Une infiltration en or

Explorateur, Ulysse était un pirate qui parcourait les immensités des mondes à la recherches des plus beaux trésors, dans le premier but de les collectionner. Amateur de beauté, posséder les merveilles du monde était un vrai bonheur pour lui. Mais il avait également soif de tout autre chose : d'action. La vie était un jeu pour lui, dans laquelle il fallait jouer pour avancer, c'était là tout l’intérêt du trésor : plus le jeu était intense, difficile et intéressant, plus le gain final était précieux.

Ainsi, ce qu'il visait ce jour là était particulièrement excitant pour le chemin qu'il y avait à parcourir. Le rubis du roi de La Baie faisait les légendes de la région dans laquelle Ulysse avait accosté. C'était un continent formé d'une multitude d'îles, parmi lesquelles se trouvait La Baie, gouvernée par un roi bien particulier et connu des alentours. En explorant les autres îles de ce continent marin, Ulysse n'avait pas tardé avant d'entendre parler des légendes du rubis du roi de La Baie. Il faisait le sujet des plus grandes fascinations, des plus grands rêves et fantasmes des alentours. Ces histoires bien connues raconteraient que ce rubis exceptionnel serait une boussole lumineuse, capable de guider sur les mers n'importe quel navire vers un monde ancien et pur rempli des choses les plus rares et précieuses.

Ça n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Mais j'te vois v'nir mon p'tit ! S'écria le vieil homme au bar du saloon fort modeste dans lequel il se trouvait, avec qui il parlait du rubis. Crois pas qu't'es l'premier à vouloir l'rubis ! J'le vois bien à ton regard, héhé l'autre. Cette remarque provoqua l'hilarité de la salle, qui était toute attentive au récit du vieil homme. La Baie elle est infranchissab' ! Les seuls bateaux qui peuvent s'y rendre sont ceux des commerces partenaires et parfois les rares bateaux de voyage qui font partir les habitants du coin pour quelques temps. Les marins et aut' vacanciers, c'est interdit là bas ! Pour y habiter, c'est toute une procédure, c'pas d'la tarte, j'te l'dis moi. J'ai voulu y habiter avec ma femme, mais d'ici d'avoir une réponse, la vieille a eu l'temps d'canner. Encore une fois, tout le monde se mit à rire de cette remarque.

Et bien, il est pas serein ce roi, fit Ulysse.

Beh, il prend ses précautions. Avec tous les voleurs, brigands et pirates du coin, pour posséder un trésor pareil, faut pas s'laisser faire. En contrepartie, la vie là-bas est un paradis d'après les rumeurs. Personne ne peut le certifier, à moins d'y habiter.

Si je comprends bien, aucun moyen d'y entrer... sauf les pirates qui finissent dans leurs cellules.

C'est ça v'la bien le seul moyen d'y entrer. Sans jamais y voir le soleil, mais au moins t'y es, et de nouveau, tous se mirent à rire.

Merci, chers camarades, pour cette histoire fort interessante, annonça l'explorateur en se levant, et en mettant son chapeau sur sa tête, captant l'attention de chacun.

Il s'en va déjà l'étranger ?

Hélas oui, mon brave. J'ai une prison à découvrir, et un rubis à voler, répondit-il avec un clin d'oeil. On se reverra lorsque le rubis sera sur mon bateau.

Cela eut pour seul effet de provoquer une énième fois un rire général sur son chemin vers la sortie. Le plan était donc simple, accoster La Baie sans rien cacher de son titre de pirate, et se faire capturer par les naïfs gardes de côte. Ce qu'il fit. Lorsque La Baie, immense île, se dessina à l'horizon, il continua le chemin seul sur une barque, laissant son navire au soin de ses hommes. La suite des événements fut donc totalement prévisible.

Il se fit arrêter, emmener dans les prisons du palais en attendant la sentence du roi. Cette ile se croyait parfaitement sécurisée mais possédait une très grosse lacune. Une fois en cellule, sur le point de s'échapper, il put voir le seul grain de sable qui allait enrouer le mécanisme de son plan : il reconnut, dans la cellule d'en face, l'allure d'un homme particulier.

Un pirate.

Je ne suis donc pas seul qui convoite le rubis du roi, à ce que je vois.

