Il est à peine 6h du matin quand je me réveille. Vieille habitude de capitaine, se lever à la première lueur du jour avant tous les autres membres de mon équipage pour superviser la journée en mer à venir, mais aujourd’hui c’est tout à fait autre chose que je dois effectuer… Dans un silence des plus absolu, oui je peux être discret des fois, je me retire de l’étreinte de Diana. Je ne réalise pas qu’inconsciemment depuis que nous sommes revenues de Neverland et de sa fausse-couche chaque matin je me réveille avec ma main posé sur son ventre comme pour le protéger… Ce qui est absurde en quelque sorte. Elle ne risquait rien ici avec moi, du moins j’espère. L’annonce de son problème d’infertilité m’avait profondément blessé en premier lieu, je ne cache pas que j’ai toujours voulu fonder une famille… même si ça c’est très mal passé avec ma fille biologique je me suis attaché à quelques enfants perdus durant mon long séjour à Neverland ; Baelfire, Wendy entre autre… Bien sûr en tant que capitaine pirate ce n’est pas une chose qu’on dit à n’importe qui, quel pirate peut avoir une famille ? J’avais oublié cette idée, la terrant au plus profond de moi, jusqu’à ce que je rencontre Diana et tombe amoureux d’elle. Elle a complétement changée ma vision de la vie. Et il était temps que je lui prouve à quel point.

Après une douche rapide je me prends les premiers vêtements qui me viennent, bon dieu je dois vraiment faire ce que les femmes appellent du shopping… David pourra m’aider ? Surement ! De toute façon j’ai besoin de lui pour ce que je prévois aujourd’hui. « Rejoint moi sur le Jolly Roger à 20h. Avec mon amour, Killian. » Je laisse ce petit mot sur l’oreiller à côté de Diana, pour ne pas qu’elle panique quand elle ne me verra pas près d’elle. Je sors ensuite de la maison encore endormi pour me rendre directement jusqu’à l’appartement de David, attrapant Rumpy au passage, une petite balade pour mon fils reptilien. C’est ainsi qu’à 7h du matin vous voyez le Capitaine Crochet toquer comme un dingue sur le porte du Prince Charmant. C’est un David endormi qui m’ouvre la porte. T’as encore un peu de bave et la marque de l’oreiller mate. Sans parler de ta coupe de cheveux…

« J’ai besoin des conseils du Prince Charmant, mate ! »

C’est devant une tasse de café que je lui dévoile mes plans. Qui est mieux placé que David pour me donner ce genre de conseil ? Ah j’avais raison ! Je dois faire du shopping ! M’habiller en gentleman pour ce soir. Tant qu’il ne m’oblige pas à porter ces immondes cordes autour du cou, je suis d’accord pour ses petits conseils vestimentaires. Mais avant tout ça, le Jolly Roger a besoin d’un peu de déco ! Avec l’aide de David le navire est prêt en début d’après-midi, manque seulement le shopping… Que d’organisation… Je laisse le navire aux mains – aux griffes – de Rumpy en suivant le Prince, sentant mon stress monter petit-à-petit. Après plusieurs minutes de bataille verbale on quitte enfin ce magasin infernal. Je ne voulais pas mettre le doute à Diana dès qu’elle allait me voir, donc faut rester simple ! Classe mais simple. Je fais mes adieux à David avec une accolade des plus viriles, glissant plusieurs pièces d’or incognito dans un de ses poches, oui faut le remercier !

Après avoir répété la partie avec le crocodile tout semble prêt ! Brave bête. Derniers petits détails à régler et ça sera bon ! Je sors le précieux objet du coffre de ma cabine, qui a pour seul clef mon crochet, pratique oui. Petit tour à Granny’s pour obtenir le repas à 19h. Tout est parfait ! J’ai juste le temps de m’habiller – une chemise bleu clair pour une fois ça change un peu avec un jean foncé - et d’allumer les bougies que j’ai disposé un peu partout sur le pont et dans ma cabine quand je l’entends arriver. Damn.

