« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quand le téléphone portable de Sebastian avait sonné ce matin-là, Louise et lui avaient baissés des yeux incrédules sur l’écran. Un numéro inconnu, comme souvent, pourtant le gardien n’avait pas souvenir d’avoir donné ses coordonnées à qui que ce soit depuis longtemps. Ils laissèrent résonner la sonnerie mélodieuse, quelques notes rappelant une comptine populaire, avant qu’il ne s’arrête tout seul. Quelques secondes plus tard, un tintement leur signala qu’un message vocal attendait le destinataire. Le marchand de sable pencha la tête sur le côté, incertain de savoir quoi faire.
« Tu devrais peut-être l’écouter ? » Proposa la jeune femme.
Il hocha la tête, lançant le haut parleur avant de prendre une gorgée de thé, qu’il manqua d’avaler de travers face aux premiers mots résonnant dans l’atelier de Louise :
« Bonjour, ce message s’adresse à Monsieur Dust. Ici le Dr Caine de l’hôpital de Storybrooke, nous avons enfin pu retrouver votre numéro dans nos dossiers. Veuillez me rappeler dès que possible, j’ai quelque chose de très important à vous dire. Voici le numéro de ma ligne directe… »
Sab essuya les quelques gouttes de thé qui s’étaient renversées de sa tasse, s’excusant du regard, avant de s’immobiliser le bras en l’air. L’hôpital ? Un docteur ? Qu’est-ce que c’était que ça encore ? Il n’avait aucun souvenir d’y être allé récemment – ni d’y avoir jamais envoyé personne à vrai dire. La seule fois où il y avait mis les pieds, après que Jack se soit coincé une cuillère dans la gorge, avait été pour l’accouchement d’Evelyn… Autant dire que ça ne le concernait pas directement et qu’il n’y avait donc aucune raison qu’ils possèdent son numéro dans leurs papiers. Alors… Pourquoi ?
Déglutissant, le gardien passa son pouce sur l’écran… Il fallait rappeler, de toute évidence l’homme avait quelque chose d’urgent à lui transmettre. Mais comment lui signifier qu’il ne pouvait absolument pas parler au téléphone ? Il ne possédait ce téléphone que pour les textos et répondre afin d’écouter son interlocuteur, mais de lui-même il n’en avait aucune utilité. Poussant un soupir, sa langue passant sur ses lèvres, ils laissèrent quelques secondes de silence s’écouler entre eux avant qu’il ne tende l’appareil à Louise. Elle allait parler pour lui, c’était la seule solution. Un sourire apparu sur son visage quand elle plaisanta en disant qu’elle avait l’impression de préparer une mission top secrète ; ils étaient finalement plutôt habitués à ce genre d’aventures. Elle-même revenait d’une escapade dans la Rome Antique et n’avait pas encore terminé de tout lui raconter… Il étaient en train d’aborder le côté gladiateur quand le portable les avaient interrompus.
Son coude appuyé sur la table pour soutenir son menton, Sebastian la vit pianoter rapidement puis attendre, tenant le téléphone entre eux, que quelqu’un daigne réponde. Ils n’eurent pas à patienter très longtemps, la voix du Dr Caine surplomba les sonneries. Il avait l’air occupé pourtant quand Louise se présenta et expliqua les raisons de son appel, il sembla soudain se trouver dans une toute autre pièce. Plus calme.
« Oui, c’est ça, Monsieur Dust… Est-il avec vous ? » « Oui. Il ne peut pas vous parler mais il écoute. » « Il ne… Ah bon ? » Il y eut un temps d’arrêt, comme d’habitude. « Ecoutez, je n’ai pas beaucoup de temps je suis attendu aux soins intensifs. Mais je devais vous prévenir qu’elle s’était réveillée cette nuit. »
Elle ? Sebastian se redressa. Est-ce qu’il était arrivé quelque chose à Ellie ? Ou à Lily ? Hope ? Sasha ? Neil ? Diane ? La liste n’était pas si longue et la plus importante de toutes se trouvait à côté de lui, mais quand même. Il fronça les sourcils pour essayer de se souvenir, en vain.
« Elle ? » Répéta Louise en écho à sa question silencieuse. « Oui, mademoiselle Dust ! J’ai… Retrouvé le nom de Sebastian Dust dans son dossier en tant que proche famille. Il était indiqué en tant que son frère. Je n’aurais pas le bon numéro ? »
Une… Quoi ? Une sœur ?! A lui ? Première nouvelle. Le marchand de sable écarquilla davantage les yeux, pointant son index vers lui pour que la jeune femme lui confirme qu’elle avait bien entendu la même chose que lui. Son esprit se mit à tourner à toute allure, cherchant qui pourrait bien être cette famille dont il n’avait pas entendu parler… Il se mordit la lèvre devant les faibles résultats qui apparaissaient dans son esprit.
« Si, c’est bien Sebastian Dust. » « Je dois raccrocher, venez à l’hôpital nous mettrons tout cela au clair ! Directement aux soins intensifs. »
Le médecin ne leur laissa pas le temps de répliquer que déjà il avait raccroché. Ce n'était pas un très gentil monsieur... Louise et Sab se fixèrent dans le blanc des yeux, se demandant sans doute chacun si Jack n’était pas derrière toute cette étrange histoire…
« Il n’y a qu’un seul moyen de s’en assurer. » Commenta la chapelière, lui rendant son téléphone pour le glisser dans la poche intérieure de sa veste.
Sebastian l’observa avec une tendresse singulière, un petit sourire gêné sur le visage avant de grimacer en comprenant ce que cela signifiait. Secouant la tête de droite à gauche en fermant les yeux, il prit une grande inspiration résolue pour s’apaiser. Il allait devoir le faire s’il voulait savoir. Il allait devoir… Traverser la ville pour se rendre dans ce genre d’endroits très fréquentés. De nuit, il appréciait l’hôpital même si ça le rendait triste. Alors de jour… Il déglutit, haussant les sourcils quand les mains de Louise se posèrent sur ses joues pour attirer son attention.
« Tu peux le faire. Tu veux que je vienne avec toi ? »
Soigneusement, il caressa l’intérieur de son poignet. Elle avait encore des petites touches de peintures, plus ou moins récentes, et ses doigts sentaient la térébenthine. Une odeur particulière qui l’enveloppait depuis qu’elle avait trouvé cette emploi de restauratrice au musée de la ville, une ambiance singulière et la douce impression que Louise faisait enfin quelque chose qui parvenait aussi bien à lui plaire qu’à la détendre. La voir évoluer et avancer était d’une tranquillité déconcertante, pourtant il ne l’aurait brusqué pour rien au monde. Ni n’aurait décidé pour elle. Y aller à leur rythme, n’est-ce pas ? Un pas après l’autre. Un pas avant l’autre. Même si les choses venaient cruellement de s’accélérer…
Il la laissa chez elle, non sans lui avoir embrassé tendrement le front une fois debout, et prit un pas résolu pour se rendre jusqu’à l’hôpital. Sab mit un temps infiniment plus long que le commun des mortels, mais il s’arrangea pour passer par le plus de rues moins fréquentées et par les voies d’accès que personne n’empruntait. Il se retrouva même coincé dans une allée qui avait finalement été fermée et du longer la sandwicherie qu’il préférait sans y entrer, fuyant le monde, pour enfin arriver à destination. Posant ses yeux sur le panneau à l’intérieur du grand hall, il prit une mine décontenancée en ne voyant pas le service « soins intensifs » indiqué.
Prenant une nouvelle inspiration, le gardien scruta patiemment un second plan et parvint à mettre le nez dessus. Il se dirigea vers les escaliers – bien mieux qu’un ascenseur confiné avec d’autres personnes. Serrés. Pour grimper jusqu’au deuxième étage où il sonna à un interphone à côté de deux énormes portes battantes. Une voix lui répondit et il montra simplement son carnet habituel pour signifier son identité, à défaut de pouvoir l’évoquer.
