« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Dans deux jours j'arrive à terme, mais je ne sais pas pourquoi je sens comme si il allait arrivé quelque chose.. Je me réveille doucement dans les bras de mon chéri. Car oui, Dale m'a gentiment invité chez lui à dormir, vu qu'il était en journée de congé le lendemain. J'ai accepté avec plaisir surtout que quand je ne le voyais pas, il me manquait beaucoup, je ne vais pas vous mentir. D'être près de lui me permet de ne pas faire de crise d'angoisse à cause de ma grossesse.. Le matin même, je me suis fait réveiller par la délicieuse odeur de fruit rouge et de café. Ouvrant les yeux, je vois Dale avec un plateau avec plein de bonne choses à manger, je me redresse doucement, je sens les petits gigoter. L'ancien Seal s'installe et pose le plateau devant nous. -Bonjour toi mon cœur, pourquoi cet intention, lui demandai-je avec le sourire aux lèvres, avant de prendre un croissant et de mordre dedans. Nous déjeunions tranquillement avant que je reçois un message d'Anita me disant qu'elle voulait me voir avec Even et Dale s'il le voulait.
-Oh, maman veut qu'on mange ensemble ce midi chez April, tu ne travailles pas aujourd'hui c'est bien ça Dale ? En plus tu verras celle que je considère comme ma meilleur amie, je ne l'ai pas revu depuis un moment, ça va faire une occasion et je crois qu'il aura April que tu as vu la dernière fois, lui annonçais-je avant de me lever avec ma main sur mon ventre bien rond. Il n'est pas contre, je suis contente. Je pose mes lèvres sur les siennes pour ensuite partir sous la douche. Monsieur voulait venir avec moi, mais j'ai réussi à fermer la porte à clé avant qu'il entre.
Sous la douche, j'ai ressenti une contraction. Mon dieu, ça fait mal.. je tente de rester calme. Je ne suis pas encore à terme, du moins je le pense.. Je m'habille d'une robe de grossesse, d'un gilet et des bottines. Je me prépare rapidement pour que Dale prenne la salle de bain. -Tu peux y aller Chaton.. Oui je sais, il aime pas ce surnom pour un ancien chien mais je trouve ça mignon. Je me pose sur le canapé et envoi un message à Anita pour lui demander si on se retrouve à la boutique d'Amélia. Elles sont d'accord. -Aïe... encore une contraction.. Elle était plus douloureuse que l'autre. Dale revient et me demande si ça va. -Ne t'inquiètes pas mon cœur, c'est une petite contraction, on y va ?? on les rejoint à la pâtisserie dans dix minutes. Je mets ma veste et nous y allons. Arrivé à la boutique, on entre à l'intérieur pour être au chaud.- Bonjour Amélia, tu vas bien, lui demandai-je avec un sourire, je te présente Dale mon compagnon, Aîe... Mais c'est pas vrai, ça fait mal.. dis-je en me tenant le ventre avec les larmes aux yeux.. Je m'assoie rapidement sur une chaise enfin l'ancien chien c'est pas vrai.. pas maintenant... La sonnerie tinte, c'était Anita et Even.
