« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Mon neveu semblait aller parfaitement bien. Il était même vigoureux, agitant ses bras dans ma direction pour me saluer. Un air satisfait prit place sur mon visage, ravie d'être le centre de son attention. Il ne semblait avoir que faire de son nigaud de grand-père, pour mon plus grand plaisir. Moins il serait en contact avec cet énergumène, mieux il se porterait.
Que ma soeur préfère aller décorer le sapin avec sa belle-mère me déçu quelque peu, par contre. Je trouvais Tess des plus charmantes et bien plus réfléchie que l'homme avec qui elle s'était acoquiné. Mais maintenant que je tentais désormais d'être plus présente dans la vie d'Anna, j'avais la crainte que cette personne ne m'ait en réalité remplacé dans le rôle de l'aînée que l'on apprécie de cottoyer.
Surtout qu'elle me laissait de nouveau avec François. Je repris vite mon masque glacial, prenant une moue dégoûtée quand il avait remplit un verre pour ensuite me le tendre. Allons donc... Qu'avait-il glissé dans la boisson ? S'était-il lavé les mains ? Pourquoi donc fallait-il qu'il approche le breuvage aussi prêt de son visage ? Je ne souhaitais aucunement être contaminée par les microbes de l'idiotie qui habitaient son corps.
Mais il souhaitait faire la paix. J'en étais probablement la plus surprise. Il retournait sa veste à une vitesse folle. Ce pouvait-il que son nouveau rôle de grand-père le fasse changer ? Et en bien ? Devant tant de bonne volonté, je pris le verre, le remerciais d'un gracieux geste de la tête et bu le vin. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise en même temps que mes papilles. Ce breuvage était tout bonnement délicieux !
- Je dois bien te reconnaître un certain talent pour choisir des vins exceptionnels.
Qu'il profite de ce compliment, ce serait probablement le seul auquel il aurait le droit venant de ma personne. Si un talent il avait, alors c'était celui là.
- Et pourquoi donc 1988 est la meilleure année ?
J'étais curieuse de connaître la réponse, tandis que je vidais de nouveau mon verre. Je tapotais du bout du doigt le pied pour réclamer un nouveau service. La chaleur que la boisson propageait dans mon corps était des plus agréables, comme ce goût épais de raison qui restait sur sa ma langue.
- Aaron ? Penses-tu que je pourrai tenir un peu Matthew? Je sais que mon pouvoir inquiète le père de famille que tu es, mais je me sens parfaitement détendue. Je pense qu'il n'y a aucun risque, cela fait quelques mois maintenant que je me maîtrise.
Certes, il m'arrivait encore parfois de gêler accidentellement un oiseau dans le ciel ou un arbre suite à un mauvais geste de la main couplé à un manque de contrôle temporaire. Mais j'avais tellement envie de tenir dans mes bras mon neveu. Pourquoi donc étais-je la seule de sa famille à ne pas pouvoir le câliner comme une tante devrait le faire ?
Terminant mon troisième verre, je passais au quatrième. François avait la sympathie de me resservir dès que je finissais mon vin. Je l'en remerciais d'un tapotement sur l'avant-bras, avant de me lever, un verre toujours à la main, pour tendre les bras vers Matthew.
- Tu n'y vois aucun inconvénient ?
Je m'étais adressée au père, en agitant une main devant mon visage pour tenter de me rafraîchir. Il faisait bien chaud, dans cette pièce. La fourrure épaisse autour du col de ma robe me paraissait lourde et étouffante. Je tirais dessus en soufflant, avant de plonger mes lèvres dans mon cinquième verre de vin.
crackle bones
Anna D'Arendelle
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Soso Turner :love:
HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
Tout était bien, qui finissait bien. Le père d'Aaron, semblait vouloir faire la paix avec Elsa, et Tess avait été d’accord pour que nous finissions de décorer le sapin toutes les deux. Plongeant gaiement mes mains dans le carton contenant les décorations, j’accrochais plusieurs boules de manière à ce que le sapin soit le plus beau possible sans être trop chargé non plus. Parce qu’un sapin trop chargé c’était moche, et sachant que je voulais faire des photos –afin de les montrer à Matthew quand il serait plus grand- c’était le truc à éviter :
- Je crois que je me répète en ce moment mais merci dis-je à Tess
Merci de m’aider avec les membres pour le moins…Originaux de cette famille. On avait frôlé la catastrophe mais au final, on semblait avoir une légère accalmie –pour le moment du moins- ne restait plus qu’à espérer que ça continue comme ça, et qu’ils évitent de se taper dessus à nouveau. Mentalement j’adressais une prière aux dieux d’Arendelle. Apparemment ils avaient l’air de m’avoir à la bonne en ce moment. Espérons que ça continue ainsi. La troisième guerre mondiale la veille de noël je voulais clairement éviter.
« Ce n’est rien. Ça avait l’air d’être important pour toi qu’Elsa reste »
Je fourrais mon nez dans le carton de déco, pour éviter que l’on ne voie mes joues s’empourprer. Ça se voyait tant que ça ?
- Elsa, et moi on a toujours été séparé. Même à noël. Alors, je glissais ses cadeaux sous la porte de sa chambre, je les faisais moi-même c’était un peu comme une tradition et toujours sur le même thème avouais-je
Et là, on commençait enfin à se rapprocher, alors oui. J’avais peut-être un peu utilisé mon fils comme prétexte pour que ma sœur reste. Mais ça me semblait être le seul moyen de faire accepter les choses en douceur. J’étais très heureuse qu’elle soit ici avec nous. Et très heureuse d’avoir enfin un noël où nous étions réunis toutes les deux. C’est sans doute pour ça aussi, que je ne cessais de vouloir faire de cette soirée un moment inoubliable. Et aussi, pour lorsqu’il serait plus grand, pouvoir parler de ce réveillon à Matthew comme étant le premier d’une longue liste que nous ferions tous ensemble. Mais avec plus de monde, comme Jack par exemple. Je les imaginais déjà se chamailler avec Elsa, pour savoir lequel des deux étaient le plus « cool ». L’idée était amusante quand on y repensait. Et puis, c’était Jack. Okay il avait le cerveau à moitié congelé, mais il ne ferait jamais rien qui puisse causer du tort à son filleul.
