« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le jour était venu de rendre à César ce qui est à César. Enfin, le trône d'Olympe à Apollon. Je n'avais pas encore croisé Juju de la journée. Sans doute était-il HYPER occupé à relooker une dernière fois le palais à sa sauce. Peut-être faisait-il une brasse dans la piscine remplie de caviar ? Quelle idée franchement, une piscine de caviar. Ca pue et c'est tout gluant. J'étais certaine qu'il avait choisi ce truc pour que ça soit très pénible à nettoyer. Bien que les dieux peuvent se la jouer Monsieur Propre et faire disparaître la saleté en un claquement de doigts. Pour quelle raison avait-il fait ça, dans ce cas ? Sûrement parce qu'il était un peu débile. Plus rien ne pouvait m'étonner venant de lui.
Je n'étais pas à Olympe. J'avais un petit boulot à régler. Trois fois rien. Cette dernière semaine, j'avais été pas mal occupée entre la cité des dieux -dans laquelle j'avais pris mes aises- et mon retour à Storybrooke. Pas facile de gérer deux vies en une.
Y a pas à dire, on s'était éclaté comme des bêtes avec Juju. Il savait au moins faire une chose : la fête. Olympe avait été à nous ! Bon, un chat-humain rabat-joie avait tenté d'imposer sa loi mais finalement, il s'était laissé séduire par l'ambiance. Il avait été terrible en porte-jarretelles. Pas mal pour un matou. Et je m'y connaissais : j'avais eu une relation suivie avec l'ex Chat Potté.
Bref, ça avait été une semaine d'enfer. Le plan idéal pour retrouver le moral après le fiasco de Dunbroch. Heureusement, grâce à l'accord que j'avais passé avec le royaume du sud, le mien était hors de danger pour l'instant. Je pouvais dormir tranquille. Tout était sous contrôle.
Je profitai de mon temps libre pour me promener dans les rues, flâner et péter la tronche d'un type qui ne m'avait rien fait. Le jour se levait à peine. Je n'aimais pas me lever si tôt. Ca me mettait de mauvaise humeur. Pourtant, j'avais honoré ma part du marché. Hum... je passe un peu trop d'accords avec trop de monde en ce moment, faudrait que je fasse davantage attention.
Bref, je traînai le nigaud à l'arrière du bar et commençai à lui refaire le portrait. C'était presque lui rendre service vu à quel point il était moche de base. Le mec, encore à moitié endormi, ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Il voulut se débattre mais je lui collai mon genou à l'endroit stratégique. Paralysé, il bascula de côté sur le macadam. Profitant de son immobilisme, je l'attachai solidement par les pieds et le plaçai à l'envers, accroché à un réverbère.
"Qu'est-ce que vous me voulez ?" grogna-t-il, semblant revenir à lui.
"Moi ? Rien." fis-je en haussant les épaules tout en le toisant d'un air méprisant. "Tu as énervé quelqu'un et à mon avis, tu sais très bien de qui il s'agit. Je ne sais pas toute l'histoire. En revanche, je sais que si tu continues à énerver cette personne, je peux te promettre une chose..."
Je laissai volontairement ma phrase en suspens tandis que je me penchai vers lui. Un sourire carnassier étira mes lèvres, à demi visible dans la pénombre.
"La prochaine fois qu'on se croise, tu regretteras la délicatesse dont je viens de faire preuve à ton égard."
Mon sourire s'accentua et je laissai même échapper un léger rire en lisant la peur dans ses yeux. Vraiment une poule mouillée, celui-là. Je me demandais quel contentieux elle pouvait avoir avec lui. De toutes façons, ça ne me regardait pas.
"Bien entendu, tu ne m'as jamais vu. Si tu racontes quoi que ce soit, je te fais coffrer. C'est moi la police, Bozo." fis-je en lui faisant une tape sur la joue.
Il chercha à me choper les mains mais je me reculai d'un bond. En parlant de police, il faudrait que je pense à faire un tour au commissariat, un de ces quatre. Pascal n'irait pas jusqu'à me virer -il n'oserait jamais- mais mieux valait s'assurer que j'avais toujours mon poste. "Respire ! Il risque de s'écouler un moment avant que Jim n'aille jeter ses poubelles et te trouve." dis-je d'un ton fataliste. "Profite de l'air matinal !"
Sur un dernier rire goguenard, je pivotai sur mes talons et m'éloignai. Je me sentais... puissante. L'adrénaline caressait délicieusement mon échine. C'était terriblement grisant de faire de mauvaises actions tout en étant couverte par mon statut de flic.
J'attendis d'avoir quitté la ruelle pour appeler ma "boss". Elle décrocha au bout de trois tonalités. Matinale, la madame. "C'est fait." dis-je sur le ton d'un agent secret.
Après quoi, je raccrochai. Et me stoppai net en découvrant la silhouette que je connaissais trop bien, se découpant dans le brouillard. Les cheveux au vent comme dans une pub l'Oréal.
"Eh Juju ! Alors, on t'a déjà chassé d'Olympe ?" fis-je en sautillant vers lui, mes talons émettant des claquements sonores sur le trottoir.
Je le toisai, me demandant s'il sentait une différence en me voyant. Savait-il ? Ca faisait quelques jours déjà, mais... j'ignorais si ses pouvoirs lui permettaient de connaître la vérité sans que je lui dise. Autant le laisser chercher, s'interroger. C'était marrant de le rendre dingue.
M'avait-il espionnée ? Savait-il qu'un pauvre type était pendu par les pieds à un réverbère dans la rue d'à côté ? Quelle importance, de toutes façons ? Ce n'était pas lui qui allait me faire un sermon sur le bien et le mal.
Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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"Il faut que je sois cruel, uniquement pour être humain."
"Je suis en pleine réflexion sur moi même." avais-je répondu à la jeune rebelle qui était venue jusqu'à moi ou plutôt qui avait sautillé jusqu'à mon niveau. C'était quelque chose de nouveau auquel je n'étais pas habitué. Elle semblait plus en forme que jamais. Qu'est ce qui avait bien pu lui arriver ? Est ce que c'était en rapport avec la semaine parfaite qu'on avait passée sur Olympe aux frais de la Princesse ? Ou plutôt aux frais de la jeune femme prude qui allait sans doute garder les préservatifs que je lui avais laissé pendant des millénaires et aussi de l'autre beau gosse qui ne servait à rien vue son retard mental, mais qui avait une tonne de responsabilité dont personne voudrait.
Apollon c'était un peu comme moi pour Merida. Je le laissais sur le trône d'Olympe dans le seul but de ne pas avoir à m'occuper des revendications. Sinon depuis longtemps je lui aurai botté le cul, le faisant quitter mon trône et le forçant à me réciter un poème pour vanter mes mérites, tous les jours. Il aurait été parfait en bouffon du Roi et j'aurai été le Roi idéal. Imaginez un monde dirigé par Hadès. On avait déjà cela en Enfer, enfin moins depuis que j'avais tout légué à Sasha et on commençait à l'avoir dans le monde des contes, notamment à Dun Broch. Mais bientôt ça pourrait être de partout, en Enfer, sur Terre, dans le monde des contes, chez cet imbécile de poisson qui ne repointera pas de si tôt le bout de son museau.