La personne sembla hésiter puis finalement lui ouvrit, lui permettant d’accéder à un couloir assez large où un vrombissement sourd faisait vibrer les murs. Des bruits de machines, de scopes, de respirateurs supplantaient un silence quasi religieux de la part de toutes les personnes présentes. Pas un mot plus haut que l’autre. Pas une conversation qui partait en vrille. Rien, le calme apparent. Le silence sous-jacent. Et le stress qu’il pouvait percevoir aussi nettement que les grains de sables qui vinrent frôler ses paumes. Se rassurer. Se forcer à avancer d’un air digne. Après tout, il pouvait bien faire ça. Personne n’allait le manger ici ! N’est-ce pas ? Et si…
« Je peux faire quelque chose pour vous ? » Interpella une infirmière.
Sebastian hocha la tête, montrant à nouveau son carnet.
« Oh, vous devez être son frère ? Elle est par ici, venez ! »
Que… Non, c’était le Dr Caine qu’il était venu voir à l’origine ! Enfin, c’est ce qu’il s’était dit pour continuer d’avancer dans la rue et ne pas rentrer chez lui en courant. Il avala difficilement sa salive en la voyant pousser la porte coulissante d’une porte juste à côté, ne pouvant se résoudre à la suivre immédiatement. Enfin, si puisqu’il avait envie de savoir le fin mot de toute cette histoire. Il pencha d’abord la tête puis tout le reste du corps en découvrant une jeune femme blonde au teint blafard et aux yeux cernés, vêtue d’une tenue d’hôpital et mordillant l’un de ses ongles.
Quand son regard croisa le sien, il su qu’elle l’avait reconnu. Comme lui venait de le faire, le sable trahissant sa pensée :
« … Evangeline ?! »
Evangeline Leviosa
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• ... Il n'est que 7h et vous m'épuisez déja les filles ...
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Marraine la BonneFée
Dès qu’elle avait ouvert les yeux, les souhaits avaient déferlés sur elle comme des bouteilles lancées à la marée. Cela lui avait coupé le souffle, déclenchant dans sa poitrine un millier de battement, si rapide que son sang s’était mit à tourner, la forçant à fermer les yeux. C’était… Violent. Et épuisant. Ses sept coeurs pompant son énergie à une vitesse folle, elle eue beaucoup de mal à contenir le flot incessant des souhaits qui emplissaient ses murs couleur de nuage gris, la faisant s’agripper à la structure froide de son lit. La panique. C’était ce qui s’approchait le plus de ce qu’elle ressentait à cet instant. Mais ce n’était pas de la panique, la panique étant le résultat d’un manque de contrôle. Ce n’était pas qu’elle manquait de contrôle : elle n’en avait aucun. Les mots, les hurlements des coeurs l’environnant la happait, la déchirait, la dévorait avec une âpreté totale, l’empêchant d’émettre le moindre son, le moindre mouvement autre que celui de s’accrocher aux barreaux de son cercueil d’hôpital, le temps que cela passe. C’était comme plongé dans un lac gelé. Il fallait laissé le temps au corps de reprendre le dessus sur l’instinct et les réactions.
Corps. Elle avait un corps. Elle avait des coeurs. Sept au total. Elle était quelque part, où une odeur particulière flottait. Elle était… Dans le réel. Pas dans un rêve. Et elle était entouré d’humains en souffrance.
J’ai mal, je veux vivre, je promet d’être meilleure, je ne veux plus souffrir, je ne dois pas avoir l’air faible face à elle, faîtes que ça cesse ! Je veux survivre, je ne veux plus vivre, si je ne peux plus être champion de football alors qu’on me tue sur le champs…
Pathétique. Typique. Evangeline serra les dents, attendant encore. Ces souhaits étaient toujours les mêmes. Des souhaits égoïstes, futiles, quémandant courage pour des actions ridiculement petites et personnels. A cet instant, il n’y avait qu’un seul souhait qui attira, l’espace d’une seconde, sa sympathique, et Evangeline se concentra dessus, fermant les yeux en s’efforçant de respirer profondément. C’était le coeur d’un homme, d’un infirmier si elle ne se trompait pas, du fait des souvenirs entourant ses souhaits, tous liés à des patients coincés dans des lits ou en blouses aux couleurs immondes. Faîtes que j’y arrive, faîtes que je tienne le coup. Désintéressé. Ou presque. Une bonne volonté, dédiée aux autres. Aux mourants, aux blessés, aux patients. Juste ne pas faire d’erreur. Juste continuer à avancer. Juste cela, encore et encore. C’était un beau souhait, un souhait humain auquel Evangeline s’attacha pour se recentrer. Elle aurait pu l’exaucer au passage, en remerciement. Mais dès qu’il croisa son supérieur, les souhaits se modifièrent. Devenir le meilleur. Être vu. Lécher les bottes et après seulement, repartir au secours des autres. Pathétique. Tous les humains étaient pathétiques.
Rouvrant, les yeux, elle s’obligea à respirer encore une fois, avec profondeur. Ses coeurs s’étaient apaisés, et bien qu’épuisée, elle prit la peine de porter sa main à eux, posant sa paume contre ses battements. Déclenchant une subtile lueur au creux de sa paume, discrète. A peine visible. Une connexion, fibre à fibre. Cellules à cellules.
-Tout va bien.
Un murmure, d’une voix enrouée. Presque grave, qui la surprit. Elle avait oublié le son de sa voix, touchant ses cordes vocales avec une sorte de crainte, puis de curiosité, caressant sa peau jusqu’à sa nuque, puis ses mèches couleurs d’or, qu’elle observa un long moment, avant de se crisper. Ah comme ça la ‘chambre de la morte’ était un lieu de repos ?! Elle allait être surprise, cette infirmière qui espérait tant se poser une seconde pour décompresser ! Le visage fermé, les bras croisés sur sa poitrine, Evangeline attendit en silence que la porte finisse par s’ouvrir, laissant entrer une infirmière à chignon, qui ne lui jeta pas le moindre regard, contournant le lit pour aller s’affaler dans le canapé lui faisant face… Avant de se redresser dans un bond.
-Mademoiselle ?!
Evangeline ne lui fit pas le plaisir de répondre. Au contraire, elle se contenta de la fusiller du regard, à mesure que les émotions passaient sur son visage, s’approchant du lit.
-Vous… Vous m’entendez ? Vous vous sentez bien ? Depuis quand êtes vous…
Elle sorti une petite lampe de sa blouse, la braquant sur les pupilles d’Evangeline. La réaction fût immédiate. D’un geste du poignet, elle rejeta la lampe, qui finit au sol, reculant dans le lit avec un feulement, fermant les paupières avec force. C’était une agression, ni plus, ni moins ! Ça faisait mal bon sang !
-Pa.. Pardon Mademoiselle, je… Je vais chercher un médecin ! Ne bougez pas !
Et où diable voulait-elle qu’elle aille ?! Idiote… Se frottant les yeux, Evangeline sentit ses coeurs battre à des rythmes irréguliers, pas coordonnés du tout, l’épuisant. A nouveau, elle posa sa main à plat sur eux, inspirant profondément.
-Calmez vous.
Pourtant, elle resta prostrée un moment, les yeux clos. C’était digne des humains, cette brusquerie, c’était typique ! Mais que faisait-elle ici, que faisait-elle sur Terre ? Elle haïssait la Terre, elle haïssait les humains alors pourquoi, par tous les Saints, était-elle ici ?!
-Mademoiselle Dust.
Malgré elle, elle sursauta en entendant la voix profonde, se reculant encore plus dans le lit. Ses yeux allant fusille l’homme en blouse qui se tenait devant elle, accompagné de son premier bourreau. Et malgré elle, elle fronça les sourcils. Dust ? Comment ça Dust ?
-Je suis le Docteur Cain. Je suis votre médecin. Comment allez-vous ?
Evangeline n’esquissa pas le moindre geste, se contentant de le fixer avec arrogance et colère. Elle ne voulait pas voir cet homme. Elle ne voulait voir aucun Homme.
-Vous…. Avez été dans le coma un très long moment. Comprenez vous?
Le silence fut sa seule réponse, Evangeline se contentant de relever un menton agressif.
-Pouvez vous parler ?
