoin d'avoir honte de ce que tu es tu sais ? Tu es gentille donc... vis ta vie !
Un rire très nerveux s'échappa de ma gorge avec force, un gloussement plutôt étrange qu'on aurait presque pu me confondre avec le Clown. Tout allait bien se passer, on allait juste tous mourir, y'avait pas de quo en faire u drame, il fallait que je me calme. J'étais intérieurement attérée par toutes les conneries que je pouvais dire ou faire en étant terrorisée mais c'était plus fort que moi, je contrôlais plus rien. Je me râclais la gorge en tentant de me calmer avant de reprendre :
- Donc... si je comprends bien, tu as été "créée" en même temps que lui c'est ça ? Enfin pas "ça" lui hein, ça dans le sens de "c'est cela" je veux dire ...
Punaise le "Dîner de con" avec Juste Leblanc, vous voyez ? Ben tout pareil. Pendant que je m'enfonçais dans mon désastre Penny avait eu un petit rire sans joie. Elle semblait amusée par mes réactions et ma façon de parler mais elle semblait avoir au fond d'elle cette prise de conscience qu'elle ne pourrait finalement jamais vivre sa vie. Elle s'était contée d'hocher la tête à la fin de ma tirade en ajoutant dans l'air de la blague :
- Oui, c'est ça.
Elle laissa échapper un nouveau rire qui me réchauffa le coeur. J'étais pas très douée mais j'avais au moins le don de lui ramener un peu de joie. Elle devait pas être beaucoup plus âgée qu'Henri... elle me faisait un peu penser à mon petit frère et rien que pour ça, j'avais envie de la protéger.
- Ou alors je suis arrivée après lui. Peut-être une façon de contrebalancer son mauvais côté. C'est peut-être le sens de l'humour du Monde Noir. - Donc... si tu es sa Némésis, tu dois être capable de le vaincre, non ? Tu ne crois pas ? - Je ne vois pas comment je pourrais. Il est très fort et très malin. Tout ce qu'on a réussi à faire la dernière fois avec Lily, c'est le ralentir. Et encore, on n'a pas été aussi fortes qu'on l'a cru, puisqu'il a...
Elle jeta un coup d'oeil à Lily avait de baissé les yeux, visibement très mal à l'aise. Avec une moue, je compris qu'elle se sentait visiblement coupable de ce qui était arrivée à la femme d'Elliot. J'étais tout autant gênée de la mettre dans une situation douloureuse comme ça. C'était pas mon intention mais je devais dire que j'avais pas vraiment le choix. Le temps pressait. Avec douceur, je posais ma main sur son épaule et attendait que ses yeux croise les miens pour lui dire d'une voix douce :
- Ouais... Mais la dernière fois, vous nous aviez pas ! Là regarde, y'a Elliot qui est super balèze, Dégoût qui est super dégoûtée et semble connaître les gens de l'intérieur, Aster qui est super grognon, sans compter qu'on a des gens qui sont déjà à leur deuxième combat avec lui, des gens de super pros du clown tu vois ? Rien de mal ne peut se passer cette fois-ci ! Et puis moi... moi je suis là aussi et je suis disposée à aider donc c'est bien non ?
Je lui avais fait un sourire en coin avec un clin d'oeil. Je voyais pas à quoi je servais d'autre et je pouvais vraiment pas me présenter comme la "super flippée", elle allait forcément perdre toute confiance en nous. Prise d'une soudaine impulsion, je me proposais de relancer la troupe qui comptais depuis bien trop longtemps les fleurs par les racines :
- Allez ! Tous au portail !
J'avais levé le bras en l'air dans un geste ultra théâtrale, la main gauche sur ma hanche, à la manière de batman dans la Justice League. Les autres avaient l'air un peu moins enthousisates. Je les regardais avant d'ajouter :
- Ben quoi ? On étaient venu pour Lily non ? Elle est là, toi Penny tu viens avec nous aussi et on repasse le portail ! A moins que vous avez envie de jouer avec les trucs invisibles qui nous courent après, la mission est remplie non ? Pourquoi on se casse pas d'ici ?
Mais la jeune fille semblait soucieuse :
- Je dois encore réfléchir. Lily est désincarnée. Ca n'est pas aussi simple. Je ne sais pas ce qui se passerait si elle traversait le portail. Il faut quelque chose pour la protéger, mais je ne vois pas quoi. - Comment ça il faut la protéger ?
Je l'avais regardée, déçue. Punaise j'aurais du savoir que c'était trop simple.
- Une sorte d'armure ?
Elliot avait décidé d'intervenir et je l'observais d'un oeil attentif. Il semblait prendre les choses en main, c'était bien. C'était pas con ce qu'il avait dit en plus... enfin si... un peu à en juger par la tête exaspérée de Penny. Elle n'avait pas non plus l'air étonnée, comme si Lily lui avait déjà parlée de lui.
- Pas exactement. C'est juste que vous, vous avez un corps, une enveloppe qui protège votre âme. Traverser un portail, c'est agressif. Je planche sur quelque chose mais j'ai encore besoin de temps pour être sûre. - Tu planches sur quoi ? Dis nous, on te jugera pas tu sais... mais parfois c’est mieux de réfléchir tous ensemble...
Je lui avais lancé un sourire encourageant et l'enfant avait soupiré avant de s'asseoir en tailleur par terre, sur une couverture.
- Je pense qu'il faut trouver un moyen d'entrer en contact avec les petites Lily pour les relier à son âme. Mais ça, il faudra que vous le fassiez une fois de l'autre côté. C'est un peu perché comme idée... Ca pourrait expulser "Ca". Ca pourrait... ou pas. C'est juste une théorie. J'ignore si ça peut marcher.
Elle déglutit avant d'ajouter :
- Mon idée c'est de créer moi-même un portail pour que Lily soit en sécurité à l'intérieur le temps du transfert. Elle restera bloquée entre les deux mondes jusqu'à ce qu'il y ait le... déclic.
J'avais lentement tourné la tête vers Elliot pour le concerter. C'était pas vraiment ma tasse de thé les portails et tout le bazar, mais lui il devait forcément s'y connaître un peu plus, non ? Je veux dire, en dehors de notre culture geek qu'on avait en commun, lui il avait une culture divine et donc réel bien plus poussée. Je soulevé un sourcil comme pour lui demander son avis silencieusement et pour toute réponse, il passa une main dans ses cheveux avant d'ajouter, indécis :
- Euh ouais... Ouais ouais. Ca a l'air fun. C'est sans danger pour Lily ton truc ? - C'est pour ça que je réfléchis encore...
Je déglutissais à mon tour. Okay donc on était clairement pas sortis de la rizière et on allait finir par poser la tête Quechua dans cette foutue cabane si ça continuait. Hors de question pour moi. Okay donc on avait un pro du portail qui réfléchissait avec une prof du monde chelou dans lequel on était. Il nous manquait juste la pro des petites Lily. Je m'étais donc approchée de la rouquine qui devait avoir suivi la conversation avec une attention plus ou moins grande :
- Euh madame Dégoût désolée de vous déranger mais... je pense que vous pourriez nous aider... - Développe - J'ai cru comprendre que vous étiez une experte concernant les petits trucs qu'on a en nous... vous savez comment nous pourrions entrer en contact avec les petites Lily et les pousser à nous aider tout en contournant le clown ?
