Deborah Gust « Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
| Cadavres : 4325
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________________________________________ 2017-05-02, 18:47
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| Bébé magicienne essayait de se justifier et c'était assez mignon dans son genre. Elle exprimait avec une aisance plus ou moins affirmée qu'elle était de mon avis, ce qui était une bonne chose. Je l'écoutai attentivement, ne pouvant retenir un léger sourire. Trouver les outils. Bah voyons. Et elle voulait aussi une pelle et un râteau ? Les outils, elle les avait déjà en elle. Et tant qu'elle n'en prendrait pas conscience, personne ne pourrait jamais rien pour elle. Je soupirai. - Apprenez que la manipulation ou le bluff - ou simplement l'audace - ne nécessitent pas forcément l'utilisation de pouvoirs, commentai-je simplement. Et que la vengeance, c'est sournois, mais ça peut faire du bien. Plus généralement, et ceci est un conseil gratuit, si vous leur donnez la main, ils vous prendront le bras. Arrêtez d'être une victime. Choisissez le moyen que vous voulez mais faites. Je plantai mes yeux dans les siens l'espace d'un instant pour lui comprendre que c'était important. Pour elle, pas pour moi. Moi ça ne me dérangeait pas de mettre mal à l'aise les personnes de sa trempe. Au contraire, j'y trouvais une certaine satisfaction personnelle à voir que j'étais supérieure. Si ça l'amusait aussi, peut-être qu'on pouvait y trouver un équilibre... - Non ce n'est pas une image, repris-je, bras croisés sur ma poitrine, quand elle releva, quelques instants plus tard, un point essentiel de ce que je venais de lui dire. Bravo, généralement les gens ne font pas attention à ce petit détail de rien du tout. Ce petit compliment pourrait-il la booster un peu ? J'espérais. Comme ça aucune de nous n'aurait perdu sa journée et je pourrais filer récupérer Peur et lui acheter une sucette pour l'apaiser. Encore fallait-il sortir, et vite. Je pouvais bien faire quelques concessions pour ne pas mourir aux archives. - Va pour la discrétion, accordai-je. J'étais pressée. J'avais été gentille et voulant bien lui donner une leçon particulière et gratuite mais il ne fallait pas abuser de ma patience pour autant. Ni de mon temps. Finalement, la demoiselle se montra plus audacieuse que je ne l'aurais cru (probablement parce que mes conseils faisaient déjà effet) et proposa : - On peut sortir par là bas, ça mène à deux pas de l’entrée principale de l’hôpital vous pourrez partir directement sans... Vous perdre dans les couloirs ? Je la dévisageai, suspicieuse. Si elle insinuait par là... Non, elle avait juste trop peur. Peut-être qu'elle était la petite copine idéale de Jaspeur, en fin de compte. Idée à creuser. Mais une autre fois. - Je vous suis. Vous me fatiguez suffisamment comme ça. Je n'ai plus envie de négocier avec vous, joli minois ou pas. Allez, en route, jeune fille. J'avais déjà fait quelques pas dans la direction qu'elle indiquait et je me tournai à présent vers elle pour lui signifier que c'était le bon moment pour appuyer sur le bouton marche, ce qu'elle fit. Une minute plus tard, nous étions près de l'entrée. Je me tournai une nouvelle fois vers elle : - Vous c'est la peur, affirmai-je. Votre émotion dominante c'est la peur. Et moi c'est Dégoût, ajoutai-je en tournant les talons, la laissant planter là, l'air coït et perdu. Je retournai aux urgences où Jaspeur et son regard anxieux n'attendaient que moi. Je souris, confiante, avant de l'entraîner à l'extérieur en lui promettant un goûter.
Fin |
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