« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
And all the light will be, will be and all the futur prophetie
Effectivement, la salle ne nous apprenait rien de plus, en revanche j'haussais un sourcil lorsqu'Athéna demanda à ce que les plans d'Olympe soient conservé afin de trouver le coffre. Je doutais qu'il soit dans la cité. Nous avions étudié la carte avec Apollon, les temples surtout vu que nous étions en pleine recherche d'informations sur le mien. Olympe était celui de Zeus. Si le coffre était réellement dans la cité, je pense qu'il l'aurait trouvé et bien avant nous. Peu importe ce que contentait ce coffre, il n'aurait eu aucun scrupule à s'en servir. Aussi, pour moi s'il était quelque part, c'était ici. Ça me semblait même tout à fait logique. Je dissimulais un rire derrière ma main, lorsque Louise revint suppliant ma sœur. Nous la suivîmes donc dans la salle des coffres. Je restais légèrement, en retrait la balayant du regard. Avant de retourner dans la salle de la carte où Athéna demanda à Nora de l'activer à son tour :
"On l'a déjà fait, ça n'a servis à rien."
Elle obtempéra, tout de même la carte nous montra exactement, la même chose que tout à l'heure. Quand à Nora, elle lança un regard signifiant clairement « voilà » c'est fait à Athéna. Je soupirais, me massant les tempes. Je n'en pouvais plus, il me fallait du calme. J'avais choisis de rester là. Mais, je commençais à regretter mon choix. Tout aurait été bien plus calme avec Apollon. Je m'étais contenté d'adresser un sourire à Elliot, tout à l'heure, pour le remercier. Même, avec lui, je ne savais plus où j'en étais. J'avais l'impression, de mieux arriver à communiquer avec Ellie. Mais, je préférais, garder ça pour moi, pour éviter de déclencher de nouvelles hostilités.
- Je vais dans la salle des coffres annonçais-je. Ne m'en voulez pas, mais j'ai besoin de réfléchir au calme. Et ici, ce n'est pas possible. Vous êtes un pot pourrit de méfiance, antipathie, et tout un tas d'autres émotions négatives. Ça me vrille les tempes, j'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur qui frappe dans ma tête, et c'est tout sauf agréable. Si on veut trouver une solution, le mieux c'est que la seule personne ayant le dont d'empathie, ne décide pas subitement de péter les plombs à cause de tout ce mic mac émotionnel. Ça se répercute dangereusement sur les miennes et croyez moi, vous ne voulez pas que ça arrive.
Avec un soupire, je me dirigeais à côté. J'avais besoin de calme et de tranquillité, mais pas seulement, pour ce que j'avais dit. J'avais trop de doutes, et d'incertitudes, et il fallait que je les tires au clair. Gaïa était quelque part, sur cette planète ou cet univers. Je pouvais entrer en contact, avec elle, lui demander enfin ce que ça signifiait cette histoire de « crée à son image », que j'arrête de me poser tout un tas de questions. Nerveusement, je me mit à marcher, réfléchissant à comment m'y prendre. Je, ne l'avais jamais fait. La dernière fois, c'était elle qui était entré en contact avec moi, non l'inverse. Mes pensées tourbillonnaient, cherchant à former une ligne conductrice cohérente :
- L'unique fois où l'on s'est vu commençais-je continuant de faire les cents pas vous m'avez clairement dit « tu es comme je le voulais forte attachée à ta famille », vous avez dit que j'étais faite à votre image. Mais, je ne me sens ni forte ni même attachée à la famille. Je sais que ça peu paraître affreusement stupide, mais je n'arrive même plus à savoir comment communiquer avec mon neveu. Je suis bloquée. Alors il y a une chose une seule et unique chose pour décoincer tout ça, que j'aimerais savoir : qu'est que ça signifie concrètement que je sois « faite à votre image »
Je déglutis péniblement, attendant la réponse, ou tout du moins l'espérant. J'eus le sentiment d'être écouté. Mon cœur, se mit à tambouriner dans ma poitrine, obtiendrais-je enfin la réponse que je souhaitais depuis un an ? Gaïa allait-elle enfin me répondre ?
J'attendis je ne sais combien de temps exactement comme ça, le cœur battant. Mais bien vite, l'espoir fit place à l'amertume. Et la déception. Je secouais la tête attristée. Je me sentais plus lasse que jamais. Je voulais rentrer, me replonger dans nos recherches pour tenter de trouver un moyen de stoper Chronos. Terminer mon deuil d'Hippolyte, faire du chocolat pour les filles. Continuer, d'apprendre le pistage à ma chienne, que j’emmènerais pour sa première chasse en Septembre, allé voir Pitch et reprendre le cour de ma vie. Mes yeux ne reflétaient rien hormis une extrême lassitude. A quoi bon, cette vaine quête d'identité ? Elle semblait inexorablement voué à l'echec. Je souhaitais de réel réponses, et pas seulement des bribes, comme nous en avions eu jusqu'à maintenant.
- Encore une question sans réponse LA question sans réponse, j'eus un rire nerveux, ça n'annonçait rien de bon si je commençais à rire toute seule. Pourquoi est-ce que je me fatigue à courir après mon passé ? C'est un véritable puzzle où il faut courir après chaque pièce manquante, et je suis fatiguée de leur courir après.
"Alors arrête de courir"
Encore lui ? Ça commençait à bien faire. Il avait une dent contre Apollon et moi ou quoi ? Il y avait d'autres dieux, il ne pouvait pas s'amuser à s'introduire dans l'esprit d'Athéna et Aphrodite aussi de temps en temps. Pardon, mais il y avait de quoi être agacé. Je savais pas ce qu'on lui avait à ce Surt. Si on l'avait offensé d'une quelque manière que ce soit, mais en tout cas on était désolé, et ça ne servait à rien de nous poursuivre sans cesse.
- Il ne me semble pas vous avoir demandé votre avis sur la question rétorquais-je sèchement
Le mieux était de contacter Athéna et de l'ignorer, je n'allais pas le laisser jouer avec mon esprit. Je me concentrais, mais impossible de la contacter, au moment ou je voulu le faire je ressentis une légère vibration. Aucun doute, c'était lui qui venait de couper la communication, avec ma sœur. Tout comme c'était lui, qui avait coupé la communication, avec Gaïa. Mon sang, ne fit qu'un tour, tandis-que je sentis une rage sourde me gagner. De quel droit se permettait-il de m'empêcher d'entrer en contact avec ma mère. De quel droit s’immisçait-il ainsi dans ma vie ? Ça commençait à bien faire. S'il espérait pouvoir me manipuler, il était tombé sur la mauvaise personne. Il n'avait qu'à demandé à Poséidon, il s'était cassé les dents à essayer de le faire. J'ai mes convictions, mon libre arbitre. J'agis après avoir réfléchit, et je ne laisse personne me retourner l'esprit
"Ta vie est remplie de mensonges."
Merci, brillante déduction de ce qui saute aux yeux. Est-ce que captain obvious en avait d'autre de ce genre là ?
"Ton monde. Tes frères. Tes soeurs."
Et voilà, nous y étions, « ta viiie est un meeeennsooonge rejoint le côté obscure de la force ». Je ne peu m'empêcher de lever les yeux au ciel. J'étais agacé, mais pas seulement. La lassitude, l'agacement, l'énervement, n'étaient que d'infimes émotions comparé à l'envie plus forte que tout, d'envoyé valsé au loin, toutes ces histoires. C'était un tout autre sentiment, qui s’emparait de moi : la rage, mais une rage combative. J'avais enfin, l'impression de me retrouver. Je, ne pense pas que c'était l'effet recherché par Surt, mais en tout, cas c'était celui qu'il provoquait sur moi
"Ton existence."
Ma bouche se tordit en un sourire en coin moqueur. Pitié, pourquoi toujours tomber dans le cliché ? Il croyait sans doute me mettre plus bas que terre, en me disant cela. Sauf, que j'étais déterminé, à ne pas le laisser gagner. Il, n'aurait pas ce pouvoir sur moi. Je ne le laisserais pas semer la graine du doute dans mon esprit. Je me posais bien assez de questions, comme cela. Inutile d'en rajouter. Je balayais la salle du regard, voyant que six des sept coffres venaient de disparaître. N'en restait plus qu'un. Serait-ce le fameux coffre à neuf serrures ? Mon intuition, me souffla que j'avais raisons, lorsque j'en vis deux nouvelles apparaître. En tout cas, pour le moment, la détermination, m'animait. Il était de prouver à Surt, qu'il ne me manipulerait pas aussi facilement :
- Pas tout, l'affection est réel, le lien que nous partageons avec Apollon est réel, le fait qu'il soit la personne la plus importante pour moi est réel. Les liens que j'ai tissé, ma famille pas les dieux, ma vrai famille les gens que j'aime sont réels.
"Un jour on m'a appris à faire la différence entre le rêve et la réalité. Il arrivera le temps où te rendra compte que même si tout ceci est bel et bien réel, les rêves finissent toujours par prendre fin."
Il ne lâchait rien, je devais au moins lui reconnaître cette qualité. Mais, j'étais exactement pareil. Apparemment, aucun ne voulait céder quoi que ce soit à son « ennemi ». Tant mieux, cela ne rendait la lute que plus intéressante. Instinctivement, je passais la main sur mon médaillon. Un sourire imperceptible prit place sur mes lèvres :
- Et lui il est réel, tout n'est pas que mensonge
"L'amour peut facilement être brisé ou vous être retiré à jamais."
C'est qu'il commençait réellement à m'énerver. Apparemment, il semblait être fait du même bois que Poséidon « tremblez mortels car je prône la parole divine ». Typiquement, le genre de personne, avec qui l'on ne pouvait pas avoir de conversation, parce qu'ils estimaient toujours avoir raison, et que vous, vous aviez tort. Et c'était également typiquement le mode de pensé « si tu n'es pas avec moi, alors tu es contre moi ». Je roulais des yeux, tandis-que ma hargne n'en semblait que décuplé
- Ne prends pas ton cas pour une généralité. Quand tout est au plus bas, il reste l'espoir, et quand il n'y a plus d'espoir reste la colère. Tu fait de l'amour une généralité, je n'en connais pas toutes les subtilité contrairement à Aphrodite, mais je sais qu'il diverge d'une personne à l'autre. Tu ne sais pas de quoi il est question, tu ignore le lien qui nous lie. Alors ne vient pas parler de choses que tu ignore
La dernière fois, que j'avais été dans cet état, c'était à Atlantide. Lorsque Poséidon, annonçait son intention de détruire les déesses magiques et les cavaliers. Sans doute, qu'il aurait tenté de faire de même avec Elliot et le reste de la ville. Poséidon, le plus gros hypocrite que la terre n'ai jamais porté. Je laissais, mon amertume pour mon frère de côté. Qu'il reste à Neverland, et tout serait pour le mieux. Pour le moment, ma priorité c'était Surt.
"Je le connais mieux que quiconque."
C'est à cet instant précis, que je su que j'étais toute seule, les neufs serrures étaient apparut. Et je sentais que je pouvais contacter Athéna sans soucis. Néanmoins, je balayais la dernière phrase de Surt, d'un revers de la main. Il ne pouvait connaître mieux que quiconque, ce que nous éprouvions l'un pour l'autre avec Pitch. Ce lien, dont je parlais. Sans doute, parlait-il de l'amour en général. Quoi que j'avais du mal à imaginer qu'un type pareil, ai un jour pu éprouver de l'amour pour qui que ce soit. Je contactais, ma sœur, me dirigeant devant le coffre. Une fois, que je su que tout le monde était là, je m'agenouillais, devant lui afin de l'ouvrir. Dedans se trouvait une épée avec des runes inscrites dessus.
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
J'étais un peu déprimée. Au point de fermer ma grande gueule et de traîner derrière les autres sans rien dire, avec une petite moue triste. Mon armée de petits oursons me manquait. Et puis... je m'inquiétais pour eux. Est-ce qu'ils s'en étaient tous sortis ? Est-ce que les loups les avaient mangé ? Non. C'était horrible ça. C'était mon armée d'ours. Bon, ceux sont des mangeurs de soupe dégueulasse, mais on va pas prendre ce détail là en compte. Ils restent quand même une armée super badass qui a sauvé la vie de divins pas super réactifs.
J'avais suivi tout le monde jusqu'au coffre qu'Artémis était entrain d'ouvrir, restant derrière, les bras croisés, en poussant un soupire pas joyeux. Je comprenais pas toute cette excitation. C'était pas grand chose quoi. Juste un coffre. Si tu veux des sensations fortes, va à la banque hein. On allait sûrement activer encore un truc qui risquerait encore une fois de tous nous tuer, on se débrouillera pour pas crever, on se fera encore attaquer par d'énormes loups qui ont une haleine de chacal, bref la routine quoi ! Pas de quoi s'exciter à ce point.
Je fini par pousser la foule autour du coffre, en jouant des coudes pour arriver en première ligne. Je commençais à m'ennuyer, il fallait que je m'occupe. Et quoi de mieux qu'une épée pour s'amuser un peu ? Je me penchais au-dessus du coffre, les lèvres formant un « o ». La joulie épéééée.
- C'est quoi ces machins écrits dessus ?
Je regardais avec suspicion les espèces de gravures bah... gravées dessus. C'était des symboles un peu bizarre. Je crois qu'on appelle ça des ruines. Ou un truc dans le genre. Fallait quand même être sacrément con pour écrire des machins sur une épée. Je sais pas, ça a l'air logique pourtant. C'est une arme, pas une feuille de papier. Si le type qui avait fait ça voulait faire des gribouillages, il avait qu'à s'acheter un album de coloriage. Apparemment il en existe même pour les adultes. Parce qu'y a vraiment des gens qui colorient avec des feutres en évitant de dépasser le trait ?
Bon par contre, elle était carrément classe, si on oubliait les dessins. Le genre qu'on voit dans les films, que le héro sort en plein combat pour avoir l'air méga badass, tout ça. C'est ça qu'il me faudrait, enfaîte. Lucille, c'est ma petite chouchoute, mais elle me sert surtout à me détendre, à me permettre de fracasser des tronches comme on joue au golf. Mais maintenant... j'avais une armure, j'avais une armée d'oursons, je devais être une cheftaine exemplaire. Une épée, ça pourrait carrément le faire.
- Si personne vient la réclamer, je pourrais la récupérer ? Je suis sûre qu'elle serait super classe accrochée au mur de ma pâtisserie.
