« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il était où le bouton "pause" ? Tout allait trop vite pour moi, j'avais l'impression d'être attachée au dos d'une fusée et que je risquais d'en glisser à tout moment. La maison de Lily était devenue tellement glauque que j'en avais été complètement choquée, j'avais observé le désastre en silence, les yeux glissant d'un objet poussiéreux à l'autre. C'était pas Lily. J'en étais de plus en plus convaincu. Y'avait un double maléfique dans cette histoire et il fallait sans doute plonger dans la gueule du loup pour mieux comprendre. J'avais fini par m'asseoir d'un air mal-assuré en épinglant à ma poitrine mon badge "Enora". Je savais pas pourquoi je faisais tout ça, je devais sans doute avoir bien trop peur pour tenter de me rebeller et au fond de moi, quelque chose me disait que pour comprendre, il fallait parfois savoir obtempérer, c'est ce que j'avais appris d'un de mes voyages à Rome. Mais j'avais rien compris au final parce que tout avait basculé quand Lily nous avait montré sa bannière "Intervention" ensanglantée, version morbide de "How I met your Mother". A croire qu'on tournait un reportage geek entre ça et la tronche de Wolverine. Mais Eulalie avait véritablement était le déclencheur. Elle s'était levée avec une telle rapidité pour se jeter sur Lily que j'étais restée scotchée à ma place, la bouche légèrement ouverte. Penny ? Grand Sourire ? C'était qui ça Grand Sourire ? Un clown de ce que je semblais comprendre, un Clown qui avait prit la place de Lily dans son corps. Tout devenait plus clair et en même temps tellement plus angoissant. J'avais jamais aimé les clowns, je commençais à comprendre pourquoi...
J'avais tenté d'aider Elliot à se rasseoir. Il avait bondit comme un cabri pour porter assistance à sa femme lorsqu'il avait vu la main de la rousse se coller sur sa gorge et semblait à présent en proie à plusieurs vertiges, ce que je pouvait totalement comprendre. Ca faisait un choc quand même, déjà pour moi, alors pour lui. Avec douceur, alors que l'amazone l'avait attrapé par le bras, je lui avais dit :
- Elle a raison tu sais? Ce matin, je l'ai surprise chez moi... Pétunia l'a attaqué et tu sais qu'elle attaquerait jamais Lily. Et... c'est pour ça que je te demandais si tu te rappelais de mon prénom.
Je lui montrais que j'avais épinglé à ma poitrine tandis qu'on se rasseyait. Eulalie continuait de creuser son chemin dans la compréhension de ce qui était arrivé à Lily. Je tentais de rattraper le train en marche tout en tapotant maladroitement sur la cuisse d'Elliot comme si j'espérais lui apporter un soutien quelconque. Aster avait pris la relève et j'observais les badges les uns après les autres. J'avais déjà pu me rendre compte que j'avais complètement écorché le prénom d'Eulalie et j'étais pour le moment trop mortifiée pour tenter de lui parler, la rouquine semblait s'appeler "Dégoût", ce qui m'avait laissé perplexe avant d'imaginer qu'elle était possiblement la petite émotion verte de Vice Versa que Aphrodite devait garder chez elle. C'était plutôt cool, c'était la première fois que je rencontrais une émotion. Et puis il y avait Sherlock Holmes... Son arrivée m'avait laissé complètement abasourdi. C'était vraiment trop trop cool de le voir en chair et en os quand on voyait comme Benedict avait la côte depuis qu'il avait repris le rôle. Combien de filles fantasmais sur ce type, c'était juste dingue, je comprenais vraiment pas pourquoi. Ni pour son physique ni pour le caractère de Sherlock, m'enfin bon... Je savais qu'il était arrivé en ville il y avait peu, quelqu'un m'en avait parlé mais j'arrivais plus à savoir qui... Ce n'avait pas spécialement d'importance à l'heure actuelle. Et puis il y avait le lapin de Pâques. Sérieux quoi, le vrai lapin de Pâques devant moi, j'avais presque l'impression d'avoir de nouveau 4 ans. Je comprenais mieux son énervement sur les œufs et il avait l'air d'être désormais l'homme de la situation quand il s'agissait de se confronter à Grand Sourire. De mon côté, j'étais restée silencieuse. Enfin, jusqu'à ce que le lapin soit à deux doigts de lui casser les dents...
- Attends une minute...
J'avais les yeux au sol, tandis que j'étais en profonde réflexion sur tout ce que "Lily" venait de nous dire. Je fronçais alors les sourcils avant de relever les yeux vers ceux de la jeune femme :
- Tout ça n'a aucun sens ! Si je comprends bien, tu veux qu'o aille récupérer Lily du... "Monde Noir", car sans elle, tu peux pas continuer à utiliser son corps indéfiniment, c'est ça ? - Non, c'est juste que je sens qu'elle va mal. Tant qu'elle ira mal, j'irai mal. Nous sommes liés elle et moi. C'est pas difficile à comprendre pourtant !
Elle avait frappé du pied, agacée, tandis que je me faisais la remarque que ce que je pensais n'étais pas si éloigné de ce qu'elle venait de dire.
- Pour être franc, je me demande si elle n'est pas en train de mourir. Je ne pense pas que c'est déjà fait, je le sentirais sinon. Même si là, j'ai des crampes au ventre. Un peu comme... des règles.
Elle s'était alors tourné vers Sherlock comme si ce mec pouvait comprendre quoi que ce soit aux règles. J'avais eu malgré mois une petite moue dégoûtée. Non pas que l'idée de parler de muqueuses vaginales me gênait. Mais plutôt imaginer que le Clown en savait un rayon là-dessus et n'avait pas de problème apparent d'observer celles de Lily lorsqu'elle avait son cycle avait quelque chose de drôlement glaucque. Je réprimais même un petit frisson tandis que Lily me regardais de nouveau.
- Et en quoi le fait que tu ailles mal soit relié au fait que, si nous refusons d'y aller, nos amis puissent disparaître de nouveau dans ton monde ?
Je le regardais d'un air désabusé, peu convaincu par sa version des faits, tandis qu'elle affichait une moue :
- Tu m'énerves.
Puis soudain, sa voix devint plus mystérieuse :
- C'est pas lié. C'est juste que le Monde Noir finira par les happer si vous ne faîtes rien. Et ils y seront prisonniers pour toujours. Le fait de m'aider aidera Lily, c'est plus clair ?
Oui, plus clair mais pas toujours convaincant. Je la regardais sans expression précise tandis qu'elle me fixait en poussant d'un seul coup l'assiette de viande crue vers moi :
- Mange, tu parleras moins.
Je plissais les yeux en croisant les bras. Ce truc était en train de jouer avec nous et il était hors de question que je le laisse faire. Je préférais la tactique de me fondre dans la masse, accepter certaines de ses conditions pour imposer les miennes. Ca avait plutôt bien marchés pour les Templiers jusqu'à ce qu'ils se fassent massacrer par un certain Pape en recherche de pouvoir mais bon, cette partie, je faisais mieux de l'occulter pour le moment. Bien que mon coeur battait la chamade, terrorisée à l'idée qu'on tombait de plus en plus dans un piège sans issue, je me levais et me dirigeais vers la cuisine pour récupérer un couteau. Puis, je retournais sur mes pas et attrapait rapidement le saucisson toujours sur les genoux de Lily pour le poser sur la table et m'en découper un morceau, loin de celui où elle avait croqué.
- Si je dois manger, je préfère encore manger ça. Tiens, pendant que je coupe, encore une dernière question : comment tu connais mon véritable nom ?
J'avais posé la question avec la plus grande simplicité du monde, comme si je lui faisais la conversation.
- Je sais tellement de choses sur vous tous. Vous êtes comme des livres ouverts pour moi, mes petits anges. Après tout, on apprends pas au vieux Clown a faire la grimace.
Il avait un un immense sourire qui me faisait bien mieux comprendre son nom. On pouvait voir tes ses dents, ce qui faisait singulièrement autant flipper que les mots qu'il venait de prononcer. Pour me calmer et tenter de rester dans mon rôle, j'avais souris avec la même démesure en la regardant, tout en avançant lentement, très lentement, le morceau de saucisson de la bouche avant de le gober. Cette façon d'agir me calmait follement, m'empêcher d'avoir envie de la taper, surtout que je risquais de faire du mal à Lily. Et puis, on en avait déjà deux, peut-être trois déjà passablement sur les nerfs, autant tenter une autre tactique.
- Les toilettes sont toujours au même endroit ?
J'avais bondit hors de ma place sur laquelle je m'étais rassis avant de refermer ma main dans celle de Sherlock avec une telle force que je ne lui donnais pas d'autre choix que d'accepter cette prise. Je tirais alors sur son bras pour le forcer à se lever.
- Cool. Sherlock, vous avez l'air d'être un véritable expert en règles, vous me suivez ? J'ai besoin d'u conseil. - Par contre, les WC sont bouchés. D'ailleurs si vous voulez vous rendre utile, il y une ventouse à côté de la cuvette.
Je réprimais un haut le coeur en tirant un peu plus fort le détective pour qu'on accéléré le pas. J'étais assez fière de mon excuse. Le temps de nos discussion, j'avais trouvé quelques hypothèses possible à ce qui venait de se passer et j'avais besoin d'un esprit supérieurement intelligent pour me dire si on allait dans la bonne direction. Je m'étais retournée brusquement vers lui lorsqu'on se fut suffisamment éloignée pour attaquer directement :
- Bon, monsieur Holmes, j'ai besoin de vos neurones ! Vous l'avez entendu comme moi, si on n'aide pas le clown nos amis disparaîtrons et... vous aussi par la même occasion vu que vous faisiez partie du premier voyage si j'ai bien compris ? D'ailleurs pour revenir à ce qu'il s'est passé un peu plus tôt, sachez que je mérite autant ma place ici que vous ! Elliot est mon meilleur ami et j'ai été son témoin de mariage non mais ! Enfin bref, y'a prescription.
Enfin, pas tellement puisque je remettais sur le tapis une discussion vieille du moment où nous étions encore dehors. Le stress sans doute. Je passais une main dans mes cheveux en inspirant profondément avant de poursuivre :
- Du coup, on a 2 solutions !
J'avais placé mon index et mon majeur en signe du "V" de la victoire à quelques centimètres se ses yeux avant d'abaisser le majeur.
- Soit le clown nous ment et c'est lui qui vous fera disparaître si on ne fait ce qu'il dit. C'est la menace basique de grand méchant. Mais c'est peut-être un peu absurde parce que si le temps presse, pourquoi nous faire croire qu'il n'a aucun moyen de nous faire passer dans ce monde et laisse ça à notre réflexion ? Vous êtes d'accord ?
