« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Dernièrement, énormément de choses s’était passé, en un laps de temps affreusement court. A peine remise de la frayeur, et de l’angoisse causée par la disparition de diverses personnes comptant à mes yeux, voilà que nous avions dût affronter Phobos sur Olympe. Pas mal de choses, étaient ressorties de cela, et cela m’avait permis de comprendre un peu plus mon fils. De pourquoi, nos relations étaient si tendus, alors que je ne demandais qu’à jouer mon rôle. En le créant, Elliot avait fait comme pour Apple, il lui avait créé une vie entière. Mais là où ma nièce avait été entourée de sa famille, mon fils avait été seul, à grandir en la voyant s’épanouir, dans l’affection de ses proches, y compris ses propres parents à lui. L’on pouvait accuser plein de monde : l’on pourrait dire que c’était la faute d’Elliot pour l’avoir créé, que c’était la faute de Phobos pour ne pas avoir cherché à exprimer clairement son mal être, ou bien que c’était de la mienne pour n’avoir rien venue venir. Je faisais sans doute, une piètre mère. Mais, à l’heure actuelle, je ne ressentais rien, si ce n’est une profonde lassitude.
Au final, j’étais partie assez rapidement, proposant à Vaiana si elle le souhaitait de la raccompagner. Non pas que je souhaitais fuir, ni quoi que ce soit. J’avais simplement besoin de rester seule pendant quelques jours. Je n’éprouvais pas de culpabilité envers les miens, mais n’avait pour autant, pas envie de leur contact pour l’instant. J’avais toujours été une solitaire au fond. Et, de temps en temps, j’appréciais de retrouver cette solitude. Elle, me permettait de faire le tri dans mes pensées. Ce, n’était pas une mauvaise chose, pas pour moi en tout cas.
Quoi qu’il en soit, en discutant avec elle, Vaiana avait émis le souhait d’apprendre le maniement de l’arc, c’était avec ravissement, que je m’étais empressé de proposer mes services en tant que professeur. S’il, y avait bien une chose que j’aimais par-dessus tout, c’était d’enseigner le tir à l’arc. Il, s’agissait après tout, de l’une de mes passions.
Apollon, m’avait parlé de son nouveau titre, tout comme de la demande d’Hadès, de devenir second. Sur le moment, j’avais réellement cru à une plaisanterie. Aussi, ce fût plus fort que moi : avais-je tout bonnement éclaté de rire. Mais mon fou rire, ne s’était pas calmé lorsque mon frère m’avait appris que ce n’était nullement une blague qu’il me faisait. Au contraire il avait redoublé de plus belle. Qu’y pouvais-je si imaginer quelqu’un comme Hadès, en second d’Apollon me semblait risible ?
Nous, n’avions pas reparlé de Phobos, en revanche. Parce que j’avais été honnête : il n’y avait rien à dire. Si, le sujet était peut-être un peu moins délicat que par le passé. Je savais, parfaitement que l’intention de mon frère, n’avait pas été d’attaquer pour attaquer. Il, voulait défendre les autres, ce qui était parfaitement louable. Pendant un instant, j’avais eu la désagréable impression de revenir deux ans en arrière, lorsque Famine avait attaqué Olympe. Néanmoins, cette fois-ci, j’avais été bien incapable d’attaquer.
Je l’avais simplement félicité pour sa nouvelle fonction, ne faisant pas plus de commentaire quant à cette histoire de second. C’était à lui, et à lui seule d’estimer s’il en avait besoin, et qui il voyait dans cette tâche afin de le seconder. Pour ma part, j’estimais, que n’étant plus le maitre, mais le gardien d’Olympe, il n’en avait pas l’utilité. Mais, à chacun son point de vu.
Mes longues heures de solitudes, m’avaient permises de réfléchir. Lorsque j’avais appris les bases à Robyn, nous nous, étions servis d’un arc dans la salle d’entrainement sur Olympe. Mais ces temps-ci, cette dernière avait tendance à devenir un peu trop fréquentée. Aussi, après un tour au grenier, avais-je finit par retrouver parmi mes affaires de San Francisco, un arc digne de ce nom pour ma nouvelle élève. Satisfaite, j’avais entrepris de lui redonner un peu d’éclat, avant de le poser délicatement sur le bureau de ma chambre aux côtés du mien.