Cette fois, elle se contenta d’un bref hochement de tête. Avant de fusiller l’infirmière qui mourrait d’envie d’un beignet des yeux, la forçant à se reconcentrer.
-Bien. Très bien.
Elle se fichait bien de savoir si cela lui convenait, tout ce qu’elle voulait c’était partir d’ici au plus vite. Les souhaits continuaient d’affluer, affolant ses coeurs de désir de leur répondre et c’était épuisant.
-Nous allons prévenir votre… Famille, si vous en avez.
Malgré elle, elle eue un rire sec, détournant le regard. De la famille, elle ? N’importe quoi. Sa seule famille battait dans sa poitrine, alors pour les trouver, bien du courage à eux ! Mais si tout ce dont ils avaient besoin pour la faire sortir, c’était la confirmation de sa solitude… Evangeline soupira. Dès que ce fichu docteur reviendrait, elle exigerait de sortir. Tous ces souhaits…. C’était éreintant. Exténuant. Raison pour laquelle elle attendait avec impatience quand la porte finit par se rouvrir, laissant entrer… Un tout autre personnage que le Docteur Cain. Pendant un millième de seconde, elle ne le reconnu pas, se contentant d’observer l’étrange inconnu géant qui venait d’entrer dans sa chambre avec un regard peu avenant, avant de se figer.
Totalement. Non. C’était… Impossible. Pas…. Lui ?! Ici ! C’était…. Non ! Et pourtant le sable eue tôt fait de lui confirmer que si. Ô combien, si. C’était… Son visage perdit toute expression, fixant l’homme en face d’elle et le mot formé au-dessus de son crâne.
-Evie, fit-elle sèchement après un instant. Je m’appelle...
Avec une certaine appréhension, elle posa les deux pieds sur le sol, s’attendant à un vertige, mais rien ne vint et elle eue un soupir de soulagement, avant de s’avancer, tendant la main pour balayer le sable, le gribouillant.
-Evie.
Il eue une sorte de moue, comme oscillant entre la surprise et la gêne, à l’instant où son propre regard se ferma pour redevenir froid et distant.
-Je peux savoir pourquoi tu m’as ramené sur Terre ? exigea-t-elle, croisant les bras contre ses coeurs. Parce que franchement, ta blague est... nulle ! s'exclama-t-elle après avoir chercher le mot adéquat. Je veux pas être sur Terre, tu le sais très bien ! Renvoie moi dans l’Arbre des Rêves, j’y étais très bien !
Et même plus que bien ! Dans le plus calme des silences, pas comme ici ! Pas comme sur cette Terre grouillant de souhaits sans jamais discontinuer…. Lui donnant le tournis, serrant ses poings, en le fusillant du regard. Il avait intérêt à avoir une explication ou sinon elle allait finir par hurler….
Sebastian Dust
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From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
Elle était… Toute petite. Vraiment plus petite que ce à quoi il se serait attendu. Ou bien était-ce lui qui était trop grand désormais et pouvait ainsi l’observer des pieds à la tête sans avoir à se rompre le cou ? Etrange. Vraiment très… Singulier. Evangeline. Il l’avait reconnu quasiment immédiatement. Cette aura singulière l’avait perforé en plein torse, une délicieuse odeur de champs de blé en été et de fruits rouges, ronds et délicieux, s’était faufilée dans ses narines. Chaque étoile avait sa propre odeur, sa propre marque qui la distinguait de toutes les autres et qui permettait aux Capitaines Etoiles de les reconnaître. Certaines étaient aussi plus brillantes que d’autres, plus bavardes, plus grandes, plus timides… Elles avaient toutes leur petit caractère et leurs particularités qui les rendaient unique. Et puis il y en avait une, toute particulière, que le marchand de sable avait bien connu. La plus brillante d’entre toutes. La plus délicate des étoiles à souhaits : Evangeline.
C’était elle qui avait choisie ce nom, inspiré par celui que les humains lui soufflaient sans doute. Il l’avait connu à différents moments de sa vie et elle l’avait remarqué à certains instants de son existence. Deux êtres qui se croisaient, qui se souriaient en douceur et s’amusaient parfois. Elle riait de son tempérament et il s’amusait à créer les plus farfelus des véhicules pour l’impressionner : des avions à hélice aux ailes d’oiseau, des baleines pourvues de moteurs sous leurs immenses nageoires, des stronghols – une espèce parmi tant d’autres dans l’univers – tirant un char flottant… Rien n’était trop beau pour passer un instant en sa compagnie. D’autres fois, plus sages, ils s’installaient l’un à côté de l’autre et observaient ces souhaits si chers à leurs cœurs. Cette humanité naissante et grandissante. Cette petite planète près de laquelle elle voguait… Et qui manqua de peu d’être sa dernière demeure.
Il l’avait recueilli après sa chute, la retrouvant baignée dans un milliard d’étincelles qui parcouraient chaque parcelle de son corps. Evangeline était inanimée mais elles non. Elles avaient expirés leurs derniers soupirs en voyant arriver le gardien, lui confiant la plus précieuse d’entre elles avec une confiance aveugle. Inégalable. Les étoiles étaient remplies de pureté simple, un attrait qu’elles partageaient avec certaines fées des contes, incapables d’exprimer plus d’une émotion à la fois. Portées par le positif et l’optimisme. Dirigée par les rêves et autres espoirs délivrés à tout instant par la moindre créature vivante… Et elles avaient espérées à leur tour.
Les étoiles avaient sauvé l’une des leurs et pour les remercier, Sebastian leur avait permis de trouver refuge dans l’imaginaire. Une seule enveloppe. Une seule coupe charnelle pour elles toutes. Trop faibles, elles s’étaient muées en cœurs brillants de mille feux, offrant à Evangeline leur soutien indélébile au sein même de son torse. Il l’avait laissée près de l’arbre des rêves, là où tous les songes et tous les souhaits trouvaient naissance, afin qu’elle puisse continuer à veiller sur cette Humanité qu’elle aimait tant. Qu’elles aimaient tant. Un monde miroir. Un lac et un ciel constellé pour seul autre paysage. Un gentil géant leur rendant parfois visite, un marchand de sable curieux, mais rien de plus. Elle n’avait rien demandé de plus. Comment aurait-elle pu, créature si pure ? Création si belle ? Son pays imaginaire à elle.
Et puis le temps était passé. La malédiction avait emporté le gardien et il ignorait jusqu’où elle était allée chercher son univers. De toute évidence, le sort noir avait trouvé Evangeline. De toute évidence, il l’avait tiré de son repos éternel pour la faire venir à Storybrooke.
Et de toute évidence, il avait raté un épisode parce qu’elle n’était pas exactement comme dans ses souvenirs. O_o
Quand son petit visage si lumineux se mua en quelque chose de sérieux et de froissé, il se passa une main dans les cheveux, nerveux. C’était même peut-être toute la saison qu’il avait manqué… Déjà, il ignorait qu’elle était ici. Sinon il serait venu la voir et lui aurait lu des histoires pour ne pas qu’elle s’ennuie ; il ne fallait jamais laisser seule une personne dans le coma, comme ça si elle se réveillait elle aurait au moins de la compagnie. Ce devait être extrêmement triste de se réveiller seul après un si long sommeil. Sab se mordit l’intérieur de la joue, ne comprenant pas l’importance de ce surnom. Si elle voulait qu’il l’appelle comme ça, il le ferait. Même si Evangeline était bien plus joli.
