« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Bon, ok je dramatisais peut être un peu mais... Personne n'avait besoin de le savoir, si ?
Un long soupir m'échappa. J'étais allongé sur l'un des toits de la ville et au loin, le soleil dardait ses derniers rayons a travers les bâtiments Il éclairait le ciel de couleurs pourpres et orangées qui disparaissaient lentement. Les yeux rivés sur les nuages, je es observais, coulant lentement dans l'espace sans pour autant avoir envie de me plonger dedans. Voler était l'une des sensations les plus merveilleuses du monde... et pourtant, ce soir je n'en avais aucune envie. Je sentais comme un poids sur mon torse qui assombrissait mes yeux et me donnais envie de me rouler en boule sous ma couverture. Très viril hein ? J'étais.. perdue d'une certaine façon. Je ne savais pas quoi faire. Je ne voulais pas rentrer chez moi, et je ne voulais pas non plus rester là ou j'étais. J'avais besoin de me changer les idées, de me distraire. Avec un soupire, je levais ma main au niveau de mon visage et jouais quelques instants avec la lumière qui s'en dégageait et les flocons qui étaient apparus autour. Je ne pouvais pas aller voir Sab, je l'avais déjà bien assez perturbé avec cette histoire de Louise. Quand a Anna... Ce n'était même pas la peine d'y penser.
Je me redressais, appuyé d'une main sur les tuiles pour me maintenir droit en jetant un regard vers la ville. Les maisons commençaient a s'éclairées et on voyait, ici et la, des gens s'agiter aux fenêtres pour préparer les repas. Le cœur lourd, je me levais et, avançant sur les fils électriques qui liaient les maisons entre elles, vagabondais un moment entre les maisons. Je ne fis pas réellement attention a l'endroit ou j’allais, avançant sans vraiment réfléchir, perdu dans mes pensées. C'était idiot non ? Le gardien de la joie qui déprimait... Sérieux. Ca ne m'arrivais pas souvent, et heureusement je me contrôlais encore mais.. C'était comme une blessure ouverte et je ne savais pas comment la fermer. Lorsque je levais les yeux, j'étais en face d'une maison devant laquelle j'étais déjà venue. J'eus un sourire un peu idiot en pensant a elle. A ce qui c'était passé a l'hôpitale, a ses dernières paroles avant qu'elle ne parte.. Puis j'étais venue lui proposer de passer une soirée avec moi. Un concert ou on c'était bien amusés et ou j'avais appris a apprécier sa joie de vivre.
Alexis était différente. Différente de toutes celles que j'avais rencontrées. A la fois fragile et forte, j'avais l'impression qu'elle avait bien plus souffert que ce qu'elle voulait bien laisser paraître. Mais je l'admirais. J'admirais sa force de cratère, sa verve, son... comment dire.. coté princesse-pas-en-détresse. Les filles avec lesquels je sortais d'habitude... je n'en étais pas amoureux. Jamais. Personne ne le savait, et je ne tenait pas a ce que ça se sache mais la plus part du temps c'était...pour elles. Pour les aider, leur redonner confiance en elles, joie de vivre. Une manière comme une autre de les aider a se relever. C'est pour ça que je n'avais jamais eut d'histoire réellement sérieuse. Alexis, elle ne m'utilisais pas comme anti dépresseur contrairement aux autres Pour la première fois depuis longtemps, je n'avais pas l'impression d'être un mouchoir en papier et.. bon sang ce que ça faisait du bien !
C'est peut être pour ça que je frappais a la porte et attendis qu'on m'ouvre, l'air un peu gêné avec ma capuche sur la tête et les mains dans mon sweat.
Personne ne vint. Il n'y avait pas un bruit dans la maison, a part une lumière allumée a l'étage.. je tournais les yeux vers Candy et lui fit un signe de la main avec un petit sourire avant de re frapper. Toujours rien. Au bout de quelques instants, comprenant qu'on ne m'ouvrirait pas, je me mis a déambuler autour de la maison, en jetant un regard vers la lumière de l'étage. Bon, tant pis. D'une impulsion, je m'élevais et m'approchais de la fenêtre pour voir une chambre... Oh bah rien qu'a voir les pantoufles licorne que je lui avait donné a la fin du concert pour me faire pardonner du kidnapping de Pétunia, posé prés du lit, je sus que c'était la chambre d'Alexis. C'était plus tôt ordonné bizarrement Je l'aurai plus crue du genre a balancer ses vêtements partout dans sa chambre pour le coup... Tranquillement, je fis sauter le verrou intérieur et entrais, laissant passer un courant d'air froid a ma suite. Le plancher grinçait doucement sous mes pieds et je restais immobile un instant, sans trop savoir quoi faire.
Bon, j'allais pas non plus y passer le réveillon hein ? Et puis j'étais curieux, je voulais en apprendre un peu plus sur elle. Bon j'étais pas non plus un stalker mais jeter un coup d’œil sur son bureau c'était pas un crime non ? Je fis quelques pas, m'approchant du bureau pour regarder rapidement dessus... avant de faire demis tour et de m’effondrer en travers de son lit dans un grincement. J'aimais bien son lit pour le coup, il était sympa... Je soupirais fortement en attendant que sa majesté (ou est ce qu'elle était d'ailleurs ?) ne daigne venir. Puis je me levais, incapable de rester en place comme ça pour attraper le livre posé sur sa table de chevet. Je l'ouvrit, le feuilletais un moment avant... de tomber en arriéré, mourant littéralement d’ennui.
"J'M'ENNUIIIIIIIE...." lâchais je assez fort pour que sa majesté ne daigne bouger ses fesses et venir dans sa chambre. "Non mais sérieux qu'est ce qu'elle fiche ? Je sais bien que j'étais pas censé débarqué comme ça mais elle doit bien être la non ?" demandais je a une statuette de décoration en roulant sur le coté pour finir sur le ventre, sur son lit, face a la porte. "On laisse pas la lumière allumée si on veut pas revenir hein ? Je sais que c'est que c'est une fille mais même... Oh bon sang mais qu'est ce que tu fiche avec ça ?"
J'avais demandé ca d'un ton surpris a la jeune femme face a moi qui tenait... Je savais pas trop ce que c'était, une batte de base-ball ? Alexis était enroulée dans une serviette de bain, les cheveux dégoulinants d'eau qui gouttait sur le parquait et menaçait de me fracasser le crane avec son truc. Je me redressais brusquement en reculant et en retirant ma capuche de ma tête, prenant - a retardement - conscience que je devais avoir l'air quand même sacrément louche comme ça a débarqué dans sa chambre sans prévenir. Surtout avec le sweat et tout... Elle m'avait pris pour un voleur ou quoi ? Malgré moi, je sentis un sourire amusé s'installer sur mon visage... Non mais vraiment...
"Tu pensais vraiment arréter un cambrioleur en serviette de bain ?" lâchais je retenant difficilement le fou rire qui menaçait de monter.
