« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
“Un paradoxe temporel dont l'issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers !”
Faisant comme chez lui, le détective fit plusieurs fois le tour de la pièce. Inspectant chaque recoin, Sherlock se servit de sa mémoire photographique pour graver chaque détail important. S’accroupissant un moment, il passa ses mains sous l’armoire et une lueur de triomphe sembla passer dans ses yeux. Mais en se baissant complètement, il soupira. Fausse piste. S’approchant du corps d’un peu plus prêt, il le détailla en très peu de temps. Notant mentalement la posture, sur le dos, au milieu du lit, il inspecta les traces de strangulation qu’il avait déjà remarqué en arrivant. Tout en inspectant le corps, il prêta une oreille discrète à la conversation entre Arthur et Elliot. Ce jeune garçon ne lui était pas d’une grande utilité. En fait, il avait espéré intérieurement que son créateur serait comme lui. Histoire qu’une personne en plus de Mycroft puisse comprendre ce qu’il ressentait dans ce monde où il se sentait seul. Après un rapide coup d’oeil vers lui, visiblement ; ce n’était pas le cas. Soupirant, le Détective fit à nouveau un tour sur lui même pour embraser la pièce d’un dernier regard. Ricanant au milieu de tous, il les toisa d’un air supérieur. Il avait trouvé. En moins de… 4 minutes selon sa montre. C’était évident non ?
« Oui, la Police. Bien vu Arthur. » dit-il ironiquement « Ah… La naïveté de la jeunesse, je vous imaginai plus perspicace jeune homme ! Retenez bien ça. Un mystère ne peut pas forcément être résolu par la seule autorité habilité à le faire. Les policiers, et les fonctionnaires de manière général, ont tendance à s’entourer d’incompétents, pour eux même briller sous les projecteurs. Parfois, il arrive qu’un élément indépendant puisse accomplir le travail de dix hommes habilité à le faire... »
Puis, se tournant à la vitesse de l’éclair vers Elliot, il répondit d’un air amusé. « Très intéressante théorie, Sandman. Qui n’est pas très loin de la vérité. Mais qui ne justifie malheureusement pas les marques de strangulation, si bien noté par notre brillant brigadier, dont son intelligence et sa perspicacité sera transmise à toutes ses générations... »
Voyant le ton cassant et cynique de Sherlock Holmes, Anderson se décomposa légèrement. Il voulut ouvrir la bouche pour répliquer, mais ne trouva aucun mot. Faisant un geste las et rapide de la main, il lui indiqua ainsi qu’il valait mieux qu’il se taise. Ce qu’il fit avec brio, refermant la bouche, sa mâchoire se contracta sous l’effet de la colère. Mais étant de nature curieuse, il n’osa pas répondre de peur de passer à côté de la clef du mystère. « Vous y étiez presque. Sincèrement. Sauf que vous vous êtes trompé de substance, et que vous êtes passé à côté de l’essentiel… » s’accroupissant, il regarda sa montre. « Petit, prends bien note de ce que tu vas voir, ça te sera peut être utile dans ton avenir. »
Lui faisant un clin d’oeil, le détective finit par se redresser et regarder les trois personnes face à lui. C’était grisant de savoir quelque chose que les autres n’arrivaient pas à décrypter. « Ce n’est pas un meurtre. Ni un suicide. Elle n’est pas morte. »
Traversant la petite pièce d’un air triomphant, il se dirigea vers l’unique plante, posé sur la table de chevet à côté de celle qui semblait être « morte ». « C’est l’arme du crime. C’est un Pied du Diable. Cette plante a pour particularité, de réduire le rythme cardiaque de manière tellement efficace, qu’aucun pouls ne peut se faire sentir sans médecine moderne. Elle vous raidit également, et vous donne le teint blafard. »
Levant la plante qui ressemblait à un méchant ficus, il la tendit à Elliot et Arthur pour qu’ils l’examinent. « C’est une plante assez rare, issus des Amérindiens… Infusée à la bonne température, elle passe plus rapidement dans le sang. »