 
Une infiltration en or

Un ..deux ...quatre ...sept ...Pas de doute, il avait perdu le compte. Ses yeux louchaint sur le nombres de bouteille dans cette grande réserve. Combien de temps étaient-ils ici déjà ? Il se rappelait avoir simplement embarqué sa sœur dans cette immense taverne fermé. Puis des bouteilles avaient commencés à s'éparpiller un peu partout sur le sol. Leurs gosiers soigneusement réchauffer par le rhum, ils avaient un peu perdu le compte de l'heure. Comme le tavernier n'était pas là, Bemy était passé par dessus le bar, farfouillant un peu partout dans l'espoir de trouver quelque chose d'interessant. Il se moquait bien de la caisse, car elle ne lui était d'aucune utilité. L'or coulait déjà entre ses doigts. Il se doutait que sa sœur était déjà passé par là, de plus.

Son regard fut capturé par une feuille étroitement dissimulé au fond d'une étagère. Derrière quelque bouteilles de verres. Il les écarta d'un geste maladroit. Son esprit était sembable à du plomb, et ses gestes demeuraient lent et hasardeux. Ses doigts attarapèrent la feuille qu'il posa d'un geste brusque sur le bar. Son esprit embrumés et euphorique n'arrivait pas à déchiffrer les quelques lignes inscrites sur le document. Il voyait simplement une forme rougeâtre. Si au début il en confondait la forme avec une tomate, il comprit que ses courbes géométriques était loin d'être une tomate habituel. Bellamy fit un énorme effort pour plisser ses yeux, dans le but de rendre sa vision un peu plus net. Il y lisait « Rubis » « trésors » « mondes » « roi ».

Toute une floppés de mots bien dangereux pour un pirate. Une dangerosité débordante d'adrénaline et qui semblait appeler son prénom d'une voix suave. Il attrapa l'extrêmité de la feuille, et la colla sur le visage de sa sœur sans crier gare. Il semblait qu'il avait sortit quelques mots intélligible en joignant ce geste à la parole. Depuis leurs mésaventures ou Bemy se souvenait particulièrement de sa taille de môme avec Bekah, il s'éloignait rarement de sa sœur. Notamment lorsqu'un anglais de la haute politique avait faillit le lui enlever. On ne touche pas à l'être le plus précieux à ses yeux. Le commandor qui lui avait cherchés des ennuies avec Lana en avait fait les frais. Bemy avait arraché ses dents une par une et les avaient enfoncés dans son gosier jusqu'à ce qu'il lui révèle ou avait été retenu sa sœur.

▬ « C'est une occasion à ne pas louper ! » Parvint-il à déclarer, se tenant au bar, de circonstance avec son état. Il avait laissé son bateau aux mains de Billy, un peu plus loin du port. Avec la blonde retenu en captivité dans ses fers. Il ne manquerait plus que cette petite diablesse se balade dans les couloirs de son navire comme dans une colonie de vacances. Déjà qu'elle avait réussit par un moyen inespérer à hypnotiser son attention. A dévouer son interêt envers sa personne horriblement ensorcelante. Alors il est hors de question qu'elle monopolise son bateau. Cela lui faisait particulièrement grincer des dents. Comme une démangeaison dont l'appartenance était inconnu. Indéchiffrable. Impossible à trouver.

«  Garde tes plans foireux, t'as bien vu où ça nous a menés la dernière fois ! J'ai pas que ça à faire de te sauver les miches toutes les cinq minutes. » Dit t-elle en buvant une chope de bière. Bellamy haussa les sourcils, sa fierté inondait ses traits, son égos semblait irradier dans la pièce tellement elle venait de le percer d'un coup d'épée bien placé. Comment ca, sauver ses miches ? Il était parfaitement capable de se debrouiller sans elle. La preuve, ils étaient tout les deux encore vivant ! Indigné, il s'approcha d'elle et entreprit de pointer son doigt dans vers son visage. Mais la route fut bien sinueuse, aussi loupa t-il sa destination et il se retrouva à toucher le vide, à quelque centimètre des cheveux de feu de sa sœur.

▬ « Tu as cru que j'avais besoin de toi pour me sauver ? Je suis capable de me débrouiller tout seul. » Répondit t-il, une note indigné dans la voix. Il n'avait besoin de personne lui pour se sauver ! Et encore moins de l'agente féminine. C'est juste que sa sœur faisait un concour d'égo avec le sien et que la concurrence était drôlement rude. «  Et encore moins d'une femme ! » Conclu t-il en attrapant la chope de sa sœur et en exterminant les dernières traces de liquide d'une grande descente. Après tout, si ce rubis avait des facultés magique, il était suscite de l’intéresser. Après tout, les trésors et les richesses, il les possèdent déjà.