Terminant d’accrocher une guirlande, je me tournais vers Elsa pour constater qu’elle avait un verre en main. J’avais pas suivi ce qu’il se passait, le seule truc dont j’étais sûr c’était que ça me paraissait pas être l’idée du siècle. Surtout sachant que c’était du vin. Je savais pas trop quel effet ça pouvait avoir sur son organisme vu qu’il était un brin différent de celui d’un être humain lambda sans aucuns pouvoirs. En résumé, fallait trouver une solution pour l’éloigner de la bouteille et vite :
- Une photo ! M’exclamais-je
Je sentais tous les regards se tourner vers moi. J’aurais peut-être pas dût le brailler aussi fort. Fallait que j’apprenne un peu à me maitriser des fois moi et pas juste crier mes idées comme ça. Mais on remettrait ça à plus tard. De toute façon là, c’était trop tard :
- Je reviens ! Dis-je
Et sans laisser le temps à qui que ce soit d’en placer une, je fonçais en direction de la chambre et fouillait rapidement dans ma valise –en y mettant un boxon totale par la même occasion mais c’est pas grave, je rangerais plus tard- pour finalement en ressortir une petite sacoche que je brandissait triomphalement :
- J’te tiens ! M’exclamais-je ravis
C’est de manière beauuucoup plus calme, que je revins dans le salon où tout le monde était rassemblé. Et timidement je m’avançais vers Elsa :
- C’est un appareil photo expliquais-je, avec ça on va pouvoir se crée plein de souvenir. Et justement, je me disais que ce serait bien qu’on fasse une photo toutes les deux. Comme ça je pourrais l’encadrer et en faire une copie. Allez s’teuplait dit oui l’implorais-je et puis, après on pourra en faire une tous ensemble vous en pensez quoi ? Dis-je aux autres.
Aaron McAdams
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Jesse Eisenberg ♥
« J'avais bien dit qu'il
faisait froid... ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Aaron ☣ un demi dieu. ϟ
Quand Elsa m'avait demandé si elle pouvait prendre Matthew dans les bras, je n'y voyais pas le moindre inconvénient. Elle était sa tatie après tout. Et puis, j'appréciais le fait qu'elle soit de la partie ce soir. C'était bien mieux. Aussi bien pour elle, que pour nous et pour Matthew. Ce qui comptait aujourd'hui, même si ce n'était pas facile tous les jours avec mon père, c'était de former une belle et grande famille. Ca serait bien mieux pour le petit, et puis pour chacun d'entre nous.
J'avais laissé Elsa prendre le bébé et je lui avais pris le verre qu'elle tenait dans sa main. Anna semblait plutôt contente qu'Elsa se débarrasse de son verre de vin. Je l'avais vue à son regard. Puis, elle s'était exclamée qu'elle allait chercher quelque chose, tandis que François avait jugé utile de répondre à la question de la Reine des Neiges. Et quand je disais "y répondre", je voulais dire en long, en large, en bien détaillé et à n'en plus finir. Du coup, j'avais échangé un petit regard complice avec ma mère. Ca faisait grandement bizarre !
« C'est un Catherinette. Cette cuvée célèbre l'année de naissance du domaine. C'est ça qui la rend si extraordinaire. » dit-il en remplissant le verre que je tenais dans les mains.
Puis, il m'avait fait un sourire et il m'avait pris le verre avant de s'approcher d'Elsa et de faire l'échange. Prenant Matthew dans les bras, il lui avait tendu le verre. Je n'étais pas très rassuré à l'idée qu'il ait le petit dans les bras. Le tout était qu'il ne le fasse pas tomber. Du coup, j'étais resté près de lui.
« C'est un vin de caractère, ce qui laisse imaginer sa robe très sombre, puissant au nez comme en bouche. » dit-il avec une telle passion qui en devenait même un peu dérangeante.
« Je vais prendre Matthew. » s'exclama ma mère qui sentait également le malaise.
Le tout était qu'Elsa ne dise pas que le vin n'était pas bon.
« Il a été marqué par le bois, au moins quinze à seize mois de fût. Et aussi par des arômes chaleureux de pruneau, solidement bâti sur des tanins fiers et rudes. Un rouge viril. »
Il lui faisait du charme ? J'arrivais plus à cerner mon père. En tout cas, Elsa avait bu une gorgée si bien qu'il avait remplis une nouvelle fois son verre. C'est à ce moment là qu'Anna était de retour avec un appareil photo. Je lui avais adressé un grand sourire.
« C'est une excellente idée ! Si tu veux, je peux prendre la photo. »
Je ne lui avais pas laissé le temps de répondre, m'approchant pour tendre la main. Elle avait eu une bonne idée de faire une photo avec sa soeur. On pourrait passer notre temps à se photographier tous en duo à tour de rôle. Et puis, une photo tous ensemble c'était une idée génialissime !
« Tu veux la faire près du sapin ? Je pense que l'éclairage est le mieux. Et puis, ça montrera bien l'esprit de Noël. »
Qui plus est, il y avait pas mal de cadeaux autour du sapin. Ca ajouterait un petit truc à la photo. Prenant l'appareil que m'avait finalement tendu Anna, je m'étais placé là où l'angle serait idéal, prêt à photographier les deux jeunes femmes. Une fois fait, j'avais tendu l'appareil à Anna, histoire de ne pas prendre de risque de faire une boulette et le laisser tomber.
« Par contre, qui prendra la photo de nous tous ensemble ? A moins qu'il y a un de ces trucs pour programmer la prise ? »
Ca serait pas mal et ça éviterait qu'un d'entre nous ne soit pas sur la photo.
