« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
“Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.”
C’était une matinée maussade. La pluie battait son plein lorsque Sherlock était sorti. Les rayons du soleil se faisaient de plus en plus rare, et cela affecté le caractère de tout le monde. Car Sherlock le savait, c’était scientifique. Pour n’importe quel être humain, un manque d’exposition au soleil se traduisait généralement par un manque de vitamine. Et ça jouait forcément toujours sur la santé mental des humains. On était plus froid, plus distant, plus maussade. Et il avait eu besoin de quitter le 221, afin d’éviter les pleurnichements de Madame Hudson, et la dépression ambiante qui régnait avec ces autres colocataires. Prenant son vélo, il commença à pédaler dans les ruelle de Storybrooke, tout en réfléchissant. Cela devait faire maintenant quelques semaines que cette histoire de Clown s’était terminée. Il avait fait croire à Angelika qu’il considérait cet événement comme un simple élément du passé. Qu’il avait tiré un trait définitif sur cette phase de sa vie. En réalité, ce n’était qu’un pur mensonge. Elle n’était pas encore prête pour l’aider à enquêter sur cet événement. De plus, elle faisait parti des protagonistes de cette matinée démoniaque, et il était hors de question que ce qu’y s’y était passé alter son jugement. Car si elle avait été présente, le traumatisme qu’elle avait subi allait resurgir. Et bien entendu, Sherlock Holmes était toujours moins efficace quand la personne qui devenait son catalyseur était sous l’effet des émotions et ne pouvait pas s’en détacher. Il se devait d’être impartial, et de revoir les faits d’un point de vu totalement extérieur et sans tâches. C’est pourquoi il avait décidé d’y travailler seul. Gauche, droite, puis encore à droit. Regardant de temps en temps s’il n’était pas suivi, il utilisa un chemin bien précis, où de nombreuses vitrines lui permettaient de voir ou non si il était observé. Ce qui n’était pas le cas. Tournant une dernière fois et au dernier moment sur sa gauche, il arriva à destination. Une suite de box et de garages se dessinaient malgré la pluie battante. La visibilité était réduite, mais il reconnu son box au premier coup d’oeil. Posant son vélo sur la béquille, le détective observa les alentours. Personne. Il n’avait pas été suivi. D’un geste sec et rapide, il ouvrit le garage dans un bruit métallique sonore, se saisit de son vélo et s’y engouffra avec lui avec une bonne rapidité. Le refermant, il alluma alors la lumière qu’il avait installé dans le box… On aurait pu croire qu’il s’agissait d’une annexe au 221B Baker Street. Deux fauteuils anciens étaient placés au centre, bien en face du mur du fond. Sur ce dernier, une carte heuristique était établi. Les photos de tous les protagonistes de cet événement était affiché, et au centre trônait celle d’un Clown trouvé dans une brochure de cirque. Sur celle de Balthazar Graves, une petite moustache d’Adolf Hitler avait été dessiné et sur son front on pouvait y lire « Gros crétin ». C’était un détail auquel Sherlock avait apporté un soin tout particulier… Certaines photographies étaient reliées entre elles avec quelques annotations. Par exemple, entre Lily et Eulalie, on pouvait y lire « Admirent et obéissent à un certain Anatole ? ». Il y en avait beaucoup d’autres. Mais tous les fils rouges arrivaient sur la face du Clown. Les autres murs étaient quand à eux pourvus de quelques tableaux, tous appartenant à John Watson. En fait, l’intégralité des objets ici appartenaient à Watson. Contrairement à son fauteuil qu’il avait brûlait, il n’avait jamais eu le coeur de se séparer du reste. Allumant le chauffage au gaz avec une allumette, il allait ensuite s’installer dans un des deux fauteuils. Appuyant sur la radio placé sur la table d’appoint à côté de lui, il commença à nouveau à réfléchir au Clown, et essaya d’oublier la chanson qui passait. Qui était-il ? Quel était son but réel ? Pourquoi eux ? Ces trois questions étaient écrite juste à côté des photographies, sur un tableau noir de jais. On pouvait voir les couches successives de craie, qui indiquait que Sherlock Holmes avait effacé à de multiples reprises. Fronçant les sourcils, il observa chaque photographie avec attention. Les deux seules personnes qui semblaient connaître le clown étaient Penny, et Lily. Il les avait entouré en rouge, et il devait partir de là. Comment s’étaient-ils connus et dans quel contexte ? C’était le point de départ. L’autre détail qui attira son attention était la fine ligne rouge qui reliait Angelika et Balthazar. Celle là, il ne s’était pas du tout attendu à la placer ici. Et pourtant… Mais alors qu’il s’était levé pour commencer à écrire ses hypothèses à la craie, quelqu’un tambourina comme un fou du furieux sur la porte du garage. Haussant les sourcils, Sherlock attendit que le malotru s’en aille. Mais ce dernier répéta plusieurs fois l’opération. Levant les yeux au ciel, il se saisit du parapluie-épée que Mycroft lui avait offert pour Noël, mais n’en tira pas encore la lame. Posant la poignée sur la porte, il la laissa glisser dans un bruit métallique. Un jeune homme se tenait devant lui, sous la pluie battante. Cela devait faire maintenant quelques temps qu’il était dehors, car il semblait trempé de part en part. Ce qui attira l’attention de Sherlock, ce fut son visage. Fin, plutôt bien dessiné, on pouvait voir sur les quelques micro-rides qu’il possédait, il était changeant. Cela voulait dire que ce jeune homme était très expressif, et pouvait passé de la tristesse à la joie en un clin d’oeil. Soupirant, il dévisagea le suspect aux tendances bipolaires. Observant ses cernes, il ouvrit la bouche. Il aurait du le renvoyer bouler. Lui dire d’aller emmerder quelqu’un d’autre comme il faisait d’habitude. Mais il y avait un « je-ne-sais-quoi » chez ce jeune homme qui lui disait qu’il valait mieux être un hôte serviable et bienveillant. « Entrez donc, et fermez la porte derrière vous. Déjà, je vais vous donner des vêtements secs. Vous devez mesurer entre 1m75 et 1m78... J’ai de vieux vêtements qui m’appartiennent ici. Installez vous, vous allez me tenir compagnie. »
Une fois que la porte fut fermée, il jeta les vêtements au jeune et lui indiqua le fauteuil. « Quel bon vent vous amène au… Box 45, 28 Apple Avenue ? »
Il allait dire 221B Baker Street… Mais il venait de se rappeler qu’il n’y était pas.
Elliot Sandman
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Sherlock Holmes était en possession d'informations essentielles, vis-à-vis de ce qui s'était passé le vingt-cinq décembre 2017. Il avait été sur place, et je pouvais compter sur son génie pour démêler toute cette affaire et y apporter une lumière supplémentaire. J'aurais pu demander à Eulalie mais d'un : elle était beaucoup moins intelligente que lui, et de deux : je n'avais aucune confiance en elle. J'avais toujours peur qu'elle m'attaque par derrière à cause de sa mission "divine". Elle avait compris que je n'étais pas Surt pour l'instant, ce qui était déjà pas mal, et je ne comptais pas le devenir. Du coup, je me demandais souvent ce qu'il adviendrait d'elle si elle n'avait plus aucune tâche. Est-ce qu'elle allait s'évaporer dans l'air ? Ou se reconvertir dans une autre mission ? A vrai dire, je m'en moquais. Ce n'était pas mes oignons. Chacun ses soucis.
Pour l'occasion, j'avais mis un costard afin de faire bonne impression, mais c'était sans compter la pluie battante et le temps que monsieur Holmes prit à m'ouvrir. J'aurais pu apparaître directement à l'intérieur du garage mais ça aurait été malpoli. Mieux valait faire une entrée en matière en bonne et dûe forme.
