« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
| | | [Terminé]Abracadabra! je vous invite dans mon univers![Feat Hope, Raiponce et Pascal] | |
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Auteur | Message |
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Pascal Méléon « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
| Cadavres : 690
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________________________________________ 2014-03-13, 19:36 |
| "Donc tout ça, tout ce cinéma... ça ne venait pas de toi." Miracle! C'est ce que je me tuais à te dire depuis tout à l'heure! Mais je me sentais tout de même mal à l'aise, est-ce que j'en avais fait un peu trop? Non, le projet de "justice league" devait être arrêté à tout prix, sinon ça allait mal finir. Oui, Storybrooke était sur une mauvaise pente, mais tout de même, ce n'était pas aussi désespéré? Je suis sûr qu'il y avait des autorités plus compétentes qu'une bande d'ami costumé. Enfin ami semblait un bien grand mot pour la rouquine qui se trouvait devant moi. Et puis non Hope, Punz était une amie, presque une petite sœur, un peu tête en l'air, certes, mais j'y tenais énormément. Donc le docteur très peu pour moi. L'étudiant ricana, en effet, j'avais déjà eu le droit à ta "personnalité", mais cela faisait partie de tes nombreux charmes... "On va où tu veux, du moment que ça ne sent ni le rat moisi, ni les vieux livres."Un frisson parcouru mon échine, alors que plusieurs options s'offraient à moi, un cinéma peut-être? Où alors quelque chose de plus... Intime? Le caméléon se crispa lorsqu'il vit apparaître Punz et Eugène, cela ne présageait rien de bon, rien de bon du tout. Hope et Punz pourraient rapidement en venir aux mains et je ne donnais pas cher de notre peau. Surtout s'ils venaient pour nous convaincre de participer à cette "ligue". Ce qui avait été de la colère s'était lentement mué en inquiétude, c'était le genre de projet qui pourrait leur attirer des ennuis pas possible, autant avec des personnes peu recommandables qu'avec la police. Et puis pourquoi Hope faisait le bouclier humain...? -Je ne savais rien du plan de Flynn, il ne voulait pas que je vienne, c'est moi qui l'ai obligé. Et puis il pensait bien faire.Oui oui, mais beaucoup de catastrophes étaient parties d'une bonne intention, sans oublier le kidnapping qu'Eugène avait soigneusement préparé. Ce n'était pas le meilleur moyen de faire une proposition à quelqu'un. N'empêche, j'avais passé la majorité de ma vie aux côtés de Punz et c'était la première fois que je la voyais énervée, c'était surprenant, surtout lorsque je me rendis compte qu'elle pouvait être aussi agressive qu'Hope, à sa propre manière. Sa colère était presque palpable et elle me mettait carrément mal à l'aise. Mon cœur loupa un battement lorsqu'elle se tourna vers moi. Ses yeux autrefois si pétillants étaient rougis par les larmes qui coulaient abondamment sur ses joues et sur son triste sourire, pourquoi me regardait-elle avec des yeux aussi éteints? Qu'avais-je fais pour mériter ce regard emplit d'amertume, de colère et de tristesse? Qu'avais-je fait pour la faire pleurer? -Je pensais te connaître, mais je me trompais. Tu as été le meilleur ami que j'ai eu Pascal mais …. apparemment tu préfères les rousses avec des longues jambes et de la poitrine. Hope est magnifique mais je ne savais pas que notre amitié comptait si peu pour toi. Je vais quitter ton appartement, je laisserais les clés dans ta boite aux lettres. Tu sais, je pensais qu'on avait tout vécu mais apparemment non. Tu sais on aurait fait ça aussi pour toi Pascal, mais bon ... J'espère que tu auras une belle vie sans moi Pascal. Chacun de ses mots était un pieux de douleur chauffés à blanc qui s'enfonçaient dans mon cœur, je me sentais malade, j'avais envie de crier et d'hurler, mais les mots restèrent bloqués dans ma gorge nouée. Je me sentais brisé, en morceaux, comme le miroir de Gothel, et chaque éclat était une lame de douleur qui traversait mes souvenirs, dévastant tout sur son passage. J'étais une nouvelle fois ce ridicule caméléon, faible et tremblant, je n'avais aucune raison d'exister sans elle, je redevenais un caméléon parmi tant d'autre... C'était plus douloureux que la fois ou j'avais failli abandonner Hope, il n'y avait pas de mots, je pataugeais dans un brouillard de douleur et de tristesse. Je croyais notre amitié immortelle, c'était le phare auquel je m'accrochais durant cette période de doutes, mais il avait suffit de la première brise pour que tout s'effondre comme un château de cartes qui s'envoleraient au vent. Alors c'est comme ça que devait ça se terminer? Elle osait douter de mon amitié après tout ce que j'avais fait pour elle? Après toutes les fois où j'avais été là pour lui remonter le moral, après toutes les fois où je l'avais fait passer avant moi? Alors que j'avais failli mourir pour l'aider? Pour la première fois de ma vie j'avais fait passer une autre femme avant elle et voilà comment elle me remerciait pour mes bons et loyaux services? Il avait suffit que je dise non une seule fois pour qu'elle m'abandonne comme un chien au départ des vacances. Elle osait dire que son amitié n'avait pas d'importance à mes yeux? Le caméléon ne vit pas ses amis partir, il resta là, raide comme un piquet, tremblant de tristesse et de rage, il ne voyait plus rien. Un plic-ploc le sortit de ses pensées, il pleurait, depuis combien de temps n'avait-il pas pleurer? Une éternité, il n'avait jamais souffert à ce point, il serrait ses poings tellement fort que ses ongles déchiraient sa peau, du sang commença à couler de ses paumes, joignant le bruit de ses larmes s'écrasant sur le béton de la sombre ruelle. Il aurait voulu sourire, s'en sortir avec une courbette sarcastique comme il le faisait souvent avant de disparaître et de revenir en ayant prit la couleur d'un M&M'S pour faire rire la galerie et essayer de ne pas paraître triste, mais cette fois c'était trop, trop d'un coup. J'avais du mal à y croire, non, je ne voulais pas y croire, je m'attendais à les voir réapparaître au coin de la rue et dire "Surprise", mais non, j'étais seul maintenant, je venais de perdre mon unique famille. Il ne restait plus que la solitude et l'amère impression d'avoir gâché mes vies pour une ingrate. Lorsque Pascal parla, sa voix était aussi brisée que lui, elle était plus triste que jamais. "Je... Je... Je vais rentrer, c'est mieux pour tout le monde, c'est toujours mieux pour tout le monde" Dit-il en essayant vainement de chasser les larmes de ses yeux. Et il partit aussi sec, trop dévasté pour se soucier de la politesse ou de froisser Hope, peu de choses importaient pour lui désormais. Il partit du mauvais côté, tanguant comme un bateau à la dérive, devenant invisible sans s'en rendre compte, il voulait disparaître, partir loin... Pascal vagabonda sans but, perdu dans la brume de ses morbides pensées, "qu'est-ce que je pouvais croire maintenant?" Rien "Qu'est-ce que j'allais devenir?" Rien "Qu'est-ce que je ressentais en ce moment?" Rien... "Est-ce que ce que je ressentais pour Hope était réel, ou juste le fruit de mon imagination?" L'étudiant s'arrêta en plein milieu de sa marche, revoyant les yeux verts et les boucles rousses de la princesse, sa manière franche de s'exprimer et ses manières tellement décalées par rapport à son rang, son sourire, le gout de ses lèvres contre les miennes... Oui, c'était la seule en laquelle je pouvais encore avoir confiance... Un aboiement joyeux me fit sursauter alors que je sentis un chien de frotter contre mes jambes, cet aboiement, je pourrais le reconnaître entre mille, c'était celui de Dina, la chienne de Punz. Le caméléon se baissa pour caresser le berger allemand. Sa présence ne voulait dire qu'une chose, que Punz n'était pas loin. En fait, mes pieds m'avaient instinctivement conduit jusque dans mon quartier, le dernier endroit dans lequel je voulais me trouver en ce moment. Et en effet, la princesse disparue apparut au coin de la rue, portant la valise qu'elle avait lors de notre fuite, et nos regards se croisèrent. Je lui en voulais tellement, c'était effrayant, je lui en voulais presque autant que Gothel, je lui en voulais pour être parti sans un merci. Je lui en voulais pour tout ce qu'elle m'avait dit, à moi qui avais tout fait pour elle. Il n'y avait que les couinements de Dina pour briser le silence, personne n'osait prendre la parole, si jamais c'était moi qui avait le malheur de l'ouvrir en premier, je ferais l'erreur de m'énerver comme jamais et de lui montrer que je n'étais pas qu'un outil que l'on pouvait jeter après utilisation, alors je me taisais. Je devais me taire, elle ferait ses excuses en première. Mon portable bipa, brisant la tension que venait de s’accumuler entre les deux anciens amis, il n'y avait que trois personnes qui avaient mon numéro, Punz, Eugène et Hope. Je vous laisse deviner de qui venait le SMS. "Viens immédiatement au Rabbit Hole. C'est pas négociable. Sinon ton ami le magicien va finir troué version gruyère. La corde de mon arc est très sensible, je pense que tu t'en souviens." Le caméléon écarquilla les yeux, qu'est-ce qu'il s'était passé bon sang? Me dites pas qu'Eugène avait été assez stupide pour essayer de négocier avec Meri? Mais il a de la compote à la place de neurones celui-là?! Le caméléon passa en revue ses options, le Rabbit Hole était à 15 minutes de marche rapide, lorsque l'on savait par où passer. Il grimaça avant de lever la tête vers la princesse disparue. Cette fois ce n'était pas une blague, Eugène avait beau avoir orchestré tout ce bazar, il savait se montrer reconnaissant, lui, et c'était hors de question que je laisse Hope le descendre. Surtout pour éviter qu'elle ne termine en prison. "Punz, Eugène a fait le con, il a voulu jouer au héros avec Hope et maintenant elle risque de lui faire la peau. Je veux dire, elle en est VRAIMENT capable, je ne sais pas ce qu'il a fait pour l'énerver à ce point, mais si je ne suis pas au Rabbit Hole dans l'heure ça va très mal se finir. Alors fait ce que tu veux, mais moi je veux éviter un bain de sang." Non, je n'allais pas faire dans la dentelle avec elle, plus maintenant. Il lança son portable sur la blondine qu'il l'attrapa au vol, tiens, tu pouvais vérifier, comme je ne semblais pas digne de confiance. L'étudiant vérifia que son sabre était bien à sa ceinture et partit sans attendre la princesse. Il voulait absolument éviter que la personne qu'il aimait le plus ne termine en tôle, et s'il pouvait aussi sauver ce crétin de Rider en même temps, sa vie serait beaucoup plus facile. |
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________________________________________ 2014-03-13, 21:01 |
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Je n'avais pas donné le temps à Eugène de parler avec les autres que je mettais enfuie pour retrouver mes affaires. Les seules choses qui je le savais ne changerais jamais et je me ferais jamais mal. Comme Dina par exemple. Elle, elle m'aimerait toujours et elle serait toujours avec moi dans les moments difficiles. C'était comme ça avec un animal. C'était comme un pacte que l'on signait. On leur promet certaine chose et ils sont amis avec toi pour toujours. L'amour, c'est leur mécanisme.
-Lui pardonner ? On a toujours été ensemble Eugène, toujours. Qu'il est rencontré quelqu'un ne me gêne pas le moins du monde, c'est la vie. Je sais trop bien que ça allait arrivé. Mais on s'était presque promit de toujours être là l'un pour l'autre. De se protéger. Et sous prétexte qu'il est amoureux, il préfère se détourner de moi. J'ai toujours tout fait pour le protéger de Gothel, pour l'aimer comme on aime un frère mais ça à changer et je n'ai rien vu venir. Comment faire confiance à quelqu'un qui fuit quand il voit une belle paire de lolo et de longues jambes ? Alors oui, je suis peut-être injuste et puérile mais j'ai toujours été la pour lui, et moi même si je suis avec toi, son amitié me sera toujours précieuse et rien n'avait changer entre nous. Lui, il n'est pas capable de faire la part des choses.
Plus je parlais et plus je jetais mes vêtements dans ma valise. Dina, me lançais des ondes. Elle ne comprenais pas pourquoi j'étais triste et en colère. Puis Eugène me dit qu'il allait arranger les choses et je le regardais partir en me mordant la lèvre inférieur. J'avais peur pour lui. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose. Surtout que la rousse n'était pas connue pour sa patience et sa gentillesse. Je me dépéchais et je fermais ma valise quand je tombais sur une photo. Une photo de moi et Pascal cacher derrière une autre avec la Rousse. Décidément, ça avait vraiment changer. Et je n'avais rien remarqué. Moi et mon éternelle optimisme et naïveté. J'essuyais les larmes qui coulaient mes yeux et prit le cadre avec moi. Il ne remarquerait rien. J'en étais persuadée. Je le rangeais dans ma valise et partis avec Dina à mes côtés.
Mais soudainement, Dina partit sans demander son reste pour aboyer amicalement sur quelqu'un. Je relevais la tête et en avançant encore un peu, je pus remarquer mon ancien frère de cœur. Je le regardais mais m'empressais le baisser, je ne voulais pas le voir maintenant. Je n'avais pas la force de le confronter. Depuis qu'il était devenu humain, il m'avait presque oublié comme si je n'étais que le reflet de quelque chose dans un lac. Comme si je n'étais qu'un mirage. Il m'avait sauvé mais en y repensant, est-ce par fraternité envers moi ou juste parce que j'ai toujours était la pour lui et qu'il se sentait redevable ? Personne ne parlait, ça ne servait strictement à rien. J'avais vu de la haine et de la colère dans son regard alors entendre ses mots étaient inutiles. Il m'en voulait autant que je lui en voulais. Mais je lui avais rendu sa liberté non ? Alors qu'est-ce qu'il faisait ici ? Pourquoi n'était-il pas avec sa copine ?