Essayant au mieux de cacher ma nervosité je lui saisis la main pour l’aider à gravir les derniers marches qui mène au pont du Jolly Roger. « Tu es magnifique ce soir. » Quand elle détaille mes affaires je ne peux m’empêcher de répliquer. « Cette couleur fait ressortir la beauté de mes yeux, tu trouves pas ? »

Gonfler mon ego m’aide à déstressé ! Mais dieu sa tenue, je ne pourrais pas la quitter des yeux toute la soirée. Je la rejoints quelques secondes plus tard le temps de larguer les amarres du Jolly Roger, le navire quittant le port de lui-même. Je l’amène jusqu’à la couverture que j’ai installé au milieu du pont où un sac de nourriture nous attends avec une bouteille de vin, sans oublié le rhum pour un peu plus tard… des pétales de roses rouges créant un sublime tapis. Oui j’ai peut-être abusé en dispersant des pétales un peu partout. Et encore vous n’avez pas vu la cabine… n’est-ce pas magnifique quand-même ? Un petit dîner-pique nique aux chandelles – bougies – sur un navire pendant le coucher de soleil. Mon dieu… je peux être romantique !

Le dîner se passe aussi bien que j’ai pu l’imaginer, elle prenant mon torse comme dossier, discutant de tout et de rien. J’arrive à garder mon calme, enfin j’essaye du mieux possible n’arrivant pas à m’empêcher de me gratter l’oreille de temps en temps. Je suis sûr qu’elle peut sentir mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Le dîner terminait, je me crispe un peu. Ça va être l’heure…

« J’ai quelque chose à te dire… »

Oops. Je voulais pas dire ça avec une voix aussi grave.

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- « Et qu'as tu à me dire, Killian? »

Et oui, qu’as-tu à lui dire, mate ? Je lui souris nerveusement, me grattant l’oreille. Avec des gestes quelques peu maladroit je me relève pour lui faire face. Mon dieu c’est encore pire là. Un pirate aussi redouté que moi, ne devrait pas avoir peur de poser une si simple question bordel ! Je lui saisis la main pour l’inviter à se lever.

« Je voulais… heu… en fait je… tu… » T’as fini Jones ? Tu vas la sortir ta putain de question oui ? « Tu m’accordes cette danse ? » … Ce n’était pas ça la question normalement…

Je lui présente mon crochet pour qu’elle puisse le saisir avant de la coller contre moi, déposant ma main valide dans le bas de son dos. Comme lors de notre première danse au bal en fait. En parlant du bal… Pourquoi ne pas faire ressortir de vieux souvenir ? C’est le cœur toujours battant à une allure folle, mais un sourire sur le visage que je me mets à chanter cette première chanson sur laquelle nous avons entamé notre premier slow à noël. Ça devrait la rassurer vu le regard qu’elle m’a lancé quelque seconde plus tôt, doutant d’elle… Je l’ai bien vu saisir le bijou que je lui ai offert, je sais ce que ça signifie.


Je souris à son expression, bien-sûr que je me souviens de cette chanson ! Est-ce que ça la surprend vraiment ? Même après des mois les paroles ont toujours la même résonnance pour moi.

I just want to tell you nothing
You don't want to hear
All I want is for you to say
Why don't you just take me
Where I've never been before
I know you want to hear me
Catch my breath
I love you 'till the end

Je laisse glisser mon crochet dans le bas de son dos rejoignant ma main pendant qu’elle passe les siennes autours de mon cou. Je colle mon front au sien en fermant les yeux pour savourer le moment. Je sens le stress reprendre le dessus sur moi.



Je fini ces paroles en lui souriant brossant doucement nos nez ensembles juste pour le fun avant de l’embrasser tendrement. Vous croyez quoi, le capitaine crochet peut être tendre avec la femme qu’il aime ! A bout de souffle je brise le baiser gardant mes yeux fermé, front contre le sien. Ok, là mon cœur va éclater dans ma poitrine faut vraiment que ça sorte sinon je vais en faire une crise cardiaque je le sais !

« Épouse-moi. »

J’ouvre de nouveau les yeux pour voir ceux de Diana écarquillée de surprise. Elle l’a pas vu venir celle-là hein ? Je me décale pour mieux la regarder, souriant avec nervosité.

« Je sais je te lâche ça comme une bombe ! J’avais tout prévu je te promets. Regarde. »

C’est d’un geste de main que je lui dévoile les mots Marry Me sur l’une des voiles du Jolly Roger qui était encore caché jusqu’à maintenant. Le romantisme même je vous dis !