J'avais mûrement réfléchi : malgré tout ce que Lily m'avait fait endurer, je voulais toujours comprendre ce qu'elle avait vécu avec le clown, car je me doutais que c'était lié à son brusque changement de comportement. Elle avait radicalement changé. Je n'espérais plus la reconquérir, mais au moins lui venir en aide. Même de loin. J'étais comme ça. Je l'avais dans la peau et je n'y pouvais rien.
Le seul qui pouvait véritablement m'apporter un appui tangible était le meilleur détective de tous les temps. Je savais qu'il habitait Storybrooke mais jusqu'à présent, je n'avais jamais osé l'approcher. Je ne voulais pas passer pour le fan un peu trop lourd. Cette fois-ci, j'avais une excellente raison de venir. J'avais senti son aura dans ce garage et je m'étais dit que le moment était venu.
A l'instant où son regard accrocha le mien, je me sentis passé aux rayons X et un frisson parcourut mon échine. C'était à la fois dû à la pluie glacée qui me dégoulinait dans le dos mais aussi à l'excitation d'être passé au crible par un génie.
Je n'imaginais pas que cela serait aussi facile : monsieur Holmes m'invita à entrer et même, à lui tenir compagnie ! Je pénétrai dans son antre secrète d'un pas précautionneux, ayant presque l'impression d'entrer dans un sanctuaire. Je remarquai les fauteuils anciens, l'aspect austère mais étrangement accueillant de l'endroit, et gardai un oeil sur l'homme tandis que je déclarai d'un ton très sérieux :
"Monsieur Holmes, je m'appelle Elliot Sandman et j'ai lu dans l'avenir que nous serions amis."
J'avais trop de style, les mains dans les poches, les cheveux trempés, le regard assuré. J'avais rêvé de cet instant depuis... que j'étais tout petit. Ce n'était pas pour rien que j'avais mis un costume : je voulais avoir l'air un peu agent secret. Elliot Bond. Ce n'était pas pour l'impressionner -ça, c'était mission impossible- mais simplement essayer d'être à son niveau d'excellence.
Je restai de marbre, attendant que mes paroles fassent leur petit effet, et finalement, j'ajoutai tout en essorant les pans de ma veste : "Non, en réalité, j'en sais rien. C'est juste que je vous trouve cool et que j'avais envie de vous rencontrer. Mais je suis pas une groupie, hein !" me défendis-je. "OH NOM DE ZEUS ! C'est un mur de détective, un vrai de vrai ?"
Non, je n'étais pas en train de fangirler. Ou juste un petit peu. Je m'étais précipité vers le mur parcouru de fils rouges qui reliaient plusieurs photographies entre elles. Tous ces gens avaient été liés au clown, ce fameux vingt-cinq décembre. Ainsi, il continuait d'enquêter activement sur cette affaire. Un mince sourire fasciné et comblé étira mes lèvres alors que j'observais le mur. Je ne pouvais pas espérer mieux. Quand je disais qu'il était l'homme de la situation... "Eh, je le connais, celui-là !" fis-je en désignant le type avec la moustache d'Hitler. "C'est le coiffeur de ma femme ! Enfin... de Lily..." corrigeai-je, le coeur gros, en me souvenant que je ne devais plus l'appeler comme ça. "Vous n'avez pas l'air de l'aimer beaucoup."
Je remarquai ça à la phrase écrite sur le front du coiffeur, ainsi que l'ajout de la moustache. Je haussai les épaules. C'est vrai qu'il était bizarre. Je ne l'avais vu que deux fois et je l'avais supposé gay. Chacun son délire. En tous cas, s'il était sur la liste noire de monsieur Holmes, ça craignait pour lui.
Je continuais de promener mon regard sur le mur et il se stoppa net sur l'annotation en dessous des photos de Lily et Eulalie. Fronçant les sourcils, je désignai la légende avec une moue. "Faut se méfier de cet Anatole. Il est pas clair. Il a créé cette nana pour me tuer." expliquai-je en montrant l'amazone. "Et il drague ma soeur alors que techniquement, elle a à peine trois ans. C'est un type louche. A surveiller."
Mais bon, il n'était pas la cible numéro une pour l'instant. Je fixai quelques secondes le clown qui trônait au centre de ce jeu de pistes et frissonnai d'horreur. J'avais super peur des clowns. Depuis toujours. Comme quoi, j'avais eu raison de me méfier d'eux depuis que j'étais gosse.
J'observais encore la paroi quelques secondes avant de pivoter de nouveau vers monsieur Holmes. Il avait tellement la classe ! "Merci pour les fringues au fait, mais je voudrais pas abuser." dis-je en esquissant un geste de la main. "De toutes façons, j'ai une option auto-séchage."
Joignant le geste à la parole, je fis apparaître un costume sec pour remplacer mes vêtements. Je me rendis compte après coup que l'eau dégoulinait toujours dans ma nuque car mes cheveux étaient encore trempés. Un sèche-cheveux se matérialisa alors dans mes mains. Attrapant le fil électrique, je demandai à tout hasard :
"Vous auriez une prise dispo ?"
J'aurais pu chercher par moi-même, mais je trouvais ça un peu culloté. Je n'étais pas dans la tanière de n'importe qui ! Il fallait que je fasse les choses bien.
Sherlock Holmes
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“Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.”
Sherlock se réinstalla dans son fauteuil, et l’observa faire en le détaillant de part en part. C’était facile de voir qu’il ne s’habillait que rarement dans ses habits là. La façon dont il se déplaçait avec montrait clairement qu’il ne les mettait que dans de grandes occasions. Pourtant, son air suffisant et satisfait montrait aussi qu’il voulait lui prouver le contraire… Un admirateur ? Vraiment ? Sourire en coin de manière humble, il écouta avec attention ce qu’Elliot lui disait. Il le suivit même des yeux quand il se rendit au tableau, notant mentalement toute la flopée d’information nouvelle qui venait de lui divulguer dans son cerveau. Le détective l’avait juste écouter, toujours assis dans son fauteuil, sans répondre. Ce jeune homme dégageait une énergie folle, c’était la première impression qu’il avait eu. Et quelque chose lui disait également qu’il savait parfaitement se servir de cette énergie… La seconde suivante, sa théorie se confirma, et il fit apparaître un costume sec et un sèche cheveux. Haussant alors les sourcils, il eut confirmation de sa théorie. Il semblait tout sauf normal. Mais on pouvait voir dans tout ce qu’il dégageait et dans tout ce que le détective pouvait analyser de lui d’un premier regard, qu’il était dans une mauvaise passe, et que l’on pouvait lui confier son âme sans détour. Il était digne de confiance. Mais revenons légèrement en arrière… Le jeune homme avait fixé Lily Oliphant en disant qu’il s’agissait de sa femme. Oh, c’était donc lui. Le « Elliot » dont elle avait parlé toute la soirée. A en juger par ses mains tremblantes et son regard embrumé lorsqu’il évoqua, on pouvait dire qu’ils n’étaient au mieux dans leur couple. C’était bizarre, car Lily ne semblait pas pouvoir vivre sans lui, lorsqu’ils étaient dans le Monde Noir. Gardant cela dans un coin de son esprit, le détective marqua un long temps d’arrêt de quelques secondes quand il lui demanda si il avait l’électricité… D’un geste lent, sans rien dire de plus, il lui indiqua la prise… Le jeune se retourna pour brancher l’appareil… Pensant certainement que le détective était finalement quelqu’un d’horriblement ennuyeux… Il se pencha pour brancher le sèche cheveux puis…
FLASH
Sherlock s’était levé comme une furie, à la vitesse de l’éclair, un Polaroïd à la main. Alors qu’Elliott le regardait avec un sourire mi-surpris, mi-ahuri, le détective avait enclenché le Polaroïd pour le prendre en photo. Attrapant la petite image, il la secoua pour la faire sécher et l’observa avec un sourire satisfait. « Elle est parfaite ! »
Comme un adolescent, il se précipita sur le mur et accrocha la photographie d’Elliott dessus, juste à côté de Lily, mais excentré de l’araignée de fils rouges. Sortant un dit fil rouge de sa poche de costume, il la relia à Lily, puis à Eulalie, tout en notant les informations qu’il venait de lui fournir. Reculant de quelques pas, il observa à nouveau le tableau, la main devant la bouche, pensif. C’était mieux. Beaucoup mieux. Regardant Elliott comme si il venait de remarquer sa présence, il revint vers lui en souriant, d’un pas rapide. « Oh j’oubliais ! »
L’attrapant par l’épaule, il plaça le polaroïd en mode « selfie » et appuya sur la détente. FLASH ! Secouant à nouveau la photo, il la tendit à Elliott en souriant. « Celle là elle est pour vous ! C’est cadeau ! Pour votre dure première soirée de travail avec moi ! Quoi, vous ne vous y attendiez pas ? J’ai besoin d’un assistant dans cette affaire. Mon assistante habituelle fait parti des protagonistes. Je veux un œil extérieur. Un bon œil extérieur. Et quelque chose me dit que si vous avez frapper à la porte c’était pas par hasard ! Vous voilà embauché en interim dans l’Agence Sherlock Holmes ! Vous avez déjà été payé, donc faites moi le plaisir de vous asseoir dans… Ce fauteuil, et de m’écouter pour le moment ! »
Il lui désigna le fauteuil à côté du sien et se réinstalla confortablement, étendant ses grandes jambes devant lui. Entre les deux fauteuils, une petite table d’aspect simple était visible. Elle comportait plusieurs objets, dont une balle rebondissante. La jetant contre le mur, il visait le visage de Balthazar tout en réfléchissant. « Si vous me demandez de vous appeler Watson, vous êtes viré. Bien, commençons. Ce soir, nous allons essayer de remonter le court de la soirée du 24 au 25 Décembre... »
Ne tenant plus en place, il commença à se lever et faire les cents pas devant le tableau. On dirait dit le Docteur Emmett Brown, car il parlait à la même vitesse et semblait plus parler pour lui même que pour Elliott.
