« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Heureux les sourds, les muets } Opy

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Sloan Fyresciell
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Sloan Fyresciell

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Heureux les sourds, les muets } Opy _



________________________________________ 2016-01-11, 11:23

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Heureux les sourds, heureux les miséreux.

La vengeance justifiait les moyens. Du moins c'est ce qu'il s'était toujours dit. Peu importait les mains que l'on plongeait dans le sang, la fange et les immondices. Peu importait les notes sacrifiées, déchirées par les enceintes, l’acoustique oubliée, les oreilles trop bouchées par le raffût du monde et son manque de subtilité. Peu importait les mains contre la peau, les caresses nauséeuses et les baisemains forcenés. Peu  importait si au bout se trouvait l'absolue vengeance, la douce vengeance, la merveilleuse brutale muse qui serait pour toujours l'amante des Evil. Oui, peu importait. En temps normal. Mais sacrifier son Orgue pour sa Muse se révélait un peu moins évident que d'ordinaire.
Droit dans son costume aussi sombre que son âme, Carlisle passa pour la seconde fois son index sur la touche du 'La', qui résonna dans l'enceinte du philharmonique comme le cri d'un oiseau, avant de pousser un soupir. Cette écervelée était une plaie. Jamais Carlisle n'avait déployé autant d'effort afin de ne pas exploser purement et simplement de rage à l'encontre de quelqu'un. Tout en elle était si... Niais! A croire qu'elle n'avait nullement changé depuis l'époque des contes. Toujours aussi faiblarde, toujours aussi doucereuse, une plaie, un poison, une coupe de ciguë aussi placide et lente à tuer que le plus noir des océans. Carlisle ne pouvait empêcher chaque fibre de son être de se tordre à son contact. Combien de fois ses mains avaient-elles hésité à voler à la rencontre de la joue, trop rose, de cette idiote? Combien de fois ses lèvres avaient du se trahir, articulant un sourire alors que seule la haine semblait vouloir y perler, dans un torrent de hurlement? Combien de fois encore avait-il dûe moduler ses gestes, les adoucir, comme un prédateur qui rassure sa prie pour mieux la dévorer? Carlisle soupira à nouveau. La vengeance. Il devait ne penser qu'à la vengeance. Au sang du monstre, coulant sur ses mains, à son regard affolé lorsque la Mort frapperait, à ses derniers gargouillis qui seraient semblable à une symphonie lyrique. Rumpelstinskin. Il ne devait plus songer qu'à Rumpelstinskin alors qu'il attendait, seul, dans l'harmonie de la mort d'une note.
Son regard se porta à sa montre, avant de se froncer. Dix minutes. L'Énergumène avait dix minutes de retard. Carlisle sentit un frisson horripilant traverser ses épaules. Avait-on idée du prix de son temps? Alors même qu'il faisait cela gratuitement.... Oh diable, mais qu'avait-il donc accepté? Belle avait semblé si touché par son geste, si.... Heureuse. Carlisle sentit une ombre de sourire tranchant brûler son visage. Oui, la belle avait trouvé son geste d'une absolue bonté, d'un altruisme profond. Diable, quel sornette l'on pouvait croire à son sujet. Et pourtant, il semblait que cette fois, ce fût lui qui se trouvait piégé. Combien de temps devrait-il encore attendre que ce... jeune homme, de ce qu'elle lui avait confié, daigne faire son apparition? Carlisle se sentait bouillir. Il devait se montrer prudent, se maîtriser, afin de ne pas perdre son avance sur l'échiquier. La toile qu'il construisait lentement autour de Belle était encore trop fragile. Il devait redoubler d'efforts et surtout ne pas s'emporter. Vu l'importance que semblait porté la belle à cette personne, il ne pouvait risquer de la perdre. Malgré toute l'envie qu'il avait -et aurait pour la fin des temps!- de s'en aller sur le champs et sans autre forme de procès. Faire attendre Carlisle Evil, quel comble!
De colère, il fit claquer sa langue contre son palet, avant de se tourner afin de s'asseoir. Ses doigts sur le clavier se mirent à fuir, une fuite en avant, brutale, sonore, ravageuse. Fébrile. Le son envahit l’amphithéâtre, puissant et violent, et Carlisle ferma les yeux, en plongeant des les affres de ce morceau, improvisé et pourtant connu par coeur. Il parlait d'étoiles et de foudres, de tempête et de cri d'agonie. MacBeth comme inspiration. Carlisle avait composé ce morceau lors de sa jeunesse, sans jamais le couché sur papier. Il aimait a le gardé pour lui, comme une petite fierté, se refusant à le jouer à la demande de qui que ce soit, combien même on insistait. Ce morceau était une part de son âme, ivre de rage, dont il se gardait bien de dilapider la substance. Quelques heureux eurent l'occasion de l'entendre, sans en comprendre la réelle signification. Heureux les imbéciles disait-on. Carlisle n'aurait pût être plus en accord avec cette phrase.
Le son allait monter en crescendo quand l'on eut à son encore la plus offensante des réactions. Un fracas. Des applaudissements. Carlisle se figea net, ses doigts suspendus au-dessus du clavier. Qui osait? Qui osait l'interrompre de la sorte, sans la moindre gène?! D'un geste, il pivota sur son siège de cuir, avisant le badaud, à la porte de l'amphithéâtre. La condescendance peignit ses traits. Allons bon.... Qu'avions-nous là encore?
Carlisle eue du mal à distinguer ce qui des chaussures, du jeans, du sweat-shirt ou des cheveux en bataille fut le plus affligeant. C'était à croire que tout avait été spécialement étudié pour ne plus semblé ressembler à quoi que ce soit. Ce n'était qu'un amas incohérent de tissu, de peau et de rousseur. Pathétique. Mais le pire demeura cette expression de pure niaiserie contemplative qu'il afficha. Comme si venait de découvrir le soleil. Risible.
D'un geste, Carlisle se releva, lissant son costume avant d'évaluer l'individu du regard, insistant des yeux. Il ne s'était pas introduit là par hasard. Le nouveau concierge peut-être? Il tenta vaguement de se remémorer si la Directrice du lieu lui avait mentionné un tel changement, sans résultat. Il fallait avouer qu'il ne prêtait pas grande attention à ses simagrées. Le silence de son vis-à-vis, doublé de la niaiserie de son regard et de son sourire commença cependant à réellement l'irrité.
-Puis-je vous renseigner? demanda-t-il après un instant, sa langue claquant contre ses dents.
Ou vous tuez. Ou vous étranglez. Ou faire le possible pour effacer ce sourire idiot de votre visage. Oh si seulement Carlisle avait pu prévoir combien cet échange, cette promesse et même cette vengeance allait lui coûter...
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We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...


YOU KNOW WHAT ?

It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that


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Heureux les sourds, les muets } Opy _



________________________________________ 2016-01-13, 01:16


Heureux les sourds et les aveugles:
ils sont les seuls à vivre réellement,
ils n'entendent pas les mots durs
et ne voient pas le triomphe des mauvais.


Bon… Belle elle était bien gentille, adorable même, un petit chou à la crème, enrobé de chocolat – ou de caramel – qui dégoulinait sous la langue mais… Où est-ce que c’était, exactement, le philharmonique ? Non parce que ça faisait deux fois que je faisais le tour des bâtiments qu’elle m’avait indiqués, tournant et retournant le bout de papier où elle avait griffonné un plan rapidement. Je ne comprenais pas la logique, du tout. Ce gros carré ça correspondait à quoi ? Et ce truc en forme de L ? Il n’y avait strictement rien qui avait la forme ou l’apparence d’une lettre dans les environs… Pourtant j’étais arrivé à l’heure à la base, et même en avance. Belle avait insisté sur une ponctualité irréprochable et j’avais eu le cœur à lui faire plaisir. Seulement, il fallait parfois reconnaître ses limites et je finis par interpeller un passant pour parvenir à retrouver mon chemin correctement. Bon, lui non plus n’avait aucune idée d’où se trouvait ce que je cherchais. Quelle idée de se promener dans le quartier si on n’en connaissait pas les attractions ? Je poussai un soupir désemparé, passant une main dans mes cheveux roux en commençant à sincèrement perdre le fil. Et ma montre qui indiquait que l’horaire se rapprochait dangereusement, voir filait carrément droit devant sans m’attendre. J’allais être en retard, vraiment en retard. Parcourant à nouveau le trottoir, je penchai la tête pour voir encore la même allée bordée de platanes que j’avais parcouru trois fois. Ce n’était pas par là, ce n’était jamais par là. Est-ce que j’étais seulement au bon endroit ?