Anna D'Arendelle
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Soso Turner :love:
HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
Apparemment mon idée avait plu, voilà qu’Aaron venait de nous photographier avec Elsa, avant de me rendre l’appareil photo. On allait pouvoir en prendre tout un tas comme ça. Je songeais d’ailleurs qu’il allait falloir que j’investisse dans un album –ou même plusieurs- pour les stocker. J’étais parfois un peu étourdie, alors le mieux c’était d’être sûr de n’en perdre aucune, ce serait franchement bête et dommage également :
- Oh oui, oui regarde dis-je à Aaron il suffit de tourner le bouton, et de poser l’appareil suffisamment en auteur. Dépêche-toi en revanche, on a une minute avant que la photo ne soit prise
Et sans lui demander son avis, je l’entrainais avec moi à côté du sapin et affichait mon plus beau sourire, pendant que le flash se déclenchait annonçant par la même occasion que la photo était prise. Rapidement, je repris l’appareil afin de regarder ce que ça avait donné à l’écran. C’était plutôt pas mal, en fait c’était même super bien. Celle-là il faudrait que je songe à la faire encadrer. Mais, j’avais encore le temps. Puisque pendant une dizaine de minutes, on enchaina les photos à deux. Avec toujours une personne différente pour tenir l’engin. Arriva enfin la fameuse photo de groupe, et honnêtement, c’est avec soulagement que je l’accueillis. Je commençais à avoir les zygomatiques en bouillit moi à force de sourire tout le temps.
« L’heure tourne, il serait peut-être temps de manger » Fit judicieusement remarquer Tess
C’est vrai qu’avec tout ça, on n’avait même pas encore finit de manger. Un coup d’œil rapide à mon portable m’appris qu’il était vingt heure. Mine de rien, je pense qu’on commençait tous à avoir faim. Alors, manger était une bonne idée effectivement.
- Je vais coucher Matthew annonçais-je
Il avait fini de passer de bras en bras pour terminer dans ceux d’Elsa où il s’était endormit. J’étais très contente, qu’elle veuille bien le prendre. Ça lui prouvait qu’elle pouvait se maitriser. En fait, le gros souci de ma sœur c’était la confiance. Elle avait aucune confiance en elle, et de ce côté-là, on pouvait pas trop la blâmer. Nos parents, avaient toute la responsabilité dans l’histoire. L’enfermer comme s’il s’agissait d’un monstre à cacher était vraiment pas la bonne solution. J’avais aucune idée de pourquoi cette idée leur était passé par la tête. Je supposais, ou tout du moins voulait croire que c’était parce qu’ils étaient dépassés et ne savaient pas comment gérer ça. C’était bien mieux que de penser qu’ils l’avaient fait en toute âme et conscience.
Attrapant délicatement mon fils, je le ramenais en direction de la chambre où on avait installé un lit pliable pour bébé. La soirée s’arrêtait là pour lui, il était temps qu’il se couche. C’était déjà un miracle qu’il ait tenu jusque-là. Je restais quelques instants supplémentaires justes pour être certaine que tout irait bien pour lui. Puis après avoir éteint la lumière, je repartis silencieusement vers le salon où la table avait été dressée. Et pour une fois, il ne semblait pas y avoir de drame familiale. Elsa, et le père d’Aaron ne semblaient pas être à deux doigts de s’étriper et aucune autre catastrophe ne semblait se profiler à l’horizon -du genre le sapin qui prends feu ou je ne sais quoi d’autres- c’était pas de la parano mais disons que je préférais imaginer le pire maintenant pour pas être surprise au cas où ça arriverait. On n’était jamais à l’abri de rien de toute façon.
« Installe toi Anna, je vais prendre une dernière photo et on pourra commencer »
Je hochais la tête et m’assis à côté d’Aaron :
- On aura au moins eu un noël à peu près normal cette année lui dis-je avec humour
L’an prochain on devrait peut-être fêter ça entre nous, ou bien décider nous même du lieu et faire savoir avant que tout le monde n’arrive que les disputes et la mauvaise humeur était interdite. Je pourrais peut-être demander un coup de main à Jack pour ça, après tout c’était lui le gardien de la joie. De toute façon, j’aurais le temps d’y penser. Le prochain noël n’était pas avant un an. J’avais tout le temps de le voir venir donc.
Elsa White
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Georgina Haig
'CAUSE WHEN WE'RE TOGETHER, I COULD STAY FOREVER.
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Le glaçon ambulant
La photographie était une pratique qui m’échappait encore. Comment un si petit objet pouvait donner des images aussi réalistes ? Cela n'avait plus rien à avoir avec de la peinture. Le modèle, la couleur, les décors... Tout semblait si vrai, immortalisé comme par magie sur ce petit écran ou une surface de papier glacé. L'appareil avait capturé le moment, tel qu'il l'était. De la douce lumière colorée offerte par les décorations lumineuses installées un peu partout, jusqu'à la prestance se dégageant de ma personne. Bien que je trouvais mes joues un peu trop rougies, ce qui contrastait avec mon habituel teint pâle. Probablement était-ce une anomalie. La photo ne pouvait pas être parfaite non plus, malgré ses nombreux avantages et qualités.
- Quel dommage que tu l'ais déjà couché. Pour une fois que j'avais le droit de le porter...
Avec une moue contrite, j'allais me faire resservir un verre. Anna n'avait-elle pas confiance en moi pour me retirer ainsi des bras Matthew ? Certes, le sommeil l'avait déjà emporté. Mais elle aurait pu me le laisser. Il était à son aise, dans les bras de sa tante. Bien plus que dans ceux d'une personne comme Tess, par exemple.
Un regard glacé se posa sur la belle-mère de ma soeur, qui s'apprêtait à prendre en photo les fiancés. Et pourquoi fallait-il que ce soit elle, qui fasse fonctionner l'appareil ? Ne pouvait-on pas me le confier pour me laisser m'occuper de ma famille ? Non, bien sûr que non. Tess était là. Aimable, présente, calme, douée de tact. Blonde comme moi, mais n'ayant jamais la crainte de blesser accidentellement qui que ce soit. Le pire qu'elle puisse faire, c'était se montrer trop présente. En général, je l'appréciais. Mais ce soir là... sa simple présence me faisait serrer les dents et refroidir les paumes de mes mains qui ne demandaient qu'à lui montrer mon mécontentement.
