« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Bla bla bla. Encore du jugement et des leçons de moral. Depuis qu’il était enfant, Jack Sparrow n’en avait que faire de ce genre de discussion qui était toujours centré sur la même chose. Fait attention. Ne soit pas comme-ci. Ne soit pas comme ça. Respect le code. Etc etc etc. C’était contre la liberté qu’il chérissait par dessus tout. Jack se saisit d’une bouteille de rhum pure qui traînée sur le bar, fatigué de jouer un rôle comme à son habitude. Après tout c’était une déesse non ? Elle devait déjà savoir que le véritable Jack Sparrow était bien plus sombre et bien moindre drôle qu’il ne le laissait paraître. La bouteille se vida de moitié dangereusement, puis il la posa dans un claquement sec qui manqua de la briser sur le bar. Lorsqu’il fixa Diane pour lui répondre, ce n’était plus avec son regard joueur et jovial. Non, à la place, une profonde tristesse et une profonde solitude pouvait désormais se lire jusqu’au plus profond de son regard. Aussi, il répliqua : « Nous ne venons pas du même monde visiblement. Je n’ai jamais eu besoin de personne pour me tirer des situations dans lesquelles je me suis mise. C’est comme ça qu’on créé des légendes. Rien que le Rhum, ce bon vieux Jack, et une chance à l’état pur... »
Lorsqu’il vit qu’elle était sur le point de partir, il appuya ses deux coudes contre le bar et l’observa partir. Ce monde là était vraiment particulier, et ses habitants encore plus. S’en était véritablement déroutant. Avant qu’elle ne fut hors de portée de voix, il l’interpella peut être pour la dernière fois de sa vie. « Hé, la Déesse ! Moi aussi je te souhaite une excellente soirée. Mais n’oublie pas que même si tu étais la sagesse incarnée, il est trop tard pour moi. Ce qui est étrange, c’est que vu que je ne viens pas du même monde que toi, tu ne sembles pas en saisir la subtilité. Quoi qu’il en soit, et malgré le fait que je n’ai pas apprécié toute la conversation, c’était quand même un agréable moment. Garde le bien en mémoire, car moi je pense que je suis parti pour l’oublier. »
Se saisissant du reste de la bouteille d’une main tremblante, il la vida d’un trait et la posa cette fois-ci avec délicatesse sur le bar. Sa tête vacilla et il se rattrapa au tabouret avant de conclure, les yeux humides et la voix brisée par la tristesse. « Profite de l’éternité, les mortels ne sont que souffrance, et ils cherchent toujours à avoir ce qu’ils n’auront jamais… A la liberté ! »
Et dans un geste pitoyable, il lui fit un salut de la main, avant de s’affaler en avant et sombrer dans l’inconscience dû à l’alcool.