AVENGEDINCHAINS
Amelia Peters
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Depuis que septembre avait fait place à octobre, les températures avaient chuté d'environ dix degrés. Amelia avait ressorti les chaussures fermés et les tee-shirts à manches longues - même si elle les gardait remontées la plupart du temps. C'était plus pratique pour travailler avec de la nourriture. Il faut aussi savoir qu'Amelia avait pour habitude de courir beaucoup et partout, ce qui la réchauffait naturellement. Mais elle pensait à ses clients et à leur confort. Iris Montgomery, notamment. Elle venait d'entrer dans la boutique, aux alentours de midi, et n'avait pas l'air d'avoir bien chaud. Raison de plus pour lui faire un câlin, se dit la pâtissière en s'approchant pour la saluer, elle et son gros bidon de femme enceinte. La future maman était radieuse - et énorme, objectivement parlant. Mais surtout radieuse. Elle portait la vie, donc elle ne pouvait qu'être belle. Mais elle portait aussi des jumeaux, ce qui prenait naturellement plus de place. La voir enceinte, en tout cas, rappelait de tendres souvenirs à l'ancienne lionne. Elle aussi avait porté deux enfants, mais pas en même temps. - Ca va très bien et toi ? Tu es resplendissante, en tout cas ! conclut la pâtissière en s'écartant pour jauger Iris dans son ensemble. Puis elle se tourna vers le jeune homme qui accompagnait Iris. Dale, apparemment. Elle ne l'avait jamais vu mais l'appréciait déjà. A voir comment Iris le regardait et à entendre le ton de sa voix quand elle parlait de lui, Dale avait l'air d'un type bien. Accessoirement, il était aussi mignon. - Enchantée ! Allez, pas de formalités entre nous, on va faire partie de la même tribu, après tout ! déclara Amelia en ouvrant ses bras également pour l'étreindre. Mais les embrassades coupèrent court quand Iris, se tenant le ventre, alla s'asseoir. Amelia reprit alors un air plus sérieux et concerné. - Ce sont des contractions, non ? Tu en es à combien de grossesse ? Tu sais... c'est peut-être le grand jour... A mon avis ce serait plus prudent d'aller à l'hôpital, juste pour être sûre que tout va bien. Il ne faut pas prendre de risques, tu comprends ? expliqua t-elle d'une voix douce. Je vais appeler Anita, ajouta t-elle plus résolue. L'instant d'après, elle composait le numéro de Sarafina qui ne tarda pas à décrocher. - Salut Anita ! Ecoute, je ne voudrais pas t'inquiéter mais Iris est avec moi, à la boutique, et elle a mal au ventre. Je compte l'emmener à l'hôpital, c'est plus sûr pour elle et le bébé... Et puis... c'est peut-être le grand moment ! Tu peux nous rejoindre rapidement ?
Jour de repos pour Dale. Vu les heures qu'il avait faites ces derniers temps pour emmagasiner un peu d'argent en vue de l'arrivée des jumeaux, le cabot était assez content de pouvoir se reposer un peu. Mais il se leva tout de même avant Iris et la contempla un moment, ravi de voir qu'elle était avec lui désormais. Puis voyant l'heure défiler, il se leva et alla préparer le petit déjeuner. L'odeur de café et de fruits rouges dut la sortir du sommeil parce qu'elle était réveillée quand il revint avec le plateau.
- Parce qu'il faut une occasion particulière ? Plaisanta-t-il.
Ils déjeunèrent tranquillement puis Iris reçut un sms de la part d'Anita. Cette femme tenait plus lieu de mère à Iris que sa propre mère et Dale avait appris à la considérer comme une belle-mère alors qu'aucun lien de sang ne la reliait à sa chérie. Aussi quand elle proposa de venir la rejoindre avec sa fille, l'ancien SEAL accepta sans aucun problème, content de revoir Anita et de rencontre la fille de celle-ci. Et puis, cela faisait plaisir à Iris donc bon.. Puis il fut temps de se préparer. Iris partit sous la douche après avoir repoussé le mécanicien qui avait innocemment proposé de venir avec elle...
Quand elle sortit de la douche et l'appela chaton, Dale eut un soupir exaspéré. Il détestait ce surnom qui ne lui allait pas du tout. Il était un ancien chien mince alors ! Et Iris savait pertinemment que ça ne lui plaisait pas. Mais elle continuait et au fond, Dale, ne faisait pas grand chose pour l'arrêter. L'ancien militaire se dirigea vers la salle de bains mais fit bien vite demi-tour en l'entendant gémir de douleurs. Elle tenta de le rassurer en disant que ça n'était qu'une petite contraction, mais le blond n'était pas vraiment convaincu... Ceci dit, rien ne pourrait empêcher Iris d'aller voir sa mère... Aussi décida-t-il de ne rien dire et de ne pas la contrarier. Une fois douché et prêt, le couple alla jusqu'à la pâtisserie d'Amelia. La sœur d'April s'il se souvenait bien de ce qu'Iris lui avait raconté. Trop de lions dans le coin...