Qu'était il arrivé à Poséidon ? Je me le demandais bien. Une fois de retour à Dun Broch je m'étais mis dans l'idée d'aller lui rendre une petite visite. Voir à sa fille ici. Il paraît qu'elle était plutôt sexy. Tout comme la jeune femme rousse qui se tenait devant moi et qui venait de me sortir de mes pensées. Pourquoi avait-elle fait ça ? Il m'arrivait si rarement de penser à quelque chose d'aussi sérieux. Non pas que je n'en avais pas la faculté, mais je ne m'embêtais pas avec ce genre de choses.
"Sur la vie également ou plutôt l'absence de vie. On tourne en rond, on fait toujours les même trucs, tu ne trouve pas ?"
Je l'avais regardée, toujours sa mine réjouie sur le visage.
"Ne répond pas, c'est pas une question, mais une affirmation. Regarde autour de toi. Les gens sont toujours les même et je peux t'assurer qu'ils étaient déjà comme ça cinq millions d'années en arrière. Juste moins nombreux et moins portés sur leur technologie. A quoi ça rime de regarder un striptease sur son ordi quand on peut le voir en chair et en os au Rabbit Hole ?"
Ce n'était à nouveau pas une question. Il y avait beaucoup trop de choses que j'avais constaté depuis cette semaine de vacances. Trop de choses qui devaient changer. Je m'étais mis dans l'optique de lancer cette semaine le Rabbit Hole 2.0. Ca coïnciderait parfaitement avec l'arrivée de Judah 2.0. D'ailleurs ça allait commencer de suite.
"J'hésite à changer de physique, mais le vieux moi n'est pas ce qu'il y a de mieux. Du coup je vais simplement changer de look. Déjà les cheveux long c'est fini. Faut tester une tête masculine plutôt que féminine. Oui tu as bien entendu !"
Je me cassais moi même et je l'assumais entièrement.
"Quelque chose de plus court sans être totalement court. Un truc de ce genre"
J'avais dit cela en changeant de taille de cheveux, ainsi que de façon de les coiffer. En plus j'avais la sensation que ça me donnait un look plus jeune.
"Et puis costume et cravate. Un chapeau haut de forme aussi, pour paraître plus professionnel tout en étant lié à plusieurs époques."
C'était décidé, je testais mon look 2.0, spécial année 2016 ! Ca faisait depuis trop longtemps que je n'avais pas changé.
"Et tu sais quoi ? Désormais les créatures inclineront la tête devant mon passage. Et je pense que je sortirai avec une escorte. Ca donnera un côté encore plus impressionnant. Peut être un minotaure ou deux. Voir... oh oui ! Je demanderai à Aphrodite de me prêter ses amazones. J'avais sympathisé avec certaines à l'époque."
Il me restait quoi d'autre à faire pour changer totalement ?
"On va aménager dans la maison que j'ai offert à Lily. On restera au rez de chaussée ou alors dans l'aile ouest. Je ne lui ai pas encore fait découvrir ce côté caché de la maison."
C'était une bonne idée de déménager pour une nouvelle vie.
"Ah et une dernière chose... Tu vas me rendre la bague que tu portes au doigt. Ma femme pourrait l'avoir, ma petite amie aussi, ma maîtresse pourquoi pas, mais pas une jeune femme qui m'a épousée que pour que je lui appartienne. Désormais tu n'es plus ma femme."
J'avais dit cela avec un grand sourire tout en tendant la main.
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Oh non... Juju se la jouait introspection. Ce genre de délire n'augurait rien de bon. Ce n'était pas une bonne chose qu'il se mette à réfléchir. Il avait déjà une tête énorme, alors s'il la remplissait de trucs intelligents, ça risquait de mal finir. Quoique, en l'observant, je m'aperçus que ses cheveux avaient rétréci. Ou plutôt, il les avait un peu coupés. Je plissai des yeux sur ce détail. Ah ok... il faisait partie de ces gens qui pensent devenir quelqu'un d'autre en changeant de coiffure. Pathétique. J'avais essayé une fois. D'être différente. J'avais lissé ma crinière sauvage -trois heures de dur labeur- mais le miracle n'avait duré que le temps d'une journée. Le lendemain matin, j'avais retrouvé ma chevelure hirsute et emmêlée. Comme quoi, on peut duper le monde entier, on peut tenter, mais notre véritable nature refait toujours surface. On ne peut lutter avec ce que l'on est vraiment. Le dieu des enfers me décevait de penser le contraire. En même temps, ce type était une éternelle déception.
"... Faut tester une tête masculine plutôt que féminine. Oui tu as bien entendu !"
J'émis un grincement goguenard et lançai :
"Ah, tu admets enfin que tes boucles à la Charles Ingalls ça passe mal dans la civilisation d'aujourd'hui. Eh ben... il était temps !"
Tout en parlant, il avait coupé un peu plus court dans ses cheveux qui avaient rétréci d'eux-mêmes. Hum... c'est vrai qu'il avait l'air moins bête comme ça. Comme quoi, tout vient de la chevelure. Même si je sentais que les bouclettes allaient me manquer. J'aimais bien passer mes mains dedans quand on s'embrassait. Première crise de princesse de l'année ! Stop ! On oublie direct. Exit les bouclettes.
Il était sur la bonne voie pour devenir cool, mais voilà qu'il mentionna son nouveau look, à savoir un costume, une cravate et un haut de forme. Je roulai des yeux, exaspérée. Non, sérieux ? Après une bande annonce aussi alléchante, il flinguait tout d'un seul coup ?
Je me raidis en entendant la suite de ses paroles. Comment ça on allait habiter ailleurs ? Hors de question ! J'étais très bien dans mon appartement. Depuis que j'étais à la brigade des stups, j'avais même un logement plus grand grâce à mes nouvelles fréquentations. Je ne voulais pas vivre aux frais de la princesse Judah ! Je n'étais pas une femme entretenue, moi !
Un étrange courant électrique parcourut mon échine quand il eut terminé de parler. La bague... il voulait que je la lui rende ? Je passai la langue sur mes lèvres tout en plissant des yeux, arborant une expression digne d'une vipère venimeuse alors qu'au fond de moi, j'ignorai les palpitations de mon coeur blessé.
"Attends... quand tu dis "On va aménager, on restera au rez-de-chaussée..." tu parles de qui ? C'est qui le "on" ? Je m'en fiche éperdument !" fis-je en haussant les épaules d'un air détaché. "Je veux juste savoir qui est la fille, le mec, le chien ou le ravioli que tu te tapes. J'estime avoir le droit de savoir, non ?"
J'avalai ma salive tout en le toisant d'un air hautain. Le vent malmenait mes cheveux devant mon visage. Ca m'arrangeait que sa tronche me soit en partie voilée. Quelle tête de demeuré, de dépravé, de...
"Je ne l'ai pas sur moi." ajoutai-je d'un ton acide. "La bague."
J'avais cru utile de préciser en voyant son expression de moineau tombé du nid. Il oubliait si vite ou quoi ? Je croisai les bras et fis en rejetant mon imposante chevelure en arrière :
"Elle est chez un prêteur sur gages. J'avais besoin de fric et comme elle vaut une fortune, ça m'a bien arrangée de m'en débarrasser."