Cependant, lorsque je vis ses yeux me lancer des éclaires - et pas forcément au sens figuré - je mis mes mains devant moi et lâchais, d'une voix rapide (un peu trop rapide peut être) :
"Je plaisante tu es très bien comme ça ! Je voulais savoir si tu étais disponible ce soir je voulais..."
Ma voix mourut dans un filet. Je voulais quoi en fait ? J’espérais quoi exactement ? Lui raconter ma vie et qu'elle m'écoute gentiment pleurer sur mon sort ? Non vraiment... Quel crétin ! Je me redressais et lui jetais un regard désolé.
"Excuse moi je... bah laisse tomber. Je vais pas te déranger plus longtemps, t'es assez occupée comme ça je voie" lâchais je avec un petit sourire forcé avant de me diriger vers la fenêtre. J'ouvris le battant, posais le pieds sur le rebord et m'envolais. En toute honnêteté ? Je n'avais pas fais dix mètres que je revenais a sa fenêtre et me posais, accroupis sur le rebord.
Doucement, je toquais a la fenetre pour signaler ma présence, des fois qu'elle me balance un truc dessus.
"Dis, ça te tenterai de m'accompagner ? Il y a une sorte de fête dans un village pas trop loin et il y aura un feu d'artifice et tout...Si ça te tente."
Je pouvais pas lui dire que je voulais juste lui parler non ?
Je lui avais tendue la main, comme Aladdin l'avait fais a Jasmine dans le dessin animé et dis, avec un sourire un peu amusé :
On pouvait jamais être tranquille dans cette barraque en fait non? J'avais profité de fait que j'étais sortie du boulot plus tôt pour foncer directement à la douche sans passer par la case grignotage ou affalage comme un veau sur mon lit parce que j'étais seule... Vaiana et Nora étaient je ne savais où, Anatole et Robyn bossaient toujours et même Sir Simon avait trouvé mieux à faire que de rôder sinistrement à mon étage alors franchement que demander de mieux? Ben... D'être vraiment tiens par exemple...
J'étais en train de me rincer les cheveux lorsque j'avais entendu sa voix pour la première fois... J'avais donc couper l'eau pour tendre l'oreille mais... Plus un bruit. Jaimais pas trop beaucoup ça... La scène de la douche, les bruits chelous, tous ceux qui avaient un jour vu Psychose savaient exactement dans quel état je me trouver... Mais si Norman débarquait avec son gros couteau et les habits de sa mère, j'allais le recevoir à la mode Alexis tiens! Je m'étais dépêcher de terminer de me rincer parce que l'idée de ne rien m'entendre m'angoissait et je m'étais enroulé dans une serivette tandis que les bruits recommençaient de plus belle. Ce salaud de Norman était dans ma chambre!!
Ni une, ni deux, j'avais récupéré la batte de baseball posée dans la salle de bain en remerciant Robyn d'être Robyn. Elle nous prêtait jamais Lucille mais elle avait décidé d'investir dans une seconde batte qu'elle avait laissé dans la salle de bain d'Anatole et moi en prétextant que "ça pouvait servir" et même si on s'était foutu d'elle avec mon coloc, je devais maintenant reconnaître qu'elle avait totalement raison... Avec la plus grande douceur dont j'étais capable, je m'étais dirigée vers la chambre, les bras tendus, pour surprendre mon adversaire... Ce qui eu le don de fonctionner vu que Norman sursauta et retira sa capuche oiur dévoiler Jack tout en commençant à se moquer de moi... Il avait honte de rien lui...! Je poussais un soupir exaspéré en faisant retomber violamment mon Brad droit qui tenait la batte. Celle-ci atteint le parquet dans petit "Boum" tandis que ma main gauche se positionnait sur ma hanche.
- Tu pensais vraiment arrêter un cambrioleur en serviette de bain ? - Pourquoi, tu penses que si j'étais habillée j'avais plus de chance? Ou plus de force peut-être?
Ouais ma remarque était acide mais il me cherchait avec des phrases qui n'avaient ni queue ni tête aussi... Mais la suite devenait plus intéressante puisqu’il m’invitait… ah ben non en fait c’était toujours inintéressant parce qu’il m’invitait à rien du tout cette patate ! Il était sérieux là ? Je le regardais s’en allait par la fenêtre après s’être excusée avec un regard horrifié et la bouche entrouverte. Tout ça pour… CA ?! C’était quoi son man… et voilà qu’il était de retour...
- Faut arriver à suivre avec toi… Tu me donnes le tournis… Tu sors ou j’te sors ? Mais faudra prendre une décision.
J’avais eu un petit sourire en coin en lui sortant ma citation… J’espérais qu’il reconnaître l’allusion à Dikkenek… Ce film était loin d’être la perle du 7e art mais il se regardait bien un soir quand il pleuvait avec du popcorn, un peu d’alcool et une bande de pote pour rigoler. Ne se laissant pas dégonfler, il me demanda si « ça me tentait » (deux fois) de sortir avec lui dans un village voisin et le sourire mutin sur mes lèvres s’agrandit. Une petite virée hors de Storybrooke, se mêler aux gens normaux, lambda et pourtant qui me semblaient désormais si étrange depuis que je vivais ici entouré de princesses, de trolls et de farfadets… Depuis quelques temps, Jack me faisait sortir, me faisait découvrir le monde, un monde dans lequel j’aurai pourtant du grandir et vivre, un monde auquel j’appartenais en somme… et cela me faisait le plus grand bien, j’avais l’impression d’être vivante, que toutes les parties de moi-même étaient enfin réunies dans un seul et même corps… Et pour bien illustrer ce que je pensais, il se la jouait soudainement à la « Aladdin » ce qui me donna inexplicablement chaud aux joues… décidément, pour un mec qui maîtrisait la glace, il était pas doué… mais quelle bonne idée… j’avais toujours eu les yeux qui brillaient devant cette scène et d’en refaire le remake, c’était juste…
- Euuuuh attends…
Je m’étais approchée vers lui avec un sourire, ma main tendue vers la sienne tandis que j’étais perdue dans mes pensées mais au moment où il allait s’en saisir, je sursautais brusquement et retirait ma main en me rendant compte que j’étais toujours en serviette de bain.
- T’attends deux secondes ? Juste deux secondes hein !! Mais bouge pas, t’es… t’es classe comme ça…
« T’es classe comme ça »… non mais n’importe quoi franchement ! Mais en vérité je pouvais lui dire quoi d’autre ? J’avais foncé vers mon armoire, en avait sortir un t-shirt et un jean, des chaussettes et des sous-vêtements avant de foncer dans la salle de bain pour m’habiller. Pas le temps de mettre du maquillage, juste un coup de brosse dans mes cheveux qui avaient commencé à sécher et donc à boucler et un peu de baume à lèvres pour le voyage… Il ne m’avait encore jamais emmené dans les airs, mais je me doutais que je risquais de me les geler… Je récupérais un gilet en sweat avant de retourner vers la fenêtre un peu essouflée.