La dame se mit à réfléchir un moment et mes yeux scrutait le moindre trait de son visage dans l'espoir qu'elle me donne une réponse convaincante.
- Peut-être qu'on pourrait miser sur l'émotion dominante de Lily ?
J'avais réfléchi un instant en regardant la Lily à moitié effacée, avant d'hocher la tête et avancer d'un air assuré :
- C'est forcément la joie, non ? Et on fait comment, on se montre joyeux devant elle vous pensez ?
J'avais l'impression que Dégoût avait plutôt mal acceuillit le fait que je suppose que c'était la joie, comme si elle avait l'impression de ne pas être reconnue à sa juste valeur. C'est qu'elle avait l'air forte comme ça et sûre d'elle mais elle l'était peut-être pas tellement... J'avais appris avec le temps que les gens qui s'énervaient car ils ne se sentaient pas reconnus avaient généralement un problème de confiance en eux.
- Vu ce que j'ai pu explorer d'elle, oui, c'est la joie. Mais on va éviter de se ridiculiser en sautillant partout. Il faudrait quelque chose de joyeux spécifique à Lily. Plus qu'un petit plaisir, quelque chose qui résonne avec qui elle est tout au fond. Et pour ça je peux pas aider, je la connais pas. - D'accord, merci du conseil.
C'était chez Elliot que j'allais trouver l'info ou mieux, chez Lily. Elle était peut-être un peu fantomatque mais elle savait forcément ce qui pouvait la réveiller, non ? D'ailleurs Elliot n'avaitpas dit qu'elle avait, en plus de ça, conscience de ses petites Lily ? Mais pourquoi j'étais pas allée vers elle directement, non de non ? Je m'étais stoppée net avant de me tourner de nouveau vers la rouquine, jugeant nécessaire de préciser :
- Et doutez pas de vous... vous êtes super même si vous êtes pas la joie. Je vous aime beaucoup dans le dessin animé et je crois que celle qui vous représente chez moi m'a aidé une paire de fois !
Je lui avais fait un clin d'oeil et un sourire en coin avant de me diriger vers Lily.
Elliot Sandman
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
C'était quand même flippant de voir monsieur Sherlock avec un bras en moins. Ca ne perturbait que moi ou quoi ? Tout le monde avait l'air de bien le vivre, même lui en fait -qu'est-ce qu'il était cool !- mais je n'arrivais pas à en faire abstraction. Sans doute que j'étais trop proche de lui. A cela s'ajoutaient mes inquiétudes vis-à-vis de Lily. Je ne parvenais pas à détacher mon regard d'elle. On l'avait retrouvée, et facilement en plus -dans un film, on aurait galéré pendant trois ans dans le Monde Noir et l'un d'entre nous aurait eu un Oscar pour sa prestation- mais je ne me sentais pas rassuré pour autant. Alexis était entrée dans le vif du sujet et la fillette avait exposé son idée sur laquelle j'étais plutôt réticent. Je me repassais ses paroles en boucle dans ma tête, sceptique :
Mon idée c'est de créer moi-même un portail pour que Lily soit en sécurité à l'intérieur le temps du transfert. Elle restera bloquée entre les deux mondes jusqu'à ce qu'il y ait le... déclic.
Je n'aimais pas l'idée qu'elle reste bloquée à mi-chemin. J'aurais préféré qu'elle nous accompagne de A à Z. Je réfléchis à une meilleure alternative, mais n'en trouvai aucune. Je suivis brièvement l'échange entre mon amie et Deborah, me demandant pourquoi elles ne se renseignaient pas directement chez la principale intéressée pour savoir ce qui résonnerait en elle. Ca aurait été plus simple, non ?
"Tu en penses quoi, de tout ça ?" demandai-je en tournant la tête vers Lily.
Elle fit un bruit épuisé du bout des lèvres, comme un ballon qui se dégonfle. Ca m'arracha un petit sourire. Elle m'avait tellement manqué.
"Et sinon ?" fis-je, espérant un éclaircissement.
"Et si le transfert ne marche pas ? Je resterai coincée au milieu ou je reviendrai ici ?"
Le silence de la fillette n'engageait rien de bon.
"Je n'en sais rien." répondit-elle enfin, navrée. "J'ai dit que c'était risqué."
"Trop risqué." fis-je d'un ton sec. "Il faut qu'on trouve autre chose."
A cet instant, un craquement discret se fit entendre en contrebas. La fillette nous intima aussitôt de nous taire. Un autre craquement, plus proche. Plus net. Je restai pétrifié, l'oreille aux aguets.
"Ils nous ont trouvé." articula-t-elle dans un souffle.
Il y eut un petit silence, qu'elle rompit en chuchotant :
"Nous n'avons plus le temps. Ca doit être vos vêtements qui les ont attirés. Ils sont trop colorés."
"Pourquoi tu ne l'as pas dit plus tôt ?" murmurai-je, indigné. "Déshabillez-vous, tous !"
J'attrapai mon pied pour enlever ma Converse rouge quand je réalisai qu'il était plus simple de simplement changer les habits de tout le monde par la pensée. Hélas, dans mon empressement, j'avais oublié l'épisode de la foreuse, ce qui fit que, au lieu d'être vêtus de sombre, chacun se retrouva pratiquement enseveli sous une pile de linge, excepté Sherlock qui ne portait plus qu'un caleçon, en tout et pour tout.
"J'ai... j'ai jamais voulu ça !" fis-je, médusé. "Je te jure, Lily !"
Je voulus tout remettre à la normale mais quelque chose semblait comme engluer mes pouvoirs. Les piles de vêtements se disloquèrent mais emportèrent certains habits en même temps, comme le haut d'Alexis, une bottine d'Eulalie, et la tunique de Deborah (heureusement qu'elle avait encore sa veste parce qu'il y avait certaines choses que je n'avais pas envie de voir).
"Vos corps aussi produisent de la lumière." précisa la fillette en roulant des yeux. "Et puis t'es sérieux ? On est sur le point de se faire attaquer et tu te préoccupes de leur façon de s'habiller ?"
Je rêve où elle était en train de m'engueuler ? Je plissai des yeux. Autour de nous, les craquements se rapprochaient, comme si des bestioles invisibles grimpaient le long de l'arbre pour encercler la cabane.
"Je croyais bien faire !" répliquai-je, piqué à vif, avant d'enlever ma chemise pour la tendre à Sherlock d'un geste dépité.
"Les adultes ne servent vraiment à rien." marmonna-t-elle.
Sans prévenir, elle plaqua ses mains l'une contre l'autre. A cet instant, une onde parcourut tout l'habitacle et les craquements se stoppèrent d'un même élan. Sous mes yeux perplexes, la fillette se changea en une boule de lumière qui s'agrandit et fissura la réalité de ce monde, créant une lézarde par laquelle l'on discernait une rue en plein jour. Les craquements s'excitèrent autour de nous, redoublant d'intensité. Les Dévoreurs étaient pratiquement là, rendus extatiques par la clarté aveuglante. Je jetai un regard anxieux au toit de la cabane contre lequel on entendait des bruits de pas lourds et précipités.