Une petite dame finie par m’apporter la sainte réponse en me voyant tapoter du pied sur le trottoir : elle m’indiqua de suivre le chemin bordé d’une grille et de passer par le portail. Celui-ci n’était jamais fermé, je n’avais qu’à continuer et le Philharmonique serait droit devant moi ! Je la remerciais prestement en partant en courant, déjà bien en retard, et ne prit même pas la peine de vérifier si c’était ouvert ou non : prenant mon élan, je posai ma main entre deux fers de lance forgés et m’en aidai pour bondir par dessus de l’autre côté. Un atterrissage dans les graviers plus tard, je réajustai ma chemise correctement et reprenait mon périple. Alors, tout droit puis à gauche et… Non, c’était à droite. J’étais sûr qu’elle avait dit à droite ! Mais son menton avait désigné l’autre côté alors. Marchant d’un pas rapide le nez en l’air, je manquai de rentrer dans une fontaine posée là, au milieu de la neige, et pestai en la contournant. Qui mettait ce genre de décoration dans le chemin de nos jours ? Me retrouvant au milieu d’une cour, je tournai sur moi-même à la recherche du moindre indice pour retrouver mon chemin. Des fenêtres. Des murs. Aucun panneau. J’étais on ne peut plus… Perdu.

De la musique.

Je me stoppai, retenant mon souffle alors que j’entendais quelque chose. Mes yeux papillonnants dans le vague, je fini par fermer les yeux pour essayer de repérer d’où provenait la mélodie. Un son grave. Guttural. Quelque chose qui sortait du commun et un instrument sans aucun doute magnifique. Pas un piano, c’était plus profond que ça. Pas non plus un synthétiseur, le son était trop brut et franc pour avoir été modifié. Un orgue ? Le son caractéristique de ses tuyaux métalliques aurait dû me sauter au visage dès le départ. Le genre d’instrument que l’on ne trouvait pas dans les petits magasins, plutôt dans les églises. J’aimais la musique, c’était la passion de toute une vie. Je n’étais pas trop mauvais avec une guitare ou une basse, je faisais aussi du violoncelle et de la batterie… Et je me tentais au piano. C’était d’ailleurs pour ça que j’étais là : apprendre et me perfectionner dans le domaine ! Il y aurait sans aucun doute beaucoup de travail, je plaignais d’avance la personne qui allait devoir me supporter. Je n’étais pas un élève très patient… Me mettant doucement à fredonner, ne reconnaissant absolument pas l’air joué, je finis par rouvrir les yeux et par m’avancer dans une direction bien précise. La musique ne ment jamais. Le vent qui la porte non plus.

A travers les colonnes, je grimpai les marches et me faufilai par une porte ouverte. Une chaleur doucereuse m’enveloppa ainsi qu’une odeur caractéristique d’érable eu de cire, alors que j’avançai en direction du grand amphithéâtre. Je découvris de nombreux sièges de velours rouges, tous refermés, tournés en direction d’une scène à quatre niveaux suffisamment large pour permettre la réunion d’un grand orchestre symphonique. Il n’y avait ni chaises ni chevalets sur place, sans doute rangés derrière les coulisses, ou dissimulés derrière les renfoncements des murs qui permettaient une meilleure accoustique ; mais je fit rapidement le tour de l’espace pour me remémorer où étaient censés se trouver les quatre familles d’instruments : les cordes, les bois, puis les cuivres et… Les percussions. C’était ça, les percussions. Et en lieu et place de tous les instrumentistes se trouvais un magnifique piano verni de noir, griffé sur le flanc droit de lettres capitales « Steinway & sons » ça c’était une marque que je connaissais ! Je plissai le regard. A première vu un D-274 mais je n’étais pas sûr… Il n’existait que deux ou trois modèles portant le nom sur le flanc mais je préférais ne pas en mettre ma main à couper. En tout cas, leur acoustique était purement exceptionnelle ; je me voyais étonné d’en découvrir un ici, au cœur de Storybrooke. Celui qui l’avait fait venir devait vraiment être très riche, pas comme moi quoi.

Mais ce qui m’étonna encore plus… Fut la présence imposante et monumentale d’un orgue contre l’un des murs. Immensément grand, pourvu d’un nombre impressionnant de jeux dans sa tuyauterie, je pris un instant le plaisir de détailler les détails de son bois et à compter le nombre de ses tuyaux. Un son guttural qui pourtant jouait jusque dans des aigus insolents grâce à son système de plusieurs claviers sur la console ainsi qu’un pédalier fourni. Le travail d’ébènisterie et de menuiserie autour de cet instrument semblait magnifiquement précis et compliqué, de quoi couper la voix à quiconque. Je n’avais jamais vu d’orgue de ma vie et je commençais à me dire que cet endroit recelait de trésors les plus fous. Peut-être se cachait-il une DeLorean quelque part dans les sous-sols ?

Mes yeux se posèrent sur l’artiste en train d’exercer son art sur le majestueux instrument. Une haute stature, un port de tête altier, des cheveux soigneusement coiffés en arrière et le corps recouvert d’un costume impeccable. Qui est-ce que c’était ça ? Belle m’avait parlé d’un homme fort bien apprêté et au parler délicat, ça ne pouvait quand même pas être le même ? Non parce qu’il y avait quand même une différence entre un type bien affiché et… Et lui. Mais au-delà de son allure, je fixai ses mains en train de se mouvoir sur les touches d’ivoire. Tantôt rapides, tantôt un peu plus anodines, mais toujours d’une précision affolante. Il n’y avait pas d’hésitation dans ses mouvements, aucun répit dans ses gestes et son regard n’avait même pas besoin de suivre les prochaines touches pour savoir où poser ses doigts. Le mouvement net de ses poignets. Et puis ses jambes qui bougeaient et s’envolaient littéralement sur le pédalier permettant la virtuosité. Je n’avais que trop rarement entendu des pianistes, ou plutôt des organistes, mais celui-ci se révélait particulièrement doué. Ma gorge s’était étreint d’un étau peu familier et je sentais mes pupilles se dilater sous le poids douloureux de son morceau. Impérieux. Fastidieux. C’était comme s’il martelait notre corps et s’assurait que nous ne pouvions lui échapper, appuyant plus fortement encore à mesure que les notes s’envolaient dans un crescendo sculptural.

J’entendis le claquement de mes propres mains résonner et je baissai les yeux, surpris, entre mes paumes qui s’entrechoquaient. Il y eut une fausse note puis plus rien. Parti. La musique était partie, envolée, balayée dans son ascension par un vent venu de l’extérieur, se noyant dans le silence évocateur de la salle où nous nous trouvions. J’esquissai un sourire, ne pouvant m’empêcher de l’afficher alors que l’homme se tournait sur lui-même afin de trouver le responsable de sa surprise : en l’occurrence, moi. Je vis son regard acide se poser et toiser mon allure tout entière, ne me départissant pas de ma motivation. Il était assez bel homme je devais le reconnaître, carré sur les bords et le nez pincé sur des lèvres fines. Acide. Des épaules et un long torse. Des mains anguleuses d’où venaient de sortir un son absolument fabuleux. Son qui n’était pas terminé, par ma faute. Mea culpa. Grimaçant légèrement dans une moue désolée, je haussai les sourcils en l’entendant s’adresser à moi d’une voix rugueuse et profonde. « Puis-je vous renseigner ? » Je regardai derrière moi au cas où, savait-on jamais qu’une autre personne ne se trouva dans la salle… Mais non. J’étais donc bien l’interlocuteur de ce personnage si propre sur lui qu’on pouvait le croire tout droit sorti d’un tableau.

« Exactement ! »

Lançai-je sur un ton enjoué, levant le nez vers le plafond et la salle, étonné d’avoir une si bonne répercussion à une telle distance. C’était comme s’il avait parlé en étant juste à côté de moi alors qu’il se trouvait plusieurs mètres plus bas.