Sortant un petit sachet en craft de sa poche, une petite poudre blanche semblait en sortir à divers endroits. En prenant un peu, il la plaça sous son nez et inspira fortement. « Rien de tel que la Cocaïne pour accélérer le rythme cardiaque ! En plus, elle est plutôt bonne pour l’époque. »
N’en proposant pas à Elliot, se doutant que ce n’était pas son style, il enjamba la pièce et se plaça à côté de la dame. Prenant une dose précise, il la plaça sur son palais, et sortit la montre à gousset. « Bien, j’ai une minute pour vous expliquer. Quand on rentre ici pour la première fois, on voit tout de suite que les affaires ne marchent pas. Dans un bar à Opium, la qualité des produits nous montre déjà un aspect du niveau financier de l’établissement. Or rien qu’à l’odeur, on peut voir qu’il s’agisse de produits bas de gamme, établis à des prix grossièrement chers. Ce genre de chose se produit généralement lorsque nous sommes en gros déficit... »
Inspirant un peu, il vit que les poumons de la jeune femme se réactivèrent doucement. Avec un sourire en coin triomphant, il poursuivit. « De plus, la jeune femme que nous avons vu était l’unique membre du personnel présent ce soir. Tout simplement parce qu’elle ne pouvait plus payé qu’elle. Las et fatiguée de crouler sous les dettes, la patronne qui reprend vie ici présent, préféra trouver une technique, faisant croire à une mort certaine. Ainsi, elle pouvait repartir sur une toute nouvelle vie… »
25 secondes.
« Quand aux strangulations, elles ont été faites volontairement pas sa servante, pour que le crime paraisse parfaitement réaliste, et que le simple arrêt cardiaque n’éveille aucun soupçon. Les traces de doigts ont exactement la forme de notre lanceuse d’alerte. Et l’on peut voir des traces infimes de son verni lorsque l’on y regarde de plus prêt… La parfaite complice, en qui il faut avoir une énorme confiance, pour effectuer ce genre de chose... »
0 secondes. Comme sortant d’un lac gelé, la femme inspira et expira soudainement une énorme bouffée d’air. Ouvrant les yeux, elle fut surprise de nous voir tous l’observer. Seul Sherlock lui adressait un grand sourire. Dépitée en voyant Anderson, vêtu de son uniforme, elle déclara d'un ton très faible mais revanchard :
« Merde ! Je ne pensais pas que quelqu’un d’aussi stupide que vous arriverez à comprendre Anderson ! Depuis le temps que je vous vois dans mon échoppe, je n’aurai jamais imaginé autant d’inventivité de votre part... »
Ricanant à plein poumons sous l’effet de la cocaïne, Sherlock répondit. « Rassurez vous, c’est moi qui est compris. Pas très malin de laisser la plante a côté de vous ceci dit. Mais vous avez raison sur un point : Anderson est un idiot fini. Mais qui ne répondra pas à cette provocation si il veut tirer les bénéfices de la résolution de cette enquête ! Oh, et si vous cherchez sa complice, c’est simple. Quadrillez le cimetière où Madame désirait se faire enterrer. Vous devriez la voir arriver d’elle même avec une pelle, quand le jour et la nuit sont entre chien et loup... »
Se levant du lit d’un bon, il fixa Elliot avec une énergie hors du commun. « Vous y étiez presque Sandman ! Presque ! Encore quelques cours, et vous serez parfait… Parfait ! »
Elliot Sandman
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Nous venions d'assister à du grand Sherlock Holmes. Arthur était ébahi. Les yeux écarquillés, il balbutia :
"La morte n'était pas morte, en fin de compte." "Ca tu vois, c'est mieux que n'importe quel tour de prestidigitation." dis-je en hochant plusieurs fois la tête, agréablement surpris.
Monsieur Holmes était occupé à dialoguer entre le faux cadavre et Anderson qui semblait contrarié par l'absence de meurtre. Enfin, le détective se tourna vers moi sans se départir de son expression enthousiaste. Visiblement, élucider ce mystère l'avait mis de bonne humeur. J'en étais ravi. C'était un homme comme ça dont j'avais besoin pour m'aider. Il me glissa que je n'étais pas loin de résoudre l'enquête, ce à quoi je me contentai de sourire. Mieux ne valait pas tout dévoiler de suite, il était bien trop heureux. Autant que je le laisse savourer encore un peu.
