Un pirate sans navire c’est ridicule faut se l’avouer au bout d’un moment. Encore si ce n’était qu’un vulgaire morceau de bois qui flotte, j’en aurai réquisitionné un autre, mais c’était pas le cas de MON navire comparé à ceux des autres imbéciles de forban ! on vient de me voler la prunelle de mes yeux, ma seule femme et je veux la récupérer. Je n’ai réussi à n’avoir qu’un nom dans le soupir des pauvres citoyens que j’avais brutalisé pour avoir des renseignements ; Regina. Cette Reine de malheur allez comprendre qu’on ne me vole pas comme ça.

J’étais maintenant au courant que la Reine n’était plus la maire actuelle de la ville et qu’elle avait ouvert un établissement des plus douteux. Déjà rien qu’avec le nom ??? La maison rose. Franchement quoi. Au moins à Tortuga les noms étaient un peu plus poussés. Pour faire bonne impression auprès de cette voleuse de sang royal j’avais remis mes vieux cuirs et j’étais armés comme si j’allais en abordage. Elle ne va pas rigoler avec moi je peux vous le confirmer. Bon d’accord c’est aussi parce que la plupart de mes vêtements étaient justement sur mon navire. Vous voyez le souci là ? j’ai trois cent ans de vie dessus ! J’ouvre les portes de son bordel avec la délicatesse d’un dragon claquant les portes pour me faire remarquer immédiatement.

« REGINA ! » Je scrute la salle en essayant de repérer cette brunette, mais personne pour l’instant à part de pauvre client qui semblait n’avoir rien demander. Je m’avance menaçant vers l’un des employer. « Où est ta patronne ?! » Il ne me répond même pas, essayant plutôt de me calmer. Ça ne va pas fonctionner mon beau. Alors que j’allais employer la force une des femmes me siffle. On ne me siffle pas, elle se calme tout de suite. C’est le poing serré que je m’avance jusqu’à elle. « Je veux voir Regina. Maintenant !! »

J’essaie de la menacer de toute ma hauteur mettant mon crochet en avant si jamais, elle tentait quelque chose de stupide. « Et n’essaie pas de me baratiner chérie, je sais qu’elle est ici ! » Je me dégage de cette brune sans importance, criant à travers la bâtisse en espérant que la Reine allait m’entendre. « Votre Majesté ! Je te jure que si tu ne te montres pas dans les cinq minutes ton petit établissement fera la une du journal de Storybrooke demain matin ! Plus aucun de tes clients oseras rentrer quand une bande de pirate pillera ton bordel !! »

Bien sûr quand je dis une bande de pirate c’est moi. Et Smee. Mais ça, elle en sait rien encore…

Elle est sérieuse celle-là ? Elle veut vraiment que je lui fasse peur ? Je ne vais pas me gêner. Je préfère l’ignorer sinon ça pourrait mal se passer pour elle. Je voulais l’ignorer, mais elle me cherche aussi.

« Ecoute moi bien, j’ai beau être un gentleman, si tu continues dans cette lancée je vais oublier mon code d’honneur. Je ne parle pas au sous-fifre de la Reine. »

Je peux voir les employer commençaient à avancer vers nous, sans doute pour la protéger. Je mets une main sur la garde de mon épée, prêt à la dégainer si jamais ils s’approchent d’un peu trop près. Je ne retiens pas mon rire quand elle a l’audace de me menacer de me sortir par la force. Je m’approche d’elle jusqu’à violer son espace personnel rapprochant mon visage du siens dans un regard de défi. « Tu peux essayer. Mais je m’en voudrais de détruire ta manucure poupée. »

C’est toujours en la poignardant de mes yeux quand j’entends enfin la Reine apparaitre. Ce n’est pas trop tôt. Une minute de plus et sa chère Kenya allait avoir un souvenir de ma présence ici. Je m’écarte d’elle en regardant Regina, observant ses vêtements des plus légers.