« Vraiment impressionnant… » Commentai-je, avant de me ressaisir et d’ajuster un peu mieux le sac en bandoulière qui m’appuyait sur l’épaule. « Je voulais dire, impressionnant ! Le son de cet endroit est stupéfiant, et puis… Votre morceau… »

En parlant je m’étais engagé dans l’allée pour descendre à sa rencontre. Plus j’approchais plus je le voyais grandir, me rendant compte alors que je montai sur l’extrade qu’il me dépassait d’une bonne tête, voir une tête et demi. M’arrêtant à une distance raisonnable, je ne le quittais des yeux que pour admirer la vue centrale de l’amphithéâtre, avant de revenir sur lui. Sa mâchoire était serrée mais je mettais cela sur l’attitude générale de son être. Charismatique en plus du reste. Avait-il un seul défaut en réalité ?

« … Je ne connaissais pas mais, c’était… Oh pardon, je vous ai interrompu peut-être ? »

Bien sûr, qui poserai une question aussi stupide que celle-ci ? Moi, sinon ce n’était pas drôle. Me mordant l’intérieur de la joue, j’avisai le tabouret de cuir devant les claviers superposés. Levant mon index devant moi, je lui fis signe de patienter quelques secondes et je me débarrassai de mon sac pour le poser à côté du piano, un peu plus loin. Le contournant soigneusement, je m’installai à la place qu’il occupait précédemment et, fixant les touches d’un œil curieux, je remontai les manches de ma chemise jusu’à mes coudes. Je possédais les bases. Uniquement les bases… Je savais que les noires étaient des demi-mesures mais je croyais me souvenir d’où il avait posé ses mains. Lui il pouvait tricher un peu, il avait de longs doigts et de grands bras pour les étendre sur les différents niveaux, moi pas. J’eu un peu de mal à retrouver la bonne tessiture, appuyant sur une touche puis une autre avant de secouer la tête.

« Non pas un La, un Do. C’était un Do. Ca irait mieux avec un ré, puis un sol… »

Je fis deux accords qui produisirent quelque chose de complètement différent, provoquant un grand bruit agonisant au travers des tuyaux, et levai les yeux au ciel. Oui bon, une minute, je n’avais encore jamais vraiment manipulé d’orgue de ma vie ; et les pianos, seulement pour jouer au clair de la lune. La seconde main c’était quelque part par ici. Là. Ah oui, c’était ça ! Deux enchainements. Ah oui, voilà ! Exactement ! Le passage que j’avais mieux retenu que le reste pour l’avoir entendu deux fois. Je le coupai sans le terminer et repartait un peu en arrière, mon pied rejoignant les pédales de l’instrument massif pour en modifier l’accordance. Là, il avait mis ça comme ça. Lui voulait un do, je ne l’aurais pas vu ici ni de cette manière car ça obligeait à briser l’ascendance en sautant une marche, mais pourquoi pas. Et puis les émotions, les émotions… Une rage impérieuse. Une fureur passionnée. C’était quelque chose qui devait nous posséder directement et nous faire implorer. Hmm…

Poussant un soupir comme pour me concentrer, je fermai les yeux. C’était plus facile les yeux clos. Mes doigts se positionnèrent sur les touches et, après une demi seconde, je me mis à jouer l’exact symétrie de la partie qu’il m’avait permis d’entendre. D’abord cette chute libre, cette sensation infinie dans les graves avant de progressivement remonter. Les notes mutines et la berceuse de grave. Imitation parfaite de ce qu’il venait de faire résonner juste avant pour mes curieuses oreilles. Le ton. La vitesse. L’appui sur les touches. Il avait mis de la force dans ses gestes et j’essayai de garder la même, appuyant plus fermement à mesure que la mélodie avançait. La base lourde pour remonter peu à peu, le feu brûlant des abysses qui remontait en pourléchant tout sur son passage. Un brasier dévorant qui englobait tout sur son passage. Parvenir à l’un des paliers, le premier, qui en promettait d’autres encore plus salvateurs et rédempteurs, et puis… Puis plus rien. Rien du tout.

Je levai les mains loin du clavier, comme surpris et coupé dans une transe interdite. La continuité ? Laquelle ? C’était vide. Plus de sons. Plus de notes. Ma mémoire ne possédait pas la suite de ce que l’oreille avait entendue et captée. Je n’avais pas la suite puisque je l’avais interrompu en l’applaudissant. Mince, quel imbécile. Des fois je pouvais être un peu bête, je le reconnaissais et le concédai pour une fois. Je fixai l’instrument imposant, comme impressionné qu’il ait bien voulu répondre à ce que mes doigts lui demandaient. Brave bête. Avant de me tourner sur mon séant et de fixer l’organiste resté juste derrière moi.

« C’était ça. Ça. Un ré à la place du do… » Mes doigts s’agitaient en l’air devant moi. « Mis à part ce détail, c’est un morceau judicieux à écouter ! J’avais l’impression d’avoir toute mon âme face au soleil sans pouvoir m’en détacher. Vous l’avez pris à qui ? Ou vous l’avez inventé ? C’est fort les gens qui y parviennent vous ne trouvez pas ? C’est pas évident, franchement… Mais c’est tellement plus vivant et spontané. »

Je me levai du siège sans attendre, abandonnant cette machinerie d’un autre temps et d’un autre espace pour revenir vers le monde contemporain. Avec tout cela j’avais oublié quelque chose de fondamental ! Tendant une main devant moi à l’adresse de l’inconnu, je souris en me présentant enfin.

« Au fait, je m’appelle Antropy. Une amie, Belle, m’a dit qu’ici je pourrais trouver quelqu’un pour m’apprendre le piano. »

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________________________________________ 2016-02-22, 22:06

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Heureux les sourds, heureux les miséreux.

L'assassiner. Lui briser un à un les doigts qu'il avait oser porter sur les touches. Craqueler sa peau de ses poings, faire couler le sang à même le sol sans la moindre décence. Jamais Carlisle n'avait du à ce point faire preuve de maîtrise entre ces murs. Son souffle s'était arrêter à l'instant où il avait eue l’outrecuidance de s'avancer vers l'Orgue, ne pouvant croire au culot et à l'immonde possibilité qu'un novice puisse ne serait-ce que songer à apposer ses mains sur cet instrument de merveille. Quelle violence avait soudain serrer ses phalanges alors qu'il faisait gémir d'horreur les hauts tubes de cuivre... Carlisle avait manqué de se précipiter pour faire cesser cette mascarade mais soudain, il se trouva figé en un éclair d'effroi. Qui était ce démon fait de culot et de frusques qui semblait sortie de l'un de ces Enfers personnel? Qui était cet imbécile heureux qui reproduisait devant lui le morceau qu'il n'avait jamais coucher sur papier, alors même qu'il ne l'avait entendu qu'une fois, et ce, quelques minutes auparavant? Etait-ce seulement possible? Carlisle en resta coi. Ses doigts courraient sur les lames, aussi rapides que les siens, courant entre les lignes invisibles qu'aucun n'avait jamais tracé. La musique, aussi juste que si lui même avait reprit la production, s'élevait dans la vaste salle, sans anicroches et sans erreurs, pas même l'ombre d'une hésitation. Une maîtrise parfaite. Un talent inné de copiste. Dans un amas sans forme et sans noblesse.

Le son cessa soudain, les doigts du jeune homme en suspension à la note exacte à laquelle il l'avait interrompu. Carlisle ne parvint pas à émettre le moindre son, ni à produire le moindre mouvement quand l'homme se dirigea vers lui, main tendue alors qu'il se présentait. C'était tellement... Violent. Carlisle n'aurait su définir ce qui lui glaçait les veines à ce point. Le talent immense et culotté d'avoir modifié son oeuvre, l'accoutrement des plus rudimentaires, les yeux d'imbéciles ou encore le prénom, aussi ridicule que la personne qui l'avait mener jusqu'à lui. Belle lui avait parler d'un ami musicien 'doué' et en 'perpétuel désir d'apprendre de nouveaux instruments'. S'était-il attendu à cela, peu de chances il fallait l'avouer. Et pourtant, il devait se rendre à l'évidence. L'élève imbécile et pataud qu'il avait attendu était peut-être moins ignare qu'il l'avait estimé. Mais assurément tout aussi simplet qu'elle.