Dale ne s'était pas attendu à une telle tornade. Amelia passa d'Iris à lui en quelques secondes et le serra dans ses bras de façon si spontanée que le mécanicien fut assez gauche, ne s'attendant pas vraiment à une telle attitude.
- Euh, enchanté également... Dit-il rapidement. Il se reprit bien vite cependant quand Iris alla s'asseoir à cause de ses contractions. Je savais que ça n'était pas forcément une bonne idée... Soupira-t-il. Depuis quand tu les as ? Demanda-t-il en s'agenouillant près d'Iris tandis qu'Amelia prenait les choses en main.
La pâtissière appela Anita et lui expliqua la situation en lui proposant d'arriver rapidement ou de les rejoindre à l'hôpital. Dale savait que la mère adoptive d'Iris prendrait la voiture. Ensemble, sans qu'Iris ne soit mise au courant, ils avaient préparé deux sacs avec le nécessaire en cas d'accouchement prématuré. Avec des jumeaux, cela leur avait semblé la chose à faire : prévoir. Dale avait un sac dans sa voiture et Anita avait l'autre. Une veine, vraiment...
Even Jones*
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Je n'avais jamais été le genre de personne qui fait attention à son apparence ou son look vestimentaire. Sûrement que je tenais ça de mon côté lionne. À l'époque, j'avais juste un pelage et ça m'allait très bien. Pas besoin de me faire belle ou de me maquiller, il suffisait de passer un petit coup de langue vite fait pour nettoyer les poils et puis voilà que l'amour brillait direct sous les étoiles ! Maintenant, se laver avec la langue, c'était moins facile à faire. Et pas franchement tentant. Les chats sphinx sans poils et ressemblant à des rats dégénérés se débrouillaient pourtant très bien sans pour autant avoir un pelage. Mais est-ce que j'avais vraiment envie de me baver dans les cheveux pour me coiffer ? C'était facile de l'oublier, mais j'étais encore et toujours humaine. Alors j'allais éviter de faire ma toilette à coup de langue.
- J'arriiiiive !
Je passais la tête par l’entrebâillement de la porte pour brailler un coup, avant de retourner devant le miroir accroché au mur, juste à côté de mon placard. J'avais un problème. Je ne savais pas si j'avais l'air... « cool ». J'avais enfilé une petite robe noire par dessus des collants gris foncés épais, avec des ballerines toutes aussi sombres qui commençaient à rendre l'âme après avoir été portées quasiment tout l'été. Un serre-tête retenait les mèches rebelles qui tenaient encore tête au coup de brosse que j'avais passé pendant un bon bout de temps sur ma crinière blonde trop souvent malmenée par le vent d'automne. Un cardigan noir et blanc complétait la tenue. C'était chic. C'était plutôt mignon. Mais est-ce qu'en même temps ça me mémérisait pas ? J'avais pas envie non plus de ressembler à une petite vieille sortant faire ses courses !
J'allais farfouiller dans le placard pour voir si restait pas au fond une tenue potable qui rappelleraient les sorties que j'avais pu faire avec Iris quand ma mère m'appela de nouveau, en ajoutant cette fois que c'était urgent. Je délaissais les vêtements pour dévaler les escaliers, passant les marches deux par deux. Je me stoppais net en voyant que maman était entrain de prendre les clés de la voiture, totalement paniquée. J'eus même pas besoin d'ouvrir la bouche pour lui demander ce qui se passait. En quelques mots simples, nets et précis, j'appris donc que Iris avait des contractions. Là. Maintenant. Elle était probablement entrain d'accoucher. Il fallait l'emmener à l'hôpital. Je crois que jamais je n'étais montée aussi vite dans la voiture.
Au bout d'un bon paquet de minutes qui furent bien trop longues, le véhicule se gara dans la rue où se trouvait la pâtisserie d'Amelia. On était censé se voir, discuter comme au bon vieux temps, faire une réunion de lionnes... et maintenant j'étais incapable d'arrêter de secouer nerveusement la jambe, en dévorant ma lèvre inférieure au point que je sentais le goût du sang à chaque fois que je passais ma langue. J'étais paniquée. Et j'avais totalement le droit de l'être !