Il reçut alors un message, un message qui le fit écarquiller des yeux. Je ne savais pas ce qu'il se passait mais j'avoue que si Dina n'était pas encore aux pieds de mr Pascal, je serais déjà en train de m'enfuir. Je voulais juste lui laisser l'opportunité d'avoir une vie normale, d'avoir une famille et plein d'autre chose. Des choses que je l'empêchais d'avoir à cause de ma famille. Seulement à ce moment là, il me regarda et parla. Sa voix était froide, non glaciale. J'avais mal mais c'était le seul moyen pour lui d'avoir une vie sans réelle problème. Il avait besoin de vivre sa vie sans le boulet que j'étais. Soudain, il me lança le portable que j'attrapais au vol. Il pensait donc que je pensais qu'il avait inventé cette histoire ? Pourtant, je le croyais, et encore un fois, ça faisait mal. Mais je devais aider l'homme que j'aimais. L'un des hommes que j'aimais, parce qu'ils étaient trois.
Je regardais Pascal courir et me mit à courir à sa suite. Le Rabbit Hole, je savais où c'était, j'y étais même allé faire un tour et avais rencontré beaucoup de personnes sympathique. Tout le monde m'avait tout de suite apprécié. Rapidement, je remarquais que je courais à côté de Pascal, je n'avais donc rien perdu de mon endurance. Quand j'arrivais devant le bâtiment, j'ordonnais à Dina de rester devant la porte et entrais, traînant toujours ma valise derrière moi. Puis je rentrais et suivit Pascal. C'est la que je vis mon « mari » -faut d'ailleurs que l'on voit comment l'on va faire avec notre mariage, remariage ou pas ? - avec Hope devant lui. Ah non, elle m'avait déjà piquer mon meilleur ami, je ne la laisserais pas touché à mon amoureux -Niaisatiture activé-. Je me mis entre les deux personnes et regarda la jeune femme dans les yeux, férocement.
-Tu as eu ce que tu voulais, Pascal et moi on ne se parle plus. Il sera en sécurité maintenant. Mais je refuse que tu touches à Eugène.
Un soupire s'échappa de mes lèvres.
-Je sais que tu n'aimes pas vraiment les marques d'attention et toutes ses choses du genre. Je l'ai remarqué. Mais laisse mon mari tranquille et protège Pascal. Je te promets que l'on ne vous embêtera plus Eugène et moi.
Je reculais vers Eugène et lui pris la main de ma main libre. |
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Hope Bowman « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
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________________________________________ 2014-03-14, 13:26
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| Après tout ce remue-ménages, j'avais eu besoin de décompresser. J'aurais pu aller boire un verre quelque part, mais à la place, je m'étais retrouvée à faire un footing sur la plage. Ca défoulait bien. J'avais été contrainte d'enlever mes bottes parce que courir avec des talons dans le sable, c'est pas le pied, et résultat, j'avais flingué mes collants préférés. Tout ça, c'était la faute de Pascal. Je trouvais cela incroyablement salutaire de tout lui mettre sur le dos. S'il ne m'avait pas invitée à ce rendez-vous stupide, jamais je n'aurais bousillé mes collants en courant comme une dingue sur la plage. Ok, ce n'était pas lui qui m'avait invitée à proprement parlé, mais étant donné qu'il était présent et qu'il s'agissait de ses amis, c'était tout comme.
Je les avais laissé en plan, quelques heures plus tôt. C'était en train de partir en live avec la petite blonde et je n'avais vraiment pas envie d'assister à ce genre de déballage émotionnel. Non mais sérieux, j'avais eu l'impression d'être dans une cour de maternelle. "T'es plus mon copain parce que tu as trouvé une vraie copine !". Est-ce qu'elle s'écoutait parler ? Et puis je ne voyais pas où ils avaient conclu que j'étais la petite amie de Pascal. Rien n'était prédéfini dans le script, et de plus, rien ne m'horripilait davantage que d'être cataloguée. Autrement dit, un peu de sport m'avait fait le plus grand bien, même si les souvenirs me revenaient sans cesse en mémoire au rythme du ressac. Ils étaient tous trop nuls, avec leur ligue des justiciers et le reste... J'étais bien mieux toute seule, à faire des trous dans mes collants.
Ereintée, je retournai chez moi, tournant le dos à la plage. Je ramassai mes bottes que j'avais laissées à côté des vestiges du château en bois pour enfants, regardai l'état de mes collants, hésitai, puis finalement gardai mes bottes en mains. Si je les enfilais, j'allais les esquinter avec tout le sable que j'avais sur mes collants. Tant pis, j'allais marcher pratiquement pieds nus. Heureusement, mon appartement n'était pas très loin.
Je rentrai chez moi, un sourire crispé aux lèvres à la perspective de pouvoir m'affaler tranquillement dans mon canapé. J'avais une démarche des plus mécaniques car avancer sur le macadam en collants, ce n'était pas le massage le plus agréable pour la plante des pieds. Quoiqu'il en soit, j'arrivais jusqu'à mon studio, après avoir monté l'escalier du palier. J'entrai chez moi et m'empressai d'enlever mes vêtements couverts de sable.
C'est alors que j'entendis frapper à ma porte. Je levai le nez en l'air, m'interrogeant sur l'identité de la personne. Ce pouvait être mes parents. Ils n'étaient pas venus me voir depuis un moment, depuis qu'ils croyaient que j'étais lesbienne. Et si j'avais eu besoin de me confier à eux par rapport à ça ? Bon okay, je n'étais pas de l'autre bord, mais tout de même ! Bonjour la solidarité parentale ! Ils se disaient ouverts d'esprit, mon oeil !
Je m'élançais vers la porte et l'entrebâillai juste assez pour passer ma tête. Aussitôt, je jetai un regard volcanique au magicien de pacotille juste avant de lui claquer la porte au nez. Il m'avait suivie ? Depuis combien de temps me pistait-il, au juste ? Etait-il un malade qui harcelait les filles jusqu'à ce qu'elles craquent ? Il était mal tombé avec moi, car c'était toujours les mecs qui déclaraient forfait. Et puis, il n'était pas avec la poupée Barbie ? Je ne comprenais plus rien... Peut-être l'avais-je trop affolé avec mes charmes ? Je ne doutais pas de cette théorie mais j'en étais révulsée. Je me plaquai contre ma porte fermée en poussant un soupir exaspéré.
Il commença par s'excuser, juste avant de me rappeler qu'il n'avait aucune mauvaise intention, qu'il venait en "paix" car sinon il serait entré une nouvelle fois par effraction. Non mais sans blague ? Il fallait que je pense à installer une barrière invisible et électrifiée juste devant chez moi. L'idée de sentir du Eugène grillé affola mes papilles gustatives mais je me contrôlai : ce n'était vraiment pas le moment pour faire un barbecue.
Et voilà qu'il me reparlait de ses menottes ! Je poussai un grognement agacé entre mes dents tout en croisant les bras. Il ne comprenait pas que je n'étais pas intéressée ? S'il voulait tant que ça attacher quelqu'un, il n'avait qu'à le faire avec sa propre princesse ! Pourquoi voulait-il à tous prix voler celle d'un autre ? Non pas que je sois la propriété de quelqu'un. Je frémis à cette idée révoltante. J'étais mon propre chef !
Je redressai les épaules et me décollai de la porte pour enfiler quelque chose, parce qu'il commençait à faire froid, l'air de rien, étant donné que j'avais plus ou moins "oublié" de payer ma facture de chauffage... L'autre crétin continuait de blablater dans le vide. Je l'écoutais à moitié tout en attrapant mon peignoir qui traînait sur la télévision. Que faisait-il là ? Grand mystère. Parfois, j'avais l'impression que les objets bougeaient tout seuls dans mon appartement. C'était sûrement un coup des feux follets pour me rendre dingue. J'étais en train d'enfiler ma robe de chambre quand j'entendis ces paroles tout à fait préoccupantes :
"... J'en viens donc à une autre proposition. Je sais quel est votre métier. Je suppose que vous vous y plaisez. Mais pas Pascal je suppose."
J'étais en train de me débattre avec les manches trop longues de mon peignoir et sous le coup de la stupeur, je fis un moulinet avec le bras qui envoya valser une bouteille de rhum qui traînait sur le comptoir. La bouteille explosa au sol, répandant son contenu sur le plancher. Bientôt, une forte odeur de rhum flotta dans la pièce, et j'en aspirai les effluves à pleins poumons, les yeux révulsés, à moitié saucissonnée dans mon peignoire. Il venait de dire quoi le Gégène ? Je tentai de calmer les palpitations de mon coeur, mais je ne pouvais nier la menace sous-jacente que j'avais perçue. Il allait me trahir. Il allait tout dire à Pascal. J'étais cuite, grillée. Comment ce minable savait-il que j'étais strip-teaseuse ?
Je m'appuyai contre le rebord de l'évier débordant de vaisselle, car je sentais mes jambes se dérober sous moi. Pascal ne devait pas savoir. Jamais. Il avait l'air beaucoup trop... Enfin pas assez... Et puis en même temps... Je laissai échapper un couinement paniqué avant de mordiller mes ongles vernis de noir. Non, non, non, Hope. N'y pense même pas. Des scénarios catastrophes se chevauchaient dans ma tête à une allure vertigineuse.
Ne pas paniquer, ne surtout pas paniquer... Eugène faisait partie des gentils, il n'irait pas tout cafarder chez Pascal. Malgré tout, je n'étais pas tranquille. Il restait un risque. Il n'était pas un chevalier servant. Il jouait au magicien, il était fourbe, il était entré par effraction chez moi. A partir de là, je ne pouvais lui faire confiance. De toutes façons, je ne croyais jamais personne. Voilà qu'il me proposait de devenir son assistante. Mais bien sûr, mon grand... Avec les pourboires que je me faisais chaque nuit, j'allais accepter de jouer la marionnette sur scène pendant qu'il ferait ses tours de magie. Aucun doute, si on ouvrait le cerveau d'Eugène, on découvrirait un dessin animé à l'intérieur. Ou une scène de Twilight, ce qui était encore pire.
Je restai tétanisée d'angoisse. Ses paroles étaient comme des poignards qui découpaient en rondelles chacune de mes convictions les plus profondes. Le mur de mon assurance s'effritait à vitesse grand V. Je n'allais plus tenir très longtemps avant de craquer. J'avais l'envie dévorante d'ouvrir la porte pour lui exploser la tronche. S'il n'avait plus de langue, il ne pourrait plus tout raconter à Pascal ! Un sourire torve se dessina sur mon visage et je me précipitai dans ma chambre, laissant la porte grande ouverte histoire d'entendre ce qu'il disait. Il fallait d'abord que je trouve de quoi m'habiller, parce que faire ce que je comptais faire en étant vêtue d'un peignoir, c'était plutôt moyen.
J'ouvris mon armoire, mordillant toujours mes ongles, et attrapai un pantalon noir imitation cuir -mon pantalon porte-bonheur. Il fallait que je mette toutes les chances de mon côté. J'abandonnai mon peignoir et enfilai le faux cuir en vitesse, après avoir jeté un bref coup d'oeil à mes sous-vêtements. Après quoi je retournai en quatrième vitesse dans le salon et me jetai sur mon pull vert que j'avais enlevé quelques instants plus tôt. Je le mis en m'étranglant à moitié et attrapai mon téléphone. Je restai quelques secondes à observer la liste des messages, mon visage baignant dans la lumière éclatante du portable, puis la mine résolue, je fis courir mon index sur l'écran tactile.
Viens immédiatement au Rabbit Hole. C'est pas négociable. Sinon ton ami le magicien va finir troué version gruyère. La corde de mon arc est très sensible, je pense que tu t'en souviens.
Le téléphone voulut s'assurer que j'étais certaine de mon plan car il me demanda avec politesse : "Envoyer ce message à Camélichou ?" (j'avais changé son prénom dans mon répertoire dans un instant de faiblesse. Et de toutes façons, cela importait peu, car personne ne touchait à mon portable à part moi). Je cliquai sur OK et scellai mon destin à jamais. J'inspirai à fond et rangeai mon téléphone dans la poche arrière de mon faux cuir. Plus de retour en arrière possible. Eugène allait morfler pour la bonne cause.
J'enfilai les premières chaussures que je trouvais -une paire de Converse, wow, je ne savais même pas que j'en avais- et me précipitai au dehors. Eugène était en train de descendre l'escalier, l'air déçu.
"Eh, l'idiot !" l'interpelai-je.
J'aurais pu trouver mieux, mais c'était tout ce qu'il m'inspirait. J'expirai légèrement, comme pour me donner le courage d'aller jusqu'au bout, et glissai une main dans mon dos. Eugène se retourna, à quelques marches de moi. Son air interrogateur fut bientôt remplacé par une expression paniquée. Il y avait de quoi, étant donné que je pointais un flingue sur lui. Cela aurait été trop long d'expliquer comment j'en avais fait l'acquisition. Il se trouvait que j'en gardais un dans ma commode, dans mon tiroir à chaussettes. J'étais persuadée qu'il me servirait un jour... Eh bien félicitations Eugène, tu es l'heureux élu qui va goûter à la poudre.
"Tu veux jouer au plus malin, hum ?" fis-je en tournant légèrement l'arme de façon à paraître encore plus décidée. "C'est facile d'entrer par effraction chez quelqu'un, c'est encore plus simple de revenir à la charge pour balancer des menaces... mais tu sais quoi ? Je ne marche pas. Par contre, je vais te faire courir. Conduire, plutôt. Je suppose que tu es venu en voiture ?"