Comme il n'avait pas l'air de me croire, je décroisai les bras et levai mes mains vers lui pour les agiter devant son nez. Pas de bague !
"Mais t'en fais pas, je vais la récupérer pour toi." dis-je entre mes dents serrées, tandis que j'esquissai un sourire crispé. "Donne-moi juste le fric qui correspond à sa valeur, car tu te doutes que je ne l'ai plus."
Je mimai un joint entre mes doigts avant de lever la main en l'air avec un petit rire. De toutes façons, ce n'était rien pour lui de faire apparaître plusieurs milliers de dollars. Il me devait au moins ça en guise de compensation pour l'avoir supporté plus d'un an.
"Tu n'as jamais été mon mari, simple précision." fis-je d'un ton sec. "C'est triste que tu aies mis tellement de temps à t'en rendre compte. Je crois que tu es le plus ralenti de tous les dieux. Tu as été une excellente distraction mais toute bonne chose a une fin, comme on dit !"
Je ricanai et passai une main dans mes cheveux emmêlés, détournant les yeux un bref instant. En fait, je n'avais jamais eu besoin de lui. Il avait failli provoquer la ruine de Dunbroch avec son double diabolique, il ne m'avait pas aidée quand j'avais failli mourir... Je ne lui devais absolument rien. Tout ce que j'avais, je le devais à moi-même. Si je n'avais pas été voir Regina à mon retour, jamais je n'aurais guéri du sort jeté sur moi dans mon royaume. Judah servait juste à ouvrir des portails entre les mondes, et j'étais certaine qu'il ne m'aurait pas sauvée de la mort. J'en avais la preuve, à présent. Je n'avais jamais compté pour lui. Je n'avais été qu'un passe-temps. Ce n'était pas grave. J'avais l'habitude de me comporter comme ça avec tous les mecs. Ca n'aurait pas dû me toucher, et pourtant...
Je pivotai sur mes talons et m'éloignai, la tête haute. Chemin faisant, je plongeai la main dans la poche de ma veste en cuir, sentant la froideur d'un petit anneau de métal contre mes doigts fébriles. Je ne portais pas la bague, mais je la gardais toujours sur moi. Il n'avait pas besoin de le savoir. Je préférais avoir du fric et la lui rendre après avoir bien craché dessus.
Subitement agacée, je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule :
"Dès que j'aurais le fric, tu auras la bague." lui dis-je sur un ton de défi, tout en soufflant sur une mèche rebelle qui passait devant mes yeux.
Hadès Bowman
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"Il faut que je sois cruel, uniquement pour être humain."
J'avais plissé les yeux. Elle croyait vraiment que je me tapais un ravioli et un chien ? C'était pas elle qui faisait dans les animaux comme avec ce Miro à l'époque ? Je n'étais pas encore un divin réduit à cela. Je ne m'appelais pas Aphrodite, moi. Celle qui se tapait les choses qui bavait c'était elle. Quand à la bague, elle l'avait donnée à un prêteur sur gages. Elle était sérieuse quand elle m'avait dit ça ? Elle savait qu'il s'agissait d'une bague divine, ce qui impliquait un grand pouvoir et des responsabilités ?
« Tu sais ce que cette bague pourrait faire entre de mauvaises mains ? »
Je l'avais fusillée du regard. Elle n'avait pas idée des pouvoirs que je lui avais donnée en tant que porteuse de mon anneau.
« Elle peut ouvrir le frigo privé des Enfers et permettre à son pocesseur de me voler un tier de la viande que je garde au frais en cas d'apocalypse ! »
Lors de l'ouverture de la première boucherie dans le monde, j'avais fait un très grand stock de viande au cas où un jour j'en aurai besoin, même si je ne me sustentais jamais réellement par besoin, mais plus par envie. Quoi qu'il en soit cette viande était mienne et peut être plus très bonne à l'heure actuelle. De toute façon je n'avais jamais ouvert ce frigo de plusieurs milliers de km², du coup je ne savais pas à quoi elle ressemblait aujourd'hui. Mais elle était à moi et pas au premier prêteur à gages venu !
« Tu te crois intouchable ? Maintenant qu'on est plus ensemble, je pourrai lancer toutes mes créatures à tes trousses et te faire endurer les plus grandes souffrances. Comme je pourrai très bien le faire moi même. Je voulais juste ma bague ! On aurait pu rompre en très bons termes, mais non, faut encore que tu te la joues rebelle. Tu sais quoi ? »
J'avais croisé les bras et pris un air conquérant. Car oui par le passé j'avais conquis son coeur et son corps, mais aujourd'hui j'allais conquérir bien plus que ça !
« Tu ne remettras plus jamais les pieds à Dun Broch tant que tu n'auras pas récupérée assez d'argent pour me rendre ma bague. Et j'en profiterai pour faire quelques aménagements dans le Royaume. Je mettrai surement même une nouvelle Reine sur ton ancien siège ! Qu'est ce que tu penses de Alexis ? Tu connais Alexis n'est ce pas ? »
Je ne savais pas où j'allais, mais j'y allais et vite !
« C'est à elle que j'ai prévu d'offrir ma bague quand tu me la rendras. La nouvelle madame Weeds. Bien moins enquiquineuse que toi, tout autant rebelle et je suis sûr qu'en nuisette elle pourrait s'avérer bien plus sexy... »
J'étais sûr que là j'allais lui faire mal, mais tout était partit de sa faute. Elle avait vendue ma bague à mouah ! Et puis elle connaissait Alexis, elle devait savoir qu'entre nous c'était du sérieux. Ou du moins que j'avais tenté un nombre incalculable de fois de l'ajouter à mon carnet de coups d'un soir. Même si j'avais beau m'imaginer avec elle, je n'arrivais pas à imaginer son corps sur le miens, vue le côté bien trop masculin qu'il véhiculait. Non mais elle était plate de partout ! Elle se tenait debout comme un mec ! Elle osait me défier comme un mec l'aurait fait ! Elle... Jamais ! Et c'était pas faute d'avoir essayé et tout donné de mon côté !
« Je te laisse trois jours pour me ramener ma bague, passé ce délai je réduirai Dun Broch en cendres ! »
Voilà qui était mieux. Je devais changer mes plans. Et il me restait plus qu'une chose à régler avec elle. D'ailleurs j'avais commencé à déboutonner ma chemise.
« Bon c'est pas tout ça, mais il va falloir se mettre à l'oeuvre. C'est une coucherie d'adieu et je ne veux pas qu'elle soit ratée. Retire juste le bas, ça suffira. Je vais retirer le haut pour te mettre en condition. »
J'avais pas envie d'elle, pas comme ça ! C'était vraiment pas pitié que j'allais faire ça, car je savais qu'elle ne trouverait pas facilement quelqu'un d'autre après moi, surtout que je comptais menacer toutes les personnes qui oseraient l'approcher. Mais je voulais lui offrir cette dernière fois.