- Iris ! Est-ce que t'as accouché ? T'as eu les bébés ? Aaaah Amelia je suis trop contente de te voir ! Maman arrive, j'ai été trop rapide pour elle ! Punaise Iris ! Tu pouvais pas dire à tes lionceaux d'attendre un peu pour pointer le bout de leurs museaux ? T'as pas trop mal ? Tu m'as trop manqué ! Pardon de pas t'avoir vraiment donné de nouvelles ! C'est toujours hyper compliqué avec Simba, j'étais un peu trop focalisée sur mon couple ces derniers temps... Mais bon ! Là on s'en fiche ! Attends... C'est qui lui ?
Je lâchais la main d'Iris pour plisser les yeux à l'attention de l'homme qui était un peu trop prêt de mon amie. Je reniflais discrètement, pour essayer de voir si il avait l'odeur d'un félin. Petit ou gros, ça me gênait pas. Mais j'étais quasiment certaine d'avoir sentie une légère odeur de chien mouillé. Oh punaise. Non, pas ça encore. Pourquoi les lionnes finissaient par craquer pour les caniches ? Il n'y avait pas assez de lions disponibles ?
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April : Quand je le retrouve, je le met en pièce. Anita : Vraiment ?
Me contacter par MP sous Eloise A. St-James pour toute question ou demande.
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Les choses étaient plus ou moins revenues à la normale. Even passait plus souvent à la maison et regardait fréquemment sa mère, sans doute de peur de la voir s'effondrer. Mais Anita faisait face. Son travail à l'hôpital en tant que secrétaire médicale lui faisait du bien. Elle parvenait à aider les autres et c'était une thérapie qui lui convenait tout à fait. Le seul bémol aux yeux de la lionne, c'était qu'elle n'avait pas vu Iris depuis un moment maintenant. Alors ce matin-là, étant donné qu'elle était en congé, la blonde proposa à sa fille adoptive de déjeuner ensemble avec Even et Dale s'il le souhaitait.
Anita savait que la relation entre Dale et Even serait compliquée, sa fille ayant à présent un gros a priori contre les anciens chiens à cause de ce qui était arrivé à sa mère. Mais la trentenaire espérait bien voir sa fille accepter l'idée que Dale et Iris étaient heureux ensemble et que c'était là tout ce qui comptait. Quand sa fille adoptive lui proposa de se retrouver chez Amelia, du moins à la pâtisserie de celle-ci, Anita accepta sans hésitation. Puis elle se prépara et reçut l'appel d'Amelia juste avant de partir de la maison.
Ni une ni deux, Anita attrapa ses clés de voiture et fonça jusqu'à la pâtisserie. Elle avait prévu depuis longtemps avec Dale un plan au cas où Iris serait avec l'un d'entre eux au moment de l'accouchement. En secret, les deux complices avaient préparé un sac de vêtements pour Iris et les jumeaux, sac qu'ils avaient préparé en double et qui ne quittaient jamais leurs voitures. Heureusement qu'ils y avaient pensé d'ailleurs... La lionne freina brusquement devant la pâtisserie et pénétra à l'intérieur, juste à temps pour entendre Even s'interroger sur l'identité de Dale.
- C'est Dale, le compagnon d'Iris. Expliqua-t-elle en rejoignant le groupe. Merci de m'avoir prévenu Amelia. Dit-elle à son amie en souriant légèrement. Et bien on peut dire que tu as choisi ton moment. Plaisanta Anita à l'adresse de la future mère. Mais ne t'en fais pas, on va t'emmener rapidement. On attend juste April qui ne devrait pas tarder, je l'ai prévenu en chemin...
Il fallait bien que la Reine du clan soit là pour la naissance n'est-ce pas ? D'autant qu'April avait toujours eu beaucoup d'affection pour Iris... Il avait donc paru tout à fait normal à Anita d'appeler sa meilleure amie pour la prévenir des événements en cours.