Je descendis quelques marches, histoire de me mettre à sa hauteur. Le canon du flingue était presque contre sa tempe. Il ne ferait rien de stupide. Il pouvait lire jusqu'au fond de mes yeux que je n'hésiterais pas à tirer. Je savais parfaitement bien faire le regard qui fait peur. Je m'entraînais depuis l'age de cinq ans.
"Alors, on y va ? Exécution en direct dans moins de dix minutes ! En plus, on a un public, il ne faut pas être en retard..." murmurai-je avec un sourire légèrement dément.
J'avais fermé mon esprit à tous les scénarios possibles et imaginables. Il ne restait que la réalité, l'implacable réalité qui allait bientôt faire de moi un monstre. Je ne pouvais faire marche arrière. L'engrenage était lancé.
Nous montâmes dans la voiture d'Eugène. Je notai qu'elle était nettement plus spacieuse que celle de Pascal, mais ce n'était pas le moment de penser à ce genre de choses. Je gardai le flingue pointé dans sa direction, au niveau de mes jambes, histoire que ça ne fasse pas suspect vu de l'extérieur.
"Pas de blague." lui dis-je tandis qu'il conduisait. "Va au Rabbit Hole. Je saurai si tu essaies de jouer au héros."
Wouah, je parlais comme dans l'un de ces films avec des mafieux. Apparemment, je lui faisais franchement peur car il me conduisit à bon port. En voyant la devanture du Rabbit Hole, je sentis mon coeur dégringoler et partir s'enfoncer au fond de mes Converse. Ca y est. On y était.
Je le laissai passer en premier, me collant derrière lui tout en enfonçant mon arme dans ses reins pour être le plus discret possible. De toutes façons, les lumières étaient tellement tamisées dans le bar que nul ne verrait rien... Je devais avouer que je ressentais une certaine supériorité à trimballer Eugène de la sorte. C'était ma petite vengeance personnelle. Une fois arrivée non loin de la scène, je me stoppai, m'éloignant de lui pour me placer devant, tenant l'arme dans mon dos. Je saluai Brittany, une de mes collègues qui se trémoussait sur scène, avant de me focaliser de nouveau sur Eugène, histoire qu'il ne lui vienne pas l'idée incroyablement stupide de s'enfuir. Mais apparemment, ce dernier semblait fin heureux de finir ses jours dans un endroit pareil. Il fixait Brittany d'un oeil rêveur.
"Eh !" fis-je en lui collant une tape sur le front. "Tu te souviens que je veux te faire la peau ?"
Bon, il avait dû comprendre que ce n'était pas mon plan. Personne n'emmènerait quelqu'un pour le tuer en public. Pourtant, une exécution aurait lieu ce soir. Je déglutis avec peine en voyant Pascal entrer dans l'atmosphère surchauffée du bar, son visage lisse et anxieux balayé par les jeux de lumière agressives. Subitement, j'eus l'impression que la musique explosait ma cage thoracique et déchirait mon coeur en deux. C'était l'une des chansons qui passaient en boucle ces derniers temps dans le bar : Starstruck de Katy Perry. Le rythme était insoutenable... Les basses résonnaient dans mon cerveau, faisaient de la compote avec mes neurones.
L'heure était venue de mourir. Je fixai Pascal, ouvris la bouche mais à cet instant précis, une tornade blonde surgit devant moi. La petite Raiponce dans ce lieu de débauche ? Je restai quelques secondes indécise. Même en un endroit pareil, elle continuait de prononcer des mots aussi sucrés que des bonbons. Jamais je ne serais comme elle. Elle était une gentille fille. Les nanas comme elle survivaient à la fin de l'histoire. Les filles comme moi, par contre...
Je pris une allure détachée pour lui répondre posément :
"Tiens, garde-moi ça deux minutes, je reviens."
Sans lui laisser le temps de réagir, je dégainai mon arme et lui collai dans les mains. Puis je me plantai face à Pascal, inspirai un grand coup et déclarai sans détour :
"Toi tu viens avec moi."
Ce n'était pas une question, c'était presque un ordre. Je gardai sa main étroitement serrée dans la mienne et le forçai me suivre d'un pas énergique. Je l'emmenai jusqu'à une chaise, non loin d'une table vide.
"Assieds-toi. Assis."
Le deuxième avait une intonation nettement plus menaçante. Il s'exécuta, et je me mordis les lèvres pour m'éviter de flancher. La musique était devenue encore plus prenante.
Cause I Just set them up, Just set them up, Just set them up, To knock them down (down)
Je fermai brièvement les yeux, m'imprégnant de l'ambiance et commençai à me déchancher en rythme. Je commençai tout doucement tout d'abord, étant volontairement à contre-temps sur la musique, passant les mains dans ma nuque pour remonter jusqu'à mes cheveux, puis subitement je les fis descendre tout en rouvrant les yeux, observant l'homme devant moi d'un regard ardent. Mes mains trouvèrent le chemin jusqu'au bas de mon pull et remontèrent avec lenteur, dévoilant chaque centimètre carré de ma peau caressée par les jeux de lumière... Je continuai de danser. J'en oubliais presque qui se trouvait de moi. Ce n'était qu'un client de plus, mon coeur ne battait pas plus fort, ce n'était qu'un client de plus, la musique m'écorchait les oreilles...
I think I should know, how, to make love to something innocent without leaving my fingerprints out, now L-O-V-E's just another word I never learned to pronounce How, do I say I'm sorry cause the word is never gonna come out, now L-O-V-E's just another word I never learned to pronounce.
J'avais enlevé mon pull, secouant mes boucles rousses avant de m'approcher de Pascal. Je tournai autour de la chaise avant de m'asseoir à califourchon sur lui et de me pencher en arrière. Puis je plaçai délicatement mes mains sur sa nuque et me redresssai, me retrouvant tout contre lui, son visage si près du mien que je me sentis subitement complètement ailleurs. Le souffle court, je restai à le fixer. Je n'arrivais pas à lire ce qu'il y avait au fond de ses yeux. Je ne savais pas.
"Hope ? Qu'est-ce qui se passe, là ? C'est ton jour de repos !"
La voix morne de mon patron me ramena sur terre et d'un seul coup, j'étais redevenue Merida la strip-teaseuse. Je roulai des yeux et tournai la tête vers lui, affichant mon air constamment blasée dès que j'avais à faire à lui :
"On se calme, c'est un cadeau de la maison."
"Non, pas d'accord ! Ca sera décompté de ta paye ! Et c'est quoi ces chaussures en toile ?!" répliqua-t-il. "On n'est pas au marché ici, tenue correcte exigée pour les strips !"
Je me mordis les lèvres pour m'empêcher de lui expédier un juron bien senti, mais quelque part, j'étais heureuse qu'il ait fait diversion. Je me relevai d'un bond et esquissai un grand sourire triomphant à l'adresse de Eugène et Raiponce, qui avaient tout vu.
"Voilà, plus besoin de me menacer, j'ai pris les devants !" annonçai-je en me désignant, dans mon soutien-gorge en dentelle assorti à mon cuir noir. "Et félicitations princesse, tu viens de récupérer ton meilleur ami !" ajoutai-je à l'adresse de Raiponce qui venait sûrement de perdre toute sa naïveté. "Il est tout à toi. Ne me remercie pas. C'était ma BA de la journée."
Je me composai une expression radieuse, maîtrisant le mieux possible les spasmes qui contractaient mon visage. Je n'osais pas regarder Pascal. Je ne voulais surtout pas connaître sa réaction. Quelle qu'elle soit, elle me déplairait. N'empêche, je songeai avec ironie que c'était bien la première fois que j'avais l'impression de me flinguer en faisant un strip-tease. C'était incroyablement illogique.
Juste pour enfoncer le clou, je m'approchai d'Eugène et déclarai d'un ton plein de sarcasme :
"Et juste pour info, j'ai pas besoin d'être ton assistante pour faire de la magie. Preuve en direct."
Tout le regardant, j'entortillai la bretelle de mon soutien-gorge d'un air aguicheur avant de la faire tomber, puis j'ajoutai alors d'un ton suave :
"Abracadabra ! Je parie qu'un lapin vient de sortir du chapeau !"
Je jetai un coup d'oeil en contrebas, avant d'arquer un sourcil et de ricaner. Puis je lançai un regard à Raiponce, tout en remettant la bretelle.
"Si tu t'habillais autrement qu'en bonne soeur, toi aussi tu pourrais faire de la magie avec lui."
En tous cas, il faisait drôlement chaud, tout à coup. Je passai une main sur mon front. Pour tout dire, je ne savais pas vraiment ce qu'il me restait à faire. Je venais de me démolir psychologiquement avec ce que je savais faire de mieux. Il y avait de quoi devenir dingue...
Je baissai le regard sur mon flingue que la princesse tenait toujours en mains, et me demandai si elle allait s'en servir. A quoi bon ? J'étais déjà morte aux yeux de tous... mais surtout aux siens. Je fus saisie d'un doute affreux. L'arme était-elle chargée ?
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________________________________________ 2014-03-15, 08:53 |
| Sa réaction fut plus rapide que je ne le croyais. Et plus violente surtout. Menacer quelqu'un avec un flingue, c'est...inhumain. J'imagine qu'elle avait plus d'un tour dans son sac elle aussi. A ma grande surprise, la rouquine tenait vraiment à ce que j'aille au Rabbit Hole. Pour aller avouer tout à Pascal? Ou pour me tuer? J'avoue que j'ai penché sur la deuxième solution. Néanmoins, j'avais raison, elle veut tout contrôler quitte à faire n'importe quoi. La vue du flingue m'avait fait peur mais je me suis finalement aperçu qu'il était déchargé. La culasse était en arrière et cette chère Hope semblait avoir oublié ce point fondamental. Mais je me retint de rire, elle pouvait m'exécuter à coup de lattes. Me lapider tel Etienne face aux Pharisiens.
"Tu veux jouer au plus malin, hum ? C'est facile d'entrer par effraction chez quelqu'un, c'est encore plus simple de revenir à la charge pour balancer des menaces... mais tu sais quoi ? Je ne marche pas. Par contre, je vais te faire courir. Conduire, plutôt. Je suppose que tu es venu en voiture ?"
Grosses erreurs de sa part. D'une part, je ne suis pas venu la menacer et je m'attendais un peu à cette réaction et d'autre part...Elle n'apprennais donc jamais? Tant pis pour elle. Non ma voiture ne comporte pas de siège éjectable...Je me suisi vite installé à l'avant et elle dans le siège passager tandis qu'elle me menaçait avec son arme. J'ai ainsi eut le temps de jeter un rapide coup d'oeil sur les affaires qui trainait à l'avant. Mes chewing-gums étaient piles en face de mes fumigènes. Et, bonté divine! J'avais pensé à mettre des menottes de rechanges! J'avais vraiment de la chance! Le tout était de jouer maintenant dans la discrétion. Après une intense réflexion pour retrouver ce foutu bar, j'ai fait mine de prendre un chewing-gum dans la cavité présente entre les deux sièges. Puis j'ai essayé de faire glisser le plus de choses possible dans mes manches tout en faisant mine de fouiller. Résultat? Deux fumigènes, mes fidèles menottes, mes somnifères et enfin le plus important, un chewing-gum. J'avais un coup d'avance.
Puis nous y sommes enfin. Le Rabbit Hole, lieu de débauche pour tous les Hommes. A peine entré, je vois une fille en train de discuter avec ce qui semble être un client (suis-je obligé de préciser qu'elle était en petite tenue?). Le dit client était d'ailleurs armé d'un flingue qui lui est bien chargé. Dans quel endroit de mafieux m'avait-elle emmené? Je donnais pas chère de la fille...et de moi s'il s'agissait d'un des types que j'ai arnaqué. Le hasard fait bien les choses donc cette situation ne s'est pas faites par hasard...du moins je le crois.
-"Eh ! Tu te souviens que je veux te faire la peau ?" me cria-t-elle.
-Mais bien sûr...
Puis ma chère et tendre et son chevalier illusionniste vinrent "à mon secours". Les voir ici est assez ironique quand on y pense. Mais je me demandais surtout à quoi ça rimait de faire venir le crapaud. Si c'est ce que je pense, c'est qu'elle va vite en besogne. Raip me prit par la main et demanda à la rouquine de me laisser tranquille. Sa seule Raiponce (ah! que je suis drôle!) fut de lui donner le flingue et d'emmener Pascal sur une table et de lui faire la totale. Raip semblait ne pas comprendre au départ et lorsque son visage se déforma sous la surprise, j'eu un petit rire.
-Si tu te demandes ce que j'ai fait, c'est simple. Je me suis excusé et lui ai proposé un job. Lorsque j'ai parlé du métier qu'elle faisait et de Pascal, elle s'est sentie menacée. J'avais prévu trois types de réaction: qu'elle accepte le job, qu'elle me tabasse à mort et qu'elle avoue tout à Pascal mais pas aussi rapidement.
Raip eut un petit sourire satisafait, sadique mélangé à un regard interrogateur. " Je l'ai un peu manipulé oui..." lui disais-je discrêtement tandis que la rebelle continuait son show. Je me souvins alors qu'il y avait mes fumigènes coincé dans mes manches. J'en sortis une tandis que je m'emparais des menottes au cas où. Pas de pot pour moi, Hope venait de terminer et m'avait légèrement surpris. Si elle voyait les menottes, elle n'hésiterait pas à me tabasser. Vite! Dans mon pantalon! Best idea ever! Bah quoi, je paniquais!
"Et juste pour info, j'ai pas besoin d'être ton assistante pour faire de la magie. Preuve en direct. Abracadabra ! Je parie qu'un lapin vient de sortir du chapeau !"
