Nous faisons le mal mais nous le faisons bien

Je m’étais contenté de rouler des yeux, devant l’attitude d’Amelia. Elle y tenait vraiment à ce qu’il se passe quelque chose entre Ethan et moi. J’étais même certaine qu’elle était déjà en train de s’imaginer que j’allais me remarier, et qu’elle avait secrètement préparé un menue pour ce jour là -venant d’elle plus rien ne m’étonnait à vrai dire- néanmoins l’enthousiasme que montra Ethan à l’idée de rencontrer le restant du clan me fit sourire. Il était rare que des personnes soient à ce point emballé par l’idée de rencontrer une colonie d’ex lion. Mentalement je réfléchissais déjà à quand cela pourrait arriver. Il faudrait tenir compte des disponibilités de chacun évidemment. Mais, je connaissais suffisamment bien ma famille pour savoir qu’ils sauraient se montrer disponible.

Puis, j’écoutais avec un réel intérêt, le récit qu’il me faisait de sa vie dans le monde des contes. C’était fascinant. D’autant plus qu’il s’agissait de choses que je ne connaissais pour ma part pas. La vie sur la terre des lions, était très différente c’était le cas de le dire :

- Vous ne serez pas déçus dis-je finalement, en dépliant ma serviette avant de l’installer sur mes genoux. Amelia est un vrai cordon bleu. Je ne connais pas meilleur cuisinière qu’elle

Faisons donc honneur à sa cuisine. Même si tout ceci n’était qu’un coup monté elle s’était quand même donné du mal. Alors au moins, le fait d’avoir de la bonne cuisine et une conversation agréable faisait passer la pilule. Nous réglerions nos comptes en privé comme des personnes civilisés :

- Pour ma part, mon vrai nom est Sarabi et tant qu’on y est celui d’Amelia c’est Diku. Je suis née et j’ai grandit sur la terre des lions. C’est un endroit très similaire à l’Afrique dans ce monde, excepté qu’il n’y a aucun humain et comme son nom l’indique elle est dirigée par des lions. Mon époux, Mufasa en était le roi, depuis que nous sommes ici c’est moi qui dirige en attendant que Simba, notre fils ne se décide à le faire…

Autrement dit, pour le moment je risquais fortement de pas trop bouger de ma place. Samuel était tout sauf pressé de prendre la tête du clan. Et ce n’était pas faute d’essayer mais rien à faire. Et j’avais beau lui faire comprendre que je ne serais pas éternel, cela n’avait pas l’air de trop « l’impressionner ». Enfin, peut-être finira-t-il par trouver le déclique. Je continuais de l’espérer en tout cas. J’aurais pu parler de beaucoup de choses encore concernant la terre des lions. Mais je m’étais contenté de l’essentiel, c’était probablement mieux ainsi. Remonter la lignée jusqu’au premier roi, et comment il avait décidé de s’établir ici, en passant par les parents de Mufasa, Scar et comment j’avais finit par devenir veuve n’avait pas grand intérêt dans la conversation actuel. Peut-être un jour, si nous finissions par devenir ami ou je ne sais quoi. Mais pour l’instant, j’estimais que l’essentiel était suffisant.

- J’ai également deux autres sœurs, en plus d’Amelia. Faith, est l’aînée, elle travaille en tant que rédactrice en chef, pour son propre compte. Quant à Jillian, la plus jeune elle est décoratrice d’intérieur, et artiste à ses heures perdus.

C’était d’ailleurs elle qui avait donné un coup de pâte à Amy pour décorer sa boutique. On pouvait dire, qu’on se complétait plutôt bien toutes les quatre. Chacune avait son propre domaine de compétence qui pouvait également s’avérer utile dans le privé.

- J’ai une très grande famille comme vous pouvez le constater dis-je avec un sourire. Et encore, je n’en ai pas cité tous les membres dis-je avec humour.

C’était en partit dût au fait, que je n’avais pas encore retrouvé tout le monde. Rafiki par exemple, manquait toujours à l’appel. Je me demandais bien ce qu’il était devenu. J’avais bien finit par retrouver Zazu complètement au hasard, alors j’espérais bien pouvoir réussir à retrouver le Mandrill également. Avec eux, nous finirions bien par arriver à quelque chose, concernant Simba et Nala.

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Nous faisons le mal mais nous le faisons bien

Je ne pouvais qu’être d’accord avec les paroles d’Ethan. Simba entrait très clairement dans la catégorie des jeunes qui ne souhaitaient aucune responsabilités. Pourtant ici, l’on ne pouvait pas dire que diriger le clan avait exactement la même signification que dans le monde des contes. C’était plus, être à la tête d’une grande famille et s’occuper de veiller sur elle. Être là, les uns pour les autres. Même si certaines de nos anciennes coutumes demeuraient.