J'avais laissé un instant de blanc mais il avait été beaucoup trop court pour que le détective ait le temps de répondre. J'avais abaissé alors mon index en reprenant ma tirade :
- Soit cette "aspiration" n'est pas le fait du clown mais... du monde lui-même ! Imaginons que ce monde soit une espèce de monde parallèle au notre ok ? Et que pour que tout soit bien équilibré, chaque chose doit rester à sa place... Ben en vous faisant passer de ce monde et lorsque le clown en est sorti, il a créé un déséquilibre. Et ce déséquilibre ne peut être résolu que si on lui redonne le clown OU si on lui donne l'équivalent du clown avec une identité de ce monde... en l’occurrence la première équipe de Storybrooke. Donc au fina, il nous force à sauver Lily en faisant planer cette menace, sauf que son but, c'est effectivement de sauver Lily pour survivre lui-même ici tout en faisant en sorte que vous autres ou... nous autres si nous y allions, prenions sa place dans son monde noire.
J'avais mal au crâne d'un coup. Ces histories de monde parallèles et d'équilibre me faisaient toujours cet effet. un peu comme les failles spatio-temporelles. J'avais trop lu de BD et vu trop de films de ce genre... mais ça pouvait peut-être tenir, non ? Je scrutais avidement le regard de Sherlock Holmes pour qu'il confirme ma théorie. Il avait eu un sourire en coin, c'était bon ça, non ? Mais sa réponse fut bien plus décevante :
- Ravis de faire connaissance. J'ai peut-être une hypothèse. Mais je ne peux vous la divulger. Question de confiance, j'ai déjà donner la première fois.
L'air hagard, la bouche entrouverte, j'avais cligné des yeux à plusieurs reprise comme s'il m'avait giflé. Il était sérieux là ?
- Pardon... QUOI ?!? Non mais vous pouvez pas être sérieux. Vous n'avez pas entendu Lily-Clown ? C'est une question de vie ou de mort, là ! Moi je vous partage mes infos, vous pouvez bien me partager les vôtres, non ?
Il resta stoïque avant de répondre :
- J'ai très bien entendu. Et je ne crois pas. Personne ne tuera personne. Vos deux théories sont valables et entrecroisables. Pourquoi me poser la question alors que vous avez déjà la réponse ?
Il me lança un rictus acerbe. Ah oui... j'avais un peu oublié qu'en plus d'être un génie, il pouvait être un peu "tête de con". J'avais soupiré avant d'ajouter :
- Je vous pose la question parce que je ne suis pas sûre et que je veux avoir l'avis d'un type supposément intelligent. - Il nous ment. il a besoin de nous. Au fait, vous vous appelez comment ? Bien que ce n'est pas important, j'aime bien nommer les choses par leur nom. - Je ne suis PAS une chose.
J'avais montré mon badge "Enora" de la main avant de secouer la tête de gauche à droite :
- Faîtes pas attention à ça, je m'appelle Alexis. Bon ben du coup... on l'aide pour sauver Lily, c'est ça ? Vous êtes l'un des seuls à être entré dans son monde la dernière fois, vous savez comment on peut faire ça, cette fois ?
Il me tendit une main que je serrais, un peu perdue.
- Enchanté, Sherlock Holmes. La dernière fois, il nous avait pris dans nos songes. Or, cette fois-ci, nous pouvons lire convenablement et sans effort. Chose que l'on ne peut pas faire quand on rêve Enoralexis.
Son sourire disparu tandis qu'il ajoutait :
- Le portail était dans l'une des rues de Storybrooke. Je suis détective, pas magicien. Je pense que c'est un piège. Qu'il lui manque un élément pour arriver à accomplir sa transformation totale. Ou alors le corps de Lily n'était que temporaire et n'est pas assez résistant. Mais si son corps meurt, lui aussi...
Il posa brusquement ses deux mains sur mes épaules et je ne pu m'empêcher d'y jeter un coup d'oeil, à gauche et à droite. Il était plus grand que moi et il s'avait être plutôt imposant...
- Vous êtes sûre de vouloir y aller ? Là-bas, c'est lui le maître.
J'avais déglutis et laissé un instant de réflexion. L'idée d'aller là-bas me terroriser. Le nom du monde, le fait que ce soit un Clown rien ne me disait rien qui aille. Ce truc avait un espèce de relent de "Ca" de Stephen King et je m'étais toujours dit qu'à la place de ses gamins je serais incapable de survivre trois secondes à mes peurs. Pourtant, Lily était visiblement en danger et je ne pouvais me permettre d'être égoïste face à la détresse d'une amie, femme de mon meilleur ami de surcroît. J'hochais la tête alors convaincu :
- Si c'est pour sauver Lily, alors oui, je veux y aller. Et avec un peu de chance, on arrivera à la sauver et à laisser bloquer le clown dans son monde. Ca résoudrait tous les problèmes.
Il éclata de rire avant d'ajouter :
- Oui... Ou alors nous lui offrons un corps plus puissant comme celui d'Elliot Sandman sur un plateau. Ce n'est pas un Clown, mademoiselle, c'est un marionnettiste.
Il baissa alors la voix tandis que mes yeux s'aggrandissaient sous la peur :
- Il y aura forcément un prix à payer. Il y en a toujours un.
Il avait alors masser son bras avec une grimace de douleur et cette vision m'arracher le plus grand des frissons d'horreur. Avait-il eu un problème avec son bras lors de son précédent voyage. Et cette phrase, ça me rappelait beaucoup ce que monsieur Gold disait souvent. Regina m'avait beaucoup parlé de Rumplestilskin, des prix qu'il donnait à payer, sa façon de piéger les gens. Il allait falloir être malin... ce n'était pas vraiment mon fort.
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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Eh bah voilà. Une fois de plus, j'avais raison : Lily n'était pas Lily et je n'étais même pas proche d'elle, pourtant je m'en étais doutée. Comme quoi, ça sert de connaître les gens de l'intérieur. Je n'avais plus parlé depuis ce bref échange avec la jolie rousse. Je m'étais contentée de m'asseoir à contre cœur sur le canapé dégoûtant (et, en cela, à l'image du reste de ce que je pouvais voir de la maison) pour laisser aux autres le soin de mener l'enquête. Il y avait trois raisons à cela : 1) ils connaissaient mieux l'affaire que moi, 2) j'économisais ainsi et mes forces et ma salive et 3) le Clown avait de toute façon décrété que mon tour et celui du lapin grognon viendrait plus tard. Alors j'écoutais, observant les pages à nos véritables noms mais sans mettre le mien. Je tiquai quand la brune emmenant le type pédant aux toilettes pour parler de menstruations. Une excuse, évidemment. Du moins, je l'espérais, sinon ces gens étaient vraiment très bizarres - et peut-être plus que le Clown. Le Monde Noir et le sauvetage d'une Lily qui ne me connaissait même pas. Ca ne donnait ni envie de partir en vacances ni envie de jouer les héroïnes. Quant à parlementer avec ce Clown dégoûtant... ... Je m'en serais passée mais il ne semblait pas de mon avis : - Mon petit vomi, je peux te parler en privé ? J'arquai un sourcil mécontent pendant qu'il battait des cils d'un air qui se voulait adorable mais qui ne l'était absolument pas. Je me levai sans lui accorder la moindre attention et partis dans le couloir en claquant des doigts pour lui faire signe de me suivre. Une fois à une distance que je jugeai assez privée pour lui tout en ne l'étant suffisamment pas, je croisai les bras sur ma poitrine et je toisai. Aigre, il reprit : - On a quelques minutes le temps que Sherly et Enora racontent des méchancetés sur moi. Je déteste les hypocrites. J'espère au moins qu'ils arriveront à déboucher les toilettes parce que ce corps fait ses besoins plusieurs fois par jour, c'est d'un pénible ! C'est pareil pour toi ? J'arquai un nouveau sourcil agacé. Sans. Déconner. M'enfermer dans une maison aussi glauque pour parler de système d'élimination des déchets. Et puis quoi encore ? - Si c'était pour vous plaindre de vos problèmes intimes, franchement, c'était pas la peine, fis-je remarquer. - Il paraît que ça rapproche les gens. Je l'ai lu dans un magazine, affirma le Clown. - Oh bah si vous l'avez lu dans une revue, c'est sans doute vrai, rétorquai-je sarcastique, en roulant ostensiblement des yeux. Ca ne semblait pas gêner le Clown qui se rapprocha encore de moi, pénétrant sans vergogne mon espace vital. Ca devait beaucoup l'amuser mais j'étais décidée à rester stoïque. - J'aimerais que tu fasses quelque chose pour moi, indépendamment du reste, dit-il encore d'un air mystérieux. J'allais finir par mystérieusement lui en coller une, s'il continuait. J'écoutai cependant, décidée à en apprendre plus et ce qui était pratique, c'était qu'on avait pas besoin de le supplier pour qu'il raconte sa vie. Bien au contraire. Désignant le corps de Lily, il demanda : - Tu te souviens de toutes les petites Lily qui sont dans ce corps ? Il faut que je m'en débarrasse. Elles m'embrouillent. Parfois même, elles arrivent à reprendre le contrôle un tout petit peu. Comme si je pouvais oublier la manière dont nous avions atterri en elle et ce que nous y avions trouvé. De la joie. Trop de joie pour mon propre bien, d'ailleurs. Mais c'était, je l'avais senti, l'essence de la vraie Lily. Après l'avoir visitée, je pouvais dire sans trop de mal qu'elle était une personne joyeuse et douce qui ne puait pas la charcuterie. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle me manquait, mais ce qui était certain c'était qu'elle était bien plus agréable à voir dans le paysage que ce Clown même pas drôle. Sa moue boudeuse et son agaçante manière de tapoter deux doigts sur ma cuisse par intermittences régulières me tirèrent de ces considérations ô combien intéressantes. - Comme tu es une émotion, tu sais forcément comment s'y prendre pour les... museler, reprit-il, tout sourire. - Alors c'est ça mon rôle ? soupirai-je. Je trouve pas votre raisonnement hyper logique, par contre, repris-je en examinant les cuticules de mes ongles pour lui signifier tout mon mépris. Si je suis une émotion, je suis forcément programmée pour laisser les émotions s'exprimer, pas pour les museler, vous croyez pas ? Désolée mais je pense que vous êtes mal renseigné. J'aimerais bien vous aider mais j'ai pas envie. - Ca n'a aucun sens ce que tu dis ! lança-t-il, choqué. Tu veux m'aider mais tu n'en as pas envie. Tu veux ou tu veux pas ? Si tu veux, moi je veux bien. Si tu veux pas, j'en ferais pas une maladie. Alors... tu veux ou tu veux pas ? A cet instant, si le Clown avait dû ressembler à smiley ça aurait été celui-ci : . Et mine de rien, je commençais à prendre plaisir au fait de lui pourrir un peu la vie. Il pourrissait bien mon dimanche, après tout. Avec un sourire mesquin, je repris : - Si je veux, c'est bien, si je veux pas, tant pis. C'est comme si ou comme ça, ou je veux, ou je veux pas. Le Clown me dévisagea, surpris. Le problème avec les chansons stupides c'est qu'elles restent particulièrement bien en tête, ce qui fait qu'on les apprend sans le vouloir. - Tu connais la chanson ? Oh, ça tombe bien ! Je cherchais quelqu'un pour aller à la chorale chaque mardi ! Y a de la nourriture gratuite et c'est un buffet de charcuterie ! reprit-il après quelques secondes, trop heureux pour mon bon plaisir. Il me lança un regard gourmand tout ce qu'il y a de plus malsain puis ajouta : - En plus le prêtre est très appétissant ! - Je crois que tu vas aller faire ripaille tout seul, en plus la charcuterie ça donne de l'acné. Si j'étais toi, je ferais gaffe. Je laissai le Clown méditer ces sages conseils et retournai avec les autres avant de faire quelque chose que je pourrais regretter - ou de vomir à cause de l'odeur omniprésente de saucisson. Malheureusement, il ne médita pas longtemps et me suivit à la trace, de sorte que nous soyons tous de retour au salon. Avisant Elliot, je lui dis sans équivoque : - Si tu veux bien m'accompagner pour parler des menstruations de ta femme ou déboucher les toilettes avec la brunette et le type qui a encore plus d'égo que moi, ça pourrait peut-être servir à tout le monde. Certes, il y avait des chemins moins détournés pour dire à quelqu'un "faut qu'on cause". L'intéressé avait l'air totalement perdu, à moins que ce ne soit son cerveau qui soit en standby. Ou un peu des deux. Toujours est-il qu'il se leva pour me suivre à nouveau dans le couloir, plus loin, cette fois, pendant que le Clown caquetait dans un coup d'œil oblique : -Bande de cachotiers ! Elliot et moi l'ignorâmes. - Euh... oui ? Je passai outre sa mine déplorable pour lui demander de but en blanc : - Tu sais comment je connais ta femme ? Et avant qu'il ne puisse répondre (de toute façon son apathie lui donnait un temps de réaction bien supérieur à la moyenne), je levai la main pour lui indiquer de ne pas parler car ce n'était qu'une figure de rhétorique destinée à amorcer la suite. - De l'intérieur. Je l'ai connue de l'intérieur, en étant son émotion pendant un petit moment. Rien de glauque, merci de ne pas commencer à t'imaginer des trucs. Bref. Ta grande Lily elle a des petites Lily en elle, qui s'occupent de la maintenance, de faire fonctionner tout ça. Et notre copain qui pue la saucisse m'a dit que ces petites Lily pouvaient parfois encore prendre les commandes. Et c'est précisément là que tu rentres en jeu. Tu connais la grande mieux que moi donc pourrais-tu s'il te plait reconnecter tes neurones et réfléchir à comment faire ? - Je sais. Le regard d'Elliot s'éclaira un bref instant avant de s'assombrir de nouveau. - Elle m'en parlait, parfois. Elle avait conscience que les petites Lily étaient à l'intérieur d'elle. Elle était tellement originale, ma Lily. Il se racla la gorge puis reprit : - Elle l'est. Elle l'est toujours. Puis il resta silencieux, pensif et perdu et cela allait devenir gênant quand il reprit, encore une fois. Apparemment, il en avait gros sur le cœur. D'ailleurs, il faisait pitié, mais pas dans le sens du mot que j'ai l'habitude d'employer. - Y a sûrement un moyen. Je... je vais y réfléchir. Mais... merci. De vous impliquer autant. Vous n'êtes pas obligée alors... c'est gentil. C'était bien que quelqu'un se rende compte que, oui, j'étais gentille. Juste... à ma façon. Il sourit faiblement et je lui rendis son sourire. Mais pas plus. Il avait sans doute besoin d'un câlin mais ça, je sais pas faire. Puis j'ai une réputation, faut pas déconner non plus. - On devrait retourner dans le salon. Sinon ça va faire trop suspect. C'était bien vu. Comme quoi, il pouvait encore connecter ses neurones quand il voulait. Elliot tourna les talons et je fis de même.
Sherlock Holmes
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
Quittant brusquement Alexis avec une vivacité incroyable pour un homme normal, son corps se dirigea vers le salon. Embrasant la salle d’un seul regard, il déduit rapidement de toutes positions et orientations des personnes encore présentes les échanges qui s’étaient formés. Réfléchissant à toute vitesse c’est le clown qui brisa sa réflexion. C’était toujours lui qui le sortait de ses pensées.
« Alors Sherly, les toilettes sont réparées ? »
Fouillant dans sa botte, le Clown jeta une pièce à Sherlock, qui l’attrapa au vol sans la moindre hésitation. « Merci. Ca me permettra de payer l’amant de l’Amazone. Je lui dois exactement 12 dollars.» Finalement, il se remit dans sa posture la plus agressive. Debout de toute sa hauteur, avec son rictus le plus mauvais. D’habitude, c’était Balthazar Graves qui héritait de ce sourire. Aujourd’hui, à son plus grand désarroi, c’était le Clown. « Je me doutais qu’un simple bidon d’essence ne t’enverrai pas en enfer. Bien. Dépêche toi de lancer la partie. Je m’ennuie. Et je sais que tu n’aimes pas ça. »
Le clown se mit à sourire de toutes ses dents. Puis d’un coup ce dernier s’effaça, comme si une information lui manquait. « Attends, tu payes l’amant de qui ? Tu fais des galipettes avec aussi ? »
Son regard se tourna vers Eulalie, et il lui adressa une grimace horrible. Ses paroles suivirent, avec un écoeurement proche de Dégoût en personne. « Vous êtes tellement dégoûtants vous les humains ! Toujours à chercher la chaleur corporelle ! » Grimaçant de plus belle, il ajouta : « Alors la Vierge n’est plus ? » fixant Sherlock Holmes, déçu.e. il poursuivit : « Dit moi tout ! Tu as l’air au courant des derniers potins. »
Tapotant l’accoudoir à rythme régulier, il lui indiqua de s’asseoir sur ce dernier. Fronçant les sourcils et réfléchissant rapidement, Sherlock essaya de prendre un fauteuil pour le décaler et se mettre face au Clown. Mais il semblait vissé. Il ne mentait donc pas. « Tiens ? Prévoyant... »
Se rabattant sur le canapé en face de lui, Sherlock se plaça à côté de Deborah. Croisant ses jambes et regardant sa montre en souriant, il semblait observer l’aiguille des secondes. « Je crois qu’en effet, elle n’est plus vierge. Enfin, il faudra lui demander confirmation, après tout, elle est ici. Et il me semble qu’il s’agisse de votre ami, Balthazar Graves. Réjouissez vous. C’est vous le responsable de cette union. On peut considérer qu’indirectement, sa virginité soit entre vos mains ! »
Faisant un clin d’oeil imperceptible à Eulalie, ainsi qu’un sourire en coin de sorte qu’elle seule et le Lapin de Pâques puis l’entrevoir, Sherlock continua :
« Mais leurs histoires de couche ont peu d’importance. Répondez plutôt à cette question : Pourquoi allez chercher Lily ? Vous n’y accordez pas plus d’importance aujourd’hui qu’à Noël. Je pense que comme toujours, le problème, c’est vous... »[/b] A ces mots, Sherlock se laissa aller dans le fauteuil, d’un air las, mais serein. Il venait d’attaquer. Le clown cligna plusieurs fois des yeux, la bouche entreouverte. Soudain, l’atmosphère devint un peu plus électrique, et une vive douleur envahi le bras de Sherlock. Abandonnant tout air serein, le détective fixa le Clown avec intensité. Mais sans peur. La Lily-Clown se saisit soudainement du saucisson, toutes ses dents, bien aiguisés apparurent. Elle croqua dans le saucisson d’un air malsain. Un rictus mauvais se dessina sur les lèvres du détective. Le regard du Clown se porta alors avec une lenteur mauvaise sur Eulalie, et un regard sinistre.[b]
« Espèce d’Eulalie-Couche-Toi-Là... » marmonna-t-il d’un ton aigre.
Puis il redressa la tête et fixa le détective. « Hum ? Tu disais ? Ah, oui. Lily. Comment oses-tu ? Elle est mon amie. Ma seule vraie amie apparemment. » Jetant un regard oblique à Eulalie, Sherlock le fixa toujours avec la même intensité. Captant chaque geste, prenant soin de chaque détail pour l’entreposer dans son Palais Mental. « Je veux qu’elle aille bien. J’ai compris mon erreur et sa… Fragilité. » dit-il en claquant la langue.
Reportant sa main à sa montre et tapotant dessus à un rythme régulier, il décroisa les jambes. « Tu es devenu ennuyant Grand-Sourire. Qu’est ce que tu attends de nous, exactement ? Et arrête de manger aussi bruyamment. »
D’un ton entendu, il répliqua au tac-o-tac. « Je deviens plus humain, c’est pour ça. L’humanité est ennuyeuse. Toujours à se plaindre, toujours à appeler au secours... »
Se levant soudainement, Grand-Sourire se leva d’un bon et alluma la télé. Une musique s’en échappa. Sherlock ne bougea pas d’un pouce. Même quand ce dernier revint à travers le corps de Lily s’asseoir à côté de lui. « J’adore cette chanson ! Pas toi ? »
Fixant un point dans le salon, il tendit l’oreille pour écouter la musique. Mais son ouïe se porta également sur les tapotements du Clown sur l’accoudoir du canapé. « Mon souhait le plus cher, est de sauver Lily. Ca me blesse que tu me crois dépourvu de coeur. »
Faisant une nouvelle moue, il utilisa son autre main pour effleurer le bras de Sherlock. Une vive douleur s’éveilla à nouveau. Bien plus forte que les précédentes. Serrant les dents, il ne laissa rien transparaître. « Je parie que ça picote encore un peu par moments ! » dit-il avec un sourire appâté.
Reprenant son sang froid, Sherlock resta stoïque. La musique trotta encore un peu dans sa tête. Mais ce qui était plus étonnant, c’était le rythme que les doigts du Clown faisaient sur le canapé. Posant sa tête dans sa main et ignorant totalement le Clown, il fit abstraction de son environnement. Il n’y avait que ça. Le rythme. Deux courts deux longs. Silence. Trois longs. Silence. Trois longs. Et encore et encore. Ricanant, un sourire juvénile se dessina sur les lèvres de Sherlock. Il avait compris. C’était même un jeu d’enfant pour lui. Fixant Elliot qui semblait au plus mal, il se leva avec douceur. S’avançant vers le Girafon, le détective lui mit une bonne claque de Cow-Boy au niveau de l’épaule d’un air enjoué. « Allez Elliot Sandman ! On se réveille un petit peu. Si tu n’es pas au top de ta forme, je change d’assistant. Je peux prendre n’importe qui ici pour te remplacer. »
Souriant, il lui massa le bras pour lui indiquer qu’il plaisantait. Lui saisissant ce dernier, il le fixa dans les yeux. Tapotant avec son index sur son triceps au même moment où il l’observait. Deux courts, deux longs. Silence. Trois longs. Silence. Trois longs à nouveau. « Je plaisante. Ressaisis toi. On dirait Alan Turing, dans Imitation Game. »
Lui faisant un léger clin d’oeil, il lui lâcha le bras. C'était assez clair non? Du morse. Pas l'animal hein. ..-- --- --- Z O O
Elliot Sandman
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
« Elle est complètement folle. » C'est sa folie qui me manque le plus.