- Attendez, Tess. Je vais m'occuper d'eux.
Sans attendre sa réponse, j'allais lui arracher des mains l'objet avec un sourire froid qui ne lui laissait pas le droit de discuter. Son avis ou son mécontentement m'importait peu.
- En fait, je vais plutôt laisser l'un de mes bonhommes de neige les prendre en photo. Toi qui souhaitais tant en avoir un, j'espère que cela te fera plaisir.
Cette phrase était destinée à Anna. Je me souvenais des nombreuses fois où, enfant, elle venait frapper à ma porte réclamer un bonhomme de neige, comme lorsque nous étions d'innocentes petites et soeurs fusionnelles. Je lui avais bien créé Olaf, mais depuis tout ce temps, il avait du fondre sous le soleil américain. Probablement qu'il ne restait de lui qu'une flaque informe, dans laquelle flottait branches et carotte détrempés.
- Je te présente... Eh bien, je te laisse l'appeler comme tu le désires. Mais je suis certaine qu'il adore les gros câlins !
Je joignis les mains sous mon menton, observant avec satisfaction le petit être de glace qui venait d'apparaître en plein milieu de la pièce. Il tenait entre les fourchettes qui lui servaient de bras l'appareil photo. À peine créé que déjà il était opérationnel pour effectuer la tâche qui lui était attribuée. Je m'améliorais. Bien que la couleur rouge qui teintait la neige de son corps était des plus inhabituelle. Quand il passa devant moi, je me rendis compte qu'il sentait fortement le vin.
- Mais où vas-tu ?
Interloquée, je le vis se diriger à l'opposé des modèles qu'il était supposé photographier. Il ne s'arrêta qu'une fois arrivé devant François. Là, il leva l'appareil vers lui, appuya sur le bouton... et entrepris de tourner autour du dieu pour le mitrailler.
Il ne devait prendre qu'en photo ses jambes trop grandes, étant donné à quelle hauteur il se trouvait. Mais il prenait sa tâche très à coeur. Pour mon plus grand désespoir. Fallait-il que je le fasse disparaître de suite pour éviter plus de dégâts, ou valait-il mieux que j'attende qu'il ait terminé de se vider une demie bouteille de vin sur la tête ?
crackle bones
Aaron McAdams
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Jesse Eisenberg ♥
« J'avais bien dit qu'il
faisait froid... ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Aaron ☣ un demi dieu. ϟ
Anna était adorable. Elle avait mis Matthew au lit pour qu'il puisse se reposer. Si il venait à se réveiller, on l'entendrait grâce au babyphone qui était posé sur le meuble juste à côté de la table. D'ici, je voyais le voyant vert d'allumé. Ca signifiait qu'il fonctionnait et qu'il était connecté à celui de la chambre. Tout allait se passer au mieux. On pouvait profiter calmement de la soirée et de ce somptueux repas. J'avais penché ma tête vers Anna, afin de lui faire une bise sur le cou et de lui adresser un sourire. Puis, j'avais posé ma main sur la sienne, qui se trouvait sur la table.
« Tu pourras le prendre demain matin, Elsa. Il y a des chambres de libre en haut pour la nuit. Ca t'évitera de prendre la route de nuit. »
Pourquoi je disais ça ? De toute façon, elle ne roulait pas, se contentant de se faire téléporter par mon père. Bien qu'il ne lui avait pas vraiment laissé le choix cette fois ci. Cela dit, j'étais plutôt satisfait. Car grâce à lui, Elsa avait profité de la soirée en notre compagnie, et nous on avait profité de la sienne. La famille était réunis au grand complet. Il manquait juste Melody que je considérais un peu comme ma ma soeur, et que j'aurais bien aimé voir fêter Noël avec nous. Elle m'avait dit qu'elle le passait dans la famille d'un certain Emmet qu'elle avait rencontré. J'avais fais sa connaissance lors d'une foule aventure où j'avais failli trouver la mort, et où j'avais perdu mes pouvoirs de demi dieux. Ce n'était pas un réel manque, vue le peu de pouvoirs que je possédais.
« C'est un bonhomme de neige rouge ? » interrogeais-je du regard la Reine des Neiges.
Elle avait créé un bonhomme de neige sous nos yeux, qui était totalement rouge. Rouge comme du vin. Ca ne venait pas de ce qu'elle avait bu ? Ca pouvait influencer sur ces pouvoirs ? Le petit être s'était précipité vers mon père afin de le prendre en photo, puis de lui tourner autour tout en le mitraillant.
« Arrête ça ! » s'exclama t'il. « Arrête ça ! » répéta t'il. « Mais tu vas arrêter ?? » lui hurla t'il dessus.
« Chuuut ! » m'exclamais-je. « Matthew dort à côté ! »
« Ne t'en fais pas Aaron, la porte est insonorisé. » me rassura ma mère.
Par contre, ce qui n'était pas rassurant, c'était le regard qu'elle portait à Elsa, à mon père et à leur bonhomme de neige rouge. Elle avait croisé les bras sur sa poitrine et les observait d'un air réprobateur.
« Je t'ais dit d'arrêter ! Non, mais tu vas arrêter ? » scanda t'il une nouvelle fois avant de faire apparaître un sèche cheveux qu'il dirigea vers le bonhomme de neige.
Ce dernier se stoppa et tenta de s'abriter, mais il commençait déjà à fondre.
« La puissance de la chaleur !! » s'écria mon père d'un air victorieux, tandis que je soupirais.
Préférant faire comme si de rien était, j'avais tourné la tête vers Anna et je lui avais adressé un grand sourire.