Hope Bowman
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Il pensait sincèrement que son petit chantage allait fonctionner ? Pas de retour à Dunbroch tant que je ne lui aurais pas rendu sa bague... Bah tiens, comme si j'allais lui obéir au doigt et à l'oeil ! Je trouverai toujours un moyen de retourner chez moi, toujours. Un haricot magique ou peut-être même le Jolly Rodger... Après tout, le navire de Killian était capable d'aller jusqu'à Neverland, alors pourquoi pas dans le monde des contes ? Je ne voyais pas la différence. C'était du pareil au même. Il faudrait juste se farcir le pirate poilu pendant le trajet mais c'était à croire que j'avais toujours un barbu dans mes contacts. Je trouvais continuellement une façon d'obtenir ce que je voulais. Juju pouvait faire sa diva autant qu'il le souhaitait, je n'avais pas peur de lui.
Voilà qu'il mentionnait un trône sur lequel il souhaitait mettre Alexis, et lui donner la bague, de surcroit. Je haussai un sourcil à cette nouvelle. Elle avait bien du courage pour sortir avec lui. Elle ne savait pas dans quoi elle se fourrait. Cette nana n'avait pas l'envergure de supporter un dieu avec un ego aussi surdimensionné. Elle allait finir par craquer et elle viendrait pleurnicher chez moi. En fait, elle me décevait beaucoup. Je l'appréciais pas mal jusqu'à maintenant. Je haussai les épaules avec une moue désinvolte, avant d'attaquer sur un sujet plus important :
"Tu ne peux pas mettre Alexis sur le trône de Dunbroch. Aux dernières nouvelles, c'est toujours Papa qui dirige ! Enfin... c'est Maman mais on fait croire que c'est Papa pour que ça passe mieux auprès des clans rivaux qui sont un touuut petit peu masochistes. Euh... machistes." corrigeai-je. "Alors ne te fais pas plus bête que tu l'es : tu n'es pas le roi de Dunbroch et tu ne le seras jamais."
Et il continuait dans son optique de me déposséder de mon royaume, avec sa vieille menace "si tu fais pas ce que je veux, je réduis tout en cendres !". Il sortait cette phrase au moins une fois par jour. A force, cela n'avait plus aucun impact.
Brusquement, il déboutonna sa chemise. Je fronçai les sourcils et chassai une mèche rebelle de devant mes yeux, pas pour mieux voir -car j'avais déjà tout vu- mais plus parce que j'étais perplexe et que ce geste avait été machinal. Il était vraiment en train de se déshabiller. Euh... de quoi ça s'agit ? Qu'est-ce qui lui prenait ? Je savais qu'il avait des tendances nudistes mais de base, il fallait une petite raison pour se mettre à poils, non ?
Puis, il mentionna la raison et j'entrouvris la bouche, stupéfaite et outrée. IL ETAIT SERIEUX ?! Non pas que le lieu m'indispose. Au contraire, en pleine rue, ça m'était déjà arrivé et avec mon statut de flic je ne risquais pas grand-chose si je me faisais arrêter. Un sermon de Pascal et bim, affaire classée ! Non, ce qui m'énervait prodigieusement, c'est qu'il pensait qu'il allait arriver à ses fins. Il était torse nu et s'occupait déjà à défaire son pantalon.
Sans rien laisser paraître, je fis glisser ma main sous ma veste, comme si je m'apprêtais à l'enlever, mais l'instant d'après, je dégainai mon flingue et tirai méthodiquement.
La détonation ébranla la rue toute entière. Judah chuta au sol sous la violence de l'impact, dans un cri de douleur. Un mince sourire étira mes lèvres ; j'aimais tellement le voir souffrir. Ca me faisait un bien fou. Une tâche de sang maculait déjà son pantalon. La souffrance devait être si atroce...
Bang bang I shot you down, songeai-je sans une once de triomphe.
Non, je n'éprouvais aucune fierté car je savais très bien ce que je risquais avec mon audace. Il avait rompu et par conséquent, je n'avais plus aucun privilège. Néanmoins, je n'avais pas peur : il m'avait séquestrée pendant six mois dans une maison intemporelle, et depuis... depuis que nous étions "ensemble", je n'avais jamais été aussi heureuse et aussi terrorisée à la fois. Il avait nourri la folie douce qui me guettait. On ne se sent pas toute puissante quand on est la protégée d'un dieu : on vit dans la crainte constamment. Indirectement, c'était de sa faute si je m'étais pris une balle en pleine tête. Sans Elliot -merci Elliot- je ne serais même plus là pour y penser. De plus, je n'avais pas été sa protégée -c'est ce que j'aurais souhaité mais désormais, impossible d'y croire- j'avais été sa lubie du moment. Je ne m'en plaignais pas : il avait été la mienne, après tout. Je ne supportais simplement pas qu'il veuille conclure notre histoire par une coucherie, comme si j'étais devenue une Merida-couche-toi-là.
Tandis qu'il gisait sur le sol, ses mains ensanglantées plaquées sur sa virilité explosée, je le narguai d'un oeil suffisant, savourant ces dernières minutes de liberté...
"Je t'ai refroidi, ça va te faire du bien Monsieur Je Suis en Chaleur. Tu crois quoi ? Qu'on va fêter notre rupture en allant au septième ciel ? Tu as réclamé ta bague, du coup tu perds tous tes privilèges sur eux (je désignai ma poitrine) et sur lui (cette fois, je montrai mes fesses). On n'a pas simplement rompu, on divorce." dis-je d'un ton important en articulant bien le mot. "D'ailleurs, je veux que tu signes les papiers de suite. Fais-les apparaître ! Tu vois ? Moi aussi j'ai des exigences..."
Un sourire carnassier surgit sur mon visage, même s'il était grimaçant de temps à autre. Mes nerfs commençaient à lâcher. Je savais que j'avais été bien trop loin et qu'il allait me rendre sa souffrance au centuple, mais je ne pouvais pas le laisser me traiter de la sorte. Je rangeai le flingue dans ma veste et déglutis avec difficulté, sans cesser de le toiser, faussement détendue.
"Et fais pas ta chochotte, c'est juste une petite balle." soupirai-je "Régénère-toi au lieu de gémir comme une poule qui sait pas comment pondre !"
Franchement, il en faisait des tonnes. En fait, même un dieu était un vrai bébé dès qu'il avait mal quelque part. Incroyable... Les hommes, tous les mêmes.
Hadès Bowman
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"Il faut que je sois cruel, uniquement pour être humain."
« Tu es adorable, vraiment. Viens là, voilà. Un tout petit câlin. Rooh que tu es mignonne. Oui, ma belle, tu es la plus ravissante. »
Elle se tenait par terre, le corps mutilé, ses entrailles à l'air libre et je lui caressais le dessous de ce qui lui restait du menton. Sa peau avait brûlée, calcinée par les flammes qui avaient jaillis de mon être. Au loin je voyais déjà mon tout petit bébé du Styx sortir de l'eau pour venir la gober petit à petit. Elle allait être avalée, puis digérée pendant des jours, des mois, des années, avant d'être recrachée et gobée une nouvelle fois. Son corps se décomposerait tout aussi lentement que la digestion de mon animal domestique. Et puis un jour, je déciderai d'abréger ses souffrances et elle se contentera de sécher sur les bords du Styx, sans pour autant se faire digérer à l'infini.