« Je vais donc procéder à l’inverse de ce que je vais habituellement. D’ordinaire, on entre au 221B Baker Street, on me raconte l’histoire dans les moindre détails, j’enquête, je la résous. Parfois, l’histoire seule me suffit… Mais là, c’est bien plus complexe et délicat. C’est pourquoi j’ai besoin de vous. Ce soir, je vais essayer de vous raconter l’histoire, comme si c’était moi la victime… En fait j’ai été victime… Et à chaque fois que cela vous semblera nécessaire ou que vous jugerez ma description peu détaillé Mr Sandman, ce dont je doute fort soit-dit en passant, vous m’interromprez, me poserait des questions… Même si elle vous semble stupide, vous la poserez ! Même si il s’agit du tour de poitrine d’Eulalie. C’est du 95 C si vous vous posez la question. On fera ça sous forme de questions réponses, et je suis sûr qu’on avancera ! En plus, vous aurez certainement des éléments à me fournir que je n’ai pas… Mais avant de commencer, j’ai une question, et après c’est à vous. Où étiez vous la soirée du 24 au 25 décembre ? Toute la soirée, on vous a nommé comme l’homme de la situation. Enfin Lily. J’aimerai bien savoir pourquoi vous n’étiez pas de la partie ! Car vous avez raté quelque chose de…. Grandiose ! »
C’était de l’ironie. Il était en train de se masser l’avant bras en silence. Il s’était arrêté et fixait Elliott d’un regard intense et pénétrant. Est-ce qu’il avait suivi la conversation ? Il avait le regard de quelqu’un qui s’abrutit toute la journée derrière une console de jeu… Pourtant, il espérait tellement de lui ce soir. Tout le monde espérait d’Elliott Sandman en réalité. C’était pour ça qu’il décevait autant. Parce qu’on espérait trop de lui. Qu’on lui fiche un peu la paix… (Tiens, le narrateur est sorti de la tête de Sherlock pour prendre un peu de hauteur on dirait...)
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Je n'y croyais pas. Mais genre, vraiment pas. ASSISTANT DE SHERLOCK HOLMES ! J'avais envie de lever mon poing en l'air en hurlant "YEPAAA !" mais je me retins de justesse, car je ne voulais pas avoir trop l'air d'une fangirl. J'avais un peu de dignité cachée sous l'épaisse couche de geekisme. Je me contentai donc de jeter un sourire radieux à la photo qu'il venait de me donner, nous représentant tous deux -moi étonné, et lui souriant- avant de la ranger précautionneusement dans la poche intérieure de ma veste de costume. C'était pratique, tiens. Au moins, elle ne pouvait pas s'abîmer comme dans la poche d'un pantalon.
Dans un état second, j'allai m'asseoir dans le fauteuil confortable qu'il m'indiquait. Je lui avais fait tellement forte impression pour qu'il me fasse entrer dans son monde aussi facilement ? Je ne pouvais croire à une telle chance. J'étais un privilégié ! Une sorte de Watson en plus jeune et plus sexy ! Wouaho, la grande classe ! Un peu nerveux, je passai une main fébrile dans mes cheveux presque secs. Je devais avoir une coupe qui ne ressemblait à rien mais je m'en moquais complètement, puisque le grande SHERLOCK HOLMES m'avait choisi, moi, le petit Elliot !
Je frémis légèrement en entendant sa remarque sur Watson. Oh, sujet sensible. Okay. Je ravalai la ribambelle de questions déjà toutes prêtes qui me brûlait les lèvres, déglutis, et l'écoutai sagement, avec une attention accrue, assis au bord du fauteuil, les mains jointes sur mes jambes. J'adoptais la posture concentrée et sérieuse de James Bond.
Puis, il y eut ce grand moment qui bouleversa tous mes sens, ce moment où monsieur Holmes commença à parler à haute et intelligible voix tout en faisant les cent pas devant le tableau. Il donnait l'impression d'absorber toute la pièce et j'étais moi aussi captif de cette force d'attraction si particulière. Fasciné, je le fixais, la bouche entrouverte. J'aurais tellement aimé être aussi cool que lui.
Il se tut enfin, attendant la réponse à la grande question sur la vie, l'univers et tout ce qui est sur la raison de mon absence à la "flotterie" organisée par le clown.
Je me redressai d'un bond sur mon siège, comme piqué par une guêpe. Je devais bien choisir mes mots et ne pas me montrer décevant. Rien n'aurait été pire que d'être "banal" à ses yeux. Lui qui était si futé et dont le cerveau carburait à mille à l'heure. Je me vantais souvent d'être hyperactif et très malin, mais ce n'était rien en comparaison de son esprit.
"Vous êtes tellement canon quand vous parlez comme ça." balbutiai-je, ébahi.
Okay, on peut la refaire ? J'hésitai sérieusement à remonter le Temps de quelques minutes pour effacer cette phrase STUPIDE de la scène. Mais je ne le pouvais pas, puisque cela risquait de provoquer une déchirure dans le continuum espace temps, provoquant la destruction totale de l'univers ! Ou un truc du genre. Mieux ne valait pas tenter le diable pour quelques mots maladroits. Il fallait que j'assume, même si c'était pire que la fin du monde. "Je suis pas gay." précisai-je, confus.
C'était moi ou je m'enfonçais ? Quand on insiste sur un truc, c'est souvent pour cacher la vérité. Mais dans mon cas, je ne l'étais vraiment pas ! Je trouvais juste Sherlock très classe et j'aurais aimé lui ressembler, mais ça ne signifiait pas que je voulais devenir son docteur Watson ! Je faillis d'ailleurs le lui préciser, avant de me rappeler que ce protagoniste était un nom tabou. Que lui était-il arrivé ? La question me brûlait les lèvres.