Ou alors je quitte tout et je reste à vivre ici au milieu d'une bande d'ours et de papillons bleus. Nan mais être considérée comme une espèce de déesse, c'est vachement cool ! Personne me regarde avec cette tête d'adorateur dans ce bled paumé où on vit. Sauf Lily quand je lui apporte une assiette recouverte de gâteaux au cacahuètes. Mais bon, je suis sûre que c'est surtout à cause des gâteaux qu'elle bave autant.
Nora se rapprocha de moi pour pouvoir regarder à son tour le coffre et son contenu. On était comme des visiteurs dans un musée qui veulent voir les œuvres d'art, enfaîte. Je me décalais légèrement pour qu'elle puisse s'approcher tranquilou, mais elle agita la tête d'un coup, comme si elle venait d'entendre quelque chose. Elle jetait des coups d'oeils un peu partout, et je vis ses mains se resserrer sur son bâton. Je fronçais les sourcils. Que ce qu'il se passait ? Il s'était passé quelque chose là, non ? J'étais pas encore à ce point timbrée pour imaginer des trucs hein ? Mon regard croisa le sien, et je vis tout de suite qu'elle avait l'air perturbé. Ses yeux avaient un petit coté « lapin pris dans les phares, merde je fais quoiiii ». En gros.
- Tu vas bien ? T'as l'air... bizarre. Genre comme si tu entendais quelque chose. Tu nous ferais pas un petit remake de Jeanne d'Arc ?
Ah ouais merde, elle savait pas qui c'était Jeanne d'Arc, non ? Y avait pas un équivalent dans le coin ? Ou un autre genre de gonzesse qui entend des voix ? Oh bah si tient, elle ! On allait peut être éviter de la faire passer pour une sorcière hein.
- Euh... La Jeanne d'Arc là, disons qu'apparemment elle entendait des voix, c'était une guerrière badass à ce qu'il paraît mais elle a eu un peu trop chaud à un moment, donc bon, ça c'est pas super méga bien terminé pour elle. En gros.
Ça va, j'avais été soft. J'étais nulle en histoire, j'avais séché la moitié des cours au collège, donc j'étais pas une pro. J'avais vu un film sur son histoire je crois. Avec une gonzesse aux cheveux courts qui ressemblait vachement à un mec.
Vu que personne avait l'air vraiment décidé, je m'approchais et attrapais l'épée. Bah quoi ? Fallait bien que je teste hein. C'est une épée, je suis à côté. Comment vous voulez que je résiste ? Je la levais, le bras tendu, en mode Musclor dans les Maîtres de l'Univers. Genre le mec, ses propres parents le reconnaissent pas alors qu'il a la même temps en tant que prince et espèce de guerrier à peine habillé. C'est comme Superman quoi. Non mais ils sont tous cons pour pas le reconnaître juste parce qu'il met des lunettes, sérieux !
- Je détiens la force toute puissaaaannnte ! Ah merde pardon !
Je rabaissais l'arme en vitesse, la pointe vers le sol. La lame avait frôlé Nora de peu. Fallait quand même que j'évite de la transformer en apéricubes. On commençait à avoir un feeling, tout ça. Alors autant éviter de lui donner une bonne raison pour me frapper avec son bâton.
- Attends...
Elle venait d'ailleurs de poser sa main sur mon avant-bras. Je baissais les yeux. Avant de déglutir avec difficulté. Est-ce que je devais garder mon calme ou péter sérieusement un câble ? Pourquoi tout le monde voulait me toucher, sérieux ? Ça devenait carrément de l'attouchement là ! Mais je ne bougeais pas, la laissant faire. J'arrêtais juste de respirer.
- Je crois que... qu'elle est pour moi.
Ah bah fallait le dire plus tôt aussi ! Elle devait pas être timide, sinon moi je la piquai tranquilou. Qui va à la chasse perd sa place, à ce qu'on dit. Mais je lui tendis sans hésiter l'épée.
- Bah si elle est pour toi, prend là ! De toute façon ça m'irait pas enfaîte. C'est trop... délicat. Moi je suis un bourrin. T'auras la classe avec ça, vas-y !
Elle allait pas la manger cette épée ! Peut être qu'elle pourrait lui couper accidentellement un membre. C'est un risque quand on manipule un objet coupant, aussi. Mais bon, c'est la vie. Robyn: 75%
Sinmora
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« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
Les plaines de Vigrid
La jeune Louise avait utilisée une petite gourde minuscule et en verre pour tuer une partie des loups qui nous avaient attaqués. Elle était forte, rusée et elle semblait savoir être capable de créer des explosions. Athéna était semble t'il une véritable enfant de notre mère à tous. Elle avait une force surhumaine et elle savait manier l'épée. Artémis faisait aussi partie du groupe d'origine et elle combattait avec un arc. Quand à Robyn elle pouvait facilement s'attirer la sympathie des créatures qui peuplaient mon monde. Elle avait un air méchant sur le visage, mais elle semblait être aussi adorable que ces oursons. Les autres membres du groupes étaient partit rejoindre l'Oracle. Il restait aussi Elliot qui était le seul dans lequel j'arrivais à avoir confiance. Il était différent des autres, il ne semblait y avoir que du bon en lui, même si il commettait pas mal d'erreurs qui nous mettaient dans des situations pas possibles.
On avait rejoins Artémis et Athéna qui étaient partit les premières et on était retourné dans la salle aux coffres. Mais cette fois ci il n'y en avait plus qu'un dont les neuf serrures étaient ouvertes. J'étais sûre que les coffres en avaient sept auparavant. C'était peut-être un tout autre qui était apparu. Je ne savais pas comment qu'elle avait réussi un tel exploit, mais quoi qu'il en soit, on avait désormais trouvé le trésor que cachait cette Forteresse.
"L'épée des souffrances et des blessures." avait murmuré une voix autour de nous. Je m'étais tournée, j'avais regardée qui avait prononcé cela, mais personne semblait se concentrer sur moi. Ils étaient tous obnubilés par l'épée.
"Le péché n'est pas lié à la durée."
Une nouvelle fois, la voix s'était faite entendre. Elle semblait lointaine, ce qui signifiait que ce n'était pas quelqu'un de présent autour de nous. Il s'agissait d'une voix d'homme que je n'avais jamais entendu auparavant.
"L'épée seule peut tuer le serpent de l'arbre."
Une chose était sûre au regard que me portait Robyn, c'était que j'étais la seule à entendre la voix. Elle m'avait demandée si j'étais comme une certaine Jeanne dont je n'avais jamais entendu parler. Puis, elle s'était approchée de l'épée et elle l'avait saisie, la brandissant devant nous et annonçant qu'elle détenait désormais toute la puissance.
"Prend la... Sinmora."
"Attends..." avais-je laissé échapper à la jeune femme. Je ne savais pas si je devais écouter la voix que j'avais entendu ou non, mais quelque chose me disait qu'on devait faire attention, se méfier de ce que cette épée pouvait représenter.
"Je crois que... qu'elle est pour moi."
Elle m'avait tendue l'épée comme si c'était un bête objet qu'on pouvait se passer d'une personne à une autre. Elle ne pensait pas que cette chose pouvait représenter quelque chose de plus grand. Une fois en main, je l'avais observée et je n'avais rien ressentis. Peut-être que je me trompais et qu'en fait c'était qu'une épée. Puis, j'avais regardée en direction des runes qui étaient gravées dessus, mais pareil, rien. Je n'arrivais pas à comprendre ce qui était noté dessus. Et tout à coup, c'était arrivé. Il s'était retrouvé là devant nous. Je savais qu'il s'agissait que d'un hologramme, mais il était là, c'était lui, ça le représentait.
"Aeon..." avais-je murmurée en ne détachant plus mon regard de l'homme qui était apparu face à nous.
"Tu connais Poe ?"
J'avais tournée la tête vers Elliot qui était tout sourire et qui me demandait quelque chose d'incompréhensible.
"Poe ?"
"Ah oui, non, mais... il ressemble à un type que je connais, non mais..."
"C'est Aeon."
"C'est qui Aeon ?"
J'avais hésité un petit moment avant de répondre au jeune homme.
"Il est... mon meilleur ami. C'est comme un frère pour moi." avais-je dit en levant les yeux vers Aeon qui se tenait toujours dressé devant nous.
"Et tu comprends ce qui se passe là ou t'es comme nous... dans le flou ?"
J'avais observée les gens autour de moi avant de regarder une nouvelle fois Aeon. C'était qu'un hologramme, mais si il était là c'était pour une bonne raison.
"Il est le chef d'une unité de sentinelles. Il est surement là pour une bonne raison."
J'avais déglutis, car c'était bizarre de le voir après sa mort. J'étais sûre qu'il était mort, j'avais reçue son message. Pourquoi l'avoir choisi lui et pourquoi était il apparu quand j'avais pris l'épée. Ce n'était pas sa voix que j'avais entendu ni aucune de celles que je connaissais. J'avais la sensation que notre destin ne nous appartenait plus et qu'on nous forçait à faire des choses qu'on ne souhaitait pas.
"Ben tu vois maintenant tu n'as pas seulement un bâton, tu as une épée."
J'avais serrée mon bâton dans ma main. C'était lui mon arme et cette épée ne m'était pas destinée.
"Vous vous trouvez dans la Forteresse du Géant Maître Bâtisseur, le serviteur du Titan Roi Ouranos. Et aussi... un allié de notre mère à tous."
Aeon s'était mis à parler. Il semblait préoccupé par ce qu'il avait à nous dire. Je m'étais contentée de l'écouter sans prononcer la moindre parole.
"Un mal venu d'au delà des étoiles a semé le chaos dans notre univers. Un mal qui je le crains, à corrompu notre Seigneur Titan Roi."
Il avait fait une pause, observant chaque personne présente en dehors de moi et d'Elliot.
"Le Seigneur Hyperion nous a envoyé protéger ces mondes, mais notre force de frappe était inefficace face à une telle... colère."
Je me demandais où il pouvait se trouver en ce moment même. Si il y avait autre chose pour lui, au delà de la mort. J'avais vue les lumières bleues s'élever dans les airs mais aussi le nuage les détruires à leur tour. Aucune chance de survie était accordée aux habitants de nos mondes. Et pourtant j'espérais encore pour lui.
"Vous ne pouvez plus rien faire pour ce monde, mais vous pouvez encore sauver le vôtre. Notre Titan Roi a ordonné suite à notre défaite que le Sable Noir soit déversé dans cette galaxie."
J'avais sentis un frisson me parcourir le corps. Comment pouvaient-ils en être arrivé là ? Pourquoi ne tentaient-ils pas de mettre un terme à tout cela en venant en personne ici ? Qu'est ce qui poussait les Titans à nous abandonner ? Je ressentais une immense colère au fond de mon être.
"Elle cessera bientôt d'exister."
Il avait détaché son regard du groupe et il l'avait posé sur moi, baissant ses yeux sur mon épée.
"L'épée vient de l'Arbre Monde. Elle est la seule à pouvoir rompre le lien avec le Serpent."
"L'Arbre Monde ?" avait répondu Elliot d'un air songeur et rêveur. J'avais baissé les yeux vers mon épée, avant de les lever vers Aeon et de voir qu'il me détaillait du regard. Mon coeur s'était emballé.
"Je suis désolé, Sin."
Je sentais les larmes monter à mes yeux, mais je tentais de les retenir le plus possible. J'avais la sensation qu'il s'adressait réellement à moi, qu'il était devant moi, mais je savais que de nos vies ne restaient que des souvenirs qui pouvaient nous apparaître de temps à autre quand ils avaient quelque chose d'important à nous communiquer.
"Je suis vraiment désolé de ne pas être là. On m'avait demandé de prendre soin de toi, mais je ne pourrai plus le faire."
J'avais laissé échapper une petite larme qui coulait le long de ma joue et je m'étais rendu compte que c'était la tout dernière fois que je le verrai. On lui avait laissé une dernière pensée et elle avait été pour moi. Je sentais mon coeur accélérer et je ne savais plus quoi dire ni quoi faire. Je ne pouvais pas le prendre une dernière fois dans mes bras, car il n'était pas vraiment là.
"Qui vous a demandé de la protéger ?"
J'avais entendu ce que Elliot venait de dire, mais je n'arrivais pas à détacher mon regard d'Aeon. Il avait formulé à voix haute la question que j'aurai voulu lui poser, mais je connaissais déjà la réponse.
"Ils sont encore vivants..." avais-je murmurée.
"Qui ça ?"
J'avais tournée la tête vers Elliot avant de baisser les yeux.
"Mes parents."
Cela sonnait comme une fatalité. Je savais au fond de moi qu'un jour je les reverrai, mais je n'avais aucune idée de si ça serait dans la vie ou dans la mort. Aeon s'était tourné vers le groupe et il avait ajouté quelque chose.
"Prenez soin les uns des autres. Trouvez la, donnez lui l'épée et elle saura quoi en faire."
"Mais on l'a trouvée! C'est Nora qui doit prendre l'épée. Tu l'as dit Nora que c'était toi!"
"Je... Je ne crois pas que ce soit moi. Je ne ressens rien quand je prend l'épée."
"Mais tu l'as dit."
"Parce que la voix dans ma tête me l'a dit."
"Tu entends des gens qui sont morts ? Enfin tu n'es pas Bruce Willis, mais tu..."
"On ne peut pas parler à des gens qui sont mo..."
J'avais stoppée ma phrase, me rendant compte que c'était ce qu'on faisait. Je n'avais pas vue le regard qu'Aeon avait jeté à Elliot et qui semblait être bien sombre comparé à ce à quoi il m'avait habitué.
"Qu'est ce qu'il a ? Pourquoi il me regarde comme ça ?"
J'avais observé Aeon et il avait regardé ailleurs.
"Prend la." avais-je dit en tendant l'épée à Elliot.
"Pourquoi je devrai la prendre ?"
"Je ne peux pas la garder."
"Mais pourquoi ? C'est toi qui l'a trouvée et puis j'en ai déjà une. Donne là à Athéna, c'est elle la pro des épées."
"Je ne leur fais pas confiance. Pas autant qu'à..."
J'avais hésité avant de terminer ma phrase.
"... toi."
Il avait jeté un regard vers Athéna, d'un air gêné.
"Ok... Mais euh... ok."
Je lui avais mis l'épée dans les mains avant de me reculer d'un pas. Je me sentais libérée d'un poids.
"Il est temps. Partez."
L'hologramme avait disparu et je venais de perdre Aeon à jamais. Je sentais mon coeur saignait tandis qu'Elliot était en train d'expliquer à tout le monde qu'il avait déjà une épée et que ça faisait doublon. Je ne pouvais pas continuer à l'entendre, je ne pouvais pas continuer à les entendre. J'avais besoin de me retrouver seule quelques instants. Je les avais laissés là et j'étais allé me réfugier discrètement dans la troisième salle qui s'ouvrait à nous.