« Je lui avais juste demandé ma bague. Et elle m'avait simplement interdit l'accès à sa poitrine. Sa magnifique poitrine que j'avais tant dorloté et ses fesses également, avec lesquels j'avais vécu tant d'aventures. C'était pourtant peu ce que je désirais. Une simple partie de jambe en l'air pour signer les papiers du divorce. Mais non, elle avait voulu se la jouer rebelle et tenter de me refuser mon dû. Regarde à quoi elle en est réduit. Cet état de décomposition. Et même si elle me l'a interdit, je peux toujours toucher ses seins, et... »
Je m'étais stoppé. J'avais passé ma main sur son torse avant de me rendre compte que quelque chose clochait. Elle était calcinée, ce qui faisait qu'on ne voyait plus trop le visage. Sa chair ne ressemblait plus à grand chose, mais le haut de son corps était encore légèrement intacte. Je me rappelais plus qu'elle avait une poitrine aussi petite, voir quasi inexistante. A dire vrai je me rappelais plus qu'elle ressemblait plus à un mec qu'à une femme. Je m'étais relevé rapidement, mettant mes mains sur mes hanches et observant le cadavre d'un air septique.
« Ce n'est pas Rosie ? » avais-je demandé au minotaure qui se tenait à côté de moi avec un filet de pêche.
« Permettez moi de vérifier, mon maître. »
Il s'était penché sur la dépouille et il lui avait pris un morceau de chair qu'il avait mis en bouche avant de le mâcher délicatement. Ca m’écœurait, mais bon après tout, c'était son métier que d'analyser les gens jetés dans le Styx pour les jours où je souhaitais les repêcher et discuter avec eux. En réalité c'était que moi qui parlait et ça ressemblait plus à une séance chez le psy, mais au moins c'était gratuit et puis ça les occupait un peu.
« Je crois que je me suis trompé, Seigneur. » avait-il dit tandis que je hochais la tête à plusieurs reprises.
« Ce n'est pas Rosie. » affirmais-je une seconde fois. Cette fois ci c'était la créature qui avait hochée la tête à plusieurs reprises. Quand à moi je l'avais secouée de gauche à droite - ma tête - avant de faire un signe de la main. Le minotaure s'était contenté de pousser le cadavre jusqu'au Styx où il était tombé dedans, tandis qu'une créature au loin - mon petit bébé - s'était précipité pour gober le cadavre. J'étais retourné à côté de Merida qui était ligotée contre un poteau.
« Ce n'était pas Rosie. »
J'étais catégorique. Quelque chose me disait que ma démonstration tombait à l'eau. De toute façon je n'étais même pas sûr d'avoir véritablement épousé Rosie par le passé. Je n'étais pas sûr non plus que Rosie était réellement son nom. Quoi qu'il en soit, ce qui comptait, c'était que Merida avait compris le message.
« Je pense que je vais te laisser attaché ici pendant quelques temps le temps que tu réfléchisses à ce que tu as fait. Car ne croit pas qu'on s'en sort indemne quand on tire sur un dieu. Quand lui te tire oui, mais quand toi tu le tires, non. »
J'avais fait mine de partir, allant m'asseoir sur une chaise et sortant un magazine sur les radiateurs. Je me passionnais pour tous les moyens de chauffage qui existaient.
« Et ne me regarde pas comme ça, je ne reviendrai pas sur ma décision ! Tu vas purger ta peine jusqu'à ce que tu t'excuses pour ce que tu as fait. C'est non négociable. »
J'avais du temps devant moi, tout le temps que je souhaitais.
Hope Bowman
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Je venais d'assister à l'une des scènes les plus dégueus de toute mon existence et pourtant jusqu'à maintenant, je n'avais jamais rien vu d'aussi moche que mon père en train d'éplucher un sanglier pendu à une poutre. Je le voyais encore me dire, tout en tenant son poignard dégoulinant de sang : "Alors ma fille, tu as hâte de manger une bonne pièce de viande ?" Euh... pas vraiment papa. Yeurk. J'aimais beaucoup chasser mais ensuite enlever la peau de la bête et extraire ses entrailles, très peu pour moi. Ca devait être mon côté princesse. Comme quoi j'avais hérité de certains traits de personnalité de ma mère, touuut au fond de moi.
Le spectacle était enfin fini et le cadavre en partie brûlé et mangé avait été jeté dans le Styx qui mouillait à seulement quelques mètres de moi, tel un long serpent sombre. Tandis que Judah se tournait vers moi, je tentai une fois de plus de me défaire de mes liens. J'avais essayé depuis que j'avais été téléporté en Enfer, ligotée à ce poteau qui avait surgi de nulle part. Il semblait que la corde soit très solide, bien qu'en réalité il s'agisse d'un fil très fin aux reflets dorés qui me saucissonnait comme un rôti.
Judah s'installa tranquillement sur une chaise qui venait d'apparaître et commença la lecture d'un magazine. Il comptait me faire flipper en me faisant croire qu'il allait me garder ici indéfiniment ? Je n'avais pas peur. Ce n'était pas comme s'il m'avait séquestrée pendant six mois lors de notre rencontre.
Bon ok, j'étais carrément angoissée. Pourtant, je lui décochai un regard altier, redressant fièrement la tête, mes cheveux passant de temps à autre devant mon visage.
Il s'écoula des minutes aussi longues que des heures, pendant lesquelles le minotaure qui puait le vieux Boursin s'occupa à étendre son linge sur un étendard en métal. Je n'avais pas envie de savoir qu'il portait des strings rouge vif. Certaines choses devraient rester secrètes. Une autre créature passa bientôt devant moi, s'affairant avec un balai -c'est vrai qu'il devait y avoir beaucoup de poussières en Enfer.
Un autre minotaure arriva quelques instants plus tard, poussant un chariot dans lequel s'alignaient des produits dérivés à l'effigie de Judah : des poupées, des gobelets remplis d'un liquide rouge vif, des sandales, des stylos... J'écarquillai les yeux devant cet attirail et la créature crut que je voulais un de ces objets.
"Un Fruity Terror ?" me proposa le minotaure en attrapant un gobelet. "C'est deux cent ans de torture ! Pas cher, pas cher !"
"Pas soif." grommelai-je même si j'avais la gorge très sèche.
Le minotaure grogna, ses naseaux écumèrent et il passa son chemin d'un pas lourd. Quelques minutes s'écoulèrent avec une lenteur si abominable que je soupçonnais Judah de ralentir le temps. Pouvait-il le faire dans son monde à lui ? Il me rendait dingue ce débile, à tourner méthodiquement les pages de son fichu magazine en faisant comme s'il savait lire. Je lui décochai un regard impitoyable mais sursautai en voyant un truc s'agiter à côté de ma tempe. Je tournai la tête et aperçus un mètre ruban tenir tout seul. En baissant la tête, je me rendis compte qu'il s'agissait de la langue d'un serpent. Je poussai un couinement et la bestiole ravala sa langue avec un bruit de machine à sous, avant de m'observer de ses gros yeux. Il en avait un plus petit que l'autre. On aurait dit un smiley à l'air très chelou.
"Couché, Pépère !" lui ordonna une espèce de taupe qui arrivait à ma cheville.
Elle avait un fort accent italien et était vêtue d'un costume très élégant. Le serpent ondula vers lui et sortit de nouveau la langue pour baver abondamment sur le sol, tel un chien. Le gars au balai passa nettoyer quelques secondes plus tard -ah, je comprenais enfin son utilité, à celui-là.