April King
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BENIT SOIT LE FRUIT
And don't tell me what to do
and don't telle me what to say
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Les petites sœurs étaient une plaie, presque autant que les fils pas dégourdit. Alors certes, j'adorais Amelia, et ce même si j'admets que la première fois qu'on l'a vu on a un peu fait la tronche avec Faith. Mais il y a des fois, où j'aimerais vraiment qu'elle oublie mon existence. On avait programmé ce déjeuner des semaines à l'avance, et tous les jours, il avait fallut qu'elle m'appelle pour voir si elle ne pouvait pas venir « m'aider ». Oui, je n'étais pas le cordon bleu de la famille, c'était elle. Mais je savais cuisiner correctement, sans empoisonner personne et les gens appréciaient généralement ce que je faisais. Aussi, cela avait-il été de long moment de « Non Amy, je n'ai pas besoin que tu vienne » ou bien encore « Diky le repas est dans trois semaines » ou sinon «Bon sang Amelia arrête d'insister j'ai dit non ! ». Sauf qu’évidemment, elle avait sa propre interprétation de la chose. Si bien, que je finissais par décrocher le combiner du téléphone, le poser quelque part et vaquer à mes occupations la laissant parler dans le vide. Finalement, j'avais consentis à ce qu'elle nous amène le dessert « pas pour une armée » avais-je précisé -même si je doutais qu'elle y ai réellement prêté attention. Quoi qu'il en soit, nous étions enfin le jour J. Le « repas de famille », ou plutôt la présentation officielle de Dale le compagnon de Kula, au reste de la famille. A savoir, l'une de mes sœurs et Even la fille d'Anita. Inutile de déranger Simba, les repas de famille c'était rarement son truc, et en plus moins mon fils faisait de gaffe et mieux ça allait. Sans compter qu'Iris était plus proche d'Even que de Simba.
Je venais tout juste de sortir mon poulet du four quand mon portable sonna, ce n'était pas le fixe, ce qui signifiait donc que ce n'était pas ma sœur -allez savoir pourquoi elle ne m’appelait jamais dessus- et effectivement, le numéro qui s'affichait était celui de ma meilleure amie. Après un temps de conversation record tellement il fût court, j'appris qu'Iris avait des contractions et qu'elle était sur le point d'accoucher. En gros, exit le repas, il nous faudrait le reporter à une autre fois. Je poussais un soupire mi exaspéré mi résigné tandis-que je remettais la volaille dans le four éteint cette fois-ci, et me dirigeait droit vers l'entrée pour enfiler rapidement, chaussure, veste et foulard avant de claquer la porte de manière bruyante :
- Il ne peu jamais rien se passer normalement dans cette famille grommelais-je en m'installant au volant de ma voiture
J'étais sans doute un peu tendue et inquiète également. C'était la première naissance que nous avions au sein du clan, Sarafina ayant fait une fausse couche. Et même si je respectais son intimité, je ne pouvais m'empêcher de toujours m'en faire pour ma meilleure amie. Un peu, comme je m'en faisais pour Iris à l'heure actuelle. Un accouchement, ce n'était jamais simple et j'espérais que tout se passerait bien, et que nous n'aurions pas de complication de dernière minute. Il y avait eu suffisamment de drame comme ça dans cette famille, il était temps que cela cesse et si pour cela il fallait invoquer la protection de tous les rois et reines des siècles passés, je le ferais sans aucune hésitation. Profitant d'un feu rouge, pour décrisper un peu mes mains du volant, je me rendit compte, que j'étais aussi tendue que lorsque Simba ne m'avait plus donné de nouvelle pendant des mois. Soufflant un peu pour tenter de me détendre, je redémarrais néanmoins en trombe avant d'arriver juste à côté de la pâtisserie de ma cadette. Je saluais rapidement tout le monde d'un signe de tête avant de me diriger droit vers la futur mère :
- Bon tu ne semble avoir que des contractions pour le moment, tu n'as pas encore perdu les eaux, mais d'après ce que m'a dit Sarafina, au niveau de ces dernières, il faut rapidement allé à l'hôpital, là-bas l'équipe te prendra en charge.