"Je vous arrête." déclara finalement Anderson d'un ton hésitant, à l'adresse de la femme. "Pour simulation de mort à des fins odieuses."
"Qu'est-ce que c'est que ces salades ? Vous avez aucun motif !" répliqua la femme. "On arrête pas les gens qui ont failli mourir !"
"C'était du chiqué !"
Comme ils avaient l'air plutôt bien parti pour se disputer, je saisis Arthur par la manche et fis un pas pour partir, très vite imité par Sherlock, mais Anderson nous interpela soudain :
"Je vous arrête aussi pour comportement douteux ! Vous ne faites pas partie de Scotland Yard, j'en mettrais ma main à couper !"
"Brillante déduction." appuyai-je avec une moue d'abnégation.
Cependant, je ne lui laissai pas le plaisir de nous mettre aux arrêts. Tenant toujours Arthur par la manche, j'attrapai le bras de Sherlock et nous téléportai ailleurs, à l'intérieur d'un pub enfumé, à quelques rues de là. "C'était époustouflant !" félicitai-je enfin le détective. "Quel cerveau, quel génie ! Je n'en attendais pas moins de vous !"
Je m'aperçus que je lui tenais toujours le bras, avec mes deux mains cette fois car j'avais lâché le petit garçon. En entendant un grand "boum" derrière moi, je me retournai et vis Arthur sur les fesses, l'air hagard, se tenant le front.
"Oh, désolé, la prestidigitation, ça peut retourner un peu la tête la première fois !" m'excusai-je en me penchant vers lui.
"On était dans une chambre, et maintenant... on est dans un pub." balbutia l'enfant en se massant le crâne.
Je fis apparaître un morceau de chocolat dans ma main pour lui tendre avec un sourire. J'appliquai les conseils du professeur Lupin dans Harry Potter. En cas de choc émotionnel ou physique, rien ne vaut un bon chocolat pour recharger les batteries !
"Ca va t'aider à passer le cap." lui dis-je avec un clin d'oeil. "Tu t'en es super bien sorti. Tu pourrais te lancer dans une carrière d'illusionniste, toi aussi !"
"Kinder Maxi." lut Arthur sur l'emballage du chocolat.
Oups, je m'étais un peu emballé en lui donnant une sucrerie trop récente. Je n'avais pas réfléchi. "C'est du chocolat magique !" précisai-je en me redressant, l'air assuré. "Il vient d'Allemagne !"
Je lui tapotai la tête et pivotai de nouveau vers monsieur Holmes en faisant une grimace contrite. Il avait l'air curieusement détaché de tout, sûrement en raison de la cocaïne qu'il avait absorbée. Zut, j'aurais dû y penser. Il avait des tendances toxicos... Hélas, je ne pouvais pas arrêter la machine maintenant qu'elle était lancée. Je me mordis les lèvres en entendant Arthur prononcer d'un ton stupéfait :
"Père !"
Il se releva d'un bond sans lâcher un homme des yeux, accoudé au comptoir. Ce dernier ne le remarqua même pas, trop occupé à vider la pinte d'une bière. D'autres "cadavres" de bouteilles gisaient à côté de lui.
"C'est mon père. Je croyais qu'il avait une affaire urgente à régler, mais il..."
Le reste de ses paroles mourut sur ses lèvres tremblantes. Il en avait même oublié de manger son Kinder Maxi. Il faut dire que la vision de son géniteur, en train de faire le pilier de bar, avait tout pour perturber.
"Il ne s'inquiète même pas pour moi..."
La peine dans les yeux du petit garçon faisait mal au coeur. Il retint son chagrin à grand-peine, inspirant profondément et tournant le dos à son père qui ne l'avait même pas remarqué. Il s'éloigna rapidement, cherchant à mettre le plus de distance possible entre lui et son géniteur qui l'avait déçu et meurtri.