« Passer de Reine à catin. C’est une belle évolution Votre Majesté. Je ne me souviens pas avoir dépenser la moindre pièce d’or pour accéder à ton trésor dans le temps. »

Je fais un clin d’œil à Kenya quand elle me laisse avec sa patronne. C’est une bonne fille. J’essaie de paraître choquer quand elle me parle de ma présumé mort. « Tu me connais depuis longtemps mon cœur, on ne tue pas le captain Hook comme ça. » Je me lèche les lèvres en m’approchant de Regina, la main contre ma ceinture. « Ne fais pas l’innocente avec moi, tu sais très bien pourquoi je suis là. Qu’est-ce que tu as fait du Jolly Roger ?! Et inutile de me dire que tu n’y es pour rien, les habitants m’ont précisé que tu étais derrière tout ça. » Je me rapproche d’avantage d’elle les yeux noirs. « Tu pensais vraiment pouvoir me la voler ? Tu sais ce qui se passe quand on vole à un pirate ? » Pour illustré mes paroles je mets le bout acérer de mon crochet contre son ventre. Avec sa tenue aussi légère le moindre geste brusque et… On verra bien si la Reine peut saigner.

Je lève un sourcil quand elle me corrige sur son statut. Catin ou Mère Maquerelle c’est pareil pour moi. Je connais mieux que personne les bordels je les ai fréquentés pendant des siècles, elle ne va pas m’apprendre la vie.

« Ne t’inquiète pas chérie, une fois m’a largement suffi. Aucune offense, love. Peu de pirate peuvent se vanter d’avoir partagé la couche de l’Evil Queen n’est-ce pas ? Et je ne risquerai pas les flèches de mon cher Robin, il est déjà assez courageux pour avoir voler le cœur de la reine. »

Je dois payer un verre à Robin pour cet exploit. Je n’en ai pas encore eu l’occasion. Je me souviens encore comme si c’était hier quand je m’étais introduit dans le palais de Regina avec lui pour dérober ses bijoux. De beau souvenir.

Je ne quitte pas ses expressions faciales une seule seconde quand elle m’assure n’avoir pas vu le Jolly Roger depuis la mort de Rumple. Je fronce les sourcils à ses mots. Se pourrait-il qu’elle me dise la vérité ? Pour une fois dans sa vie ? Je ne peux qu’approuver d’un reniflement quand elle m’annonce que la moitié des habitants de Storybrooke veulent sa mort. « Tiens ça me surprends... » J’ai peut-être marmonner sa un peu trop fort dans ma barbe, mais bon. Un peu de sarcasme que voulez-vous ?

Pourtant, même si dans ses yeux je vois de la sincérité, je ne peux m’empêcher de penser qu’elle a quelque chose à voir avec tout ça. Je fronce les sourcils quand elle me parle du supplice de la planche. « Le supplice de la planche te semblera douce à coté de ce que je peux te faire endurer. » Je l’écoute avec attention ne la reprenant que quand elle dit bateau. C’est un navire bon sang. Pas un vulgaire bateau ! Je reste quelques secondes silencieuses, retirant quand même mon crochet de contre son ventre quand elle me le demande si gentiment.

Je dois être courtois car j’accepte même de la suivre quand elle m’entraîne dans une pièce à l’écart de ses clients. Je ne retiens pas son commentaire sur ces clients perturbés par ma venue, je n’en ai que faire. « Le Jolly Roger n’est pas qu’un simple navire maintenant. Elle ne l’a jamais été, mais maintenant c’est différent. J’ai tué Rumplestiltskin et qu’est-ce qui s’est passé ensuite ? Tu connais la malédiction des Dark One, quand un meurt, son meurtrier prend sa place. J’ai l’air d’avoir des écailles sur le visage ? A ton avis où toute cette magie noire est aller ? Ne me dis pas que tu ne serais pas intéressé par tout ce pouvoir peut-être ? Si jamais tu arrivais à retirer cette magie noire du Jolly Roger ? Et si ce n’est pas toi qui me l'a retirer, on peut s’inquiéter sur la suite des événements. »

Si ça me fait rire ? si seulement elle savait. J’hausse seulement les épaules en signe de… je me fiche de ton avis. J’ai toujours dis ce que je pensais, ce n’est pas avec elle que ça allait changer. Quand je relâche mon crochet de son corps, je n’apprécie pas son rire et sa soi-disant insulte envers moi. Oui, je le prends comme ça. Je me penche jusqu’à murmurer à son oreille.