Je m'éclaircis la gorge et passai de nouveau la main dans mes cheveux ébourriffés. Mieux valait répondre à sa question, maintenant que je m'étais suffisamment enfoncé.
"On a organisé une soirée le 24 décembre, chez nous." dis-je, attristé à l'évocation de ce souvenir, car il représentait le dernier soir où Lily m'aimait encore. Ensuite, elle était revenue si changée... "On a invité tous nos amis. Je n'ai pas dormi de la nuit -je n'en ai pas toujours besoin et j'ai continué de m'amuser- alors que Lily a été se reposer dans notre chambre. Le matin, je n'ai pas voulu la réveiller. Comme je ne l'ai pas vue, j'ai supposé qu'elle dormait encore et je suis allé... au lasergame peaufiner un jeu."
J'avais avoué les dernières paroles en baissant la tête d'un air coupable. Si je n'avais pas couru expérimenter mon tout nouveau jeu d'espionnage, si à la place j'étais allé dans la chambre, je me serais aperçu de sa disparition. Peut-être que le clown n'aurait pas eu le temps de lui faire tout ce mal, peut-être que... Peut-être que nous serions encore ensemble, aujourd'hui.
Mon trouble et mon chagrin devaient se lire sur mon visage qui se décomposait à vue d'oeil. Je baissai les yeux pour observer mes mains posées sur mes jambes, puis les relevai, incertains, en direction de monsieur Holmes. "95C pour Eulalie, ça me semble jouable." estimai-je avec une moue entendue.
Je tentai tant bien que mal de détendre l'atmosphère, car je ne voulais pas pourrir l'ambiance. C'était un grand jour, quand même ! "Je suis désolé, je ne vous aide pas beaucoup." ajoutai-je en haussant les épaules. "J'aimerais bien entendre l'histoire vécue de l'intérieur, parce que Lily n'a rien voulu me dire. Je pense que ça m'aiderait à comprendre. Vous voulez un truc à manger ?"
Sans attendre, je fis apparaître le premier truc qui me passa par la tête : des bonbons gélifiés, des mini sandwichs thon mayo et deux verres de diabolo grenadine. Ne me demandez pas pourquoi. C'était mon "repas du héros" quand j'étais petit et que je revenais de l'école.
"Ah non c'est vrai : la digestion freine votre réflexion. Ou un truc du genre." me rappelai-je avec un sourire espiègle. "C'est pas grave, je peux manger votre part, si vous voulez."
Ca ne me dérangeait pas, j'avais un estomac extensible. Je pris un mini sandwich et le mis en bouche, mâchant le tout en observant le détective avec de grands yeux plein d'attente.
Sherlock Holmes
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Sherlock s’arrêta un instant, le regard dans le vide. Jetant sa balle rebondissante, il l’envoya de toutes ses forces à travers la pièce. Tout lui échappait depuis qu’il était à Storybrooke. Plusieurs fois il avait songé à partir, mais les mystères entourant cette ville étaient trop prenant. Et il savait également que Mycroft était là pour la même chose que lui. Comprendre. Tournant son corps frêle vers Elliot, il se massa légèrement le bras droit. L’écoutant avec une attention toute particulière. Il se laissa à son tour aller dans le second fauteuil, son corps avachit dans ce dernier, la lueur du dernier espoir venait de s’éteindre dans ses yeux. Fixant le mur sans même le voir, il se contenta de répondre d’un las et fatigué. Ca ne m’apprend rien… J’ai atteint ma limite. Mon esprit n’est plus aussi aiguisé qu’avant. Et pour répondre à votre remarque, je pense qu’effectivement, vous n’êtes pas gay. Lily a une bien trop haute estime de vous pour que ce soit le cas.
N’étant pas au courant de la situation complexe entre elle et lui, le détective n’avait pas remarqué à quel point il avait pu être maladroit. De toute manière, il était toujours maladroit pour ce genre de chose. Fixant toujours le mur sans rien dire, il joignit les mains devant lui et finit par déclarer. Vous allez être Sherlock Holmes. Je ne peux pas résoudre cette énigme, parce que j’ai été une victime, et bien trop absorbé par le manège infernal de ce Clown. On ne peut pas lire un puzzle, quand on est une pièce de ce dernier. Aussi, c’est à vous de résoudre l’affaire. Je vais faire comme le fond mes clients, vous délivrez un récit le plus détaillé possible de l’histoire. Et croyez moi, je suis friand des détails. Ne laissez rien passé, ne me coupez pas, et alors peut être ce sera vous, qui aurez l’illumination…
Repoussant d’un geste de la main distrait le sandwich et la nourriture qui venait de faire apparaître, il poursuivit :
Faites bien attention, ne perdez aucun détail dans votre esprit. Parfois ce sont les petites choses qui permettent de résoudre des mystères… Et faites plusieurs hypothèses. L’erreur mène toujours à la vérité…
Serrant les jointures de ses doigts à s’en faire mal aux bras, il ferma les yeux, et laissa opéré sa mémoire exceptionnelle. Il lui délivra alors un long récit complet de ce qui s’était passé. Tout était parfaitement détaillé, des cadeaux, jusqu’aux vêtements de chacun. Même le passage de la chaise ne fut pas épargné. Il se justifia en disant qu’en réalité, il voulait savoir si Lily n’était pas réellement complice et lié avec le clown. Il l’avait fait cela pour voir comment elle réagissait face à l’absurde. C’était toujours face à l’absurde, qu’on révélait notre véritable nature. Il s’excusa également, car après tout, il discutait avec son mari, et sa bonne éducation l’avait convaincu que jeter des chaises n’étaient pas une chose à faire face à des inconnus. Tout passa en revue, chaque phrases, chaque parole, chaque geste fut évoqué dans les moindres détails. Si bien que Sherlock, lorsqu’il eut terminé, semblait avoir vieilli de quelques années durant son récit. Posant une main contre son front, il se serra ensuite les cheveux et grinça des dents d’énervement. Ce qui m’échappe, c’est la nature réel de cet… être. L’obscurité, le froid, ce monde, noir et sans amour. Qui est-il ? Quel était son objectif ? A chaque fois que je semble me rapprocher d'une idée... Elle disparaît ! C’est à vous rendre, fou.
Le détective se releva, puis d’un geste lent, caressa le fil rouge qui reliait Lily au Clown. Fronçant les sourcils, il sembla toucher quelque chose du bout du doigt… Une lueur de triomphe apparu un instant dans ses yeux, mais sembla s’éteindre l’instant d’après. Ses épaules se voûtèrent. De rage, il frappa le mur à l’endroit où était affiché la tête du Clown. Ce n’est pas une personne, c’est pire que ça. C’est une idée, un concept. C’est ça qui rend la chose bien plus complexe. Alors, Monsieur Holmes, qu’en pensez vous ?
Se retournant vers Elliot, un petit sourire se dessina sur les lèvres minces du détective. En règle générale, c’est ce que dise les clients, avant que je n’éclaire leur mystère...
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
J'avais une lourde responsabilité : devenir Sherlock Holmes, surpasser le maître en la matière, le bluffer afin qu'il ait du respect pour moi. Mais je ne me penchais pas sur cette affaire uniquement pour avoir le beau rôle auprès de lui. Non, avant tout, je faisais tout ça pour Lily. Pour comprendre ce qui l'avait fait changer à ce point. C'était forcément lié à ce que lui avait fait endurer cet horrible clown.