Je décidai de ne pas le suivre. Après tout, il ne pouvait pas aller bien loin. Je tournai la tête vers Sherlock, attendant sa réaction. J'espérais que la cocaïne n'ait pas annihilé ses sens. Allait-il défendre son créateur en remuant le père de ce dernier ou irait-il consoler le petit garçon ? Le suspense était à son comble. Je prenais des notes mentalement. Il était essentiel que je comprenne son mode de fonctionnement afin de m'assurer si je pouvais avoir confiance en lui au sujet de Lily. Certes, il était mon idole, mais je n'étais pas idiot au point de lui confier une affaire importante aveuglément. Même si tout était fini entre ma femme et moi, je nourrissais toujours un profond attachement pour elle et je ne voulais pas qu'un individu la fasse souffrir, involontairement ou pas. Et cette enquête concernant le clown finirait fatalement par la concerner.
"Alors, qu'est-ce qu'on fait ?" demandai-je au détective tout en passant une main dans ma nuque. "C'est vous le doc, Sherlock !"
Je n'avais pas pu m'empêcher de caser une petite réplique de film améliorée. Ca n'avait pas marché avec Entretien avec un Vampire, mais Retour vers le Futur, il connaissait forcément, non ?
Sherlock Holmes
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“Un paradoxe temporel dont l'issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers !”
Fier de lui, Sherlock Holmes se leva du lit. Pouvoir lire ce qu’il lisait dans les yeux de son créateur et dans ceux d’Elliot à ce moment, pour lui, ça n’avait pas de prix. Réfléchissant en même temps qu’il s’avançait vers eux, il fixa ses deux compères d’un œil critique. Arthur avait tout vu, tout enregistré. N’étaient-ils pas allé trop loin ? Si ils avaient modifier son histoire, par cet évènement, est-ce qu’il s’en rendrait compte. Fermant les yeux, il essaya de se connecter à son palais mental rapidement. Tout semblait en place. Il en avait la certitude. Mais cette certitude n’était-elle pas le fruit d’une modification temporelle ? De toute manière c’était trop tard. Un sourire quelques peu fataliste se dessina sur les lèvres du détective. Une dispute éclata entre la propriétaire et Anderson. C’était le moment qu’il détestait le plus. Une fois le mystère résolu, on arrivait aux confrontations d’ordre social. Et ça, ça le dépassait. Se rapprochant d’Elliot et d’Arthur, le détective observa la scène d’un œil sinistre et murmura à Elliot : « De mémoire, se faire passer pour mort est sanctionnable pénalement, pour cette époque aussi. Elle prendrait certainement quelques années de prisons, si elle ne trouve pas un bon avocat... »
Se tournant vers eux, Anderson décida également de les arrêter. Le détective s’était déjà mis en posture de boxe anglaise pour lui mettre une bonne baigne, mais il n’en n’eut pas le temps. Elliot le saisit par le poignée, et lui ôta les mots de la bouche. Brillante déduction Anderson, c’était sa phrase ! Jetant un regard offusqué à Elliot, il ne bougea pas d’un pouce lorsqu’ils changèrent de lieu. L’observant toujours de la même manière, il lui fit les gros yeux. « Sandman, ne me volez pas la vedette ! Vous avez bien joué sur ce coup, certes, mais c’est moi qui fait les remarques cyniques et les métaphores ici... »
Alors qu’il lui faisait des compliments, son ton devint plus doux, et un petit sourire en coin apparu. C’était sympathique. Il l’aimait bien. Il était honnête. Son visage changea et son sourire disparut quand Arthur tomba. L’aidant à se relever avec Elliot, il rajouta : « Toi aussi, tu nous as bien aidé. »
Encore sonné, Elliot lui tendit un Kinder. Puis il se mit à lui parler quasiment de tout l’historique de l’entreprise allemande. Il voulait quoi ! Déclenché un cataclysme ? Lui saisissant le poignée, le détective se mit face à lui pour lui expliquer quelques trucs. « Vous êtes fous Sandman ! Soyez un peu réfléchis. Ce que vous venez de faire à l’instant est un gros risque. Si il lui vient à l’esprit de ne plus écrire mais de monter une entreprise de chocolat, je n’existerai plus... »