-Ne touchez plus jamais à cet Orgue.

La voix fût aussi vive et tranchante que sa colère était froide. En quelques secondes, l'incrédulité due à son talent fût balayée du regard de Carlisle, remplacé par cette sourde colère de voir tant de naïveté au sein de ses prunelles. Diable, que ce jeune homme l'exaspérait. Tout en lui semblait avoir été crée dans cet unique but. Et une chose sombre en lui lui promettait qu'il ne s'agissait là que d'un prélude. D'un regard sévère, il évalua à nouveau son vis-à-vis, incapable de croire qu'il s'agissait bien de son allure habituelle et non d'un effort surhumain pour ressembler à un adolescent plat et sans saveur. Peut-être était-ce le cas. Carlisle lui donnait  un âge plus avancé que l'adolescence mais certains semblait s'y attardé à jamais.

-L'Orgue n'est pas l'instrument dont vous jouerez, aussi je vous prierais de ne pas vous en approchez, ajouta-t-il avant de finalement daigner lui serrer la main, bienséance obligeant. Je suis Carlisle Evil. Votre.... Professeur semblerait-il, acheva-t-il avec une pointe d'amertume dans la gorge.

D'un geste sec, il tourna les talons, descendant de l'estrade sur laquelle reposait fièrement son instrument, afin de rejoindre le sol des rangées des spectateurs, se retournant pour constater, comme deviner, qu'Antropy -parviendrait-il à prononcer ce nom pour sérieux?- ne l'avait pas suivit. Toujours debout au milieu de la scène, le nez en l'air et la bouche ouverte, la parodie parfaite de l'imbécile qu'il semblait pourtant ne point parodier.

-Vous désirez apprendre le piano, lança-t-il d'une voix forte, assez forte pour porté jusqu'aux oreilles du rouquin. Cette salle ne vous sera utile que lorsque vous serez capable d'articuler les notes sans accroche. Bien qu'il semble que vous soyez déjà très à l'aise avec les instruments qui vous sont inconnus.

Le reproche et la raillerie, mêlée dans un subtil timbre, alors qu'il attendait qu'il daigne enfin se mouvoir. Mais il ne sembla pas le comprendre, restant en suspend, non pas hésitant, mais simplement heureux de vivre au milieu de cette scène. Carlisle fit claquer sa langue contre son palet, attendant un instant avant de réaliser que son ironie était peut-être trop subtile pour son esprit amoindri.

-Veuillez me suivre. J'ai fais installer le piano dans une pièce plus pratique à l'apprentissage qu'à la représentation.

Cette fois, il ne prit pas la peine de vérifier derrière lui qu'il le suivait bien, considérant qu'il avait été des plus limpides. Sans un mot, il remonta l'allée de droite, dans le velours tapissé étouffait le bruit de ses pas, remontant dans l'une des loges, dont la porte menait à la fois sur le couloir des vestiaires lors des représentations et aux divers escaliers, reliant les étages entre eux. Il fit tout de même l'effort de maintenir la porte ouverte, attendant l’énergumène, dont le pas fût rapide cette fois. Dans sa précipitation, il frôla l'organiste, qui ne pût empêcher sa main de se crisper face à ce contact des plus inapproprié. Avait-il la moindre idée, la moindre once de notion de bienséance ou même simplement des règles qui régissaient le protocole des relations humaines? Il l'exaspérait. Prodigieusement. Et cela lui fut d'autant plus difficile de se contenir qu'il n'esquissa pas même une excuse, son regard se perdant à nouveau au plafond d'allures royalistes, dont les angelots et les nymphes aux couleurs pastels pullulaient tout le long du couloir. Une idée judicieuse de leur Directrice. Carlisle ne s'y était pas opposé mais il n'avait clairement pas affiché d'enthousiasme face à ces visages grotesques. Visiblement, cela pouvait plaire... A nouveau, la bouche grande ouverte, à croire que ses mâchoires ne fonctionnaient plus. Carlisle manqua de soupirer lourdement, mais il se contint. Rumpelstinskin. Il devait se focaliser sur sa vengeance à son égard. Rien d'autres ne comptait. Rien d'autres n'avait de prix. Si pour le tuer, il devait subir le joug de sa stupidité, Carlisle l'endurerait. Il serait toujours temps de 'régler' ses comptes plus tard...

-Veuillez me suivre, répéta-t-il après un claquement de langue, haïssant se répéter, surtout pour les idiots.

La salle qu'il avait fait aménager se trouvait au milieu du couloir, et donnait sur la cour du Philharmonique, dont l'espace promettait une clarté suffisante. Les murs d'une teinte blanche était souligné par des plaintes de bois sombre, et d'un parquet plus clair, sans fioriture. Des tableaux de fleurs séchées sous cadre, lubies de cette femme, égayait de façon bucolique et niaise la pièce, dont le mobilier se composait de deux fauteuils ronflants, d'une table basse aux finitions laquées et sur laquelle reposait, à sa demande, quelques partitions, ainsi que des verres et une carafe alambiquée remplie d'eau claire, et bien sûr, du piano. L'instrument, un Steingraeber und Sohne, reposait sans autre aura que celui de l'ancienneté, Carlisle ayant préféré un piano d'étude à un instrument plus imposant. Il serait toujours temps d'accéder aux pianos à queue si cela s'avérait utile.
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________________________________________ 2016-03-30, 14:14


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Pourquoi est-ce qu’il regardait ma tenue ? Il préférait la team America plutôt que la team Iron Man ? Mais avec Iron Man il y avait Black Widow, Natasha, et j’adorais tout spécialement cette danseuse assassin et mercenaire parce qu’elle assumait parfaitement ce qu’elle était. Elle se mettait même face à la justice dans le premier film des Avengers et on venait la sauver à la fin parce que, au final, on préférait le sacrifice de quelques hommes pour en sauver le plus grand nombre. C’était toujours comme ça dans les films et sans doute dans la réalité aussi, voilà pourquoi on pouvait trouver des mafieux en liberté ou des hommes politiques véreux sans que cela ne semble déranger absolument personne. Bref, j’étais de la team Iron Man sous ma chemise à carreaux et je n’étais pas prêt d’en changer ! Et un instant je crus que, juste pour cela, il n’allait pas me serrer la main ; en soit j’aurais compris, le bleu, l’humilité, la force de la nation et des convictions… Il faudrait que je lui demande s’il préférait le costume des films avec Chris Evans ou s’il était un éternel amoureux du design des premiers comics.

Mais avant que je ne puisse ouvrir la bouche pour lui demander son choix en matière de positionnement de bouclier, il se décida finalement à répondre à mon impolitesse ! Carlisle Evil… Est-ce que le jeu de mot était volontaire ou pas du tout ? Après je ne pouvais pas vraiment me moquer, avec un nom de famille comme le mien je ne risquais pas d’avoir grand chose à dire sur celui des autres ! Bon en soit, si, j’avais des choses à dire, mais pour le coup j’étais surtout en train de me demander si cet homme était issu lui aussi d’un monde des contes et… duquel ? Parce que Evil, à part Fantasia, je ne voyais pas. Il me semblait avoir vaguement entendu parler du nom de cette famille en tout cas et Belle avait bien du me mentionner cet homme une ou deux fois quand même… Mais sans pour autant basculer sur le passé ou ce genre de petites choses qu’en général on ne partage pas spécialement. Certains clament haut et fort leurs appartenances respectives mais ce n’était pas le cas de tout le monde ; et je sentais que je devrais encore bien fouiller et gratter pour parvenir à trouver qui était ce professeur dans une autre vie. Celle actuelle risquait déjà de me donner du fil à retordre.