J'écoutais les propos de monsieur Holmes avec une attention accrue, les mains jointes devant moi contre ma bouche, dans une attitude identique à celle du détective. Je ne cherchais pas à le singer, c'était machinal. Je plissai des yeux à l'évocation du lancé de chaise. Il avait failli décalquer ma femme avec un siège ? J'aurais pu paraître beaucoup plus énervé si cette information n'avait pas été teinté d'accablement : nous n'étions plus ensemble, alors à quoi bon monter sur mes grands chevaux ? Qui plus est, monsieur Holmes avait justifié ses agissements et je ne pouvais que m'incliner. Mon ex femme peut sembler étrange à ceux qui ne la connaissent pas. Mais ce n'était tout de même pas une raison pour lui jeter un chaise ! "On vit à Storybrooke." déclarai-je enfin en haussant les épaules, alors qu'il cherchait la véritable nature du clown. "Personne n'est ce qu'il semble être, au final. Mais ce clown vient d'un autre endroit, un endroit obscur. Peut-être vient-il aussi du monde des contes, mais que la malédiction a bugué sur lui ? Peut-être qu'il a été bazardé dans l'obscurité ? Après tout, il y a bien des gens qui étaient Bernard dans un monde et qui sont devenus Bernadettes dans le monde réel, comme par magie ! La malédiction a eu son lot de bugs. Notre Dumbo en est la preuve tangible. Lily était un garçon quand elle était un éléphant..."
A chaque fois, ça me semblait super bizarre de prononcer ce genre de phrase. Encore une fois, j'allais passer pour un gay puisque mon ex-femme avait été un mec dans une "vie antérieure". Ca me faisait penser à The Danish Girl. Brr... j'étais Gerda. Je frissonnai avant de secouer la tête. Ce film m'avait pas mal perturbé et je ne savais toujours pas ce qui m'avait poussé à le regarder, en fait.
"Bref, si la malédiction a pu faire changer de sexe plusieurs personnes, alors elle a très bien pu en jeter d'autres à la 'poubelle'. Et l'on peut supposer que la poubelle en question soit ce monde noir."
Ca se tenait ou pas ? Bon sang, qu'est-ce que c'était dur de réfléchir aussi bien que monsieur Holmes ! Je tapotai ma bouche du bout du doigt, observant le détective avec appréhension. Il me trouvait incroyablement intelligent ou complètement débile ?
Brusquement, je m'aperçus que le décor changeait autour de nous. Je me relevai d'un bond et saisis le détective par le bras. Il eut un mouvement crispé, comme si je lui avais fait mal. Mais tous mes sens étaient focalisés sur la disparition du garage. A la place de ce dernier s'étalait devant nous une grande ville enfumée, dont la chaussée était traversée par quelques carosses à cheval. J'écarquillai les yeux et poussai monsieur Holmes de côté avant qu'un buggy ne le percute de plein fouet. Le cocher ne s'excusa même pas et poursuivit son allure avec les chevaux au galop. "Chauffard !" lançai-je d'une voix blanche.
Puis, je passai une main dans mes cheveux, les yeux frénétiques.
"Oh non, non, non..." fis-je, de plus en plus nerveux. "C'est la cata."
Je lâchai enfin monsieur Holmes.
"Pardon ! Je vous ai fait mal ? Vous avez quoi au bras ? Vous n'arrêtiez pas de le masser, dans le garage."
Ce n'était peut-être pas le sujet le plus important à ce moment précis, non ? Je pivotai sur moi-même au beau milieu de la rue pavée et nauséabonde. Etant donné l'architecture, on pouvait estimer qu'on était dans... "Le Londres victorien. Génial." maugréai-je sans aucune joie. "Je suis désolé, ça m'arrive tout le temps en ce moment. Ca doit être parce que je me sens pas super bien... Du coup, je fais des sauts incontrôlés dans le Temps. Pour dire, hier je me suis réveillé dans le lit de Cléopâtre... Elle n'a pas trop apprécié."
J'esquissai un sourire contrit avant de lever les yeux au ciel.
"Le hic, c'est que je suis tellement à l'ouest que je vais avoir du mal à nous ramener dans le présent. Comme si ça ne répondait plus."
Je levai les mains et les lui montrai, de face et à revers, afin de prouver mes dires. Puis je laissai échapper un soupir las.
"Va falloir qu'on attende. Jusqu'à maintenant, j'ai toujours réussi à retourner en 2018. Y a pas de raison pour que ça change."
Le plus important était de ne pas faire de vague, car je me souvenais encore des dégâts que j'avais causés à la cour du roi Henry VIII, et à celle de Marie Antoinette. On avait évité de justesse la catastrophe spatio-temporelle. Cependant, j'avais confiance en l'intelligence de monsieur Holmes : il ne ferait rien d'inconsidéré.
Je me mordis les lèvres tout en l'observant, de plus en plus confus.
Sherlock Holmes
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“Un paradoxe temporel dont l'issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers !”
Sherlock se figea littéralement dans ses cents pas frénétiques lorsqu’Elliot lui parla de cette histoire de changement de sexe. Pivotant très lentement sur ses talons, il fixa le jeune homme d’un regard pénétrant, et n’ajouta rien. Le silence commença d’ailleurs à faire douter le jeune homme sur la perspicacité de sa proposition. Fronçant les sourcils, il se mit à réfléchir très rapidement sur le sujet, faisant sautiller la balle rebondissante dans sa main. C’était plus que pertinent, ce qu’il venait de dire. Il avait étudié la malédiction sous les plus grands détails, un soir, alors qu’il était seul. Rien ne lui était alors apparu, et il avait préféré laissé le sujet de côté. Mais la façon dont Elliot venait d’entrecroiser les deux questions le laissa de marbre. Puis, avec un sourire et au bout d’un long silence, il finit par déclarer : « C’est une excellente piste. Et une excellente remarque, mon cher Sandman. Vous devriez avoir plus confiance en vous. Vous cachez un potentiel en vous, et vous en avez peur. Ca vous empêche d’avancer, vous devriez plutôt vivre avec. »
C’était vrai. Ces paroles pouvaient être perçus totalement différemment si on savait que ce garçon allait devenir un jour le Guerrier Surt. Mais Sherlock, lui, n’en savait rien. Il avait simplement dit cela sans peser le poids de ces mots. Pour lui, potentiel signifiait force de l’esprit. Rien à voir avec quelconques pouvoirs. Serrant la balle un peu plus fort, son coeur s’emballa soudainement lorsque le décor du garage commença à se déformer. Se tournant vers Elliot en pivotant sur ses talons, il le regarda d’un air interrogateur. Ce dernier, pour toute réponse s’empressa de se lever pour lui saisir le bras. Fronçant les sourcils, il se crispa légèrement. La sensation était la même que lorsqu’il avait été téléporté par Apollon sur l’Olympe, mais différent. En beaucoup plus… Puissant. L’instant d’après, il se rendit compte que le décor avait changé. Tournant sur lui même, il embrasa la ville d’un seul regard. Ne faisant pas attention où il allait, il manqua de se faire renversé par une calèche. Etrangement, le voyage avait également ravivé son ancienne douleur, de manière intense. Grimaçant, il fixa Elliot qui semblait désemparé. Ce dernier confirma où ils étaient. « Ca devait faire parti du récit que je vous explosait, avant que vous décidiez de m’envoyer ici… » Sherlock observa les alentours. « A l’époque de la finition de Saint Pancréas... »
La gare était juste à côté d’eux. Contrairement à son époque, cette dernière était flambant neuve et respirait par sa sublime beauté juvénile. Attrapant cette fois-ci Elliot par le bras, il quitta l’artère principale, pour l’attirer dans une rue annexe, où contrairement à tout à l’heure, personne ne pouvait les observer étrangement à cause de leur tenue vestimentaire. « Ca vous arrive souvent, de ne pas vivre d’aventures ? » commença-t-il d’un air soupçonneux.