Trois mois. Trois mois et je n'avais rien vu. Le poids de ma culpabilité était écrasant. Comment avais-je pu porter des oeillères à ce point ? Ne pas m'apercevoir que Lily n'était plus Lily ? C'était... une honte. Il n'y avait pas d'autres mots pour le qualifier. Je me sentais tellement mal que je préférais rester adossé contre le mur, dans un recoin sombre du salon, à ressasser mes erreurs. J'écoutais ce qui se déroulait autour de moi mais j'avais l'impression d'être un fantôme. Sans aucune substance. Plus rien ne m'atteignait vraiment. Deborah m'avait montré son soutien en me demandant de trouver un moyen de faire réagir les "petites Lily" à l'intérieur du corps possédé par Grand Sourire. Je faisais une fixation là-dessus, me heurtant sans cesse à un mur car je ne voyais pas de quelle façon procéder. Avant que l'on se sépare, j'avais redoublé d'efforts pour atteindre celle que je croyais être Lily, mais ça n'avait pas fonctionné. Que pouvais-je faire de plus ?
Dans un état second, j'observais en détails ce clown qui singeait ma femme, frissonnant lorsque des dents aiguisées dépassèrent de sa bouche tandis qu'il mangeait son stupide saucisson. Je n'avais jamais été fan des clowns -enfant, ils me terrorisaient- mais maintenant, c'était encore pire. Comme je me sentais démuni, je ne faisais que le fixer, espérant trouver une faille par laquelle me glisser et l'éjecter du corps de ma femme. C'est à cet instant que je remarquai le tapotement contre sa cuisse. A plusieurs reprises. Je m'aperçus que le rythme était précis et régulier. Deux longs, deux courts. Arrêt. Trois longs. Arrêt. Trois longs. Et ça recommençait.
Monsieur Sherlock se rapprocha alors de moi me donna une tape sur l'épaule, ce qui me sortit de mon pseudo état végétatif. Il me fit comprendre qu'il avait saisi lui aussi le "message secret". Je n'en attendais pas moins de lui. "Alan Turing ?" fis-je, indécis.
Wouah la honte. Je ne connaissais pas le film dont il parlait. Pour une fois que monsieur Sherlock exprimait un côté cinéphile, il fallait que ce soit pour un truc qui ne me disait rien du tout ! Je notais le nom dans un coin de ma tête. Je devrais réparer cette erreur, mais plus tard. Il y avait un truc légèrement plus important à l'heure actuelle.
Il me lâcha le bras mais je l'avais déjà agrippé pour nous téléporter à l'étage de la maison, à l'abri des oreilles indiscrètes du clown.
"C'est du morse, hein ? Ca veut dire "SOS" ?" m'enquis-je, traversé par un élan d'espoir.
Je faisais partie de ces gens qui pensent que le morse se résume à ce seul mot. C'était toujours celui-là qu'on apprenait dans les films.
" Ca veut dire Zoo !" dit Sherlock d'un ton pressé en levant les bras au ciel. "Je pense qu'il veut que l'on aille là bas. Est-ce que Lily a un intérêt pour cet endroit? Il va falloir laisser de côté ton amertume. Sinon on s'en sortira pas!"
"Je suis zen, très zen." mentis-je tout en remuant la nuque pour la décrisper. "Je suis au taquet, là. Lily est propriétaire du zoo. Je lui ai offert il y a quelques années. Je pense que c'est pas Grand Sourire qui a fait du morse, mais les petites Lily à l'intérieur de son corps. Elles ont trouvé un moyen de communiquer avec nous à son insu !"
Je croisai le regard du détective. Ouais, ça allait être difficile à avaler pour lui.
"Elle nous envoie un appel à l'aide ! Y a forcément quelque chose au zoo qui va nous aider à la sauver. C'est évident ! Il faut qu'on y aille tout de suite !"
Je sentais une surexcitation m'envahir de façon radicale. Au moins, ça annihilait ma culpabilité. On avait un objectif, et de taille !
"Les petites Lily? Depuis que j'ai vu Apollon arriver à refuser les avances de Madame Hudson, plus rien ne m'étonne dans ce Monde. Je vois. Alors allons-y... Et avec les autres ! La dernière fois que j'ai voulu faire cavalier seul avec cet énergumène, j'ai perdu un bras. Et je suis pas sûr que tu sois en mesure de m'en procurer un nouveau. Même en métal. "
Star Wars. Là, j'avais saisi la référence. Ca faisait tellement de bien de dialoguer avec quelqu'un doté d'une culture si riche et variée ! Malgré tout, je jetai un coup d'oeil à son bras. Voilà pourquoi parfois il se le massait. Sans doute une douleur fantôme.
"Je ne fais plus cavalier seul non plus. Ca ne m'a jamais porté chance."
Inutile de mentionner mes multiples bavures au Lasergame ou au Comic Con de San Diego. Des "broutilles", tout ça.
Bras dessus bras dessous, je nous ramenai dans le salon et fus accueilli par une remontrance du clown -rien de bien surprenant :
"C'est très malpoli de se téléporter comme ça ! Surtout que tu fraternises avec ton ennemi !"
Je fronçai les sourcils, plutôt indifférent. C'était quoi ces salades, encore ? A présent que je savais que le corps de Lily était possédé, tout ce que Grand Sourire pouvait dire ne m'atteignait plus. Je m'écartai légèrement de Sherlock.
"Mais oui Elliot... c'est de leur faute si Lily n'est pas revenue. La faute à tous ceux qui étaient avec elle. La faute à Sherly et à Eulalie. D'un côté, tu n'as pas été très perspicace non plus. Quelle honte de ne pas s'apercevoir que sa propre femme est possédée ! Je me demande comment tu fais pour garder la tête haute !"
"Quand je vois le détritus que tu es, ça m'aide à relativiser." rétorquai-je d'un ton sec.
Grand Sourire battit des cils, surpris par ma répartie. Il prit aussitôt une expression peinée qui me ficha un éclat de verre dans le coeur. Il fallait que je fasse abstraction du visage de Lily.
"Elle ressent tout ce que je ressens. Peut-être pas aussi fort que moi. Mais dès qu'on lui fait du mal, elle le sait." murmura-t-il avec une moue exagérée. "Tu penses qu'elle dira quoi quand elle apprendra que tu l'as remplacée par la médecin légiste ? Ou avec toutes les greluches que tu crées dans tes jeux virtuels ? C'est pas joli-joli tout ça, Elliot..."
Je tentai de rester sourd à ses paroles. L'espèce d'enfoiré... Comment faisait-il pour m'atteindre, malgré tout ? Je déglutis avec peine et crispai les poings, ce qui eut l'air de... l'exciter d'une certaine façon.
"Tu envisages de la remplacer par qui, ensuite ? Par la Catin, dans l'espoir qu'elle t'épargne le jour où elle devra te supprimer ?" lança-t-il tout en jetant un vague coup d'oeil à Eulalie.
Tiens, il ne l'appelait plus la Vierge, désormais. Imperturbable, je frappai dans mes mains et lançai d'un ton faussement désinvolte :
"Bon, c'est bien sympa de rester là à discuter, mais on a des tas de trucs à faire donc on va devoir partir."
"Déjà ?" s'étonna le clown dans un couinement étonné. "Mais... vous n'allez pas m'aider à sauver Lily ?" "Ca fait trois mois que tu es dans son corps, tu peux bien y rester encore un peu, non ?" fis-je, acerbe. "On a d'autres priorités."
Il m'adressa un grand sourire tout en joignant les mains et remuant les doigts.
"Mon petit Elliot... ne joue pas à ça avec moi." dit-il d'un ton caressant.
"Je ne joue pas... je gagne."
Et hop ! En trois téléportations, j'avais emmené tout le monde dans l'enceinte du zoo, juste à côté de l'enclos des éléphants parce qu'ils sont cools. En ce jour férié, il était évidemment ouvert et quelques personnes se retournèrent sur nous en nous voyant apparaître, mais elles passèrent vite leur chemin puisque, après tout, nous étions à Storybrooke et que c'était chose courante.
Bien évidemment, une seule personne manquait à l'appel : Grand Sourire. Je me tournai vers mes compagnons d'infortune et leur expliquai le topo :
"Pour faire court : les Petites Lily dans le corps de la Grande ont fait du morse à l'insu du clown pour nous dire d'aller au zoo. Lily cherche à être sauvée. Je sais pas vous, mais je préfère lui faire confiance à elle plutôt qu'à ce Grand Sourire. Ouvrez grands les yeux, il y a forcément des indices partout autour de nous !"
J'étais gonflé à bloc, rassénéré par le soutien de Sherlock et par la présence de ma femme qui me donnait l'impression de flotter au-dessus de nous, tel un ange bienveillant. On allait la retrouver. C'était obligé.
Eulalie
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
♡
| Conte : Famille Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy
'Eulalie-couche-toi-là'... me prenait-il pour un chien ? J'étais restée dans un coin de la pièce, les bras croisés, maudissant Elliot de s'en aller alors qu'il était le seul qui pouvait me contenir si jamais le visage de ce Clown se superposait trop vivement à celui de Lily. Je ne pouvais m'empêcher de le voir derrière l'apparence de la jeune femme douce et innocente qu'elle était. Même si cela eut le mérite de faire partir le détective, en même temps. Comment avait-il pu dire toutes ces choses ? Ou plutôt, comment pouvait-il être au courant ? Je secouais la tête, ne voulant pas me poser ces questions maintenant. Elles n'avaient pas d'importance.
La réapparition soudaine du dieu et de Sherlock me fit à peine réagir, mon regard ne cessant de fixer cette fausse Lily. Je grinçais des dents à l'appellation de 'catin', ayant depuis un moment maintenant comprit l'usage péjoratif de ce mot. Je n'avais rien fais de mal ! Ce n'était pas comme si je m'étais jetée sur tous les psychopathes de cette ville ! Je n'eus pas le temps de m'énerver davantage, brusquement emportée ailleurs. Je me doutais qu'Elliot n'aurait pas mit fin au sauvetage de sa femme aussi brutalement. Il devait avoir quelque chose en tête. Quelque chose d'insensé, peut-être, mais c'était toujours mieux que rien dans l'état actuel des choses.
Le zoo. Je fis abstraction des petites Lily, ne comprenant pas de quoi il parlait. Je n'avais pas envie de perdre de précieuses minutes dans des explications dont je ne comprendrais que la moitié du sens, à tous les coups.