"Qu'est-ce que vous attendez ?" résonna la voix de la fillette, impérieuse.
Des planches sur le sol sautèrent soudain, me faisant sursauter. Je ne savais avec quel pouvoir me défendre. Quelque chose m'oppressait, m'empêchait de me connecter avec ma part divine. Et en même temps, les Dévoreurs m'intriguaient inexplicablement. J'aurais tellement eu envie de les... voir. Ils me semblaient familiers pour une obscure raison.
"Ok, on se casse !"
Je pivotai vers Lily.
"Il faut que tu passes la première. C'est pour toi qu'on est là. Je traverserai seulement quand je serai sûr que tu es en sécurité."
"D'accord." dit-elle, les yeux dans le vide. "Mais si ça marche pas... faut pas que tu reviennes ici. Je trouverai moi-même un moyen de rentrer." "Ca fonctionnera." assurai-je, buté. "Ca doit fonctionner."
Elle m'adressa un regard intense, comme si elle voulait m'embrasser, et finalement se recula vers le portail pour le traverser. Jusqu'à la fin, elle ne m'avait pas lâché des yeux. Mon coeur se serra lorsqu'elle disparut. J'avais tellement peur pour elle.
Autour de nous, la cabane tremblait, les planches se cassaient, les craquements s'intensifiaient, nous rendant presque sourds. Quelque chose m'agrippa le bras à l'instant où je passai le portail à mon tour. Je me saisis de la main de quelqu'un au hasard et l'entraînai avec moi.
Je me retrouvai allongé sur le bitume d'un trottoir, avec les nuages qui dansaient au-dessus de ma tête dans un ciel gris. On était de retour. Je me redressai et observai autour de moi, jetant un regard hébété à Deborah qui était étendue à côté de moi. Aster se trouvait un peu plus loin. Un léger bruit, comme un court-circuit se fit entendre non loin d'un banc sur lequel était posé une bougie éteinte. Cela émanait du portail. Pourquoi les autres n'étaient pas encore là ? Que se passait-il, de l'autre côté ?
Mon coeur manqua un battement lorsque le passage tressauta sur lui-même, avant que Sherlock, Alexis et Eulalie finissent par passer à leur tour. Le portail se recroquevilla alors sur lui-même tout en continuant de flotter, imperceptible et minuscule. Lily était à l'intérieur, quelque part, et attendait. C'était tout ce qui comptait.
Je me relevai et tendis la main à Deborah pour l'aider à faire de même.
"On va aller saluer les petites Lily." déclarai-je, gonflé à bloc. "Voilà mon plan : faut qu'on récupère une télécommande capable de nous miniaturiser pour aller dans le corps de Lily et réveiller son émotion dominante. C'est une super idée que vous avez eue. Ma mère m'a racontée ce que vous avez vécu quand vous avez exploré différents corps, ensemble."
Je ne quittai pas Deborah des yeux tout en parlant super vite et super intensément.
"Elle m'a parlée d'un type bizarre qui vous avait donné la télécommande. Mais je me souviens plus de son nom..."
Je posai mon doigt contre ma bouche, en pleine réflexion. J'avais le nom sur le bout des lèvres.
"Billy Bond !" m'écriai-je soudain. "Comme James, sauf que c'est Billy. Je vais le googler."
Je sortis mon téléphone de ma poche et fis une recherche. En moins d'une minute, j'avais son adresse. "Eh, on est trop fort : on a fait tout ça et il est à peine treize heures !" fis-je remarquer en montrant mon téléphone à tout le monde.
On gérait trop. N'empêche que je commençais à avoir un petit creux, mais on verrait plus tard pour la pause déjeuner. Il fallait rester concentrés.
Sherlock Holmes
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| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
“Chibre : (Pénis) Étymologie incertaine : déformation argotique de guibre, désignant un nez fort dans le parler marin ou bien de l’arabe.”
Grimpant avec difficulté en haut de la cabane, Sherlock échangea rapidement avec Deborah. Sentant que son esprit était ailleurs, il se contenta simplement de répondre brievement sur ce qu’il était en train de réfléchir. S’isolant dans un coin de la cabane, elle était semblable à la première, où Penny les avaient emmené la première fois. Fronçant les sourcils, il se mit à l’écart dans un coin de la cabane. Les voix des autres personnes n’étaient désormais qu’un écho lointain. Régulant sa respiration, et faisant abstraction de son environnement proche, les portes de son Palais Mental s’ouvrirent à la volée. Le lieu était d’un blanc nacré et d’une lumière vive. Seul un fauteuil trônait au milieu, et il semblait entouré d’une multitude d’étagère montant dans les cieux jusqu’à en perdre la vue. Sherlock, assit dans le fauteuil en son centre faisait défilé les idées, les analyses, les paroles, les personnes et les objets qu’ils avaient vu depuis aujourd’hui. Plusieurs choses passèrent devant lui, et il les fixa avec une intensité sans limite. Appuyé avec nonchalance dans son fauteuil, se tenant la tête d’une main. Grand Sourire. Un banc. Lily. Une chaise. Des tourtes. Graves. Turpin. Une armoire. Un manoir réduit. Une forêt. Un Zoo. Un bidon d’essence. Du feu. Arrêtant de faire défiler les idées, il se leva brutalement en observant la flamme qui dansait devant lui. Sans rien d’autres autour. Elle semblait suspendu, n’obéissant à aucune loi de la physique connu. Penchant la tête, Sherlock tendit la main et passa sa main à travers. Elle n’était pas brûlante, ni agressive. Simplement d’une chaleur douce en enivrante… Souriant, quelque chose semblait recroquevillé dans les flammes… Sherlock voulut s’en saisir… Mais tout s’écroula brutalement autour de lui, la lumière blanche disparut, et il fut aussitôt ramené à la réalité.