Profitant qu’il s’éloignait, je fixai ma main qu’il venait de serrer puis les instruments… Puis cette salle. L’acoustique était vraiment remarquable pour le coup, je comprenais pourquoi il s’était laissé aller à jouer quelques notes afin d’en faire résonner les tessitures. J’esquissai un sourire en songeant qu’il avait fait cela en m’attendant et me dit que j’aurais peut-être mieux fait d’arriver encore d’avantage en retard. Au moins aurais-je eu le morceau en entier ? Mais moi et ma manie de m’extasier de tout et de rien, voilà que j’avais interrompu le programme et provoqué en quelques sortes le couroux de mon interlocuteur. S’il croyait que je n’avais pas vu son regard sec quand j’avais osé me lever de l’instrument, ou bien était-ce de la surprise ? Dans ce cas-là, il cachait bien son jeu. Rien d’autre n’avait transparu dans son attitude qu’un ton guindé, une tête haute et un port altier digne des hommes d’affaires. Je ne parvenais pas à faire le lien entre un musicien – comme moi, exemple simple – et lui ; il y avait comme un… gros, très gros fossé entre nous.

« Vous désirez apprendre le piano. Cette salle ne vous sera utile que lorsque vous serez capable d'articuler les notes sans accroche.. » Me rappela-t-il à l’ordre, m’extirpant de ma rêverie passagère pour me ramener un peu plus sur Terre. Eh, oh, je savais très bien jouer et articuler les notes entre elles ! C’était un peu la base, tout de même. Je fronçai les sourcils à sa remarque, faisant la moue en commençant à me retourner pour croiser mes bras. Bon, je savais que j’étais loin de jouer parfaitement puisque, de toute manière, je n’avais jamais pris de cours ou quoi que ce soit hormis les vidéos sur Youtube ; mais j’avais une petite pointe d’ego qui blessait mon orgueil pour le coup. « Bien qu'il semble que vous soyez déjà très à l'aise avec les instruments qui vous sont inconnus. » Oh ! Un sourire illumina mon visage face au compliment ! Enfin, c’était bien un compliment ? Je revenais faire face à la salle, tapotant de mon index sur mon menton en voulant parler… Mais il m’interrompit sans me laisser le loisir de le remercier !

« Eh ! Donc vous allez réellement pouvoir me donner des cours ? Vous savez, je n’en ai jamais pris donc c’est un peu une première pour moi tout ça… Je ne savais pas qu’on donnait des leçons de piano ici, à vrai dire je ne savais même pas qu’il y avait un Philharmonique à Storybrooke. Vous êtes ici depuis longtemps ? Vous avez beaucoup d’étudiants ? Parce que si vous êtes trop occupé je pourrais comprendre, mais quand Belle m’a proposé vos services je me suis dit « pourquoi pas ? » parce que c’était une nouvelle expérience à faire. L’orgue est magnifique en tout cas, je n’en avais vu que dans une église… Oh le plafond ! »

Je venais de remarquer la ribambelle d’angelots peints – ou collés avec du papier peint ? – qui se poursuivaient les uns et les autres juste au-dessus de nos crânes. C’était assez kitch comme décoration, mais au moins ça rentrait avec le reste de l’allure de ce couloir ! Tamisé, tapissé, on se serait cru des siècles en arrière. C’était à la fois amusant et grisant de se dire que j’étais peut-être en train de mettre les pieds dans un sanctuaire très bien protégé… Tournant d’un pied sur l’autre pour être sûr de ne rien manquer, je suivi Carlisle Evil en manquant, par deux fois, de chuter à force de ne pas regarder où je mettais les pieds. Les portes portaient des noms pompeux, écrits en italien et en français. Qui savait ce qu’elles recelaient ?

Je voulu tendre la main vers l’une des poignées mais le professeur me devança et me rappela une dernière fois à l’ordre. Il avait lui-même ouvert une salle, le tricheur, mais je me dépêchai de le rejoindre à l’entrée de celle-ci. Passant la tête vers l’intérieur, j’explorai d’un air un peu méfiant avant de remarquer les partitions posées un peu plus loin sur la table basse.

« Oh, parfait ! Je sais lire une partition mais j’affronte rarement celles pour piano… Elles ont l’air tellement compliquées quand on les regarde comme ça. La musique ne devrait pas être traduite de manière si complexe alors qu’elle est si… Simple à écouter et à jouer. Se complexifier la vie pour ne permettre son accès qu’à de rares élus, je trouve cela d’un chauvinisme dépassé. »

Je m’étais avancé en parlant, contournant les fauteuils pour m’approcher du piano. Le rabat était relevé, dévoilant les touches d’un ivoire déteint mais néanmoins toujours aussi brillant. Appuyant de l’index sur un ré, amusé, je m’en écartai rapidement lorsque je saisis le regard courroucé de Carlisle ; visiblement nous n’étions pas là pour plaisanter. Il faudrait qu’il desserre un peu cette cravate, ça lui donnait un air si sérieux et pincé, droit comme un i dans son costume impeccable. Je préférais ne même pas savoir combien est-ce que cela avait pu lui coûter…

Je passai à côté des fenêtres, jetant un coup d’œil vers la cour intérieure que l’on pouvait deviner d’ici. Il ne faisait pas très beau, l’ambiance grise apportait un air ancien et profondément pieu au lieu dans lequel je me trouvais. C’était comme si quelqu’un avait mit un filtre devant la lentille de la caméra pour rendre l’ambiance un tantinet plus rétro. Pourquoi pas, c’était assez agréable à observer. Je passai brièvement devant les tableaux, penchant la tête sur le côté en ne parvenant pas à comprendre ce qu’on pouvait trouver à des… Natures mortes ? Pots pourris ? Le terme me semblait familier mais alors question sensations… Heureusement que je n’étais pas là pour apprendre à peindre ce genre de choses rustiques ou j’allais m’ennuyer comme un rat mort.

Me penchant au-dessus des partitions j’eu la surprise d’y découvrir Beethoven sur l’entête de certaines. Quelque chose me disait que si je lui parlais des films et du chien, il allait me lapider sur place… A la place, je pris un air songeur en observant les notes et accroches se courant les unes derrières les autres entre les lignes.

« Beethoven… Je lui préfère quand même Mozart, il met plus de cœur et de passion dans ses symphonies. Mais j’avoues ne pas connaître grand chose à la musique classique, ce qui est pourtant tout l’intérêt d’un piano. J’ai hâte de découvrir tout ça ! »

Me laissant tomber dans l’un des fauteuils, retirant mon sac à bandoulière de l’une de mes épaules, je posai mes mains sur mes genoux. Un sourire toujours aux lèvres, je fixai l’homme, puis le piano, à nouveau l’homme… Et me relevait. Moi tenir en place ? Si peu. Mais au moins j'avais respecté sa demande de ne pas toucher à un instrument. Attendez, si je l'avais fait. Bon, et bien tant qu'à faire, je me décalai de quelques pas en direction du piano en question.

« Par quoi commence-t-on ?! »

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________________________________________ 2016-06-23, 22:01

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C'était impossible. Tout bonnement impossible. Il ne pouvait, en aucun cas, y parvenir. Se forcer à jouer les professeurs, l'homme patient et pédagogue, la figure professorale calme et attentive. Non. C'était tout bonnement voué à l'échec. Il lui était clairement impossible de prétendre quoi qu'il puisse s'agir concernant cet homme-adolescent sans âge ni manière. Il n'y parviendrait pas. Carlisle était un excellent acteur pourtant. Le meilleur qui soit. Le plus vicieux, capable de prendre tous les masques, tous les visages et les attitudes. Capable de prétendre la solicitude quand il aiguisait ses dents pour mieux vous arracher la peau. Capable de feindre la tristesse quand l'arme était encore chaude entre ses doigts. Capable de murmurer des suppliques quand il donnait l'ordre fatidique. Mais face à cet homme... C'était impossible. Chaque once de sa personne, chaque minuscule détail, chaque... Cellule de son corps était comme un champs de rose. Echarpé. Et atrocement candide. C'était bien là le mot: candide. Tout en lui respirait cette niaiserie de Voltaire, cette exaspérante latence et cette mièvre vivacité, qui lui conférait un air à la fois follement innocent et diablement irritant. Ronronnant.