« Ah ouais ? Bah vas-y alors, qu'est-ce que t'attends ? » Il n'attendait rien. C'est elle qui attendait, point à la ligne. Il reçu un coup dans le tibia par sa sœur, ne relevant pas son geste bien que, ca faisait légérement mal. Mais il c'était pas sujet à l'intéresser. « Et c'est MA chope ! » grogna t-elle comme un loup malfamé. Il lui déservie un clin d'oeil purement provocateur.

▬ « Tu n'avais qu'a être plus rapide ! » ricana t-il, avant de se lever de la table pour lui rattraper le bras. « J'y vais, tiens regarde, je vais te montrer comment on fait ! » décida t-il en arpentant la taverne vide pour ouvrir de nouveau la porte. Le port illuminait les bateaux endormie, et bientôt, ils parvinrent à revenir vers la foule qui arpentait les rues de Nassau. Elles étaient toujours jonchés de mondes, même lorsque la nuit les imbibaient d'obscurités. Il lâcha sa sœur bien qu'il l'entendait grommeler qu'elle aurait du le laisser à la flotte le jour de leur rencontre. Il ne releva pas, car ses yeux se posèrent sur deux silhouettes parfaitemenr raffinés et droite. Elles gardaient un vaisseau anglais. Le capitaine devait surement dormir dans sa cabine.

Il attrapa une bouteille de rhum vide en verre, s'approchant de l'un des gardes furtivement dans la pénombre. Il abattit le récipient sur le crâne du premier dans un affreux bruit de cassure. Et un craquement au passage. Le garde tomba droit comme un piquet sur le sol, alors que l'autre c'était retourné vers lui son arme pointé dans sa direction. Un sourire malicieux s'emparait des lèvres de Bellamy. Son regard se tourna en direction de sa sœur. D'un geste théatrale, il écarta les bras avec une profonde mesquinerie.

▬ «  Et voilà comment on fait ! » Déclarat-il avec ironisme, tout guilleret, conscient de la bêtise qu'il venait de provoquer. Alors qu'il entendait la cavalerie arriver dans sa direction, il offrit un salut particulièrement culotté à sa sœur, portant ses deux doigts à ses tempes, et les éloignants avec amusement. « On se retrouve bientôt, j'essayerais de faire vite ! » ajouta t-il en raillant. Puis un poids fulgurant s'écrasa contre lui, le sol se rapprocha à une vitesse fulgurante.

…. Et l'acteur tira sa révérence sous l'abaissement du rideau.

Un sourire dissimulé par la pénombre, Bellamy c'était adossé contre les barreaux le temps de récupérer de sa gueule de bois. Ses yeux furent spectateur du pirate prit entre les bras de gros balourds. Il observa la scène sans bougé, un mauvais sourire aux lèvres. Le pirate blondinet tomba lourdement sur le sol, et Bellamy attendit que les deux gardes disparaissent pour se relever péniblement. Il avait mal à la tête. Ca lui apprendra à prendre des cuites sévères avec sa sœur. Il observa un instant le pirate, s'appuyant contre les bareaux avec nonchalance. Je ne suis donc pas seul qui convoite le rubis du roi, à ce que je vois. Oh. Tiens donc. Un importun avait réussit à atteindre son niveau d'intélligence pour effectuer la même manœuvre que lui ? Il aurait sifflé, impressionnée, si il n'était pas occupé à se décider à sortir.

▬ « Tu auras le temps de périr dans cette cellule avant même de l'approcher coco. » répondit Bemy d'un sourire usurpateur. Sa mains avait attrapé la serrure, qu'il brisa de sa force surnaturelle pour ouvrir la porte. Il en sortit, en la refermant derrière lui par pur ironisme et s'approcha du pirate. « C'est dommage. » ajouta t-il d'un haussement d'épaule. Puis, la tête levé d'un sourire hautain, il s'éloigna du pirate pour aller chercher son butin. Il s'arrêta. Tourna lentement la tête dans un sourire vicelard. « Sauf si tu acceptes de me servir d'appât. » Proposa t-il en haussant les épaules, l'esprit foubre.