Il lui attrapa les épaules, et commença à lui parler à voix basse comme si il craignait qu’on ne les entendent. « Des sauts incontrôlés dans le Temps ? A l’Ouest ? Mais qu’est ce vous êtes réellement Monsieur Sandman ? »
Regardant autour de lui, il paniqua, dans un premier temps. Puis, posa une main sur sa tempe pour chercher dans sa mémoire tout ce qu’il savait sur l’époque victorienne. Lui tenant toujours l’autre bras avec sa main, il sembla reprendre peu à peu ses esprits. « Bien. J’imagine que si vous avez déjà effectué ce genre d’opérations, vous connaissez également les conséquences… Si Einstein nous voyait… D’ailleurs, si ça se trouve, il est en train de naître au moment où je vous parle. Bon… Vous dîtes que vous devez attendre de reprendre vos esprits, avant de pouvoir nous ramener. Bien, je ne peux que vous faire confiance, en attendant, il nous faut des vêtements, et ne parler à personne. Chaque action peut entraîner des conséquences horribles. Rien que ceci voyez vous... »
Il montra la balle en plastique qu’il tenait dans les mains. « Je suppose que je ne vous apprends rien et que vous êtes déjà un expert du temps, mais elle est en plastique. Si quelqu’un découvre comment elle a été confectionné avant sa réelle conception, ça peut engendré un paradoxe temporel dont l'issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers. Ou peut être juste de notre Galaxie. Je vous l’accorde, je suis pessimiste. »
Le lachant, il fut pris d’une véritable frénésie par la suite. Un voyage dans le temps, enfant il en avait toujours rêvé ! Attrapant un journal sale, qui traînait au sol, il se tourna vers Elliot. Il n’avait jamais voyagé dans le temps, mais son esprit et son cerveau savait déjà tout ce qu’ils pouvaient faire… Aussi bien en bon qu’en mauvais. Ouvrant le journal, il lut à voix haute : « C’est vraiment fascinant… Vous nous avez fait sauter en un point du temps extrêmement précis… Nous sommes le 10 Janvier 1869,, c’est inauguration du pont... »
Son visage dépassa du journal dans une expression jubilatoire. «Du pont de Blackfriars ! »
Refermant le journal, il le tendit à Elliot et lui déclara d’un ton calme. « Bien, déjà, lisons le. Ensuite, nous nous trouverons des vêtements. Nous trouverons un endroit calme et... »
S’interrompant brusquement, il remarqua que deux yeux les observaient dans la ruelle.Un petit garçon était caché derrière une poubelle, et semblait les observer. Quand il vit que Sherlock l’avait vu, ce dernier s’avança à pas de loups, tout tremblant, il semblait apeuré. « Bonjour… Euh… J’me suis perdu… Je suis venu en ville avec mon père, il devait gérer une affaire… Pour l’inauguration d'un pont… Et euh… J’me suis perdu… Vous ne semblez pas trop mauvais, alors est ce que vous pourriez m’aider à le retrouver ? »
Sherlock l’observa de haut en bas. Il devait avoir environ 9 ans, sinon 10. Son visage était mince, il semblait bien vêtu, de bonne famille. Il était surtout apeuré. Se mettant accroupi pour lui parler à son niveau, le détective se baissa et déclara d’un ton calme et serein. « Bien sûr, nous allons t’aider mon garçon, mais d’abord, on doit trouver des vêtements. On fait parti… D’un cirque. Nous sommes des clowns. C’est pour ça qu’on est habillés ainsi. Les gens n’aiment pas trop les clowns. Tu sais où on peut trouver un tailleur ? Comment tu t’appelles ? »
Le jeune garçon l’observa d’un œil perçant. Il y avait quelque chose de familier dans ce regard. Calculant Sherlock Holmes, il finit par répondre, malgré la peur : « Je… Je m’appelle Arthur… Arthur, Conan Doyle… C’est vrai, vous êtes drôlement habillé… Y’a un tailleur à deux rues d’ici, je peux vous y emmener sans trop de problèmes… Vous semblez être plutôt sympathiques. »
Tenant toujours les épaules du jeune garçon, Sherlock se figea instantanément lorsqu’il entendit le nom du garçon. Se tournant, lentement, très lentement vers Elliot, il déclara d’une voix d’outre tombe à Elliot : « Vous êtes sérieux ? Typiquement le genre… De truc qui devaient pas nous arriver... »
Elliot Sandman
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Comme je m'y attendais, monsieur Holmes posait bien trop de questions. C'était normal. Il voulait se renseigner. Pour un détective de génie tel que lui, voyager dans le temps allait devenir un véritable terrain de jeux très dangereux. Il me demanda ce que j'étais et je restai muet. Que répondre à une telle question ? Je ne le savais pas moi-même. A part que j'étais le fils d'Aphrodite et de Hadès, mais ça n'allait pas l'éclairer davantage, de toutes façons.
"J'envie la vie des gens ordinaires." soupirai-je. "Vous n'imaginez pas à quel point. Au début, quand j'ai reçu tous ces pouvoirs, j'ai trouvé ça hyper cool, mais quand on prend la mesure de ce que ça implique, ça devient de suite moins drôle..."
L'air hagard, j'observai la balle en plastique que le détective tenait entre ses deux doigts. Je connaissais pleinement les dangers de se balader dans le Temps. J'avais pas mal déconné lors de mes multiples voyages imprévus à différentes époques, et je me doutais que celui-ci n'allait pas faire exception. "Le pont de quoi ?" fis-je, indécis.
Monsieur Holmes se documentait en lisant le journal. Sage décision. Nous étions le 10 janvier 1969. Ca ne m'aidait pas vraiment à mieux me situer. Je n'étais pas super doué en Histoire. Ellie me battait à plate couture à ce niveau. Comme d'habitude, elle n'était jamais là quand on avait besoin d'elle.
Je lançai un regard soupçonneux au petit garçon qui arriva comme par hasard. Ca avait tout de la péripétie attendue d'un téléfilm du dimanche après-midi. Et bien entendu, le gamin s'appelait Arthur... Conan Doyle. Evidemment. On ne pouvait pas tomber sur un enfant qui se serait nommé Tom Hodge, par exemple, illustre inconnu dont l'existence n'engendrerait aucune rupture du continuum espace-temps si l'on venait à en faire la rencontre. Non, il fallait qu'on tombe sur CONAN DOYLE en personne ! Bon, c'était la version de poche mais tout de même ! Je clignai des yeux et observai l'échange entre monsieur Holmes et lui avec une certaine fascination amusée. C'était touchant, quelque part.
Je frissonnai en entendant le détective raconter à Arthur que nous étions des clowns, afin d'expliquer nos drôles de vêtements. Je haussai les épaules à la remarque qu'il m'adressa.
"Je n'y peux rien !"
Ce qui n'était pas tout à fait vrai. Mais bon, de toutes façons, il fallait faire avec, à présent.
"La dernière fois que tu as vu ton père, c'était où ?" demandai-je à Arthur en m'approchant de lui.
"Vous ne voulez pas que je vous conduise au tailleur, d'abord ?" s'étonna l'enfant, hésitant.
Il avait beau être anxieux, il était surtout extrêmement bien élevé. Un peu trop d'ailleurs. Ca détonnait largement avec les gamins d'aujourd'hui.
"Pas besoin de tailleur." fis-je et instantanément, des vêtements victoriens remplacèrent ceux que je portais.
Je soulevai mon chapeau haut de forme à l'intention des quelques passants qui s'étaient retournés en voyant "le tour de magie". Quelques uns avancèrent pour me lancer deux ou trois pièces, avant de continuer de m'observer, attendant un autre tour. Sans attendre, je posai la paume brièvement contre le torse de monsieur Holmes et un costume victorien apparut sur lui. Avec un sourire, je m'inclinai vers les curieux qui applaudirent, avant de remettre mon chapeau sur ma tête et de grimacer en sentant les quelques pièces heurter mon crâne.