D’ordinaire, j’utilisais mon propre terrain d’entrainement, il me permettait, de me détendre ou bien de me défouler, tout en bénéficiant d’une tranquillité et d’une solitude que, je ne retrouverais certainement pas sur Olympe. Les choses, n’avaient pas réellement changée depuis deux ans. Sans doute, la trouvais-je un peu moins froide qu’à l’époque de Zeus, mais ce n’était pas ma maison. Et, je ne m’y sentais pas à l’aise. Aussi, avais-je fait en sorte de bénéficier de mes propres sources de distraction à proximité, sans avoir besoin d’aller là-bas.
Mais, cette fois, j’avais choisis, un autre endroit pour les leçons. L’avantage, d’avoir la forêt, juste après son jardin, était que je pouvais m’y rendre quand je le désirais. Hors, il se trouvait que lors d’une de mes longues promenades, j’avais découvert un endroit particulièrement propice à l’entrainement. Évidemment, je m’étais empressé d’y faire apparaître le matériel nécessaire. Ce serait déjà une bonne chose de faites.
J’avais donné rendez-vous à Vaiana devant chez moi, ce matin pour des raisons de praticité. L’endroit se trouvant de mon côté de la forêt, il serait plus aisé de l’y amener moi-même. En attendant, je profitais du fait, qu’Apollon ai pris Luna avec lui, et qu’Athéna et Eclipse soient occupés à jouer ensemble, pour m’occuper un peu des plantes de ma serre. Ayant demandé –ou plutôt exigé- de mon frère, qu’il me laisse m’occuper des jardins, je mettais tout en œuvre afin de les rendre exceptionnels. J’avais réussis à récolter des plantes exotiques, chez un collectionneur de la région, et les maintenait sous serre, le temps de les amener là où j’allais les planter.
Comme pour mon propre jardin à l’époque, j’avais dessiné un plan, afin de bien agencer le tout de manière harmonieuse sans que cela ne fasse trop fouillis. Si j’avais opté pour le jardin à l’anglaise chez moi, sur Olympe je me permettais quelques petites touches de fantaisies. Quant aux jardins à la françaises, ce n’était même pas la peine d’y penser. Ils étaient en contradiction totale avec ce que la Nature devait être pour moi : libre et sauvage.
Des bruits de pas, me décidèrent à arrêter mon occupation actuelle. L’un des avantages d’être une déesse était d’avoir l’ouïe extrêmement fine. Et en tant que déesse de la chasse, j’avais en quelque sorte « enregistré » les pas des différentes personnes que je côtoyais, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise. En l’occurrence, je savais pertinemment à qui appartenait celui-ci : Vaiana venait d’arriver. Enlevant mes accessoires de jardinage, je sortie de la serre, afin d’aller à sa rencontre :
- Je suis contente de te voir ! M’exclamais-je, tu n’as pas eu trop de mal à trouver la maison ?
Nous étions, assez isolé et nos plus proches voisins en dehors des animaux de la forêt, étaient Aphrodite et ses colocataires émotionnels. Aussi, n’était-ce pas toujours évident pour trouver la maison :
- J’ai déjà tout préparé, afin que nous soyons plus tranquilles. Est-ce que tu as besoin de quelque chose de particulier avant de commencer ?
Je préférais m’en assurer avant de réellement entrer dans le vif du sujet.
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Vaiana De Motunui*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Shay Mitchell :tombe:
Me regarde pas comme ça, un peu de sport ne te ferais pas de mal. Ca te réussis pas franchement de fricoter avec une pâtissière, enfin... Je dis ça, je dis rien...