Attrapant rapidement mon portable je pianotais un mot rapide à mon fils qui devait passer me déposer du linge lui disant qu'il n'avait qu'à le laisser devant la machine je m'en chargerais dès que je serais rentré. Puis après avoir remit le téléphone dans ma poche me tournait vers l'assemblé présente :
- Bien ! On n'a pas besoin de trente six mille voitures. Dale, Safi avec Iris, vous aviez tout prévus pour le jour J, alors transbahutez les affaires d'une voiture à l'autre celle que vous voulez, mais le mieux c'est que vous soyez tous les deux avec elle. Even, Amelia avec moi. Et on ne discute pas ! Terminais-je d'un ton qui ne souffrait d'aucune forme de protestation
Il était rare que je me serve de mon autorité de chef de clan mais là, les circonstances l'exigeaient. Aussi me devais-je de rester parfaitement calme et de prendre les choses en main, pour que tout le monde s'organise et pour éviter du stress supplémentaire à Iris.
Pourquoi je ne m’écoute jamais... Pourquoi ah oui comme dirai Dale, c’est parce que je fais ce qui me passe par la tête et que je n’écoute jamais mon corps. Mais je n’y peux rien. Je ne supporte plus rester cloîtrer à la maison surtout que ça fait un moment que je n’ai pas vu Anita et Even. Elle, ça doit faire un faire un an que je ne l’ai pas vu, je sais qu’elle s’est fiancé avec Simba, c’est ce que j’ai pu comprendre de ma mère de cœur. Ce qui me fait peur, c’est de savoir comment elle va réagir face à Dale. Vu que ma mère d’adoption a été abandonné par un ancien chien. J’espère de tout cœur que tout se passe bien. Pour ne pas trop inquiéter mon compagnon sur le chemin pour aller à la pâtisserie, je cache mes douleurs que je peux ressentir. Contraction de pacotille. Je ne suis pas encore à terme pourtant. Dans deux jours. Arrivé chez Amélia, enfin à sa boutique, les douleurs étaient passé. Tout se passe bien, Amélia a l’air d’apprécier mon compagnon, vu son étreinte Mais tout dérape quand je ressens une vive contraction. Je m’assoie sur une chaise, main sur mon ventre, les larmes aux yeux. Ça fait mal. Pendant qu’Amélia appelle Anita pour la prévenir, Dale se met à côté de moi, qui me demande depuis quand ça a commencé mes contractions -Depuis ce matin, quand avant que j’aille sous la douche. Je pensais que ça allait passer Dale, je te jure. Lui dis-je avec les larmes aux yeux par la douleur. Quand tout à coup, une tornade blonde vient vers moi. Pas besoin de lever la tête pour savoir qui c’était. -Even… Ce n’est pas moi qui décide quand je vais accoucher… encore une contraction. Encore plus forte. Je les sens bouger. Je vais bientôt accoucher… regardai-je paniquer mon compagnon. Anita arrive en me lançant une petite pique pour détendre l’atmosphère, un sourire crispé se dessine sur mes lèvres : Tu sais comment je suis Anita… April n’arrive même pas deux minutes après ma mère de cœur en donnant des directives, ce que je comprends tout à fait. Quand j’appris que Dale et Anita avaient préparer ce qu’il faut pour l’accouchement, ça ne me surprend du tout en faite. Sur le chemin pour aller à l’hôpital, je ressens une douleur vive dans le ventre.. -Je ne voudrais pas vous inquiéter mais.. je crois que j’ai perdu les eaux… leur annonçais-je rapidement en ressentant une autre contraction, suivit d'une autre. J’étais totalement paniqué, j’ai peur.. Oui j’ai peur que tout se passe mal, que je perde mes jumeaux… Dale essayait de tout faire pour me rassurer, même Anita.