Malgré lui, Carlisle se surprit à soupirer, d'un soupir bref et concis, discret alors qu'il réalisait enfin le prix de sa vengeance. Il ne s'agissait pas d'une vengeance quelconque, de ces moments de gloire désargentés qui pâlissaient à peine assouvit. Il s'agissait de sa vengeance. De sa vengeance éternelle. De la vengeance qui raviverait ses os, son sang, sa colère et sa verve, sa violence et son malsain plaisir à son simple souvenir. De ce moment dont chaque couleurs serait l'oriflamme, chaque son le catalyseur, chaque sensation le révélateur. Il devait nécessairement y avoir un prix. Un prix exorbitant, et il se trouvait assit en face de lui. Ses grands yeux ridiculement brillants ouverts et posés sur lui. Attendant. Quémandant. Attentifs. Curieux aussi sans doute. Brûlant d'une flamme minuscule mais vivace, d'un feu follet millénaire et, plus que probablement, éternel. Et pendant un court instant, Carlisle fût tenter de lui arracher. Aussi bien réellement que conceptuellement. Plonger ses mains dans ses orbites pour les lui crever, et l'empêcher à jamais de les reposer sur qui que ce soit. Gratter ses rétines pour lui enlever toute cette mièvrerie, cette idiotie et cette innocence à grand renfort de sang, de pleurs, de douleurs. Déchirer son visage, annihiler son être, réduire son humanité à un trou béant au milieu de son visage. Oh oui, combien cela fût tentant lorsqu'il observa ses pupilles, soutenant son regard avec autant de politesse que l'ardeur de sa colère le lui permettait.

-Vous n'avez jamais utiliser de partition?

Sa voix était d'une politesse absurde, presque avenante, calme. Curieuse. Intéressée. Alors que c'était l'incompréhension et la frustration la plus pleine et entière qui déferlaient dans ses veines. Mais à quel Diable devait-il adressé ses malédictions?! Qui était cet homme?! Comment était-il supposé expédier cette promesse imbécile si cet énergumène ignorait jusqu'au base du solfège?! C'était impossible!Tout bonnement impossible... Et mensonger. Les pupilles de Carlisle se rétrécirent un instant, sondant son vis à vis autant que la bienséance le lui permettait. Il était rigoureusement impossible que l'homme qui avait joué d'instinct son oeuvre n'est jamais été au solfège. C'était un mensonge. Un mirage. Probablement une fierté mal enorgueilli. Carlisle n'était pas dupe. Le talent s'acquérait par le travail. La pratique. La maitrise. Il n'était pas inné, ni de droit divin. Jamais. Il était bien placé pour le savoir. Cet homme se payait sa tête... Et Carlisle n'appréciait pas vraiment ce type de plaisanterie.

-Cela me semble... Impressionnant au vu de l'improvisation que vous venez de fournir.

Cette fois, la raillerie était à peine audible. Discrète. Mais Carlisle ne pu s'empêcher de faire claquer sa langue contre son palet, venant finalement prendre sa place dans le fauteuil restant.

-Les partitions ne sont pas une complexification sans but de la musique. Il s'agit de codes, de lignes, de mémoire. Pensez-vous donc que la littérature n'est que la complexification stupide de notre langage?

Son regard se fit un instant plus sec, avant de lisser un pli sur sa jambe repliée.

-L'Art se mérite. La Musique se mérite. La Littérature se mérite. Je ne saurai concevoir que l'on ne fasse que... Ressentir la musique.

La divergence des deux hommes se creusait à chaque mots et pourtant, l'énervement de Carlisle ne faisait qu'augmenter. Car au lieu de baisser les yeux d'un air contrit, prenant soudain conscience de sa petitesse cet.... Antropy se contentait de hocher la tête, comme prêt à argumenter! La main de Carlisle se crispa sur son genou, faisant à nouveau claquer sa langue.

-Mes leçons vous seront octroyer un jour sur deux. Mademoiselle French m'a affirmé que vous étiez prêt à vous investir, je ne saurai abaisser le rythme de cette pratique. Surtout si vous... Débutez en solfège.

Le léger sourire moqueur étira la commissure de ses lèvres, tandis qu'il fixait à nouveau ses prunelles dans cet... Océan d'irritation.

-Un horaire particulier pour vous satisfaire?

Pas qu'il s'en préoccupe outre mesure. Il ne comptait pas aller en son sens, quoi qu'il advienne. Qu'il lui octroie son temps était déjà beaucoup trop.

-Sachez cependant Monsieur Tiger que je suis un professeur exigeant. Je ne saurai tolérer l'inconstance ou le manque d'investissement. Si vous devenez mon élève, il est probablement mieux que vous le sachiez dors et déjà....

Y avait-il la moindre chance qu'il décide de lui même de cesser cette masquerade?...
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________________________________________ 2016-10-17, 17:42


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Il y avait une araignée. Là, juste là. En train de descendre de son fil et je ne parvenais pas à en détacher mon regard. Si j’avais pu viser son fil pour le couper avec l’aide des mes pupilles, nul doute qu’elle serait déjà en train de galoper sur le plancher verni à la recherche d’un nouveau coin à coloniser. Mais en attendant, elle descendait dans une parfaite ligne droite jusqu’à l’un des canapés. C’était intelligent les araignées, cruellement serein et diaboliquement patient ; capable d’attendre des jours durant que la proie vienne se fondre dans le toile pour ensuite l’envelopper de douceur. De chaleur et d’un bouclier inviolable. Serré. Enveloppé. Laissant leur poison ronger la cible tout en le gardant particulièrement comestible. Un met de choix, encore mieux qu’un réfrigérateur. Et puis, cette vie solitaire, planquée dans un coin de plafond ou de mur, à l’abri du vent et de tout le reste… Stratégique. Je n’aimais pas les araignées, elles me mettaient mal à l’aise. Avec toutes leurs pattes et leurs grands yeux, leur ventre rebondissant et ce cœur qu’elles y gardaient relégué à l’arrière de tout leur être. Comme si ce n’était qu’une futilité, un détail. Un morceau négligent qu’il fallait supporter sans y prêter attention. C’était triste, et cruel. Les araignées devaient être les êtres les plus sadiques de toutes les espèces vivant sur cette planète.

Une fois qu’elle fut à mi-distance de sa cible – le canapé – je reportai mon attention sur l’homme en face de moi, gardant mon petit sourire de circonstance. A sa question : « Vous n'avez jamais utilisé de partition ? » Je haussai un sourcil avant de hocher vivement la tête. Jamais. Pas une fois ou… Presque. En fait, j’avais bien essayé une ou deux fois mais j’avais rapidement trouvé cela extrêmement prise de tête et dérangeant. Autant des notes de flûte pouvaient passer, mais dès qu’on atteignait des instruments un peu plus complexes j’étais perdu. Je passai une main dans mes cheveux en me rappelant les longues heures passées à essayer de trouver un sens à ses points noirs sur des lignes, finissant irrémédiablement par me passer le morceau en fond sonore pour finir par l’apprendre. Le retenir. J’avais une oreille, je l’avais entraîné. C’était aussi simple que ça ! Pourquoi s’encombrer de papiers quand le corps vous fournissait tout ce qui était nécessaire à votre divertissement ?

« Cela me semble... Impressionnant au vu de l'improvisation que vous venez de fournir. » Je tapotai machinalement mon oreille puis ma tempe, insistant bien quelques secondes.

« Vous avez fait tout le travail ! Je n’ai eu qu’à écouter et… Et j’ai adoré ! Je n’avais encore jamais rencontré quelqu’un qui jouait comme vous jusqu’à présent. A croire que la guitare est l’instrument le plus vendu dans cette ville car je n’ai encore jamais vu quelqu’un jouer d’autre chose… Du triangle une fois. Et de la batterie. C’est pas très pratique quand on veut monter un groupe, vous savez ? Vous jouez dans des concerts vous ? »

Je vis qu’il n’avait pas écouté la moitié de ce que je venais de dire, focalisé vers les feuilles que je m’amusai à remettre en place puis à re étaler sur la table basse. Un coup d’œil par-dessus son épaule et je voulu lui dire de ne pas s’installer là sinon il… Bon tant pis. S’il voulait qu’une araignée aterrisse sur sa manche, c’était son problème. Je levai cependant la main pour la lui signaler, ouvrant la bouche, mais il m’empêcha de formuler mon message de prévention pour me reprendre. J’ouvris de grands yeux face à la tournure de ses phrases… Lui, il ne devait pas beaucoup parler pour ne rien dire ! Tous les mots roulaient sur sa langue comme s’ils étaient innés. Evidents. Son ton était neutre quoiqu’un peu tendu, sans doute agacé de devoir délaisser son orgue pour s’occuper d’un cas comme moi. Comment lui en vouloir ? J’étais même très content personnellement ! Enfin, sauf quand il se permettait de me gronder.