- On recommence… C’est là que tu dis « Tu as confiance en moi ? » Vas-y, à toi !
J’attendis qu’il s’exécute avant de lui sourire et de lui prendre la main :
- Oui… je crois…
Après tout, ce n’était pas le moment de reculer, n’est-ce pas ?
Jack Overland
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Il allait vraiment falloir que je prenne rendez vous, c'était claire. Franchement soit il me manquait une case, soit j'allais devoir franchement devoir consulter. Qu'est ce qui me prenait d'être aller la voir elle ? Ok on s'entendait bien, mais c'était pas la peine de venir lui raconter ma vie ou presque juste parce que j'avais un petit coup de déprime, si ? Bon, en même temps j'avais pas cent cinquante mille personnes vers qui me tourner. J'aurais pu aller voir Sab ou Louise mais je n'en avais pas eut envie. Ils étaient trop.. calmes pour moi, et puis même. Ils étaient peut être mignons a se regarder avec des petits coeur dans les yeux a chaque fois mais je vous assure qu'au bout d'un moment, ca donnait la nausée. Sans vouloir juger personne hein !
J'avais détourné les yeux quand Alexis avait pris ses fringues - j'étais pas un voyeur non plus - et je l'avais attendu, laissant mon regard dériver sur le reste de sa chambre. Puis, avec un sourire amusé, je l'avais entendu se préparer et rappliquer a la vitesse de l'éclaire, comme si elle avait peur que je me sois échappé pendant son absence. J'avais haussé un sourcil surpris devant sa demande. Rejouer le truc ? Mais ca perdait tout son charme ! Perso j'aurai pas été contre qu'elle me suive en serviette mais bon. Après tout si il s'agissait d'une tenue adapté pour arrêter les voleurs, elle devait l'être aussi pour aller a une fête foraine non ? Pourtant j'avais redis la phrase et elle avait finalement attrapé ma main.
Honnêtement, je faillis nous balancer tous les deux dans le vide juste pour lui faire la peur de sa vie mais une partie de moi se dit que j'aurai tout le temps de faire ce genre de farces plus tard et que ce n'était foncièrement pas le moment. J'avais donc patiemment attendu qu'elle passes ses deux jambes a travers la fenêtre pour la rattraper et la porter.. .en princesse. Et la j'avais pas le choix ! Je sentais son bras passé autour de mon cou comme si elle avait peur que je la lâche, et l'odeur de son shampoing qui lui collait encore a la peau. Discrètement,j'en humais un peu avec un sourire. C'était pas un truc banal du genre vanille ou fraise... ca sentait plus l'herbe coupée et le soleil. J'aimais bien.
Avec un sourire amusé, je pris on élans et nous nous élevâmes dans le ciel obscure. Les étoiles brillaient autour de nous et je voyais une masse de nuages se former au loin. Au dessous, Storybrooke avait rapetissé, n'étant plus qu'une centaines de points lumineux.
"Tu devrais jeter un coup d'oeil" murmurais je a son oreille d'une voix basse en parlant du spectacle. J'avais peur qu'elle ai fermé le yeux - en même temps a cause du vent ce n'était pas surprenant - et quelle ne voit rien.
Ce ne fus qu'une fois que je sentis son souffle se couper qu'avec un petit sourire je me dirigeais vers Duckline le village a coté de Storybrooke. Enfin a coté, il ne fallait pas exagérer non plus mais bon. Volant juste au dessus de la cime des arbres, je faisais en sorte de rester discret et me posais non loin de la ville pour ne pas nous faire remarquer. De la musique nous parvenait de la ou nous étions ainsi que des cris de joie et des rires. Un sourire passa sur mon visage alors que je sentais toute cette joie me parvenir. Ca faisait du bien. A Storybrooke nous n'avions pas de fêtes foraines ou de parc d'attraction, le village étant censé rester caché aux yeux du monde, ca n'incitait pas les marchands ambulants a rappliquer. Je partis au trot e revint avec deux énormes barbe a papas avant d'en tendre une a Alexis.
"Pour le dérangement" fis je avec un petit sourire en lui donnant la sienne. "Allez viens, t'as une préférence pour les attractions ou pas ? Je te préviens, je suis imbattable au tir a la carabine !"
Nous nous mimes a déambuler entre les attraction, et au passage, j'achetais un serre tête oreilles de chats que je plantais sur la tête d'Alexis avec un grand sourire en lui disant que ca lui allait bien. Mais ce ne fut que lorsque nous atteignimes le stand de tir que je ne tint plus, sautant presque sur le vendeur pour lui mettre mes billets entre les mains. D'un geste sur, j'avais tendu une carabine a Alexis et avais pris la mienne.
"Le perdant a un gage" Annonçais je d'entrée de jeu avant de m’arrêter. "A moins que tu n'ai peur de perdre !" repris je d'un ton provocateur.
Ca marcha et elle accepta. Nous nous mimes en joue et j'expirais lentement, sentant mon coeur se calmer en même temps que mon esprit. Le forain lança les cibles et brusquement je pressais sur la gâchette. Une fois, deux fois, trois fois... des Ping ! aigu retentissaient a chacune des cible que je touchais. La mâchoire sérrée, je ne sentis même pas mon sourire tomber, mon masque de joie habituel disparaitre pour laisser place a un air courroucé, agacé.
"Anna est enceinte" lachais je brusquement sans vraiment savoir pourquoi je disais ca. Ping !Ping !"Elle attends un enfant d'Aaron, c'est cool non ?" Ping !
Vue le ton sur lequel je le disais, non ce n'était pas cool. Rha mais pourquoi je réagissais aussi mal ! Et puis Alex ne devait certainement pas vouloir savoir ce genre de choses non ?
"Ouaip. De ce demi dieu a la noix.. Ping !Ping !Ping ! Mais le pire dans tout ca tu sais ce que c'est ? C'est qu'elle ne me l'a même pas dit. Je suis sencé être son meilleur ami et elle ne m'a rien dit. Ping !
Je sentais que je perdais légèrement le contrôle, emporté par mon agacement. Ping !
"Elle pensais que je m'en rendrais pas compte ou quoi ?"Ping !Ping !Ping ! "Je veux dire j'ai 300 ans je sais reconnaitre une femme enceinte zut ! Et pourquoi elle me l'a pas dit ? Elle veut pas que je le sache mais...Ping !
Je sentis brusquement une main se poser sur mon avant bras et baisser mon arme. Perdu - et assez énervé il fallait bien l'avouer - je me tournais vers Alexis qui baissa les yeux vers mon arme... Dont les bords avaient doucement commencé a geler, tout comme le sol autour de moi. En face, j'avais abattu toutes les cibles même celles qui ne faisaient pas parti de mon parcours sans y faire attention.... Et je me sentais sur le point d'exploser.