« Alors dis moi, tu veux ouvrir un de tes cadeaux ou on attends minuit ? »
Mieux valait changer de discussion. Mais c'était pas gagné, car j'entendais déjà Elsa et mon père s'engueuler à propos du bonhomme de neige tout fondu qui gisait dans le salon.
« Fallait pas lui dire de m'attaquer ! J'ai des droits, moi ! Je suis naturalisé ! »
Est-ce qu'il savait au moins ce que ça voulait dire ?
Anna D'Arendelle
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Soso Turner :love:
HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
J’aurais sérieusement dû me douter que les choses ne pouvaient pas rester calme bien longtemps. Je n’avais pas compris ce qu’il s’était passé, mais après que Tess ai proposé de prendre une dernière photo, Elsa s’était mis en tête de la faire elle-même, et après ça tout avait dérapé. J’observais sans savoir quoi dire le bonhomme de neige qui mitraillait le père d’Aaron. Me contentant d’un sourire un peu crispé à l’adresse de ma sœur. Elle n’avait pas pensé à mal, mais c’était compliqué de lui dire qu’Olaf avait très certainement prit comme tous ceux qui ne l’étaient pas à la base une apparence humaine et devait travailler quelque part à Storybrooke. Ça faisait quand même quatre ans que je le recherchais de manière active. Malheureusement, j’ignorais totalement à quoi il pouvait ressembler ce qui ne m’aidait pas. Et on n’avait pas d’espèce de répertoire pour qui était qui à la mairie -j’avais déjà demandé à Jack- En bref, lui faire comprendre qu’il n’y aurait toujours qu’un seul bonhomme de neige dans mon cœur me paraissait un exercice très périlleux actuellement. J’avais peur qu’elle ne se froisse et n’interprète mal mes propos. Et comme j’étais pas doué pour y aller doucement, et mettre trois couches de tact et subtilités, le mieux était encore de se taire et ne rien dire du tout.
- Je… Dis-je simplement à la question d’Aaron avant de jeter un coup d’œil à ce qu’il se passait
La situation n’était pas brillante, Tess observait le père d’Aaron et ma sœur en train de se disputer les lèvres pincées, quant aux deux autres plus rien ne semblait exister autour si ce n’est eux. Un soupire défaitiste m’échappa. Impossible de passer un noël tranquille sans engueulades, sans vin, sans catastrophe j’aurais dû le savoir. Et je me sentais franchement cruche d’avoir voulu qu’on soit tous réunit pour ce jour. On n’était PAS une famille normale, on avait des divins, une reine avec le pouvoir de geler tout ce qu’elle voulait et une princesse vraiment trop naïve.
- Tu sais quoi dis-je finalement à Aaron oublions tout ça. On va ouvrir nos cadeaux maintenant, tant pis pour la tradition. Si les autres ne veulent pas, on ne peut rien pour eux. Mais nous on va passer une bonne soirée, en les laissant faire ce que bon leur semble.
De toute façon, c’était la seule et unique solution. J’en avais un peu marre de leur courir constamment derrière pour ma part. J’veux dire, je pouvais pas faire plus que ce que j’avais déjà fait. Et invoquer Matthew ne servait plus à grand-chose, étant donné qu’il dormait à point fermé complètement ignorant du fait que sa tante et son grand père étaient en train d’à nouveau se disputer. Là je ne leur accordais qu’un bref regard blasé. Qu’ils fassent donc ce qu’ils veulent. Marre de courir derrière les gens pour essayer d’obtenir une réunion de famille un tant soit peu normal :
- Noël prochain, juste tous les trois définitivement dis-je à Aaron
Matthew ne s’en souviendrait pas plus que celui-ci mais au moins pour nous deux ce serait plus calme. On n’aurait pas à jouer constamment les gendarmes ou bien surveiller si le père d’Aaron était pas en train de faire boire les invités en douce. Bref, on pourrait vraiment profiter de la fête dans son intégralité. Et le lendemain ainsi que le surlendemain là, on pourrait fêter en famille et les laisser se crier dessus, se disputer ou faire ce qu’ils veulent. On aurait déjà eu notre réveillon. Tess avait fini par se lever, irrité en direction de ma sœur et du père d’Aaron. Soit, elle allait calmer le jeu, soit participer à la dispute en toute franchise, c’était plus mon souci à l’heure actuel. Enlevant la serviette de mes genoux, pour la remettre sur la table, je me levais finalement indiquant d’un signe de tête le sapin. On allait ouvrir les cadeaux que nous, nous étions faits tous les deux avec Aaron. Et si vraiment, les choses se poursuivaient, les autres nous étant destinés.
- Je te propose qu’on corse le jeu lui dis-je. Comme ils ont l’air d’en avoir pour un bon bout de temps on va faire ça à pile ou face : Pile tu ouvres ton cadeau en premier, face c’est moi. Et en plus, c’est toi qui tire la pièce, pour être certain que je ne triche pas. T’en dis quoi ?
On pouvait toujours trouver des manières de s’amuser au fond.
Elsa White
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Georgina Haig
'CAUSE WHEN WE'RE TOGETHER, I COULD STAY FOREVER.
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Le glaçon ambulant
Ma décision était prise. J'allais le tuer. Après tout, à qui pourrait-il bien manquer ? Son fils ne pleurerait probablement pas ce père honteux et ridicule. Anna ne pourrait que mieux se porter sans un tel homme dans sa vie. Et au moins, Matthew jamais ne prendrait exemple sur ce grand-père qui ne méritait aucunement d'être le modèle de qui que ce soit. Et puis cela me ferait du bien. Plus de François voulait dire plus de problèmes. Plus de soit disant mariage. Plus de massacre de bonhommes de neige. Et surtout, plus du tout de François. L'idée était plaisante. Jouissive, même. L'imaginer tomber raide, son corps devenu glace explosant sur le sol en milliers de morceaux... Ces doux fantasmes me procuraient des frissons qui jamais encore n'avaient parcourus mon corps.