Il tapota ses index l’un devant l’autre à ses questions et… Exigences ? Depuis quand une étoile exigeait quelque chose ? Sa tête se pencha sur le côté, incapable de saisir. Incapable de comprendre. Est-ce qu’elle était en train de… L’accuser d’être responsable de tout ça ? Il ouvrit la bouche de surprise, se dépêchant de secouer la tête de droite à gauche avant de tendre un index vers le plafond. Le sable se mit immédiatement en mouvement, se mettant à exprimer par des images toute l’histoire… Enfin, ce qu’il en avait compris : monde des rêves, gardiens, Jack Frost, Homme de la Lune, Aster en lapin, des enfants qui riaient, Pitch, un sort, une ville, des humains, lui qui travaillait, des années qui passent, un puit, un dôme, des humains particuliers, des dieux, des sorciers…
A son regard, il su qu’elle avait extrêmement de mal à le croire alors il se dépêcha de montrer un dôme qui s’ouvre, la levée de la malédiction, le retour des souvenirs. Enfin, pour lui s’était clair comme de l’eau de roche mais pas sûre qu’elle se souvienne très bien comment le lire. Peut-être qu’elle préférait les mots désormais ? Il avait écris son prénom et elle avait eu l’air de le comprendre. Les images s’effacèrent donc pour faire place à des mots, reprenant depuis le début… Jusqu’à ce qu’Evangeline ne remonte ses yeux aciers dans sa direction. Elle n’avait pas l’air très contente. Sebastian déglutit. C’était vraiment censé être sa sœur ici ? Elle était si mignonne mais cette ride sur le front lui donnait l’air un peu méchante… Il tendit la main pour passer son pouce dessus, l’effacer, sursautant de ce réflexe autant qu’elle fut surprise de son geste.
« Ah, vous êtes arrivé ! Parfait ! Comme vous le voyez, mademoiselle Dust est… debout. » Le Dr Caine venait d’entrer sans frapper, toisant la jeune femme des pieds à la tête avec un air surpris. « Pourquoi êtes-vous debout ? »
Sa voix s’était amenuisée, comme s’il se parlait à lui-même plutôt que de s’adresser aux deux personnes présentes dans la pièce. Un ange passa avant qu’il ne finisse par hausser les épaules et ne reprenne contenance, s’adressant davantage au marchand de sable qu’à la femme en face de lui.
« Ravi que vous ayez pu vous libérer. Comme vous pouvez le constater, c’est une sorte de… Miracle. Votre sœur nous a surpris a s’éveiller sans aucun signe avant-coureur. Pourtant d’ordinaire il y a une reprise d’activité infime traduisant un… »
Il continua à parler, ignorer l’index levé de Sab pour essayer de prendre la parole. Il y avait une petite erreur, Evangeline n’était pas sa sœur. Enfin, pas qu’il sache. Quand même il y avait une sacrée différence entre une étoile à souhaits et un gardien des rêves, ça se voyait, non ? Mais pas à Storybrooke. Ici on pouvait être tout et n’importe quoi et se retrouver avec des liens étranges parfaitement normaux ; peut-être qu’il avait su, à une époque, avoir un membre de sa famille mais… Il ne s’en souvenait pas. Ca le chagrina, lui qui n’oubliait jamais rien – ou presque, il pouvait se montrer étourdi quand il n’y mettait pas du sien – se sentait très bête d’avoir laissé Evie de côté. Surtout qu’elle se serait sans aucun doute très bien entendue avec Louise ! D’ailleurs, elle s’entendrait bien avec…
… Ou pas. Vu la manière avec laquelle elle venait de répondre au médecin, mieux valait passer son tour pour ce coup-ci. C’était quoi ça ? Sa petite Evangeline était si mignonne et délicate dans ses souvenirs ! Peut-être qu’elle s’était levée du pied gauche (pourtant il avait vérifié et elle ne s’était pas trompée !) ou bien qu’elle n’avait pas pu avoir des céréales au petit déjeuner ? Peut-être qu’elle n’avait pas de brosse à dent et que ça la contrariait ? Il fallait toujours bien se brosser les dents, deux à trois fois par jour, il l’avait appris à Arthur parce que ce garçon ne semblait même pas savoir que c’était possible. Ou bien c’était la tenue d’hôpital qui ne lui plaisait pas ? Mince, il n’avait même pas pensé à lui ramener des vêtements dignes de ce nom !
« Mr Dust ? »
Sebastian papillonna du regard, atterrissant soudain au milieu de la conversation. Il haussa les sourcils, hochant la tête sans savoir à quoi il devait répondre.
« Nous allons devoir faire quelques examens à mademoiselle. Si tout va bien, elle pourra s’en aller. Savez-vous où elle va aller ? Vu son état et la proximité de son coma, il serait judicieux de ne pas la laisser seule les premiers temps… »
Son regard croisa celui d’Evie qui, a l’évocation d’examens complémentaires, s’était raidi et crispé. Dans le dos du médecin, elle secoua violemment la tête pour refuser en silence ; étrangement, le gardien était de son avis. Il n’aimait pas trop les hôpitaux, ce n’était pas très joyeux et souvent les gens étaient bien trop tristes pour faire attention à autrui… La jeune femme s'assit sur son lit et celui-ci se mit à monter sans raison, la faisant se relever immédiatement. Elle recommença sans comprendre qu'elle prenait appui sur la télécommande, le lit se remit à monter et elle poussa un soupir en restant finalement debout. Sebastian eu un sourire doux et amusé. `
« Elle viendra… Elle viendra chez moi.»
Proposa-t-il, première idée qui lui traversa l’esprit. Il regretta quasiment illico en se mordant l’intérieur de la joue puis se relâcha en y repensant. La maison était assez grande. Il aurait le temps de lui expliquer un peu mieux. Le temps de l’habituer à ce monde qu’elle ne semblait pas vraiment connaître et… Le temps de lui présenter Louise. Mince, Louise ! Elle devait s’inquiéter, non ? Mais oui, Louise. Louise pourrait l’aider, sûrement, pour Evangeline ! Elle était au courant de beaucoup de choses et n’avait pas son pareil pour mettre les gens à l’aise. Elle l’avait encouragé à venir ici, peut-être serait-elle d’accord pour lui filer un coup de main ?
Restait à espérer qu’elles s’entendraient bien toutes les deux. Oh, Sab haussa les épaules. Ca devrait bien se passer, non ?
Evangeline Leviosa
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Le voir utiliser le sable ne l'étonnait pas. Elle n'était pas une véritable humaine, et elle avait vécue une grande partie de son existence (du moins, les années les plus 'récentes') au côté de ce drôle de bonhomme qui utilisait les images pour parler. En tant qu'étoile, cela l'amusait même beaucoup. Cela lui avait permit de découvrir des milliers de choses que les humains ne lui racontaient pas dans leurs souhaits. Comme elle adorait, alors, le voir venir avec tant de nouvelles choses à lui montrer! C'était toujours un plaisir de revoir le Capitaine des Etoiles...
Mais là, honnêtement, cela la faisait juste angoisser. Terriblement angoisser même. Déjà parce qu'elle comprenait -et l'intuition de l'un de ses coeurs lui laissait clairement entendre que ce n'était pas foncièrement une mauvaise chose, mais que ce n'était pas tout à fait normal non plus, mais aussi parce que l'histoire qu'il lui racontait était des plus farfelus! Sans rire, un sortilège? C'était... N'importe quoi! Aucune magie, surtout pas maléfique n'était capable d'une telle chose!... Si? Et puis c'était quoi cette histoire de contes, elle s'en fichait elle des contes! Elle veillait sur les humains, pas les sorcières et les fées! C'était... Vraiment du grand n'importe quoi! Si il l'avait oublié et que son bail était arrivé à expiration il pouvait aussi bien le lui dire!
Elle fit une moue explicite, venant croiser ses bras contre ses coeurs, dans un réflexe instinctif quand il se mit à lui re-raconter l'histoire, en mot cette fois. Elles étaient ravies de le voir, et elles tambourinaient contre sa poitrine avec une douceur presque ronronnante. Adorable. Aucune étoile ne résistait à un Capitaine Etoile, c'était aussi simple que ça. Et même Evangeline, au fond, devait vraiment se retenir pour ne pas sourire à son contact, mais elle se concentrait vraiment. Elle lui en voulait! Beaucoup! C'était sa faute si elle se retrouvait ici, elle en était sûre! Alors elle devait lui faire la tête, un point c'est tout!
-C'est vraiment n'importe quoi! finit-elle par le couper, boudeuse, mais son attitude changea radicalement, son regard devenant glacial quelques instants avant que le docteur ne finisse par revenir dans sa chambre.