"Si tu t'habillais autrement qu'en bonne soeur, toi aussi tu pourrais faire de la magie avec lui."
Pas de pot. D'une, je conais les sous-entendus, de deux, seul Raiponce me faisait de l'effet, c'était comme ça. Alors pourquoi souriait-elle? Peut-être à cause des menottes qui ont glissés et que j'ai dû malheureusement bloquer pour ne pas provoquer la furie? Et puis bon, Raiponce en tenue provocante, c'est comme avoir une Princesse Sarah en strip-teaseuse. Comme cette chère Hope. Je n'aimerais pas qu'elle adopte un look juste pour simplement m'exciter. Je tiens à ce qu'elle reste elle-même et elle le fait donc il n'y pas de problème. La rebelle partit d'un air satisfait...Oui Raip, je sais qu'il faut que je fasse quelque chose. Et qaund on veut parler au magicien Flynn Rider, on assume ses actes tout comme j'assume les miens. Quel genre de provocation l'ambêterait pendant un moment? Je sais!
-Eh! La barbie rousse! criais-je en montrant mes menottes. J'ai trouvé mon lapin!
Elle m'incendia du regard et parut prête à m'exécuter sur place. Assume ce que tu viens de faire ma vieille tout comme moi j'assume mes actes. Je pris de suite la direction de Pascal qui était resté sur la table, l'air vide. C'est sûr que ça devait faire un choc d'apprendre que la femme qu'on aime est convoitée et rabaissée par tous les hommes du coin. Je lui mit la main sur l'épaule en signe d'amitié. Aucune réaction. Dommage, je n'avais rien à dire. Aaaah! La vie de couple! Je crois que je me répète là non?
Au bout de dix minutes où je tenais à tous prix à récupérer ce cher Pascal en bon état, il y eut une musique. https://www.youtube.com/watch?v=jZyLRFOeTVg Panic Station de Muse. Parfait! Un peu de danse me fera le plus grand bien. J'ai dès lors invité Raiponce à se joindre à moi. Après avoir dégagé une bonne partie des strip-teaseuses présente sur la scène, on s'est tous les deux faits un duo, rejoints par d'autres mâles en furie et des femmes aussi. C'était impressionnant de voir Raip danser avec rage, en totale synchronisation. Ce n'était pas forcemment la meilleure chanson pour danser mais j'aimais beaucoup ce rythme et cette musique. Raiponce aussi apparemment. Quelle joie pour moi! Puis ce fut terminé. Dans un applaudissements, et surtout dans un baiser avec ma chère et tendre.
Seul le patron semblait ne pas avoir apprécié. Après tout, j'ai empêché ses précieuses danseuses de se déhancher pour des pervers en manque. Quelle douce tragédie! On nous colle finalement un avertissement parce que j'avais payé un dédommagement. Je peux rester mais je ne dois pas faire n'importe quoi. Quelque chose m'étonna. Le flingue que Raiponce avait gardé dans son sac à main. Elle ne pouvait en faire grand chose mais je me demandais bien ce qu'elle avait en tête.
Et Pascal qui était toujours en train de rêver. Bon, il avait besoin de soutien, et je lui en ai fourni en restant près de lui en attendant et en rembarrant toutes les nanas voulant faire un strip-tease. Elles voulaient l'achever ou quoi? |
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________________________________________ 2014-03-15, 13:46 |
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Je m'étais mise entre Hope et Pascal parce que je refusais qu'il arrive quoi que ce soit à cause de moi, j'en avais déjà assez fait. Maintenant, je devais arranger les choses et me faire oublié, c'est le seul moyen pour que tout le monde soit sauvé. Je ne veux pas plongé dans le mélodrame, non, mais c'était ce que je devais faire pour les aider. Parce que je connaissais ma pseudo mère et je savais qu'elle ne reculerait devant rien pour me garder près d'elle. Comme un bijou dans un écrin de velours, une cage dorée.
Finalement elle ne tira pas, elle se contenta de me regarder. Je voyais de la pitié dans ses yeux, comme si je n'étais pas apte. Comme s'il me manquait quelque chose. Elle ne me connaissait pas mais pourtant elle ne m'aimait pas. Et étrangement, ça ne me touchait pas parce que je savais qu'elle n'était pas foncièrement mauvaise. Personne n'était vraiment mauvais. On le devait à cause d'un concours de circonstance mais on avait toujours l’occasion d'améliorer ce que l'on était. Ceux qui prétendaient le contraire étaient des imbéciles. Parce que c'est pourtant en accordant ma confiance à des voleurs que j'ai fini par survivre.
Soudainement elle me donna son arme et tira Pascal par la main. Je savais qu'elle ne lui ferait pas de mal. J'avais confiance en elle sur ce point. Parce que même si elle essayait de nous faire croire le contraire, elle l'aimait beaucoup. Assez pour être celle qui prendrais ma place dans son cœur pour l'éternité. Je soupirais de soulagement et me tournais vers Eugène.
Mais la musique finit par me donner envie de regarder ce qu'il se passait et je vis ce qu'Eugène voulait que Pascal sache. Hope dansait … C'était ma façon gentille de dire qu'elle se déshabillait en public et le plus souvent devant des hommes. Mais c'était son choix de vie et personne n'avait le droit de la critiquer. Elle était une grande fille, elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait. Et l'amour que Pascal portait à Hope était au-dessus de tout.
-Je pense que tu aurais peut-être dû la laisser se débrouiller seule. Elle le lui aurait dit un jour au l'autre. Là, c'est trop rapidement. Mais maintenant que c'est fait …
La rousse revint et montrait un visage radieux en me disant que j'avais retrouver mon meilleur ami mais je n'avais pas besoin de le regarder pour savoir que c'était faux. Je l'avais blessé et même si quelque part je m'en voulais un peu, je savais que lui ne me pardonnerais pas de sitôt. Eugène se mit alors a danser et je le suivis juste quelques minutes avant de redescendre, il fallait que je leur parle et danser n'était pas dans mes préoccupation.
Un petit sourire étira le bout de mes lèvres. Elle se trompait, oh qu'elle se trompait. Et j'avais besoin de lui dire ce que j'avais sur le cœur. Peut importait qu'elle me rejette. Je ne méritais rien de sa par mais elle, elle méritait tout de moi. Elle avait réussi avec Pascal où j'avais échoué, elle l'avait rendu heureux. Alors lentement, je me rapprochais de la rousse. Je savais que si je lui en laissais le temps, elle allait me rembarrer alors il fallait que je sois rapide.
Je la regardais dans les yeux et lui sourit gentiment avant de prendre ses mains et de les poser sur le flingue que je tenais. Je ne savais pas s'il était chargé. Je ne savais pas si elle allait me tirer dessus si je lui donnais l'arme, mais j'avais envie de lui laisser le bénéfice du doute. J'avais envie qu'elle sente qu'on ne se moquait pas d'elle, qu'on ne lui voulait pas de mal.
-Tu te trompes. Ce que j'ai fait tout à l'heure devant le Granny's n'était pas fait sur un coup de tête. C'était un acte totalement réfléchit. Fermenté. Sache tout d'abord une chose, je connais Pascal mieux que moi-même et je sais que tu ne le perdras pas. Moi je l'ai perdu mais pas toi. Parce que peut importe ce que tu fais comme métier, peut importe l'image que tu montres aux autres, Pascal sait lire entre les lignes, il sait aussi comprendre les gens, ce qu'ils sont vraiment. Peut-être ne veux-tu pas d'attache et c'est pour ça que tu fais tout pour nous faire croire que tu n'aimes pas Pascal. Mais tu n'as pas besoin de te cacher parce que ce caméléon t'aime. Il t'aime plus que tout au monde. Même plus que moi, mais ce n'est pas grave. Je ne serais plus jamais un obstacle parce que ce que tu as dis tout à l'heure est faux. Il ne me pardonnera jamais ce que je lui ai fais. Il est en colère et je sais que cette colère est ce qu'il y a de mieux pour lui. Parce que grâce à cette colère, il m'effacera de sa mémoire et sera protéger de ce que mon amitié lui a apporté comme malheur. Et c'est là que tu entres en scène. Ta forte mentale et ton amitié peut-être même ton amour le protégera. Je sais que ce que je te dis ne te touche pas le moins du monde mais au lieu de te braquer, écoute le et essaie de l'aimer à sa juste valeur et pleinement. Parce qu'on ne sait pas de quoi demain est fait. Ce n'est pas une leçon de morale que je te fais, c'est un conseil. J'ai failli perdre l'homme que j'aimais à cause de la cupidité d'une femme et je ne veux pas que ça arrive à quelqu'un d'autre. Oui, je suis enrobée de sucrerie, j'ai l'air d'une vieille et en même temps d'une enfant. Mais c'est un peu ma façon de me protéger. Comme la tienne et de provoquer les gens. Je ne te déteste pas Hope, je ne pourrais jamais détester personne parce que contraire à beaucoup, je suis sûre que tout le monde peut changer de comportement, si on leur en laisse vraiment l'occasion. Alors s'il te plaît, aime le et protège le, c'est la seule chose que je te demande de faire.
Je refermais ses doigts sur l'arme et me mis à lui sourire pleinement. J'avais laissé mon cœur parler, maintenant c'était à elle de faire ses choix. Je n'avais rien à d'autre à faire. Mon destin était presque scellé, mais le leur non, ils pouvaient encore être heureux. Je me détournais d'elle et m'approchais de mon mari.
-Quand à toi, je veux tu arrêtes de penser que faire des choses dans mon dos, m'aidera. Je préfère que tu me dises tout plutôt que de te retrouver dans les ennuies. Je sais que tu veux me protéger et je t'en remercie mais il faut aussi que tu saches que je suis capable de le faire toute seule. Parce que la seule personne que Gothel ne pourra jamais toucher, c'est moi. Cette ligue des justiciers que tu voulais faire, c'était louable. Mai je veux que tu saches que je ne veux en aucun cas que quelqu'un soit blessé par ma faute alors s'il te plaît contente toi de m'aimer plus que je ne puis m'aimer.
Plus j'avais dans mes discours plus les larmes coulaient mais je n'arrivais pas à m'arrêter. Il restait une personne à qui je devais parler. Une personne qui avait toujours comptait pour moi, plus que quiconque. Alors je m'approchais de Pascal et lui sourit tristement. Je devais lui dire au revoir pour être sûre qu'il est un avenir.
-Je sais ce que tu pense de moi, où du moins, je pense le savoir. Et tu n'as pas tord. Mais si je t'ai dis ça, c'est pour ton bien. Un jour, tu comprendras, tout deviendra claire et tu pourras alors peut-être me pardonner. Je t'aime comme un frère Pascal, plus que ma propre vie et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Hope est la meilleure chose qui puisse t'arriver et je veux que tu continues de l'aimer comme tu l'aimes. Elle en a plus besoin qu'elle ne le laisse paraître. Je t'ai toujours aimé et même si je ne suis plus dans son cœur et que nous sommes loin, toi tu es encore dans le mien. Vis pour nous deux d'accord. Parce que je ne sais pas quand Gothel passera à l'attaque avec ses amis ou sans.
Maintenant, je souriais vraiment, je me sentais soulagée de savoir que j'avais tout dit. Je me remis à côté de mon amant pour l'interroger du regard. Je ne voulais pas partir sans lui. |
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Pascal Méléon « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
| Cadavres : 690
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________________________________________ 2014-03-17, 19:26 |
| Le Rabbit Hole... S'il y avait un lieu que je détestais dans cette ville, c'était bien le Rabbit Hole. La musique était assourdissante, l'alcool coulait à profusion, la plupart des clients étaient des dépravés, des déprimés ou pire encore et je ne parlais même pas des "activités" que la boite de nuit proposait à sa clientèle. Rien que m'approcher de l'endroit me donnait une migraine et des envies de meurtres. Mais d'un côté, je pouvais comprendre pourquoi ce lieu était si populaire, c'était tellement peu... Orthodoxe, nous étions tous coincés dans cette ville de dingue, alors certains voyaient le Rabbit Hole comme un moyen de s'échapper, juste pour une soirée et quelques billets. J'allais devoir prendre sur moi, surtout que je n'étais vraiment pas d'humeur, la journée avait déjà été suffisamment bordélique alors je n'avais pas besoin que ma "petite-amie" descende le mari de mon ancienne sœur, fait chier, dit comme ça on se croirait dans une série sentimentale débile. Le caméléon jeta un coup d’œil méfiant à l'enseigne clignotante, poussa un soupir aussi fatigué qu'énervé et entra dans la boîte de nuit. L'atmosphère me prit à la gorge, les effluves d'alcool et d'autres odeurs inidentifiables me piquaient les yeux, la chaleur était absolument terrible, c'est bizarre, d'habitude j'aime la chaleur, mais là elle était... Moite et malsaine. La musique était ignoble et me donnait l'impression qu'un malade s'amusait à faire des percussions en frappant sur mon crâne, je vous jure, j'allais trouver le mec qui s'occupait de la musique et j'allais le clouer sur le mur avec mon sabre, tellement de mauvais gout devrait être interdit. Oh, puis il y avait l'éclairage aussi, je ne savais pas que la lumière pouvait autant bousiller les yeux. Et elle se tenait là, dans son pantalon noir et son pull vert, maintenant c'est moi qui avais l'impression de ne pas être dans mon élément, de contraster avec le reste des gens qui buvaient et... Profitaient du spectacle, j'avais l'impression d'être trop "gentil garçon" pour un endroit pareil, avec la chemise lavée repassée (quoique qu'en piteux état) et ma passion pour les livres. Il y avait des dizaines, non, des centaines de choses qui auraient put capter mon attention à cet instant, mais ce qui me choqua le plus, c'était qu'Hope semblait... Paniquée? Non, impossible, Hope ne panique pas, c'est tout sont entourage qui tremble à l'idée de la voir en colère, pas l'inverse. Une tempête de cheveux passa devant devant moi, tiens, je l'avais presque oublié celle-là, elle pouvait être rapide lorsqu'elle le voulait, principalement lorsque Eugène était en danger. Ce qui avait tendance à arriver beaucoup trop souvent ces derniers temps. Pascal manqua de s'étrangler lorsqu'il aperçut ce qu'Hope venait de donner à la princesse blonde, est-ce que c'était une arme à feu? Est-ce qu'elle avait menacé Eugène avec cette arme (oui, bien sûr, c'était logique), mais ça voulait dire qu'il suffisait que le voleur porte plainte et elle irait en tôle pour un sacré bout de temps, sans oublier le fait qu'elle venait de donner une arme à feu à la femme de ce même voleur. Non, Punz ne tirerait jamais sur quelqu'un, elle était incapable de retirer la vie d'une personne. Hope se planta soudainement devant moi et prit ma main, ça n'allait pas, quelque chose n'allait pas. Elle m'écrasait presque la main et semblait pâle, presque malade, qu'est-ce qui se passait bon sang?!
