« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Straight and Arrow

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Straight and Arrow _



________________________________________ 2018-09-04, 02:21


Straight and arrow

River Frost & Gretta Kindheit
‘’Cause the straight and narrow has snakes in the shadow
And the shade where you sleep is formed by the gallows
Where a man with an arrow was hung by the shallow
Little boys little boys little boys who became what they feared’’


Amoureux… Comment Aïsha avait-elle pu lui dire une chose pareil? Comment avait-elle pu tenter de le lui faire dire? River était en colère contre la fée, contre lui-même, contre sa petite malédiction personnelle. Il était capable d’admettre qu’il tenait à Edan plus qu’à n’importe qui d’autre dans sa guilde. En fait, il tenait à lui plus qu’à n’importe qui d’autre dans le monde, dans tous les mondes. Il était la première chose à laquelle il pensait au réveil, et la dernière à traverser son esprit avant que le sommeil ne l’emporte. Le Frost n’était pas stupide, il savait bien que la jeune femme avait raison, mais cette stupide malédiction lui faisait trop peur. Il perdait systématiquement toutes les personnes qu’il aimait, sans exception. Il ne pouvait donc pas se permettre d’aimer Edan. Il ne pouvait le dire, ni même le penser. Il ne supporterait pas de le perdre. Et si ça devait arriver, ce serait entièrement la faute de la fée, elle qui l’a poussé à dire ce qu’il ne voulait pas dire, à réaliser ce qu’il refusait d’entrevoir. Il l’avait menacé de la tuer si, par sa faute, Edan sortait de sa vie, et le mage de glace ne faisait jamais de menace en l’air. Il la tuerait réellement, elle en était parfaitement consciente. Elle savait aussi qu’il en était capable.

River repensa à ce pauvre chat, sur la plage, qu’il avait gelé sans le vouloir. Il repensait au sentiment de puissance qu’il avait ressenti lorsqu’il avait prit la décision de le tuer, le faisant éclater dans sa prison de glace. Il avait eu le choix, celui de vie ou de mort, sur l’animal. Pour la première fois depuis longtemps, en fait, pour la première fois depuis toujours, le Frost avait eu l’impression d’avoir le contrôle. Il ne subissait plus, il choisissait. Lui qui avait côtoyé la mort plus souvent qu’à son tour, il aurait dû en être dégouté. Ses parents étaient morts sous ses yeux, dans son monde d’origine, tué par un démon. Il n’avait rien pu faire. Son enseignante était morte écrasée par des débris de l’école détruite par ce démon. Son meilleur ami avait subit le même sort, ensevelit avec sa famille sous sa propre maison. Plus tard, sa mère adoptive était morte devant lui, se sacrifiant pour enfermer ce démon qui avait décimé son village. Et il n’avait rien pu faire. Il subissait, encore et encore, la mort de tous les genre qu’il avait aimé. Mais avec ce chat, sur la plage, il n’était plus une victime. Il ne subissait plus rien. Il avait décidé de lui donner la mort, reprenant un peu de pouvoir sur la vie, un pouvoir qui lui avait toujours glissé entre les doigts. Certes, il aurait pu le sauver, mais il ne l’avait pas voulu. Il avait voulu prouver à Aïsha, se prouver à lui-même, qu’il pouvait faire ce qu’il voulait.

La brunante descendait doucement et silencieusement sur la ville de Storybrooke. La journée avait été chaude, mais le vent de la nuit qui s’installait petit à petit était plus frais. Edan venait de quitter la guilde pour aller travailler à la caserne, alors que River revenait toujours de l’hôpital où il travaillait. Ils ne s’étaient même pas croisés. Morose, le Frost s’était donc cuisiné des pâtes qu’il avait mangé devant la télé, cherchant comment il allait bien pouvoir occuper sa soirée sans penser au chasseur de dragon. Chaque fois qu’il chassait l’image d’Edan de son esprit, celle du chat s’y installait presqu’automatiquement. C’était peut-être la clé pour cesser de se torturer avec ses fantasmes qui ne se réaliseraient jamais. Edan ne serait jamais à lui, il devait l’accepter et passer à autre chose. Pourtant, cette pensée le faisait souffrir. Le chat… Oui… S’il voulait cesser de souffrir, il devait faire souffrir quelque chose d’autre. C’était la loi de la nature. Quelque chose, quelque part, devait avoir mal. Pour le moment, il s’agissait du mage de glace, mais il pouvait transférer sa douleur ailleurs. C’est avec un sourire sadique aux lèvres qu’il se leva de son divan, ne prenant même pas la peine de ranger le bol de pâtes qu’il venait de terminer. Il allait s’exorciser de sa douleur…

Vêtu simplement d’un jeans foncé qui lui tombait sur les hanches, surmonté de sa ceinture de cuir noir, River se dirigea vers la porte de son petit appartement dans la bâtisse de la guilde. Il prit la peine d’enfiler une paire de baskets noirs avant de sortir, torse nu, comme à son habitude. Une main instinctivement portée à son cou le rassura, confirmant qu’il portait toujours sa chaine d’argent surmontée du pendentif en forme de dague qui reposait entre ses pectoraux. Ce fut donc ainsi peu habillé que le combattant sortit de la guilde. Il laissa le vent frais caresser sa peau sans y créer un seul frisson. Ne ressentant pas le froid, rien ne le faisait jamais frissonner. Rien… Excepté Edan…