Me renfrognant quelque peu, je fus interpellé par sa conclusion en haussant un sourcil. « L'Art se mérite. La Musique se mérite. La Littérature se mérite. Je ne saurai concevoir que l'on ne fasse que... Ressentir la musique. » Pardon ?! Pour le coup je me redressai, surpris que quelqu’un capable de dégager tant de force et de passion sous ses doigts puisse me dire une chose pareille.

« Vous le pensez vraiment ? » Je devais avoir l’air de quelqu’un qui à affaire avec un parfait idiot. Non pas que je le prenne pour un imbécile mais, tout de même. « Mériter ? Pourquoi faudrait-il mériter d’écouter de la musique ou de lire un livre ? Pourquoi devrait-on mériter d’accéder à un instrument ou à un ordinateur pour taper un texte ? N’importe qui peut jouer de la musique. Tout le monde peur accéder à la musique, à l’art ou à la littérature. Il suffit d’un peu de bon sens et de concentration. »

Je plongeai mes yeux dans les siens, attendant quelque chose… Qui ne vint pas. Comme le silence est bien souvent la meilleure des armes, mon futur professeur se contenta de me toiser avec des yeux aciers. Tient, c’était une nouvelle teinte ça ! Je ne démordis, l’affrontant avant de voir que l’araignée venait de se poser sur son épaule ! Je grimaçai et il sembla reprendre vie, décidant de balayer le sujet comme si je n’avais rien à dire d’intéressant. Je ne m’en formalisai pas, j’avais l’habitude qu’on ne tienne pas compte de mes remarques ou quoi que ce soit. Les aléas d’un trop grand débit de paroles sans doute ? Je venais d’une famille très nombreuse où tout le monde parlait en même temps, alors un peu plus ou un peu moins…

Il sembla juste très mécontent que j’ai osé intervenir et j’esquissai un petit sourire satisfait. Tranquille. Je n’avais pas peur de cet homme, juste de l’araignée en train de descendre le long de son bras dans une lenteur calculée. J’étais sûr qu’elle nous espionnait, la bougresse ! Si ça se trouvait, elle possédait un micro sous son abdomen et avait été envoyé par les scénariste de cette grande histoire pour mettre nos plans à terre ? Ouh la vilaine.

« Hmm ? Oh oui, très bien. » Répondis-je distraitement, avant de réaliser qu’il venait peut-être de me parler de quelque chose d’important ? « Je travaille tous les soirs de la semaine et parfois en journée, ça ira quand même ? Mon patrin est assez souple mais pas non plus hyper cool sur certains trucs. Bon ça fait un an que je travaille pour lui donc ça devrait aller… Mais si on peut se voir en fin d’après-midi avant que je prenne mon service ? Comme ça, je suis quasiment sûr d’être toujours à l’heure. »

Je ne lui avais pas donné le meilleur exemple aujourd’hui, il ne tarda pas à me le rappeler : « Sachez cependant Monsieur Tiger que je suis un professeur exigeant. Je ne saurai tolérer l'inconstance ou le manque d'investissement. Si vous devenez mon élève, il est probablement mieux que vous le sachiez d’ores et déjà... » Il me lançait un défi là, non ? Il en avait bien l’air en tout cas. Je me permis de rallonger mon sourire face à lui, prenant le temps de l’étudier davantage. Guindé, les cheveux impeccablement ramenés vers l’arrière, le visage strict et un dos tellement droit qu’il me filait des frissons rien qu’à l’idée de me redresser de la même manière. Ses mains, grandes, aux doigts anguleux semblaient prêtes à réaliser une infinité de choses plus ou moins agréables ou appréciables. Tout en lui laissait pressentir une aura redoutable. Sûr de lui. Préparé… A quoi ? Je ne saurais le dire. Mais il ne devait pas être aussi paumé que moi et encore moins attendre quoi que ce soit de nos cours.

Parce que, j’avais bien entendu, non ? Il acceptait ? C’était bien ça, il acceptait ?!

« Je ne crois pas que je vous décevrai sur ce point... Une fois que j’ai une idée en tête, j’ai tendance à aller jusqu’au bout et… Et vraiment, cette araignée va finir par vous mordre si vous ne la dégagez pas ! »

J’avais fini par craquer, désignant de l’index l’animal en train de se faufiler tranquillement jusqu’au poignet de son porteur. Je le vis relever la main avec une telle langueur et observer à peine l’insecte avant de claquer la paume sur le tissu. Il la poussa sans ménagement pour la faire tomber au sol et, de sa chaussure cette fois, ne laissa aucune chance à mon ennemi : il la broya sans autre forme de procès, semblant même insister un peu trop longtemps pour que ce soit crédible. Adieu micros et espionnage ! Je poussai néanmoins un soupir soulagé et me relevait pour faire quelques pas dans la pièce. Je n’aimais pas rester assis sans rien faire, il fallait me dégourdir les jambes !

« Vous connaissez la musique depuis longtemps ? Je ne savais pas que Belle côtoyait un professeur de piano... Heureusement que le sujet est venu dans la conversation sinon je n’aurais jamais pu vous rencontrer ! Vous jouez depuis longtemps ? Vous avez pris des cours ? J’ai jamais rencontré de grands musiciens, mais j’ai beaucoup aimé votre manière de jouer. Vous avez juste tendance à partir sur la droite mais vous corrigez ce détail en accentuant les notes de votre main gauche. » Je mimai, malgré moi, la posture tout en continuant de marcher dans la pièce. « Vous habitez ici ? et tous les instruments sont à vous ? Si c’est le cas, faudrait quand même voir à modifier la décoration parce que les petits anges au plafond c’est quand même un peu kitch… »

En même temps que je parlai, il s’était levé et venait de m’appuyer sur les épaules. D’abord fermement, il se fit plus pressant et je compris qu’il voulait que je m’asseye sur le petit banc devant le piano. Mais, je lui avais avoué que je ne savais pas en jouer, n’avait-il vraiment rien écouté de ce que je lui disais ? Mes yeux balayèrent les touches et, lorsqu’il me demanda quelle mélodie j’avais appris, je fis mine de réfléchir. Je posai deux doigts sur les touches au bout de quelques instants.

« Je sais jouer « Au clair de la lune », ça compte ? »

Vu la tête que mon nouveau professeur tirait, j’en doutais fortement.

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________________________________________ 2016-11-23, 22:26

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Heureux les sourds, heureux les miséreux.


C'était affligeant. Purement, et simplement affligeant. Comment était-il même possible qu'il n'eut-ce été foudroyé de son propre ridicule? C'était inconcevable et Carlisle dû s'exhorter au plus grand calme pour ne pas écraser sa masse rousse et emmêlée contre les touches d'ivoires de ce piano d'étude. Quoi qu'il n'eut probablement point mériter un tel traitement. Trop glorieux pour cet esprit résolument vide et désespérant. Trop avilissant pour cet ancien piano, dont le prestige passé pouvait se ressentir à travers les détails gravés dans le bois et les fils d'acier. Un tel... Décalage donnait au professeur des envies de gifle et de corrections allègrement administrées. Jamais cet énergumène n'aurait du obtenir la potentialité de toucher, d’effleurer même, un tel objet. Et c'était encore lui l'instigateur d'une telle déchéance...

Sa verve ne sembla vouloir prendre fin, alors même que Carlisle se refusait à lui répondre, allant même jusqu'au contact physique pour le forcer enfin à se taire. Le soulagement, ô combien bienvenu, fût cependant de trop courte durée. Le regard qu'il jeta à son... Elève fût des plus explicite et il ne dû qu'à une éducation fort bien mené la politesse avec laquelle il finit par lui répondre.

-Jouez.

