Cinquantes nuances plus claires

« Regina & Cie »

Une séance privée de Cinquante Nuances plus Claires, qui aurait pu mieux gérer ça que moi ? j’avais fait passer des prospectus dans tout Storybrooke, et Jamie et Dakota étaient venus à Storybrooke spécialement pour ça. A la Maison Rose. Vêtue de ma toute nouvelle tenue, j’accueillie les invités pour la soirée et les conduisis jusqu’à la chambre rouge avec l’accord de Petit désir. Je lui avais donné sa soirée.

Une fois que nous fûmes tous installés, le film commença. Et je dois avouer qu’il était vraiment bien. Le film terminé, le générique de fin conclu, les lumières se rallument et certains applaudissent. je me lève et souris avant de me rendre sur la petite scène faite sur mesure pour le film avant de faire signe à Dakota et Jamie de me rejoindre, prenant finalement la parole.

« Alors tout d’abord, je tiens à dire que j’ai trouvé le film vraiment bien. Je dirais même que je le préfère aux deux précédents. Et comme vous le savez, nous avons la chance d’avoir les deux acteurs principaux qui ont fait le déplacement jusqu’à notre ville pour cette soirée. Je vais leur demander de venir avec moi pour qu’ils puissent répondre à vos questions. »

je crois bien que je n’avais jamais fait un aussi beau chiffre d’affaire depuis l’ouverture de la maison Rose. En même temps, c’est cinquante nuances de grey !

ma tenue:

Amelia n'aurait jamais cru mettre les pieds dans un bordel. Comme quoi, tout arrive. Bon, apparemment, La Maison Rose jouissait d'une réputation un peu plus fameuse que celle de simple bordel mais ça restait quand même une maison close. Ou une salle de cinéma close, en l'occurrence. La pâtissière n'aurait jamais fait le déplacement s'il n'y avait pas eu cette projection privée de Cinquante Nuances plus claires, le dernier volet des aventures sexy qui passionnaient la ménagère de moins de cinquante (justement !) ans en manquant de piment une fois au lit. Amelia s'estimait satisfaite de ce côté-là mais faisait tout de même partie du public ciblé. Et d'ailleurs, elle avait vu les deux premiers films qui sortaient toujours début février. Elle trouvait cela bizarre : un Love Actually 2 lui aurait paru bien plus romantique qu'une aventure BDSM. Mais ça ne l'empêchait pas d'aller les voir, vous me direz.
Naturellement, Amelia n'y trainait jamais son mari. Pas parce qu'elle souhaitait prendre son pied seule (Camille, faut que t'arrêtes avec les allusions) mais parce qu'elle se doutait que ce n'était pas vraiment son délire. C'était plus un truc de filles, ça.
Elle avait mangé du pop corn pendant tout le film, profitant de la jolie robe, de la bande son entrainante et des scènes sensuelles. Comme les acteurs avaient fait le déplacement (c'était quand même dingue qu'ils acceptent de venir dans une petite ville perdue du Maine, non ?) elle applaudit pendant tout le générique - ou du moins jusqu'à ce que les lumières ne se rallument.
- Moi j'ai une question ! s'écria-t-elle en levant haut la main quand Regina donnant la parole au public.
Une hôtesse se déplaça dans les rangs pour lui tendre le micro prévu pour les participants. Amelia se leva et sourit.
- Salut, moi c'est Amelia et je voulais vous dire que le film était vraiment sympa, surtout la musique et la robe de mariée. Vous étiez vraiment mignonne. Mais je suppose que vous n'avez pas eu le droit de la garder ?
- Oui c'est bien ça. Les acteurs ne gardent en principe pas leurs accessoires, répondit Dakota.
- Mais on peut essayer de les voler ! ajouta son partenaire avec un clin d'oeil en direction de la foule.
Des femmes gloussèrent. Amelia, elle, continua sur sa lancée :
- Eh... du coup, vous en avez volé ? Ou si vous aviez pu en garder ça aurait été quoi ?
- J'ai gardé tous les sous-vêtements de Dakota, déclara Jamie Dorman.
Un ange de malaise passa avant qu'il ne se fende d'un sourire pour ajouter :
- Je plaisante évidemment. Par contre, j'aurais bien aimé garder un des accessoires de la chambre rouge. On sait jamais, ça peut servir. Et vous, vous aimeriez quel accessoire ?
- Moi ? couina Amelia, se sentant rougir. Eh bien je... euh... la robe de mariée ! sut-elle dire en fin de compte. Même si j'aurais pas su quand la porter, ajouta-t-elle en se rasseyant.