« Où est Candy ? »
J'avais brusquement tourné ma tête dans sa direction. Si nous nous trouvions ici, près de l'enclos des éléphants, en plus de cela, il était évident que c'était la première chose qui me passait à l'esprit. J'ignorais si l'animal pourrait nous être d'une aide quelconque mais j'étais sûre que Lily se serait posée la même question que moi.
« C'est vrai ça, où est Candy ? »
Je réprimais un rictus agacé en l'entendant répéter cette question d'un air indécis. Il pivota, observant ceux présents derrière notre groupe.
« Il est pas là. Lily lui met toujours un couverture sur le dos pour pas qu'il ait froid, c'est comme ça que je le reconnais. »
Je me retenais de lui préciser que cela faisait des semaines que Lily n'était plus là pour s'en occuper. J'étais consciente que cette remarque serait blessante et désagréable et aucun d'entre nous n'avait besoin d'être secoué davantage. Je me sentais toujours tendue malgré le changement de décor et l'absence de Grand Sourire.
« Il est peut-être à l'intérieur, là où les éléphants sont placés quand les gens les soignent et tout. »
Je ne cherchais pas à comprendre le fonctionnement de ce refuge pour animaux, le suivant alors qu'il se dirigeait vers un passage à l'arrière de l'enclos. Plusieurs cages couvertes étaient alignées, la plupart plutôt spacieuses, toutes vides, si ce n'était l'une d'entre elle. Une pancarte y était placée, des lettres peintes en rouge indiquant « Eléphant méchant. Ne pas nourrir. Ne pas approcher. ». Je m'en approchais pour jeter un coup d'oeil rapide à la lettre accrochée aux barreaux. « Si tu passes par là Robyn, récupère ça. Je ne veux plus de cette chose ici. ». C'était l'écriture de Lily, mais il était évident qu'elle n'était pas celle ayant laissé ce mot ici. Je lâchais un soupir face à ce spectacle désolant, attrapant la grille que je faisais céder sans difficulté. Pauvre bête enfermée.
« Qu'est-ce que tu attends pour faire apparaître des cacahuètes ? »
C'était bien de ça dont se nourrissait cet animal, non ? Il me faisait penser à Lily. Voir ce petit éléphant si triste et déprimé me serrait étrangement le cœur. Je savais déjà que le Clown était ignoble, mais je le détestais encore davantage à présent. Elliot était en état de choc – encore – mais finit par faire apparaître un panier rempli de ces arachides que Candy semblait tant aimer. Sa trompe alla les renifler un moment avant qu'il n'en prenne quelques unes.
« Il te connaît, non ? Fais lui un câlin. Il a l'air d'en avoir besoin. »
Je m'étais quelque peu écartée. Ce n'était pas mon rôle que de le rassurer et de le réconforter. Le dieu finit par s'en approcher pour le caresser, l'éléphant mal au point continuer de manger.
« Je suis désolé... Je savais pas. »
Il n'y pouvait rien. Personne ne s'était douté de rien. C'était sans doute ça, le plus énervant.
« On devrait le mettre avec les autres de son espère. Il sera plus tout seul. »
Je me contentais de hocher la tête, ne nous voyant pas nous promener avec une telle bête toute la journée de toute façon. Il disparut aussi vite avec Candy. Sérieusement ? De la téléportation alors que l'enclos était à trois mètres ? C'était sans doute l'habitude qui le forçait à utiliser ce moyen de transport.
« C'est peut-être pour lui qu'on devait venir ici ? »
J'avais attendu qu'il revienne, cherchant le moindre indice dans la cage sans que rien ne me saute aux yeux. Il ne pouvait s'agir que d'une mission pour aider Candy. Il devait y avoir autre chose.
« Et si on demandait à un employé ce que Lily fait quand elle vient ? Ça serait peut être plus simple que d'écumer tout le zoo. »
Je haussais un sourcil en lui jetant un regard presque réprobateur. Alors... Il n'avait aucune idée de ce que sa femme faisait à son travail ? Bien que je pouvais le concevoir. Il n'était pas obligé de tout savoir. Et on ne cherchait pas vraiment les habitudes de la Lily habituelle, pour le coup.
Cette solution était la seule que nous avions, de toute façon. Je haussais les épaules, sortant pour retourner près du petit groupe qui était toujours à l'extérieur. Un employé. Ça ne pouvait pas être difficile à trouver. Celui qui ramassait les feuilles avec sa pince, c'en était un ? Très bien. Je m'en étais approchée, me râclant brusquement la gorge pour faire remarquer ma présence.
« Bonjour. Vous connaissez Lily ? Est-ce que vous pouvez me dire ce qu'elle fait quand elle passe la journée ici ? S'il vous plaît. »
Il fallait rester poli, même si je n'avais pas envie de m'attarder sur des présentations plus poussées. Dans le doute, je préférais appuyer ma demande d'un peu d'autorité :
« Vous n'avez pas le choix de toute façon, je suis de la police, ceci est un interrogatoire. Mon collègue le Lapin peut faire sa tête de méchant pour vous intimider si vous trouvez ça motivant pour parler plus vite. »
J'avais désigné Monsieur Lapin de Pâques d'un geste de la tête. Je l'avais vu dans le salon, tout à l'heure, il savait être menaçant par un simple regard, j'aimais bien ça. Même si ce n'était pas du tout mon collègue. Dans les films, il y avait toujours un méchant et un gentil policier. Bien que là, je ne devais pas donner l'impression d'être la plus sympathique, c'est vrai.
L'homme me fixa étonné de trop longues secondes, donnant l'impression d'être tendu, se grattant la tête d'une manière qui me donnait presque envie de le secouer pour le faire réagir.
« Euh dernièrement elle passait beaucoup de temps au stand de glaces et avec les pingouins. Sinon elle restait enfermée dans son bureau. »
Les endroits froids étaient évidents. Il s'agissait de Grand Sourire, celui qui n'aimait pas la chaleur, qui ne supportait pas le feu et qui apparaissait soudainement en sortant d'un frigo.
« Et il est où ce bureau ? »
Les pingouins ne présentaient pas le moindre intérêt.
« Ça je sais ! » s'exclama Elliot, me faisant tourner la tête dans sa direction.
Je n'eus pas le temps de remercier le monsieur qui nous avait donné toutes ces informations qu'il m'avait déjà attrapé, moi et les autres, pour nous y faire apparaître. Il fallait qu'il arrête de le faire sans prévenir, c'était presque dérangeant.
« Faut qu'on fouille partout ! On va se répartir les tâches. Allez au boulot ! »
Il ne manquait pas de motivation, au moins. Il était mieux de le voir ainsi qu'au bord du décès intérieur, cela dit. La pièce n'avait rien d'étrange, au premier abord. Ce n'était qu'une table, un fauteuil et des sortes de casiers. Rien n'était rangé à sa place, tout traînait, des papiers jonchaient chaque meuble et je ne voyais pas par où commencer. Je m'étais approchée du cadre derrière le bureau. C'était la seule chose... qui avait l'air ordonnée, finalement.
Le tableau représentait un chapiteau de cirque des plus banals. C'était un point commun entre Dumbo et Grand Sourire, sans doute pour cette raison qu'il avait été laissé là. C'était une décoration qu'il devait apprécier. Je l'avais pris dans mes mains, surprise par contre par le renfoncement dans le mur une fois que je l'eus décroché. Là aussi, c'était comme dans un film. Une cachette derrière un tableau, où se trouvait une petite boîte. Evidemment. Je l'ouvrais en levant les yeux au ciel face à ce cliché, plus étonné par ce que je trouvais à l'intérieur.
« Elliot ? Je crois que j'ai trouvé une bombe. »
Je n'en étais pas inquiète. Intriguée, par contre, oui. Il n'y avait qu'un bouton rouge, là, en plein milieu, sans indication ni consignes. Il s'approcha pour l'observer alors que je résistais à l'envie d'appuyer dessus, me doutant que ce n'était pas une chose à faire sans le consentement de chacun.
« Faut appuyer. C'est Lily qui nous a laissé ça. C'est forcément pour l'aider. »
Je relevais ma tête en direction du groupe. Il ne fallait pas me le dire deux fois.
« Si vous mourrez, c'est de sa faute. »
Il n'avait peut-être pas tord. Et dans le cas où il se trompait, il était celui qui m'avait dit de le faire. L'erreur serait partagée, je n'aurai pas à l'assumer toute seule.
Aucune explosion ne se fit entendre. A la place, une trappe s'ouvrit au plafond, ce qui n'était pas plus rassurant. Un étrange animal tomba alors en chute libre pour s'arrêter sur le front de Monsieur Holmes. Est-ce que c'était une blague ?
« C'est un scolopendre venimeux. Il est mortel. Me demandez pas comment je sais ça mais je le sais. » bafouilla alors Elliot encore à côté de moi.
Je fronçais les sourcils en dévisageant la sorte de mille patte dégoûtant, sans pour autant m'approcher pour venir en aide à l'homme sur lequel il s'était posé.
« Je suppose donc que ce n'est pas Lily qui l'a laissé là. »
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Aster Spleaster
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
Aster n’avait jamais expérimenté une téléportation -très probablement parce qu’il n’avait pas vraiment de divin dans ses connaissances- néanmoins après ces deux petites expériences, il pouvait affirmer qu’il aimait autant ça que de se faire trimballer dans le traîneau de North -c’est à dire pas du tout- mais pour l’heure ils avaient un problème plus urgent. Voilà qu’une bestiole venimeuse se trouvait sur la tête de Sherlock Holmes. Si ça avait été dans d’autres circonstances, la situation aurait probablement pu être amusante. Sauf que là, il fallait agir et vite. Aussi, avisant une bombe insecticide sur le bureau, l’ex lapin s’en saisit-il pour la balancer -ou plutôt vaporiser- doit sur le scolopendre, ce qui eu pour effet de zigouiller la bestiole mais également de faire tomber le détective dans les pommes. Merde. Ça en revanche, c’était pas franchement prévus au programme
« Tu as tué Sherlock Holmes ! » s’écria le gamin traumatisé
Tuer...Non mais de suite les grands mots. Il l’avait pas tué, c’était pas franchement son truc de tuer les gens justement. Il avait simplement réagit, au lieu de rester là les bras croisés à attendre que ça se passe comme tout le monde semblait le faire. A un moment fallait peut-être réagir. Sinon il aurait aussi pu laisser la bêbête s’occuper d’empoisonner le détective. Sauf que comme s’en était moqué Maara une fois, lui il était du côté des « gentil ».