- Tu es imbécile ! Et tu ne changeras jamais ! Tu resteras toujours ce... ce miséreux dieu sans intérêt qui se contente d'être le poivrot de la famille et qui nous force à subir ta détestable présence !
Le ton était monté haut. Très haut. Mon cri était suraïgu, assez pour que le verre des bouteilles de vin alignées sur la table se mettent à trembler. Qui donc avait bu autant ? Lui ? N'avait-il pas honte de boire tel un ivrogne ? Quelle terrible image il se donnait !
- Tu es ignoble, grossier, dégoutant et insupportable. Sans oublier le fait que tu es le pire des maris et que tes baisers sont de bien piètres qualités comparé à ceux d'Horace, par exemple. Te souviens-tu de lui ? C'était une créature. Et il était plus doué que toi. Tellement plus.
Avec un sourire mesquin, je croisais les bras et attendis que mes paroles fassent effets. Il était un dieu. Une créature n'était rien comparé à lui. Et encore, je ne lui avais pas encore parlé du baiser échanger avec Deborah, qui en plus d'être une femme était aussi et surtout une émotion. J'espérais que son égo en prenait un sacré coup. Il était temps qu'il redescende de son piédestal divin et qu'il comprenne qu'il n'était rien. Même la flaque rougeâtre qui trempait le sol du salon avait plus de valeur que lui.
- Je veux que tu me fasses apparaître un nouveau bonhomme de neige qui cette fois sera résistant à la chaleur. Tu es un dieu, non ? Alors prouve le, pour une fois. Si tu refuses, je gêlerai ce monde tout entier et plus aucune vigne ne pourra pousser sur le sol mort prit au piège pour la glace.
Pour accentuer la menace, une plante verte posée sur le rebord d'une fenêtre se rattatina dans son pot, jusqu'à devenir un corps recroquevillé difforme et noir, couvert de givre. Je n'avais même pas eu besoin de tourner la tête pour la tuer. Mon regard embrumé par la rage (et l'alcool) n'avait pas quitté celui si hideux de François.
- Ramène moi mon bonhomme, j'ai dis! Je te l'exige et l'ordonne ! Ne joue pas avec moi ou je gêlerai chacun de tes difformes doigts de pieds jusqu'à ce qu'ils tombent, rongés par le froid !
Il les ferait probablement repousser ensuite, mais je prendrais un malin plaisir à découvrir ses pieds devenus moignons. Et si je m'occupais aussi de ses mains et de son nez ?
- De quoi te mêles-tu ?
Je pivotais avec fureur vers Tess, qui venait encore une fois nous montrer à quel point elle était parfaite en tout et pour tout. Qu'elle m'agaçait ! Peut être même encore plus que l'énergumène qui jacassait sans cesse. N'avait-elle pas le rôle d'ainée à jouer auprès de ma petite soeur, qu'elle s'appropriait sans aucune gêne ?
- Tu ne vaux pas mieux que lui. Tess par ci, Tess par là... Alors ? Cela te plaît-il d'être la nouvelle famille d'Anna ? Aimes-tu ce rôle ? Oh, ne voudrais-tu pas aussi devenir reine d'Arendelle à ma place ? Mais je t'en prie ! Prends donc tout ce qui m'appartient, espèce de... garce !
Mon visage s'était rapproché du sien, tandis que je la fixais avec mépris. Que pouvait bien lui trouver Anna ? Était-ce une femme comme ça qu'elle aurait souhaité avoir comme soeur ? Je ne la comprenais pas, alors. Elle était méchante. Et ridicule. Et bien trop petite, aussi.
- Toi aussi, tais toi. Personne ne veut entendre tes parfaits conseils et ta parfaite voix.
D'un geste de la main rageur, je fis apparaître une muselière de glace qui bloqua la machoire de Tess, l'empêchant d'émettre le moindre mot. Il était bien accroché derrière ses oreilles, elle ne pourrait le retirer de sitôt. Tant mieux.
- Veux-tu connaître le même sort ? Ou vas-tu coopérer ?
Un regard froid se posa sur François. Mon bonhomme de neige. Où était-il ? Je soupirais. Il était pathétique. Encore une fois, je ne pouvais compter sur moi-même. Heureusement. Il semblait que ma personne et mes désirs n'aient que peu d'intérêt pour autrui.
- Incline toi devant moi. Et excuse toi. Ou tu n'auras pas le temps cette fois de tous les faire fondre comme tu l'as fais avec leur frère.
Mains sur les hanches, menton relevé, je défiais François qui se tenait face à moi et la dizaine de bonhommes de neige dont les teintes allaient du rouge foncé au rose très pâle qui venaient d'apparaître à mes côtés. Dans leurs mains difformes, ils tenaient tous une pointe de glace qu'ils tendaient devant eux, comme une lance. Et prêts à pourfendre le dieu. Il ne leur suffisait que d'un seul signal de ma part... et la guerre serait officiellement déclarée. Je ne comptais pas laisser de survivants.
crackle bones
Aaron McAdams
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Jesse Eisenberg ♥
« J'avais bien dit qu'il
faisait froid... ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Aaron ☣ un demi dieu. ϟ
« Ok, attends, que je récapitules pour être sûr qu'on s'est bien compris. » dis-je à Anna en sortant du fond d'une de mes poches, une pièce.
Elle n'était pas de grande valeur. J'en avais souvent qui trainaient dans mes poches. Avant de se lancer dans le pile ou face, je voulais être sûr de ne pas avoir fait d'erreur et de bien avoir assimilé correctement tout ce qu'elle me proposait.
« Donc déjà, je vais prendre face. Parce que je sais que tu aurais pris pile. » lui dis-je sûr de moi. « Tu aurais pris pile, n'est ce pas ? »
Finalement, j'étais pas si sûr. Mais tout le monde prenait pile à ce genre de jeu. C'était évident. Donc elle aurait pris pile. Lui adressant un petit sourire, j'avais poursuivi en reprenant un air des plus sérieux.