- Je suppose que le contexte familiale doit également jouer admis-je

Simba n’avait pas pu avoir l’enfance, qui lui était destiné. En tant que parents, cela aurait été notre rôle de le former à la tâche qui l’attendait. Malheureusement, Mufasa était partis trop tôt, et notre fils avait gardé au fond de lui, la culpabilité de la mort de son père. Je ne l’en avais jamais tenue pour responsable. Le seul à l’être dans cette histoire c’était Scar. Mais, autant son père que moi même, n’avions pu lui inculquer les règles propres au cycle de la vie, à comment régler les conflits qui pouvaient surgir entre les différents animaux de la terre des lions. Et puis, lorsqu’il aurait atteint l’adolescence, en voyant ses sentiments pour Nala se développer, nos rôles se seraient séparés. Je me serais chargée de l’initier au rôle de futur reine pendant que Mufasa se serait chargé de faire doucement passer le flambeau à nôtre fils. De plus, en plus Simba l’aurait accompagné dans ses déplacements, passant du statu de prince à celui de futur roi. Mais les choses n’avaient jamais pu se faire correctement.

La conversation s’orienta cette fois-ci sur Faith et je ne pu m’empêcher de sourire. Fay’ était typiquement la personne taillée pour ce genre de choses. Elle avait le profile d’une vrai femme d’affaire. Et d’ailleurs, son caractère allait de paire avec son profil. C’était sans doute ce qui causait des tensions électriques avec Jillian dût à leurs différences en terme de caractères.

- Faith est un vrai roc. Il n’y a pas grand-chose qui l’intimide. Elle était la mieux placé de nous toutes pour avoir sa propre affaire dans la presse. Et puis, elle n’est pas toute seule non plus. Nous lui donnons un coup de main. Amelia s’occupe du courrier du coeur par exemple, et Jillian des conseils décorations. C’est peut-être un magasine féminin mais Faith, l’a voulu moderne et loin de tous les clichés et stéréotypes que l’on trouve généralement dans ce genre de revues. Alors quand elle nous a fait part de son projet, nous l’avons évidemment épaulée.

Comme à mon habitude, je parlais beaucoup plus de ma famille que je ne parlais de moi même. Amelia, avait peut-être espéré que j’en dise plus sur mes centres d’intérêts, que sur ma famille. Mais, je n’aimais pas vraiment ce genre de discussion que je trouvais trop autocentré. Les miens en revanche, c’était une toute autre histoire. Comme les lions, par millions par leur coeur ne font plus qu’un, je considérais chaque membre du clan comme une personne de ma famille. Peu importe si nous ne partagions pas le même sang. Même Zazu et Rafiki avaient leur place.

- C’est ce qui arrive quand on fait partis d’un clan. Et encore je n’ai pas parlé des plus jeunes. Disons que nous avons un peu nos petits protégés dis-je avec un sourire.

Mais effectivement, c’était une que d’avoir une aussi grande famille. On se soutenait les uns les autres, et c’était ce qui était bien. Même si parfois, cela pouvait aussi être contraignant. D’accord, je le reconnaissais : Ethan était quelqu’un de charmant. Et il était aisé de discuter avec lui. Amelia l’avait sans doute fait exprès en le « sélectionnant » parmi tous les potentiels célibataires qui fréquentaient possiblement sa boutique. Mentalement, je me promis de me méfier un peu plus de ma petite sœur à l’avenir afin d’éviter que ce genre de coup fourré ne soient réitéré. Tout comme, je me promis également de faire plus attention à demander la liste des invités quand elle me proposerait de célébrer quoi que ce soit. Et puisqu’on parlait du loup, la voilà qui apportait le plat principale et qui s’empressa également de remplir nos verres avant de filer à la cuisine. Elle avait beau vouloir que ce soit un rancard -et moi non- l’idée qu’elle soit toute seule à la cuisine ne me plaisait pas vraiment. Certes elle faisait également le service lors de nos réunions de familles. Mais elle s’installait aussi à table pour manger avec nous

Et c’est après s’être souhaité mutuellement bon appétit, qu’un silence confortable s’installa. Nous laissant apprécier le repas préparé par ma sœur :

- Et vous ? Demandais-je des amis, de la famille ici à Storybrooke ?

La conversation avait déjà pas mal tourné autour de moi, je pense qu’il serait juste qu’Ethan ai également son temps de parole. De plus, je n’aimais pas quand les choses n’étaient pas justement équilibrés.

