« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Look up, I heard once that clouds are the souls of lost children »
Je tenais le stylo, un peu gêné puisque elle était tout à fait sérieuse, quand j'avais dit ça pour rire. Enfin, les personnes qu'il avait en tête n'aimaient vraiment pas les brocolis. Oula, vraiment vraiment pas. Très bien, devant son regard impatient, j'inscrivis alors les noms sur le papier, cherchant par tous les moyens à calmer les foudres que Dr. Gust en dégout et empoisonnement avait envers moi. Pourquoi je tenais tant à me faire apprécier d'elle, alors que je venais de la rencontrer, de façon totalement louche et dérangeante -je le reconnaissais- ? Je ne savais pas vraiment. Mais je savais qu'il y avait une raison.
Lukas Walters Lily Jones Derek & Duncan Byrom
Notai-je. Mais, dans le doute, je mis pour tous mon adresse pour leur éviter des surprises quant aux facturations (préoccupation qui ne valait pas pour Lukas étant de toute façon à ma charge).
En réalité, ça fait quatre noms, mais si vous avez à rencontrer les jumeaux, vous apprendrez naturellement à les considérer comme la même personne.
Hum, en quoi consiste vos actions ? Le brocoli, sans dénigrer vos capacités, est un adversaire qui sera difficile à abattre.
Je me poussai pour laisser passer quelqu'un, me rendant alors compte que nous étions arrêtés sur un trottoir en centre-ville.
En regardant le nom de Lukas sur le papier, je compris pourquoi je ne voulais pas que cette femme me déteste tant. Sa connexion singulière avec les enfants. Elle avait beau affirmer qu'elle les détestait pour diverses raisons, je voyais que d'une façon ou d'une autre, elle avait cette connexion singulière avec les enfants (ou, certainement, une au moins). Et j'avais passé tant d'années à me faire oublier d'eux que, même 33 ans après (et quelques jours après avoir enfin retrouvé l'intégralité de mes souvenirs), j'avais besoin de parler à quelqu'un comme Deborah. Qui avait besoin de ne pas parler avec quelqu'un comme moi, et je voyais bien que plus je m'éloignais d'elle, mieux ça sera. C'aurait pu être vexant, mais ça me fit rire.
J'étais à Deborah ce que Derek & Duncan étaient à Danny. Pauvre homme. Pauvre femme. Ils avaient vraiment une influence sur moi ces diables !
Très bien. Acceptez nous dans votre fondation et je vous promets que quand nous nous reverrons, je ne serai plus aussi fatigant et dérangeant, dis-je alors en ajoutant un dernier nom.
Dyson Walters
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Des questions, encore des questions. Pourquoi restai-je plantée là à écouter ses petits histoires ? Tu es trop bonne Dégoût, vraiment trop. J'avais à peine lu les noms inscrits sur le papier et n'avais que faire des jumeaux en question. Ils auraient très bien pu être des hippocampes venus de Mars qu'ils auraient reçu la même considération de ma part. Mais je restai là, fascinée par sa ténacité - et incroyablement horripilée par cette dernière, accessoirement. Mais les accessoires c'est ce qui fait toute la différence, non ? - Nous ne mangeons pas les brocolis et maudissons son existence, voilà ce que nous faisons, expliquai-je nonchalamment. Vous vous attendiez à quoi ? Des tracts ? De la propagande ? Du relooking de brocoli pour en faire des nounours roses ? Nous nous contentons de détester les brocolis. Et les pizzas au brocoli. Notre pot de colle du jour semblait convaincu et apposa aussi son nom au papier. Décidément, la haine du brocoli n'avait jamais été aussi populaire qu'en cet instant. Papa et maman auraient été horrifiés. Mais papa et maman n'ont pas toujours bon goût, c'est aussi partie intégrante du problème... N'avaient, en fait. - Il va me falloir au moins six mois avant de désirer vous revoir, repris-je face à sa promesse que je peinais à croire. Mais d'ici là je serai peut-être d'humeur à vous accorder une chance. D'ici là... Laissant la fin de ma phrase se perdre dans le silence, je tournai les talons d'un pas assuré, froissant le papier pour le glisser dans mon sac à main. On verra bien ce que j'en ferai - ou pas. Dyson Walters était le premier à réellement lire ma carte de visite, cela dit. Au moins était-il lettré, à défaut d'être une personne de goût ou agréable à écouter.