J’avais hurlé la phrase à son attention. Mon visage était pourtant pas bien loin de son oreille, j’avais un peu peur de lui avoir péter le tympan mais avec tout ce vent et cette altitude, c’est pas non plus comme si on arrivait à s’entendre… et puis… il avait l’air robuste dans son genre… Il m’avait pas dit grand-chose sur lui, mais quand on était un Mister Freeze ambulant, on était sans aucun doute capable d’avoir des oreilles digne de ce nom.
J’adorai l’altitude… C’était franchement pas un truc qui me gênait, bien au contraire. Je me souvenais encore du nombre de fois, gamine, ou je m’imaginais capable de voler, où je faisais cet exercice avait de m’endormir d’imaginer la sensation que ça me ferait, ce que je verrais en contre-bas. Bien sûr, j’avais pas imaginer qu’il y ferait un froid de canard et que le vent serait aussi présent mais c’était génial quand même. Un spectacle qui méritait vraiment d’être vu. Sans le savoir, Jack était en train de réaliser l’un de mes rêves d’enfants et je devais bien avouer que j’en étais assez émue. Emue au point que lorsqu’on atteint l’apogée de notre hauteur, mon souffle se coupa instantanément. J’avais confiance en ses techniques de vol, j’avais en revanche moins confiance en sa force et en mon poids. C’est que je pesais quand même et qu’à force, il avait peut-être les bras qui fatiguaient non ? Il se souvenait que moi c’était la foudre que je contrôle mais pas tellement le vent ? Par acquis de conscience, je serais un peu plus mes bras autour de son cou tandis qu’il nous ramenait en douceur jusqu’au sol.
Une fois arrivée à la fête, il nous avait ramené deux grosses barbes à papa et je n’avais pas pu m’empêcher d’étouffer un petit rire. C’était trop bon ce truc… même si ça collait partout à tes mains, tes cheveux, tes doigts et que t’étais la personne la moins glamour du monde après l’avoir fini… mais c’était une parenthèse sympa… s’imaginer qu’on pouvait être deux personnes normales (oui bon ok fallait faire un petit effort pour oublier qu’on était arrivé en volant et que l’un contrôler la glace et l’autre la foudre…), loin des tracas de Storybrooke, de divinités et de fin du monde. Une parenthèse où on se laissait glisser dans l’insouciance en appréciant les gamineries trop vite oubliées… C’était sans doute parce que j’avais envie de profiter à fond que je l’avais laissé m’enfoncer ce serre-tête à oreille de chat sans rien dire et que je l’avais même gardé. C’était pas trop ma tasse de thé de montrer cette part de folie à n’importe qui… je la montrais à Elliot et à Anatole bien volonté mais c’était tout… Jack était le troisième en dehors de mon petit frère.
On s’était alors dirigé au niveau du stand de tir à la carabine… C’était pas mon préféré mais disons que j’avais toujours baigné dans un univers très masculin donc à force… je commençais à m’y connaître. Il me tandis une carabine et je le regardais avec un sourire mutin tandis qu’il tentait d’aiguiser mon esprit compétiteur.
- Fais tes prières le roi des neiges !
J’avais mis mon arme en joue juste après ma petite phrase, ça faisait hyper badass comme ça… Puis je m’étais mise à viser et à tirer tandis que Jack s’était mis à parler d’Anna, sa meilleure amie. Je ne mis que quelques secondes à comprendre qu’il était en vérité venu me voir pour tenter de se vider l’esprit, parler de cet événement qui sembler le ronger. Il était plutôt bon pour faire des blagues et pratiquer de l’autodérision mais il le faisait trop souvent pour que ça cache pas quelque chose, en l’occurrence sa grande sensibilité… et peut-être une pointe de manque de confiance en soi mais j’étais pas encore sûre. Il enchainait les balles en tirant avec moins en moins de précision mais de plus en plus de rage tandis que moi je m’étais totalement stoppée pour l’écouter et l’observer. Avec douceur, j’avais posé ma carabine et je m’étais approché de lui pour appuyer sur son avant-bras de ma main droite et sur le canon de l’arme de la gauche. Avec lenteur, je tentais de lui reprendre l’objet des mains et lorsque son regard croisa le mien, j’agrémentais le tout d’un sourire gêné.
- Donne… donne-la moi Jack… Lâche…
Je posais sa carabine sur le comptoir avant de le prendre par le poignet et l’emmener plus loin, nous asseoir sur une botte de foin qui traînait là…
- Tu sais… parfois les filles ne disent pas les choses pour toutes sortes de raison… parce qu’elles ont peur, parce qu’elles veulent attendre le bon moment, parce que ça leur fait encore trop mal ou trop bizarre d’en parler… Bref, il existe des milliers de raisons… et ça n’a rien à voir avec le fait qu’elle te considère ou non comme son meilleur ami… c’est juste… elle… tu comprends ?
J’étais pas sûre de bien m’y prendre. Je remettais une mèche derrière mon oreille avant de soupirer.
- Peut-être que ce bébé était inattendu, peut-être qu’elle était pas prête… que c’était déjà dur pour elle de se l’avouer… et quand tu le dis aux autres, à la famille, aux amis proches, tout devient encore plus réel et peut-être… qu’elle a eu peur que ce soit réel… elle a peut-être voulu profiter de ce petit moment de liberté où elle n’était pas encore considéré comme une maman un peu de temps…
J’avais hésité un instant avant de me lancer.
- Tu sais… ma mère, ma vraie mère… elle a attendu 18 ans pour me dire ce qu’elle avait à me dire… elle était pas prête tu vois ? Et moi, 18 ans après, j’étais pas prête à l’entendre… alors j’en parle toujours pas… ou peu… même à mon meilleur ami… et ça n’a rien à voir avec le fait que je l’aime ou pas, que j’ai confiance en lui ou pas… C’est juste que… c’est moi… Et quand c’était ma mère… ben c’était elle… pas moi…
Sans se rendre compte il venait quand même de me balancer qu’il avait 300 ans alors bon, je pouvais un peu me livrer aussi…Si j’avais su qu’il était aussi vieux, je l’aurai peut-être pas laissé me porter d’ailleurs… J’avais observé l’agitation de la fête suivre son cours, insensible à ce que nous vivions nous, de plus grave et de plus tragique… je voyais bien qu’il tenait à elle, qu’il l’appréciait… fortement… Je voyais bien que ça le faisait souffrir et inexplicablement la question était sortie toute seule…
- Tu le prends mal parce que… tu l’aimes ? Je veux dire… t’as pas l’air d’apprécier le papa… t’aurai… t’aurai préféré que ce soit toi ?
C’est à cet instant, à cet instant PRECIS que je su que quoi qu’il était prêt à me dire, moi, j’étais peut-être pas prête à l’entendre en définitive.