"Toi tu viens avec moi."
C'était direct, je n'avais pas véritablement le choix, mais ça ne m'empêchait pas d’appréhender ce qui allait me tomber dessus, j'avais l'impression que c'était toujours moi qui servais de bouc émissaire pour les bêtises du couple royal, alors j'allais passer un sale quart d'heure comme elle en avait le secret...
"Assieds-toi. Assis."
Sa voix était désormais menaçante, la dernière fois que Méri m'avait parlé comme ça j'ai failli mourir égorger, mais je me suis assis. La musique se fit plus bruyante encore, me coupant du monde, il ne restait plus qu'elle et moi. Et le spectacle commença. Je fus d'abord surpris lorsqu'elle commença à se déhancher sur le rythme de la musique en passant la main dans son impressionnante crinière rousse, je sentis mon cœur s'emballer instinctivement, bondissant dans ma poitrine comme s'il voulait s'échapper. Et elle me lança un de ses regards... J'allais me consumer sur place... Littéralement, c'était la première fois qu'elle me regardait avec autant de passion. Ma mâchoire se décrocha lorsqu'elle attrapa le bas de son pull en remontant lentement le vêtement en continuant de danser. Le caméléon ne manquait pas un seul instant du spectacle et sentit une douce chaleur se répandre dans son bas ventre, elle était hypnotisante, sa peau reflétait milles lueurs colorées qui m'attiraient inexorablement. Elle sortit de mon champ de vision avant de s'asseoir à califourchon sur moi, le frisson de sa proximité me parcourut avec la puissance d'un éclair en pleine tempête. C'était un crescendo de plaisir qui me faisait sentir vivant, humain et incroyablement heureux. Elle plaqua délicatement ses mains sur nuque et s'approcha lentement de moi et le temps se figea. Nos visages étaient si proches que je pouvais sentir son souffle court sur mes lèvres, je fixais ses yeux bleus, profitant de la chaleur de son corps presque nu sur ma peau, de la caresse de ses boucles rousses sur mes épaules. Je buvais chaques sensations qu'elle me procurait, me noyant dans l'océan de plaisir qu'elle m'offrait. Je la désirais. C'était aussi simple que ça, je la désirais pour moi seul. Je voulais tellement de choses de sa part, j'en voulais plus, plus de tout, plus d'elle, je voulais lui donner tellement et recevoir autant. C'était égoïste et je m'en foutais. Je venais de découvrir la véritable Hope et je ne désirais qu'une chose. Qu'elle soit mienne.
"Hope ? Qu'est-ce qui se passe, là ? C'est ton jour de repos !" Son patron brisa la transe dans laquelle nous étions plongés, brisant le charme de l'instant et me ramenant brutalement à la réalité. Hope disparut aussi vite qu'elle était apparue, moi, j'étais soufflé pour la seconde fois de la nuit. Je me sentis redescendre du petit nuage sur lequel j'étais perché, les yeux vides tandis que mon esprit logique tentait vainement d'assimiler ce qui venait de se dérouler. Il arriva à deux conclusions. Hope bossait ici. Et elle faisait très bien son boulot. Étrangement, si cela avait été n'importe quelle autre strip-teaseuse j'aurais surement paniqué et disparut aussi sec, en ayant passé par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel auparavant, et pourtant je restais là, totalement incapable de bouger. Je comprenais pourquoi elle ne voulait pas aller au Rabbit Hole, si elle me l'avait caché durant tout ce temps, pourquoi me jeter la vérité à la figure avec autant de tact qu'un coup de coude en plein visage? Je la comprenais, j'avais ressentit le même sentiment avant elle, la peur, la peur de décevoir une personne que l'on chérissait. La peur de la voir repousser le caméléon que j'étais. Pourtant elle m'avait accepté et je l'aimais encore plus pour ça, maintenant je ne savais plus, j'étais perdu. J'étais en colère, un peu, non pas par son manque de confiance mais par le fait qu'il y avait d'autres personnes qui se l'appropriaient sans profiter du véritable joyaux qu'elle était. J'étais triste aussi, il avait vraiment fallu un tel concours de circonstance pour que j'apprenne la vérité? Est-ce qu'elle avait dû kidnapper le kidnappeur pour me prouver qu'il y existait un autre côté à la pièce? Mais les questions qui germaient lentement dans mon esprit secoué par la musique et par les rires me faisait vraiment mal, car elle remettaient tout en cause. Est-ce que je n'étais qu'un simple client entre mille? Si d'autres hommes avaient le droit à ce que je n'osais espérer auparavant, qu'est-ce que je représentais pour elle? Qu'est-ce qu'elle était pour moi, maintenant?
Pascal ne sentis pas la main amicale d'Eugène se poser sur son épaule, il ne sentait plus rien, juste une terrible migraine qui commençait à pointer et l'impression qu'il étouffait. Ma vie était devenu une énorme blague, il avait suffit d'une seule soirée pour que toutes les personnes que je pensais connaitre me détruise de l'intérieur en m'envoyant leurs quatre vérités en plein visage. Punz me détestait, Hope... Hope je n'en savais rien, je savais plus rien et ça m'effrayait. Toute ma vie s'échappait comme du sable entre mes doigts. Et la personne qui vint à mon secours était la dernière personne à laquelle je m'attendais.
-Je sais ce que tu pense de moi, où du moins, je pense le savoir. Et tu n'as pas tord. Mais si je t'ai dis ça, c'est pour ton bien. Un jour, tu comprendras, tout deviendra claire et tu pourras alors peut-être me pardonner. Je t'aime comme un frère Pascal, plus que ma propre vie et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Hope est la meilleure chose qui puisse t'arriver et je veux que tu continues de l'aimer comme tu l'aimes. Elle en a plus besoin qu'elle ne le laisse paraître. Je t'ai toujours aimé et même si je ne suis plus dans son cœur et que nous sommes loin, toi tu es encore dans le mien. Vis pour nous deux d'accord. Parce que je ne sais pas quand Gothel passera à l'attaque avec ses amis ou sans.
Un jour peut-être que je pourrais te pardonner, pour l'instant... Pour l'instant... Le caméléon cligna des yeux plusieurs fois, comme s'il venait de sortir d'un rêve éveillé. Il s'étira en faisant craquer son dos sur la chaise et claqua bruyamment des mains pour se donner du courage, allons Pascal! La nuit avait déjà été suffisamment pourrie et c'était hors de question de laisser tomber la dernière personne qui avait de l'importante à tes yeux, alors du nerf! Le caméléon sourit et attrapa le pull vert d'Hope, le secouant pour retirer la poussière, avant de le rouler en boule et de le lancer au visage de la princesse rousse. Pour l'instant, Hope avait besoin de moi comme j'avais besoin d'elle. Et rien ne pourrait changer ça, pas même son métier dégradant, pas même le fait qu'elle soit une princesse et que je sois un caméléon. C'était elle et moi, pour toujours.
Il devint aussitôt invisible, se fondant dans les lumières du bar, se glissant parmi les clients jusqu'à la femme qu'il aimait. Il l'attrapa par la taille et les jambes, la faisant basculer dans ses bras invisibles. Pour le reste de la boite de nuit, Hope flottait désormais à un mètre du sol, volant "magiquement" entre les clients. La tête qui tira son boss était géniale, comme s'il venait d'avaler une caisse de citron par le nez, ça valait tout l'or du monde. L'étudiant sortit plutôt facilement, comme tout le monde avait suffisamment de bon sens pour s'écarter face à une Mérida volante en pull vert. Lorsque Pascal sortit, il en profita pour prendre une grande goulée d'air frais, chassant l'atmosphère viciée du club en le remplaçant par un air glacial qui lui brûlait les poumons. Il déposa Hope sur le trottoir et redevint visible, son sourire espiègle toujours afficher sur son visage.
"Hope, regarde moi"
Mais non, elle se cachait derrière son rideau de cheveux, m’empêchant de la voir clairement sous l'éclairage nocturne. Le caméléon captura les mains de la princesse entre les siennes, elles étaient incroyablement froides, non, glaciales. Il commença à s'approcher lentement d'elle, comme si le moindre mouvement brusque risquait de l'effrayer.
"Regarde moi"
Sa voix s'était faite plus autoritaire, autant que celle de Mérida lorsqu'elle m'avait demandé de m'asseoir, c'était à mon tour de donner les ordres. La princesse releva la tête et j'admirais son visage, plongeant ses yeux émeraudes dans les yeux bleus cyans de Merida. Et il se remit à sourire, il ne pouvait faire que ça, sourire devant ses grands yeux tristes, tout faire pour essayer de lui remonter le moral, il y avait eu trop de révélation et de larme en une seule soirée, la tempête était terminée maintenant, le soleil pouvait revenir. Il devait revenir.
"Tu sais, tu aurais simplement pu me le dire. ça ne change rien, enfin presque rien, je tiens toujours autant à toi. Mais maintenant que je connais la vérité, je n'ai qu'une seule question."
Il laissa une petite pause dramatique en rapprochant mon visage du sien, il n'y avait qu'une petite poignée de centimètres qui nous séparaient... J'aurais pu dire une déclaration poignante qui aurait parfaitement collé à l'instant, mais j'avais appris à éviter ce genre de discours roses bonbons avec elle, ou alors c'était à mes risques et périls. Alors je lui tenais d'autres discours, des discours qui lui remonteraient le moral, qui chasseraient la mauvaise humeur et l'angoisse et qui la feraient rire. Car son rire était la plus belle musique au monde.
"Tu as choisi ce boulot uniquement pour embêter tes vieux, pas vrai?" |
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Hope Bowman « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
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________________________________________ 2014-03-19, 14:33
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| Le moins que l'on puisse dire, c'est que les trois détonnaient sacrément dans ce genre d'endroits. Les hommes présents jetaient des regards curieux à Raiponce, car dans sa robe blanche à volants tout droit sortie d'un film des années cinquante, elle n'était pas vraiment dans le style. Certains devaient penser qu'il s'agissait d'une nouvelle sorte de strip-teaseuse et se languissaient de la voir se défaire de son vêtement. Je connaissais ce genre de regards humides. Les clients du Rabbit Hole me faisaient toujours penser à des chiens bavant à la pensée d'avoir un os à ronger. Bref, c'était plutôt amusant à voir mais certaines fois, comme celle-ci, c'était assez pénible.
Je ne m'attardais pas sur Pascal. Pour tout avouer j'espérais ne plus le croiser pendant un petit moment. Qu'est-ce qui m'avait pris ? Jamais je n'aurais dû réagir ainsi... Il était tellement "gentil garçon", j'avais dû faire un trou d'acide dans ses principes élémentaires, peut-être même que j'avais cassé sa mécanique du coeur. Je ne savais pas aimer, il n'y avait rien de nouveau à cela. Je ne savais que briser les maigres espoirs qu'il avait placés en moi. Je l'avais prévenu maintes et maintes fois, pourtant. Ne t'approche pas trop près du feu, caméléon. Les flammes brûlent et ne laissent rien qu'une terre calcinée...
Je me focalisai sur Eugène. De toute évidence, c'était celui qui s'intégrait le mieux au Rabbit Hole. A mon humble avis, il n'avait pas compris en quoi consistait un bar à Strip-tease car il emmena sa dulcinée danser au milieu des danseuses. Je les fixai d'un oeil surpris, avant de remarquer que mon chef les observait d'un air ombrageux. Bien entendu, son regard ricocha sur moi en s'assombrissant davantage. J'entrouvris la bouche, offensée qu'il croit que c'était ENCORE de ma faute. Mais je ne les connaissais pas, bon sang ! J'aurais vraiment dû tirer une balle dans la tête d'Eugène et le laisser moisir dans un caniveau... Je secouai lentement la tête. Non, je n'étais pas une criminelle tout de même ! En tous les cas, ce type provoquait des envies de meurtre en moi, c'était certain.
Puis la petite blonde quitta son grand amour pour se planter devant moi, tenant mon flingue le long de son corps. Je tentai de rester parfaitement sereine, même si je songeai que je vivais peut-être les dernières secondes de mon existence. Leçon numéro une : ne jamais donner une arme à feu à sa pire ennemie, surtout quand elle a l'air trop gentil. Abasourdie, je sentis le poids de l'arme dans mes mains. Je baissais les yeux dessus et la soupesai. Non, je ne rêvais pas. Raiponce venait de me rendre mon flingue ! Elle était encore plus idiote que je le pensais. Elle se mit à me faire un discours de super-héroïne du dimanche sans me lâcher les mains. C'était assez bizarre. Je n'aimais pas qu'on me touche. Habituellement, quand je faisais un strip et que le mec devenait trop collant, je lui donnais de petites tapes pour qu'il me lâche. On regarde, mais on ne touche pas. Cependant, je ne me voyais pas gifler la princesse devant tout le monde, ça aurait fait désordre. Et puis de toutes façons, elle me tenait les mains. Un coup de pied, peut-être ? L'idée m'effleura l'esprit au moment précis où elle termina son monologue. Elle l'avait échappé belle.