Elliot Sandman
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quand la moustache est fine...
| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
« Always remember, your focus determines your reality. »
Nora nous avait plantés là. Elle avait besoin de réfléchir dans la pièce d'à côté. Je respectais sa décision de s'isoler. A sa place, j'aurais souhaité la même chose. Elle venait d'apprendre que ses parents étaient encore en vie quelque part. C'était dingue comme nos vies possédaient des similitudes. J'avais également cru mes parents morts à un moment donné. Je m'en voulais un peu de m'être comporté de façon aussi brutale avec elle. Elle était perdue, désorientée. Ce n'était pas le moment de la mettre davantage sous pression.
Je restais à l'écart alors que les autres rassemblaient toutes les bribes d'informations afin de mieux les comprendre. Je songeais à tout ce que nous avions vu dans les deux salles : des plans de ce qui semblait être l'Olympe, Louise avait mentionné des cartes, et ensuite des coffres verrouillés. Toujours plus de questions pour encore moins de réponses. C'était franchement énervant.
Aeon avait dit que le sable noir allait être déversé dans la galaxie. Or, il y en avait déjà devant la forteresse, une vaste étendue comme un désert. C'était grâce à lui que tout allait prendre fin ? C'était étrange... dans le monde dans lequel j'avais piégé sans le vouloir mes tantes et mon oncle, le sable ne servait pas à détruire. Même si Astrid m'avait parlé d'explosions. Bon, j'avais peut-être mal compris certains trucs. En tous cas, je me demandais pourquoi il m'avait regardé d'un air tellement sombre.
Je faisais siffler l'épée couverte de runes dans l'air, espérant ressentir quelque chose à travers elle. Nous étions au coeur d'une incroyable aventure, non ? Alors pourquoi l'objet de notre quête restait-il si vulgairement banal ? Pourquoi ne se passait-il rien ? Cette épée était bien trop cool pour ne rester qu'une épée. Je la fixais intensément, espérant voir les runes s'enflammer ou s'illuminer. Mais non. Rien.
D'un côté, Poe Dameron avait mentionné une fille vu qu'il avait employé le terme "elle". Alors, je m'approchai d'Athéna et lui fis un grand sourire tout en lui tendant l'arme.
"Tu peux la prendre deux secondes ?"
Lorsque sa main s'en empara, je retins mon souffle. L'espoir naquit de nouveau en moi. Il allait se passer quelque chose, c'était obligé ! Elle était la déesse de la guerre et la sagesse ! Toujours rien. Immense déception.
Je repris l'épée et la fis passer chez tout le monde, sauf à Robyn puisqu'elle l'avait déjà prise en main et cela n'avait rien donné de concluant. J'ignorai son regard oblique et m'éloignai légèrement en sentant que les filles n'étaient pas très réceptives à mon idée de jouer à "on se passe l'épée". Déjà que Diane nous avait traités de "Pot pourri" quelques minutes plus tôt. C'était super sympa de sa part. De toutes façons, rien ne s'était produit au contact de cette maudite épée. A part agacer la gente féminine, je n'avais rien réussi. Et on ne pouvait pas dire que ça soit une bonne chose.
"Je crois que l'élue n'est pas là. Il va falloir la chercher ailleurs." dis-je en me balançant d'avant en arrière d'un air ennuyé.
Je me visualisai mentalement une nana super athlétique comme Sarah Michelle Gellar. Une Elue, quoi. Mais je mis mes rêveries de côté pour ajouter :
"Le gars n'avait pas l'air de dire qu'elle était sur cette planète. Je pense qu'on trouvera la fille de retour chez nous, vous voyez ? Ca nous fait un champ d'investigation légèrement gigantesque. Il va nous falloir de l'aide pour la trouver. On va devoir former une communauté. La Communauté de l'Epée."
Je hochai la tête à mes propres paroles, convaincu que notre destinée était là. J'étais toujours aussi persuadé que nous étions maîtres de notre avenir, mais j'appréciais le fait d'avoir une quête comme celle-ci. Tout le monde devrait avoir une quête pour donner une dimension supérieure à sa vie.
Je lus une certaine exaspération dans le regard de Diane. Je la lassais avec mes références. Pensait-elle que je ne comprenais pas les enjeux ? Au contraire, je faisais du second degré pour rester optimiste, pour éviter que le désespoir ne m'atteigne. Penchant la tête, je proposai :
"On devrait peut-être se préparer à partir. On pourrait exploser la tête qui nous bloque le passage. De toutes façons, le monde entier va disparaître. Je vois pas pourquoi on devrait prendre soin du reste."
Ce n'était pas comme si on risquait d'abîmer quelque chose. Tout allait finir en poussière puisque nous étions incapables de trouver une solution. Abattu par cette fatalité, je marmonnai :
"Je vais chercher Nora."
Ou Sin. Ou peu importe son nom. Elle était importante. Elle était la seule personne vivante que nous avions rencontrée. Hors de question de partir sans elle.
Je la rejoignis dans la pièce adjacente, qui était surprenante de part sa banalité comparées aux autres salles que nous avions traversées. Elle était plus petite et dépourvue de décor et d'ameublement. La jeune femme me tournait le dos, fixant le mur nu face à elle comme si elle y lisait quelque chose. D'après moi, elle observait sans le voir. Sans doute que des souvenirs s'agitaient devant ses yeux. Ca m'arrivait aussi parfois de me perdre dans mes rêves. C'est bien plus confortable que la dure réalité.
Je fis une moue et m'avançai vers elle. Je me postai juste à côté de la jeune femme, fixant à mon tour le mur gris avec un intérêt accru, comme si je comprenais ce qu'elle y voyait. Je voulais simplement lui montrer que j'étais là. Parfois, on n'a rien besoin de plus.
Au bout d'un petit moment, Nora tourna la tête vers moi. Je m'en rendis compte du coin de l'oeil même si j'observais toujours la paroi. J'attendais qu'elle se sente prête à me parler ou pas. En tous cas, la décision devait venir d'elle. Je ne souhaitais plus la brusquer. Elle en avait suffisamment bavé.
"Moi aussi j'ai cru que mes parents étaient morts à un moment donné, mais en fait c'était pas vrai."
Okay, finalement j'avais quand même parlé le premier. Je voulais qu'elle sache afin de se sentir moins seule et incomprise. Ca ne pouvait lui faire que du bien de savoir que quelqu'un d'autre en était déjà passé par là, non ? Elle me répondit par une autre question à côté de la plaque. Je compris par là qu'elle ne souhaitait pas parler de ça.
"C'est lui qui vous a fait venir ?" demanda-t-elle dans un filet de voix.
"Ouais... je savais pas que c'était un pote à toi."
"Il s'est occupé de moi quand j'étais petite. Il s'est toujours occupé de moi."
Surpris par cette confidence, je penchai la tête vers elle. J'esquissai un geste pour lui prendre la main mais me souvenant que je tenais toujours cette fichue épée runique, je me dandinais sur moi-même afin de chercher comment m'en débarrasser. Finalement, je la passai à ma ceinture -que je sentis descendre un peu sous le poids des deux armes car j'avais toujours celle d'Athéna. J'avais vraiment la dégaine d'un personnage de jeux vidéo avec toutes ces armes blanches sur moi. En tous cas, ça pesait lourd. Je n'avais pas envie de laisser la cadeau de ma tante car je souhaitais le garder, même si quelque chose me disait qu'il faudrait bientôt faire un choix entre les deux. Jamais je ne pourrai courir avec tout ça sur moi.
Je glissai enfin la main de Nora dans la mienne, lui adressant un faible sourire encourageant. Ca n'avait plus vraiment d'impact après tout le temps que j'avais pris pour ranger l'épée mais bon, c'est le geste qui compte, pas vrai ?
"Qu'est-ce que tu fais ?" s'enquit-elle sans comprendre.
"Ca aurait dû être mieux... amené mais il fallait que je range l'épée. Du coup ça fait un peu con maintenant mais... quand je te prends la main, ça veut dire que je te soutiens."
"Pourquoi ?"
"Parce que ça me fait de la peine de te voir comme ça. On ne se connait pas depuis longtemps mais je te trouve sympa ! Alors ça me fait de la peine de te voir tellement..."
"Non." coupa-t-elle en me fixant. "Pourquoi tu es différent ?"
C'était à peine une question. "Je suis pas si différent. Tu sais, ils sont un peu débiles les autres." dis-je en désignant la pièce d'à côté. "Mais ils ne sont pas méchants pour autant. Ils sont ma famille, mes amis. Il faut que tu leur accordes une seconde chance."
Elle venait de m'attraper le doigt. J'avais lâché sa main pour esquisser mon geste et à peine mon bras était redescendu qu'elle s'était emparée de mon doigt. Elle serrait à peine sa main autour, comme si elle craignait quelque chose. Quoi donc ?
Un peu déstabilisé, je repris :
"J'ai aussi du mal avec eux parfois mais..."
"J'ai pas confiance en eux. Il a dit de faire confiance à personne." "Dans ce cas-là... tu ne dois pas me faire confiance non plus." fis-je avec un air malicieux. "La question est : est-ce que tu vas continuer de faire aveuglément ce qu'il te dit ? Après tout, il n'est plus là ! Enfin je veux pas dire que..."
"J'ai la sensation que... t'es quelqu'un de bien. Que je peux te faire confiance."
Elle me coupait souvent, et heureusement car je racontais beaucoup de trucs complètement nuls. Comment pouvait-elle me trouver tellement cool alors que j'étais vraiment pire que pitoyable pour remonter le moral ?
"Je sais pas si c'est une bonne chose... En tous cas, je ne te ferai jamais de mal volontairement. Ca c'est sûr !" lui assurai-je.
"On ne va pas réussir à sauver mon monde."
Aïe. Je n'étais pas suffisamment qualifié pour fournir une bonne réplique à ce genre de paroles. Ce n'était pas une question. Elle le savait déjà. Elle n'avait pas besoin de réponse. De toutes façons, il n'en existait aucune. Nous n'étions qu'une bande d'incapables.
"Ils sont quasiment tous morts. Je crois qu'il n'y a pas de survivants."
J'avais mal pour elle. Sincèrement. Je sentais sa main serrer mon doigt de plus en plus. Je ne savais pas comment la soutenir. J'étais désarmé. Son regard était à la fois lointain et perdu. Lorsqu'elle posait les yeux sur moi, je ne savais pas ce qu'elle voyait. "Apparemment, tes parents sont vivants. Ils sont sûrement ailleurs ! Peut-être sur un autre monde !" dis-je pour lui rappeler que tout n'était pas perdu. "Peut-être..."
"Je ne viens pas d'ici, Elliot."
"Tu viens d'où ?" demandai-je, sentant la révélation se profiler à l'horizon.
"Aeon disait toujours que je venais d'au-delà des étoiles. Et qu'un jour, une nouvelle étoile est née et je suis apparue... bébé."
"Wouah... c'est trop comme Thorgal !" m'émerveillai-je.
"Quoi ?" fit-elle en fronçant les sourcils. "Non, laisse tomber." repris-je en me concentrant sur ce qui importait vraiment. "Ton histoire est très jolie. Mais... en fait t'es pas vraiment de ce monde-là alors pourquoi tu veux tellement le sauver ? Non, oublie, c'est nul comme question. T'as grandi dessus, c'est normal... Quand ma mère m'a dit que ma famille avait plein de dieux dans tous les coins, j'ai quand même continué à penser que je faisais partie des humains. Je le considère toujours. Je me sens aussi proche d'eux que des autres. Dans ma tête, ça change ri...!"
Sa main s'était posée sur ma joue. Sa bouche contre la mienne. Sa main se déplaça, glissant dans ma nuque, s'y cramponnant. Sa bouche contre la mienne.
Sa bouche... Nos lèvres... se touchent...
Je ferme les yeux. Ne plus voir. Mais je ressens. Je sens la chaleur de son souffle contre ma bouche.
Je soulève les paupières. Je fais un voeu. Je souhaite... que les dernières secondes de ma vie s'effacent.
Elle est toujours devant moi, mais elle s'est un peu reculée. Un pas, peut-être deux. Elle guette ma réaction. Elle m'observe comme un animal craintif. Je ne dois pas la blesser. Je me souviens... de nos lèvres qui se touchent. Mon esprit est en ébullition. Elle me fixe. Elle attend. Ma réaction.
Je bugue totalement.
Dans un état second, ma main tapota l'épée à ma taille. Je mis quelques secondes à m'en apercevoir, comme si elle n'appartenait plus à mon corps. Que voulais-je faire avec cette arme ? Me l'enfoncer dans la gorge ? Me décapiter ? Oui... ça aurait sans doute réglé le problème. Mais je revenais toujours. Comme une plaie, un parasite. Un microbe coriace.
Je ne peux pas rester ici.
Brusquement, sans un mot, je pivotai sur mes talons pour m'en aller. Je me stoppai net en découvrant Robyn dans l'embrasure de la porte. Elle nous fixait, l'oeil inquisiteur. Le souffle me manqua.
Elle nous a vus.
Dans mon esprit sonnait une alarme. Elle savait. Elle n'oublierait jamais. Je ne voulais pas y penser maintenant sinon j'allais devenir dingue. Je ne voulais pas penser à... ce que j'avais détruit en restant planté comme un piquet. A la silhouette de Robyn s'en superposait une autre, en transparence... Je détournai la tête, totalement perdu.
Je ne l'ai pas repoussée ! songeai-je, furieux contre moi-même.
Je passai comme un ouragan à côté de Robyn et traversai les différentes salles pour remonter jusqu'à la galerie bloquée par l'énorme tête de pierre. Il me fallait de l'air. Il fallait qu'on se casse de cet endroit au plus vite ! Qu'est-ce que je venais de faire ? Bon sang, QU'EST-CE QUE J'AVAIS FOUTU ?
Les poings serrés, je me tenais devant l'immense tête. Je relevai légèrement les yeux et vis cette dernière se changer en une myriade de morceaux de pierres qui dégringolèrent sur eux-mêmes dans un bruit tonitruant. Juste avant de toucher le sol, ils se changèrent en poussière. Ou en sable. Quelle importance, de toutes façons ? J'avais dégagé le passage, il fallait se focaliser là-dessus. J'ignorais comment je m'y étais pris et je m'en moquais.