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Anita n'avait pas tardé à arriver, de même qu'April. Il n'avait pas fallu longtemps à Amelia pour comprendre qui l'avait prévenue. Et c'était tout naturel. Sarabi était toujours la reine mais c'était aussi une mère. Celle de Simba d'un point de vue biologique et celle, spirituelle, cette fois, d'autres jeunes du clan. Elle se sentait fatalement impliqué. Peut-être trop, songea la pâtissière tandis que son aînée décidait qu'on ferait comme elle voulait. Soit. Amelia monta à l'arrière de sa voiture sans commentaire, son sac à main et ses gâteaux sur les genoux. Elle ne tarda pas à diriger le paquet vers Even pour lui en proposer. Un peu de sucre avant un moment chargé d'adrénaline, ça ne pouvait pas faire de mal, pas vrai ? April, évidemment, était trop occupée à démarrer et sa cadette n'était pas persuadée qu'elle aurait envie de pâtisserie, de toute façon. Concentrée - à moins qu'elle ne soit inquiète et en train de serrer les dents pour ne pas le montrer - April démarra à la suite d'Anita. Amelia, de son côté, ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui pouvait bien se passer dans l'autre voiture. De toute évidence, le déjeuner était tombé à l'eau mais par chance le dessert se conservait. Ils auraient tous l'occasion d'y goûter quand les bébés seraient nés. Il fallait simplement qu'Iris se détende, déjà, pour commencer, ce serait une excellente chose. Anita et Dale avaient la situation bien en main, de toute façon. Aucune raison de s'inquiéter. Juste de la curiosité qu'elle choisit de canaliser sur Even et de lui faire la conversation, puisqu'elle non plus ne conduisait pas. - Je suis tellement contente de te revoir, Even ! On dirait que tu ne passes à ma boutique que pour les événements importants. La dernière fois c'était tes fiançailles et maintenant l'accouchement d'Iris - que tu ne pouvais pas prévoir, c'est sûr. Comment va mon neveu préféré ? Et comment toi, tu vas ? La gaffeuse Amelia avait évité de demander si elle et Samuel comptaient faire un bébé bientôt et c'était une excellente chose. La conversation était tout ce qu'il y a de plus normal et de moins gênant. Le trajet sembla se faire en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Ils étaient déjà arrivés à l'hôpital. Anita avait coupé le moteur, ce qu'April ne tarda pas à faire en trouvant une place non loin de la première partie du convoi. Les trois femmes détachèrent rapidement leur ceinture pour rejoindre la future maman et les autres. La pâtissière n'oublia pas ses gâteaux, déformation professionnelle oblige. En arrivant à hauteur des autres, Amelia nota cependant un détail important : le bas de ses vêtements était mouillé. - Eh bien on dirait que le travail a commencé ! commenta t-elle, à la fois réjouie par ces vies qui arrivaient au monde et terriblement désolée pour les contractions de la jeune fille. Ne perdons pas de temps ! Tant bien que mal, le groupe se dirigea vers l'entrée de l'hôpital puis le service adéquat. Ils avaient rarement dû voir arriver autant de monde pour un seul accouchement. Mais chez les lions tout devenait rapidement une affaire de famille au sens large. En l'occurrence, les contractions s'étaient dangereusement rapprochées pendant une visite dans sa boutique, Amelia était donc totalement impliquée et ne partirait pas avant la fin de l'histoire. Les autres devaient ressentir sensiblement la même chose.
Dale s'inquiétait de savoir depuis quand les contractions avaient commencé quand une jeune femme blonde comme Anita entra dans la pièce. Elle se rua vers Iris et le militaire comprit qu'il s'agissait là de la fameuse Even. Amelia était une tornade, mais l'autre un véritable ouragan... Quand la nouvelle venue remarqua enfin sa présence, le blond sentit l'atmosphère se tendre d'un coup. C'était quoi ça encore ? Avant qu'il n'ait pu lui demander ce qu'elle avait, Anita surgit et tenta d'apaiser la situation. Puis se fut au tour d'April de tout prendre en mains, dès son arrivée.
- Il va falloir que tu m'expliques ce qu'elle a ta fille... Mumura-t-il à l'oreille d'Anita.
Puis il porta Iris jusqu'à la voiture de la lionne et ils prirent tous les deux places, elle au volant, lui à l'arrière avec sa compagne. Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres de l'hôpital quand Iris les prévint qu'elle venait de perdre les eaux... Super ! Il ne manquait plus que cela !