Elle ne vit pas venir le geste de Sebastian. Les souhaits des Immortels étaient différents de ceux des humains. Plus difficile à lire. Plus flous, en un sens. C'était comme un sentiment plus qu'une image, et elle ne le perçut pas avant de le voir tendre la main. Espérant l'apaiser. La rassurer. Quand elle perçut son intention, ses yeux s'écarquillèrent, perdant de leur glace. C'était un geste agréable. Gentil. Foncièrement désintéressé. Tout ce qu'il semblait souhaiter, c'était de voir son visage se détendre. De la voir se détendre. S'apaiser, vraiment. C'était... Perturbant. Affreusement perturbant, et même ses coeurs eurent une sorte de faux bond, ses bras se serrant encore plus autour d'eux. Parce qu'au fond, elle cherchait. Elle cherchait toujours. Ce faux semblant. Ce faux-désintéressement. C'était beaucoup plus dur avec les Immortels, il fallait redoubler de méfiance. Mais... Même avec lui? Après tout c'était son...
-Attendez une minute, le Marchand de Sable n'est pas mon frère! C'est... C'est impossible. Il.... ne peut pas être mon frère c'est une err.... Oh mais la ferme vous même! rétorqua-t-elle en le voyant lever à demi les yeux au ciel, interceptant son souhait immédiat de la voir agir en bonne petite malade bien blonde et bien sage.
Aussitôt, une onde de véritable colère la traversa, tordant son visage. L'homme la dévisagea avec stupeur, comme surpris qu'elle ai su lire le profond de sa pensée et Evangeline le toisa des pieds à la tête. Stupide humain. Stupide, ignorant, imbécile d'humain. Méchant en plus. Elle qui essayait encore de lui montrer son ignorance, et bien, qu'il demeure un crétin si c'était ce qu'il voulait! Elle ne l'obligeait à rien et elle refusait totalement d'obéir bien sagement comme il le souhaitait! C'était hors de question!
-Mademoiselle Dust... commença-t-il, s'éclaircissant la gorge, mais Evie lui tourna aussitôt le dos, refusant catégoriquement de se montrer coopérative.
Aussi dût-il se résoudre à se tourner vers le plus grand, qui eu l'air de sortir d'un songe. Malgré elle, Evangeline eu une sorte de sourire en coin. C'était un comble, pour un Marchand de Sable! Et puis, il avait un drôle d'air comme ça, cette apparence lui allait plutôt bien, au fond. L'espace d'un instant, elle se mordit le pouce, songeuse. Se demandant quelle apparence elle pouvait bien avoir, elle. Elle savait qu'elle avait des longues mèches blondes -que c'était ironique!...- et une peau plutôt pâle, mais à part cela elle n'avait pas plus d'information. Ah si, elle était plutôt petite, vu que les deux hommes la dépassaient largement. Continuant de mordre son pouce, elle s'anima soudain, se retournant à nouveau pour faire de grands signes à son "frère".
-Non, non, non! mima-t-elle du bout des lèvres, à la mention de nouveaux examens.
Elle avait beau ne pas être vraiment consciente d'où elle était, elle savait néanmoins une chose: elle devait protéger ses coeurs. A tout prix. Personne ne devait savoir qu'elle en possédait plus qu'un seul, sinon, on pourrait comprendre ce qu'elle était. Et cela, elle ne pouvait pas le permettre. Les humains étaient désormais des êtres viles et avides, belliqueux, mesquins, si on venait à apprendre qu'elle était une étoile, qu'elle était des étoiles, elle n'osait pas imaginer ce qu'ils feraient. Ce qu'elle entendrait. Percevrait. C'était déjà assez difficile d'être une antenne capteuse, elle ne pouvait pas devenir un réceptacle. Son esprit étriqué par son enveloppe ne le supporterait pas. Et une étoile perdant la tête.... N'était jamais une bonne chose.
Probablement moins discrète qu'elle ne le songeait, elle finit par attirer le regard du médecin, qui se tourna vers elle, la forçant à mimer autre chose, comme le fait de s'asseoir... Avant de se redresser rapidement, comme si on l'avait pousser. Mais... C'était quoi cette mauvaise blague?! Ce n'était pas drôle du tout de pousser sur ses fesses comme ça! Captant le regard du docteur, elle serra les mâchoires, réitérer l'essai, avant de se redresser à nouveau d'un bond. Ce lit avait la bougeotte, c'était ridicule! Hors de question qu'elle s'asseoit dessus une seule fois de plus!
Croisant à nouveau les bras, elle toisa le docteur, avant de se tourner vers le Marchand de Sable. De... Quoi? Chez lui? Mais... Mais non! Elle voulait rentrer chez elle! Dans son arbre à souhait! Elle y était très bien, elle n'avait rien fait de mal là-bas! Ce n'était pas juste! Pourquoi est-ce qu'il la punissait comme ça?!
-Eh bien, c'est une bonne idée, si Mademoiselle Dust est d'accord, elle pourra vous suivre dès ce soir.
A nouveau, elle s'apprêta à faire de grands gestes à l'attention de son frère, mais le docteur se tourna à nouveau vers elle, la dévisageant avec méfiance cette fois. Elle lui fit une moue boudeuse, fronçant les sourcils et pinçant les lèvres.
-Avez-vous envie de sortir Mademoiselle Dust?
-ça vous ferait tellement plaisir, n'est-ce pas Docteur? siffla-t-elle, un peu mesquine.
-C'est votre bien-être qui prime ici.
Elle manqua d'éclater d'un rire sec, mais elle se contint, se contentant de faire claquer sa langue, avant de laisser ses yeux dérivés vers la seule fenêtre de la pièce, à moitié cachée par un rideau vénitien. Tiens, elle ne l'avait pas encore vue. Comment est-ce que cela se faisait? Aussitôt, elle se mordit la lèvre, tentée. Terriblement tentée. Elle avait envie de contourner le lit, d'ouvrir la fenêtre, de voir l'extérieur. Depuis combien de temps était-elle ici? Depuis combien de temps était-elle contenue dans cette boite à quatre murs?
-Je suis là depuis combien de temps? murmura-t-elle, perdue dans ses pensées, avant de hausser les épaules. Je veux sortir.
-A la bonne heure! Quelques examens et vous pourrez sans doute partir!
Et définitivement cela lui ferait terriblement plaisir, de la voir déguerpir! Ses doigts se serrèrent autour de son coude, restant figée, le temps qu'il échange des banalités avec son frère. Attendant que la porte finisse par claquer. Avant de se précipiter sur son frère.
-Je ne peux pas passer d'examens, Marchand de Sable! Tu dois me sortir de là! Je... si jamais ils... si on....
La peur lui fit serrer les poings, tendus entre eux, ses yeux faisant des aller-retours entre chacun de ses yeux, incapable de choisir lequel regarder avant de saisir l'une de ses mains et de la poser entre ses seins, contre la blouse. Elle savait qu'il savait, mais elle espérait qu'il se souvenait.
-Si ils les découvrent, ils vont me faire du mal. Ou ils vont me garder ici, pour toujours! Je... Je ne veux pas rester ici! s'exclama-t-elle, la gorge serrée soudain, ses doigts se serrant autour de son poignet. .... J'ai peur.
C'était difficile à admettre, mais c'était vrai. Elle avait peur. Terriblement peur. Tout autour d'elle était si... Bruyant. Rapide. Vivant. Elle en avait la tête qui tourne et les coeurs battant la chamade.
-S'il te plait... Aide moi.
Encore une fois.
Sebastian Dust
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Le fait qu’Evangile attrape sa main pour la poser à plat sur sa poitrine était quelque chose de terriblement gênant pour Sebastian. Il écarquilla les yeux de surprise, laissant un court instant de flottement avant de vivement retirer ses doigts de là, le visage rouge de honte. Mon dieu, mais quelles manières ! Pourvu que personne ne l’ai vu faire ça ! Il accusa un regard désolé en direction de celle qui était censée être sa petite sœur et se dépêcha de planquer sa main dans son dos pour qu’elle ne recommence surtout pas. Il y avait des limites à la décence qu’il n’était pas prêt de transgresser et les contacts physiques étaient encore bien loin dans son seuil de tolérance ; bien qu’il apprécie Evangeline depuis longtemps, ce n’était pas du tout ce genre de relation qui les liait.