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Nous faisons le mal mais nous le faisons bien

C’était...Dommage, et un peu triste également. Mais peut-être n’était-ce que mon avis. J’avais toujours été quelqu’un d’extrêmement attaché à sa famille. Nous vivions en clan après tout. Je suppose, qu’il était normal que même en tant qu’humaine, ce que j’avais été par le passé, ressorte. Alors, de savoir qu’Ethan soit seul ici. Je ne pouvais m’empêcher de trouver cela un peu triste tout de même.

- Peut-être le sont-ils mais que vous, ne vous en êtes simplement pas encore rendu compte répondis-je

Un peu d’espoir ne faisait jamais de mal. Et puis, je ne voulais pas croire qu’il soit tout seul. Tellement de personnes, même après toutes ces années, cherchaient encore inlassablement leurs proches. Storybrooke, n’était pas si petite qu’il n’y paraissait au premier abord. Et puis, c’était comme partout, il n’était pas toujours aisé de retrouver des gens. Particulièrement, lorsque l’on n’avait d’eux que leurs noms du monde des contes. Certains, pour ne pas dire, la plupart s’était retrouvés avec un tout nouveau patronyme. Et si l’on ajoutait à cela, le fait que certains n’étaient pas « humains » de base. Les recherches s’en retrouvaient encore plus compliqués.

Évidemment, Amelia en profita pour revenir à ce moment là, pour indiquer que les toilettes n’étaient pas à côté de la porte, et qu’il était donc inutile de s’y rendre. Étrangement, je nous visualisais assez bien décider de fuir une bonne fois pour toute avec Ethan. Si ça se concrétisait on pourrait toujours dit que c’était de sa faute pour nous avoir soufflé l’idée. Un sourire amusé, prit place sur mes lèvres à cette idée, tandis-que je retenais un rire à la question d’Ethan

- Eh bien tout dépend dis-je espiègle. Si, elle pense que nous sommes partis pour finir sur un verre ailleurs, elle risque d’être à la fois vexée que nous n’ayons pas daigné manger son dessert et a la fois, absolument convaincue de ses talents d’entremetteuse. Mais, comme il y a peu de chances, qu’elle en vienne a penser ça. Je dirais qu’elle nous fera la tête pendant quelques jours, avant d’essayer de recommencer a jouer les cupidons.

Amelia était irrécupérable de toute façon. Et ne me lâcherais probablement pas, tant que je n’aurais pas retrouvé l’âme sœur. Autant m’y préparer tout de suite. Et si le courant passait bien avec Ethan, je n’avais pas envie de la revoir organisé d’autres rendez-vous organisé, sous prétexte que le courant était bien passé entre nous. S’il devait se passer quelque chose, que cela ne soit qu’une simple amitié ou bien que cela évolue vers autre chose, je préférais que ce soit quelque chose qui vienne de nous. Et avec un peu de chance, en lui tenant ce raisonnement elle arrêterait de se mêler de ma vie affective...Bien sur, et Simba allait arrêter d’être un boulet demain matin, en ayant miraculeusement une illumination au réveil. Inutile de s’imaginer des choses. Je la connaissais bien depuis le temps.

- Il a raison Amy, ajoutais-je lors qu’Ethan réclama sa présence avec nous à table. Ce serait franchement dommage, que tu doive manger toute seule dans la cuisine. On a eu tout le repas, pour faire connaissance. Ce n’est généralement pas à la fin que l’on cherche à connaître un peu plus la personne argumentais-je

Et puis, je n’aimais pas l’idée qu’elle soit toute seule en cuisine. Ça me dérangeait. Peut-être que elle, ne voyait pas les choses ainsi, mais que nous ne soyons que deux à table et elle de son côté quelque part, ça me donnait l’impression qu’elle était un peu « exclu ». Et puis, même sans ça. Elle était notre hôte, donc il était normal qu’elle finisse à un moment ou a un autre par se montrer et venir avec nous. L’inviter, à venir c’était aussi une question de politesse.

- On ne t’en veux pas, continuais-je en revanche si tu ne viens pas avec nous là, on risque d’être vexé. Et ce serait dommage, qu’Ethan ne puisse plus passer à ta boutique parce qu’il t’en veut de ne pas être venu et que je décide de filtrer tes appels pour la même raison.

Comme elle m’appelait tous les jours, au moins deux fois dans la journée, j’espérais que l’argument ferait mouche. Oui, c’était un peu du chantage ce que je faisais mais nous pouvions être deux a jouer au même jeu après tout.

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