La petite taupe nota quelque chose sur le carnet qu'elle tenait en main et leva son museau vers moi.
"C'est vos mezoures pour le cercueil." m'apprit-elle.
"Quel intérêt ? Ton patron va me balancer dans le Styx. J'ai pas envie de flotter dans une boîte." répliquai-je sombrement.
La taupe pivota vers Judah, qui nous ignorait toujours superbement, avant de renverser de nouveau la tête vers moi.
"Il arrive parfois à mon maître de se montrer imaginatif." dit-elle avec un sourire malsain. "Mon plou grand rêve est de confectionner un cercueil à quatre poignées, très élégant et aérodynamique."
Il nota de nouveau quelque chose sur son carnet avant de siffler son serpent qui fonça vers lui. J'eus l'espoir dérisoire qu'il le croque mais la taupe sauta vivement sur sa tête. Le serpent se redressa afin que le rongeur me fasse face.
"Oune dernière volonté ?" demanda-t-il aimablement.
"Mon poing dans ta gueule." répondis-je avec autant de politesse que possible.
J'étais fichue de toutes façons, et je n'avais pas envie qu'une conversation avec une taupe infernale soit mon dernier acte sur cette terre. J'étais une princesse, merde ! Je méritais une meilleure fin que ça !
La taupe fronça les sourcils -enfin les poils sur le dessus de ses yeux aveugles- et sembla enfin remarquer que je me tortillais dans tous les sens afin de libérer un bras pour le cogner.
"Ce que vous faites est inoutile, vous êtes ligotée avec du fil d'Ariane. C'est la déesse Aphrodite elle-même qui nous le fournit."
Je cessai aussitôt de remuer, interloquée. Je baissai les yeux sur le fil très mince et doré, avant de pousser un cri de rage mêlée d'indignation :
"JUDAAAAAH ! TU VAS PAS ME DIRE QUE TU ME RETIENS PRISONNIERE AVEC LES POILS DE C** DE TON EX ?!"
"Les cheveux, pour être plou exact." précisa posément la taupe d'un ton pincé. "Ils sont extrêmement résistants. Imaginez la pauvre déesse : lorsqu'elle doit raccourcir sa cheveloure, elle est contrainte d'outiliser une paire de ciseaux spéciale, forgée par Héphaïstos lui-même. Si vous souhaitez plous d'informations sour le soujet, je peux vous amener une brochoure..."
Il fut coupé par un autre cri de colère. Je ne me donnais même plus la peine de formuler des mots. Trop, c'était trop ! Judah me narguait une fois de plus en me piégeant avec la chevelure tellement géniale de son ex ! Je détestais cette nana. Je la haïssais. Si ça avait servi à quelque chose, je l'aurais tuée depuis longtemps ! J'aurais même mis mon dégoût de côté pour la pendre à une poutre la tête en bas et la découper dans le sens de la longueur !
"BOUFFE-LA TA BROCHURE !" hurlai-je à la taupe, si fort qu'elle tomba à la renverse et chuta au sol.
Le serpent me fixait d'un air très menaçant, sans doute qu'il n'avait pas apprécié que je sois si violente avec son petit maître. Sa langue sortit de son museau et se dirigea droit sur ma gorge. Oh non punaise... J'étais mal. Il fallait que je me sorte de là. Mais comment ? Je ne pouvais pas bouger !
L'esprit en ébullition, je ne pensais qu'au fil d'Ariane. Ce maudit fil qui me retenait, me comprimait de partout...
Et je fis alors la chose la plus censée et la plus honteuse qui soit. Je fermai les yeux et priai mentalement :
"Aryana... Aryana je t'adore ! Tu as des cheveux d'or ! Viens je t'en prie, je t'implore !"
C'est fou comme au seuil de la mort je devenais poète. Autant en faire des tonnes pour être sûre qu'elle vienne. Même si j'avais des doutes si jamais elle reconnaissait ma voix.
Le serpent siffla et cracha. Je le sentis bondir sur moi...
"Couché, Pépère." fit une voix douce et caressante.
J'ouvris un oeil et le souffle saccadé, j'articulai, la tête plaquée contre le poteau :
"J'ai... jamais... été aussi heureuse... de te voir."
Aphrodite se tenait juste devant le poteau, une main sur la hanche, son oeil à la fois interrogateur et intrigué posé sur moi. Son autre main tapotait la tête de Pépère le serpent qui poussait des gémissements de plaisir assez inquiétants. La taupe trottina jusqu'à elle et s'inclina. Je vis un bref sourire passer sur le visage délicat de la déesse tandis qu'elle baissait la tête vers elle, puis elle la tourna vers Judah pour prononcer d'un ton sévère :
"Qu'est-ce que tu fabriques ? Je vous préviens : si on m'a appelée pour une querelle de couple, je m'en vais. J'ai d'autres choses à faire."
J'adorais la façon qu'elle avait de m'ignorer totalement. Pétasse.
Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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"Il faut que je sois cruel, uniquement pour être humain."
Un sourire aguicheur, j'avais tourné la tête vers la nouvelle venue. Jamais j'aurai pensé que Merida aurait été jusqu'à l’appeler. Lors d'une partie de jambe en l'air pour compléter la donne pourquoi pas, mais dans pareil situation, je n'avais pas vue le coup venir et quel coup ! Elle était vêtue d'une petite robe légère qui lui arrivait à peine en dessous des cuisses et qui rehaussait sa poitrine tellement alléchante. Elle savait se mettre en valeur et mettre les filles en valeur avec elle.
J'avais fait un pas dans sa direction, tandis qu'elle me demandait ce que je fichais. Elle ne comprenait pas ? Merida attachée contre un poteau, c'était forcément sexuel ou alors une torture ordinaire. Bien que là, ma nouvelle idée était de la torturer d'une toute nouvelle façon et dont la déesse de l'Amour allait pouvoir grandement me venir en aide.
« A...phro...dite... » avais-je murmuré distinctement avant de passer ma langue sur mes lèvres d'un air aguicheur. « Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux que Merida t'ait conviée à la fête. En plus tu as déjà la robe et une robe facilement retirable. »
La taupe qui s'était incliné devant la déesse était toujours à proximité. J'avais tourné la tête dans sa direction, puis je l'avais baissée de plusieurs centimètres pour voir la chose par terre et je lui avais gentiment parlé, comme on parlait à son laquais.
« Ma chère petite taupe. La prochaine fois que tu t'inclines devant qui que ce soit d'autre que moi... En fait non, il n'y aura pas de prochaine fois. »
A la fin de l'envoi, mon pied s'écrasa sur la taupe. Elle fut toute aplatie. Puis, comme à son habitude, elle souleva mon pied petit à petit et se décolla de ma semelle. Elle mis son pouce dans sa bouche et se gonfla petit à petit.
« Expérience ratée... » murmurais-je à l'encontre de cette créature que j'avais tenté de créer comme beaucoup d'autres en ce moment, mais c'était échec sur échec. Pourquoi je n'arrivais pas à reproduire Sasha en mode Cerbère ? C'était facile pourtant. Il suffisait de créer une bombe sexuelle avec une force de boxeur. Will avait été un désastre et cette taupe aussi. La taupe une fois regonflée, s'était adressée à moi avec un petit air triste et paniqué.