J'avais à peine écouté ce qu'elle avait dit. J'avais l'impression que quand elle ouvrait la bouche, elle se mettait à parler en japonais. Vous savez, quand votre lecteur DVD plante et qu'il vous met le film dans n'importe quelle langue au lieu de celle que vous souhaitez ? Raiponce était une sorte de lecteur DVD défectueux. Il était toujours question d'amour avec elle. On comprenait ses paroles sans besoin de traducteur. C'était juste que je n'avais pas envie d'écouter.
Je lorgnai le bar d'un oeil langoureux. J'avais grand besoin de noyer mon échec dans l'alcool. Hélas, il était trop loin, à une dizaine de mètres tout au plus. Cela me semblait être le bout du monde. Je m'adossai contre une colonne et frémis quand mon dos nu entra en contact avec le métal glacé. Un type m'avisa en agitant quelques billets dans sa main, me commandant une danse. Je lui répondis par un geste peu amène, sans même me soucier de la réaction de mon chef. Il avait des yeux partout, celui-là. De toutes façons, je savais qu'il ne me virerait pas. Déjà d'une, comme il l'avait dit, c'était mon jour de repos, et de deux, il avait trop besoin de moi pour animer le Rabbit Hole.
Bras croisés, j'enveloppai le bar d'un oeil las -en évitant méthodiquement Pascal, mais sursautai quand un truc heurta ma tête. Ce n'était pas douloureux, cela semblait être du tissu. Machinalement, j'ouvris les bras et entendis le flingue tomber au sol, tandis que la chose atterrissait dans mes mains. Je clignai des yeux sur mon pull vert dont les rares paillettes brillaient dans la lumière des spots. Quelqu'un m'avait rendu mon vêtement ? Je l'enfilai rapidement avant de m'écrier :
"Qui a fait çaaaaaa ?!"
Mes paroles se transformèrent en cri tandis que je me sentais décoller du sol. Des mains m'avaient saisies et me gardaient étroitement serrées. J'avais l'impression de voler, mais je savais que quelqu'un me tenait contre lui. Je pouvais sentir son odeur, sa chaleur, son souffle sur mon visage. Un mince sourire se dessina sur mon visage, caché par mes boucles rousses.
Tous les gens me regardaient, bouche bée. Eh oui, Hope sait voler ! I believe I can fly ! C'était sûr : ça ferait la une du journal de Storybrooke. Peut-être même que mon chef allait vouloir m'augmenter pour que je refasse ça sur scène... Il pouvait toujours rêver, car jamais Pascal n'accepterait de travailler en un tel lieu.
L'air pur me fit l'effet d'une gifle. J'inspirai à fond et grelottai légèrement sous les aléas du vent. Pascal m'avait lâchée. Je restai quelques secondes chancelante, cherchant à retrouver mon équilibre, sans le regarder. Mes cheveux faisaient un véritable rideau opaque devant mes yeux. C'était mieux ainsi. J'ignorai la raison pour laquelle il nous avait conduit ici. Voulait-il que je termine ma danse ? Sans musique, ça allait être un peu compliqué... Non, il ne voulait rien de tout cela. Sans doute allait-il me faire la morale ou un long monologue sur le fait que je l'avais déçue, que jamais il ne m'aurait cru capable d'une telle chose, qu'il ne m'aimait plus, etc... Il avait été à bonne école avec la princesse "mes cheveux s'illuminent dans le noir".
Pourquoi cherchait-il à ce que je le regarde ? Je me dérobai, je parvenais à peine à respirer. Je sentis qu'il me prenait les mains. Elles étaient si chaudes, elles amenaient avec elle tout un flot de sérénité et de promesses qui me soulevèrent le coeur. Je secouai légèrement la tête en me mordant les lèvres. Non, n'espère plus rien. Tu as tout gâché avec lui. Puis, il parla d'une voix tellement autoritaire que je relevai les yeux et chassai une mèche rebelle d'un geste de la tête. Il était en colère. Etait-ce seulement possible ? J'allais connaître l'amère défaite de la destruction en chaîne que j'avais provoquée. J'aurais aimé être n'importe où sauf ici, à subir le courroux que je méritais.
Il sourit. Aussitôt, je sentis les larmes me monter aux yeux. Ce n'était pas un véritable sourire, il était en train de se moquer de moi. Les mots qu'il prononça manquèrent de me faire sangloter. Mais je tins bon. Il ne fallait surtout pas craquer. C'était trop stupide de se mettre à pleurer dans la rue, et tout ça pourquoi, hum ? Parce que j'avais fait mon boulot ? Pourquoi son avis comptait-il tellement à mes yeux ? Je n'avais pas de comptes à rendre, à la fin !
Une seule question ? Je m'attendais au pire. Je le fixai, tentant de masquer le mieux possible mon angoisse. J'avais l'impression d'attendre, la tête sur le billot, que le bourreau abatte son épée sur mon cou. Il approcha son visage du mien, si près que je pouvais en voir chaque détail. Je me noyais dans ses yeux. L'idée de l'embrasser me vint à l'esprit. Si je l'embrassais, il en oublierait sa question et on serait débarassé de tous problèmes ! Non ? Cependant, une partie de moi désirait savoir ce qu'il voulait me demander. Ma curiosité me perdrait...
"Tu as choisi ce boulot uniquement pour embêter tes vieux, pas vrai?"
J'écarquillai les yeux, croyant à une blague. Mais non, il était sérieux. Il aurait pu me demander n'importe quoi, mais tout ce qui avait franchi ses lèvres, c'était ça. Je fus secouée d'un spasme, puis d'un autre, et soudain, j'éclatai de rire. Brusquement, je lui sautai dans les bras et le serrai très fort, au point de l'étrangler, sans cesser de rire. Je ne voulais plus le lâcher. Cela ne me ressemblait pas de réagir ainsi, mais je m'en moquais. Nous étions seuls dans la rue.
Sans m'écarter vraiment de lui, je passai mes mains dans sa nuque pour pencher sa tête vers la mienne -dans mes Converse, j'avais l'impression d'avoir rétréci de quelques centimètres - et je l'embrassai avec ferveur. Je ne voyais pas comment m'exprimer autrement. Je l'embrassai encore et encore, m'abreuvant à ses lèvres avec une insistance presque douloureuse. Mes mains étaient passées de sa nuque à ses cheveux en un temps record. Je ne voulais pas m'arrêter, je ne pouvais pas.
Finalement, je m'interrompis, parce qu'il fallait bien respirer à nouveau. Je gardai mon visage près du sien, nos souffles saccadés se mélangeant dans l'air glacé du soir. Mes mains avaient glissé de ses cheveux à ses épaules.
"T'es... vraiment... un grand... malade... toi !" dis-je, entre deux respirations.
Je lui lançai un regard plein de douceur avant de tapoter ses épaules, comme pour lisser sa chemise qui décidément, ne ressemblait plus à grand-chose. Je m'appuyai presque sur lui pour m'empêcher de tomber dans cet abîme délicieux. Il fallait que je me réveille. Tout était bien trop beau pour être vrai.
"Mes parents ne sont pas au courant." expliquai-je une fois que j'eus repris mon souffle. "S'ils le savaient, je crois qu'ils m'enfermeraient dans le couvent de la Fée Bleue..."
Mon regard se rembrunit à cette pensée.
"Si j'ai fait ça au départ, c'était pour amasser suffisamment d'argent afin de partir de ce trou paumé. J'ai toujours rêvé d'explorer le monde, je te l'ai déjà dit, et c'était le seul boulot qui payait suffisamment bien... Et puis bon, maintenant, je ne vais pas quitter le Rabbit Hole. C'est une bonne place."
Je haussai les épaules, l'observant à la dérobée. J'étais vraiment étonnée qu'il prenne la chose aussi bien. Avait-il vraiment compris de quoi il s'agissait ? J'étais sceptique. Il était vraiment trop cool vis à vis de tout cela.
"L'autre débile voudrait que je devienne son assistante, il peut rêver." dis-je en levant les yeux au ciel. "Je n'assiste personne. Je fais mon show moi-même et puis basta."
J'étais toujours tout contre lui. C'était bizarre cette envie constante d'avoir besoin de sa proximité. Pascal était devenu une sorte de doudou. J'avais envie de l'amener partout avec moi. Vraiment, il fallait que j'aille voir le Docteur Hopper pour des séances supplémentaires.
Mes mains descendirent sur sa chemise et je lui lançai un regard espiègle.
"Je ne quitterai pas le Rabbit Hole, tu en as bien conscience ? Je suis pas le genre de filles qui arrêtent un truc parce que son copain désapprouve, bien que tu n'as pas désapprouvé, et de toutes façons je m'en fiche, je continuerai !"
Je le fixai d'un oeil perçant, plein de défi, avant de prendre pleinement la mesure de ce que je venais de dire : avais-je prononcé le mot "copain" ? Il ne faisait pas partie de mon vocabulaire, celui-là... Il sortait d'où ?
"T'emballe pas... c'est pas ce que je voulais dire." dis-je en me reculant brusquement de Pascal. "Ma langue a dérapé."
J'aperçus Ken et Barbie qui étaient également sortis du bar. Depuis combien de temps étaient-ils là ? M'avaient-ils vus pendant mon moment d'égarement ? De mieux en mieux... Ils avaient vraiment le chic pour surgir sournoisement, ces deux-là...
Je me précipitai vers Raiponce et levai un doigt accusateur vers elle.
"Tu arrêtes tout de suite de me contaminer avec ta guimauve !" m'écriai-je. "Je ne veux pas devenir comme toi, je veux rester comme je suis parce que ça me va très bien !"
Il me fallait un antidote, et vite ! Je sentais que le syndrome de la princesse écervelée était en train de me rattraper. Je ne pensais pas que ça allait m'arriver un jour. Il fallait que je contre-attaque au plus vite. Je ne devais pas perdre la face. L'index en l'air, je contractai les mâchoires tout en fusillant Raiponce du regard. Puis je fis le dernier mètre qui nous séparait pour... pour l'embrasser sur la bouche. Eh oui, je rendais à César ce qui était à César. Elle allait être tellement choquée qu'elle n'allait plus m'adresser la parole, et comme ça, je n'aurais plus de pensées idiotes en tête !
Le baiser ne dura qu'une fraction de seconde, à peine le temps de l'effleurer. Puis je me reculai, les poings serrés, et j'arguai en direction d'Eugène :
"Quoi t'es jaloux ?"
Je songeai que j'avais embrassé un peu trop de monde en seulement quelques minutes. Eugène avait l'air déçu. C'était pas la foire, non plus ! Je n'allais pas embrasser tout le bar ! Je reculai à nouveau, avant de me tourner vers Pascal et de lui adresser un sourire un peu gauche.
"Euh..."
Ce fut tout ce qui s'échappa de mes lèvres. Je commençai à ne plus maîtriser grand-chose, alors que justement, si j'avais fait tout cela, c'était pour reprendre le contrôle. Cependant, en faisant une analyse des dégâts, j'avais en moins de cinq minutes : embrassé Pascal d'une façon tellement éloquente qu'il allait sûrement en rêver toute la nuit, insinué qu'il était mon petit ami, nié qu'il l'était, accusé Raiponce de portée atteinte à mes facultés mentales, et pour finir... embrassé Raiponce. Je n'aimais pas cette fille, je la détestais même pour le simple fait de la voir respirer. Mais là, coincée entre les trois personnes, je me sentais légèrement toute seule sur le chemin de la rédemption.
Je leur lançai un regard, les bras ballants, avant de me gratter le front. Mes cheveux basculèrent à nouveau devant mon visage.
Et voilà, c'en était fini de moi. Rideau.
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________________________________________ 2014-03-19, 22:55 |
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Ses yeux, je n'avais qu'à regarder ses yeux pour me rendre compte qu'il ne me pardonnerait pas. J'avais réussi à faire ce qu'il fallait. Maintenant, il allait être sauvé, je ne sais pas vraiment comment je me sentais. J'étais soulagé parce qu'il serait désormais protégé mais … j'étais aussi triste, parce que j'avais perdu mon meilleur ami, mon frère la seule personne qui me connais mieux que moi-même. Mais en fait, il ne me connaissait pas tant que ça, parce que sinon, il saurait que je ne le détestais pas. Que je l'aimais et que je ne pourrais jamais me séparer de lui. Mais les gens changent et je pense que la malédiction nous a changé. Tous sans exception.
Rapidement Pascal partit, il récupéra Hope et s'empressa de quitter l'établissement. On devrait partir nous aussi parce que tous les regards posés sur nous ne sont pas tous amicaux. Et je refusais qu'ils nous touchent où quoi ce soit. Je regardais l'homme qui avait été mon mari et l'embrasser sur la joue avant de prendre sa main et d'entrelacer nos doigts.
-Viens, on y va. Plus rien ne nous retient ici. Je ne sais pas ce que tu as proposé à Hope mais apparemment la réponse est non. Tu trouveras ce que tu cherches, mais sûrement pas ici. Je dois allé trouver une chambre pour ce soir. Demain, je récupère mon chez moi. Je refuse de me retrouver dehors à cause de Gothel. C'est hors de questions.