« Il respire encore ! » S’écria Elliot qui entre temps s’était penché vers l’inconscient parterre pour lui prendre son pouls « Mais...Je sais pas comment le réveiller ! »
Ouais alors le soucis, c’est que lui il avait pas franchement son brevet de secourisme. Et si dans les films ça semblait hyper facile de ranimer quelqu’un, dans la vrai vie si on faisait pas les choses comme il faut ça risquait plus d’aggraver la situation qu’autre chose -ce qu’il vaudrait mieux éviter dans le cas présent- aussi décida-t-il de faire ce qui était encore le plus sûr...Essayer de le réveiller en lui tapant sur les joues. Sauf qu’Aster n’était pas vraiment quelqu’un de très délicat en général. Ça, c’était uniquement réservé à son travail. Néanmoins il fit en sorte de ne pas y aller trop fort pour commencer. Après tout le but était de réveiller le détective, pas qu’il soit encore plus dans les vapes qu’il ne l’était déjà. Malheureusement ça ne sembla pas franchement avoir l’effet escompté.
« Faut peut-être frapper plus fort » suggéra le gamin.
- On va voir ce que ça donne grommela Aster
Le soucis c’est que « plus fort » pour lui c’était carrément y aller franco. Avec un peu de chance, l’autre finirait bien par se réveiller à la limite il serait un peu sonné mais franchement pas de quoi en faire un drame. Manque de bol, le détective ne semblait toujours pas se réveiller
« Je crois qu’en fait tu l’as définitivement assommé au lieu de le réveiller » reprit Elliot dubitatif
Oui bah, il avait jamais prétendu être sapeur pompier hein. Lui il était chocolatier, et avant de ça il était le lapin de pâques donc savoir comment réveiller un type dans les vapes c’était pas vraiment son domaine de compétence. Sans compter que personne ici ne semblait plus doué pour ce qui était de faire revenir quelqu’un à lui. Alors okay ça avait peut-être pas marché, mais au moins avait-il essayé d’aider et c’était pas contenté de regarder les mains dans les poches en attendant que ça se passe. Ce à quoi il s’était pas attendu en revanche c’est le bond de deux mètres que le gamin fit, avant de choper Sherlock dans ses bras et de se reculer :
« Vire de làààà ! » Cria-t-il en serrant le détective contre lui
Bon, Aster était pas expert hein mais il était pas sûr que ça aide, là il était plus en train de l’étrangler qu’autre chose. Mais ses préoccupations changèrent radicalement lorsqu’il vit la raison de se crie à rendre sourd n’importe qui. La bestiole qu’il avait cru atomisé était bien en vie. Pire elle grimpait tranquillement sur sa chaussure. Aussi son premier réflexe fût de secouer son pied en espérant la faire dégager vite fait bien fait. Autant dire que ce fût un échec cuisant
- Mais tu vas dégager oui ? S’énerva-t-il en continuant son manège.
Rien à faire, c’était comme se débarrasser de la vermine. La bestiole semblait cramponner à sa chaussure comme une moule à son rochet. Pire encore, elle commençait à grignoter le cuir de ladite chaussure. Avisant la bombe insecticide parterre, il appuya de toutes ses forces pour projeter le jet en plein sur le scolopendre qui tomba à terre. Sauf que ce coup ci, pas question de se faire avoir une seconde fois merci bien. Il allait s’assurer qu’il ne puisse plus agripper à qui que ce soit. Aussi sans absolument aucun remords, abattit-il son pied sur l’insecte gisant au sol qu’il écrabouilla dans un immonde bruit croustillant avant d’avoir la semelle pleine d’une substance jaunâtre. Définitivement, journée de merde.
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
J'avais fait un bond en arrière assez conséquent en voyant la bêbête, relevant mes points à la hauteur de mon menton en ne la lâchant pas des yeux, des fois qu'elle soit un espèce de mille patte supersonique capable de sauter à travers toute la pièce pour atterrir dans mes cheveux. J'avais horreur des insectes. J'y pouvais rien, c'était comme ça, et très souvent, ils me le rendaient bien. J'avais donc observé la scène d'Aster dans la passivité la plus totale. Pourquoi avait-il jugé bon d'écraser la bombe aérosol sur le crâne du détective plutôt que de l'utiliser dans son usage normal ? J'en savais fichtre rien. Il était sur le poids d'être bouffé par un espèce d’asticot vénéneux, Sherlock n'était tout de même pas à une petite brise de produits chimiques près. Mais dans la mesure où j'étais de mon côté incapable ne serait-ce que de cligner les yeux, j'étais restée silencieuse, tentant de ne pas rire à la situation de plus en plus rocambolesque qui se déroulait sous nos yeux. Tout s'était terminé dans un "splash" peu racontant mais plutôt direct et j'avais eu une moue dégoûtée avant de regarder Aster :
- T'as un joli revers et un joli jeu de jambe dis donc... je savais pas que le lapin de Pâques était si musclé...
Je lui avais souris amicalement. J'étais sincère. J'avais toujours vu ça plus comme un petit lapin blanc, aussi rond et doux qu'un nuage, avec un petit nez rose tout mignon. Pas comme la machine à tuer que j'avais devant moi. Mais ça lui donnais un air cool, la baston et le chocolat, c'était plutôt badass comme mélange. La seule chose que je trouvais bizarre dans toute cette histoire c'était la mise en scène. Ce foutu clown qui nous donnait rendez-vous et qui nous présentait limite sa mission comme le présentateur de Koh-Lanta, ce lieu si cliché avec son cadre qui refermait une trappe secrète et la bombe insecticide qui était comme par hasard bien présente et juste à portée de main après que la bébête soit tombée sur Sherlock. C'était bizarre, trop bien ordonné.
J'avais levé les yeux vers la micro trappe un instant avant de me diriger vers le bureau et de l'observer avec minutie. Personne n'avait encore toucher aux tiroirs, je sentais que c'était ma lourde tâche. Cela pouvait paraître banale mais mieux valait ne passer à côté de rien, je m'en voudrais trop sinon. J'avais observer le bureau sous tous les angles pour m'assurer qu'un piège ne me sauterait pas à la tête à la minute où j'allais poser les doigts dessus. Une fois que j'étais sûre de mois, j'ouvrais le premier avec un mouvement de recul (on est jamais trop prudent) avant de plonger mes mains dedans. A part des vieux papiers froissés, il n'y avait rien d'intéressant, le tiroir était la même porcherie que la surface du plan de travail. Le second tiroir en revanche attira fortement mon attention.
A l'intérieur, une liasse de papier m'attendait. Mais cette fois-ci, les papiers étaient soigneusement rangé, ce qui dénotait clairement avec le reste de la déco. Intriguée, j'arquais un sourcil en sortant les papiers avant de commencer à les examiner. C'était des factures. Sur chaque d'elle, Lily avait signé de son nom et prénom de sa belle écriture. Mais quelque chose m'intrigua rapidement. Les "O" étaient tous différents, sur l'un, on pouvait y voir un "A", sur un autre un "F", et un "I" et un "G" et un "E". Mon coeur s'était mis à battre à tout rompre tandis que je réalisais que c'était un code caché. Et de plus en plus, les codes, àa me connaissait. J'avais ça dans le sang, littéralement. J'avais atrapé la première feuille de papier à ma portée et j'avais cliqué fébrilement un stylo bille laissé à l'abandon avant d'écrire toutes les lettres à ma disposition. Une fois remise dans l'ordre elles faisait le mot...
- Girafe...
Je l'avais murmuré avait de relever les yeux vers les autres avec un sourire vainqueur sur mes lèvres. J'observais Elliot avant de lui préciser :
- Je crois que ce mot t'es adressé !
J'avais eu un sourire en coin, sachant que son surnom de "girafon" pouvait autant plaire que déplaire et j'avais tendu ma main dans sa direction :
- Allez taximan, tous à l'enclos des girafes.
Les yeux d'Elliot s'étaient mis à briller d'une lueur nouvelle. Il avait un regard attendrit pour ce petit geste que sa femme avait eu envers lui. Pendant ce temps, j'avais fait le tour du bureau pour soulever le détective, aidé par mon meilleur ami, qui était toujours un peu assommé de sa lutte avec la chenille tueuse d'homme et le lapin de Pâques (ça pourrait faire un super nom de roman ça, fallait que je me le note dans un coin...).
En deux temps trois mouvements, nous nous étions fait transporté droit dans l'enclos des girafes. Avec le temps, je m'étais habituée à ce moyen de transport mais à voir la tête des autres, il semblait que pas tout le monde en était à ce stade. Je m'avançais un peu avant de faire le tour de mi-même pour avoir la meilleure vue. L'endroit était sinistre, glaciale même. Les ruminants étaient allés se planquer au fond de leur enclos, loin d'une cabane en bois qui semblait normalement destinée à leur nourriture. Pourtant, elle était vite et le noir qu'on y voyait semblait si intense qu'il en était presque irréel. Tout autour de nous, des visiteurs nous observés, comme s'ils s'attendaient à voir le spectacle du siècle, j'avais juste envie de leur jeter des pierres en leur intimant de partir. y'en avait qui étaient en train de risque leur vie, non mais !
- Je crois qu'on se rapproche du portail...
Je m'étais avancée jusqu'a l'entrée du lieu, légèrement incertaine en tremblotante par la peur qui me gagnait et le froid de plus en plus mordant qui s'en dégageait. Le détective n'étant plus suffisamment opérationnel pour nous répondre, je m'étais tournée vers Eulalie avant de lui pointer l'intéreur de la cabane du doigt et de lui demander :
- Ca m'a tout l'air d'être ce qu'on cherche... T'es d'accord ? Ca ressemblait à ça la première fois ? - A peu près...
Elle avait grimacé en répondant, comme si elle n'était pas vraiment sûre d'elle. Les paroles de Sherlock me revenaient en mémoire. Ils y étaient entré en rêve, y'avait es chances qu'elle n'ait donc pas vraiment vu la porte d'entrée...
- C'était aussi peu accueillant en tout cas. Et je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre.
J'avais hoché la tête, entièrement d'accord avec elle. D'un signe de tête, j'avais alors montrer les girafes au loin :
- Ouais... à mon avis, si les animaux ne s'approchent pas, c'est qu'on est à la bonne adresse. C'est jamais bon signe quand on voit un animal fuir ou éviter quelque chose.
Et nous, pauvre cons qu'on était, on fonçait droit dedans. Qui avait dit que les humains étaient supérieur au reste du monde animal ?
- Bon... ben on y va, n'est-ce pas ? - Si tu es prête, je le suis aussi.
Elle avait amorcé un pas en avant et avait décider d'y entrer avant moi, comme si elle tentait de me protéger. Un peu surprise, je l'avais laissé faire avant de la suivre, suivie par le reste de la troupe. Il faisait de plus en plus froid, de plus en plus sombre. Une espèce de brume recouvrait les alentours, rendant l’atmosphère encore plus oppressante. J'avais jeté un coup d'oeil à mes compagnons d'aventure, histoire de vérifier qu'on avait perdu personne en route. Tout le monde était là, même Sherlock que je continuais à porter par la taille, tandis qu'il avait son bras au-dessus de l'épaule d'Elliot. C'était à cet instant que j'avais ressentit l'absence de poid sur la mienne, perplexe, j'avais alors observer le corps du détective pour apercevoir que son bras manquait à l'appel. C'était donc ça qui lui était arrivé la première fois, on lui avait arracher le bras. La vision m'arracha un frisson et l'idée que je puisse subir le même sort, un haut-le-coeur.