Passant sa main unique sur ses yeux pour se protéger de la lumière aveuglante du portail, ce furent les bruits horribles de destructions qui commençaient à s’amplifier sous ses pieds qui l’avaient ramené à la réalité. Le planché tremblait de plus en plus fort, et des grattements immondes se faisaient entendre. Fixant le plancher, essayant de se rappeler où il était, sans oublier ce qu’il avait vu, le détective passa une main sur sa tempe distraite. Le plancher se fissura de par en par. Alors, sans réfléchir un seul instant, il s’élança dans le portail. Il y eut un tourbillon de couleur, puis plus rien. Apparaissant de nul part, il fut projeté au sol. S’écorchant les genoux et les coudes, il se rendit alors compte qu’il était nu. Entièrement nu. Se moquant de cette nudité, qui pour lui n’était que biologique, il se redressa et serra son poing gauche qui était réapparu à s’en faire péter les jointures. Un sourire éclaircit ses lèvres. Observant tout le monde, qui visiblement avait l’oeil rivé sur ses parties intimes, il haussa un sourcil sans rien répondre. Bien évidemment. Quand on était grand, tout suivait. Parties à l’air, Sherlock Holmes se tourna vers Elliot. Rien n’échappa à son Apprenti, quand il remarqua qu’il avait l’air absorbé dans ses réflexions. « Tout va bien monsieur Sherlock ? Si c’est à cause des fringues, je peux en faire apparaître. C’était de l’autre côté que ça buguait, mais là ça devrait le faire ! »
Aussitôt, ses vêtements réapparurent, mettant fin à la gêne général occasionnée. Observant qu’il était vêtu en costume, sans nœud papillon ni cravate, il haussa légèrement les sourcils. Sa mémoire à court terme revenait peu à peu, mais il était persuadé de ne pas être venu habillé de la sorte. « J’ai été absent longtemps ? » demanda Sherlock empressé. « Hein ? » répondit Elliot. « Comment ça absent ? Je t’ai pas vu partir… Oh tu veux parler du palais mental ? »
Elliot désigna sa tempe d’un air complice et écarquilla les yeux un peu groupie. « Euh… Je t’avoue que j’en sais rien. J’étais un peu focalisé sur autre chose... »
Regardant tout le monde, même si certain.e.s évité.e.s son regard, il se mit à sourire. « C’est quoi le plan ? »
Ca y était, il revenait à la réalité. « On va chez Billy Bond récupérer une télécommande pour nous miniaturiser dans le corps de Lily et provoquer un truc en elle pour qu’elle se reconnecte à son âme... » récita-t-il parfaitement. « En gros c’est l’idée. »
Téléportant tout le monde comme à son habitude, Sherlock réouvrit les yeux sur une maison de Storybrooke. Elle était d’aspect simple, hormis les nombreuses paraboles sur le toit. Les observant avec un air intéressé, il se dirigea en même vers le portail. Voyant qu’il était fermé, Sherlock s’élança pour sauter par dessus. Arrivé au zénith de sa courbe, une bestiole bleue étrange attira son attention à la porte. N’en croyant pas ses yeux, il se rétama au sol dans un bruit assourdissant. Se redressant, il observa Stitch qui le regardait depuis le perron. « Aloha tout le monde ! Je m’appelle Stitch ! »
Se relevant, il se retrourna pour fixer Elliot, comme si il n’en croyait pas ses yeux. Observant les autres tour à tour, le plus grand détective du monde exposa alors une vérité sans nom : « C’est Stitch... Pincez moi. »
Elliot tendit le bras pour le pincer assez fort. « Pince moi aussi alors. Parce que je le vois autant que toi. »
Son air hagard lui permit de conclure qu’il voyait la même chose. Stitch se mit à grogner : « Alors, on dit pas Aloha Stitch ? »
Il n’avait pas l’air content. Se retournant, vif comme l’éclair, il mit une énorme gifle à Elliot. Du genre celle qu’on se souvient toute sa vie. Peut etre que les pincements n’étaient pas assez convainquant. « Alors ? »
Puis, se retourna vers Stitch, il le va son bras gauche et déclara : « Aloha, ami. »
Se massant la joue en grimaçant, Elliot grommela : « Il est toujours là… Et … Aïe... »
Stitch pivota pour lui faire coucou en souriant et déclara : « Comment tu t’appelles ? »
Restant de marbre, le détective répondit : « Holmes, Sherlock Holmes. »
Se retournant vers Elliot, il déclara : « Ca a plus de classe avec moi qu’avec Bond. »
Se massant toujours la joue, Elliot eut l’air fa-sci-né (dédicace à Honey xD). Stitch ne semblait pas du tout du même avis. « Arrête de te la péter Holmes, Sherlock holmes. »
Le fixant quelques instants, la petite bestiole se caressa l’intérieur du nez et reprit : « Quand on vient chez quelqu’un, on…. On… ? »
Fixant le détective, il attendait visiblement qu’on dise la suite. Se tournant vers Elliot, toujours aussi désemparé face aux codes sociaux si simples… « On dit quoi déjà ? » « On prévient ! »
La bestiole avait hurler ça en colère. Aussitôt, les paraboles du toit se tournèrent vers eux et se transformèrent en canon et mitraillettes de l’espace. Le genre d’arme de destruction massive qui n’existaient que dans les dessins animés, mais qui semblaient bien réelles. « SINON STITCH PAS CONTENT ! »
Repassant de l’autre côté aussi rapidement qu’une Poule qui trouve du grain, le détective se mit derrière Elliot et lui murmura : « Vas-y, tu peux le faire petit. J’ai un cerveau, et pas de pouvoirs. Crois-moi sinon je nous aurai sorti de là... »
Aster Spleaster
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
Et c’était repartis, les portails, les téléportations...A croire qu’ils allaient passer leur journée à ça. Mais il était quand même obligé d’admettre que si la téléportation était loin d’être son moyen de locomotion favoris. C’était quand même hyper pratique comme truc. Mais clairement, il regrettait de ne plus être capable de produire ses terriers. Avant il lui suffisait de taper du pied et le tour était joué. Définitivement ça lui manquait. Mais c’était pas le moment d’être nostalgique. Il avait laissé Holmes parlementé avec la peluche bleue qui se trouvait devant la maison du fameux Billy Bond, le type sensé avoir une télécommande leur permettant de se miniaturisé. Sauf qu’il aurait dût se douter que les choses tourneraient au vinaigre. C’était évident, tout tournait toujours au vinaigre depuis qu’ils avaient entrepris leur « mission de sauvetage ». Sauf que avant, d’utiliser les pouvoirs du gamin -non pas qu’il n’ai pas confiance en Elliot- peut-être que parler avec Stitch permettrait de débloquer la situation. En tout cas, mieux valait essayer parce qu’il avait pas spécialement envie d’expérimenter les paraboles devenus armes :
- On est désolé de pas avoir prévenu. Ça s’est un peu fait dans la précipitation dit-il en levant ses deux mains en signe de paix.
Et c’était l’euphémisme du siècle. Et s’il pouvait comprendre que débarquer comme ça chez les gens puisse énerver, c’était quand même pas une raison pour attaquer. Et même si la définition de « normale » était loin de s’appliquer aux gens de cette ville, les paraboles/armes même si lui il trouvait ça un peu too much.
« Et le téléphone ? » Répondit Stitch agacé « Stitich est dans l’anuaire ! Et quand Stitch pas là... » Il s’interrompit quelques seconde pour reprendre d’une voix plus aiguë « Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Stitch. Laissez votre message après le bip pour dire quand vous passez. BIIIIP » finit-il avant de fermer la bouche et de le fixer en plissant les yeux.
Ouais alors, comment dire...Il savait pas pour les autres, mais pour sa part il se trimballait pas avec l’annuaire dans sa sacoche -d’une parce qu’elle était trop petite, et deux parce que machin pesait une tonne. Ensuite, certes les nouvelles technologie faisait qu’aujourd’hui les pages jaunes et les pages blanches étaient téléchargeable sur smartphone. Mais ils étaient un peu pressé, alors chercher une adresse dans l’annuaire, téléphoner pour prévenir qu’ils arrivaient ils avaient pas vraiment le temps.
- Oui...Le soucis tu vois c’est qu’on a malheureusement pas d’annuaire sur nous. On est en mission de sauvetage en fait. C’est pour ça qu’on a pas pu prévenir avant sinon on se serait pas permis de débarquer à l’improviste.