« J’avais même dressé Rumpy pour la scène ! Mais… je pouvais plus attendre. J’allais devenir dingue. »

Je l’incite d’un geste de main à ne pas me répondre immédiatement, si jamais elle veut me répondre, effectuant le geste pour faire rentrer le Crocodile en scène. C’est un reptile tout heureux avec un écrin accroché à sa tête qui déboule sur le pont de mon navire, la langue pendante bavant sur son passage sur le pont de mon navire... Je me penche pour me saisir de l’écrin avant de faire un signe de tête à Rumpy pour qu’il retourne chasser les poissons de haute-mer. Dans un mouvement décidait je me place un genou à terre devant Diana, ouvrant l’écrin. Enfin… Essayant ! Je galère un peu avant de réussir… pas facile avec le crochet ! C’est ainsi que je lui présente une bague des plus importantes pour moi, bague de fiançailles avec un saphir des plus éclatants. Bague qui a appartenu à ma mère. Enfin… A la femme que je considérais comme ma mère, elle m’a fait jurer de l’offrir à mon véritable amour et c’est ce que je fais.

« Diana Lake, est-ce que tu veux bien me faire l’honneur d’être ma femme ? »

Et maintenant ? Maintenant, on attend… On attend tranquillement avec la boule au ventre. Alors?

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Son silence va m’achever, je crois que mon cœur n’a jamais battu aussi vite qu’à cet instant. Quand je vois son sourire et ses larmes de bonheur, du moins c’est le plus logique, je peux enfin respirer et j’arrive même à répondre à son sourire c’est la preuve que je suis un peu moins tendu quand même. J’observe chacun de ses gestes redoutant encore un refus, mais quand elle me tend sa main gauche là je sais enfin sa réponse, du moins je la devine. C’est d’un geste tremblant que je lui passe la bague à son doigt.

« C’est un oui alors ? »

L’agression qui suit semble confirmer ma question, je rigole quand elle me fait tomber en arrière avant de m’embrasser à en perdre haleine, baiser que je lui retourne en passant ma main dans ses cheveux pour l’approcher encore davantage à moi comme si c’était possible physiquement. Les mots semblent enfin lui revenir et je lui souris davantage quand elle me dit verbalement sa réponse l’embrassant une fois de plus. C’est vrai que je lui ai dit il y a quelque temps que je voulais qu’elle porte mon nom. Enfin Hook lui a dit, mais là-dessus on est tout à fait d’accord, mais si l’homme que j’étais avant lui dit ce genre de chose elle peut être sûr que ça va se produire ce n’est pas à n’importe qui que Hook dirait ça. D’un geste je nous relève du sol m’asseyant elle de part en part de ma taille mes bras l’encerclant. Sous mon regard surpris et quelque peu inquiet je la vois se séparer de moi, pourquoi inquiet au juste ? Elle vient juste de dire oui à ta demande, mate ! Arrête d’être inquiet quand même t’exagère. Je la vois fouiller quelque chose dans son sac aux milles choses, les sacs et les femmes je comprendrais jamais. Je loupe pas son regard remplis d’angoisse, d’un sourire j’essaye de la rassurer avant qu’elle ne revienne vers moi se réinstallant à mes côtés. Comme pour l’encourager je pose ma main au niveau de ses hanches effectuant de douce caresse en ne la quittant pas des yeux jusqu’à ce qu’elle ouvre l’écrin qu’elle me présentait. C’est la soirée des surprises et des cadeaux à ce que je vois ! Je ne l’interromps pas une seule seconde quand elle m’explique la signification de ce magnifique bijou qu’elle m’offre. Elle a tout à fait raison, ça ne peut pas me correspondre davantage. C’est encore plus troublé et touché que je vois une représentation de ma pièce de seigneur de la piraterie au dos du médaillon signifiant comme elle me le dit tout de suite après qu’elle accepte toute les parties de ma vie et de ma personnalité. J’allais l’embrasser quand elle ouvre le médaillon révélant pour finir une photo de nous deux. Je crois qu’à cet instant elle ne pouvait me faire de meilleur cadeau.

« Ce cadeau est parfait. »

Je lui souris à m’en faire mal aux joues les yeux pétillant avant d’incliner ma tête pour qu’elle m’attache ce présent des plus précieux à mes yeux. Une fois effectué je retrace le médaillon de mes doigts mémorisant dès à présent chaque courbe.

« Je le porterai avec honneur milady. »

Je l’embrasse ensuite doucement pour la remercier. Les gestes traduisent mieux ma reconnaissance que mes paroles à cet instant. Le baiser s’achève front contre font et je me saisis doucement de sa main où maintenant trône la bague que je lui ai offerte, je retrace le saphir de mon pouce avant de me dégager d’elle pour déposer un baiser sur le bijou.