Jack Overland
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Au final, je m'étais laissé entraîné par Alexis. Je n'avais même pas eut envie de résister, j'avais lâché mon pistolet sur le comptoir d'un air dégoutté alors qu'elle m’entraînait un peu plus loin. Nous nous étions installé su une botte de foin. j'avais l'impression que nous étions dans une sorte de bulle, protégé du monde. Autour de nous, les lumières brillaient en rythme avec les bruits des machines. Une musique entêtante était crachée par des hauts parleurs installés au dessus des affichages en bois des attractions. Tout se melait en un joyeux tintamarre duquel on ne pouvait percevoir que des cris et des rires.
Habituellement, ce genre d'ambiance me mettait a l'aise. Je me sentais a ma place, j'évoluais au milieu de la foule en sentant leur joie, leur bonheur. Mais aujourd'hui.. je ne sentais qu'un profond malaise. Qu'un sentiment diffus et désagréable qui m’enserrait le cœur. J'avais mal a l'estomac, je me sentais... malade en fait. J’aurais voulu laisser éclater ma frustration mais j'avais l'impression que changer ce charmant village en glacier n'était pas une bonne solution. Et puis allez expliquer ça au journal du lendemain. J'étais sure qu'ils mettraient tout sur le dos d'Elsa, encore.
Alexis avait beau dire ce qu'elle voulait, je m'en fichait. Ou plus tôt j'avais l'impression que ce n'était pas ce que je voulais entendre. Qu'est ce que ça pouvait me faire qu'elle ne se sente pas prête ou quoi ? Au bout d'un moment, on était prêts c'était tout ! La famille d'Anna se réduisait a Elsa, donc c'était pas étonnant qu'elle ne veuille pas lui dire ce qui se passait, de peur que son bébé se change en glaçon sur pattes. Ses amis proches... Je m'en fichais un peu. Moi j'étais au dessus de ça, j'étais... J’étais Jack, Zut ! Elle aurait du savoir qu'elle pouvait avoir confiance en moi. Elle aurait du savoir qu'elle pouvait me parler. J'étais pas comme tous ces imbéciles si ? Je croyais qu'on avait un lien particulier tous les deux, mais visiblement je me trompais.
Je coulais un regard en direction d'Alexis. Peut être que j'étais mentalement en PLS mais ça ne m’empêchais pas de faire un minimum attention a ce qu'elle me disait. Au delà de son message du "des fois il faut du temps pour dire les choses" elle me parlait d'elle. Brièvement et de façon assez vague mais tout de même. Et malgré les apparences je n'étais pas assez égoïste pour ne rien avoir a en faire.
Et puis dix huit ans ça faisait vachement long quand même. Pendant un moment, je la regardais en essayant de réfléchir a ce qu'elle avait voulue lui dire. Mais bon a la fin, ça devenait un peu chaud de comprendre ce qu'elle disait. au final, j'avais décidé de simplifier les choses. elle l'avait pas dit a son meilleur potes, c'était tout.Pourtant une partie de moi n'arrivait pas a rendre les choses aussi simples... J'avais envie de savoir, de comprendre. Et de l'aider si je le pouvais.
"Chais pas. Moi ça me semble tellement évident de partager ce genre de trucs ? Je veux dire... on est la pour ça non ?" je venais de me faire monter en grade, a présent représentant du cercle des Meilleurs Amis Laissés Pour Compte. (MALPC) Je me sentais une certaine responsabilité dans l'histoire, on devait se faire entendre. "Comment tu veux qu'on soit a vos cotés pur vous soutenir si vous les filles vous ne dites rien sur les trucs importants."
Enfin quoi, on les coûtait bien déblatérer sur des trucs inintéressants pendant des heures, alors quand il y avait un truc marrant, pourquoi on nous mettait de coté ? Enfin marrant.. j'aurais plus tôt dit grave, ou le genre de trucs ou on pouvait faire comprendre qu'on combattrait un dragon pour les protéger mais bon.
"Tu le prends mal parce que… tu l’aimes ? Je veux dire… t’as pas l’air d’apprécier le papa… t’aurai… t’aurai préféré que ce soit toi ?"
Je m'étais brusquement immobilisé, les yeux grands ouverts fixés sur un couple qui se tenait par la main en couvant d'un regard aimant un bambin qui courait devant eux. Lentement, je me tournais vers Alexis.... avant qu'un brusque frisson ne remonte le long de ma colonne vertébrale et ne me fasse m'ébrouer comme pour chasser un malaise.
"Brrrrrr.... moi, coucher avec Anna ? Yerk !" J'avais pas pu m'en empêcher J'avais des images mentales tout simplement traumatisantes qui me passaient dans la tête, j'allais probablement devoir avaler un bidon de javelle pour effacer tout ça Brrrrrr....
"Non je... Je pourrais pas." Un nouveau frisson de dégoût me traversa, franchement j'étais pas fait pour survire a ce genre d'allusions. J'allais me sentir mal si ça continuait. "Anna est comme une sœur pour moi, je l'aime mais pas de façon romantique." Je laissais passer quelques secondes avant de passer mes mains dans les cheveux et de frotter furieusement. "Rhaa !! Maintenant je vais au moins devoir aller voir un psy pour les images mentales que tu m'as donné !!"
Je lui jetais un regard faussement furieux avant de lui faire un petit sourire. Puis je m'étais retourné vers la fête, le regard un peu dans le vide.
"C'est juste que... Bah j'aime bien Aaron, mais pas si il est avec elle. Je veux dire, elle est a moi, j'ai pas envie de la partager. Elle finira forcément par partir au bout d'un moment si elle reste avec lui..." Ma voix c'était éteinte et je repris brusquement : "Et puis il ne la mérite pas, c'est tout. Il est pas assez bien pour elle. Je veux dire il est pas méchant mais.... Il est pas assez... il est trop... enfin tu vois quoi !"
Bon, je manquais un peu d'arguments mais ce n'était pas si grave que ça, n'est ce pas ? Ce qui importait c'était que je trouvais qu'il ne convenait pas a Anna, c'était tout. Et j'étais le meilleur placé pour le savoir. Et puis la venue d'un bébé.. qu'elle me cache un truc aussi important, c'était dérangeant. Je pensais qu'elle pouvait me faire confiance... Et ok, je devais bien l'avouer, j'étais peut être un chouilla possessif. Mais vraiment un chouilla.
« Et puis même, par principe c'est pas cool. »
Voila, tout était dit. J'avais même plus a chercher des arguments, j'avais déjà tout dit grace a cette phrase. Bon. J'étais toujours déprimé mais ca allait quand même vachement mieux. C'était... bizare. D'habitude je devais me débrouiller tout seul, mais le simple fait de lui parler m'avait aidé. Je ne me sentais plus aussi abattu que tout a l'heure.