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Cette journée était ma fête et ce n'était pas une blague. Ou alors c'en était une mauvaise, ce qui revenait approximativement à la même chose. A la réflexion, j'aurais peut-être dû prendre les choses en mains. Mais le Lapin crétin grognon avait été plus rapide que moi et manifestement pas au courant qu'à force d'observer les entrainements de Jaspeur sur des poupées mannequins (pas celles auxquelles vous pensez) "au cas où", je savais prodiguer les premiers secours. Probablement parce qu'il n'était pas au courant, mais c'était un détail. Sa méthode avait fonctionné, plus ou moins et je supposais que c'était une bonne chose. Au moins j'avais sauvé ma réputation en ne jouant pas les héroïnes. Tout allait bien. Ou disons que ça aurait pu aller plus mal en dépit de l'endroit glaçant et glacial dans lequel nous étions arrivés et où Monsieur Pédant avait laissé un bras. Littéralement. Mais j'imaginais qu'il n'était plus à ça près et suffisamment stone pour ne pas le vivre trop mal. Quant à moi, j'observai le paysage - ou plutôt ce qu'il en restait, à savoir des ruines et un chemin incertain pour s'y rendre. Je tâtai le sol de la pointe de ma chaussure pour m'assurer qu'il était solide. Comme ça avait l'air d'être le cas, je me retournai en déclarant à la cantonade : -- Qui m'aime me suive ! Elliot m'emboita le pas en premier. Aha ! j'étais sûre qu'il m'aimait ! Aryana ne pouvait pas être sa mère sans lui avoir légué 50 % de bons gens. Il fut suivi par Aster. - De toute façon on va pas rester planté là, expliqua-t-il en haussant les épaules. Réponse satisfaisante. De toute façon ce n'était pas surprenant, je faisais souvent cet effet aux gens. Eulalie souriait et nous suivit à son tour. Je lui souris en retour. J'en avais eu 3 sur les 5 donc je décidai de ne pas me soigner de Sherlock et sa béquille pour le moment. Puis je laissai à Elliot le soin de pénétrer en premier dans la maison puisqu'il en avait apparemment envie et que ça m'arrangeait. - On dirait qu'il s'est passé quelque chose d'horrible ici, commenta Elliot en pénétrant dans le monceau de décombres qui prétendait être une maison et dont il ne restait en fait que les murs porteurs. Plus ou moins. On devinait qu'elle avait jadis bénéficié de tout le confort moderne. Mais on constatait que ce n'était plus le cas depuis fort, fort longtemps. Par contre, il y avait un chapiteau d'allumettes au milieu de ce qui avait probablement été le salon. - Lily était ici ! C'est forcément ça ! s'écria Elliot, soudain frénétique. Définitivement, ce type était bipolaire. Sympathique, mais bipolaire. Je ne voyais que cette explication à ses changements d'humeur soudains. La question s'était de savoir si j'allais le dire à sa mère ou pas. Elliot continua d'observer les ruines, tordant son cou dans tous les sens, même les plus improbables puis se tourna soudainement vers moi et m'attrapa par les épaules : - Tu te rends pas compte ? s'écria-t-il. Ca veut dire qu'on est sur la bonne voie ! poursuivit-il les yeux plein d'espoir. Il était bien trop joyeux pour moi mais je préférais encore ça à l'apathie du désespoir. - Oh si, si, je m'en rends compte. Et je m'en serais rendue compte sans que tu me secoues comme un prunier, d'ailleurs. Cela dit, je suis contente pour toi, nuançai-je après un temps. Un temps passa avant que je ne reprenne avec autant d'entrain que possible : - Bon ! C'est pas tout mais moi j'ai pas prévu de moisir ici. Alors ? on s'y met ? - Euh ouais mais... On fait quoi ? Elliot passa une main dans ses cheveux, soudain mal à l'aise, comme s'il réalisait qu'il nous manquait quelque chose de capital. Genre, un plan et si possible un bon. Mieux : une stratégie. Plus d'indices. Moins de pessimisme. Aucun scolopandre et surtout plus d'odeur de charcuterie. Entre autres. Mais pourquoi était-ce à moi de le trouver, ce plan ? Je sais que je suis brillante et que maintenant je suis concernée. Un peu. Mais quand même. De toute façon, le mari de Lily ne semblait pas prêt à écouter mes idées : - J'arrive pas à sentir l'aura de Lily, ajouta Elliot soudain en proie à la panique. Cet endroit est bizarre, je me sens tout chelou. Je pensais que ce serait plus simple une fois de l'autre côté. - "Chelou" comment ? demandai-je en mimant les guillemets. Y a quoi de chelou à part la déco, le froid et le glauque ? Moi, en dehors de ça, je ressentais rien de spécial à part l'envie d'être ailleurs, envie que n'importe quel humain aurait eu. Le comble étant que je n'étais même pas humaine. - Je sais pas je me sens compressé. A l'étroit, expliqua Elliot en se mordant la lèvre. J'arquai un sourcil. C'était bizarre. Ou alors il était claustrophobe mais si c'était le cas je n'avais pas envie de le savoir donc je fis comme s'il n'avait rien dit et repris : - Moi je sens rien du tout et surtout je sens plus l'infâme odeur de charcuterie de ta femme. Sans vouloir te vexer. T'as qu'à t'asseoir sur ce qui reste de mobilier pendant qu'on cherche des indices. Ou alors tu t'assoies et tu essayes de penser comme Lily pour essayer de déduire ce qu'elle aurait pu faire à part jouer aux Legos avec des allumettes. Ca s'appelle du profilage et je suis presque sûre que tu peux le faire. Moi je sais pas comment pas comment elle pense. Eventuellement comment elle ressent et j'espère ne pas me planter en disant qu'elle penserait que cette maison craint à max.
Lily Olyphant
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pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »
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Grand Sourire éteignit la télévision. La chanson d'Abba était terminée depuis longtemps et il n'aimait pas les autres. Il ne voyait donc pas l'intérêt de continuer d'écouter.
D'un geste théâtral -même si plus personne n'était là pour le voir- il sortit de sa botte gauche un calepin roulé sur lui-même qu'il déplia, et duquel il décrocha un petit stylo rouge. Il se pencha sur la liste écrite et la lut à haute voix, presque solennel :
"Envoyer les invitations, c'est fait. Proposer de la nourriture, c'est fait."
A chaque fois, il cochait les propositions d'un "V" rouge symbolisant la "Victoire". Il était particulièrement extatique.
"Faire du morse, c'est fait." poursuivit-il, ravi. "Les idiots..."
Il laissa échapper un petit rire aigrelet.
"Leur faire coucou par la fenêtre pendant qu'ils partent..."
Il se tut, réfléchissant en portant le stylo à ses lèvres. Il raya cette phrase et corrigea avec :
"Les regarder se téléporter sous mes yeux faussement choqués, c'est fait. Déposer Georgie dans la trappe du bureau, c'est fait aussi. Préparer le portail aussi."
Georgie était le nom affectueux qu'il donnait au scolopendre venimeux. Un animal charmant mais incompris. Pauvre petite chose...
"Oh, on n'a pas eu l'occasion de faire le frigo !" soupira Grand Sourire, profondément déçu. "Bon, d'un côté, je n'étais pas prêt. Ce n'est pas grave. Ca sera pour plus tard, s'ils reviennent. Ce dont je doute."
Il enveloppa sa liste qu'il trouvait parfaite d'un oeil presque attendri et l'enroulant de nouveau pour la ranger dans sa botte, il lança au salon désert :
"Bon bah voilà ! Tout s'organise à merveille ! Sauf que je ne peux rien voir. J'aurais dû prévoir une caméra cachée."
Il fit un geste dépité de la main. Il avait beau être génial, il oubliait des détails, parfois.
"Du coup, je m'ennuie. Je n'ai plus rien à faire."
Une moue affligée marqua ses traits, qui s'effaça bientôt alors que son visage s'illuminait d'une lueur malsaine.
"Oh, je sais comment m'occuper !"
Quelques instants plus tard...
"Bonjour, mon coeur !" s'écria Grand Sourire tout en tenant un ballon rouge en forme de coeur dans sa main.
Balthazar Graves haussa un sourcil et hésita à refermer la porte qu'il venait d'ouvrir. Le clown se faufila dans l'appartement sans se départir de son large sourire. Il était tellement heureux de le revoir, son barbier tordu !
"Je t'attendais, mais tu n'es pas venu." dit-il tout en faisant une moue déçue. "D'un côté, je préfère. Comme ça, je peux te garder rien que pour moi. Ca aurait été du gâchis si tu avais été coincé là-bas, toi aussi."
Il jeta un regard mauvais au gros chaton pelotonné dans les bras du barbier. Ce dernier semblait mal en point. Il voyait son coeur pulser très vite et soulever son pelage tigré. D'une certaine façon, cela le mit en appétit. Il n'aimait pas la chaleur, hormis lorsqu'il s'agissait d'arracher des entrailles encore fumantes d'un corps à l'agonie.
"Oh, qu'est-ce qu'il a ?"
Il se disait qu'il fallait avoir l'air concerné. C'était une façon de jouer à l'être humain, même si c'était stupide. Il aimait jouer.
"Il a mangé du chocolat." expliqua Balthazar, curieusement affecté. "C'est mauvais pour lui."
"Ca doit être la faute de la fausse Vierge." répliqua Grand Sourire un peu trop rapidement.
A cet instant, le chat émit un sifflement agressif en direction du clown-Lily, si bien que ce dernier sursauta.
"Il récupère vite." fit-il, les yeux plissés.
Puis, il observa le salon dans sa globalité, tiquant en remarquant un soutien-gorge abandonné derrière un coussin du canapé. Vilaine Eulalie, très vilaine. Heureusement, on en était débarrassé. Ensuite, il pivota vers Balthazar et se dandina tout en souriant. Il n'avait pas trouvé son oeuf, pourtant Grand Sourire l'avait placé exprès dans un endroit qu'il verrait forcément : dans son bol de rasage, dans la salle de bains. Cependant, remarquant une barbe naissante sur le menton du jeune homme, il se douta qu'il n'y avait pas touché, et donc qu'il n'avait pas vu le cadeau non plus.
"Tu ne fais rien comme tout le monde, c'est pour ça que je t'adore, Benjamin !"
Il n'avait pas pu s'en empêcher. Il avait fallu qu'il le dise. C'était plus fort que lui. Et cette lueur sauvage dans ses yeux lorsqu'il prononçait ce prénom... Rrrh ça lui faisait des frissons jusque dans les intestins.
Tranquillement, il lui tendit le ballon en forme de coeur alors que le barbier posait le chat au sol, sans lâcher Grand Sourire de son regard pénétrant.
"C'est pour toi. Je me suis dit qu'il était temps de faire la paix. En plus, j'ai besoin de ton aide."