Alerté par le bruit, tout le monde m'avait rejoint. Je fixais la sortie sans desserrer les poings. La voie était libre. Je m'engageai au pas de course, me moquant de savoir si on me suivait. Le sable s'envolait à chacune de mes foulées. Je voulais mettre le plus de distance possible entre elles et moi. Entre elle et moi. Elle et...
De retour dans l'immense salle, je remarquai que le trône gigantesque était vide. Le géant sans tête avait décidé de faire une balade ? Rien à foutre. J'étais même prêt à le laisser m'écrabouiller si on le croisait. Malgré tout, je formulai un juron en découvrant le trône vide. Je pressai tout le monde de sortir et une fois dehors, je constatai qu'il faisait nuit. Dans le ciel, de petites boules blanches s'agitaient tandis qu'un gros nuage gris s'amoncelait au loin. De légers grognements se faisaient entendre, comme des explosions dans l'espace. Je frémis. Les ennuis n'étaient pas terminés...
"Faut pas traîner là. Faut s'éloigner." dis-je, les yeux frénétiques.
J'attendais que Diane ou Athéna choisissent notre destination. Honnêtement, je n'avais plus envie de prendre la moindre décision. Dès que je faisais quelque chose, c'était plus que nul.
Je fis quelques pas dans le sable noir du désert et me stoppai brusquement.
"Diane, ton arc. Athéna, tes épées."
Déglutissant avec peine, je me plaçai devant Robyn et Louise et leur dis sans me tourner :
"Restez en arrière, à l'entrée de la forteresse."
Je posai brièvement les yeux sur les filles et constatait qu'elles ne comprenaient pas.
"Ca, ce n'était pas là quand on est arrivé."
Je leur montrai un énorme trou dans le sol qui ressemblait à s'y méprendre à une trace de pas. Je levai ensuite les yeux vers la forteresse et remarquai alors une nouvelle tour. Décontenancé, je m'aperçus qu'il s'agissait en réalité d'une silhouette vaguement humaine, énorme et disproportionnée, qui se craquelait dans un bruit abominable. Un géant de glace... "Ah... ça c'est le boss final." balbutiai-je.
La peur m'envahit mais je la repoussai. Il fallait que je me batte. Plus le choix. Nous n'étions pas de taille contre un ennemi de cette ampleur. Dans mon dos, j'entendis alors un :
"Elliot ?"
J'ignorai qui venait d'attirer mon attention. En revanche, je savais très bien de quoi on essayait de m'avertir.
"Je sais. Ca craint. On va être game over si on ne fait rien."
Même si on fait quelque chose...
Les flammes léchaient ma main gauche alors que la glace recouvrait ma main droite. Dans mon dos, j'entendais un râle et un fouet claquer. Un immense fouet heureusement encore loin, mais dont la chaleur nous atteignait déjà. Deux géants pour le prix d'un. Il y avait vraiment quelqu'un qui nous en voulait, par ici. J'aurais aimé faire un discours à la Russel Crowe dans Gladiator mais nous manquions de temps.
Alors, je pris mon élan et lançai un jet de feu vers le géant qui jouait à King Kong, avant de pivoter sur mes pieds pour jeter une boule de glace parsemée de piques au Balrog. Médusé, je découvris que mes projectiles avaient atteint leurs cibles. Comme quoi ça aide de jouer à des jeux de tir ! Bon, les géants avaient eu l'air de souffrir deux secondes et demi mais c'était un début ! "DEGOMMEZ-LES !" hurlai-je en secouant mes mains pour faire apparaître de nouveau de la glace et du feu.
J'enflammai par la pensée les flèches de Diane. Ca pouvait déjà aider.
On est morts ! On est morts, là ! songeai-je, totalement paniqué.
J'évitais au maximum de regarder vers Nora. Je faisais comme si elle n'était pas là. De même pour Robyn même si j'avais l'impression que son regard incendiaire me brûlait la peau. Je n'en pouvais plus de cette situation. J'avais presque envie de remercier les géants de s'être pointés car ça m'évitait une double confrontation merdique. Et si je remontais le temps ? Et si je changeais tout ce qui s'était passé ? Non... peut-être que je n'arriverais plus à toucher les géants, peut-être que quelqu'un allait mourir.
Le Temps s'arrange toujours pour prendre autrement ce qu'on lui a volé. Et puis de toutes façons, pouvais-je voyager dans le passé, dans un monde où le Temps n'existait pas ? J'avais bien trop de trucs dans la tête pour réfléchir correctement. Donc non. Mauvaise idée.
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Il avait embrassé le front d'Artémis avant de s'éloigner. Aphrodite l'avait suivi. Pascal aussi. Ce n'était pas une surprise. D'un coup d’œil derrière l'épaule, il avait observé Louise... avec le seul espoir que tout se passe bien pour eux. Qu'ils les retrouvent tous à son retour... Il était obligé de revenir. Il l'avait silencieusement promis à sa sœur. Non, plus jamais de telles séparations. Même lui ne le supporterait pas. Alors, peu importe ce qui se passerait, il reviendrait à ses côtés. Il devait s'accrocher à cette unique pensée.
Le dieu n'avait pas prononcé un mot, laissant les deux tourtereaux seuls derrière lui, menant la marche. Il n'arrivait pas à l'expliquer, ni même à le décrire. Il savait simplement dans quelle direction se rendre, sans le moindre doute possible, alors que le chemin ne lui avait été montré que l'espace d'une demie seconde. Il suivait le trajet qu'on lui avait fait parvenir. Mécaniquement. Instinctivement. Il avait fait disparaître l’Éclair, ne s'attendant pas à la moindre attaque. Comme s'il savait, dans un coin de sa tête, que sa traversée vers l'Oracle serait calme, plus ou moins sereine, contrairement au reste de leur voyage. Mais que tout changerait après.
Il se tendit quelque peu alors que Pascal le touchait, clignant des yeux. Le laissant faire ce qu'il souhaitait faire. Peu lui importait les sables mouvants. Apollon était comme amorphe, l'esprit ailleurs, dérivant. Il ne faisait même pas attentions aux tentatives de communications du caméléon. Il était peut-être mieux, finalement, que Diane ne le voit pas ainsi.
Apollon guettait du coin de l’œil sa sœur, s'assurant qu'elle allait bien, que ses blessures passées n'étaient plus qu'un mauvais souvenir. Elle ne semblait pas pour autant être au meilleur de sa forme. Quoi de plus surprenant... Et il l'embarquait à nouveau, en n'étant loin d'être de la meilleure compagnie en plus de cela. Sans doute parce qu'il s'inquiétait. Il faisait taire ses doutes enfouis, il ne servait à rien de les ressasser. Il aurait bientôt toutes les réponses.
Il se stoppa alors qu'ils arrivèrent au pont, le ventre noué. Loin de son assurance légendaire, la divinité semblait être dans un tout autre état d'esprit, une lueur de peine traversant ses yeux azurs. Une fois la stabilité du pont assuré – il en remerciait Pascal d'un signe de tête – il s'arrêta quelques secondes, se retournant vers Aphrodite.
« Je préfère rentrer seul pour l'instant. »
Il ne voulait pas que cela la dérange, alors qu'il lui avait demandé de l'accompagner. Qu'elle se sente à part. C'était simplement... Il ne souhaitait pas qu'elle le voit à cet instant.
Aucune protestation ne fût émise. Un sourire bref s'afficha sur ses lèvres aux encouragements du shérif. Et il entra dans la caverne ouverte face à eux.
A peine avait-il fait un pas à l'intérieur qu'il se sentait plus fébrile. Si la situation avait été autre, oh qu'il aurait été excité à l'idée de découvrir cet endroit ! Seulement, aucune once de joie ne se lisait sur ses traits. Son visage était fermé, alors qu'il prenait une grande inspiration avant de poursuivre son avancée. Il ne pouvait plus reculer. Et il n'en avait pas la moindre envie.
Il s'avançait dans la galerie, seules des roches luisantes l'entourant, discernant alors un plus grand espace. Comme une grande salle. Une cavité au plafond laissait rentrer les rayons du Soleil, éclairant dans toute sa splendeur la statue imposante de l'Oracle, endormi, comme il avait déjà pu la voir tant de fois. Incertain, le dieu s'en approcha, remarquant lentement que derrière elle se trouvait comme un lit recouvert d'un drap blanc, enfoncé dans la roche.
Son souffle se coupa l'espace d'une seconde. Il savait déjà ce qu'il était supposé voir ici. Il savait déjà qui s'y trouvait, allongé dans une toge immaculée. Il le savait pour l'avoir vu. Mais l'image, l'ayant déjà déstabilisé alors qu'elle n'était que dans sa tête, lui fit se mordre les lèvres alors qu'Il était face à lui. Apollon ne perdit pas de temps avant de le rejoindre, debout à côté de cet... cet homme. Il avait encore du mal à le réaliser. Que cette Entité à laquelle il donnait toute sa loyauté et toute sa confiance, celle qui l'honorait de son savoir, était bel et bien là.
Il ouvrit les yeux, faiblement, l'observant un instant, puis les refermant aussitôt. Comme si seulement il voulait s'assurer de sa présence. Il savait déjà qu'il allait venir, n'est-ce-pas ? Il devait savoir qu'il répondrait à son appel. L'Homme était affaibli, il pouvait non seulement le voir mais le sentir. Et, sans qu'il ne puisse réellement l'expliquer, cela lui brisait le cœur.
« La fin est là... Et tu es venu... »
Sa voix était telle qu'il l'avait déjà entendu, perçant davantage la carapace qu'avait tenté de se forger Apollon. Il ne pouvait pas ne pas être atteint. Il en avait la pleine conscience. A l'instant même où il avait comprit que ce moment serait le dernier, il l'avait su.
L'Oracle était celui dont les paroles lui redonnaient de l'espoir. Combien d'heures, combien de jours avait-il passé dans son temple, devant sa Statue, attendant patiemment le moindre de ses mouvements ? A quel point avait-il été soulagé, libéré d'un poids, lorsqu'il lui parlait ? Et comment avait-il pu parfois se dire qu'il ne le méritait pas ?
« Je serai toujours à vos côtés. »
Bientôt, il n'y aurait plus d'attente. Plus de messages.
Le dieu s'était agenouillé, la gorge serrée, prenant cette main que l'Oracle lui tendait faiblement. Ce contact le fit tressaillir. Il ne s'attendait pas un jour à avoir cette chance. A devoir vivre un tel instant. Apollon pouvait sentir qu'Il prenait un peu de sa force, pour tenir et si cela ne tenait qu'à lui, il lui aurait donné tout ce qu'il avait. Il était tellement... tellement plus important. Il sentait aussi que si l'Oracle l'avait souhaité, il aurait tout simplement pu le faire de lui-même, s'emparer de toute la vitalité que le dieu contenait. Il ne le fit pas. Il se contentait du minimum.
« Je me souviens de la première fois où mon regard s'est posé sur toi. »
Il parlait doucement, faisait des pauses pour contenir son énergie. Le dieu serra un peu plus sa main dans la sienne. Lui tentait également de se remémorer ce moment, sa première rencontre avec l'Oracle. Ce dernier ouvrit les yeux, le sondant, avant de poursuivre :
« Bien avant que tu puisses t'en souvenir. »
Cette manière si différente de s'adresser à lui, contrairement à leurs précédentes entrevues, comme à un vieil ami... Si le ton de sa voix le rassurait, il ne pouvait s'empêcher de ressentir ce vide commençant à se creuser, cette détresse grandissante et ses yeux s'embuer.
« Tu n'étais encore qu'un enfant, tout comme je l'étais moi-même. »
La surprise se fraya un chemin dans son regard. S'il avait cru comprendre que c'était le cas des dieux, d'avoir vécu cette enfance dont il n'avait pas le moindre souvenir, il ne s'attendait pas à ce que l'Oracle en soit également. Il avait donc des parents ? Une famille ? Il avait vécu tout ce temps ainsi ? Comment avait été sa vie ? Il ne s'était pas encore totalement fait à l'idée d'avoir pu être un jour haut comme trois pommes. D'avoir pu être ce gamin, sans doute insupportable. Qu'ils aient tous été ainsi. Le tableau semblait trop irréaliste. Mais il savait que l'Oracle ne mentait jamais.
Des rires d'enfants résonnèrent soudainement autour d'eux. Au fil des secondes, le décor changeait. La roche disparaissait, l'air frais les entourait. Le sol sous ses pieds se changea en herbe fraîche et il se trouvait debout, là, en plein milieu d'une vallée. Il y avait ce Soleil les surplombant dans le ciel bleu, dont il pouvait ressentir la force, comme s'il s'en imprégnait. Au loin, deux diplodocus se nourrissaient. Puis un petit cours d'eau se dessinait, une légère vague s'en élevant... allant s'écraser sur une petite fille à la chevelure blonde. Droite, figée, retenant son souffle, elle ne laissa échappé que quelques mots.
« J'ai frrrrroid... »
Son cœur rata un battement, tandis qu'une autre silhouette se dessinait. Un autre jeune garçon blond qui riait.
« Et en plus tu te moques ? »
La petite semblait énervée, se mettant à lui courir après, alors que les deux disparaissaient hors de sa portée.
L'Oracle se trouvait à ses côtés, les yeux ouverts, à la stature plus assurée. Pourtant, au fond de lui, le dieu savait qu'il n'était pas dans cet état là, dans la réalité. Apollon ne bougea pas. Il ouvrit la bouche, comme pour commencer à s'exprimer, avant de changer d'avis. Il était incertain. Ce que lui montrait l'Oracle... C'était un souvenir, n'est-ce-pas ? Ils n'étaient pas vraiment ici, c'était une certitude. Aphrodite non plus n'était pas là à l'instant. Tout comme Poséidon. Pourtant, c'était bien eux, qu'il avait vu se chamailler. C'était un souvenir... Un de leurs souvenirs qu'il observait...
« Ton passé est ici, Apollon. »
Il ferma les yeux, inspirant lentement, avant de regarder tout autour de lui dans le silence le plus complet. Il ressentait comme un poids sur sa poitrine, comme une angoisse, une frustration. S'il s'agissait vraiment de son passé...
« Pourquoi je ne m'en rappelle pas ? »
Sa voix était un peu plus brisée, moins sûr de lui qu'il était. Il n'avait aucune honte à le montrer, tout comme c'était le cas face à Artémis. Il n'avait pas besoin de faire semblant.
Il se retourna vers l'Oracle, l'expression de son visage trahissant son sentiment. Il était perdu.
« Vous étiez là, vous aussi ? »
Il avait un passé en ces lieux, comme eux ? Sauf qu'il s'en rappelait. Pourquoi n'avaient-ils pas cette opportunité aussi ? Qu'avait-il pu arriver pour que toute cette partie de leur vie s'évanouisse sans qu'ils n'en aient la moindre idée ?