« Mé yé croyais qui cétait votre maîtresse, Maître. »
J'avais hésité à l'applatîr une nouvelle fois, mais bon. C'était qu'un débutant ridicule. Mon regard s'était posé sur la déesse, ou plutôt sur son décolleté.
« Bonjour, Aphrodite. Quelle joie de te voir ici. »
« Vous l'ayez déjà dit. »
Sans me tourner et avec toujours mon grand sourire aguicheur, j'avais entendu la petite bête hurler en prenant feu. On allait voir si cette fois ci elle allait se regonfler. Un pas de plus en avant et je m'étais retrouvé face à face, à quelques millimètres de la déesse. J'avais jeté un petit regard à Merida tandis qu'une nouvelle idée m'avait traversée l'esprit. J'étais décidé, ça allait marcher. Mes bras avaient entourés la déesse de l'Amour, même si je sentais qu'elle allait se débattre... du moins pour le moment. Il n'y avait pas son petit Pascal ici et elle allait adorer mon idée.
« Tu as toujours cru que c'était moi qui torturait le mieux, mais je te propose de changer la donne et de prendre ma place... Faisons le ici, là, tout de suite, maintenant. Sur ce sol, devant le Styx et sous le regard captivé de Merida... »
J'avais approché mes lèvres des siennes sans les toucher, afin que mes paroles arrivent vers Aphrodite dans un seul et unique souffle.
« Fait ça pour moi et je t'offre le Tartare. » avais-je murmuré en touchant ses lèvres, juste avant d'ajouter un tout petit dernier argument... « Fait ça pour moi, déesse du chaos. »
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
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Qui venait m'importuner en cette heure ? Je ne faisais rien de particulier mais je détestais être dérangée. J'étais occupée à critiquer mentalement les tenues des célébrités dans un magazine people. La majorité des stars n'avaient aucun style vestimentaire, de nos jours. En réalité, je m'ennuyais profondément. J'avais été intrigué d'entendre un appel au secours. Cela faisait bien longtemps que plus aucun mortel ne me priait de lui venir en aide. C'était à la fois grisant et profondément pathétique. Quoi qu'il en soit, cette voix féminine m'évoquait vaguement quelqu'un. Je n'avais pas la mémoire des gens, hormis ceux qui avaient une quelconque importance à mes yeux.
Arborant une expression lasse, j'abandonnai mon ouvrage et apparus là où l'on quémandait ma présence, autrement dit dans... les Enfers.
Je haussai un sourcil incrédule. Tiens donc, voilà qui était curieux. S'il s'agissait d'une âme en peine, je partais aussitôt. Ce n'était pas mon travail de régler les soucis des morts. Je n'étais pas la secrétaire de Hadès. Je découvris avec perplexité qu'il était question de Hope. Encore et toujours cette princesse rebelle et discourtoise. Elle allait se faire dévorer par Pépère, le serpent en colère. Levant les yeux au ciel, je lui demandai de s'arrêter. Le reptile fila aussitôt vers moi et quémanda des caresses que je lui procurai. Il se souvenait encore de moi. Pourtant, je ne m'étais pas beaucoup promenée en Enfer ces vingt dernières années. Je fus forte aise de constater que la taupe s'inclina respectueusement, ce que Judah prit très mal, bien entendu. Elle reçut un châtiment adapté qui me déplut, mais je restai silencieuse.
Je souhaitais savoir la raison qui avait poussé Merida à m'appeler à l'aide. Elle avait l'air vraiment anxieuse, même si elle le cachait derrière un masque de rage et de fierté. Je n'avais pas spécialement envie de la secourir. Pour tout dire, sa disparition m'aurait parfaitement convenue, mais je ne devais pas retomber dans mes mauvais travers et punir trop facilement. Non assistance à personne en danger, voilà le terme employé de nos jours.
J'entrouvris la bouche mais Judah m'entoura de ses bras robustes, me coupant toute envie de parler. Aussitôt, je sentis un torrent de flammes aguicheuses m'envelopper. Elles n'étaient pas brûlantes, elles étaient chaudes, juste ce qu'il fallait. La température idéale pour tomber dans le brasier du désir.
Je battis des cils et plongeai mon regard dans le sien, fermant la bouche tandis que son souffle brûlant caressait mon visage. Sa proposition m'arracha une grimace de dégoût. Dans mon dos, je sentais le regard acéré de Merida. Elle s'agitait toujours désespérément pour se libérer du fil. Elle n'y parviendrait pas.
Les lèvres de Judah effleurèrent les miennes alors qu'il achevait sa proposition. Sa voix provoqua un petit frisson le long de mon échine.
« Fait ça pour moi et je t'offre le Tartare. Fait ça pour moi, déesse du chaos. »
Ses mots résonnaient dans mon esprit. Vile tentateur... Il savait que je ne pouvais pas résister à une telle offre. Le Tartare... le territoire de la déesse du Chaos. Avec un tel lieu, comment pourrait-on encore se moquer de mes ambitions ? Je m'imaginais déjà sur un trône élégant, vêtue d'une robe robe fendue sur le côté, dévoilant ma cuisse...
Je me mordis les lèvres très légèrement tout en le regardant. Puis, m'approchai davantage pour lui offrir un baiser qui avait le goût des souvenirs. En un battement de cils, nous étions revenus deux décennies en arrière, dans cette maison intemporelle, rien que tous les deux...
J'accentuai le baiser avant de m'arrêter un peu brusquement, satisfaite de le voir reprendre son souffle. Quelque peu haletante moi aussi, je me libérai de son étreinte et remis une mèche de cheveux derrière mon oreille.
"Je n'offre pas mon corps pour des bijoux ou une couronne. Tu me donneras le Tartare un jour." dis-je d'un ton assuré. "Parce qu'il y a quelque chose entre nous, juste là..."
Je posai ma main contre son abdomen et fis courir délicatement mon index et mon majeur le long de son torse, jusqu'à l'emplacement de son coeur. Là, je tapotai par trois fois avec un léger sourire malicieux.
"Quelque chose de fort, qu'aucune petite rousse ne peut ravir."
Je soulevai un sourcil éloquent, comme pour le défier de dire le contraire. N'était-il pas satisfait ? Hope était hors d'elle d'avoir assisté à ce baiser infernal et délicieux, car elle avait vu, elle avait su aussi bien que Judah que nous étions liés.
N'est-ce pas ce que tu souhaitais, mon cher ? Lui faire profondément mal ? demandai-je mentalement au dieu des morts. Ton voeu est exaucé. Vois cela comme un acompte.
Je n'espérais pas qu'il me donne le Tartare pour si peu, je n'étais pas sotte. Au moins, je savais qu'il était enclin à me l'offrir. Ce qui me rendait incroyablement ambitieuse.
"A présent, détache-la s'il te plaît." dis-je d'un ton entendu.
"J'ai pas besoin de ton aide espèce de sale p...!"
"Bon. Nous allons régler ce problème autrement." décidai-je, irritée par son comportement.