« Mais merci, ca va mieux maintenant. » Je sautais a bas de ma botte de foin et lui tendit la main pour qu'elle puisse descendre. « Et puis je ne vais pas complètement gâcher la soirée en pleurant sur mon sort, si ? »
Je lui fis un petit sourire sur le coté avant de prendre le chemin des attractions. A droite et a gauche on voyait de grandes palissades en fer ou en bois, aux couleurs délavées par la pluie et le vent mais qui promettaient toujours des rires a n'en plus finir. J'avais mis mes mains dans les poches de mon sweat, comme d'habitudes pour éviter que l'une d'entre elle n'aille se perdre dans le dos d'Alex. Le pire dans tout ca ? Je résistais pour de vrai, enfin ma main voulait vraiment y aller juste pour être sur de la garder prés de moi, qu'elle s'éloigne pas. Toutefois l'Univers vint a mon secours quand je m’arrêtais devant l'une de mes attractions préférées.
« Dis moi, un petit concours, ca te tenterai « Princesse » ? » demandais je avec un sourire enjoué. Je désignais le palais des glaces. J'avais l'impression qu'il était casiment vide, il n'y avait personne devant l'attraction et le propriétaire semblait être sur le point de s'endormir debout.
« Le premier qui trouve l'autre gagne. Si je gagne tu me parle de ta mère, et si tu gagnes tu me demande ce que tu veux. Ca te tente? »
Elle sembla reflechir, avec ses petits sourcils qui se froncèrent avant de répondre :
« Mmmmh... non. » Elle eut un sourire qui me fit leer les yeux aux ciel. Ah les femmes, toujours dans la négociation. « C'est pas équitable ça comme gage... si je gagne je te pose la question de mon choix et si tu gagnes, tu me poses la question de ton choix sur ma mère, ça te va ? »
Je lui rendit son sourire et tendit la main pour serrer a sienne.
« Ca me vas. Les dames d'abord, je te laisse l'avantage. » fis je en m’effaçant pour la laisser passer en première, en me dirigeant finalement vers le propriétaire pour prendre deux tiquets.
J'attendis quelques minutes pour la laisser prendre de l'avance dans le labyrinthe avant d'y entrer a mon tour. Une fois le grand rideau noir passé, les sons de l’extérieur semblaient apaisés. Il ne s'agissait plus que d'un bruit de fond a peine perceptible qu'on entendait vaguement seulement si on y prêtait attention. L'endroit était plongé dans l'obscurité, éclairé seulement par les lumières accrochées aux grandes glaces qui formaient les murs du labyrinthe. J'entendais de temps en temps un gloussement ou un petit cri émerveillé ou de surprise poussé par les autres personnes qui le parcouraient, mais aucuns n'étaient ceux de ma cible.
Autour de moi, mes reflets me regardaient et pendant quelques instants, je restais immobile devant l'entrée a me fixer moi même. Pourquoi je faisais ca ? Pourquoi ce je prenait il soudain une importance capitale, comme si plus important que de gagner, je me devais de la trouver. Alexis était partie en avance dans le dédale de glaces. Si je m'y engageais maintenant, elle verrait l'un de mes reflets probablement avant que moi je ne vois l'un des siens. Après, le jeu était de trouver la bonne personne... J'aurais pu entrer dans le labyrinthe en pariant sur mon habilité a faire croire que je n'étais qu'un reflet, mais je préférais jouer d'une manière qui m'était propre.
Lentement, je jetais un regard vers le plafond et m'élevais, poussé par le vent pour rejoindre les grosses poutres de fer qui retenaient l’édifice. A croupis, je m’avançais au dessus des miroirs, apercevant ici et la quelques personnes qui passaient – ou se mangeaient des miroirs, au choix – pour finir par la trouver. Tranquillement installé sur mon perchoir, dissimulé parmi les ombres, je l'observais un moment, juste pour voir sa réaction au milieu de cet endroit magique. Bon, elle allait certainement dire que j'avais triché mais ce n'était pas grave. J'étais prêt a prendre le risque.
Silencieux comme une ombre, je m’avançais jusqu'au dessus de l'endroit ou elle était avant de silencieusement faire un geste de la main. De minuscules étoiles de glace se matérialisèrent autour d'elle, émettant une lumière douce et agréable dans la semi obscurité de l'attraction. Elle aurait pu être au cœur de l'univers que ç’aurait été pareille. D'un geste, je fis tomber un grêlon derrière l'un des miroirs du labyrinthe, la faisant automatiquement se tourner vers l'origine du bruit. Une seconde après, accroché a une fine cordelette de glace, je descendit, tel spider-man sur sa toile, pour m'arreter dans son dos, au niveau de son visage. J'avais toujours adoré cette scene du film et m'étais promis que si je le pouvais, je la ferais. Eh bien voilà, la chose était faite.
« Je t'ai trouvé... » murmurais je doucement dans l'ambiance étouffée et douce de notre « piece ».
Elle se retourna et je me permis un petit sourire en la voyant. En même temps, elle était très mignonne avec son air surpris en me voyant comme ca. En me penchant un peu j'aurais pu l'embrasser. Je jetais un coup d'oeil vers le haut de ma toile, accrochée aux poutres.
« Oh ca ? C'est trois fois rien... » dis je avec fausse modestie. Juste un peu de mise en scene quoi. D'un geste souple, je tournais sur moi même et retombais sur mes deux jambes face a elle, proche d'elle au point de la faire reculer jusque contre la glace. Je mis mes mains de chaque coté de sa tête pour la bloquer et lachais, un sourire sur le visage :
« Je te tiens... Et je ne te laisserai pas partir... »
J'avais l'impression que le temps était comme suspendu. Je sentais mon cœur battre a mes oreilles avec une force incroyable, et le seul bruit que j'entendais était celui de nos respirations rapide. Je ne savais pas ce qui se passait mais j'avais la sensation terrible, inéluctable que c'était important...
Mon regard s'était assombri le temps d'une seconde lorsqu'il avait dit qu'Anna était à lui... c'était drôlement possessif non ? Je devais bien avouer que le côté possessif d'une personne m'avait toujours oppressé, comme une preuve de la perte de liberté... est-ce que moi aussi j'étais à lui ? Il risquait de s'en mordre les doigts alors parce que moi j'étais à personne d'autre que moi même... c'était fou quand même... pourquoi ce trait de caractère me faisait-il si peur et que je tombais que sur des hommes comme ça ? Elliot, Hades et maintenant Jack... c'était peut être ca que j'appréciais le plus chez Anatole... son goût pour la liberté des autres...
Mais Jack était malheureux et les gens disait ou faisait des choses bizarres quand parle leur cœur... j'avais toujours aimé cette phrase dans Hercule et je me rendais compte à quel point elle était vraie au jour le jour... comme lorsque je lui avait demandé s'il aimait Anna ou la joie immense et inexplicable que j'avais ressenti quand il avait réagi avec force et dégoût à cette hypothèse...