Il faisait vraiment un effort pour être le plus diplomate possible parce que d’ordinaire la diplomatie et le tact c’était vraiment pas son truc. Lui, il était plutôt du genre bourru et les gens faisaient avec. Il avait un peu autre à faire que d’être constamment aimable avec le sourire aux lèvres. Et en plus, c’était le genre de truc qui l’emmerdait copieusement parce qu’il perdait vite patience. Sauf que sur l’instant présent, il devait prendre sur lui, et ce même si il commençait doucement à en avoir sa claque.
« Stitch n’a pas besoin de sauvetage. Allez vous-en » répondit la peluche bleue en faisant des gestes avec ses pattes pour les faire déguerpir « Allez zouu ! »
Et histoire de bien accompagner le geste, les armes sur le toi eurent toute un cliquetis comme si elles étaient en train de s’armer. Génial...Ils étaient manifestement tombé sur la créature la plus obtus qui soit
« J’arrive pas à les atteindre avec mes pouvoirs. A croire qu’elles sont même pas là ! » lui dit Elliot à l’oreille le faisant froncer les sourcils et hocher la tête. Bien, il allait continuer la technique dialogue, avec un peu de chance ça finirait peut-être par porter ses fruits
« Toi chercher les embrouilles ? » Demanda Stitch en plissant les yeux « Va faire caca ailleurs ! »
Déprimant...Vraiment. Cette conversation était d’un niveau...Aster commençait de plus en plus à en avoir marre. Pourtant il prit encore une fois sur lui, et ce même s’il n’avait qu’une envie rouler des yeux, et rentrer dans le lard de la peluche avec son air et sa voix la moins aimable. Celle qu’il utilisait généralement pour faire fuir les clients casse pied, lorsque sa trop gentille employée était en galère. Sérieusement, qu’est qu’on ferait pas pour se sortir d’un guêpier pareil
- On est en mission de sauvetage pour sa copine dit-il en désignant Elliot il y a un foutu clown qui squatte son corps et si on fait rien ça va mal se finir. Alors on est désolé d’avoir débarqué sans prévenir mais on aurait aimé demandé la permission d’emprunter la télécommande pour nous miniaturisé.
Il avait fait du mieux qu’il pouvait, mais on pouvait tout de même apercevoir une légère pointe d’agacement dans sa voix. La situation commençait tout doucement à tuer sa patience -déjà qu’il était pas connu pour en avoir beaucoup- aussi lorsque la peluche bleue le fixa clignant des yeux de temps il se mit à espérer que le message parvienne jusqu’à son cerveau -si toute fois il en avait un. Sauf qu’au bout de quelques secondes il prit un ton aigu se mettant à imiter un répondeur
« Nous n’avons pas compris le motif de votre demande ! »
...Est-ce qu’il pouvait l’étrangler ? Non vraiment, c’est pas que ça le démangeait mais un peu quand même. Cet espèce d’animal ou d’il ne savait quoi jouait avec ses nerfs depuis tout à l’heure et il eu réellement envie de sortir son boomerang de sa sacoche histoire de voir si en atteignant le crâne de la bestiole ça sonnait creux ou pas. Ça ne servait strictement à rien mais au moins, ça l’aurait bien défoulé ce qui de son point de vu n’était pas plus mal en fait.
- T’as dit que t’avais l’impression que les armes étaient pas vraiment là ? J’ai l’impression que c’est aussi valable pour notre copain la peluche bleue. C’est qu’une supposition mais tout ceci n’est peut-être qu’une foutu mise en scène pour nous empêcher de prendre la télécommande.
Ou alors, la maison abritait de sacrés énergumènes qui n’aimaient pas recevoir des visites. C’était également une possibilité à envisager. A ce stade là de toute façon, plus rien ne l’étonnerait en réalité.
« PAS PELUCHE ! » S’écria Stitch « Comme vous voulez pas partir vous allez SOUFFRIR ! FEEEU! »
Les armes s’enclenchèrent sauf qu’à la place des balles, c’était des genres de faisceaux qui leurs passèrent dessus sans rien leur faire. Autrement dit tout ça c’était du chiqué. Et la peluche se gratta la tête manifestement embêté
« Normalement c’est là que vous partez en courant »
Le pire c’était peut-être qu’il avait vraiment l’air déçus. Ses oreilles tombèrent de chaque côté. Il s’était apparemment pas attendu à ce que le groupe reste sur place.
- Eh bah faut croire que ça marche pas à tous les coups grommela l’ex lapin. On a un truc à chercher et on a pas l’intention de partir sans.
« Faudra me passer sur le corps d’abord ! » S’exclama à nouveau la peluche d’un ton menaçant. Elliot s’avança légèrement hésitant et passa sa main à travers le corps de la créature « Arrête Arrête ! Mais arrête !! » Dit d’ailleurs cette dernières absolument pas d’accord avec l’idée que l’on passe sa main à travers son corps. En tout cas, ça ne semblait pas arrêter le gamin.
« Il veut pas arrêteeeeer » Finit par sangloter Stitch en prenant une expression triste.
Généralement, il suffisait de se mettre à pleurer devant lui et Aster se mettait subitement à culpabiliser et à regretter. Sauf que là, on pouvait pas franchement dire qu’il éprouvait de la compassion pour Stitch.
- Faudrait savoir ce que tu veux. T’as dit qu’il fallait te passer sur le corps d’abord avant de rentrer et maintenant tu veux plus.
Ils faisaient qu’appliquer les consigne de la bestiole après tout. Il avait pas vraiment de raisons de se mettre à pleurer. C’était lui qui leur avait dit que s’ils voulaient rentrer fallait d’abord lui passer sur le corps. Bah voilà, c’était ce qu’Elliot faisait. Sauf que sa logique ne sembla pas convenir à Stitch qui l’observa d’un œil larmoyant
« Vous êtes méchants avec Stitch » Couina-t-il
Non mais tout de suite. Non ils étaient pas « méchants avec Stitch ». Il savait juste pas ce qu’il voulait. Ça servait à rien de leur dire de lui passer sur le corps, et après de se mettre à sangloter. M’enfin il allait pas se lancer dans une analyse complète de la psychologie de la peluche bleue. Il était pas psy, et quelque part c’était pas ses oignons. Eux ils avaient une télécommande à chercher point barre. Et de toute façon, la peluche se troubla à nouveau
« Ça va couper » dit-il sans que ce soit adressé à personne en particulier avant de tout simplement disparaître
Comme il s’en était douté en voyant la main du gamin lui passer au travers il ne s’agissait que d’un hologramme. Les armes quant à elles, se changèrent immédiatement en parabole tandis-qu’un bruit de pas de pas mécanique se fit entendre derrière eux laissant apparaître un robot. Il soupira d’ailleurs en les voyant et avança vers la porte :
« Des invités je suis transporté de joie... »
Ouais bah vu son air profondément déprimé franchement on dirait pas. Et sans qu’il ai eu le temps de protester, voilà que le robot lui fourrait un plateau avec des tasses et une théière dans les mains avant de se placer devant la porte. Son doigt se transforma en clé qu’il enfonça dans la serrure ouvrant par conséquent ladite porte
« Suivez moi » soupira-t-il à nouveau.
