« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il était là… Finalement, après tout ce temps, il était là… Son visage c’était illuminé à la seconde même où il était apparu devant ses yeux, elle avait laissé échapper un petit rire nerveux de soulagement tandis que la sagefemme revenait et que le petit groupe s’installait autour d’elle. Le col était dilaté, le travail allait commencer et Wilson était là pour la naissance de sa fille. EVE lui agrippa alors la main et lui embrassa avec une fougue sans retenu tant son soulagement était grand. Elle n’y croyait pas… il était là, juste là, avec elle pour accueillir leur beau bébé.
Rapidement cependant, l’infirmière la recentra sur son objectif premier et Evelyn n’hésita plus une seule seconde pour mettre en pratique tout ce qu’elle avait appris durant ses cours de relaxation et de respiration. En rythme avec les infirmières, elle poussa, inspirait, expirait, sans se plaindre une seule seconde ni même porter attention au futur papa. Elle ne voyait même pas avec quels yeux il l’observait. Elle donnait la vie, pouvait-elle y croire ? Ce ne fut que lorsqu’elle entendit son premier cri, le plus beau son qu’elle n’eût jamais entendu de sa vie, qu’elle se mit enfin à y croire. Elle était là, Iris était là, avec eux, et les parents allaient enfin pouvoir faire connaissance avec le petit bébé. On lui posa son précieux paquet entre les deux seins et la blonde se surpris à sentir de nombreuses larmes serpenter sur ses joues. Elle était si émue. Ils venaient ensemble de donner la vie. Iris était le plus beau bébé du monde, et si il avait fallu qu’elle pleure pour apprendre à respirer, Evelyn savait qu’elle ne la laisserait jamais plus pleurer, elle ferait tout pour la protéger.
- Moi aussi je t’aime…
Elle alla chercher les lèvres de son amoureux avant de poser un petit baiser, le plus doux dont elle était capable, sur le front de son bébé.
- Moi aussi je vous aime… tous les deux…
Elle les regarda encore pendant plusieurs minutes, le regard brillant, le visage hébété. La petite Iris finit par fermer ses grands yeux bleus que sa mère avait si souvent imaginés et Evelyn parvint à dire cette dernière phrase :
- Qu’il est beau notre bébé… il dort bien parce qu’il est aimé…
Avant de sombrer à son tour dans un sommeil bien mérité.