Il la sentit défaillir sur ses derniers mots, perdant pieds et contenance au fil des secondes. Elle n’était réveillée que depuis quelques heures et ignorait sans doute tout d’être sous forme humaine, Sab se demanda si elle savait au moins marcher ou bien si elle n’avait appris qu’à être debout et assise. Ses yeux parcouraient son visage à la recherche d’une réponse qu’il ne trouvait pas, se mordant la lèvre inférieure en réfléchissant à toute vitesse. Rester ici n’était pas la meilleure des idées effectivement mais s’en aller comme ça n’était pas non plus une solution adéquate. Et puis ils allaient être arrêtés s’ils faisaient ça ! N’y avait-il pas des agents chargés de retrouver les fugitifs pour les mettre devant leurs responsabilités ? Il déglutit. On ne pouvait pas le condamner pour quelque chose d’aussi minime, non ? Qu’il sache, Evie n’avait encore tué personne et lui n’avait rien à se reprocher. Enfin, normalement ?
Du bruit dans le couloir se fit entendre et Evangeline se crispa d’avantage, murmurant à nouveau cette demande sans pour autant prononcer un son. Elle avait agrippé le bord de sa veste et ne semblait pas décidée à la lâcher. Reprenant un peu ses esprits, ou presque, le marchand de sable fini par se redresser et fermer la bouche. Un hochement de tête plus tard et il retirait sa veste pour obliger la jeune femme à la passer ; elle n’allait sûrement pas sortir dans la rue vêtue de sa chemise d’opérée ! Déjà qu’elle allait devoir marcher pieds nus… Il la boutonna en voyant qu’elle n’avait aucune idée de comment faire et se pencha en direction de la porte.
Un coup d’œil à l’extérieur lui appris que le médecin venait de conclure quelque chose avec une infirmière avant de s’éloigner. Il n’y avait pas grand monde dans le couloir, le service des gens dans le coma n’avait pas vraiment besoin de sécurité pour récupérer ceux qui tenteraient de s’enfuir apparemment. Dommage pour eux ! Une étrange adrénaline s’empara de ses veines quand ils franchirent le portant, Evangeline sous son bras – et sur ses deux jambes à elle – fixant le sol pour essayer de mettre un pied devant l’autre. Jack aurait dit de « garder une attitude normale » et Sab releva la tête l’air de rien.
Enfin, c’était un jeu bien plus compliqué qu’il n’en avait l’air car à peine eut-il croisé le regard d’une personne en blouse qu’il sentit son cœur s’accélérer d’inquiétude. Des gens. Il y avait pleins de gens sans doute en train de les fixer et de se demander ce qu’ils faisaient. Peut-être que l’un d’eux allait leur poser une question ? Ou bien vouloir savoir où ils allaient ? Ou bien reconnaître Evangeline ? Ou bien... Trop de choses commencèrent à s’accumuler dans sa tête et il déglutit avec difficultés. Si Louise avait été là, elle l’aurait probablement rassuré ou aurait trouvé une excellente idée pour s’enfuir. S’enfuir, quelle idiotie ! Mais qui faisait une chose pareille de nos jours ?!
Il accéléra le pas pour prendre le premier couloir, essayant de se souvenir du chemin de la sortie. Ses grandes jambes semblaient poser quelques difficultés à la jeune étoile qui peinait à trottiner pour rester à sa hauteur. Inquiet, il rafermit sa prise sur son épaule et accéléra encore davantage le pas… Si bien qu’elle perdit l’équilibre et s’étala de tout son long à même le couloir, à peine dix mètres face aux ascenseurs.
Sebastian eu un nouveau flottement, se dépêchant de s’accroupir pour tirer sur la robe en tissu qui venait de dangereusement remonter le long des jambes d’Evie. S’il pouvait protéger le minimum de décence qu’elle possédait il était prêt à tout faire pour cela ! La suite ne fut qu’une accumulation de réactions en chaine : avec des gens qui tournent la tête et des regards désolés pour cette jeune personne maladroite, d’autres qui finissent par s’approcher et donc entrer dans le cercle très fermé de la sphère intime et… Le gardien qui se met à paniquer d’être découvert et jeté sous les verrous pendant les dix prochaines années !
Le sable parti plus vite que sa pensée, filant frapper le front de tous les spectateurs qui s’effondrèrent sur eux-mêmes, immobiles et inconscients. Lorsqu’il rouvrit un œil, Sebastian constata que même l’homme qui avait tendu la main pour aider Evangeline à se relever était étalé de tout son long, ronflant éhontément tandis que des femmes en maillot de bain dansaient la ronde au-dessus de son crâne. Tiens donc, les rêves des hommes étaient parfois si commun. Aidant sa sœur à se remettre d’aplomb, le gardien la rassurant en lui signifiant qu’ils étaient juste en train de dormir. Bon sang, son ardoise venait de s’allonger ! Si avec ça il ne méritait pas une amende, c’est qu’il avait beaucoup de chance. Louise allait le gronder si elle apprenait ce qu’il s’était passé…
Ils se faufilèrent dans l’ascenseur et rejoignirent rapidement le rez-de-chaussée, non sans une inquiétude toujours oppressante jusqu’à ce qu’ils ne franchissent les marches du perron et se retrouvent dans la petite allée qui menait à la route. L’extérieur. Le soleil. La fraîcheur à sa manière et l’air frais. Enfin ! Il s’arrêta pour lui laisser le temps de respirer, passant une main dans ses cheveux et les ébouriffant malgré lui. Qu’est-ce qu’il venait de faire ? Qu’est-ce qu’il venait vraiment de faire là maintenant tout de suite ?! Et comment est-ce qu’ils allaient rejoindre sa maison, à pieds, alors qu’elle savait à peine marcher et sortait d’un sommeil de plusieurs années ?
Il se tourna vers elle pour lui poser la question mais découvrant son visage souriant sous le bain de soleil qu’elle était en train de savourer, il n’eu pas le cœur à partager sa crainte. Au contraire, il sentit un étrange apaisement chez Evangeline. Réel. Sincère. Esquissant alors un sourire doux. Elle n’avait jamais senti l’air frais sur son visage, le véritable. L’arbre des rêves n’était pas soumis à la météo, partageant une nuit étoilée constante et rêveuse… Alors il lui laissa ces précieuses minutes. Ces précieux instants qui se calqueraient dans sa tête et y resteraient gravés. Parce que c’étaient les premiers. Parce qu’il fallait commencer quelque part et que, pendant un instant, il eut l’impression qu’elle allait vraiment se plaire ici.
Les explications viendraient plus tard. En attendant… Il lui fit signe de le suivre quand Evie accepta de sortir de sa rêverie, contournant l’hôpital pour s’éloigner vers un petit parc jouxtant des maisons résidentielles. Faisant à peine quelques mètres à l’intérieur, il lui tendit la main, paume vers le haut. Elle lui jeta un coup d’œil incertain mais se décida finalement à la prendre. Sage décision. Bonne décision. Sebastian sentit le sable s’amuser de la situation, se faufilant à toute allure autour d’eux pour s’amonceler sous leurs pieds et rapidement créer un de ces nuages qui les souleva tranquillement du sol. Duveteux Chaleureux. Grouillant d’or et pourtant si attentif et prévenant.
Il attendit qu’elle hoche la tête à sa question silencieuse. Puis, la tenant tout de même au cas où elle tomberait, il se mit en tête de rejoindre sa maison où Louise l’attendait sans doute encore avec leurs tasses de thé.
Evangeline Leviosa
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• Mais Eggsy ... Qu'est ce que tu as fais ?
• Non mais fais moi confiance ! T'vas voir on va bien s'amuser !
╰☆╮
• Tututut et c'est parti pour une nouvelle journée !
• Ouiii Emy ! Chantons ensemble !
• ... Il n'est que 7h et vous m'épuisez déja les filles ...