Il resta silencieux un moment, hochant simplement la tête. Il prenait le temps pour formuler sa réponse et Apollon savait que quoi qu'il dise, chacun de ses mots seraient importants. Il s'agissait de l'Oracle, n'est-ce-pas ? A la fin... à la fin de sa vie. C'était forcément important.
« Maintenant que le temps des tempêtes s'est achevé et que celui des boucliers fendus a pris fin, celui des épées et des marteaux va débuter. Avant que le monde s'effondre, une nouvelle douleur ébranlera la terre. »
Comme toujours, les liens ne se firent pas immédiatement dans l'esprit du dieu. Il savait simplement que cette douleur, il avait espéré pouvoir l'éviter, mais que c'était chose impossible. L'Oracle avait observé l'endroit vers lequel les deux enfants dieux étaient partis, évitant de croiser son regard. Il savait déjà que ce n'était pas une bonne chose.
« Contre le loup, contre Surt, l'Amour périra. »
L'Amour... Cette intuition que sa sœur était celle dont Il parlait ne faisait que s'accroître, n'aidant pas à lui faire oublier sa détresse. Que pouvait-il faire ? Aurait-il au moins la possibilité d'y faire quoi que ce soit ? Aphrodite ne pouvait pas mourir. Aphrodite ne devait pas mourir.
L'Oracle tourna la tête dans une autre direction, alors que la vallée se muait en une colline immense, ne leur laissant pas la possibilité de voir au-delà. A son sommet se trouvait un homme, bâton en main. Un homme que le dieu reconnut presque immédiatement.
« Heimdall ? »
Il ne semblait pas les voir. Il ne pouvait pas les voir. Ils n'étaient pas vraiment ici.
« Vigrid s'appelle la plaine. Elle s'étend aux quatre aires du vent. Trouve le chemin qui te mènera à elle. Car elle seule pourra t'amener de l'autre côté de cette colline où toutes les réponses s'y trouveront. »
Apollon frissonna. Peu importe ce qui se trouvait derrière cette colline, il n'avait pas le choix. Toutes les réponses... C'était si vague. Si... intriguant. Et cette grande bataille sur la plaine de Vigrid ? Il n'aurait pas le choix, n'est-ce-pas ? Devait-il être effrayé ? Il ne pouvait aller au bout de cette mission. Artémis était celle qui en faisait le plus, alors que lui n'était que le dieu rigolo qui amusait les gens. Il n'était pas à la hauteur. Tout comme il n'avait pas été à la hauteur en tant que Maître d'Olympe. Il les menait tous à leur perte.
« Comment suis-je supposé la trouver ? »
Il n'attendait pas de réponses, s'adressant davantage à lui-même. Un sourire fade se dessina sur ses lèvres alors que ses yeux se faisaient humides, cette pression se faisait oppressante contre sa poitrine et sa peine s'accentuant à mesure que les minutes passaient. Il passa sa main sur son visage, avant de tourner son regard vers l'Oracle, la question qu'il se posait bien longtemps lui échappant.
« Pourquoi moi ? »
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Elle allait lui en coller une. C'était clair et net dans l'esprit de la déesse, si Nora continuait ainsi, à être aussi arrogante, la main allait jaillir et rencontrer sa joue. Fortement. Parce que si ça n'avait servi à rien de le refaire avec Louise, peut-être qu'avec une autre personne ça aurait été mieux. Mais visiblement, Melle Je-sais-tout-j'ai-tout-compris n'y avait pas pensé. Le hasard lui donna raison, augmentant l'envie d'Athéna de lui en mettre une. Nora leur avait été jusqu'à présent très utile, mais entre ses préjugés, ses certitudes sur le fait qu'ils n'étaient pas ceux attendus et sa manie de vouloir les voir se comporter comme elle, la patience de la déesse en avait pris un grave coup. Et si elle tâchait de se montrer plus aimable et accessible pour sa famille, il n'en allait pas de même pour cette harpie.
Artémis décida de partir dans l'autre salle, son don d'empathie étant trop surchargé, elle avait besoin de calme pour se ressourcer. La guerrière comprenait cela mais se dit que sa sœur aurait pu choisir d'autres mots, vu qu'Elliot et Louise lui en voulaient déjà pas mal... Ceci dit, elle ne dit rien et ré-examina la carte dans l'espoir de trouver un indice sur n'importe quoi... Un truc qui pourrait les aider. Mais rien. Athéna ne savait même pas depuis combien de temps elle observait cette carte quand elle sentit l'appel de sa sœur. Fronçant les sourcils, la guerrière sortit ses épées et rejoignit la chasseresse. Mais la blonde n'avait aucun problème. Elle avait juste trouvé le coffre à neuf serrures dont leur avait parlé Stuart. L'archère l'ouvrit et ils découvrirent une épée, avec des runes gravées sur la garde.
Robyn fut la première à vouloir la prendre et si la déesse n'aimait pas trop l'idée, vu qu'il pouvait y avoir un piège, c'était trop tard de toute façon, l'accro aux oréos l'avait déjà dans la main. Puis Nora s'approcha, comme si elle entendait ou voyait des choses qui leur étaient invisibles et déclara que l'épée était sans doute pour elle. Bah voyons ! Ceci dit, quand Nora prit l'épée, un hologramme apparut. Le groupe reconnut rapidement l'homme qui leur avait demandé de l'aide. Et la harpie reconnut son frère. Aeon leur expliqua un peu ce qu'il s'était passé jusqu'à présent, confirmant les dires de Nora au passage. Puis il leur déclara qu'ils ne pouvaient plus rien pour cette planète, ce qui fit buguer la déesse. Donc ce foutu garde légendaire les avait fait patienter trois jours avant de donner son message, les avait fait venir ici et leur déclarait par la suite qu'ils ne pouvaient plus rien faire ? Athéna sentit la moutarde lui monter au nez, tant toute cette histoire commençait à lui taper sur les nerfs. Les seules informations utiles furent l'annonce de l'arrivée du Sable Noir pour tout détruire et les pouvoirs de l'épée. Puis il fit comprendre à la harpie que ses parents étaient encore en vie, leur demanda de LA trouver et de lui donner l'épée et disparut.
Le cerveau d'Athéna se mit à tourner à plein régime et elle eut très vite quelques idées sur l'identité de la destinataire de l'épée et sur l'Arbre Monde... Quand Nora voulut donner l'épée à Elliot et que celui-ci lui conseilla de la confier à la guerrière, celle-ci fut touchée par la confiance que lui témoignait son neveu. Elle aurait presque ri à la réponse de la harpie sur le fait qu'elle ne leur faisait pas confiance. Tiens donc, comme c'était étonnant ça ! Heureusement, la concernant, la réciproque était vraie.
- Ne sois pas gêné Elliot, le manque de confiance des harpies, franchement, ça fait des siècles que ça ne m'atteint plus. Dit-elle pour le rassurer, en le regardant avec douceur.
Son neveu insista tout de même pour qu'elle la prenne, pensant sans doute que ça allait déboucher sur une quelconque réaction. Mais rien. Et il en fut de même pour toutes les autres filles à qui il confia l'épée, cherchant un moyen de découvrir son Élue. Puis Nora partit dans une autre salle et fut suivie d'Elliot, le reste du groupe restant dans la pièce au coffre.
- Vous savez que dans la mythologie nordique, l'Arbre Monde, nommé aussi Yggdrasil, est l'arbre qui relie les mondes entre eux. Et le Serpent me fait penser à Jörmungand, le fils de Loki qui est lié à l'Arbre et au Ragnarök... J'ai comme l'impression que l'épée pourrait libérer l'Arbre du Serpent et donc nous aider à éviter ou au moins à ralentir l'arrivée du Ragnarök... Déclara-t-elle, songeuse. Quand à la personne à qui on doit confier l'épée, je ne vois que Neil ou Gaïa... Ajouta-t-elle avant de hausser les épaules.
Puis il y eut un grand bruit et tout le monde repartit vers le trou qui leur avait servi d'arrivée et qui était bouché. Sauf que quand ils arrivèrent, il n'y avait plus que de la poussière est des petites pierres, Elliot semblant avoir débouché le passage. Il leur confia rapidement la marche des choses, ce qui fit froncer les sourcils de la brune. Jusque là, il en avait eu assez que les plus anciens dirigent et maintenant, il les laissait faire ? Athéna se tourna vers Nora et la foudroya du regard, persuadée qu'elle avait dit quelque chose à Elliot qui avait rendu son neveu si... Bizarre. Il venait de s'engager dans le désert de sable, le groupe à sa suite quand il ordonna à ses tantes de sortir leurs armes, leur montrant des pas géants. Puis les deux géants, celui de glace et celui de feu apparurent au loin.
- Et merde... Elliot, une fois tes attaques lancées, reviens vers les filles pour les protéger, juste au cas où ! Cria-t-elle avant d'aller vers le géant de glace en faisant apparaître un lance-flammes à la place de ses épées. C'est l'heure de fondre... Marmonna-t-elle avant d'activer son arme.
Mais rien. Enfin si, l'arme lança une espèce de flammes pas très puissante qu'il ne valait pas tant que ça la peine de la mentionner. En retour, le mister freeze géant balança une grosse boule de glace dont il avait le secret, blessant légèrement la déesse, qui s'était envolée à cause du choc de l'impact. Mais c'est que ça faisait ces foutues dunes de sable !
Eloise : 75% Nora : 90% Géant de Glace : 80% Géant de Feu : 90%
Louise Hollen
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He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
Une épée. Une épée avec des runes. Immédiatement, Louise les observa attentivement pour les comparer a ce qu'elle avait appris sur celles du dragon. Mais non, elle étaient totalement dissemblables ... Ca ne servait a rien, a rien ! Elle pesta mentalement avant de ramener ses bras contre elle, le cerveau tournant a plein régime. A qui pouvait être destinée cette épée ? Neil ? Ellie peut être ... ca semblait logique que ce ne soit pas un "ancien dieu". Nora ne cessait de dire qu'Eliott était différent depuis le début alors sa soeur devait l'être aussi. Quand aux Storybrookiens, ils n'étaient même pas censé être là alors ils pouvaient être exclu de l’équation ...
Elle soupira et s'adossa a un mur en attendant que chacun ai fini sa crise existentielle. En rentrant, elle irai faire un tour, peut être faire se voyage avec Trojan dont ils parlaient depuis des mois ? Les papiers d’identité étaient faits depuis longtemps, ils attendaient juste le "bon moment".
"Quand à la personne à qui on doit confier l'épée, je ne vois que Neil ou Gaïa... "
"Stuart a dis que Gaïa avait refusée de l'utiliser. " annonça elle a la déesse. "Donc elle peut mais elle ne veut pas. Quand a Neil ... c'est une possibilité. Mais il y a Ellie aussi dans l'équation, même si je pense qu'elle préférerai un bon livre. Je veux dire ... Neil est différente des dieux d'une manière que je ne comprends pas, elle est censé avoir des pouvoirs de demi déesse mais pourtant elle me semble aussi puissante que vous. Quand a Eliott, il est ... comment dire, 100% divin, tout comme Ellie. Je me suis dis que si quelqu'un pouvait faire marcher l'épée, ce serait lui mais visiblement pas, et sinon .... Ellie est dans le même cas que lui il me semble. 100% divine. Et puis il y a eut tout ce qui c'est passé en Grèce ..."
Elle se tue soudain. C'était stupide, elle ferait mieux de garder ses théories pour plus tard, ou pour quelqu'un que ca intéresserai. Et puis c'était bien beau de lancer des idées comme ca mais sans preuves, ou allaient ils ? Elle n'avait pas le temps ni l'envie d'y réfléchir pour l'instant. Surtout que le dit Eliott déboula de l'autre salle l'air d'avoir des démons a ses trousses. Il déboucha l'entrée en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire et ils se trouvèrent dehors.
Pour se trouver nez a pieds avec des géants de glace et de feu. Elle se pétrifia instantanément, terrifiée. Comment allaient ils survivre face a des créatures d'une telle empereur ? Ils n'étaient que des fourmis ! En générale, elle essayait de ne pas juger les gens sur leur apparences mais pour le coup ... Elle se disait qu'ils étaient inatteignables.
"DEGOMMEZ-LES !"
Cet ordre eut au moins pour effet de la réveiller, de la sortir de sa léthargie pour laisser place a un souvenir, en arrière plan. Comme un fond sonner qui lui permettait de garder le rythme. Elle l'avait regarder dans les yeux, incertaine de sa question, de sa formulation.
* * *
"Comment tu fais ? " Il n'avait visiblement pas compris, il fallait dire, elle n'avait pas été très claire. Elle avait remis une mèche de cheveux derrière son oreille pour reprendre. "Comment tu fais pour ne jamais avoir peur ? Comment tu fais pour ... aller de l'avant, continuer a te battre comme si c'était un jeu ? Je ... Je n'y arrives pas, des fois je me retrouve totalement paralysée, incapable de faire quoi que ce soit comme devant un feu et ... et .. "
Il l'avait observé, l'air indéchiffrable, avant de lui faire un grand sourire un peu moqueur devant son regard suppliant.
"Tu penses que je n'ai jamais peur ? C'est normal, je suis le meilleur, personne ne peut me vaincre !"
Le regard dubitatif qu'elle lui lança l'avait fait rire avant qu'il ne reprenne un air un peu plus sérieux, pensif, comme si il cherchait la manière de le dire.
"C'est faux. J'ai peur. Enfin pas tout le temps, mais ca m'arrive. C'est juste que ...Tu dois voir ca différemment. La peur est ton alliée, a toi encore plus qu'aux autres. Tu es mortelle, tu as une seule vie, elle est précieuse. La peur t'aide a la garder, a te maintenir parmi nous. Elle te préviens des dangers, te tempère pour ne pas foncer tête baisser vers l'ennemie." Il lui avait jeté un regard amusé avant de poursuivre. "Tu dois juste te souvenir qu'il ne faut jamais la laisser te dominer. La seule chose a faire c'est de ne pas la laisser prendre les décisions à ta place."