Je pris ma petite valise, et mon amoureux avant de me diriger vers la sortie. Mais je ne sortis pas tout de suite, Hope et Pascal étaient sur le trottoir et parlaient et connaissait l'autre rousse, si j'apparaissais, elle allait arrêter de parler alors qu'il fallait qu'ils causent. Je fis signe à Eugène de ne pas bouger et de faire le moins de bruit possible. Ainsi ses parents ne savaient pas qu'elle faisait ce genre de métiers. Si j'avais été un vilain, j'aurais pu m'en servir contre elle. Mais je ne suis pas une mauvaise personne. Et elle a assez de problème comme ça avec mon … avec Pascal. Rah !!! Faut vraiment que j'arrête de penser à lui maintenant que nous plus proche. Chasses-toi le caméléon de la mémoire Raiponce, maintenant. Allez, fait un effort, tu peux y arriver, tu y es presque.
Finalement, Eugène me fis signe que l'on s'éloigne lentement, je secouais la tête pour chasser mes idées étranges et surtout la conscience qui commençait à me courir sur le haricot. Je le suis tout en appelant Dina qui s'empressa de marcher à mes côtés. Je lui caressais la tête avec amour puis continuais de parcourir le trottoir avec Eugène à mes côtés. Mais soudainement, la rousse se pointa devant moi. Pourquoi j'ai l'impression que ça va encore être ma fête ? J'ai le chic pour tombé sur des personnes peu sympathiques. La contaminer avec ma guimauve ? Je la regardais avec l'incompréhension la plus totale et me tournais vers le berger allemand qui tira la langue. Elle m'aidait vachement à comprendre celle-là. Je reportais mon attention sur Hope je n'aurais pas dû, parce que ni une ni deux, sa bouche se trouva sur la mienne. Euh Stop ! Pause ! Retour en arrière. Elle m'avait vraiment embrassé ? C'était quoi cette blague ?
Puis elle se tourna vers Eugène et moi aussi par la même occasion et je me rendis compte qu'il la regardait avec envie. Minutes papillon, avec envie ? Sérieusement. Je lui donnais un coup dans les côtes dans l'espoir de l'arrête de zyeuter la copine de son meilleur pote. Mais pourquoi elle avait fait ça ? Je savais qu'elle me détestais mais m'embrassais ? C'est un peu trop ! Je me tournais devant elle mais je dis, rien. J'avais besoin de me remettre de mes émotions. « Pourtant c'est clair, tu l'énervais juste un peu avec ton discours » Euh … ça fait 10 que tout est dit, c'est un peu étrange non ?
-D'accord, eummm … Je ne veux pas demander pourquoi tu as fais ça d'accord ? On va faire comme si rien de c'était passé et tu vas aller retrouver Pascal. C'est à lui que tu dois lécher les amygdales, pas à moi.
Non je n'avais rien contre les personnes à double orientation mais pour ma part, je étais très bien avec mon voleur. Et je refusais de penser le tromper avec une femme et encore moins avec Hope, la fille qui me déteste. « Elle a peut-être fait ça juste pour te provoquer. » Merci conscience, j'ai l'air plus choquée qu'énervée, tu ne trouves pas.
-Pascal, je sais que tu ne me parles plus, mais tu pourrais retenir ta copine s'il te plaît. Parce que je ne veux pas me faire embrasser et encore moins me faire tuer ! Je tiens un peu à ma vie tout de même. Et puis éloigne-la tout simplement de moi, elle me hait !
« D'accord, reprends ta respiration Raiponce, parce que là, tu ne sais tout simplement plus parler. Baisse toi, câline Dina. Voilà c'est bien. Maintenant, tu vas prendre la main de ton voleur et vous allez décamper avant qu'il y est un attentat ! Parce que tu sais très bien qu'elle serait cap de te trucider pour avoir posé tes yeux sur Pascal. » Je crois que pour une fois je devrais écouter ma conscience.
-Dis Flynn, tu ne veux pas qu'on parte parce que les effusions de tensions -et je ne parle pas d'énervement- … c'est un peu trop pour moi !
Allez dit oui, dit oui !!! |
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________________________________________ 2014-03-20, 22:05 |
| -Viens, on y va. Plus rien ne nous retient ici. Je ne sais pas ce que tu as proposé à Hope mais apparemment la réponse est non. Tu trouveras ce que tu cherches, mais sûrement pas ici. Je dois aller trouver une chambre pour ce soir. Demain, je récupère mon chez moi. Je refuse de me retrouver dehors à cause de Gothel. C'est hors de questions.
Bien sûr qu'elle refuserait. Et bien sûr qu'il fallait partir. Au plus vite. Je n'en doutais pas. Dommage que cette soirée se termine un peu vite. J'étais fatigué. Mais j'avais très chaud. La femme de ma vie se tenait là devant moi. Je voyais ensuite le visage de Gothel, inspirant la peur. Mais je l'ai ignorée. Cette peur qui me pousse à faire des choses totalement insensées. Comme proposer ce job à Hope, créer cette Ligue des Justiciers. Pourtant, ceci avait du sens pour moi. J'agissais pour le bien de Raiponce, non pour mon bien-être personnel. Hope n'aimait pas cette attitude mais j'étais sûr qu'elle pouvait penser autrement. Mon esprit avait besoin de réconfort. Je ne pouvait le trouver qu'en Raiponce.
Je me surpris donc à l'embrasser devant tout le monde. Comme ça. Sans gène.
Puis nous sommes sortit. L'air froid me mordit sauvagement le visage. Et je vit Pascal et Hope en train de discuter. Une profonde déprime faillit s'installer en moi. Ils étaient heureux. Oui, je ne pouvais leur reprocher cela. Ce qui m'a déprimé, c'est le simple fait qu'il peuvent vivre leur vie comme il l'entendait. Sans craindre quoi que ce soit. Cette réalité me frappait d'un coup et j'en manifestais les blessures.
Ce fut une totale surprise pour moi quand Hope embrassa Raip. Elle voulait la choquer. A cause de son air de princesse, de sa joie de vivre, de ses rêves. Elle voulait la détruire pour qu'elle ressente sa peine. Oui elle te hait. Mais il y a beaucoup d'autres choses à haïr. En tant normal, j'aurais rit de cette situation. Mais ne sachant pas la réaction possible de Raip et vu mon état, il ne fallait pas m'en demander plus. Je ne fit rien. Enfin, j'arborais un masque de gentillesse et d'assurance pour n'inquiéter personne. Surtout Raiponce.
En conséquence, je me suis donc avancé vers la rousse et lui tendit la main en souriant comme je le pouvais. Je détestais faire ça. Sourire quand tu commences à déprimer. J'ai toujours l'impression de mentir. D'être trop égoïste pour dire ce que je ressens. Au lieu de ça, je me réfugiais dans l'ironie.
-Bien. Arrêtons-nous là pour le moment. Faisons la paix voulez-vous? Et je confirme pour toi Pascal, bonne copine, prends-en soin.
Normalement, ceci aurait dû être la fin de la soirée. Retour au check point lit pour dormir. Mais une odeur attira mon attention. Une odeur de cigarette que je connaissais entre milles. Les Frères Stabbington. Deux gros bras du casino du coin dont une grande partie est dirigée par un criminel. Il venait me chercher. Mais pourquoi après tant de temps?
4 ans plus tôt...
Je n'avais pas de parents. Ils étaient tout simplement mort, j'avais donc appris à me débrouiller. J'ai alors commencé à travailler en tant que cuisinier au Granny et c'est ici que j'ai surpris une conversation entre deux clients qui se sont fait volé de l'argent au casino. Ni une ni deux, je m'y étais rendu afin de voler quelques hommes de main du casino. J'aurais pu réussir si l'un d'entre eux ne m'avait pas chopé avec une montre en or. La suite, vous la devinez aisément. Je me suis fait tabasser puis les deux frères m'ont poursuivit jusqu'à ce que je me rende chez un homme habitant aux alentours de Storybrooke, près de la Forêt. J'avais le corps ensanglanté et un veil homme noir m'hébergea.
-Tu sais donc très bien cuisiner! s'écriait-il après que je lui ai fait à manger le soir même. Je te le demande encore une fois: Pourquoi ces types te poursuivaient?
Je n'avais pas voulu répondre lors des autres tentatives. Qu'est-ce qu'il me voulait ce vieux? C'était ce que je m'étais demandé. Mais il répondit à ma place.
-Tu t'appelles Eugène Fitzherbert. Jeune homme brave et stupide qui a tenté de voler des objets de valeurs au casino d'un criminel.
Il souriait. Le jeune idiot que j'étais fut surpris devant tant de mémoire et de don d'observation. Je l'enviais presque. Comme s'il avait mieux réussi sa vie que la mienne.
-Vous comptez me dénoncer?
-Non. Ces types te retrouverais. C'est pourquoi tu vas rester ici en attendant que cela se calme. Je t'enseignerais quelque petites choses en attendant.
Je fut surpris. Pourquoi un parfait inconnu m'aidait comme ça? Je commençais à me demander s'il n'était pas une sorte de mec dangereux, capable d'attirer ses victimes en jouant la carte du type sympa. Quelle poisse pour moi! Je le pensais vraiment à l'époque.
-Ils vont revenir pour vérifier si tu as disparu et ils te chercheront. Ma maison est une forteresse gardés par de parfaits tours de magie. Mais dis-moi, que comptais-tu faire de ton butin?
-Le revendre pour rembourser les arnaqués du casino.
-Pas pour toi? Bah, tu pourras en faire autant sans te faire voir après un entrainement rigoureux.
-Faire quoi?
-Te défendre par l'illusion, la magie.
Pourquoi moi? Je ne savais pas pourquoi il me voulait moi et je ne l'ai jamais su. Seulement, c'était la seule solution que j'avais pour survivre et ce qui allais suivre était totalement impressionnant. Il continua son speech et le dialogue révéla qui j'étais réellement.
-Tu tiens à te comporter tel un Robin des Bois et tu ne sais pas pourquoi. Tu as un rêve inaccomplit. Une obsession qui t'oblige à te comporter de cette façon! Courageux, le coeur noble, mélangée à cette hypocrisie. A ce masque que tu montres à tous!
Il avait lu en moi. Et je suis toujours resté comme ça. Tant que mon rêve n'était point accompli, je me sentais vide. Triste, enfouis dans un abîme profond. Il me fallait quelque chose pour compenser. Pendant longtemps, je ne savais pas quoi, puis quand j'ai retrouvé Raip, tout était clair. L'image fixée dans mon coeur me dictait ma conduite, mélangeant Flynn Rider le voleur à Eugène Fitzherbert au grand coeur. Elle était mon obsession et je ne pouvait supporter que l'on puisse lui faire du mal. C'est pourquoi j'ai accepté les cours du veil homme. Pour me défendre et produire du rêve. Je le voulais plus que quiconque. Et son discours m'avait fortement touché.
-Tu as toutes les qualités pour devenir un grand magicien. Intelligent, déterminé, charismatique, ingénieux. Toutes ces qualités ne demande qu'à s'épanouir!
Que quelqu'un reconnaisse en moi des qualités fut l'élément déclencheur de tous les événements qui suivirent. Un long apprentissage d'un an. Autant dire qu'il était intensif. Je devais faire mes tours moi-même tandis qu'il m'apprenait à me défendre avec tous les artifices du magicien. Je me rappelais encore ses conseils. Même dans cette situation.
Cinq hommes en vue dont un armé avec un flingue.
"Laisse-le approcher et surprend-le..."
-Je vous présente les Frères Stabbington accompagné d'autres gros bras du casino.
-Comme on se retrouve Rider, déclara l'homme armé. Rends-nous le fric que tu as filé aux clients du Granny il y a 2 ans. Sinon, toi et tes amis prendrez cher!
Je continuais de l'approcher et lui tombait dans le panneau. Je faisais barrage pour ne pas que l'un de ces hommes s'approche de Raiponce. Ils ne la toucheront pas. Ils pouvaient en être sûr. S'il y avait bien une chose à laquelle je ne faillirais pas, c'est la protection de mon rêve. Raiponce. S'il la touche, il subiront ma revanche au centuple.
"Frappe au moment opportun..."
Il approchait. Encore un peu. Encore. Encore. Encore. Maintenant.
Je dévie la pointe du pistolet, dégaine mes menottes pour l'attacher et le désarmer. Vite, la clé! Les autres se pointent! Je pris alors le temps de les esquiver.
"Les fumigènes ne sont à utiliser qu'en cas de grosses brutes..."
Je n'ai pas le choix.
Je me suis donc emparé d'un objet à l'endroit où sont censé être mes fumigènes et à la place, j'eu une superbe petite poêle à frire. Surprenant pour un magicien de ne pas avoir ce qu'il veut au bon moment. Mais cette arme de destruction massive était juste assez puissante pour assommer l'un des hommes qui m'attaquaient et l'un des deux frères.
-Génial comme engin, criais-je d'un ton joyeux.
Raiponce me regarda d'un air totalement angélique. Elle aussi s'était fait enlevée par ces deux affreux. Donc j'imagine que cette poêle lui appartient. tandis qu'Hope et Pascal furent surtout surpris. Oui, je savais à peu près me battre. Surtout quand cela incluait la femme de ma vie.
-C'est cela, visiter mon univers.
Pile au moment où j'ai dit ça, une sensation d'inachevé me parvint. J'avais assommé trois hommes sur les cinqs. Mais où était les autres. C'est alors que je les vit, derrière Hope avec un air pervers. Si elle avait été à ma place, elle m'aurait laissé, mais je ne peux tout simplement pas le faire.