« Crois-moi, tu n’as encore eu aucune raison d’avoir peur de moi. Tu ignores encore jusqu'où je suis capable d’aller. »

Mais trêve de menace, on doit se concentrer sur des choses plus urgences. Je peux maintenant le dire sans arrière-pensée, elle ignore belle et bien où est mon navire. Ce qui est un problème si l’on doit être honnête. Mon plan c’était de venir ici, menacer Regina et récupérer mon navire, mais cette histoire ne fait que s’intensifier. Je tente de cacher un rire au fond de ma gorge en entendant ses excuses et ses nouvelles résolutions dans la vie.

« Je suis sûr que tu es la mère de l’année. On t’a remis la médaille de la rédemption j’espère ? »

Assez de nos piques habituels, on a plus urgent à l’heure actuelle. Je me gratte l’oreille essayant de réfléchir à ses dernières paroles. Si je pense que quelqu’un serait assez fou pour tenter de faire ça ? Bien sûr que oui. « On est à Storybrooke, love. Tout est possible dans cette ville de malheur. J’espère seulement pour le reste des habitants que cette personne n’y arrivera pas. Le Jolly Roger n’obéit qu’au sang des Jones et je suis le dernier de ma lignée. Personne ne peut le naviguer sans mon accord. La personne qui a réussi à le réquisitionner est déjà puissant pour briser cette loi. Qui est à la mairie actuellement ? »

Peut-être que des réponses pourraient se trouver grâce au nouveau représentant… J’allais émettre une nouvelle hypothèse quand ma chère Kenya fit irruption en criant au mécréant. Je reste plusieurs secondes impassible face à leurs problèmes. « Et bien ? La sécurité règne dans ton bordel à ce que je peux voir. » J’allais rigoler de leur malheur, mais je me retiens face au jugement sur leurs visages. Je soupire avant de me résigner à faire une bonne action aujourd’hui. « Je vais m’occuper d’eux. » Avant qu’elles ne disent quoi que ce soit je me justifie que par ses mots. « Je le fais seulement pour le rhum. Le rhum, ça se paye. »

Je reviens donc dans la salle du bar en voyant les deux hommes en question. Ils sont grands. Une tête de plus que moi au moins. Mais maintenant que j’ai proposé mon ‘aide’, je ne vais pas me défiler. J’ai un honneur. Je m’approche d’eux en tapotant sur l’épaule de l’un d’eux qui se retourne pour me toiser de sa hauteur.

« Mates, je crois que la dame vous a demandez de payer non ? Alors agissons tous comme des hommes civilisés et payé vos dettes. » Les deux me regardent avant de rire et de retourner à leur boisson. Le respect se perd de nos jours à ce que je peux voir… « Maintenant c’est bon, payez ou je me chargerai de vous. » L’un d’eux se retourne de nouveau me poussant de son chemin, me disant d’aller me faire voir et me tournant le dos de nouveau. Je n’aime pas ça.

C’est l’interpellant une nouvelle fois par une tape dans le dos que je le frappe aussitôt avec le revers de mon crochet dans le visage où il tombe au sol aussitôt. Je dégaine mon épée face au deuxième alors qu’il allait protéger son ami au sol. « Dégage. Maintenant. » Je mets la pointe de mon épée contre son ventre lui faisant savoir par mon regard que je n’hésiterai pas s’il fait un mouvement que je désapprouverai. Je souris quand je vois qu’il se dégage déjà vers la sortie. J’en profite pour faire les poches de son pote encore au sol se tenant le nez en sang. Je sors son portefeuille dérobant les billets qu’il avait à l’intérieur avant de lui lancer sa bourse maintenant vide sur son torse.

Je ne fais rien quand il se relève pour partir de l’établissement, sûrement humilié. Je retourne vers le bar, vérifiant le prix du rhum et posant l’argent qu’ils devaient sur le comptoir avant de me rediriger vers les deux femmes, rangeant le surplus d’argent que j’avais dérobé dans ma poche. « Ils ont raison cependant. Le rhum est trop cher. C’est une honte. »