Non mais s’ils l’emmerdaient il pouvait le dire aussi. Ils prenaient ce qu’ils cherchaient et ils repartaient ils avaient pas prévus de s’inviter pour le thé non plus.
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Je ne vais pas faire de commentaire sur les prouesses magiques d'Elliot parce qu'on a pas réellement le temps pour ça et que de toute façon je suis suffisamment bien foutue pour que ça ne pique les yeux de personne quand j'ai moins de vêtements. Même si ça m'agaçait prodigieusement. Par chance, il s'était rattrapé en proposant un plan plutôt intelligent, ce qui avait presque de quoi m'étonner. Je ne vais pas non plus vous parler de Stitch la peluche bleue là mais pas là ni de la façon dont Aster s'en est étonnamment bien tiré avec. Oui, j'aime les prétéritions puisque j'en suis à ma seconde en deux paragraphes. Si t'es trop bête pour savoir ce que c'est, tant pis pour toi, j'ai pas le temps de me mettre à ton niveau. Nous avions enfin réussi à avancer - littéralement. Le robot qui nous servait d'hôte ne m'inspirait pas et je n'aimais pas son design mais j'étais résolue à le suivre car j'approuvais le plan d'Elliot. Et j'approuvais un chouia plus le design de la maison dans laquelle nous entrâmes : quelque chose de banal mais récent. Parfois, il n'en faut pas plus pour ne pas se tromper. Sauf quand on rajoute de grossières fleurs en plastiques roses dans un vase qui font tout sauf vrai ou des bibelots trop vifs et sans formes précises. A part ça, ça allait. Nous étions toujours dans le couloir quand le robot soupira à nouveau : - Je vous laisse passer dans le salon. Je vais devoir aller chercher des biscuits pour aller avec le thé. Je roulai des yeux. La pause goûter n'était sans doute pas prévue dans l'aventure "sauvons Lily du Clown" mais soit. J'allai passer dans la pièce indiquée quand le robot sortit une épuisette de son tiroir ventral et arrêta son regard sur Enora : - Venez avec moi. Nous ne serons pas trop de deux. Je coulai un regard vers l'intéressée. Perso, je le sentais pas trop : pas tellement l'idée de faire du thé (sauf à ce qu'il essaye de la faire infuser, elle, ça irait) mais l'idée de se séparer. Et de suivre en plus un robot alors qu'on était là pour Billy. Bref, j'espérais, qu'elle comprenne à mon regard que j'étais méfiante et qu'elle ferait bien d'en faire autant. Ce qui était le cas. Pour un peu j'aurais vu Jaspeur dans ses yeux. Et ça, c'est sans parler de la grimace qui lui servit de sourire et qui trahissait également sa terreur. - On reste bien ensemble d’accord ? demanda-t-elle en s'approchant. J'opinai. - S'il essaye de te faire cuire tu cries "Deborah c'est la meilleure" et j'arrive, assurai-je tout bas en lui tapotant l'épaule. Bon dieu ce que je déteste faire ça. Mais au moins ça l'avait fait sourire. Puis Alexis resta stoïque, s'exécuta et partit dans le sens opposé au nôtre. Dans le salon, c'était le même délire que dans l'entrée : un canapé trop vif, un vieux plaid chiffonné, plein de gadgets bizarres sur la table basse ainsi que des canettes des sodas vides et éparses un peu partout. Je pinçai la bouche. Moi j'aurais jamais accepté de recevoir quelqu'un dans ces conditions. D'ailleurs, mon chez moi ne ressemblait jamais à ça. Et surtout : je n'aurais pas laissé un cadavre de vieillard dans le décor. Des mouches volaient autour de lui, c'était absolument dégoûtant. - Y a que moi que ça chiffonne le cadavre dans le coin là-bas ou pas ? m'enquis-je en refusant de m'asseoir. - Non, j'crois qu'on est deux, marmonna Aster. Quant à Elliot, il se précipita vers le corps (tant mieux, parce que j'y serai clairement pas allée) et plaqua une main contre sa bouche, épouvanté : - Merde, on arrive trop tard ! Billy est mort ! - Dans mon souvenir Billy était pas aussi vieux mais j'imagine que dans cette foutue ville c'est possible qu'il ait pris cinquante ans en l'espace de deux années, commentai-je. Ni Elliot ni personne n'eut le temps de renchérir. Quelque chose bipa puis le fauteuil avala le cadavre avant de redevenir un simple fauteuil. J'arquai un sourcil perplexe. OK. Celle là je l'avais pas vue venir. Le fauteuil rota (parce qu'apparemment dans les missions de Nat c'est possible). - Pardon, marmonna-t-il suite à ça. Au moins il était poli. - T'es excusé, marmonna une autre voix dans notre dos. Ca commençait à me courir sur le brocoli tout ça. Je fis volte face pour apercevoir un homme que je m'empressai de détailler de la tête aux pieds, les lèvres pincées en signe ostentatoire de désapprobation. Et pour cause : il portait un short et des chaussettes montantes comme Seb les Allemands du Tyroll avec une chemise tachée et le tout couronner d'une barbe de plusieurs jours absolument pas entretenue (y avait sans doute des restes de ses précédents repas mais je ne m'approchai pas pour vérifier). Il respirait la non joie de vivre et avait aussi une télécommande en main mais la tenait à l'envers. Evidemment. - Lut ! dit-il à la cantonade. - Voilà, CA c'est notre... C'est lui qu'on cherche, parce que j'appellerai pas ça un homme, informai-je Elliot. Il était prodigieusement mou et n'avait pas l'air trop concerné par notre présence. Avant qu'on s'endorme, je pris les choses en mains : - Tu te rappelles de moi ? Au cas où : moi c'est Deborah et eux c'est les autres. On cherche une télécommande de miniaturisation alors j'aimerais bien que tu me donnes celle que t'as en main que je puisse voir si c'est ce qu'on cherche. Elle a l'air de peser horriblement lourd dans ton apathie, de toute façon, fis-je observer. Billy se mordit les lèvres et retourna la télécommande. - C'est celle qui contrôle le fauteuil convertible. Et la télé. Et les volets, expliqua-t-il en se sentant obligé de démontrer toutes les fonctionnalités de l'objet. O joie immense. Cette journée avait vraiment décidé de tester mes nerfs. - Y a plus la télécommande que vous cherchez. Je l'ai détruite. Dans la Montagne du Destin, expliqua-t-il, fataliste. Sa montagne, ça me rappelait quelque chose, probablement un bouquin ou un film que j'avais vaguement suivi et trouvé mauvais. - Vous vous fichez de nous ? l'interrompit Elliot. "Je la connais la Montagne du Destin ! Ah bah... s'il la connaissait, c'était forcément un truc de geek. - Je ne parle pas de celle du Seigneur des Anneaux, mais celle a Magrathea. Laissez tomber. Bingo, c'était un truc de geek tout en étant juste un homonyme, comme venait de le faire remarquer Billy avant de se laisser à nouveau tomber dans son apathie sur le fauteuil. - Oh mais oui, laissons tous tomber devenons aussi amorphe que Bing Bong. Waouh, plan du siècle ! A ton avis elle dirait quoi Riley si elle était là ? Probablement