-Hope! Derrière vous! |
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Pascal Méléon « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
| Cadavres : 690
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________________________________________ 2014-03-25, 17:46 |
| Le caméléon laissa échapper un soupir de soulagement lorsque Hope éclata de rire, tiens, je ne m'étais même pas rendu compte que je retenais ma respiration. Je ne l'aurais jamais avoué mais j'avais eu un peu peur, elle aurait pu mal le prendre et me laisser en plan dans cette froide nuit printanière (qui avait été particulièrement mouvementée, au passage). Quand j'y repense, c'est la première fois que je le voyais aussi heureuse. Bien sûr, je l'avais déjà vu souriante, mais c'était généralement lorsqu'elle me menaçait avec une arme quelconque. Là, c'était différent et je savais que je venais de faire le bon choix, pour elle et pour moi. L'étudiant faillit tomber en arrière lorsque la princesse la serra dans ses bras, wouaw, c'était nouveau ça! C'est pas que j'allais me plaindre, c'était la première fois qu'elle se montrait aussi... Affectueuse sans me menacer de mort juste avant. Je lui rendis son étreinte en la serrant beaucoup plus tendrement qu'elle, profitant de la caresse de ses boucles rousses sur ma chemise et de la chaleur de son corps dans la nuit. Bon, elle essayait toujours de me tuer en m'étouffant, mais c'était surement l'habitude.
Et lorsqu'elle m'attrapa la nuque, je me mis à l'embrasser avec autant de passion qu'elle. J'avais tellement attendu pour ressentir une nouvelle fois le contact de ses lèvres, je profitais du frisson qui parcourut mon échine alors que je passais une main dans son impressionnante crinière rousse, jouant avec ses boucles de feu qui étaient étonnamment douces au touché. Notre séparation fut presque douloureuse, mais nous avions tous les deux besoin de respirer un peu, pourtant elle ne reculait pas comme elle le faisait d'habitude, elle restait proche. Je pouvais voir le petit nuage de buée qui se formait grâce à nos deux respirations saccadées, elle était tellement proche, je voulais l'embrasser encore et encore.
"T'es... vraiment... un grand... malade... toi !"
Le caméléon sourit, oui, j'étais un grand malade, j'étais dingue d'elle. Ou elle me rendait dingue. Surement un peu des deux. Mais oui, j'étais surement le caméléon le plus fou de toute cette ville, car j'étais prêt à tout pour elle, même si elle ne semblait pas s'en rendre compte. Oui, je n'étais qu'un caméléon, mais avec elle, j'étais le caméléon le plus heureux du monde.
"Mes parents ne sont pas au courant. S'ils le savaient, je crois qu'ils m'enfermeraient dans le couvent de la Fée Bleue..."
Ow, c'est vrai que ça avait du sens, vu comme elle m'avait parlé de ses parents, surtout de sa mère, je me doutais que ce genre d'activité devait être prohibé chez elle. Alors si jamais ses parents l’apprenaient... C'était la catastrophe, littéralement. Sans oublier le fait qu'ils pensaient qu'elle était lesbienne, tout allait bien dans cette famille. N'empêche, mettre Méri dans un couvent était une aussi bonne idée que d'enfermer une lionne dans un poulailler... Je sentais qu'elle se confiait à moi, alors la princesse avait toute mon attention, ce n'était pas tous les jours qu'elle était aussi bavarde.
"Si j'ai fait ça au départ, c'était pour amasser suffisamment d'argent afin de partir de ce trou paumé. J'ai toujours rêvé d'explorer le monde, je te l'ai déjà dit, et c'était le seul boulot qui payait suffisamment bien... Et puis bon, maintenant, je ne vais pas quitter le Rabbit Hole. C'est une bonne place."
Un éclair de tristesse passa sur son visage, aussi fugace qu'une feuille dans le vent, mais il était là. C'était triste, moi aussi je voulais sortir d'ici, mais pas sans elle. Un jour, le jour ou la malédiction sera entièrement brisée, je l’emmènerais en voyage quelque part, j'économiserais autant qu'il le faudra, et je lui rendrais le sourire. C'était une promesse.
"L'autre débile voudrait que je devienne son assistante, il peut rêver. Je n'assiste personne. Je fais mon show moi-même et puis basta."
Pauvre Eugène, mais s'il y avait une chose que je devais lui admettre, c'était qu'il ne lâchait jamais le morceau, bien que ça lui attirait plus d'ennuis qu'autre chose. Et oui, je confirme, tu sais trèèèès bien faire ton show. Même si ce dernier avait été coupé par un abruti de patron.
"Je ne quitterai pas le Rabbit Hole, tu en as bien conscience ? Je suis pas le genre de filles qui arrêtent un truc parce que son copain désapprouve, bien que tu n'as pas désapprouvé, et de toutes façons je m'en fiche, je continuerai !"
Mon visage s'illumina devant la tête déconfite d'Hope, oups, boulette, n'est-ce pas? Ce simple mot était un véritable baume. C'était le genre de petites choses qui pouvaient paraître insignifiantes pour d'autre, mais Méri était bien trop têtue pour admettre que j'avais de l'importance pour elle, c'était un trait de caractère que j'avais appris à aimer chez elle, et c'est pour ça que c'était une petite victoire. C'était un petit pas pour Pascal, mais un grand pas dans notre relation. "T'emballe pas... c'est pas ce que je voulais dire. Ma langue a dérapé." Dit-elle en se reculant brusquement.
Je faillis tomber en avant tellement elle avait été rapide, déjà plus de câlin? Dommage! Un autre jour peut-être, elle pourrait dire ça sans se sentir mal, et j'attendais ce jour avec plus d'impatience qu'elle pouvait l'imaginer. Soudainement, Eugène et Punz sortirent du Rabbit Hole et ma bonne humeur descendit en flèche, la dernière fois qu'ils nous avaient rejoint à la sortie d'un bar, Punz m'avait dit ses quatre vérités et avait fait suffisamment de mal comme ça. Je n'étais pas sûr de pouvoir tenir le choc à une troisième grande révélation. Ça allait être quoi cette fois, Dina était un chihuahua? Eugène qui est le chef d'un groupe d'anarchiste? Je m'attendais à tout maintenant.
Tu arrêtes tout de suite de me contaminer avec ta guimauve ! Je ne veux pas devenir comme toi, je veux rester comme je suis parce que ça me va très bien !"
Et c'est ainsi que la femme que j'aimais décida d'embrasser celle que je considérais comme une sœur quelques heures plus tôt. ... Bon, ok, celle-là je ne l'avais pas vu venir. Hey, je vous ai déjà dit qu'Hope était imprévisible? En fait, c'était une véritable grenade, parfois elle explosait loin de tout le monde et c'était moi qui dégustait, et d'autres fois, elle explosait en plein milieu de la poudrière.Et là, elle venait de faire un magnifique boom. Moi, j'essayais de retenir mon rire, tout en me sentant plutôt mal à l'aise, maintenant je comprenais comment ses parents croyaient qu'elle était lesbienne.
-D'accord, eummm … Je ne veux pas demander pourquoi tu as fais ça d'accord ? On va faire comme si rien de c'était passé et tu vas aller retrouver Pascal. C'est à lui que tu dois lécher les amygdales, pas à moi.
Et puis laissez mes amygdales là où elles sont, elles ne vous ont rien faites, les pauvres.
-Pascal, je sais que tu ne me parles plus, mais tu pourrais retenir ta copine s'il te plaît. Parce que je ne veux pas me faire embrasser et encore moins me faire tuer ! Je tiens un peu à ma vie tout de même. Et puis éloigne-la tout simplement de moi, elle me hait !
Je te parlais toujours, j'étais juste fâché contre toi, un peu moins depuis que tu avais trouver les bons mots pour me remonter le moral au Rabbit Hole, mais tu n'allais pas t’échapper comme ça, et puis zut, tu es une grande fille. Tu peux gérer une princesse rousse toute seule. Et ce n'est pas comme si j'avais un bouton magique capable de l'arrêter, "petit ami" ou non.
"Bien. Arrêtons-nous là pour le moment. Faisons la paix voulez-vous? Et je confirme pour toi Pascal, bonne copine, prends-en soin."
Je fis un signe de tête au voleur en guise de remerciement silencieux, bon, au moins il savait quand il fallait arrêter, et puis j'avais besoin de sommeil. La soirée avait été longue, mais elle était terminée, enfin... Deux gros bras (dont un borgne) puant la clope et l'alcool décidèrent alors de sortir de nulle part, suivis de prêt par 3 gars aussi baraqués qu'eux. Bien, il ne manquait plus qu'une bande de gorilles pour que la soirée se termine en beauté. Le fait que l'un était armé d'une arme à feu clarifia aussitôt la situation, nous étions dans la merde. Mon cerveau fatigué se mit à tourner à fond la caisse tandis que j'analysais la situation. Infériorité numérique, une seule arme (mon sabre), mais Dina était là, ce qui était un bon point. J'avais l'avantage de la surprise, il ne savait pas que je pouvais devenir invisible, la priorité était de désarmé le premier barjo.
-Je vous présente les Frères Stabbington accompagné d'autres gros bras du casino.
Bien, il y avait les deux frangins qui avaient voulu kidnapper Punz, fait chier, manquaient plus que Gothel et on serait vraiment mal. Et Eugène leurs devait de l'argent, c'était parfait! Le caméléon se prépara à devenir invisible lorsque Eugène prit les devants, marchant lentement vers l'homme armée, mais qu'est-ce qu'il faisait! Il allait se faire descendre! Le tireur ne pouvait pas le rater! Boom, menotte, boom, poêle à frire, boom, 1 gars KO, plus que 4. Rectification, 3 gars KO?! La vache, il avait été incroyablement rapide, trop rapide même. Il avait été entraîné, par un pro, c'était la seule explication. Mais j'éclaircirais ça plus tard, pour l'instant...
-Hope! Derrière vous!
Le caméléon pivota sur lui-même pour se retrouver en face d'une chemise hawaïenne XXL de très mauvais gout et parsemée de taches non identifiées et non identifiables. La vache, il avait mangé sa soupe celui-la. Il faisait au moins une bonne tête de plus que moi et avait son œil droit caché par un bandeau noir. Bien, il fallait que je tombe sur le second frère, le borgne. Et puis le regard qu'il portait sur (ma) Hope était sans équivoque, si je ne faisais rien, ça allait très mal finir. Je savais que Méri détestait le cliché du mec qui sauve la fille (surtout qu'elle pouvait très bien se débrouiller toute seule), mais pour l'occasion, son avis était la dernière chose qui m'importait. Que cee mec était une menace pour elle, et il devait être stoppé. Aussi le caméléon se mit devant Hope pour faire le bouclier humain à son tour.
"On pourraient discuter? Sais pas, essaye la diplomatie une fois dans ta vie? Oui? Non? Peut-être? -Ta gueule. - Je vois..."
Le caméléon mit la main à son sabre et le dégaina subitement, prenant le borgne par surprise. Profitant du mouvement ascendant de son arme, le caméléon frappa son ennemi à la tempe avec la poignée métallique de son arme, profitant de son angle mort. Le choc fit reculer le frère qui grogna, sonné, Pascal fit quelques moulinets avec son sabre avant de le pointer vers son adversaire. Une main en avant, lui faisait signe de s'approcher. Le Stabbington poussa un rugissement presque animal en chargeant comme un rhinocéros et Pascal disparut aussi sec avant de se décaler pour éviter son adversaire, il ne lui laissa pas le temps de se rendre compte de sa disparition avant de brutalement frapper l'arrière des genoux du géant, brisant ses appuis et le faisant tomber sur ses genoux. Tout en restant caché aux yeux de tous, le caméléon asséna un nouveau coup de pommeau sur la nuque de son adversaire. Pile sur le nerf plexus. L'effet fut immédiat et le frère se raidit soudainement avant de s'effondrer face contre terre, KO pour environ 30 minutes. Et l'action se déroula en moins de temps qu'il ne faut pour le lire, et oui, ne jamais sous-estimé un caméléon en colère.
Comment Pascal savait faire une prise pareille? Et bien lorsque l'on fait une thèse sur les nerfs et leurs différentes utilités, on apprenait 2-3 trucs sympa basés sur l'acupuncture et une bonne connaissance du système vasculaire humain. Comme quoi, rien ne se perd. Le caméléon redevient visible en pointant son sabre vers le dernier crétin encore debout, il était encore trop tôt pour fêter victoire. Quoique, le pauvre bougre était tout pâle (compréhensif lorsque son boss venait de s'effondrer sans aucune raison et que le reste de l'équipe avait été mis au tapis par une poêle à frire) et louchait sur mon arme. Bien, il y en avait un qui avait plus de jugeote que les autres. Pascal sourit avant de prononcer d'une voix autoritaire:
"Dina..."
La chienne, qui était restée aux côtés de Punz durant tout ce temps, leva la tête en dressant ses oreilles, intéressée. Elle me regarda et regarda le pauvre bougre, qui comprit ce qui allait se passer et commença à détaler comme un lapin.
"Attaque!"
Aussitôt dit, aussitôt fait, la chienne fila à toute allure derrière le brigand qui venait de disparaître au coin de la rue, aboyant furieusement. La chienne disparue à son tour, il y eut un cri presque comique et le silence retomba. Dina revint peu de temps après, trottinant joyeusement jusqu'aux pieds de sa maîtresse pour y mâchonner ce qui restait d'un morceau de pantalon. C'était une brave chienne, cette Dina. Le caméléon rangea son sabre avant de pousser un soupir de soulagement, maintenant que l'adrénaline venait de retomber, il se sentait vidé de toute son énergie, out, plus de jus. En même temps, ça avait été la cerise sur le gâteau. En l'espace d'une soirée je m'embrouillais avec Punz, Hope se révèle être une strip-teaseuse et Eugène a des problèmes avec la mafia locale. J'allais rentrer chez moi, prendre une boite de somnifère et dormir une journée entière, mais avant. Le caméléon se tourna vers la rouquine, lui lançant un regard inquiet.
"Rien de cassé?"
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