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Marraine la BonneFée
S'effondrer de tout son long au milieu du couloir fût beaucoup plus douloureux qu'elle ne s'y était attendu. Non seulement, le sol était dur, mais en plus, il était très, très froid! Heureusement, le Marchand de Sable eue la bonne idée de faire remonter le tissu qui le recouvrait sur ses jambes, la protégeant un peu de la texture à la fois molle et rigide du sol sur lequel elle était allongée. Appuyant sur ses paumes, elle releva de grands yeux paniqués vers son frère lorsqu'elle entendit de nouvelles voix s'approcher, doubler des souhaits de leurs propriétaires.
"Qu'est-ce qu'il se passe, je vais aller les aider, il est tellement beau, je veux le voir de plus près, enfin quelque chose se passe ici, elle est si jeune, j'aimerais le redevenir aussi, c'est son mec, faîtes que ce soit pas son mec, il faut appeler un médecin, je vais chercher une infirmière, peut-être que j'aurais une récompense...
Dès qu'elle perçut cet souhait, elle se tourna vers le Marchand de Sable, ses yeux grands ouverts, mais il réagit avant même qu'elle n'ai à dire quoi que ce soit. Brusquement -aussi brusquement que Sab puisse l'être, des gerbes de sable doré filèrent en tout sens, et les humains alentours s'effondrèrent aussi soudainement que définitivement. Des bribes de rêves flottèrent au-dessus de leur tête, et Evangeline ne put s'empêcher de les observer un instant. Elle les avait créer un jour. Tous ces rêves. Toutes ces idées. Elle avait aidé le Marchand de Sable a leur réapprendre à rêver. Tout ça pour quoi? Pour qu'ils tentent de la garder, ici. Enfermée. Prisonnière de leurs souhaits égoïstes...
Elle n'eut pas le temps ni l'envie de s'y attarder, finissant par se relever avec l'aide de son 'frère'. Après tout, ils l'avaient mériter. Et puis, ils venaient tout de même d'être envoyés rêver par le Marchand de Sable en personne, il y avait vraiment pire comme punition! Agrippée à sa main comme si tout le reste en dépendait, elle finit même par le suivre dans une horrible cage, toute grise, qui s'ébranla avant de bouger, vers le bas. Evangeline avait le souffle coupé. Ses coeurs battaient des rythmes fous, dissonants, différents et son corps entier s'épuisait à tenter de les suivre. Pendant un petit instant, elle cru même perdre son souffle, ses yeux se fermant avec force, comme pour obliger quelque chose à fonctionner.
Mais il y avait encore trop de souhait, tout autour d'elle. Trop de voix qui fusaient, partout à la fois, qui hurlaient de douleur ou de solitude, qui implorait pitié ou pardon, et l'esprit d'Evangeline lui semblait être brûler de toutes parts. Elle eue l'impression de quitter son corps plusieurs fois, s'agrippant à chaque fois un peu plus aux doigts du Marchand de Sable, allant même jusqu'à enfouir son visage contre son bras. C'était horrible, tous ces souhaits. Toutes ses voix. Douloureux. Pour elle, comme pour ses coeurs, et elle manqua à un instant de fondre en larmes, mais la boite émit un son strident et court, et le Marchand de Sable la tira en avant, d'un pas plus lent cette fois. Elle le suivit sans regarder la moindre personne alentours, fixant ses yeux sur ses pieds pour essayer de ne pas retomber par terre et soudain... Tout changea.
Les vœux s'estompèrent. Les voix, les cris, tous devinrent de moins en moins forts, à mesure qu'ils quittaient l'imposant bâtiment. Chaque pas les faisaient reculer. Pas taire, malheureusement, mais au moins, les entendait-elle beaucoup moins. C’était comme entendre une voix qui se perdait dans l'immense galaxie. Résonnant toujours. Mais à laquelle on pouvait échapper. Et puis... Il y eue le vent. Une petite brise. Un souffle léger, qui fit bouger l'espèce de robe qu'elle avait, l'entourant avec grâce et étrangement douce. Relevant les yeux de ses propres pieds, elle dût battre plusieurs fois des paupières, tant la lumière fût vive soudain. Ils venaient de dépasser l’ombre du bâtiment, et les arbres laissant filtrer le soleil, Evangeline se retrouva inondée de chaleur. C‘était une sensation nouvelle, totalement inédite pour une étoile habituée à la froideur du ciel et l’éternelle nuit de l’Atelier des Rêves. C’était… Etrange. Et chaud. Et doux. Cela restait emprisonner dans les vêtements, mais pas dans ses cheveux, qui se mirent presque à luire, tant la lumière était forte ! Elle pouvait sentir chacune des parcelles de sa peau attirer cette chaude lumière, et la garder, la garder pour elle, juste pour ce corps humain, comme un petit tournesol. Sans s’en rendre compte, elle ouvrit les bras, ses yeux se fermant avant d’esquisser un sourire.
Oui, ce n’était probablement pas le moment. Non, ce n’était en fait pas du tout le moment. Mais c’était tellement.. Bon. Agréable. Sans même chercher à le savoir, Evangeline sût qu’elle n’avait jamais vu le soleil comme une humaine. Elle n’était jamais sortie de son sommeil, depuis qu’elle était sur Terre. Tout ça, le vent, le soleil, la chaleur… Elle ne l’avait jamais ressenti encore. Jamais pu le sentir. Et l’espace d’un instant.. Elle se laissa dire que ce n’était pas si mauvais, d’être dans un corps humain finalement.
Cela ne dura pas très longtemps. Après tout, comment, alors qu’elle pouvait ressentir ces sensations si agréables et si douces, les humains pouvaient-ils être devenu si décevant ? Quels humains avaient en le coeur à simplement profiter de la beauté d’une telle chose ? Les humains étaient devenus des être égoïstes et irresponsables et elle n’aurait jamais du venir parmi eux.
Mais ça, c’était la faute du Marchand de Sable.
Rouvrant les yeux, elle s’apprêta à le fusiller du regard, mais la simple perception de son souhait immédiat l’en empêcha. Etait-il donc possible d’être aussi altruiste ? Aussi gentil ? Malgré elle, elle se mordilla la lèvre, retenant sa verve. Après tout, le Marchand de Sable était son ami. Son seul ami. Son grand frère même, désormais. Et il avait l’air si… Gentil. Si atrocement gentil. Tout en lui ne donnait envie que d’une chose : se blottir contre lui et se laisser bercer par les rêves. Evangeline le savait mieux que quiconque. Le Marchand de Sable était l’une des rares créatures a avoir conservé un coeur pur et intact. Elle pouvait l’entendre. Elle pouvait aussi le voir. Et à cet instant, elle désirait vraiment beaucoup aller se blottir contre lui pour fermer les yeux. Et ses sœurs aussi.
Mais pas de temps pour cela. Avec une moue, le Marchand de Sable lui fit signe de le suivre, et elle trottina près de lui en essayant de rester à sa hauteur. Après un instant, ils se retrouvèrent dans une espèce de forêt, mais plus petite, et Evangeline se surprit à vouloir rester un peu plus, aimant la présence réconfortante des arbres autour d’elle, mais le Marchand de Sable lui tendit la main, la fixant avec de grands yeux. Elle eue une moue méfiante, avant de finalement lui donner sa main, qu’elle trouva ridiculement petite comparée à la sienne. Il eue une sorte de petit sourire, et Evangeline du presque se cramponner à son épaule, quand le sable les souleva. Elle était habituée à voler. Pas à décoller. Ses doigts se serrèrent aux siens, le dévisageant avant de fixer le sol qui s’éloignaient en dessous d’eux. Et en-dessous d’un amas moutonneux d’or et de sable.
Cette fois, Evangeline eue un soupire, se laissant retomber assise. Elle ne savait pas pour combien de temps ils allaient survoler la ville, mais elle préférait être assise pour ça. C’était une position plus agréable. Presque douce. Jambe ramenées contre ses coeurs. Comme pour en protéger le secret.
-Où allons-nous? demanda-t-elle après un petit silence, se tournant vers le Marchand de Sable, qui se mit à lui montrer par image l’idée d’une maison. Tu as une maison ici ? Tu.. Es ici depuis combien de temps ?