Le ton était abrupte, terriblement abrupte, pourtant il fut également d'une politesse infinie. Politesse qui manqua à nouveau de finir en effusion de corrections face au regard typiquement vide que le rouquin lui offrit en guise de réponse. Malgré lui, Carlisle contracta le moindre de ses muscles, puisant dans toutes les règles de bienséance qu'il avait apprit tout au long de son existence.

-Monsieur Tiger, je vous prierais de comprendre une chose. La Musique est un Art pour lequel j'ai le plus grand respect. Je vous enseignerai comment interpréter les plus grandes oeuvres d'illustres auteurs, mais je ne saurai tolérer la fausse... Modestie.

Sa langue claqua claqua contre son palet, retenant de justesse l'insulte qui voulu se faufiler sur sa langue. Le regard du jeune homme fût tel, un océan d'une platitude si exécrable, que Carlisle finit par presque perdre patience. D'un pas raide, il revint vers la table basse, saisissant les partitions qu'il finit par poser en un geste ample sur le pupitre.

-Vous avez su rejouez à l'oreille une composition unique. Je ne saurai croire qu'un tel talent ne s'accompagne d'un minimum de connaissance musicale. Maintenant, jouez, acheva-t-il, en désignant la partition d'un mouvement sec du menton, sous le regard affligé de l'imbécile qui lui faisait face.

Il y eue alors un long, très long moment d’embarras durant lequel le jeune homme sembla aussi perdu que si il avait exiger de lui une prouesse infinie et irréaliste. Peut-être en effet avait-il sur-évaluer l'intelligence de ce garçon dont l'air benêt finit par lui faire perdre patience.

-Si telle est votre décision, je vous prierais de bien vouloir donner mes respects à Mademoiselle French.

Le nom grinça dans sa bouche, se tournant d'un geste militaire pour traverser la pièce, prêt à partir. Manquant de le faire, ses doigts se glissant autour de la poignée quand soudain, il finit par jouer. Faisant se figer le professeur sur le seuil, le retenant de la seule manière possible. Son morceau. Sa composition personnelle. Jamais il ne l'avait couché sur papier. Jamais il ne l'avait confié à qui que ce soit. Jamais non plus il n'avait permit à des oreilles indiscrètes ou avisées de l'entendre, pas même à ses soeurs chéries qui n'en avait entendue que de vagues parties, quelques notes tout au plus. Jamais. Alors comment, par quel espèce de miracle saugrenu cet... Homme sans grâce ni nom était-il donc en mesure de la jouer, aussi parfaitement que si lui même l'avait jouer? C'était incompréhensible. Parfaitement incompréhensible. Lentement, avec la lenteur que conférait parfois les rêves les plus oniriques, Carlisle se tourna vers son élève, dont les doigts semblaient courir sur les touches, plus assurés encore que les siens, quelques minutes auparavant. Jouant avec légèrement plus de brusquerie, comme dans l’urgence, teintant l’oeuvre déjà désignée tragique de par son inspiration d’un éclairage nouveau, presque fuyant, probablement angoissé, comme pouvait le démontré la ride légère qui barrait le front pâle du jeune homme.

Antropy. Il devrait se faire à ce prénom.

Sa main sur la poignée ne la quitta cependant pas, attendant, écoutant surtout, cherchant malgré lui la moindre erreur, le moindre accroc, la moindre raison pour lui de sortir de la pièce pour laisser l’h… Antropy seul, sans intention de jamais recroiser sa route. N’en trouvant pas la moindre. Jusqu’à l’abrupte final, la clef de voute d’une envolée qui lui avait échappé, pour ne pas tomber dans les oreilles d’un sourd, mais certes d’un prolétaire aux doigts plus agiles que ses neurones.

Il eue un regard vers lui, presque éperdu, mais où luisait une lueur de défi qui piqua Carlisle.

-Encore.

Sa voix était sans appel. Rude et sèche. Pas le moindre choix autre que celui de rejouer, encore, ce morceau pourtant privé. Et pendant un instant, Carlisle crû qu’il ne s’exécuterait pas, tant le défi de son regard était fort. Refusant de ciller. Refusant de baisser les yeux malgré le visage hautain de son vis à vis. S’évertuant même à sourire à demi, comme habité d’une fierté immense d’être parvenu à lui arracher ce mot, cette oeillade, cette… Autorisation de continuer. De reprendre. De commencer.

-Plus rapide, exigea-t-il à la troisième répétition, s’étant rapproché pour mieux observer le ballet des doigts sur l’ivoire, surpris il devait se l’avouer de voir une telle maîtrise dans le poignet pour un novice.

Car il était résolument néophyte en la matière. Tout, de sa posture à la façon même d’abattre ses doigts sur les touches dénotait d’une nouveauté en la matière qui le laissait perplexe. Comment un tel talent pouvait-il être inné ? Si naturel ? Evident ? Carlisle se refusait à croire qu’il n’eut jamais approché un conservatoire ou un tuteur. C’était impossible. Enfant probablement, peut-être même bien plus tôt, mais l’évidence d’une trace, même infime, d’apprentissage était obligatoire. Résolument ancrée. Absolument évidente.

-Encore.

Le regard d’Antropy fût presque agressif, pourtant il s’exécuta, reprenant encore le morceau, le coupant encore au même endroit, sans relâche aucune. Sans faute. Sans erreur. Sans accroc. Impossible. Et pourtant Carlisle du bien finir par s’avouer qu’il avait certes affaire à un benêt mais un benêt aux doigts d’or. Ou à l’oreille absolue.

-Suivez moi.

Cette fois encore, sa voix ne souffrait pas la moindre interposition, ni la moindre question, retournant à la porte qu’il lui ouvrit, attendant qu’il se fût lever, empêtré dans ces vêtements sans forme et sans grâce. Pliant et dépliant ses doigts sous le rictus de Carlisle. L’Art se méritait. Il l’avait pourtant bien spécifié.

D’un pas raide, il le précéda dans le couloir, revenant sur leur pas pour rejoindre une autre pièce, plus à l’ouest du bâtiment, les obligeant à emprunter un escalier de velours rouge.

-Pour ce qui est de nos horaires, reprit-il abruptement, les soirées me semblent être un bon compromis, à l’exception des jours de gala où je vous prierais de ne pas venir car je ne saurai assurer une leçon.

De plus il doutait très fortement de l’adaptation d’une telle… Personne en pareil circonstance et lieux.

-Je puis vous allouer des leçons d’une durée de deux heures.

C’était un sacrifice dans son cas, son statut l’obligeant par prudence à ne jamais se montrer publiquement plus de deux heures par jour, mais si cela lui permettait d’assouvir son irrémédiable besoin de vengeance… L’ombre d’un sourire mauvais traversa son visage, le perdant à l’instant où il réalisa que son élève s’était figé au beau milieu de l’escalier, là où le vide donnait une vision plongeante sur le hall d’entrée, dans une mimétique de l’Opéra Garnier évidente.

-Monsieur Tiger.

Un claquement, irritant, contre son palet à nouveau, finissant par le déloger de sa posture figée pour le rattraper, manquant de chuter arriver à sa hauteur. L’envie de lever les yeux au ciel ne lui brûla jamais la rétine de cette force, mais il se contenta de finir de grimper les marches, atteignant finalement le couloir sobre de marbre que Carlisle affectionnait tant. Sans mots dire, il se dirigea vers l’une des grandes portes de bois doré, déverouillant le verrou de fer pour laisser Antropy entrer dans une pièce immense où chaque mur était en réalité une étagère immense, où s’échelonnait des milliers d’albums, enregistrés ou commerciaux..

-Entrez, finit-il par lui indiquer, s’installant pour sa part l’un des fauteuils baroques qui entourait l’une des tables d’études destinée aux étudiants musicologues. Je vous fournirais de quoi vous entrainer sous forme d’albums audios. Le philharmonique est doté d’une cdthèque correcte. Vous les écouterez puis je vous apprendrai à les lire sur les partitions. Quoi que vous en pensiez Monsieur Tiger, le solfège est un média de savoir. Si vous voulez prétendre à l’apprentissage d’un instrument sous mon égide, je ne saurai tolérer que vous vous en passiez.

Son regard se fit un instant sévère, toisant le jeune homme éberlué.

-Asseyez vous.

Et retirez cet air insupportable de votre visage ridicule….
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