Il lui avait ébouriffé les cheveux, la faisant râler ( en même temps vue sa taille, ce n'était pas difficile pour lui )
* * *
Elle expira et rouvrit les yeux. Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. Elle avait énormément réfléchis dessus, a voir tout ce que cette phrase englobait. L'immobilité. Mais pas seulement. Tout le reste aussi. La jeune femme attrapa deux de ses fioles, en débouchant une qu'elle but, sentant le liquide parcourir son corps. La rendre plus forte. Plus rapide. elle se mit a courir vers la créature, avant de glisser rapidement sur le sol pour se retrouver derrière la jambe du géant. Les pieds ancrés dans le sol, elle se rappela les conseils d'Apollon. La force partait du sol, remontait dans ses jambes, tournait avec son bassin et finissait dans son bras lorsqu’elle frappa. C'était comme une onde qu'il fallait apprivoiser, diriger. Ils avaient répéter ce geste a l'infini.
Il y eut comme un craquement et un cri venant de la bouche de la chose, une fissure qui remonta le long de la jambe avant que Louise ne recule brusquement en arrière, évitant le coup de pieds qu'il tenta de lui mettre. Un petit sourire victorieux apparut sur les lèvres quand un mouvement attira son attention sur le coté.
Le fouet du géant qui s’abattit droit sur elle. Trop loin des autres pour qu'ils puissent l'aider. Trop dangereux aussi. Louise déboucha d'un coup de pouce sa seconde fiole avant de la jeter devant elle. Le liquide rose forma comme un mur devant elle, droit, tel une gerbe d'eau qu'on avait glacé en plein mouvement. Le fouet s’abattit dessus et fut arrêté. Du moins en partie, car souple, l'une des partie de l'objet se plia et brutalement, le feu envahis son dos. Elle ne pouvait pas bougée, son bouclier face a elle qui l'immobilisait et le fouet dans son dos qui brûlait ses vêtements, sa chaire. Sa veste fondit en quelques instants laissant son t-shirt prendre feu a son tour, brûler sa peau, la faire fondre au fur et a mesure, longuement, douloureusement.
Elle hurla, alors que le géant relevait son arme, la laissant tomber sur le sol alors qu'elle se débattait avec les dernières bribes de vêtements. Les larmes sur son visage. Le feu qui dévorait sa chaire, encore et encore, la laissant a nue, rose, sanguinolante, douloureuse, sensible au moindre mouvement.
Louise : 50 % Géant de Glace : 60% Géant de Feu : 90%
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Est-ce qu'on pouvait en vouloir à Nora de ne pas nous faire confiance ? Certainement pas. Je comprenais parfaitement sa méfiance. Pour autant, je ne niais pas que j'aurais aimé qu'elle nous l'accorde un peu plus. J'éprouvais de l'affection à son égard. Ce, n'était pas de la pitié suite à ce qui venait de nous être révélé, mais une affection réelle. J'aimais bien sa manière, d'être sa personnalité. Et ce même, si mes sœurs lui semblaient totalement hostile depuis le début. J'étais de toute façon, un peu plus facile à atteindre de ce côté là qu'Aphrodite ou Athéna. J'aurais aimé lui dire, qu'on allait l'aider à retrouver ses parents. Mais, je préférais me taire, ne rien dire. De toute façon, à l'heure actuel, j'avais l'impression que peu importe ce que je disais, ça se retournait immanquablement contre moi. Il, n'y avait qu'à voir Elliot. Ce, n'était pas de la jalousie que j'éprouvais envers leur relation avec ma soeur, au contraire, j'étais même plutôt contente, qu'Athéna cherche à s'intégrer. Mais, plus que la peur de perdre définitivement, Apollon, de voir la famille que j'avais enfin laborieusement réussit à construire voler en éclat, et plus que de voir notre monde s'embraser à cause du Ragnarok. Je dirais, que mon manque de confiance en moi, a toujours provoqué cette peur d'être un jour remplacé. Alors, fatalement à leur manière d'agir, de faire comme si personne d'autre n'existait, qu'ils étaient seule contre le monde. N'était pas pour m'aider, bien au contraire. J'étais quelqu'un de compliqué, ça avait toujours été ainsi. Seule Apollon, pouvait réellement, savoir ce que je pensais à chaque instant. Il connaissait mes plus grandes joies comme mes plus grandes craintes. Et il savait toujours, me tirer vers le haut, quand j'avais l'impression d'être au plus bas. Mais, il n'était pas là, et je ne voulais pas l'embêter avec mes soucis de manque de confiance. Aussi, usais-je de notre lien avec une extrême parcimonie. Pour ne pas laisser mes émotions « parasiter » les siennes.
Quant à Nora, cette envie de l'aider dans sa recherche de ses origines, venait sans doute également, du fait, que je ne savais pas réellement qui j'étais non plus. Ça et tout ce qui touchait au fait d'être parent. Je me plaçais de leur côté. La pensaient-ils morte ? Qu'ils l'avaient perdu pour toujours ? S'il y avait bien une chose que je savais, c'était que l'on ne se remettait jamais complètement de la perte d'un enfant. J'avais peut-être crée mes chasseresses, mais cela n'avait jamais empêché le fait, que je les avaient toujours considéré comme étant mes filles, mes enfants. Et même aujourd'hui, alors que les épreuves que je surmontait, me faisaient petit à petit cicatriser, que le long deuil était finit. J'aurais toujours au fond de moi, ce regret de n'avoir pu les sauver.
Je me massais à nouveau les tempes, je n'arrivais plus à compartimenter les émotions des autres, j'étais beaucoup trop éprouvée, et fatiguée pour cela. Je me recevais, tout en pleine figure, et ça faisait un mal de chien. Ce, n'était même plus un marteau piqueur. J'avais l'impression, d'avoir un chantier entier dans ma tête. Heureusement, Louise m'accorda un peu de répit en exposant sa théorie :
- Non, continue lui dis-je ce n'est pas bête du tout, et à vrai dire, j'y ai pensé moi aussi. Je me demande, même si ce n'est pas lié au Dragon. Ce, ne sont que des suppositions, je n'ai pas suffisamment de carte en main, pour affirmer ou non que c'est ça. Lorsqu'on est allé explorer le lavoir, il y avait quelque chose qui serpentait entre les feuilles, tu te souviens j'ai tenté de l'arrêter avec des racines. Sauf, que ça n'a pas marché, et j'ai été expédié tenue comprise à l'époque d'Eleanor. Ellie, semble lié au dragon, c'est pour ça, que si c'est réellement de lui que l'on parle. Je, pense que c'est ça. Même si un bon livre ou une visite de la Nouvelles Orléans, sont bien plus le genre de cadeau qu'elle préfère, je suis d'accord.
La pensée de la visite de la ville que j'aimais tant, m'arracha un sourire. J'avais déjà une pensée heureuse à laquelle me raccrocher, pour tenter de surmonter, ce qui nous attendait encore dans ce monde. Et, ce ne fut pas de trop. Dès que nous pûmes sortir, on se retrouva avec non pas un mais deux géants. Elliot, réagit nous demandant de sortir nos armes. Immédiatement, l'arc d'argent apparut dans ma main droite. Mon carquois, était quand à lui toujours sur mon dos. Athéna, fut la première à attaquer, et ne s'en sortie pas sans rien. Louise, arriva juste après. Mais le résultat, lorsqu'elle fût touché, me mit dans une rage folle. Mes poings se serrèrent, tandis-que je dissimulais tant bien que mal mes tremblements de colère.
- Personne.ne.touche.à.ma.famille articulais-je en attrapant une première flèche enflammée, qui alla se ficher, droit dans le bras, du géant de glace, suivit d'une deuxième qui visa sa jambe. Cela ne lui plu pas du tout vu le hurlement qu'il poussa. En revanche, son copain ne semblait pas super content, il leva son fouet, et j'eus tout juste le temps, de faire un bon sur le côté, avant me le recevoir en plein dans l'épaule. Je serrais, les dents. Je devais minimiser la douleur au maximum, parce qu'Apollon, allait fatalement la ressentir. Et, je refusais qu'il laisse tout tomber, pour voler à mon secours encore une fois. La brûlure faisait mal, bien plus mal que lorsque Poséidon avait utilisé son trident contre moi à Atlantide. Mon chemisier lui en revanche était foutu, c'était un cadeau d'Hippolyte. C'était sûrement plus ça, que le fait qu'il soit fichu qui m'énervait. Si ça avait été un simple chemisier, j'aurais simplement haussé les épaules. Sauf, que c'était un souvenir de ma nièce. Sous le trou noircit, le métal argenté qui se profilait, laissait entrevoir mon unique protection, qui semblait elle aussi, amoché. Après, le chemisier, l'armure. Qu'importe, ce n'était pas le moment, de contempler les dégâts matériel.
- L'idée était brillante Elliot, cela fait bien plus de dégâts que si j'avais tiré avec mes flèches normal dis-je en me relevant, et tentant de me stabiliser du mieux que je pouvais.
Je relevais ma main, pour lui ébouriffer, les cheveux, mais me stoppait à mi chemin. Hésitante, je finit finalement, par lui décocher une bourrade dans l'épaule comme il l'avait fait plus tôt, pour moi.
- Est-ce que tu peux voir comment Athéna va s'il te plaît ? Je vais profiter du fait, que nos deux copains, ont l'air d'être occupé avec Robyn et Nora pour m'occuper de Louise. Et quand, on rentrera fait moi penser à te donner ton cadeau de Noël, j'ai pas eu le temps les deux dernière fois dont celle où on est allé au cinéma.
Avec un dernier sourire, je me détournais, faisant du mieux que je pouvais, pour cacher les sentiments qui m'animaient. Trop dangereux, ce genre d'expédition, nous. Tout ceci était bien trop dangereux pour elle. Je, ne voulais pas qu'elle soit encore blessé ou même pire, par notre faute. Peut-être ferais-je mieux de déclarer la colocation officiellement, terminée. Ainsi, je pourrais toutes les protéger. Bon, sang Hippolyte était déjà morte, je ne voulais pas perdre Louise, également.
Je chassais, rageusement une larme. Foutu empathie, à cause d'elle je ressent tout bien plus fort que les autres.
Mon regard, se porta sur mon médaillon, que je m'apprêtais à ouvrir les mains tremblantes avant de brutalement me stopper. Non, ça ne servait à rien. Nous étions, déjà bien faible face à ce monde. Je doutais, que Séléné fonctionne. C'était un beau cadeau que Pitch, m'avait fait. Mais, je doutais de pouvoir l'utiliser un jour. Simplement, parce qu'il s'attendait à ce que soit pour moi. Sauf, que ça ne le serait jamais. Ma main, se porta, au second pendentif, que je portais autour du cou. Je préférais, éviter de raconter, son origine, la plupart des gens ne comprendraient pas sa symbolique. Je devais tenir, le coup. Pour eux, ceux qui étaient resté de l'autre côté. Pour Pitch, pour Ellie, pour Alexis, Peggy, et pour Hippolyte, parce que ce ne serait pas faire honneur à sa mémoire.
Doucement, je m'agenouillais, aux côté de Louise, faisant apparaître une couverture ainsi que le nécessaire pour m'occuper d'elle
- Couvre toi le devant avec lui dis-je, je vais m'occuper de tes blessures.
Je maudissais mon pouvoir de régénération de ne pas marcher dans ces cas là. J'allais devoir le faire à l'ancienne, avec des pommades, du désinfectant et des bandages. Elle, allait avoir, mal, et j'en étais désolée d'avance. quand j'aurais finit, je lui ferais également apparaitre de nouveaux vêtements
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
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Loving can hurt sometimes but it's the only thing that I know
Le chaos de mes pensées me rendait presque sourde. Je n'avais pas échangé beaucoup de paroles avec Pascal et Apollon en chemin. Songeuse, je réfléchissais à toutes les données que nous avions récoltées. Athéna avait révélé tout ce que Diane avait appris et qui la perturbait tant : nous avions été créé par Gaïa mais en tant qu'éphémères. Nous n'étions pas conçu pour durer, même si elle avait trouvé le moyen de nous rendre immortels. Etait-ce réellement un gage d'amour ou un simple caprice de la titanide ? J'avais tellement craint de perdre Pascal de part sa nature très "conte de fées" à la base, j'avais peur qu'il se volatilise un jour comme Elliador et tous les habitants du village, dans l'autre monde, mais en réalité, cela pouvait m'arriver. Cela aurait pu m'arriver. Jamais je ne m'étais sentie intouchable. J'avais perdu la vie de nombreuses fois et lorsque j'avais été mortelle, plus que jamais j'avais éprouvé la douleur et la peur de ne plus ouvrir les yeux. Je doutais de tout désormais. En revanche, jamais je ne douterai de ma famille. Qu'importe si nous n'étions que des créations farfelues d'une titanide qui s'ennuyait dans sa solitude, rien ne pouvait me faire douter qu'Artémis était ma soeur. De même pour Apollon, Arès, Hermès... mais aussi Athéna. Nous formions un bloc. Nous devions nous unir à tous prix. Si au final, nous apprenions que nous n'étions pas du même sang, quelle importance ? Nous étions unis au plus profond, au coeur de nos êtres.
Peut-être aurais-je dû leur dire tout ceci avant de m'éloigner d'eux. Il existait un risque que je ne les revois plus jamais.
Je songeais à Elliot. Il allait penser que je l'abandonnais encore, mais je ne pouvais pas laisser Apollon aller seul à la rencontre de l'Oracle. J'avais lu dans son regard de l'inquiétude. Il avait besoin de moi, pour une raison qui m'échappait. En tous les cas, je voulais lui apporter mon soutien. C'est ce que font les soeurs avec leur frère.
J'écoutais d'une oreille distraite Pascal raconter ses aventures avec Athéna. Un sourire évanescent se dessina sur mes lèvres car il mettait tout son coeur pour nous changer les idées. Il n'imaginait pas à quel point sa présence m'était précieuse. Je le remerciai du regard lorsqu'il posa sa cape sur mes épaules. La température avait baissé de plusieurs degrés mais je m'en étais à peine aperçu, trop plongée dans mes pensées.
Pourquoi les quarante-deux bâtons avaient-ils formé le mot "Coldplay" , dans la chambre de la forteresse ? Pourquoi une telle farce dans un lieu aussi noble et ancien ? Qui se jouait de nous ? Depuis le début, nous étions observés. C'était une certitude. Quelqu'un nous manipulait comme des marionnettes afin d'obtenir ce qu'il souhaitait. Dans quel but ? Je n'étais pas sotte au point de croire que nous avions un allié caché. Les alliés ne restent pas tapis dans l'ombre.
Une forêt et des sables mouvants plus tard, nous arrivâmes devant un pont branlant suspendu dans le vide. Pascal s'élança aussitôt pour le traverser. Je voulus le retenir mais il était déjà parti. Je me contentai donc de marmonner :
"Les papillons ont guéri mon bras, je n'ai presque plus rien..."