Sortant une photo de lui, avec Angelika et Katelyn le soir de Noël, il constata qu’il n’était pas en train de disparaître. Pas même aux mains. Ca commençait toujours pas les mains. « Bonté divine. Vous avez de la chance. Et récupérez moi l’emballage ! C’est de l’aluminium fin ! Il ne sera développer que pendant la Deuxième Guerre mondiale, et il est un des facteurs qui permis la victoire sur l’Allemagne Nazi par les Etats-Unis. Si on rentre et que je vois flotter des drapeaux Nazi au dessus de Storybrooke, je vous en tiendrai pour responsable... »
Se massant les tempes, son regard se porta enfin sur son environnement. Le bar sentait l’alcool et le tabac, mais il n’y avait aucune trace d’opium. Il n’était pas réellement mal famé, mais on pouvait voir des ouvriers commencer à bien entamer leurs salaires. L’enfant se dirigea vers son père, et il regarda le géniteur de son créateur. Pathétique. Pas étonnant qu’il est un caractère comme le sien et des addictions. Conan Doyle avait du mettre quelques uns des vices de son père en sa personne. Observant l’enfant partir dans un coin, il en profita pour récupérer l’emballage du chocolat et le mettre dans sa poche. Fixant Elliot d’un air un peu ahuri, ce dernier lui demanda son avis. A lui ? Pour un problème social ? « Je n’en sais rien. Je ne sais pas m’y prendre avec les enfants. Je ne sais pas non plus m’y prendre avec les alcooliques. Je suis un détective, pas une nourrice, ou une assistante sociale... » dit-il froidement.
Mais ce n’était qu’un masque. La peine avait également envahi son coeur de voir cet enfant si attristé. Regardant le peintre anglais dans un triste état, il se tourna vers Elliot. « Avez vous déjà vu une Irlandaise en colère Sandman ? »
S’élançant dans la foule, il se dirigea vers Charles Doyle, ivre mort qui ronflait sur le bar. Faisant semblant de passer une commande, il lui fit rapidement les poches et trouva plusieurs notes d’hotel. Revenant vers Elliot d’un air triomphant, il les passa sous son nez. « Dites moi ce que vous payez, je vous dirai qui vous êtes ! Cette note qui date d’hier, nous montre que trois repas et trois petit-déjeuner ont été servi à cet Hotel… Ce qui veut dire qu’il est venu avec sa femme. La pauvre doit être avec quelques amis, profitant de Londres. »
Attrapant un jeune homme qui semblait aussi mal vêtu, il lui plaça une poignée de livre dans les mains, qu’il venait de délester de Monsieur Doyle. « Garçon, envoyez un télégraphe urgent à Madame Mary Doyle. Elle devrait être à l’hotel. Dites lui que son mari ne se sent pas bien, et que son père est souffrant. »
Le jeune homme qui semblait honnête hocha la tête et parti en courant. Se tournant vers Elliot, il but une gorgée de pinte qu’il avait également dérobé. Les effets de la cocaïne commençaient à s’estomper. « Voilà, problème réglé. Allons voir l’enfant. »
Lui mettant la pinte vide dans les bras comme si c’était un serveur, il se dirigea très rapidement et à grandes enjambées vers Arthur. Cherchant des mots de réconforts dans son esprit… C’était plus dur que de résoudre n’importe quelle enquête !
Elliot Sandman
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La façon dont monsieur Holmes angoissait à chacun de mes faux pas manquait de me faire sourire à chaque fois. Malgré tout, je restai impassible autant que je le pouvais. Ce qui était cool avec lui, c'est que j'apprenais l'Histoire de façon interactive, car par exemple, j'ignorais que l'aluminium n'avait été fabriqué que durant la seconde Guerre Mondiale et qu'il nous avait aidés à gagner. C'était hyper intéressant. En bon élève, je voulus ramasser le-dit papier mais le détective fut plus prompt à le faire. Il n'omettait aucun détail. Consciencieux. Furtif. Précis. Il était parfait. Je ne regrettais absolument rien.