Don't let little stupid things break your happiness
| Conte : Vaiana, la légende du bout du monde | Dans le monde des contes, je suis : : Vaiana
« Laisse le temps au temps, si tu veux entrevoir l'opportunité de grandir »
En arrivant à Storybrook, j’avais eu l’impression d’être larguée. Et c’était un faible mot. Catapultée dans un milieu que je ne connaissais pas, avec un rôle important à jouer qui ne m’avait pas été expliqué. J’avais l’impression de ne rien comprendre, de ne pas avancer. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, rien n’avait été expliqué à la principale intéressée, moi. Pendant plusieurs mois, j’avais eu énormément de mal à me repérer, à comprendre, et à me faire à mon nouvel environnement. Puis, les choses commençaient à s’éclaircirent après mes premières rencontres. Diane, notamment, m’avait beaucoup aidé. Puis, les personnes de la coloc, avaient réussis à lever le mystère sur plusieurs questions. Mais l’ensemble restait largement frustrant. Chercher dans des livres avec une compétence de lecture médiocre, était sans doute quelque chose d’énervant. Mais ce n’était rien comparé au fait d’allier cette difficulté avec le fait que les livres, présents dans la bibliothèque de Storybrook, étaient truffés d’âneries. Tous ce temps perdu m’avait désespéré.
Mais si une chose m’avait bien surprise, c’était ce calme... Plat. Entièrement plat. Rien de nouveau ne s’était produit, depuis l’épisode Rome, rien. Rien. Encore une frustration. Mais une frustration nuancée, pour cette fois-ci. En effet, mes recherches étaient tellement peu avancées, que j’étais bien assez occupée à m’arracher les cheveux. Puis, j’avais finis par douter des révélations d’Hypérion. Jusqu’à un jour plutôt... Mouvementé. Accompagné d’un mois, un long mois sans souvenir, en Australie. Décidément, perdre ses souvenirs était monnaie courante à Storybrook. Entre la malédiction dont j’avais eu vent, mon expérience à Rome, puis en Australie, j’allais devoir solidement m’accrocher à ce que je connaissais, sous peine d’amnésie récurrente. Et au vu des efforts prodigués pour réunir ces connaissances, il était hors de question qu’elles se fassent la malle.
Mais le plus drôle... Expression bien déplacée... Restait à venir. Après avoir eu la candeur de penser que je commençais à m’y connaître, et qu’après une expérience telle que l’Australie, j’étais tranquille pour les prochains mois. Si on oubliait l’explosion, les disparitions inquiétantes et... LE événement. Oui LE. Vous savez, celui énorme, gigantesque, qui terrifie tout le monde, qui engendre des révélations étonnantes, inespérées. Le tout agrémenté de sensation forte et d’informations inouïe. Sauf que... Larguée au milieu de cela, je n’avais pu qu’être spectatrice, devant tant de réaction, sans comprendre ce qu’il se passait. Mais qui était ce brun ?! Et cette blonde ? Complètement perdue, de nouveau, j’étais restée en retrait, observant d’un œil incompris la scène.
J’étais restée discrète. Tellement discrète qu’après ces sensations fortes, chacun était parti. Se téléportant. Jusqu’à chez lui. Tout le monde. Sauf moi. Est-ce que quelqu’un se souvient que l’une de leur déesse magique n’a aucun pouvoir ? Du genre aucun ne permettant de se téléporter. Résignée, je m’étais décidée à retrouver cette bibliothèque dont tout le monde avait parlé. Là bas, les informations devaient être largement plus véridique qu’à Storybrook.
Des informations plein la tête, et un temps bien trop important concentré sur des écrits qui m’étaient encore difficile à déchiffrer, j’étais ressortie avec un fabuleux mal de crâne. J’avais donc poursuivi mon excursion plus tard, dans l’Olympe, pour en découvrir les secrets, ou au moins les salles et les occupants. Par chance, à force de tournée, à moitié perdue, j’avais fini par croiser Diane, qui m’avait ramené à bon port, pour mon plus grand soulagement. Après avoir passé beaucoup trop de temps sur des recherches écrites, j’avais eu besoin de me défouler, de pouvoir allier une certaine pratique à la théorie.
Si j’étais destinée à rester inutile, et donc sans aucun pouvoir, autant que je puisse bénéficier d’un entrainement physique. Et à l’heure d’aujourd’hui, autant dire que, à part le maniement de la pagaie, je n’excellais dans aucun domaine de combat. Diane étant la déesse, entre autre, de la chasse, j’avais espoir qu’elle puisse m’entrainer, si elle en avait le temps, pour que je puisse apprendre les bases du combat à distance. Encore une fois, j’avais largement pu me rendre compte pendant la période révélation insoutenable, que sans pouvoir, je ne tiendrais pas bien longtemps au corps à corps. Autant prendre un peu de distance avec l’arc.