Et elle, depuis combien de temps dormait-elle dans ce lit d’hôpital ?
-Qu’est-ce qui s’est passé, Marchand de Sable ? Pourquoi je suis ici?
Sa voix se mit à trembler, serrant le bout de tissu contre sa cheville. Elle ne voulait pas être ici. Elle n’avait jamais voulu être ici. Toutes ces voix… Constamment. Même sur ce nuage, elle pouvait les entendre. En haut, au moins, elle ne percevait que les souhaits les plus ardents, ou ceux qu’on lui adressait directement. Ici, le moindre petit souhait fugace la chamboulait et la bousculait, du dernier portable en vogue à l’envie soudain d’un café ‘sinon je vais mourir’. C’était beaucoup trop. Beaucoup, beaucoup trop.
-Est-ce que je suis encore tombée ? Est-ce que j’ai fais quelque chose de mal ? Je te promet que je peux devenir meilleure, si c’est ce que tu veux !
Elle avait tellement envie qu’il lui dise comment repartir. Même si l’Arbre des Rêves ne percevait pas le soleil, elle voulait bien y retourner. Au moins là-bas, elle n’était pas entouré d’humains e de leur brouaha.
-Dis moi juste comment faire, et je… Je ferais ce que tu veux ! S’il te plait, Marchand de Sable, je… Je ne veux pas rester ici ! Je ne veux pas les entendre ! Je ne veux pas être comme eux ! Je ne veux pas...
Une larme se mit à rouler contre sa joue, puis une autre, expérimentant pour la première fois ce qu’était un sanglot. Elle avait peur. Elle était en colère. Elle était épuisée et elle ne savait pas du tout comment gérer toutes ces émotions typiquement humaine. Sa lèvre se mit à trembler et elle enfouit son visage contre ses mains, son souffle se bloquant dans sa poitrine.
-S’il-te-plaît… Je t’en pr-prie...
Sebastian Dust
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Il y avait trop de questions. Trop d’interrogations à la fois et il ne parvenait pas vraiment à savoir ce qu’il devait répondre. Il avait implicitement promis, en l’entrainant avec lui, de lui répondre mais il ne savait pas par où commencer… Evangeline pensait être une étoile tombée du ciel une nouvelle fois. Elle pensait être encore dans leur monde de contes bien que celui-ci lui ressemble énormément, sauf qu’il n’y avait plus d’imaginaire comme elle le pensait. Il n’y avait jamais eu toute cette histoire et toute cette vie qu’ils avaient partagé, amis d’antan et protecteurs nouveaux. Sebastian avait beau être le marchand de Sable à nouveau, il ne pouvait pas être certain de ce qu’il s’était passé. Ni de comment il pourrait la ramener à l’arbre des rêves où elle avait trouvé refuge. A dire vrai, il ne pensait pas qu’elle en serait extraite, que l’imaginaire la protégerait au moins de cela. Qu’elle continuerait à vivre là-bas le restant de ses jours éternels… Il s’était trompé.
S’accroupissant à côté d’elle, il tendit la main dans sa direction mais s’arrêta avant de toucher sa peau. Ses cheveux d’or perlaient dans son dos et sursautaient au rythme des sanglots qui agitaient ses épaules. Une grimace désolée apparue sur son visage et il poussa un soupir, refermant la main pour la poser sur le nuage. Des volutes de sable doré évoluaient autour d’eux, frôlant la jeune femme pour essayer de lui apporter un peu de chaleur et de réconfort. D’apaisement, au moins, pour faire sécher ces larmes qui lui brisaient le cœur à proprement parler. Il caressa sa joue du dos de l’index, attrapant l’une des gouttes salées pour l’écarter d’elle et lui adressa un sourire encourageant. Elle n’avait pas envie de rire. Mais elle n’avait pas envie de rester ici. Elle voulait des réponses et comprendre, voilà tout.
Sab ne lui parla pas en mots ni en phrases, elle n’avait pas l’air de savoir lire de toute façon puisqu’il ne se souvenait pas lui avoir déjà appris. Il profita du trajet, ralentissant le nuage, pour imager alors les seules réponses qu’il pouvait lui apporter : le sort noir, l’engloutissement total puis la vie dans cette ville qui s’était retrouvée figée pendant vingt-huit ans. Les faux souvenirs. Le retour des nouveaux. Le puit. Leurs identités. Il expliqua l’appel qu’il avait reçu le matin par le téléphone, lui montrant ce dernier, et parvint au moment où il s’était rendu à l’hôpital alors qu’ils arrivaient près de sa maison. Ca avait l’air dingue, fou, ou tout un tas de choses impensables quand on prenait cette explication.
Mais elle savait qu’il ne mentait pas. Qu’il en était incapable. Restait à savoir si elle était prête à le croire ou si elle repousserait tout en bloc. Renierait. Réfuterait en hurlant… Il se rappelait de son tempérament vif et décidé, de sa douceur aussi mais de sa passion envers les rêves et les humains. Il n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait être ici, ni qui, si quelqu’un l’avait connu ou non. Il ignorait pourquoi elle s’était réveillée aujourd’hui précisément et pas un autre jour. Pourquoi on l’avait appelé. Pourquoi le sort avait décidé de les lier par les liens du sang. Il ne savait pas grand chose au final et se doutait qu’Evie ne se contenterai pas de cela. Elle avait toujours été plus entêté et pragmatique que lui. Plus terre à terre. Plus… Virulente aussi, par instants. Restait à savoir combien de temps elle tiendrait avant de se sentir submergée par tout ça.
Il fallait surtout qu’elle comprenne que ce n’était pas lui qui régentait tout cela et qu’il lui était, pour le moment en tout cas, impossible de la renvoyer auprès de l’arbre des rêves qui avait tant apaisé son cœur.
Quand il lui proposa sa main pour descendre du nuage doré, elle fit mine de ne pas avoir envie de le suivre. La jeune femme lui lançait un regard méfiant, rougit par les larmes qu’elle sécha vivement avant de pousser un soupir résigné et de glisser jusqu’au sol. Dur. Le bois de son perron. Le bruit de la porte dans le dos de Sab et l’apparition de Louise, sans doute penchée près de la fenêtre à intervals réguliers pour être sûr de ne pas les manquer. Il l’avait prévenu par sms qu’ils rentraient, il était normal qu’elle soit encore là à les attendre… Même s’il paru un peu gêné de la prendre de court de la sorte.
« Louise, voici… Evangeline. »
Ecrivit le sable doré entre eux, tandis qu’il passait doucement sa main derrière la concernée comme pour la pousser vers la porte. Les mots disparurent pour laisser la place à un prénom : celui de la princesse Arlequin, quand il désigna de l’index l’inconnue qui était apparue dans l’encadrement. Laissant les deux femmes se jauger des pieds à la tête, il remercia le ciel de la sociabilité de Louise quand elle adressa un sourire à sa « sœur » et qu’ils l’invitèrent à entrer se mettre à l’abri. Silencieux, la gorge serrée, il promit de lui expliquer plus en détail dès que possible mais pour l’heure… Peut-être qu’Evangeline voudrait un peu de thé ?
Sab tenta de ne pas trop écouter ce qu’il se passait dans le salon où ils l’avaient menée, ne sachant pas si Louise avait engagé un semblant de conversation ou non. Les paroles d’Evangeline devait paraître hors du temps et de la raison, parler de l’arbre ou de ce genre de choses… Il savait sa petite amie suffisamment réceptive à l’étrange pour ne pas la prendre pour une folle – bien au contraire – mais il savait pertinemment qu’il allait devoir rendre des comptes une fois qu’ils se retrouveraient tous les deux. Poussant un soupir, l’esprit parcouru par tout un tas d’émotions, il saisit la théière quand celle-ci siffla pour se retrouver nez à nez avec Evangeline ! Il ne l’avait même pas entendue arriver et manqua de trébucher, se raccrochant au plan de travail pour éviter de l’ébouillanter !
Bon sang, cela commençait bien… Il allait devoir s’habituer à sa présence ici et ça n’allait pas être de tout repos visiblement.