que t'es le pire ami imaginaire de toute la Création. Un temps (qui occupa en retenant mal ses sanglots), puis je repris : - Pourquoi t'as détruit cette télécommande ? Et est-ce qu'on peut en fabriquer une en combinant ta télécommande multifonction et tous les machins pas utiles qui décorent ce que t'appelles un chez toi ? - Je suis désolé. J'ai échoué... c'est de ma faute ce qui lui est arrivé. Je n'ai... je n'ai pas été à la hauteur. J'étais son médecin et... et... j'ai échoué. Nouveau roulement d'yeux. Comme si nous autres avions fait mieux... Pas le temps de le lui dire cependant car il se mouchait en faisant bien trop de bruit pour pouvoir en placer une. Je n'osais pas imaginer l'état du mouchoir à pois qu'il avait sorti de la poche de son short pour y collecter sa morve. - Je suis désolé pour vous, reprit Billy en me fixant pour la première fois. Pour les plus lents du lectorat ça veut dire qu'avant il évitait de croiser mon regard directement. - J'ai détruit la télécommande parce que j'ai... j'ai échoué. Ça ne sert plus a rien. Et mon coloc n'est pas là en pluuus ! Et c'était reparti pour les chutes du Niagara. Sainte Patience, priez pour nous... - C'était pas ultra malin d'avoir détruit la télécommande, fis-je observer. Mais si quelqu'un s'y connaît un peu en électronique voire en magie on devrait pouvoir bidouiller la tienne suffisamment. La vraie question c'est : pourquoi tu nous parles de ton coloc maintenant ? Billy posa son mouchoir imbibé de morve sur l'accoudoir (note à moi-même : ne jamais y toucher) et s'essuya les yeux dans sa chemise. - C'est mon coloc qui a fabriqué la télécommande. Sans lui, on ne peut rien bidouiller comme vous dites. Il a dit qu'il allait chercher du pain, expliqua Bing Bong. - Ah cool, on va attendre qu'il revienne ! s'écria Elliot avec enthousiasme. - Ca fait huit mois qu'il est parti, précisa alors Billy d'un air abattu qu'Elliot ne tarderait pas à partager. Effectivement, ça faisait un peu long ou alors la boulangerie était particulièrement loin. - Il est peut-être allé le chercher a l'autre bout de la galaxie mais quand même, ça commence a faire long... je crois que je l'ennuyais. Il a eu raison de s'en aller. Billy n'avait pas forcément tort : il n'avait plus rien de l'ami joyeux que nous avions connu bien des années auparavant. A part Tristesse, personne ne devait apprécier sa compagnie apathique ces derniers temps. Mais c'était pas réellement le problème. - Qu'est-ce qu'on fait ? demandai-je aux autres. On demander à quoi ressemble le coloc et on va le chercher ou on jette l'éponge et on morve jusqu'à se dessécher totalement ? J'espérais qu'ils allaient voter pour la première option. Mais ce fut Billy qui reprit en reniflant : - Vous l'avez peut-être croisé à l'entrée. Il est bleu et poilu la plupart du temps. C'est le message pré enregistré pour dissuader les gens de venir. D'habitude, ça fonctionne. Sauf que je ne suis pas une personne ordinaire et que l'habituel n'a pas lieu d'être avec moi. Sans vouloir me vanter. Billy appuya alors sur sa télécommande et y parla comme dans un talkie-walkie : - Marvin, ça vient les biscuits ? Sans. Déconner. On allait vraiment y avoir droit, au goûter ! Bon, OK, j'avais peut-être un peu faim et nous aurions peut-être besoin de forces pour parlementer avec le vrai Stitch, s'il était à la hauteur de son hologramme. Je coulai un regard vers Aster, persuadé qu'il était ra-vi de partir à la recherche d'une peluche bleue à la limite du supportable. - Nous faisons notre possible, répondit le robot d'un ton las. - Ouais... moi aussi je fais de mon possible pour supporter toute cette affaire, commentai-je en m'adossant au mur, toujours pas décidée à m'asseoir dans cet endroit presque pire que la maison du Clown. A croire qu'ils avaient choisi le même décorateur d'intérieur.
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
A parce qu'en plus elle venait pas avec moi ? Mais elle avait pas compris quoi dans "restez bien avec moi" ?! Je lui lançai un regard paniqué en tentant de retenir ce que Dégoût venait de me donner comme code d'alerte au cas où les choses se gâtait. Y'avait un cadavre dans cette foutue pièce ! Un foutu cadavre !! Et personne se posait la question de comment il été arrivé là ? Et dire que j'avais été enthousiaste quand Billy avait parlé de manger. Il était 13h, j'avais faim moi ! Je tentait de me rassurer à l'idée de manger des cookies avant le reste de l'équipe et suivait le petit robot vers la cuisine. Il n'avait pas l'air bien méchant avec sa petite taille et sa tête toute ronde. Il avait juste l'air terriblement triste. Encore plus triste que Billy Bond si c'était possible... j'imaginais à peine la tronche de Tristesse du coup si ces deux-là étaient déjà capable de ça...
La cuisine semblait aussi surprenante que le reste de la maison, elle était remplies d’ustensiles et de gadgets bizarres en tout genre. Le robot traînait des pattes ou des boulons, comme vous préférez, ce qui m'obligeait à ralentir considérablement l'allure. Moi qui avait l'habitude de marcher d'un pas rapide et décidé, cet exercice mettait un peu ma patience à rude épreuve. D'une voix peu enthousiaste, monsieur grille-pain avait pris la parole :
- Vous vous en fichez probablement, mais je m'appelle Marvin.
Il venait de me tendre une épuisette que je regardais avec un air surpris. Depuis quand on avait besoin d'une épuisette pour faire du thé ou du café et pour mettre des cookies sur une assiette ? M'enfin bon, j'avais d'autres chats à fouetter et plus précisément ce pauvre Marvin. Il me faisait mal au coeur à imaginer que je me fichais de lui, comme si personne ne l'avais jamais fait compter.
- Bien sûr que non je ne m'en fiche pas, voyons ! Je suis enchantée de vous rencontrer Marvin moi c’est Alexis. Et je suis tout aussi contente de vous aider !
Je jettais un regard autour de moi pour tenter de comprendre un peu mieux ce que je foutais avec une épuisette dans la main mais pas de crevettes à l'horizon. En observant de nouveau le robot, il tirait toujours une tronche jusque par terre et une moue peu enthousiaste se dessina sur mes lèvres. Décidée à lui redonner le sourire, je me lançais dans une imitation approximative mais très à propos :
- Eh been alooooors ? Faut rigoleeeer ! C’est un spectacle Kooomiiiique !
J'avais éclaté de rire en repensant à ce sketch qui prenait de l'âge mais qui me faisait toujours autant rire. Pourtant Marvin se contenta de me fixer de son air morne habituel et finalement :
- Un cerveau de la capacité d'une planète et voilà ce que je suis condamné a endurer.
Il désigna la porte derrière lui et précisa :
- Les biscuits sont à l'intérieur.
