Noa regardait la chevelure noire de son ami, ils lui faisaient penser à son amie Ondine, aux fées. Elle ferma de nouveau les yeux, elle pensait à son île, à ses amies. Cela faisait un moment qu’elle était en vadrouille, en dehors de Neverland. L’hiver pas mal d’animaux hibernaient, elle avait un peu moins de travail. Quand le printemps arriverait elle serait bien occupée, ses visites à Storybrooke seraient certainement plus rares.
Là cela faisait un moment, elle se sentait nostalgique, il fallait qu’elle rentre une fois que son ami serait réveillé, en espérant toujours qu’il se réveille.
Elle sentit soudain qu’Ali s’agitait. Il murmurait « Kenza ». Noa était surprise, elle ne connaissait pas de personne de ce nom, et il ne semblait pas qu’Ali lui ait parlé d’une Kenza. Encore un de ses amours maudits ?
Elle sentit sa main sur sa joue, cela la fit sursauter légèrement, et elle le regarda alors. Il avait les yeux ouverts. Noa se sentit soudainement soulagée. Mais ce soulagement n’allait pas durer très longtemps, l’inquiétude allait vite reprendre le dessus.
Il essuya la larme qui coulait sur sa joue, elle lui fit un léger sourire. Elle passa elle aussi la main sur sa joue, machinalement, et essaya de se ressaisir. Après tout c’était son ami qui avait besoin actuellement d’aide, il fallait qu’elle reste forte et là pour lui, car il était mal en point actuellement. Elle se sentit d’ailleurs un peu gênée par ce moment de faiblesse.
Ne t’inquiète, cela doit être la fatigue, la larme est venue toute seule. Dit-elle en riant, pour se donner de la contenance.
Puis il lui parla de nouveau de cette Kenza.
Mais qui est-elle Ali ? Tu as murmuré son nom plusieurs fois, cela dit je ne connais pas de Kenza !Il ne lui donna pas de réponse, il essayait de se relever, mais semblait avoir vraiment mal à la tête. Quand il l’avait relevée la première fois elle avait remarqué les tâches de sang sur ses cuisses, et sa main. C’est ainsi que l’inquiétude revint.
Ali ! Tu t’es bien blessé effectivement ! Tu saignes ! Il faudrait que tu te soignes, une nouvelle fois. Mais bien cette fois-ci ! Elle regarda autour d’elle, dans la grotte.
Ici il n’y a pas grand-chose pour te soigner, il faut qu’on bouge.La nuit tombait effectivement.
Je pense qu’il est préférable qu’on bouge, qu’on essaye de soigner ta plaie au mieux, et qu’on te mette dans un lieu confortable. Mais tu n’es pas en état de conduire. Et à vrai dire les fées, nous n’avons pas de permis de conduire ! Elle parlait en réfléchissant, lâchant un flot de paroles. Elle parlait, parlait, ça l’aidait à évacuer l’inquiétude.
Ou alors, j’utilise la poussière de fée… ? Mais ce n’est pas vraiment conseillé… Ou…Elle n’eut pas le loisir de terminer sa phrase, car Ali posa ses lèvres sur les siennes. Très doucement, délicatement, et rapide, mais elle n’eut pas le temps d’être surprise par ce baiser et de s’en rendre compte qu’un nuage rose les enveloppa…
Noa ouvrit les yeux, elle était dans un endroit qu’elle connaissait bien : sur son île, à Neverland.
Qu’est-ce que… ?Elle tomba sur les fesses, abasourdie. Elle n’avait jamais vécu de télétansportation magique de ce genre. Que s’était-il passé ? Comment était-ce possible qu’elle soit sur son île, alors qu’un instant avant elle était avec Ali ? Etait-ce un rêve ? Elle toucha son cou, le collier était présent. Elle n’avait donc pas rêvé, toute cette journée étrange, à la fois magique et inquiétante s’était déroulée.
Et ce baiser, ça avait été à la fois doux et bizarre, mais elle n’avait pas vraiment eu le temps de se rendre compte de la sensation que cela lui procurait. Elle allait décider de considérer cela comme un geste d’amitié…ou de magie ? Etait-cela qui l’avait ramenée ici ?
Et d’ailleurs, où étaient Ali, Amira et le bébé ? Est-ce que elle seule se retrouvait chez elle ? Elle espérait que lui aussi soit maintenant en lieu sûr, avec sa famille, et non dans cette grotte, avec cette sale blessure, à se vider de son sang…
Raaaaaahhhh !Elle se leva, et tapa du pied de colère dans la première chose venue. C’était un caillou malheureusement, et cela fit extrêmement mal. Elle sauta à cloche pied pendant un moment, en pestant et en râlant. Puis elle rentra chez elle, toujours en râlant, et en boitillant. Ce qui était sûr c’est qu’il fallait qu’ils se revoient un de ces jours avec Ali, et qu’il lui donne quelques explications sur tout cela !
BY .SOULMATES