Aussitôt, je passai mes bras autour du buste de Judah et nous téléportai tous deux ailleurs, dans un endroit qui allait le détendre, car il me semblait très énervé même s'il le cachait -très mal. Quant à Merida, elle mettrait ce temps à profit pour réfléchir et se montrer plus aimable avec celle qui venait l'aider. Nous apparûmes dans un espace détente au Japon, les pieds dans l'eau. De petits poissons vinrent bientôt tout contre nos pieds afin de les "purifier". J'adorais ce contact humide, comme de petits bisous aquatiques. Je me reculai légèrement mais gardait un bras autour du sien tandis que je demandai sans détour :
"Je ne suis pas la déesse de l'Amour pour rien, je vois qu'il vous est arrivé quelque chose, à Hope et toi. A moins que vous vous amusiez à vous attacher dans les Enfers, et dans ce cas, je ne veux rien savoir..."
Etais-je vraiment en train d'inciter Judah à se confier à moi au sujet d'une peine de coeur ? Cela prouvait que j'avais évolué. Je n'éprouvais plus rien à son égard. Pourtant, j'avais beaucoup de difficulté à étouffer le feu qui s'était animé depuis le baiser des souvenirs... Quelle sotte j'avais été. J'étais incapable de dire adieu aux sentiments. Esclave de mes émotions. A jamais.
Malgré tout, je n'en laissai rien paraître et lui donnai un petit coup d'épaule tout en lui jetant un regard en coin, l'encourageant à se confier.
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Hadès Bowman
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Autobiographie : Moi, à nu pour vous
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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"Il faut que je sois cruel, uniquement pour être humain."
Un bras de la déesse autour de ma taille et nous voilà partit. Je me demandais bien où elle comptait m'amener. C'était peut-être le bon moment pour prendre des vacances où on serait que tous les deux. J'avais prévu de faire cela dans une vingtaine d'années quand Pascal et Merida seraient morts, vue que de toute façon tout ce que je tentais de faire pour la maintenir en vie ne marchait pas. Il n'y avait aucun moyen de garder un mortel à nos côtés, ils étaient voués à disparaître. J'avais entendu une discussion autour du fait que les dieux étaient éphémères, mais en réalité c'était les humains qui l'étaient. Nous, on pouvait survivre aux époques, vivre aussi longtemps qu'on le souhaitait et même quand on mourait, on finissait par revenir, à condition qu'on venait nous chercher au bon endroit.
Et puis zut, à quoi bon lutter ? J'en avais envie de ce voyage, de ce contact entre elle et moi. Je pense que j'éprouvais quelque chose pour Merida, c'était difficile de le nier et je ne savais pas pourquoi je tentais tant de la faire souffrir. Peut-être que je lui en voulais de disparaître, tout simplement ? Elle était encore là, mais un jour elle partirait elle aussi. Cela dit dans son cas ça ne sera peut-être pas par choix, alors qu'Aphrodite m'avait tout simplement abandonnée. C'était à elle que j'aurai dû en vouloir et uniquement à elle, mais non, car je voulais garder la face. Je m'étais du coup laissé emporter jusqu'ici, dans un lieu de... détente ? Vue le décors on devait se trouver au japon et nos pieds étaient trempés dans l'eau. De petits poissons s’agglutinaient autour de nous et ils étaient en train de mordiller nos doigts de pieds. C'était sérieux là ? Je n'avais pas pu m'empêcher de rigoler.
« Attends, tu me fais quoi là ? » demandais-je sans m'éloigner d'elle, mais en me tournant tout de même vers la déesse pour la regarder droit dans les yeux, avec un très grand sourire.
« Si j'ai bien compris, tu m'emmènes au Japon dans le but de me proposer un bain relaxant où je me fais dévorer les pieds par des poissons et tu me demandes de me confier à toi ? Il ne s'appelle pas Aloysius le psy de la ville ? Si je savais que tu comptais à nouveau changer de fonctions pour être psy, je t'aurai proposée un réaménagement complet du Tartare au lieu de te l'offrir tel quel ! » avais-je dit en secouant la tête, toujours autant amusé, juste avant de l'amener vers moi et de la prendre autour de la taille tandis qu'on continuait à nous mordiller les pieds. « Tu aurais dit oui ? »
Je n'avais pas besoin de réponses, je la connaissais déjà. Je n'avais pas besoin de lui offrir quoi que ce soit, elle me dirait oui si il n'y avait pas son Pascal. J'aurai vraiment dû le tuer à l'époque. Qu'est ce qu'elle lui trouvait ? Elle savait qu'il était éphémère lui aussi ? J'avais secoué une nouvelle fois la tête, hésitant à l'embrasser. Je m'étais contenté de ramener une de ses mèches rebelles... à l'arrière de son oreille.
« Mon coeur n'appartient qu'à toi... Tu le sais. »
Ce n'était pas une question. Elle devait le savoir depuis le temps. J'avais beaucoup sacrifié pour elle, sans jamais rien demander en retour. Je m'amuser à la taquiner, à lui faire des avances, mais en réalité je craquais dès qu'elle me regardait dans les yeux ou qu'elle me demandait quoi que ce soit. Je ne pouvais pas l'abandonner, ni même lui faire du mal. Et imaginer qu'Elliot en serait capable, me rendait dingue... Je l'avais vue tuer Dolos de mes propres yeux et je savais ce qui s'était passé ensuite. Par le passé on avait commis une seule et unique erreur et parce qu'elle avait croquée dans une pomme sans prendre en compte tous les dangers que cela impliquait, on avait mis au monde cet enfant. Je le détestais plus que tout. Si je pouvais, je le tuerai moi même. Mais elle ne me le pardonnerait jamais. Le tuer reviendrait à la perdre pour toujours et je n'étais pas sûr d'être près pour cela.
« On sait tous les deux que Merida n'est qu'une passade... un caprice de dieu. Et c'est pareil pour ton Pascal. Ca va, ça viens avec les humains. On veut juste être aimé une fois de plus par des êtres qui passeront leur vie avec nous avant de disparaître dans les abysses. Et de toute façon je me suis rendu compte qu'elle ne m'aimait pas. Elle kiffe mon physique et mes compétences sexuels, mais d'un côté c'est un peu normal vue que je suis le meilleur, mais ça s'arrête là. J'ai besoin de quelqu'un qui m'aime au delà du lit. Tu vois le genre ? Quelqu'un comme... hum... toi ? »
Je lui avais fait un bisou sur le nez en me penchant vers elle. Qu'est ce qui me prenait ?
« Je crois que ces poissons me rendent dingue. Soit on part de ce bassin, soit je le réduis en cendres. »
Toujours sa main dans la mienne, je nous avais fait disparaître et on était apparu en plein coeur de la Tour de la Terreur, à Paris. Des gens avaient hurlés en nous voyant apparaître directement assis dans l'ascenseur.
« No stress, ça fait partit du spectacle. » leur avais-je dit. C'est fou ce que les français pouvaient croire comme âneries. Ils étaient tellement crédibles. J'avais serré un peu plus la main d'Aphrodite posée juste à côté de moi, sur l'accoudoir.
« Prête à faire le grand saut ma déesse ? »
Je lui avais adressé un petit sourire.
« Oh et... Tu l'as vraiment. Il est à toi. De toute façon je m'en servais plus comme débaras qu'autre chose. Et puis ça pourrait te servir de bureau de psy au cas oùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùù ! »
Ma phrase s'était terminée par un hurlement quand l'ascenseur avait chuté dans le vide. J'adorais prendre mon pied de cette manière là !