Attendez... il avait dit quoi là ? Qu'il avait le cerveau de la capacité d'une planète ? C'était pour ça qu'elle était toute ronde alors ! Mais c'était juste dingue ! Complétement passionée par le sujet je me lançais dans tout une miriade de question :
- Ouah... c’est pour ça que vous êtes tout triste ? C’est la première fois que je vois un robot triste... ou un robot avec des sentiments tout court d’ailleurs... vous avez un vrai cerveau ? Comment ça se fait ? Et pourquoi une t’elle capacité ?
J'avais ouvert distraitement le placard qu'il m'avait montré et brusquement, les cookies s'en échappèrent en gazouillant. Un peu comme les robots-cookies de Gru mais genre la version 2.0 avec des ailes en chantilly. C'était trop mignon ! Et je me serais sans aucun doute émerveillé par le mignonitude si monsieur Rabat-Joie n'avait pas ajouté avec un soupire :
- Et voilà. Il fallait que vous ouvriez avant que je donne les indications. Ils sont plus faciles a attraper quand ils sont enfermés dans le garde manger.
De son pas lent, il se dirigea vers la porte pour la refermer et éviter ainsi aux cookies de s'échapper. Lentement, il revint au centre de la pièce avec son épuisette et la dirigea vers un des biscuits d'un geste peu motivé. D'aaaaccord donc elle servait à ça l'épuisette. Vu la vitesse à laquelle il allait et la motivation flagrante dont il faisait preuve, on y était encore demain. Je décidais alors de prendre les devants en me dirigeant d'un pas décidé vers les tiroirs de la cuisine tandis que les trois quarts des cookies s'étaient dirigés vers ma tête, sans doute pour me provoquer. Me laissant pas démonté, j'avais ouvert plusieurs tiroirs et avait fouillé à pleine main avant de préciser au robot :
- Vous en faites pas Marvin on va s’en sortir j’ai la situation bien... en main !
Sur mes derniers mots, j'avais brandis haut, au-dessus de ma tête, tel Arthur sortant Excalibur de son rocher, l'objet que je cherchais : un rouleau à pâtisserie. D'un ton autoritaire et avec une voix forte, j'avais alors lâché :
- Bon maintenant ça suffit les conneries, tout le monde dans les épuisettes et que ça saute ! J’ai un rouleau à pâtisserie et j’hésiterai pas à m’en servir !
Les biscuits se stoppèrent net dans les airs et se mirent à gazouiller entre eux. Ils étaient vraiment en train de communiquer là ?! Apparamment oui, puisque d'un seul coup, ils s'étaient tous "tournés" vers moi, dans un même élan et après un instant d'immobilité totale ou je les avais observé bouche-bée, ils avaient foncés sur moi pour me frapper avec leurs petites pépites de chocolat.Pour toute réaction, Marvin avait secoué la tête avant de décrire l'évidence :
- Voilà : ils chargent ! Vous ne savez donc pas qu'il ne faut pas provoquer des cookes ailés ?
Ben non que je le savais pas espèce de grille-pain mal luné ! J'avais pas fait bac+12 cookies moi ! Je m'étais mis à pousser un cri digne d'une lionne en frappant dans les airs et dans tous les sens mon super rouleau à pâtisserie. Vu la résistance des gâteaux, ils devaient sans doute être durs comme du béton car c'est à peine si je leur faisaient du mal... Je me demandais pourquoi mes cris de désespoir ne rameutaient pas mes copains qui visiblement m'avaient déjà enterrés. Déjà que j'étais obligée de me battre en soutif à cause d'Elliot, non pas que ça me gênait, il fallait en plus que je sois seule au monde ? Ok, ils avaient peut-être gagnés une bataille mais ils avaient pas gagnés la guerre ! Battant en retraite, je finissais par leur dire d'une voix assez forte :
- Ok ok pardon je fais ça bien avec l’épuisette !
J'abattais l’ustensile sur l'un deux qui se laissa attraper.
- Vous voyez ? Oooon se calme !!
Je me tournais alors brusquement vers Marvin, complétement essoufflée de ma bataille :
- Vous êtes sûr qu'on est bien à Storybrooke ?
Entre l'holo-Stitch, la maison chelou et les cookies tueur, y'avait de quoi en douter, même pour une ville comme Storybrooke. Pourtant, le robot confirma d'un ton affligé :
- Oui nous y sommes. Malheureusement.
Il avait pas l'air d'aimer Storybrooke. Il avait pas l'air d'aimer aider non plus, vu que je me tapais la capture des cookies toute seule. J'en avais au moins une bonne trentaine dans mon filet quand je relevais la tête pour regarder combien il me restait.
- C'EST UNE BLAGUE ?!?
Malgré mon paquet de prise, il semblait y avoir toujours autant de cookie dans les airs. Encore plus essoufflée par tous ces efforts (je l'avais mérité mon goûté, je vous le dis moi !), je faisais volte-face vers le grognon :
- C'est quoi ce délire ?! Pourquoi qu'ils se multiplient ?! - Et encore, vous n'avez pas assisté la préparation du souper. C'est pour ça qu'on a insonorisé cette pièce.
Ce qui expliquait que personne n'était venu m'aider. Ok, ils étaient à moitié pardonnés. Marvin m'observa un instant avant d'ajouter :
- Pourquoi en attrapez-vous encore ? Vous n'en avez pas suffisamment ?
Son regard se posa sur mon épuisette et mes yeux également. Elle était pleine à craquer de tous ces cookies qui gazouillaient. Le poids se faisait d'ailleurs sentir sur mon bras et je me demandais même comment ils faisait pour ne pas étouffer vu comme ils étaient serrés. C'était peut-être dût au fait qu'ils ne respiraient pas, qui sait? J'observais ensuite Marvin, puis l'épuisette, Marvin, l'épuisette, Marvin... avant de me diriger vers le plan de travail et de retourner mon épuisette sur la petite assiette avec la douceur d'un rhinocéros. C'était presque à se demander pourquoi l'assiette ne s'était pas brisée en deux sous le poids. Les cookies décidèrent de rester sagement dans leur assiette à ma plus grande sastsfaction, à moins qu'ils soient tellement sonner qu'ils ne puissent plus bouger. De son côté, Marvin avait ouvert la porte et m'invitait à sortir avec mon assiette tandis que j'enfournais un cookie dans la bouche. A l'arrivée dans le salon, le petit robot se proposa de me faire une révélation plutôt intéressante :
- Au fait, la télécommande n'a pas été détruite. Il vous a menti.
Billy s'était tourné sur son fauteuil pour observer le robot d'un oeil outré :
- Marvin, on avaitdit qu'on dirait rien. on avait topé ! - Je ne comprends pas le principe du topage.
C'était bien la peine d'avoir la tête avec une capacité d'une panète pour pas comprendre le principe du topage mais j'étais tellement heureuse de cette trahison que je laissais le petit robot s'installer dans son coin l'air morose avec un sourie attendrit pour lui. L'assiette de cookies toujours dans les mains, je finis par prendre une voix plutôt sûre de moi,digne d'un James Bond :
- Et bien monsieur Bond... je pense que vous avez quelque chose qui peux nous être utile... donnez-nous la télécommande, s'il vous plaît. Pas de télécommande, pas de cookies au chocolat. Pas de cookie au chocolat... pas de cookies au chocolat.