Je savais qu'il se sentirait démuni face au problème social qui se présentait à lui, mais je ne cherchai pas à l'aider, restant silencieux. Il devait se débrouiller par lui-même. C'était important. Je devais m'assurer que même dans ses faiblesses, il pouvait se démener pour donner le meilleur. Je l'observai alors qu'il faisait les poches de Conan Doyle senior. Ce dernier venait de s'assoupir contre le comptoir, dans une caricature pathétique de l'ivrogne accompli. Monsieur Holmes revint vers moi avec un sourire supérieur, tout content d'avoir trouvé quelque chose, visiblement. Tandis qu'il exposait ses découvertes et qu'il donnait un message à faire passer à un garçon, je me contentai de mettre les mains dans les poches, mon coeur battant la chamade. On pouvait peut-être arriver à élucider le mystère qui planait autour de Lily, ensemble. Il avait l'esprit bien trop aiguisé pour que quoi que ce soit lui échappe. Peu à peu, je retrouvais espoir. Pour le moment, il ressemblait à un petit ballon à moitié dégonflé, qui peinait à s'élever. J'avais perdu bien trop de désillusions pour y croire encore. D'ailleurs, je n'espérais plus reconquérir ma... femme. Je n'aimais pas celle qu'elle était devenue. Malgré tout, je lui restais dévoué. Je voulais l'aider. Qu'elle le veuille ou non. Et j'avais trouvé l'homme idéal pour m'assister.
Je hochai la tête à sa demande, et reçus maladroitement la pinte vide dans mes mains. Je la posai sur une table au hasard et m'élançai dans la rue à la suite de monsieur Holmes. Arthur était assis sur un muret, à quelques mètres de nous. J'avais rattrapé le détective et je voyais à son visage fermé qu'il cherchait les bons mots pour réconforter son créateur. L'espace d'un instant, j'hésitai à le laisser faire, mais j'estimai que la plaisanterie avait suffisamment duré.
Alors que je le retenais par le bras, je sentis une étrange culpabilité m'envahir.
"Je sais pas comment vous le dire, mais... On n'est pas vraiment à Londres. Et on n'est pas vraiment non plus au XIXème siècle."
J'esquissai une moue contrite, bougeant d'avant en arrière tout en restant fermement campé sur mes pieds.
"J'ai créé cette simulation pour vérifier que vous êtes aussi bon que vous le prétendez. Le meurtre qui n'en est pas un, les allusions ou les objets trop futuristes... je l'ai fait exprès pour voir si vous étiez capable d'assurer. Faut pas m'en vouloir, je n'avais que la série télé sur laquelle me baser et y a des épisodes qui craignent vachement quand même niveau cohérence... Les saisons 1 et 2 sont excellentes mais la 3 est plutôt bancale, quant à la 4, je compte même plus les trucs complètement absurdes."
J'étais en train de m'égarer là non ? Je m'éclaircis la gorge et passai une main dans mes cheveux ébourriffés. Après quoi je déglutis et repris d'un ton rapide :
"Vous avez relevé le défi haut la main. Vous êtes encore meilleur que ce que j'espérais. Avec vous, je suis sûr qu'on peut résoudre le mystère de ce clown, et qu'on peut aussi aider Lily sans qu'elle le sache. Enfin... si vous êtes toujours partant."
Ma dernière phrase avait été prononcée d'un ton plutôt hésitant. Après tout, il prenait peut-être ça comme une trahison ? Sherlock Holmes allait-il apprécier de s'être fait mener en bateau par un type un peu trop accro aux jeux vidéo ?
"Avouez que c'était cool quand même ! J'ai bossé comme un dingue sur le côté interactif du truc ! J'ai bichonné les guests, comme Arthur, là-bas. Je me suis documenté sur son enfance pour que ça fasse plus réaliste."
Et voilà, je venais d'avouer que ça faisait des semaines que je travaillais sur mon jeu que j'avais sobrement intitulé "Victorian Sherlocked". Ca ne faisait pas un peu monomaniaque ?
"Vous pouvez quand même aller le voir, si vous le souhaitez. Normalement, la simulation s'arrête dès que vous trouvez le moyen de le réconforter. Mais si vous ne voulez pas, il suffit de dire à voix haute "I am Sherlocked" et on retournera dans le garage."