« Donc, si c'est face, je gagne et je peux ouvrir un cadeau. Si c'est pile, tu gagnes et tu peux ouvrir un cadeau après m'avoir embrassé et m'avoir rappelé une fois encore que tu m'aimes, c'est bien ça ? J'étais pas sûr pour la seconde partie, donc je préfère demander confirmation. »
Une nouvelle fois, j'affichais un petit sourire au coin de mes lèvres. J'en avais profité pour lancer la pièce et la poser sur le haut de ma main. Tandis que j'allais voir si c'était pile ou face, j'avais entendu le ton monter d'un cran entre Elsa, Tess et François.
« Ils sont obligés de s'en prendre à une pauvre plante ? » m'interrogeais-je.
C'était évident qu'ils allaient finir par en arriver aux mains. Elsa semblait plus qu'énervée. Voilà qu'elle s'en prenait même à Tess. Soupirant, j'avais adressé un regard à Anna. Il se voulait être compatissant. Car elle subissait autant que moi en ce moment même.
« Bon sang ! » m'exclamais-je en me levant d'un bond, faisant tomber la pièce.
Face à mon père se tenait une armée de bonhomme de neige avec des pics à glace. Quant à Tess, elle avait une sorte de muselière sur le visage.
« Ca suffit ! » dis-je en haussant la voix à l'adresser d'Elsa. « Tu as entendu ? J'ai dit que ça suffit ! »
Je ne savais pas si je me montrais assez autoritaire ou pas. Les trois énergumènes m'observaient, tandis que François - sans doute lui - avait fait disparaître la glace autour de la bouche de Tess.
« On vous a proposé de passer Noël avec nous pour qu'on soit tous réunis en famille. Regardez comment vous vous comportez ! C'est pas bien. » affirmais-je.
Car oui, c'était pas bien. Je ne voyais pas comment mieux formuler la chose.
« Si vous êtes incapable de vous comporter correctement quand vous êtes avec nous, ça serait peut-être mieux que vous ne restiez pas. Voir peut-être qu'on ne se croise plus si souvent que ça... » conclus-je en adressant un regard à Anna.
Je n'étais pas sérieux bien entendu. Mais je me disais que leur mettre les points sur les "i" serait idéal à ce moment là de leur dispute. Car ils ne se rendaient pas compte qu'ils se comportaient comme des enfants.
« Elsa, tu vas présenter tes excuses à Tess et arrêter de boire du vin. Tess, tu vas présenter tes excuses à Elsa. Vous allez tous les deux présenter vos excuses à Anna. Et François, tu vas présenter tes excuses à tout le monde. Et ensuite... je veux que tu partes. » dis-je d'une voix clair et sûr de moi... même si je ne l'étais pas tant que ça.
Je voyais dans son regard qu'il était surpris, mais aussi déçu. C'était comme si je le pointais du doigt et que je lui jetais toute la faute dessus. Mais dès qu'il était là, ça se passait mal. Est ce qu'on arriverait à avoir une soirée normale, si seulement Tess et Elsa étaient de la partie ? Il semblait être le moins incontrôlable. Bien qu'Elsa ne l'était pas davantage. Je devais agir. Je devais trancher. Je devais me montrer raisonnable.
« Ok... c'est peut être mieux. » conclu t'il.
Il le prenait ainsi ? Il semblait être déçu, mais en même temps accepter ce que je lui demandais. Je commençais à culpabiliser. C'était pas une bonne chose. Je devais rester ferme sur mes positions. Il avait débuté, il devait s'en aller. Et si Elsa ne se calmait pas, elle partira à son tour. C'était comme ça. Fallait imposer certaines règles. Mais je m'en voulais terriblement.
« Je suis désolé Anna. » débuta mon père avant de se tourner vers Tess. « C'était une bonne soirée. » lui dit-il avec un petit air fautif et compatissant.
Puis, il adressa un regard à Elsa. Il hésita. Je le sentais que ça allait soit finir avec une Elsa réduite en cendres, soit avec un François qui s'écraserait. Mais c'était pas trop dans ses habitudes. Enfin, j'en avais pas l'impression. J'avais fait un pas dans leur direction pour les séparer au cas où. Mais je m'étais stoppé quand mon père s'était mis à parler.
« Tu sais... je suis... »
J'en restais bouche bée. Elle allait le tuer, c'était sûr.
« ... vraiment désolé. Je me suis emporté... »
Pourquoi elle ne réagissait pas encore ? Est ce qu'il y avait quelque chose à faire ? Quelque chose à sauver autour de nous ? Ses bonhommes de neige semblaient terrifiant, mais pas spécialement méchants. Ils regardaient la même chose que moi.
« ...ça doit être le vin. Même si il n'a pas d'effet sur moi. Mais voilà quoi... désolé, vraiment. »
Non mais vraiment, qu'est ce qui se passait là ? Durant tout le temps où il s'excusait, il lui avais pris la main, lui caressant le haut des doigts avec son index. Elle ne pouvait pas ne pas l'avoir sentis. Et toutes les personnes présentes pouvaient le voir ! Et puis, voilà qu'il achevait ses excuses par une bise sur la joue ? Puis, en se reculant comme un parfait gentleman et en faisant apparaître sa veste ? Il nous faisait quoi là ?
« Euh... »
Je n'arrivais pas à prononcer la moindre parole.
Anna D'Arendelle
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Soso Turner :love:
HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
J’avais légèrement plissé mes yeux, en voyant Aaron faire. C’était moi ou bien, il essayait légèrement de profiter de la situation. De toute façon, étant donné le petit sourire en coin que j’affichais, ça se voyait gros comme une maison que la situation m’amusait. Malheureusement, les choses avaient complètement dégénéré du côté des trois autres. Et Aaron avait dût s’en mêler pour tenter une fois de plus de calmer le jeu :
- Bon ok, stop personne ne va nulle part ! M’exclamais-je finalement en voyant son père prêt à partir.