Le clown savait qu'il savait. Il n'était pas bête. Il avait tout compris.
"Que dirais-tu de rejoindre mon association de malfaiteurs ?" proposa-t-il avec un large sourire. "Pour l'instant, on n'est que deux, mais j'ai de grands projets pour cette ville. On pourrait même finir à la mairie."
Ses désirs étaient bien moins provinciaux. Sur du long terme, il avait prévu de diriger le monde. C'était un but à sa mesure. Tout un monde empli de gens heureux ! Bon, seulement un tiers de la population, car l'autre finirait dans son estomac après avoir été rasé de trop près. Oh, comme ils allaient s'amuser !
A cet instant, un bruit de gargouillis se fit entendre et il sentit bientôt quelque chose éclabousser ses bottes jaunes. Baissant les yeux, il s'aperçut que le chat venait de lui vomir dessus. La bouillie était marron et sentait le chocolat à moitié digéré. Beurk.
Bon, c'était pas tout ça, mais si Grand Sourire était venu, c'était pour une raison bien précise. Il était temps de passer à l'acte...
L'ACTE DEUX : CELUI OU TOUT LE MONDE COMPREND QU'IL S'EST FAIT PIEGER PAR GRAND SOURIRE.
Sherlock Holmes
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
La dernière vision que Sherlock Holmes eut devant les yeux, fut celle d’Aster foncer vers lui. Bras tendu, ce dernier fonça vers lui avec une expression déterminée. Mon dieu, quel imbécile… Sachant que si il bougeait avant l’impact, la bestiole le piquerait, il ferma les yeux. Préférant le KO a la mort, il accepta son destin avec une douceur infini. Puis ce fut le trou noir. Quelques échos de voix, des secousses, la sensation d’être déplacé comme une poupée de chiffon. Puis une autre sensation familière. Celle de quitter ce monde pour rejoindre un endroit qu’il n’appréciait que très peu. Quand il revint à lui, la jeune fille du nom d’Alexis le soutenait. Ouvrant les yeux avec lenteur, il se rendit compte qu’il était appuyé sur elle de tout se poids. Se maintenant un peu plus sur ses jambes pour l’aider, Sherlock pencha la tête vers Alexis avec un léger sourire. « Tiens... »
Puis, faiblement son regard se porta vers son bras qui n’existait pas dans ce monde. Grinçant des dents et souriant dans le vide avec un rictus mauvais, il déclara faiblement. « Poche… »
Il l’avait emporté. Bien évidemment. Que croyait Grand-Sourire ? Il n’était pas un Dieu. Il n’était pas un Magicien. C’était un homme, le plus simple qui soit. Brillant certes, mais un homme. Et pas n’importe lequel. C’était Sherlock Holmes. « Il pensait que j’allais venir les mains vides cette fois-ci…. »
Trouvant finalement un flacon dans sa poche de manteau, Alexis le sortit avec ses mains tremblantes. Reprenant vie peu à peu, il se redressa de toute sa hauteur. Fixant la jeune femme qui tenait toujours le flacon, on pouvait y lire « Nitroglyceramol. ». L’observant de manière perplexe, elle déclara : «Vous voulez tout faire sauter avec ce petit flacon ? »
Souriant faiblement, le détective répondit. « C’est un puissant combustible. Il peut créer une combustion assez forte pour le repousser au moment opportun. Prenez le, je suis une cible ici. Il craint le feu. La chaleur, c’est sa némésis. »
Hésitant, elle répondit simplement un petit : « D’accord... »
Le rangeant soigneusement, les mains tremblantes, Sherlock observa qu’elle prenait vraiment cette mission à coeur… Surtout en tremblant… C’était fragile cette chose là. Il se demanda d’ailleurs comment lui et le Lapin de pâque n’avait pas péter dans une rafale folle. La chance sûrement. C’était toujours la chance. « Parfait. Maintenant, accordons nous. Tâchez de ne l’utiliser qu’en cas d’extrême recours. »
Le fixant avec intensité et détermination, elle répondit : « De toute façon, je ne compte pas partir sans un seul d’entre vous donc… Je pense que vous serez là pour m’épauler au bon moment. »
Souriant pour la première fois d’un sourire sincère, Sherlock lui adressa un petit clin d’oeil rassurant et tourna les talons. Se dirigeant vers l’Amazone directement, il l’interpella par une phrase d’accroche directe : « Vexée ? Je n’ai plus mon porteur habituelle. »
Se retournant vers lui, elle le fixa de son air stoïque habituel. « Vous voulez que je vous aide ? Vous ne l’avez pas demandé. »
Oh, très spirituel ça. Evidemment, il était évanoui. La regardant avec intensité, il déclara d’un ton calme, serein et posé qui ne lui ressemblait pas. « Spirituel. Protégez les. Surtout Elliot. C’est votre fonction non ? »
Souriant en coin, l’Amazone répondit, amusée : « C’est un interrogatoire ? On ne peut pas dire que j’ai une fonction particulière. Mais évidemment que je les protégerai tous. Même vous. »
Haussant les sourcils légèrement surpris, il ne s’attendait pas à une telle confession. Sherlock était généralement antipathique. Qu’avait donc tous ces gens dans ce monde à l’aimer à ce point ? Katelyn devait certainement monter des réunions de soutiens secrètes. C’était la seule explication. « C’est très sage de votre part. Vous devriez sourire plus souvent. Vous êtes très laide sans sourire, et très belle avec. C’est vraiment curieux. »
Penchant la tête comme si elle ne comprenait pas, Eulalie se contenta de répondre.Elle se mit alors à sourire légèrement à nouveau. « Merci. Je suppose. »
Il y eu un petit silence, puis elle déclara d’un ton réellement amusée cette fois-ci : « Vous, vous êtes mieux avec vos deux bras. »
Il ricana, confiant de son charisme. C’était un ami divin qui lui avait appris à faire ça. Après tout, peut être que si il le testait sur Eulalie, ça fonctionnerait le GRAND JOUR, quand il le ferait à KIDA ! Faisant un clin d’oeil mystérieux et sexy, il s’effaça. Toujours partir quand on était en position de force. Deuxième enseignement de son nouveau pote.
Restant quelques minutes en retrait et en silence, le détective était en proie à une grande réflexion lorsqu’il remarqua qu’une forêt, semblable à celle de Storybrooke, mais en beaucoup plus sombre, lugubre, décharnée et sinistre jonchait la maison. Descendant les marches du perron pour s’y diriger, il remarqua qu’il faisait nuit. Mais ce n’était pas une extinction de jour naturelle. Cette nuit là semblait plus sombre, plus malsaine. Ramassant un maximum d’allumettes de son unique bras, il les mit dans ses poches. Ce fut à ce moment précis qu’Elliot apparut à ses côtés. Un craquement sourd se fit entendre au niveau de la forêt. Comme si une présence était perceptible, Elliot s’exclama alors d’un ton déterminé : « Faut aller là-bas ! »
S’engageant malgré sa crainte palpable, le détective lui emboîta le pas. Hôchant la tête, il lui murmura en pénétrant la lisière de la forêt : « Oui. Allons-y. C’est le moment de me faire apparaître un bras mécanique Sandman ! »
Un nouveau bruit se fit alors entendre. Plus inquiétant que le précédent. Aussitôt, il utilisa son unique bras pour retenir le dieu. Se concentrant malgré son inquiétude, Elliot tenta de faire apparaître un bras au Détective. Mais à la place de cela, une foreuse lourde de plusieurs livres apparut. L’instant d’après, Sherlock était à nouveau au sol, tombé sous l’effet du poids. « Oh merde ! Je suis désolé ! C’est pas ça que je voulais te donner. C’est bizarre... »
Hurlant sous la douleur, il grinça cependant des dents et arriva à articuler : « J’avais oublié ce détail ! Enlève moi ça ! On aurait pu avoir un canon… Un foreuse... »
Détachant la foreuse du bras de Sherlock d’une pensée, Elliot l’observa d’un œil inquiet. Et il pouvait. Car la plaie de son bras semblait s’être réouverte et du sang commençait à perler sur ses vêtements. Parallèlement, plusieurs craquements se firent à nouveau entendre. De plus en plus proche, comme un prédateur tapis dans l’ombre. Pourtant, cela semblait invisible car rien ne pouvait être aperçu. Pas même l’ombre d’une bestiole. Voyant qu’Elliot commençait à paniquer autant que lui, il décida de se concentrer sur son bras blessé. Arrachant une manche de son manteau, il se fit un garot qu’il serra avec ses dents en grimaçant sous la douleur. « Tu m’en devras une. »
Une fois sa besogne terminée, Sherlock se glissa discrètement proche d’Eulalie. Manque de courage ? Peut être. Mais au moins il savait que si un prédateur sortait, il prendrait Eulalie en première cible. Et elle était en bien meilleur état que lui. Comme des tambours de guerre à l’approche d’une bataille, les craquements devinrent de plus en plus intenses. Soudain, son visage fut éclairer par la lumière d’un incendie. Au loin, dans la forêt, quelque chose prenait subitement feu. C’est à cet instant précis qu’une main froide se serra autour de son bras. Pensant qu’il s’agissait de Grand-Sourire au vu de la froideur, le détective manqua d’enchaîner un « coup d’boule balayette ». Se retenant de justesse, il pouvait apercevoir le visage de la petite Penny qui l’observait avec un regard d’une intensité sans nom.
« Courez. »
Suivant Penny dans le sens opposé à l’incendie, il jeta des coups d’oeil inquiet à Alexis. Si la malheureuse prenait feu, elle nous ferait tous exploser. Finalement, le groupe s’arrêta, et Penny mit les mains sur ses genoux pour mieux respirer. Haletante, elle s’écria en reprenant son souffle : « Qu’est ce que vous fichez ici ? »
L’expression choquée et vraiment déçue de la jeune fille interpella le détective qui ne répondit rien dans un premier temps. Prenant bien soin de réfléchir à sa réponse, il finit tout de même par répondre d’un ton posé : « Nous venons vous chercher, Lily et toi. » Puis regardant son bras qui saignait encore un peu. « Si je ne meurs pas avant »
Défaisant le garrot à son bras, la petite Penny l’observa un instant. Ce dernier ne saignait plus. Fixant la jeune fille d’un regard suspicieux, elle déclara d’un ton amusé : « Bébé. »
Grognasse. Mais il ne put lui dire, car Elliot avait pris la parole d’un ton impatient : « Est-ce que tu sais où est Lily ? »
Ouvrant la bouche, elle ne répondit pas. Fixant quelque chose derrière le dieu et le détective, on entendit alors une petite voix émue, prononcer avec douceur et espoir le simple mot : « Elliot ? »
Pivotant sur lui même, Sherlock Holmes se mit alors à réfléchir à toute vitesse. Puis se retournant encore plus vite et soudainement vers Penny, il lui tira la langue et fit une horrible grimace. Bébé toi même, gros caca puant fille de navet.