Mes yeux pétillaient malgré tout l'effort que je faisais pour paraître moins fier. J'avais quand même berné le plus grand détective de tous les temps. Mais pas méchamment. J'espèrais qu'il le comprendrait. Tout ce que je faisais, en fin de compte, c'était pour Lily.
Je glissai de nouveau les mains dans mes poches et poussai quelques cailloux du bout de mon soulier, comme un gamin pris en faute. Puis, je relevai la tête pour lui adresser un regard à demi anxieux, à demi plein d'espoir. "Je suis un sociopathe de haut niveau, renseignez-vous." glissai-je à voix basse, les yeux toujours aussi pétillants, espérant le convaincre que nous n'étions pas si différents, tous les deux.
Obstinés. Passionnés. Névrosés.
Sherlock Holmes
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“Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.”
Quand Sherlock se rendit dehors et qu’Elliot commença à parler, il était de dos. Observant le petit garçon pleurer sans rien dire, il resta ainsi accroupi face à lui. Ne disant rien. Puis Elliot finit par lui avouer la vérité. Se relevant lentement, et se retournant avec lenteur, le détective se mit à éclater de rire. « Bien évidemment que je m’en suis rendu compte Sandman. Tard, mais je m’en suis rendu compte. »
Aussitôt qu’il eut dit ça, le décor se figea dans le temps comme si on avait tout arrêter. Une des larmes d’Arthur se figea même dans le temps et l’espace. Pointant son doigt pour la toucher, ce dernier passa à travers. Regardant cette goutte avec émerveillement devant tant de détails et de précisions, il reporta à nouveau son regard vers Elliot. « Vous êtes quelqu’un de vraiment exceptionnel Sandman. Vous avez un soucis du détail vraiment aiguisé… C’est vraiment un décor magnifique. »
Puis, se redressant de toute sa hauteur, il sourit en coin au jeune homme. « Vous n’avez jamais pris de Cocaïne de votre vie, je pense que c’est ce qui vous a trahi. »
L’écoutant parler des saisons de Sherlock qu’il n’avait lui même jamais vu, Elliot commença à théoriser sur sa provenance. D’après Angelika, il n’était ni celui des livres, ni celui des films, ne celui de cette série. Juste un savant mélange de tous. L’original, comme elle aimait à lui rappeler. Fronçant un peu les sourcils, il avait ressenti la légère détresse dans sa voix lorsqu’il prononça le nom de son ex-femme. Plissant des yeux, le détective le fixa avec intensité, et gardant un visage imperturbable de toute émotions.
« Evidemment que je relèverai ce défi haut la main, Elliot. »
Souriant, Sherlock avait prononcé son prénom pour la première fois depuis le début. A partir du commencement de la partie, il ne l’avait appelé que par son nom de famille. Autant être direct avec lui, puisqu’il en avait fait de même. Voyant le visage de ce dernier s’illuminer et certainement dissiper une partie des émotions néfastes qui lui traverser l’esprit, il s’avança avec lenteur, et un calme princier. Tendant sa main vers Elliot, Sherlock lui saisit cette dernière.
« Tu as mon entière disponibilité. A défaut du meilleur détective du monde, je te propose plutôt un ami. Je n’en ai pas beaucoup, et il paraît qu’il faut que je m’en fasse. Autant commencer avec toi. »
Tutoiement, rapprochement, beaucoup de chose avait changé en seulement quelques instants. Les gens ne pouvaient pas s’imaginer comment tout ne pouvait tenir qu’à un fil. En une seule seconde, et même moins, tout pouvait basculer d’un côté comme de l’autre. « I am Sherlocked. »
Le décor tourna et se dissipa, laissant place au garage habituel. Tenant toujours la main d’Elliot, il ne la lâcha pas et déclara d’un ton simple, rassurant et honnête.
« Nous allons y arriver. Pas parce que nous sommes super forts. Non. Parce que nous avons plus d’esprit que ce clown. Et c’est ça qui comptera sur la fin. Partons en chasse. »
Puis, Sherlock Holmes, lui fit un léger clin d’oeil.