« Je n’ai pas eu le temps de te dire ce que représente ce bijou. Il appartenait à ma mère. » D’un faible sourire mélancolique je reprends mes paroles en inclinant la tête. « Enfin, à la femme que je considérais comme ma mère. Elle m’a toujours dit que celle qui portera ce joyau sera protégée par l’océan, comme si d’une certaine façon il te reliée à la mer et ses merveilles. Elle m’a fait promettre de le remettre à la femme avec qui je voulais passer le restant de mes jours. Une femme que j’aimerai autant qu’un marin aime l’océan. Avec toi j’ai trouvé cette personne. J’aurai aimé qu’elle et Liam puisse te connaitre. Ils t’auraient adoré. »

Je l’embrasse une dernière fois avant de me lever. Sous son regard interrogatoire je la rassure d’un baiser sur le haut de sa tête.

« Je reviens tout de suite. »

Après un clin d’œil je repars dans ma cabine ouvrant de nouveau mon coffre-fort pour en sortir une petite boite en bois massif, caressant dans un premier temps les emblèmes scrutés dans le bois je le glisse sous mon bras pour remonter mon échelle et revenir sur le pont principal. Je me réinstalle en face de Diana en installant la boite entre nous. J’avoue je suis un peu stressé qu’elle n’accepte pas ou ne comprenne pas ce genre de rituel. Sans la quitter des yeux je l’ouvre pour dévoiler un ruban sur un lit de velours rouge ainsi qu’un poignard en argent avec un pommeau en or. Je sors le ruban pour le moment d’un blanc aussi pur que la neige pour lui montrer entièrement.

« C’était aussi à elle. C’est une sorte de cérémonie. Un pré-mariage en quelque sorte. J’étais encore jeune quand elle m’en a expliqué le fonctionnement. Les deux partenaires doivent mélanger leur sang et joindre leur main pour ensuite les lier avec ce ruban. » Je me gratte l’arrière de mon oreille un peu embarrasser avec la pointe de mon crochet. « Les prochains mariés jurent ensuite leur amour et leur loyauté. Comme les vœux lors d’un mariage en quelque sorte. Le ruban prendra ensuite la couleur représentant l’amour des deux amants si cet amour est pur et sincère. La magie les liera ensuite l’un à l’autre. Enfin, je crois… »

Après tout ce n’est qu’une légende, je n’ai jamais vu ce genre de rituel auparavant et je n’ai jamais été fan de magie de toute manière. Mais pour moi c’est important d’essayer, un hommage à ma mère.

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Ma mère respectait donc les coutumes celtes ? Me retrouver avec Diana n’était pas vraiment une coïncidence alors. Le destin pour sûr. Ma mère a dû m’enseigner d’autre aspect de la religion celte, malheureusement j’en ai oublié un grand nombre après plus de trois long siècles sans les pratiquer. Je passe mes doigts dans ses cheveux en lui souriant. Elle a raison, mais je dois la rassurer sur ce point.

« Tu as raison. Je t’aime comme tu es, ce qui inclut la magie bien que comme tu le dis si bien j’ai vécu plus de chose négative que positive la concernant. Mais je suis fan de chaque partie de toi, j’aurai accepté. Ma rancœur la concernant appartient au passé. »

Elle engage le début de cette cérémonie, je lui dépose le poignard avec grand respect. Je ne distingue même pas un petit rictus de douleur quand elle s’entaille la main sur 5cm. Elle effectue la même chose sur ma main, je la quitte pas du regard quand on lie nos mains ensanglantés, le sang souillant le pont de mon navire. Je sens le bois du Jolly Roger chanter, les voiles sifflant avec le vent qui vient de se lever soudainement. De douce rafale parcours mon brick, la houle se faisant plus présente sous nos pieds. Comme lors du meurtre de Rumplestiltskin je sens mon navire dans mes entrailles me susurrant une mélodie que je n’arrive à comprendre. Pour la seconde fois depuis ce funeste jour pour mon ennemi je me sens plus complet que jamais auparavant. Dans un geste plus instinctif qu’autre chose je plante mon crochet dans le bois du pont principal comme pour sentir le Jolly m’engober entièrement. J’observe chaque mouvement de Diana quand elle lie le ruban autour de nos mains, m’expliquant les termes du contrat. De toute ma longue vie, c’est bien le seul contrat que je suis ravis de passé ! Une année et un jour pour revenir sur ma décision ? Jamais. Le mariage se passera le plus tôt possible je ferai tout pour. Je réponds à sa question par un oui, et comment que je veux la faire mienne. Dans tous les sens du terme actuellement j’avoue. Je souris comme un débile amoureux, ce que je suis, quand elle répond de même pour moi. Je fixe le ruban qui change de couleur pour du rouge aussi éclatant que les roses autours de nous.