Ça me gonflait toutes ces histoires, et quelque chose me disait que si on se mettait maintenant à pointer un responsable du doigt les choses allaient encore empirer. Pour le noël tranquille, on repasserait. A la place, fallait que ça soit nous qui soyons plus mature que les « adultes » il y avait une certaine ironie dans tout ça quand on y pensait. Non parce que soyons honnête. Depuis le début, les deux seules qui ne faisaient pas de vagues ici c’était Aaron et moi. On essayait au contraire de faire de notre mieux pour que tout le monde trouve sa place, que personne ne se marche sur les pieds et que l’on passe tous un bon réveillon en famille. Malheureusement entre ce que l’on souhaite et ce qu’il se passe réellement, il y avait un vrai fossé c’était toujours comme ça que ça se passait :
- En revanche, je suis d’accord pour les excuses. ET pour le vin. D’ailleurs à partir d’aujourd’hui on va établir une nouvelle règle quand on est tous ensemble : Ceux qui ne supportent pas l’alcool n’en boivent pas il faut savoir où se trouvent les limites. Regardez, personnellement je suis parfaitement consciente du fait que ça me rend malade alors j’en bois pas une goutte.
A moins de me rendre complètement amorphe valait mieux pas m’en faire boire. Ça me filait hyper mal au ventre, et dans ces cas-là, je restais quasi roulée en boule soit dans mon lit, soit sur le canapé, en pyjama, emmitouflé dans ma veste polaire en train d’agoniser. La bande d’amis que j’avais eu jusqu’au levé de la malédiction, avait testé ça une fois. Je m’étais juré de ne plus jamais recommencer. On pouvait pas franchement dire que c’était une expérience qui m’avait plu, loin de là. D’ailleurs pendant que je parlais, j’en avais profité pour m’approcher de la bouteille de vin à moitié finit et de la reboucher :
- Confisqué ! Annonçais-je d’un ton qui ne souffrait d’aucune réplique
Et pour bien appuyer mes propos, je l’emportais avec moi dans la cuisine tout en jetant un regard menaçant à l’assemblée pour les dissuader de venir avec moi. Parce que le restant de cette bouteille allait purement et simplement disparaître. Tant pis, si c’était un grand cru ou je ne sais quoi d’autres. Il avait causé suffisamment de dégât comme ça. C’est donc sans aucune pitié, ni même aucun remord, que débouchais une ultime fois cette bouteille, pour vider le restant de son contenue dans l’évier non sans une grimace. Ça sentait hyper fort ce machin en plus. En tout cas, c’était une bonne chose de faites. Cette bouteille-là, était vide et il était hors de question d’en ouvrir une autre. C’était peut-être noël, mais on allait finir ça avec du soda et du jus de fruits. Ça ferait de mal à personne, c’était inoffensif. Et le premier qui faisait mine de se rebiffer, je m’en chargerais personnellement. A un moment, il y en avait marre d’être toujours la gentille :
- Bien. Reprenons dis-je une fois que je fût revenu dans le salon. Premièrement, vous allez m’enlever cette veste et plus vite que ça ! Dis-je au père d’Aaron. Deuxièmement, Elsa je suis très contente que tu ai eu envie de me faire une bonhomme de neige mais ce n’est pas Olaf. Et si ce n’est pas Olaf, ça enlève toute la symbolique du truc tu ne trouves pas ? Ça fait quatre ans, que je le cherche. Il a très probablement pris une forme humaine comme tous ceux qui de base ne l’étaient pas. Je ne l’ai malheureusement pas trouvé mais si tu es tentée je serais ravi qu’on le cherche ensemble. Troisièmement, Tess je comprends que ça vous gonfle de les voir agir comme ça tous les deux. Mais s’il vous plait, ne vous en mêlez pas parce que ça va rien arranger du tout au contraire. Quatrièmement, et ça c’est valable pour tout le monde. Chacun de vous a une place bien définit, pour chacun de nous. Aujourd’hui, c’est pas un concours, ni même une compétition pour voir lequel a le plus de légitimité pour Aaron ou moi. Nous, tout ce qu’on veut c’est avoir un réveillon sympa avec notre famille. TOUTE notre famille. Parce que, il y a pas que vous trois dans nos vies vous savez. Il y a encore Melody, Jack, Hope… Et j’en passe. Tout ça pour dire, qu’il y a plein de gens avec qui on a réussi à crée des liens. Et chacune de ses personnes a une place différente de celles des autres. Chaque lien est différent, et on ne peu pas le modifier, ni le remplacer par un autre. Alors, arrêtez un peu de vouloir à tout prix être celui qui sera indispensable pour nous parce que vous l’êtes tous à votre manière.
Et que ça rentre une bonne fois pour toute dans le crâne de tout le monde, parce que là il y en avait plus que marre. Je pense qu’il était grand temps de remettre les pendules à l’heure. On était tous entre adulte non ? Alors on pouvait au moins faire l’effort de se comporter comme des personnes civilisées pour une fois. Okay, notre famille était composée de forte personnalité, ce serait se voiler la face de dire le contraire. Mais tout de même, à un moment il fallait aussi savoir faire des efforts, et se dire que les autres n’étaient peut-être pas parfait, mais que nous non ne plus on ne l’était pas. Et que nous obliger à faire les gendarmes avec Aaron, ça ne devrait même pas être une option envisageable !
- Bien à présent que c’est dit, tout le monde s’excuse et on repart sur de bonnes bases. Il y a un repas qui va finir par refroidir, des cadeaux à ouvrir, et une bonne soirée à passer. Alors, vous allez nous faire le plaisir d’arrêter de tous vous comporter comme si vous étiez des gamins de six ans sinon, ni Aaron ni moi ne vous inviterons plus à n’importe quel évènement familial !
Voilà, c’était dit. La balle était dans leur camps. J’avais volontairement, fait planer cette dernière menace pour qu’ils prennent conscience de la gravité de leurs actes. Ça aurait pût très mal tourner si nous, ne nous étions pas interposés tous les deux.