Il avait fini par ne plus vouloir en parler. J'avais bien vu que je n'étais pas très utile à son malheur. J'avais tenté de lui faire comprendre les choses mais il les avait balayé d'un revers de mains et je n'avais plus si quoi dire. Il avait besoin de digérer l'info et pour moi, il était hors de question d'aller dans son sens si je ne l'approuvais pas même si c'était pour lui remonter le moral... cela pouvait encore plus détruire leur amitié et je n'en avais aucunement envie. Pourtant il m'avait tout de même remercié et je m'étais levé pour le suivre. Et voilà qu'il repartait dans les défis ! À croire que ca rythmais sa vie ou alors que ca l'aidait à oublier les douleurs du passé ... je lui avais souris tout en rentrant dans son jeu. Il fallait dire que j'adorais les défis. Après une petite rectification dans les règles du jeu, j'avais daigné m'engouffrer dans le palais des glaces. J'adorais ce truc depuis toute petite... Regina avait imaginez une fête "itinérante" pendant la malédiction... des gens qui montaient et démontaient leur matériel à l'infini tous les étés en ayant l'impression qu'ils venaient juste d'arriver. Mais après l'action d'Emma, on avait plus eu de fêtes... jamais... les gens qui s'en occupaient étaient partis ou avait changé de métier et personne ne nous rendez jamais visite de part le côté secret de notre ville. Cette situation me ramenait donc en enfance... et sans que je ne le sente venir, à une autre enfance... la main posée sur une des vitres, j'observais mon reflet. Quelqu'un passa alors derrière moi... quelqu'un que je ne connaissais pas mais qui ne pouvait me tromper de par le regard insistant qu'il m'avait lancé et les habits qu'ils portaient. J'étais déjà venue ici... ma mère m'avait emmené ici... les souvenirs étaient bien trop flou, 4 ans c'était trop jeune mais dans mon fort intérieur je savais que c'était là. On avait fait une longue route tout comme la fois où ils m'avaient abandonnés. Elle m'avait montré les alentours. Elle me mettait déjà en repérage pour éviter que je meurs dans cette forêt. Un peu perturbée, je continuais à avancer jusqu'à croiser une autre vitre. Ma lèvre inférieur tremblait face au doute et je regardais mon reflet avec insistance. Un peu comme Harry regardant dans le miroir du Rised je vis soudain ma mère me sourit, moi dans ses bras tandis qu'on regardait notre reflet. Je sentais encore son parfum et dans le lointain, on pouvait percevoir son rire plein de joie...
Mais il fallait oublier. Maintenant. Tout de suite. Je m'étais remise à marcher. Cette vie, c'était pas la mienne. Ils avaient beau m'observer et me traquer, je ne pouvais pas devenir une des leurs. Je ne m'appelais plus Enora, je m'appelais qu'Alexis, j'étais déesse magique et j'avais une vie bien remplie et qui me rendait en tout point heureuse à Storybrooke. Pourquoi fallait-il toujours qu'ils viennent tout gâcher bon sang ? J'avais senti un petit tapotement sur mon épaule et je m'étais retournée, l'air hagard, pour observer un Spider-Jack souriant. En une fraction de secondes, les souvenirs du passé et les doutes disparurent... j'étais de nouveau avec lui, loin de toutes ces roses qui hantaient mon esprit. J'avais eu un sourire en coin, légèrement moqueur lorsqu'il avait usé de sa fausse modestie.
- Tu le sais que ça marche pas et que je suis pas idiote, tu le sais hein ? Tu es un incorrigible vantard Jack et c'est pas ce ton faussement humble qui me fera changer d'avis.
J'avais levé les les sourcils, l'air sûre de moi. J'avais toujours eu un problème avec les vantards. C'était une partie de la société qui me passait par les yeux parce qu'ils avaient toujours l'air de se sentir supérieurs aux autres et la supériorité n'engendrait jamais rien de bon... mais avec Jack c'était pas pareil... je voyais en lui chaque jour un peu mieux et c'est ce que j'avais tenté de lui faire comprendre maladroitement dans ce foutu bac à linge sale de l'hôpital. Il n'était pas un vrai vantard. Il ne se sentait pas intouchable. Il se cachait derrière ce faux air pour se sentir vivre, avoir l'impression d'exister parce qu'au fond il se sentait bien plus inférieur que supérieur. Il doutait. Il doutait de lui. Ça se sentait. Ça le rendait adorable. Ça me rendait triste pour lui. Je lui souris gentiment avant de me reculer brusquement tandis qu'il nous faisait une pirouette voleté vrillée piquée ou je sais pas quoi pour descendre de sa toile de glace.
Je savais pas comment on avait fini comme ça, mais une chose était sûre c'est que ça m'avait coupé le souffle d'un coup. Mon dos était contre cette paroi vitrée, sa main à quelques centimètres de mon visage, posée pour éviter que je m'évade. J'avais alors plongé mes yeux dans les siens et le temps s'était arrêté, littéralement. La bouche légèrement entrouverte, je l'observais sans plus pouvoir bouger, parler ou réfléchir. Il ne voulait plus me laisser partir mais je n'avais plus moi-même envie de partir. Le sang affluait dans ma tête avec une telle force que j'avais l'impression qu'elle allait exploser et mon coeur qui tentait vainement de s'enfuir de ma poitrine en déchirant toujours un peu plus ma cage thoracique. Mes yeux avaient vrillés un quart de seconde vers ses lèvres. Et si je l'embrassais ? Non... Bien sûr que non. Ils avaient de nouveau trouvé refuge dans les siens. Pourquoi c'était si dur de bouger ? De réagir ? J'entendais la voix d'Albert Finney résonner dans ma tête. " On dit que lorsque l'on rencontre l'amour de sa vie, le temps s'arrête. Et bien c'est vrai."... Big Fish... l'un de mes films préférés... oh oui que c'était vrai... je pouvais en éprouver toute la puissance maintenant, entre ses bras, qu'il pouvait peut-être mettre tout contre moi... "Ce qu'on ne dit pas, c'est que quand le temps reprend son cours, il file à une vitesse folle pour rattraper son retard." Et ça aussi c'était vrai...
- Hééééé y'a des hôtels pour ça hein !
J'avais sursauté avec une telle force que j'avais l'impression qu'on m'avait jeté un saut d'eau glacé à la figure. Rouge de honte, j'avais remis mes cheveux derrière mon oreille tout en posant le bout de mes doigts sur son torse pour le faire reculer. Discrètement, je lui avais lancé une faible décharge pour qu'il se pousse encore plus vite pour observer un gamin de 14 ans au visage plutôt disgracieux nous regarder avec un certain dégoût tout en mâchant du chewing-gum la bouche ouverte.
- Ca va gamin calme ta joie on faisait rien ! - Ouais bien c'était tout comme... - Mais n'importe quoi... j'ai failli tomber et... et il m'a rattrapé !! Ooooh et puis d'abord je sais même pas pourquoi je me justifie face à toi, viens Jack on sort !