« Rouge a toujours été ma couleur de toute manière. Fiancé. Ça sonne bien je trouve. » Je lui fais un grand sourire avant de rajouter. « Je t’aime aussi. »

Quand je vous dis que je voulais la faire mienne dans tous les sens du terme, j’avais raison. Heureusement qu’on est loin de toute civilisation, on aurait réveillé les voisins. De nombreuses minutes plus tard, eh bien oui on est endurant quand même, je le vois se relever essayant de m’entrainer avec elle. Pas si vite. Je la refais tomber sur mon torse en rigolant. On est très bien ici en attendant. Je fais la moue pour la forme quand elle m’annonce qu’elle veut garder Lake dans son nom de femme mariée.

« Diana Jones ça claque quand même. » je replace une de ses mèches avant de rajouter. « Aye, comme notre fille. Tout ce que tu voudras, tant que t’es ma femme je serais comblé. »

Je retrace ses courbes dévêtues de mes doigts et de mon crochet en la regardant comme pour mémoriser chaque trait de son magnifique visage. Ça me touche toujours autant qu'elle considère Leÿlin comme sa propre enfant. Même s'ils nous ne pouvons pas concevoir des enfants de notre propre sang, nous avons tout de même une famille. Leÿlin autant que Lansa sont mes enfants à mes yeux. Pas besoin de lien de sang pour ça, seul le cœur et l'amour compte dans ce genre de chose. La discussion que j’ai eue avec son frère me revient à l’esprit à ce moment-là.

« Ton cher frère m’a fait une proposition. C’était plutôt un deal en fait. Ou une menace… ça dépend du point de vue. » Sous son regard étonnée je la regarde en rigolant.

« J’ai 350 ans chérie et j’ai été élevé avec les normes de la noblesse. Gentleman, officier de marine… La vieille école ça me connait. Je me devais d’avoir l’autorisation de l’homme qui compte le plus dans ta vie avant de faire le moindre pas. Ceci dit, il est assez dur en affaire ce gars ! Après m’avoir fait miroiter et m’avoir foutu ainsi la trouille de ma vie, il a accepté de te donner ta main à une seule condition. Que ce soit lui qui ait le privilège de nous marier. »

Je roule des yeux au souvenir de mon entretient avec le magicien. Dieu il est terrifiant ce gars. Je n’ai jamais eu peur d’affronter un homme aussi puissant que le Ténébreux, mais alors demander la main de la femme de ma vie à son frère… Ce fut le moment le plus angoissant de ma longue vie !

« Il y aura donc deux cérémonies, ça te convient ? Une pour nous unir aux yeux de tes dieux et une autre pour nous unir selon la tradition des pirates. En tant que capitaine en plus d’être un seigneur des plus séduisant et respecté, je pourrais le faire là immédiatement sur le pont de mon bâtiment, mais où serait le fun ? Je nous trouverai le pirate parfait pour effectuer ce mariage. Rebekah peut-être… Ou alors Swan, elle a prononcé le serment après tout. »

Je m’arrangerai avec ces personnes. Je tiens à ses deux cérémonies. Je veux que notre union soit effectuée selon nos différentes coutumes.

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Emma Swan. Emma Swan pour nous unir selon la tradition pirate. Je trouve la situation assez comique me remémorant mes premiers pas dans cette ville et ma vieille passion pour cette jolie blonde. Un ancien coup de cœur qui me mari avec la femme de ma vie, je trouve ça drôle. Faut-il encore qu’elle accepte ce privilège, mais je la connais la Swan girl et je sais sa relation avec Diana elle ne refusera pas. Puis même si elle le cache bien, je sais qu’elle m’adore aussi. Je confirme son choix d’un signe de tête. Emma sera très bien dans ce rôle. Merlin, aucune discussion possible, sinon je vais me retrouver en crapaud je le sens bien.

« David c’est indiscutable. Même s’il n’est pas d’accord, il viendra quand même. Jefferson serait parfait aussi en témoin… Mais alors il faut l’éloigner de toute boisson, si on veux pas finir empoisonné ! Quoi que, ça pourrait être marrant… »

Ou pas Jones. Ou pas. Arrête de dire des conneries. Alad’ est parfait pour son rôle de porteur d’alliances. Je n’essaie même pas de réprimer un visage de dégoût quand elle me dit le nom de Daven. Puis quoi encore ?