En effet, ces lépidoptères s'étaient posés sur mes blessures et par un obscure miracle, ils avaient comme aspiré mes plaies et mes brûlures. Ma peau était encore sensible mais j'avais pu enlever l'écharpe autour de mon bras ainsi que les pansements.
Anxieuse, j'observai Pascal traverser le pont qui se montra étonnamment solide. Je m'élançai dessus, suivie d'Apollon et nous rejoignîmes le jeune homme jusque devant la caverne. Là, mon frère précisa qu'il souhaitait s'y rendre seul. J'acquiesçai. Je m'en doutais. Il n'avait pas envie que je fasse écouter de la musique à cet Oracle-là, ce que je comprenais parfaitement. Mieux valait qu'il s'entretienne en privé avec lui.
Je restai donc seule avec Pascal, qui me parla bientôt de sa famille. Il est vrai qu'il me l'avait déjà mentionnée mais je n'avais toujours pas eu le plaisir de les rencontrer.
"J'ai déjà vu... Eugène, c'est bien ça ? Il était avec toi quand vous êtes venus me sauver dans le temple de Poséidon. J'aimerais beaucoup rencontrer Raiponce."
Je lui souris sincèrement. J'aurais tant aimé retrouver les aléas d'une vie tranquille. Durant ma longue existence, je n'avais eu que quelques années de répit. Quelques moments volés, éphémères et empreints de nostalgie.
"J'aurais dû te parler de ma vie dans l'autre monde. Je devrais raconter davantage de choses mais... c'est difficile de se plonger dans le passé. Pendant longtemps, j'ai pensé qu'il était plus facile de l'occulter."
Ca ne sert à rien, en réalité. Le passé nous rattrape toujours.
"J'ai blessé Elliot en ne lui parlant pas d'Elliador. Il s'est senti trahi." repris-je en passant une main sur mon front. "Je ne sais pas si je pourrais recoller les morceaux avec lui... Cet enfant a compté pour moi. Je l'ai adopté le jour où sa véritable mère a succombé ; quand il est mort ça a été une souffrance terrible. Mais Elliot EST mon fils. Il n'est pas éphémère. Il a une âme, il est une partie de moi. S'il lui arrivait quelque chose, je... je ne... je ne pourrais pas..."
Fermant les yeux, je m'approchai de Pascal et le pris dans mes bras. Je posai ma joue contre son torse, puisant dans la chaleur de son corps pour m'apaiser. Tout ceci, ce n'était pas à lui que j'aurais dû le dire. Encore une fois, j'avais manqué ma chance avec mon fils. C'était à lui que j'aurais dû confier tout cela. Mais je n'en avais pas eu le courage. Je n'avais pas saisi l'instant. J'avais craint qu'il se braque davantage. Au final, je risquais de le perdre. Dès que je le reverrai, il fallait que je trouve la force de lui parler. Je me promis de le faire.
Après une dernière étreinte, je m'écartai du jeune homme et lui souris. Mais mon sourire se figea en percevant une puissance écrasante. Elle émanait d'un peu plus loin, derrière un bouquet d'arbres. Je savais très bien à qui elle appartenait.
"Le grand-père..." murmurai-je, la mine sombre.
Celui qui avait fait disparaître tous les villageois, dans le monde où j'étais mortelle. Le titan Hypérion. Mes poings se serrèrent. Ma mâchoire se contracta. Je savais que je ne pouvais rien contre lui mais j'avais bien envie de lui demander des comptes. Il s'était joué de moi. Se pouvait-il que tous les indices ridicules comme Coldplay soient laissés par lui ? Cela me semblait tout à fait dans son style. Il se moquait de nous depuis trop longtemps. Depuis le début, sans doute.
Je jetai un coup d'oeil vers Pascal. Inutile de lui dire de m'attendre, je savais qu'il m'accompagnerait où que j'aille. Alors, je lui expliquai rapidement :
"Je sens la présence d'Hypérion, celui qui a supprimé tous les villageois du monde dans lequel j'étais mortelle. Je veux aller le voir. Je t'en prie, ne fais rien de trop... héroïque."
Je ne souhaitais pas qu'il se mette en danger. Je lui pris la main et me dirigeai rapidement jusqu'à une clairière. Nous étions cachés par quelques buissons, hors de vue. Brave s'était posée sur une branche basse et j'espérais qu'elle ne fasse aucun bruit. Je voulais étudier le terrain. Dans ce monde, le moindre faux pas pouvait être fatal.
Hypérion se tenait au milieu de la clairière, encadré par trois hommes en armure. Des gardes du corps, de simples soldats ? En tous les cas, il ne s'agissait pas de sentinelles. Soudain, ils pivotèrent tous vers une silhouette enveloppée de noir. Hypérion avait l'air parfaitement calme tandis que Surt apparaissait.
Je serrai davantage la main de Pascal dans la mienne et me penchai afin de mieux voir à travers les branchages.
Les guerriers semblaient tendus, à la différence du titan qui restait de marbre. Surt s'agenouilla devant lui en disant de sa voix transformée par le masque qu'il portait :
"Seigneur Hypérion."
Hypérion l'observa d'un air égal tandis que le guerrier légendaire se relevait, sa cape noire claquant dans le vent. L'évidence me sauta aux yeux : ce dernier était sous les ordres du titan. Il travaillait pour lui. Ce qui renforça mon aversion pour ce sombre grand-père. Plus que de se moquer de nous, il nous avait trompés une fois de plus. Mauvais jusqu'à la moelle.
"Je ne m'attendais pas à votre venue ici. Vous n'êtes pas en sécurité dans cet endroit." déclara Surt, ce qui renforça mes convictions. "Vous devriez partir."
Les soldats derrière Hypérion semblaient du même avis. Cependant, j'étais quelque peu surprise que le guerrier légendaire se permette de donner de tels conseils à un titan. Je lisais un profond respect dans les yeux de ses subordonnés. Ils avaient confiance en lui, ils l'impressionnaient. Ils l'auraient suivi aveuglément. J'en étais tellement écoeurée.
Hypérion avait levé la tête vers le ciel, vers toutes les lumières blanches qui s'agitaient sur la voûte.
"Vous aussi, vous devriez vous mettre à l'abri." déclara-t-il d'un ton placide. "Et rentrer chez vous."
"Ma tâche n'est pas encore finie." dit Surt d'un ton cassant.
Hypérion lui lança un regard intrigué, comme s'il ne connaissait pas tout du plan de son complice. Cela me sembla curieux.
"Je suppose que le Seigneur Ouranos vous demanderait la même chose, de quitter la planète si cela venait à être trop dangereux."
A cet instant, Surt se plaça à côté du titan, comme pour lui signifier que même s'il lui prêtait allégeance, il ne le respectait pas pour autant. En tous les cas, c'est ce que j'en compris de là où je me trouvais. C'est l'étincelle que je crus lire dans les yeux pétillants d'Hypérion, qui était toujours aussi calme. En comparaison, Surt n'était qu'un amalgame de colère contenue et bouillonnante. Après quelques secondes, le titan consentit à se tourner vers lui.
"Pourquoi ces lumières ?" demanda le guerrier légendaire tout en fixant les boules brillantes dans le ciel.
"Hum... les lumières ?" fit le titan en faisant mine de ne pas comprendre. "Oh, les petites lucioles ? C'est une protection."
"Je sais exactement ce que c'est, mais elles ne sont pas au bon endroit."
Malgré le masque, je sentais la rage enfler en lui, cette puissance écrasante me coupait presque le souffle.
"Je n'ai pas été prévenu." articula-t-il lentement.
"Parce que... nous devons vous tenir des comptes pour tout, soldat ?" fit Hypérion d'un ton presque taquin.
De nouveau, une vague de colère prit tout l'espace. Le guerrier légendaire se sentait rabaissé par cette appellation. Il ne voulait pas être considéré comme un vulgaire soldat à la solde de l'Empire. Il souhaitait plus, beaucoup plus...
"Je suis les yeux et les oreilles d'Ouranos ici." dit-il d'un ton acide, comme pour rappeler au titan sa juste place.
"Je sais. Il vous porte beaucoup dans son coeur, mais je ne perdrai pas cette planète. Elle m'est précieuse."
"Vous êtes trop sentimental, Hypérion." dit-il sans utiliser de marque de respect.
Le titan lui lança un regard perçant, glacial, mais cela ne dura qu'une fraction de secondes avant que ses yeux ne pétillent de nouveau et qu'il n'esquisse un petit sourire.
"Que voulez-vous, quand on vieillit, on s'adoucit. Vous verrez par la suite..."
"On s'affaiblit." coupa Surt.
Les soldats autour du titan se lancèrent un regard, déstabilisés par le comportement de leur général. Même s'ils le respectaient, ils devaient penser qu'il commençait à dépasser les bornes.
Je craignais de broyer la main de Pascal tellement je la serrais. Qu'allait-il se passer ? La tension était si palpable que je craignais un combat. Qui pouvait avoir le dessus sur l'autre entre un titan et Surt ? Quel côté les soldats allaient-ils choisir ? J'hésitais à m'éloigner mais l'envie de savoir la suite était la plus forte.
Subitement, Hypérion posa la main sur l'épaule de Surt.
"Nous sommes amis, n'est-ce pas ? Suivez mes conseils, et partez d'ici."
La réaction du guerrier était insondable en raison du masque. Je fronçai les sourcils en voyant le pouce du titan caresser légèrement l'épaule de l'autre. Soudain, Surt se dégagea.
"Je partirai quand ma tâche sera finie."
"Vous devriez..."
"Je ne reçois mes ordres que du titan roi, pas de vous." coupa-t-il d'un ton cassant.
Hypérion changea d'angle d'attaque.
"C'est étrange n'est-ce pas ? Que le nuage soit si loin mais que les habitants de la planète aient déjà succombé." fit-il remarquer tout en observant brièvement le nuage sombre qui approchait.
Son regard se posa sur lui, comme pour l'accuser. Les soldats derrière lui s'agitaient, ils étaient plus que nerveux. Surt fit un pas vers le titan.
"Qu'insinuez-vous ?"
"Je n'insinue rien, je constate simplement. Comme je constate que quand on cherche des réponses, il est parfois plus prudent de ne pas en vouloir trop tout de suite. Et de faire attention à ce que l'on voit. On peut parfois mal interpréter les choses. N'est-ce pas, Seigneur Surt ?"
Un frisson parcourut mon échine. Etais-je en train de rêver ou était-ce à moi qu'il s'adressait ? J'avais l'impression que ses paroles m'étaient destinées.
"Il sait que nous sommes ici." murmurai-je à Pascal avec certitude. "Surtout, ne bouge pas."
Désormais, il était trop tard pour fuir. S'il avait voulu nous tuer, il l'aurait déjà fait. Surt bougea légèrement la tête, comme s'il percevait quelque chose qui lui échappait. Pour toute réponse, Hypérion lui adressa un léger sourire. Lui cachait-il notre présence ? Parvenait-il à le faire ? Pour quelle raison ?
Finalement, Surt se contenta de secouer lentement la tête de gauche à droite, comme s'il le prenait pour un fou. Puis il pivota sur ses pieds pour partir.
"Je n'ai pas fini." le retint le titan.
Avec réticence, le guerrier légendaire se stoppa et se tourna vers lui. Il savait qu'il n'avait pas le choix. Hypérion attendit qu'il lui fasse face pour parler, avec un minuscule sourire :
"Ce n'est pas par la force que l'on obtient l'aide dont on a besoin."
Sa voix était légèrement plus douce, comme s'il cherchait à atteindre la part humaine de Surt. En avait-il seulement une ? Qui y avait-il sous le masque ?
"Je vous attends là-bas. On vous y attend tous." acheva-t-il d'un ton plus neutre.
Puis il disparut dans un amas de lumière avec ses trois soldats, laissant Surt au milieu de la clairière.
Il s'écoula une seconde peut-être avant qu'un craquement ne se fasse entendre. Je retins mon souffle, dévisageant Pascal. Lequel de nous deux avait bougé ? Lequel ?
Un râle furieux s'échappa de l'épée de Surt tandis qu'elle s'enflammait. Il avait pivoté vers nous. Inutile de rester caché. C'était fini. Peut-être croyait-il que Hypérion était revenu l'affronter seul ? Il allait être bien soulagé en me voyant. Tandis que je sortais de ma cachette, j'espérais un peu naïvement que Pascal reste en arrière. Brave s'envola, toutes serres dehors, fonçant droit sur Surt qui l'envoya valser contre un arbre d'un simple geste de la main. Quant à Pascal, je l'entendis pousser un grognement alors qu'il restait figé sur place, incapable de bouger. Anxieuse, je tournai la tête vers Surt et le vis la main levée vers lui. Puis, brusquement, il orienta son geste vers moi et se stoppa, comme s'il réfléchissait à la meilleure façon de me faire souffrir. Je me mordis les lèvres jusqu'au sang. La colère qu'il éprouvait était sans pareille. Jamais je n'avais ressenti autant de rage chez quelqu'un. Cependant, il hésitait, sa main gantée tendue vers moi.
Je risquai un pas en avant et déclarai d'un ton prudent :
"Je ne cherche pas d'affrontement."
Le timbre de ma voix était mesuré, presque trop doux comparé à la situation désespérée dans laquelle nous nous trouvions. Je cherchais à calmer les tensions, si tant est que j'en sois capable. J'essayais de ne pas trop fixer l'épée enflammée qu'il tenait dans son autre main.
Quand la flamme de Surt s'allumera, l'amour périra.
Ces mots flottaient dans ma tête, telle une menace ou une promesse. Je venais seulement d'en comprendre le sens. La panique m'envahit peu à peu, graduellement à la colère de Surt. Je n'allais pas lui montrer que j'avais peur. Cela lui aurait fait trop plaisir.
Mentalement, je tentais de prévenir Apollon, Diane et Athéna. Je les appelais à l'aide. La voix rauque et étouffée de Surt s'éleva soudain :
"Ils ne t'entendent pas."
Il avait penché la tête. Entendait-il mes pensées ? Figée d'effroi, je l'entendis ajouter :
"Inutile d'implorer leur aide."
Alors, il baissa la main mais garda son épée levée, sans pour autant me menacer avec. Il savait qu'il avait gagné. Il souhaitait prendre tout son temps. Même si j'étais apeurée, je rassemblai mon courage et m'avançai vers lui lentement, sans pour autant trop m'en approcher. Je n'avais pas fait appel à mon Marteau. Je n'étais pas certaine de venir à bout de lui en le combattant. Il était surentraîné et comment savoir si une arme divine pourrait le détruire ? Etait-il homme, démon ou plus proche d'un titan ? Je n'avais pas le droit à l'erreur. Il pouvait tuer Pascal d'un simple battement de paupières si je le contrariais.