Je m'étais élancé d'un air décidé vers la sortie et je venais de me prendre la vitre transparente en face de moi, reculant d'un air hébétée sous le choc.
- Putain de merde...
Avais-je marmonné en me massant le front tandis que l'autre débilos riait comme une truie. On avait fini par sortir en silence, sans doute encore un peu sonnés, voire gêné de ce qui venait de se passer. Mortifiée à l'idée que le silence dure plus longtemps, j'avais décidé de reprendre du poil de la bête.
- T'as triché ! Et les tricheurs ne gagne pas donc t'aura pas d'info sur ma mère, na ! Et c'est non négociable.
J'avais croisé les bras, l'air faussement sérieux avant de lui sourire. Je rigolais. Mais il aurait quand même pas de réponse. Même si elles semblaient se rapprocher. L'homme que j'avais croisé dans le palais des glaces était assis sur une botte de foin un peu plus loin et me regardait d'un air serein, un léger sourire sur le visage... Je déglutissais tout en reposant mon attention sur Jack... je m'étais mise à frotter mes bras pour lui montrait qu'il commençait à faire frais...
- Il... Il se fait tard... je bosse demain... ça te va si... on se remets en route ?
Ca commençait à faire trop pour une soirée et il était hors de questions qu'ils viennent tout gâcher...
Jack Overland
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Jack Frost
Bon sang ! Mon coeur avait manqué de se détacher a cause de ce môme ! J'avais reculé quand Alexis m'avait repoussé, reprenant difficilement mes esprits. J'avais fais quoi là ? Non franchement, j'étais con ou je le faisais exprés ? Je veux dire, je venais la chercher chez elle, elle alors que j'avais pas de raison légitimes, juste pour déprimer. Ou plus tôt parce que j’escomptais qu'elle me change les idées. En suite, je me mettais a lui raconter ma vie sans le moindre scrupule. Et la quoi ? Je la plaquais contre un mur, a deux doigts de... Si le gamin ne nous avait pas interrompus, je ne savais pas ce que j'aurais fait. J'avais juste... déconné, clairement. Bon sang si elle me collait un procès je pourrais même pas lui en vouloir !
Bon, la situation était peut être pas aussi dramatique que ca puisqu'elle voulait que je la suive... Oh bon sang. J'avais pas pu m'en empêcher. Je veux dire, la voir se prendre la vitre de plein fouet comme ca ca avait été magique, juste... j'avais pouffé en essayant de me retenir le plus possible - qu'elle me change pas en Jack Frit quoi ! - ok c'était pas charitable mais qu'est ce que c'était bon !
A peine avait elle franchis le pas de la porte qu'elle me sautait dessus. Métaphoriquement. Dommage.
"T'as triché ! Et les tricheurs ne gagne pas donc t'aura pas d'info sur ma mère, na ! Et c'est non négociable."
"D'ou j'ai triché ?" m'écriais je. Pourquoi tout le monde disait ca ! J'avais juste... Elle avait pas dit que j'avais pas le droit de passer par le haut ! "C'est toi qui a pas été assez claire avec les règles ma grande !"
Mouais, elle avait pas l'air sérieuse mais... Pfeu ! Mais bon, au fond de moi ? Je m'en fichais. Je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de me dire quoi que ce soit, je préférais qu'elle le fasse le jour ou elle en aurait envie. Qu'elle le fasse parce qu'elle me faisait confiance, pas pour ca. Et puis je ne m'en tirais pas si mal, ce qui c'était passé dans le palais des glaces était une "récompense" suffisante pour moi. Mais brusquement, l'attitude d'Alexis changea du tout au tout. D'enflammée et joueuse qu'elle était, elle se referma brusquement sur elle. Je lui jetais un regard interrogatif sans pouvoir avoir de réponse. Rapidement, j'avais jet un coup d'oeil autour de nous sans rien remarquer de suspect...
" Il... Il se fait tard... je bosse demain... ça te va si... on se remets en route ?"
"Oui bien sur !" fis je en passant une main dans son dos pour l’entraîner a l'écart. J'avais jeté un autre regard autour de moi sans rien voir, avant de me concentrer sur elle. Une fois éloigné du centre de la fête, j'attrapais me haut de mon sweat et le retirais pour le lui enfoncer de force sur le crane. "Ne râle pas, je sens pas le froid moi." Fis je en ignorant ses protestations. Sa tête finis par sortir du pull et je ne pu m’empêcher d'avoir un petit sourire. Elle était chou comme ca dans un sweat deux fois trop grand pour elle.... "Désolé si c'est un peu froid a l’intérieur, tu le réchauffera vite."
Je lui fis un sourire en coin et un clin d'oeil avant de brusquement rabattre la capuche sur sa tête. Quelques secondes plus tard, je la tenais dans mes bras et nous nous envolions vers Storybrooke. Le voyage se fit en silence, je n'avais pas envie de dire quoi que ce soit, la soirée avait été bien trop mouvementée pour cela. J'avais décidé de garder les yeux rivés vers.. .bah vers le vide devant moi, en me forçant a ne pas les baisser. je me sentais bien trop... confus pour avoir envie de la regarder. Je ne savais pas ce que... bon, ok, je me mentais a moi même. Si je devais être honnête, la sensation que j'avais en étant avec Alexis me rappelait quelqu'un d'autre, que j'avais connu de mon vivant, des années plus tot. Pour faire court ? Elle m'attirait, et je n'arrivais pas a savoir si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Alors je fis le voyage rapidement sans faire attention aux étoiles qui éclairaient le ciel, a la lune non loin et au vent qui sifflait a mes oreilles.
Je finis par arriver a la fenêtre de la jeune femme et la déposais délicatement sur le sol de sa chambre, restant a l’extérieur pour ma part. Je lui fis un sourire, retenant un petit rire en voyant ses joues rosies par le voyage et ses cheveux ébouriffées.
"Écoute, je voulais te dire... Merci." Je passais une main dans mes cheveux, géné en baissant les yeux. On inspire, on expire. allez mon gars, c'est pas si flippant que ca. "J'étais pas vraiment en forme ce soir, et ca m'a fait du bien de... de me changer les idées, de te voir. Donc voila." J'avais relevé les yeux, cherchant son visage. "Ecoute, si jamais t'as besoin de parler, ou... si il y a quoi qui te pose soucis, tu me le dis ok ? Vraiment Alex, n'importe quoi."
J’espérais qu'elle comprenne le message. Mon regard s'adoucit et je lui fis un sourire, avant de soudain me pencher vers elle, les mains appuyées sur le rebord de la fenêtre.
"Bonne nuit Princesse" murmurais je a son oreille. Doucement, je déposais un baiser froid sur sa joue chaude pour reculer. "Garde le sweat" ajoutais je avec un clin d'oeil avant de m'élancer vers le ciel, un sourire idiot sur le visage. Sur sa table de nuit, une rose de glace l'attendait.