D’un pas déterminé River s’enfonça dans la forêt qui s’étendait à perte de vue derrière la guilde. Cette forêt, bien qu’immense, semblait étrangement peuplée. On y trouvait des animaux, certes, mais beaucoup d’âmes égarées. Le mage de glace marcha et marcha encore jusqu’à se retrouver exactement au milieu de nulle part. Il prit un instant pour s’imprégner des lieux, les sons ambiants, les odeurs… Des feuilles bougeaient, quelque part à sa gauche, des oiseaux gazouillaient au dessus de lui, un écureuil lui passa entre les jambes. Le Frost, un sourire aux lèvres, leva les yeux vers les oiseaux qu’il entendait chanter. C’était parfait. Dans un mouvement qu’il avait fait des milliers de fois auparavant, il vint caler son poing droit dans sa main gauche. Il n’avait pas besoin de se concentrer outre mesure, sentant déjà la magie couler dans ses veines. Ses yeux bleu prirent une lueur surnaturelle, brillants dans la pénombre. Sa peau, naturellement froide, devint glaciale, pâlissant son teint alors qu’il commença à s’en dégager une vapeur blanchâtre. Au sol, son cercle d’invocation apparu, brillant du même bleu que ses yeux. Il était prêt.
« Lancier de glace! », cria-t-il en ouvrant ses bras. Des centaines de flèches de glace apparurent, se dirigeant à toute vitesse sur les quatre oiseaux qui n’eurent pas le temps de s’envoler. Transpercés de partout à la fois, les pauvres bêtes tombèrent, sans vie, au sol dans un bruit mou. Le combattant éclata de rire. « C’est excellent! Aussi puissant qu’avant… », déclara-t-il, satisfait. Puis, de ses yeux brillants, il se mit à la recherche d’une proie plus grosse qui n’allait pas rendre l’âme à sa première attaque. C’est alors qu’il se souvint des feuilles qui bougeaient. Le mage de glace se retourna pour observer le buisson qui semblait trembler. « Voyons voir ce qui se cache là-dedans… Geyser de glace! » Une multitude de pics de glace jaillirent du sol, transperçant par la même occasion une petite famille de lièvres. D’un pas lent, le combattant s’en approcha, fasciné. Les pics de glace avaient élevés les lièvres au niveau des yeux. Dénué d’émotions, River passa ses doigts dans les rivières de sang qui coulaient sur la glace. Il était chaud, et son contact avec la peau froide du mage lui procura un sentiment de bien-être. C’est alors qu’il remarqua que le plus gros des lièvres bougeait encore. « Tiens, on refuse de mourir? Tu crois que tu me tenir tête? Pauvre bête… », dit-il en caressant la tête de l’animal qui se débattait. Puis, sans rien dire, le mage le congela de l’intérieur vers l’extérieur, jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’une statue conservée dans le froid. Il l’observa un moment avant de s’élancer dans un grand coup de poing qui fit tomber le lièvre gelé en morceau. « Wow! Ça, c’est vraiment génial! », s’exclama-t-il en riant.

C’est à ce moment qu’un bruit le tira de ses pensée, un aboiement. River se retourna pour voir un gros chien au pelage foncé courir vers lui, la langue sortie. Il réagit instinctivement.
« Cage de glace! », hurla-t-il en direction de l’animal. Celui-ci se retrouva aussitôt emprisonné dans une cage glacée ne lui laissant pas assez de place pour bouger. Il était coincé. Jubilant intérieurement de tous ces cadeaux que lui offraient la nature, il s’avança vers le chien lorsqu’une voix l’interpella. « Pardon, monsieur, vous n’auriez pas vu mon chien? », demanda la voix. Le Frost se retourna pour faire face à un jeune homme d’une dizaine d’année tout au plus. Alors qu’il s’apprêtait à répondre, il vit le garçon regarder aux alentour. Son regard horrifié passa des oiseaux transpercés de flèches, au sol, passa sur les lièvres empalés pour finalement se poser sur son chien dans la cage. La bouche ouverte, il vint poser à nouveau son regard rempli de détresse sur le mage de glace. Il commença à faire quelques pas à reculons lorsque le mage s’accroupit. Posant sa main au sol, sans quitter le garçon des yeux, il laissa échapper un petit rire avant de parler tout bas. « Patinoire olympique… » Le sol se recouvrit d’une épaisse couche de glace, bloquant les pieds du garçon jusqu’à ses chevilles. Le Frost se releva et s’avança avec aisance sur son élément de prédilection. Devant le garçon, il posa un genoux au sol, comme un adulte voulant se montrer bienveillant devant un enfant apeuré. « Tu n’aurais jamais du voir ça… La prochaine fois, tu ferais mieux te tenir ton chien en laisse. Enfin… S’il y a une prochaine fois… », lui conseilla-t-il d’une voix douce. Le pauvre garçon se mit à hurler, et River éclata de rire. « Vas-y! Cri autant que tu le souhaite. Au beau milieu de la forêt, personne ne va venir à ton secours. » Le mage de glace fit apparaître, dans sa main, une flèche de glace qu’il pointa vers le chien. Son autre main se plaça tout près de la jambe du garçon. La température de sa main chuta drastiquement, laissant échapper beaucoup plus de vapeur blanche que le reste de son corps. Le pantalon du garçon commença même à se couvrir de frimas alors que le Frost ne le touchait même pas encore. « Dis-moi, petit, tu aimes ton chien? Tu ferais tout pour le sauver? Même me laisser geler ta jambe? Tu as le choix… Je lance ma flèche sur ton chien, ou je gèle ta jambe, et il est très probable que tu la perde… Qu’est-ce que tu choisis? »
Code by Joy
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