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"Que comptez-vous faire avec votre épée ?" demandai-je d'un ton pondéré.
Qu'attendait-il ? Faisait-il partie de ces psychopathes qui se délectaient de la souffrance de leurs victimes ?
Je remarquai soudain qu'il respirait de façon accélérée. Son torse se soulevait par intermittences. Il respirait. Il était humain. Baissant les yeux, je vis les doigts de sa main libre s'ouvrir et se fermer, comme s'il cherchait à les décrisper. Que lui arrivait-il ? Il semblait... stressé.
Brusquement, il engagea un pas vers moi d'une démarche assurée. Habitué à combattre, son corps se mouvait d'un côté et de l'autre comme s'il évitait en permanence des projectiles. Puis il s'arrêta à seulement un mètre. S'il tendait de nouveau la main, il pourrait me toucher. J'avais résisté à l'envie de me reculer, mais j'avais tenu bon. Je me contentai de l'observer tout en restant aux aguets. Me répétant que tant qu'il serait focalisé sur moi, il ne s'en prendrait pas à celui que j'aimais.
J'entendais sa respiration précipitée sous son masque.
"Si vous vouliez nous tuer, vous l'auriez déjà fait."
"Vous n'auriez jamais dû venir ici." murmura-t-il d'un ton acerbe.
"On le sait, mais on ne peut pas encore partir. Notre tâche n'est pas terminée." déclarai-je en sentant très bien que je faisais écho à ce qu'il avait dit à Hypérion.
Il s'avança encore d'un pas, penchant la tête. J'avais l'impression qu'à travers le masque, il me défiait. Ou plutôt qu'il cherchait à lire en moi afin de savoir si je racontais la vérité.
"Cette planète va être détruite, il n'en restera rien. Si vous restez plus longtemps ici, vous mourrez avec elle."
"Pourquoi voulez-vous la détruire ?"
"Ce n'est pas mon oeuvre, c'est celle de cette chose !"
D'un geste rageur, il montra le nuage sombre dans le ciel.
"Alors pourquoi avez-vous tué tous ces gens ? Tous ces innocents ?"
Sans doute surpris que je connaisse la vérité, il pencha la tête de côté et plia légèrement le bras. Il resta ainsi quelques secondes avant de descendre la main et d'articuler :
"Partez. Maintenant."
J'aurais dû suivre son conseil. J'aurais dû mais... poussée par le fait qu'il nous laisse en vie, je sentais que je pouvais obtenir les réponses tant espérées. Etait-il aussi mauvais qu'on l'avait prétendu ? Ou n'avait-il pas le choix ?
"Pourquoi vous sélectionnez certaines personnes et pas d'autres ? Pourquoi jugez-vous que certaines méritent de vivre ou de mourir ?"
"Allez-vous en !" répéta-t-il d'un ton cassant.
"Mais pourquoi vous...?"
Le reste de mes paroles s'étouffa dans ma gorge alors que sa main gantée se serrait autour de cette dernière. Il me souleva du sol. Mes jambes battaient dans le vide. Mes doigts cherchèrent à déloger les siens mais sa poigne était bien trop puissante. Même si je n'avais pas réellement besoin de respirer, je me sentais partir. J'étais étouffée par l'étau de ses pouvoirs. Sa force était colossale. Pourtant, alors qu'il cherchait à m'étrangler, c'était une force surhumaine que je ressentais, non pas une force divine ou titanesque. Comme s'il voulait me tuer en étant un homme.
Il tourna légèrement la tête et je suivis son regard. La peur m'envahit de nouveau en voyant Pascal. Sa main se serra davantage autour de ma gorge alors qu'il murmurait :
"Tu ne le sauveras pas. Tu n'en sauveras aucun ! Tu en es incapable."
J'avais abandonné l'idée de lui faire lâcher prise. Mes bras pendaient mollement le long de mon corps. Il jeta un coup d'oeil à ma main droite, comme s'il se demandait pourquoi je ne sortais pas mon arme. Je voulais éviter l'affrontement le plus longtemps possible... Je ressentais... qu'il ne voulait pas vraiment en finir. Pourquoi n'utilisait-il pas tous ses pouvoirs pour me supprimer ? Soudain, il me relâcha. Je grimaçai et passai une main sur mon cou. Un filet de sang macula mes doigts. Il m'avait griffée à travers son gant. Etait-il plus une bête qu'un homme ?
Chancelante, je toussai plusieurs fois mais me redressai. Alors, je constatai qu'il avait rangé son épée. Il ne comptait pas se battre. J'avais eu raison de me montrer patiente. Il se tourna pour partir. Les questions me submergeaient. Je désirais ardemment voir sous le masque, découvrir de qui il s'agissait. Qui pouvait n'être que colère à ce point ?
"Nous sommes les enfants de Gaïa." dis-je dans un souffle alors qu'il s'éloignait déjà.
Il se stoppa, sa cape sombre flottant au vent.
"On nous a appelés à l'aide."
Sans se tourner, il pivota légèrement la tête, comme pour écouter.
"Pourquoi on nous aurait appelés à l'aide si c'est au final pour que la planète disparaisse ?"
Tout doucement, il se tourna enfin. Même masqué, je ne pouvais nier que ses yeux étaient plantés dans les miens. Sans les voir, je le sentais.
"Je sais qui vous êtes." déclara-t-il d'un ton sec.
Il me paraissait plus calme. J'en profitai pour passer à l'attaque, mais verbalement.
"Alors si vous savez qui on est, vous savez qu'on ne laissera pas tomber cette planète. Ni ses survivants. Vous ne serez pas un obstacle pour nous." dis-je d'un ton déterminé.
Finie la douceur. Je devais me montrer ferme. Il m'impressionnait toujours autant, mais il fallait qu'il sache que nous ne nous arrêterions pas. Il avait le choix de nous aider ou pas. Tout était encore possible.
Il s'avança d'un pas hargneux.
"Si vous ne partez pas maintenant, vous n'en sauverez aucun. Vous êtes prête à prendre le risque ? Vous êtes prête à faire une nouvelle erreur ?"
Je fronçai les sourcils, me demandant à quoi il faisait allusion. Me connaissait-il ? Etait-ce lui qui avait semé des indices sur notre route, au lieu d'Hypérion ? Sa respiration était redevenue précipitée.
"Que savez-vous sur moi ? Comment vous...?"
"Qu'importe. Je le sais." coupa-t-il sèchement. "Vous devez obéir."
"Je n'ai pas de maître, moi." dis-je d'un ton cinglant.
Il se recula un peu, peut-être surpris par mon audace. Pourtant, c'était la vérité : je n'étais sous les ordres d'aucun roi, à la différence de lui. Apollon n'était pas mon seigneur.
"Vous en avez un. Il est juste faible." susurra-t-il. "Comme tous les vôtres."
Je serrai les poings face à cette insulte.
"Je pourrais le tuer d'ici, sans bouger le petit doigt."
"Qu'est-ce qui vous retient dans ce cas ?" explosai-je.
Le provoquer n'était peut-être pas la meilleure des solutions, mais je savais qu'il n'en ferait rien. Il avait eu cent occasions de nous tuer et il n'avait rien fait. Tout était du bluff. Quelque chose l'en empêchait.
Soudain, j'entendis Pascal émettre des sons étranglés. Je me tournai vers lui et le vis debout à deux mètres du sol. Du sang gouttait de sa gorge tandis qu'un couteau invisible se pressait contre sa pomme d'Adam.
"Arrêtez ça !" m'écriai-je.
"Je croyais que je devais le faire." répliqua Surt d'un ton presque joueur. "Rien ne me retient, n'est-ce pas ? Petite déesse..." cracha-t-il. "Vous n'êtes qu'une enfant insouciante qui n'a aucune idée de ce qu'elle fait. Aucune idée de sa raison d'être."
"Personne ne veut nous raconter notre histoire." fis-je d'un ton acide.
"Parce que votre histoire est inintéressante. Elle n'a pas lieu d'être. Vous n'auriez jamais dû exister. Vous êtes une plaie pour ce monde, pour tous les mondes. Pour toutes les personnes qui vous approchent. Quoi que vous touchez, vous le détruisez."
Il se tut et fit descendre Pascal un petit peu, sans pour autant arrêter le saignement. Il tourna résolument la tête vers lui et bientôt, le jeune homme poussa un cri de douleur alors que son corps meurtri subissait des attaques internes.
Mon Marteau apparut et je m'élançai vers Surt, le levant vers lui. Pile à cet instant, Pascal tomba au sol. Le guerrier tourna aussitôt vers moi, sa main se refermant sur mon poignet tenant l'arme. Brusquement, je me sentis figée sur place, incapable de bouger.
"On se croit plus forte avec un marteau ? Ce n'est même pas le vôtre. Ca n'a JAMAIS été le vôtre." fit-il en resserrant sa poigne.
Je grimaçai mais ne lâchai pas prise. Hors de question qu'il s'empare du Marteau. Sa respiration s'emballait, même si je ne sentais pas son souffle en raison du masque. Il était furieux.
"Pourquoi vous refusez de me tuer ?" balbutiai-je.
Je n'y comprenais rien. Il n'achevait pas ce qu'il avait commencé. Un craquement résonna dans mon corps et je poussai un cri de douleur. L'instant d'après, Surt m'avait relâchée. Une pulsation terrible battait dans mon poignet cassé. Incapable de tenir mon Marteau plus longtemps, je le mis dans ma main gauche. Je ne pouvais pas me battre de cette façon mais je ne voulais pas m'avouer vaincue.
Surt s'était reculé de plusieurs pas. Je crus qu'il allait partir mais il se retourna, s'avança. Fit demi tour. Il était désorienté. Je baignais dans sa colère, je chancelai. Il voulait me tuer, chaque cellule de son corps le réclamait et pourtant, quelque chose l'en empêchait toujours.
Brusquement, il se retrouva juste devant moi. Il leva la main vers moi, juste au niveau de mon visage. Je me raidis. Sa main tremblait un peu, la colère et la nervosité le rendaient agité.
Alors, je fis un geste que je ne m'expliquais absolument pas : je fis disparaître mon Marteau pour poser ma main sur la sienne. Tout n'était pas perdu.
"Je peux vous aider." lui assurai-je. "Ensemble, on peut y arriver."
"Non, tu n'as jamais pu faire quoi que ce soit pour moi !" s'écria-t-il en me repoussant.
Les larmes me montèrent aux yeux. Ses paroles me touchaient sans que je comprenne pourquoi. Pourquoi avais-je l'impression de l'avoir blessé ? Comment aurais-je pu ? Nous nous connaissions. Et pourtant je ne savais pas qui il était.
Il s'était reculé de nouveau.
"Je ne comprends pas comment j'ai pu vous faire souffrir autant." balbutiai-je, perdue. "Qui êtes-vous ?"
"Tu n'as pas idée à quel point tu détruis les autres quand tu les approches ! A quel point tu es monstrueuse."
Il s'approcha si violemment que je me reculai, craintive. Le souffle saccadé, je le dévisageai.
"Une déesse sans âme, qui ne se préoccupe que d'elle. Qui ne prend jamais les bonnes décisions. Tu ne peux sauver personne car tu n'en as jamais été capable. Tu n'apportes que la mort où que tu ailles. Le malheur, la souffrance. Tu détruis tous ceux qui te sont chers."
"Quoi que je vous ai fait, je suis vraiment désolée." dis-je, sincèrement bouleversée par sa colère qui masquait une peine profonde. "Je ferai tout pour arranger les choses."
"Vraiment ?"
Il s'arrêta alors, pencha la tête et plaça sa main devant son visage. J'eus l'impression que son masque était comme aspiré par sa paume. Puis il baissa la main, les yeux toujours rivés au sol. Désormais, je pouvais le voir. Mais je ne voulais pas y croire.
Brusquement, il braqua son regard sur moi.
"Alors, qu'attends-tu maman." grinça-t-il d'un ton amer, presque jubilatoire.
Le souffle me manquait. Je détaillai son visage, sa peau pâle privée de soleil à cause du port du masque. La fureur, la folie dans ses yeux. La cicatrice qui sillonnait son oeil droit et s'arrêtait à sa joue. Je ne pouvais plus respirer. Les larmes me brouillaient la vue. Je ne voulais pas y croire. Ca ne pouvait pas être lui !
Je ne sentais plus la douleur à mon cou, ni les os brisés de mon poignet. Une souffrance bien plus profonde s'était emparée de moi, battait en moi. Comme un tambour qui me rendait folle.
Une explosion retentit au-dessus de nos têtes. Il leva la sienne vers le ciel alors que les lumières se faisaient attaquer par le nuage sombre. Je vis la haine nimber ses pupilles alors que ses plans étaient contrecarrés.
Comme un enfant qui apprend à marcher, je fis un pas vacillant vers lui. Mes jambes me portaient à peine.
"El... Elliot..."
Il tourna brusquement la tête vers moi, me fusillant du regard. L'océan de mes larmes le rendait flou, mais je l'aurais reconnu entre mille.
"Vous m'avez forcé à tuer Elliot pour devenir Surt." dit-il, cassant.
"Non..."
"J'ai une nouvelle famille, maintenant." assura-t-il, et je savais qu'ils parlaient des titans. "Eux, ils m'apporteront l'aide dont j'ai besoin. Chose que tu n'as jamais pu faire pour moi. Vous m'avez tous abandonnés."
"Jamais je n'aurais fait ça !" plaidai-je, ma voix se brisant. "Je t'en prie, laisse-moi t'aider !"
"Tu ne peux plus rien pour moi. Tu n'as jamais rien pu pour personne. Déesse de l'Amour..." fit-il dans un rictus méprisant. "Avec toi, l'amour périt, c'est tout."
Il se détourna comme s'il en avait fini. Je ne pouvais pas le laisser partir. Mais je n'arrivais plus à marcher. Un seul pas et j'avais l'impression de sombrer.
"ELLIOT !" criai-je pour le retenir.
D'un geste négligent de la main, il m'envoya contre un arbre. Je ressentis à peine le choc de mon dos contre l'écorce, encore moins celui de mes mains et de mes genoux contre le sol. A peine un fourmillement dans mon poignet blessé. J'enfonçai mes ongles dans la terre et relevai la tête, mais Elliot avait disparu dans la nuit.
Je ne voyais plus rien. Il n'y avait plus que le chagrin, aussi profond qu'un abîme. Un dernier son mourut au fond de ma gorge alors que je penchai la tête et que je restai prostrée au sol, secouée de sanglots silencieux.