La déesse avait très gentiment accepté de m’accorder un peu de temps pour me former. Je l’avais donc quitté sur ces belles prévisions, tentant de rentrer pour décompresser un peu. Une fois chez Jules, je n’étais pas restée très longtemps à regarder mon plafond. J’avais passé les quelques jours suivant aux alentours de la plage, à finir la construction de ma pirogue. Elle n’était pas si lisse que celle des explorateurs, ni aussi agencée, mais elle tenait la route, et la première mise à l’eau serait pour bientôt. Malgré les efforts déployés, et le temps passé dessus, elle n’était pas énorme, elle pouvait contenir, une à deux personnes, maximum. Et une deuxième personne pas trop lourde, de préférence.
Après ces heures à l’air marin, j’avais pu retrouver des pensées plus clairs, et un raisonnement plus construit. Ce temps m’avait également permis de m’apaiser, réussissant à relativiser sur les évènements assez troublant, telle que la mort d’Eagle. C’est donc reposée et sereine que j’avais pu reprendre contact avec Diane, pour ce fameux cours de tir à l’arc. J’appréhendais certainement un peu, même si je m’appliquais à ne pas le laisser paraître. Après la lecture, venait l’apprentissage du tir à l’arc. Espérons que je me débrouille mieux sur de la pratique que sur de la théorie. Mais pour ce coup-ci, j’en étais intimement persuadée. J’avais toujours été plus manuelle.
Suivant les indications pour me repérer, je m’étais tranquillement lancée sur la route menant à la maison de Diane. J’avais prévu un temps assez large pour me laisser le temps de me perdre, au cas où. Mais si l’un des endroits se rapprochaient bien le plus de mes souvenirs de mon île, c’était bien la forêt, et le bord de plage. Il m’était bien plus simple de me repérer dans un de ces deux lieux, qu’en pleine ville. La localisation du domicile ne m’avait donc pas posé trop de problème.
J’étais donc arrivée avec une légère avance. Ne voulant pas perturber la déesse dans ses occupations, j’avais prévu de rester quelques minutes à l’entrée, en attendant l’heure. Néanmoins, sans avoir eu l’opportunité de m’avancer pour toquer à sa porte, la déesse était rapidement apparue, sortant de la serre que je n’avais pas encore remarquée. Un sourire se forma alors sur mes lèvres.
- Je fais autant de bruit que ça ?
A moins qu’elle ne m’ait vu de la serre, mais j’en doutais. Elle devait avoir d’autres choses à faire que de guetter mon arrivée.
-Je suis contente de te voir aussi !
Je secouais ensuite négativement la tête quant à sa question. Au contraire, j’étais bien heureuse de savoir que la jeune femme habitait en forêt, et non en plein centre ville.
- Au contraire, je me repère bien mieux en forêt qu’en ville. Toutes les rues se ressemblent, je trouve. Tu vas bien ?
La question, innocente, avait légèrement plus d’intérêt qu’elle ne le reflétait. J’avais bien vu que les évènements, incompris pour moi, avaient beaucoup touché la déesse. Je me doutais qu’elle ne voulait pas en parler, mais s’assurer qu’elle allait bien me permettait au moins de lui faire un signe si jamais elle avait besoin d’un œil extérieur ou une d’oreille attentive.
- Pas forcément... Je n’ai pas amené d’arc, ceux industriel sont assez... Spéciaux. Je me suis douté que ce n’étaient pas ceux utilisé pour du tir à l’arc réel. Je prendrais tes conseils pour en acheter un digne de ce nom.
J’étais contente de voir que la déesse était toujours partante pour ces petits cours improvisés. J’étais venu dans une tenue assez confortable, me permettant de me déplacer et de bouger sans être gênée. Pour le reste, j’avais la désagréable impression d’être arrivée comme une touriste, sans préparation. J’avais bien tenté de trouver quelques arcs industriels, mais le seul, de la marque « nerf rebel » rose fuschia ne m’avait pas convaincu, étonnamment.