Les passants finirent par s'éloigner, comprenant que le tour était terminé et je glissai à l'oreille du détective :
"Le meilleur moyen de passer inaperçu, c'est de se donner en spectacle. Les gens se posent moins de questions que si on essaye d'être discrets."
Je tournai de nouveau la tête vers le petit garçon qui me fixait, bouche bée.
"Jamais encore je n'avais vu quelque chose d'aussi fabuleux !"
"Lui est un clown, moi je suis illusionniste." expliquai-je, faussement modeste.
"Où votre cirque se produit-il ? Je veux absolument le voir !" s'enthousiasma Arthur en tapant dans ses mains.
"Tu ne veux pas plutôt retrouver ton père avant ?"
"Euh... oui, c'est vrai..." fit-il, embarrassé. "Le problème étant que je ne sais pas où commencer à chercher... Il m'a dit de l'attendre pendant qu'il réglait son affaire et je me suis éloigné..."
Nous marchions dans une rue et soudain, une porte s'ouvrit à la volée. Une femme éplorée se tenait sur le seuil. En me voyant passer, elle s'agrippa à mon veston.
"C'est terrible, c'est affreux ! Une femme est morte à l'étage ! Prévenez Scotland Yard !"
Elle ne sentait pas très bon et de près, j'avais une vue plongeante sur ses dents jaunies. Je la fis lâcher prise et me reculai vers monsieur Holmes. Je sortis alors l'une des phrases les plus bêtes de toute ma vie :
"Nous sommes Scotland Yard. En civil."
Ils avaient un costume spécial, à cette époque-là ? Quoi qu'il en soit, la femme s'écarta de devant la porte pour nous laisser passer. Je lançai un coup d'oeil à monsieur Holmes, tentateur. Un crime victorien, il n'allait pas pouvoir refuser ! Arthur semblait intrigué, lui aussi. Rien d'étonnant là-dedans. Si ça se trouve, ça allait lui donner des idées pour plus tard !
Sherlock Holmes
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“Un paradoxe temporel dont l'issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers !”
Roulant des yeux aux démonstrations de magie d’Elliot, il n’avait rien dit. Il n’avait qu’affirmait. Se montrer à la vue de tous, ne faisait que détourner l’attention du réel. Parfait illusionniste, il excellait. Il avait certainement raté sa vocation. Car le regard de l’enfant pétillait. « Nous sommes Scotland Yard. En civil. »
Figé sur place, figé dans le temps, tout sembla basculer autour de Sherlock Holmes. Ce jeune homme était la stupidité incarné, c’était pas possible ! Il n’y avait qu’une seule chose à ne pas faire, et il avait foncé dedans, tête baissée. Vacillant, les éléments se bousculèrent dans son esprit et arrivèrent comme des flashs.
Dents jaunis, accro à la nicotine, mais pas que. Odeur d’Opium. Taille des chaussures 39, grandes pour une femme de cette taille. Et surtout luxueuse. De marque onéreuse pour l’époque. Vieux atours défraîchis, regard vide. Opium, évidence. Enfant, odeur de jasmin, 1mètre23, et ces yeux… Ces yeux…
Alors qu’Elliot fanfaronnait légèrement, vêtu de son costume, les yeux de Conan Doyle se plongèrent dans les siens. Il y avait la même lueur, la même envie, la même curiosité, les même… Mécanismes. C’était normal, il était sa création. Mais voir ce regard, à l’état aussi pur et originel, c’était quelque chose que vous ne pouvez voir qu’une fois dans une vie. Revenant sur terre ; il eut du mal à remettre tous les éléments dans l’ordre, au sein de son esprit. Ce n’est que sa tenue, qui le ramena à la réalité, ainsi que Conan Doyle, qui le fixait de haut, de son regard calculateur. Apportant sa main sur son front, il soupira, passa devant Elliot et lui murmura au passage : « C’est bien parce que c’est plus fort que moi… Mais je crois que vous ne vous vous rendez pas compte… On résous le mystère, mais on le garde pour nous ! Car si nous envoyons un des ascendants de quelqu’un en prison alors qu’il n’aurait pas du y être, c’est la catastrophe ! Imaginez, on rentre, on se rend compte qu’on a envoyé le père d’Adolph Hitler en prison. Pas d’Adolph pas de crime contre l’humanité, mais aussi pas de progrès technologiques, et pas d’exemple de destruction massive de la guerre en europe. Si on rentre et qu’un drapeau nazi flotte à Storybrooke ; ca sera de votre faute Sandman ! Pas la mienne ! »
Soupirant, il finit par lui faire les gros yeux et pénétra dans la salle d’où venait de sortir la femme. Pénétrant dans la petite maison, il s’était attendu au spectacle qu’il voyait. A l’intérieur, c’était l’effervescence. Des hommes se disputaient, des cartes à jouer et d’anciens jeux étaient par terre. Une odeur d’alcool, d’opium et de tabac régnait dans l’atmosphère. Le meurtre avait déclenché une véritable panique dans ce bar à opium visiblement clandestin. Certains partaient, d’autres attendaient sûrement, de peur d’être reconnus. Certains étaient même en train d’essayer de se grimer. Au premier coup d’oeil, il reconnu les tenues vestimentaires de quelques notables de l’époque. Médecins, avec leurs cols si particulier, avocat d’affaire, banquiers aux chaussures noires cirés proprement. S’imprégnant de chaque détail bien mieux que de l’odeur d’opium, il se décida à grimper les escaliers, où la femme les menaient. Essayant d’évaluer le prix de ses chaussures pour l’époque, il fut interrompu dans ses estimations une fois arrivé au premier étage. « C’est là bas ! »
Vérifiant que tout le monde suivait, il se tourna vers le petit Conan Doyle. « Reste proche de monsieur. Il s’appelle Elliot. Quoi qu’il arrive, avec lui, tu seras en sécurité. »
La femme ouvrit une porte à la volée, et ils pénétrèrent dans une nouvelle pièce. L’observant avec attention, il fut choqué de voir le manque de mobilier. La pièce était très sobre, elle faisait environ 10m², et un lit unique était placé au milieu. Une commode ainsi qu’une coiffeuse était disposé de chaque côté. Un homme, vêtu d’un chapeau haut de forme, un monocle sur l’oeil droit et des favoris, était déjà penché au dessus d’un corps et il en observait les détails. A la venu des deux hommes et de l’enfant, il enleva son chapeau haut de forme et les salua. « Ah, vous voilà. Je me présente, Thomas Anderson, brigadier de la Police de Londres. Je ne devais pas être ici mais...euh… En fait je n’étais pas loin quand cela s’est produit. J’en envoyé quelqu’un écrire un télégraphe à Scotland Yard. Vous êtes plutôt rapide... »
Sherlock se tint droit devant lui, analysant chacune de ses paroles et chacun de ses mots. Puis son visage froid s’éclaircit et il se mit à éclater de rire.
« Vous vous appelez Anderson ? Sérieusement ? »
Mettant son poing dans sa bouche pour se retenir de rire, des larmes perlèrent sur ses yeux. « Pardonnez moi, j’ai connu un Anderson, et c’est vrai, maintenant que vous le dites, vous m’y faites pensé… Mais rassurez vous, nous avons tous des vices. »
Ricanant toujours, il montra Elliot puis Conan Doyle du doigt. « Cette personne est accro aux jeux d’argents, et celui là au sucrerie. Moi même je suis accro à l’opium, j’étais de passage ici, c’est pour ça que nous sommes arrivés si vite. Oh ne me regardez pas comme ça, lui, c’est un coursier. Il va nous servir à envoyer un télégraphe en cas de besoin ! »
Attrapant la casquette gavroche de Conan, il la froissa, et commença rapidement à salire discrètement ses vêtements. Mieux, beaucoup mieux. Un vrai coursier qui est tellement fort, qu’il peut s’acheter de beaux vêtements. « C’est un des meilleurs. Il court très vite malgré sa taille. »
Anderson haussa les sourcils, puis mit son chapeau devant son torse avant de déclarer : « Ah… Très bien... »
Puis, à la vitesse de l’éclair, il se retourna vers Elliot et Conan pour leur murmurer très rapidement. « Il a envoyé un télégramme il y a environ 5 minutes. Les véritables agents seront là d’ici 30 minutes. Surpassez vous, ne touchez à rien, observez. On fait le point dans... »
Sortant la montre à gousset qu’Elliot lui avait fourni, il les invita à faire de même. « 8minutes, pas plus, pas moins. »
Elliot Sandman
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Je rêve ou monsieur Holmes m'avait fait la morale ? Se faire remonter les bretelles par un détective de génie, ça avait quelque chose de grisant. Il fallait vraiment que je me détente parce que sa présence me rendait presque hystérique. C'était normal qu'il flippe un peu. Après tout, il n'en savait pas autant que moi. C'était d'ailleurs pour ça qu'on était là.