- Ne t'inquiètes pas, on est presque arrivé et April a appelé l'hôpital, ils vont s'occuper de toi rapidement. Tenta-t-il de la rassurer. Si tu as une contraction, tiens ma main mais ne pousse pas Iris !
Cela serait sans doute plus facile à dire qu'à faire... Heureusement, une équipe les attendait devant l'hôpital et Dale fut soulagé d'être enfin arrivés.
- Elle est enceinte de jumeaux et à huit mois de grossesse. Elle a perdu les eaux il y a peu et les contractions durent depuis ce matin. Informa-t-il les médecins qui s'occupèrent de transférer Iris sur un brancard.
Puis Dale pressa l'épaule d'Anita et suivit les médecins à l'intérieur. Ce que lui, il n'avait pas encore fini...
Even Jones*
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On était censé ne pas paniquer ? C'était possible de rester calme ? Iris allait accoucher. Qui pouvait réellement rester calme dans ce genre de moment ? J'étais assise à l'arrière de la voiture de Sarabi, les mains sur les genoux, le regard rivé sur la route devant moi, en essayant de rester aussi posée que Amelia qui me proposait des gâteaux. Je refusais en secouant la tête, la gorge trop serrée pour avaler quoi que ce soit. J'avais presque l'impression d'être le futur papa, enfaîte. Tout se bousculait dans ma tête pendant que je me posais mille et une question intérieurement, en me forçant à pas avoir trop l'air traumatisée vue de l'extérieur. Mais ça n'empêchait pas que j'avais mal à force de me planter les ongles dans la peau autour de mes genoux.
- Simba est... lui même, j'ai envie de dire. Toujours aussi boulet. Désolée April, tu sais que j'aime ton fils mais franchement, il a pas inventé la poudre. Et moi... euh... Disons que ça va. J'arrive pas enfaîte à... me concentrer ! Je suis super stressée pour Iris ! Et si ça se passe mal ? Et si elle perd ses bébés ? Ou même un seul ? Il peut se passer n'importe quoi et y avoir des complications. J'arrive pas à m'enlever ça de la tête.
Surtout depuis ce qui était arrivée à Maman. Et à Sasha. Je ne voulais pas que Iris connaisse ça elle aussi. Ce n'était pas moi qui avait perdu mon enfant, mais ça m'avait énormément affecté aussi. Et je savais que si y avait un problème cette fois aussi, ça ferait mal. Trop mal.
Je m'étais précipitée dehors dès que la voiture s'était garée en attrapant des affaires pour être utile à quelque chose pendant que les médecins étaient là et emmenaient Iris. Je jetais un regard paniqué à Amelia, en essayant de comprendre ce qu'il se passait.
- On fait quoi maintenant ? On va avec elle ? On attend ici ? On va dans une salle d'atteinte ?
J'avais les yeux écarquillés tellement j'avais l'impression d'être perdue. Il y avait des gens qui courraient presque dans les couloirs, des infirmières, des lits sur roulettes qui passaient de temps en temps... Il y avait des râles de souffrance, des cris, des pleurs. J'étais à deux doigts de tomber dans les pommes tellement ça faisait beaucoup. Si j'avais été un peu moins résistance, sûrement que ça serait réellement arrivé.
- Je pourrai pas aller avec elle. Dans la salle d'accouchement. C'est à son chien.. Copain, pardon, d'y aller non ? Nous on va juste l'attendre, c'est ça ?
Je préférai attendre assise sur une chaise, à m'inquiéter sans avoir en plus besoin de la voir entrain de souffrir et d'entendre les médecins parler entre eux dans leur jargon pas toujours très compréhensible. J'étais restée tout prêt d'Amelia, en la suppliant mentalement de me rassurer et de me dire que oui, on allait s'asseoir dans une salle en attendant que tout ça soit terminé. Juste... pour pouvoir souffler. Est-ce qu'on ressentait aussi ça pendant son propre accouchement ? Ou on était trop occupé à insulter le futur père pour vraiment penser à tout ça ?