Nous passâmes rapidement à travers ce qui semblait être une fumerie d'opium pour se rendre au premier étage : le lieu du crime. Arthur me suivait d'un pas incertain, cependant son visage avait quelque chose déterminé qui me plut beaucoup. Il avait beau être encore un enfant, il avait du cran. Je n'en attendais pas moins de lui. Un futur écrivain, le précurseur du polar en avait forcément dans le ventre ! Je ne connaissais pas grand-chose de lui. Tout ce que je savais, c'était Ellie qui me l'avait appris, puisqu'elle était une plus grande lectrice que moi. En dehors des comics, je me contentais des adaptions télévisuelles ou cinématographiques. L'exception étant Harry Potter dont j'avais dévoré chaque tome. Le sorcier à lunettes est un cas particulier. Tout le monde serait d'accord là-dessus, même Conan Doyle. Je faillis lui poser la question, mais comme de toutes façons il n'aurait rien compris, je préférai me taire. En plus, ce n'était pas vraiment le moment pour faire une aparté qui n'avait rien à voir.
Sherlock conseilla à Arthur de rester près de moi, ce qui me flatta beaucoup trop. C'est vrai que j'étais l'homme de la situation. Après tout, "l'illusionniste de San Pancréas" ne redoutait rien ni personne. L'idée que le détective me confie son "créateur" était extrêmement élogieuse. D'ailleurs, Conan Doyle était-il vraiment le créateur de Sherlock puisqu'il venait du monde des contes ? Ou était-il seulement le créateur du personnages des romans ? Oulah, c'était bien trop compliqué... Pourquoi je me posais tellement de questions ? Je risquais une surchauffe cérébrale.
Heureusement, la femme ouvrit la porte sur une chambre précaire, me forçant à penser à autre chose. Je restai tétanisé quelques secondes en découvrant le cadavre encore chaud allongé sur le lit. J'avais déjà vu des morts mais à chaque fois, c'était perturbant. Instinctivement, je levai un bras vers Arthur derrière moi comme pour l'empêcher d'avancer davantage.
Sherlock s'entretint rapidement avec le type au monocle et haut-de-forme penché au-dessus du corps. Lorsque j'entendis qu'il s'appelait Anderson, je me souvins de celui dans la série Sherlock et comprit aussitôt le fou-rire difficilement contrôlable de monsieur Holmes. Ils ne s'entendaient pas très bien. J'eus un sourire amusé.
Par contre, l'explication du détective était un peu légère, surtout lorsqu'il décida de la peaufiner en salissant rapidement les vêtements d'Arthur sous le regard suspicieux d'Anderson. Ok, il était bête -enfin s'il était comme celui de la série- mais pas à ce point ! Bon malgré tout, il parut mordre à l'hameçon.
Puis, monsieur Holmes nous mit dans la confidence pour élucider le crime en moins de huit minutes. J'écarquillai les yeux, décontenancé.
"On pourrait pas avoir un créno un peu plus large ? Parce que huit minutes c'est..."
Le regard perçant du détective m'imposa le silence. Je baissai les yeux vers Arthur qui haussa les épaules.
"Que doit-on observer ?" demanda-t-il, indécis. "Cette dame est morte. Elle est toute pâle et froide."
A ma grande stupéfaction, le gamin toucha le cadavre du bout du doigt, le visage fermé. Ca faisait quand même un peu mini psychopathe.
"Il faut attendre la police." estima-t-il. "Je leur demanderai de me conduire à mon père car vous n'avez pas l'air dégourdis, sauf votre respect."
Je plissai des yeux. Il commençait à me courir sur le haricot. On était déjà bien gentils de s'occuper de lui ! Comme quoi les gosses sont ingrats, quelle que soit l'époque ! J'allais lui montrer si on était des amateurs. Me sentant provoqué par ses paroles, je fis le tour du lit pour observer rapidement la jeune femme dont les yeux fermés ne verraient jamais plus rien. Elle semblait étrangement paisible dans la mort.
"Nous sommes au-dessus d'une fumerie d'opium. Cette femme était soit une habituée, soit elle prenait du laudanum pour s'aider à dormir et elle aura absorbé une dose trop forte qui l'a tuée."
Voilà. Affaire classée. Pas compliqué.
"Claudia utilise du laudanum pour tuer deux enfants afin de les offrir à son 'père' Lestat dans Entretien avec un Vampire." ajoutai-je en guise d"argument. "Le laudanum est une teinture alcoolique d'opium très addictive. En consommer trop peut tuer. Ca arrivait souvent à cette époque... Enfin je veux dire que ça arrive souvent."
J'avais à moitié avalé le reste de ma phrase pour me rattraper du mieux possible, tout en me grattant la tête. Cependant, mes explications paraissaient nébuleuses à mes interlocuteurs. Ils auraient eu la même expression si je venais de leur raconter un épisode de Buffy contre les Vampires. C'était too much pour le siècle ? Sûrement.
"Qui sont Claudia et Lestat ?" s'enquit Arthur, intrigué.
"Une fillette qui tuait des gens. Lestat était son tuteur et... tuait aussi des gens. Ils étaient marginaux. Un peu trop. Heureusement, je les ai arrêtés." mentis-je, mon ton devenant de plus en plus pompeux à mesure que j'inventais. "Ils se prenaient pour des vampires et buvaient le sang de leurs victimes."
"Wouah... sérieusement ? Ces démons existent ?" s'étonna le garçon, les yeux plus écarquillés d'émerveillement que d'angoisse.
"Homo homini lupus. L'homme est un loup pour l'homme." intervint Anderson d'un ton irrité. "En tous cas vous parlez beaucoup, Monsieur, mais vous ne me semblez pas être très compétent en la matière, car vous avez omis un détail essentiel. Si la victime s'est donnée involontairement la mort... comment expliquez-vous les marques de strangulation autour de sa gorge ?"
Je soutins le regard de l'homme aux favoris, avant de le baisser en direction du cadavre. Ah oui tiens. Je n'avais pas remarqué ça auparavant. La gorge portait la trace violacée d'une corde ou autre objet susceptible de l'avoir étranglée.
"Elle aurait été pendue puis amenée ici ? Pour quelle raison ?" fis-je, perplexe. "Monsieur Holmes, je crois qu'il est temps d'utiliser le reste de nos huit minutes à bon escient."
Je me tournai vers lui en croisant les bras, et remarquai qu'Arthur imitait la posture du grand détective. Ca avait quelque chose de touchant. Le créateur imitant sa "créature". Je me plaçai à côté de monsieur Holmes et demandai à voix basse : "Vous avez déjà vu Entretien avec un Vampire ? Vous avez compris ce que j'ai dit avant, vous au moins. Non ?"
Je trouvais important de m'en assurer. Après tout, la culture cinématographique, c'est important. Au pire, je pourrais lui proposer un soirée ciné à la maison dès que nous serions de retour chez nous.