« Ton ex pour t’amener à l’autel ?! Tu n’as qu’à prendre Merida en demoiselle d’honneur aussi tant que y est ?! Ou Arès pour t’amener à moi ! »

J’écarquille les yeux, réfléchissant à mes propos ! Mais oui bien sûr !

« Arès. Mais oui ! Vous vous entendez très bien n’est-ce pas ? Il s’est montré civilisé à mon égard. Il te fait confiance, ce qui ne doit pas être donné à tout le monde. Qu’est-ce que tu en dis ? Il accepterait ? »

Ah mais dans ce cas on ne peut se marier sur le Jolly Roger comme je l’avais imaginé… De plus, Diane va surement être sa demoiselle d’honneur… Voilà l’inconvénient d’avoir un navire anti-dieu et des dieux amis de la famille… Bon, tant pis pour le mariage sur le pont de mon bâtiment. Sur la plage alors. Hors de question de se marier dans un endroit éloigné de l’eau ! Inconvenable.

Je lui donne ma chemise quand je vois qu’elle commence à avoir froid. Gentleman jusqu’à la fin. Un baiser en récompense c’est juste parfait. Je souris contre sa tempe quand elle me raconte son histoire, effectuant des caresses sur ses bras pour la réchauffer du mieux possible. J’ai bien une autre idée pour la réchauffer mais bon…

« Tu n’es plus seule à présent. »

Je la regarde avant de l’embrasser. Je dois arrêter sinon ça va vraiment se terminer comme un peu plus tôt dans la soirée. Je regarde de nouveau les étoiles avec elle, me remémorant de vieux souvenirs.

« Mon père m’a appris dès mon plus jeune âge à lire les étoiles. C’est indispensable dans la vie d’un marin comme il me disait si souvent. J’ai toujours était fasciné par leur beauté. Quelque fois la nuit je m’échappais de la cabine de mon père pour me hisser jusqu’en haut des gréements du Hollandais Volant juste pour me sentir encore plus proche d’elles. C’était stupide quand j’y repense. »

Combien de fois j’aurai pu tomber et me tuer sur place. Fort heureusement que j’avais un don pour l’escalade !

« Liam m’a ensuite appris le peu de chose qui me restait à savoir sur elles avant que je rentre dans la marine. On regardait souvent les étoiles lui et moi quand l’équipage avait quitté le pont. On avait plus de grade à ce moment-là, ce n’était plus un lieutenant et un capitaine, juste deux frères. Depuis sa mort je n’ai jamais vraiment pris le temps de les observer, je l’ai seulement fait pour les apprendre à Leÿlin quand elle était encore sur le Jolly Roger. »

La drama queen on se calme. Les étoiles aussi belles qu’elles sont me rappelle des personnes chers que j’ai perdu, donc dans un sens les observer me font remonter de vieux souvenirs devenu trop douloureux pour moi. Du moins d’ordinaire, mais là avec Diana dans mes bras je me sentais juste très bien. Aucun sentiment négatif à l’horizon. Sans prévenir je me relève l’entrainant doucement avec moi sur ses pieds. J’évite de peu un sursaut quand j’entends le gréement du Jolly Roger s’activer et toutes les voiles se gonfler comme si une énorme bourrasque avait surgis de nulle part faisant avancer le navire un peu trop rapidement d’un coup. Je n’étais pas responsable de ça… Attendez… ce n’est pas quand Diana a fait ses gestes avec ses bras ? Je l’observe un sourcil relevé lui demandant de reproduire le même geste et ça fonctionne… cette fois-ci moins prononcé, mais le navire nous fait un petit pique d’accélération.

« Depuis quand tu peux la contrôler ? » Voyant son visage, elle n’avait pas l’air plus au courant que moi… « Tu crois que notre cérémonie a quelque chose à voir là-dedans… C’est sûrement ça ! Quand on mélangeait nos sangs, le mien c’est magiquement lié au tien, le Jolly te reconnait désormais comme son capitaine. »

Je me mets à rigoler de cette situation. Je l’embrasse ensuite avant de la diriger jusqu’à l’emplacement du gouvernail.

« Si mes suppositions sont bonnes, tu n’as qu’à penser à quelque chose pour que le navire t’obéisse. Concentre-toi. Laisse toi aller, laisse toi ressentir chaque partie du Jolly Roger. T’y es ? » J’attends sa confirmation avant de continuer. « Maintenant imagine que tu tiens la barre et vire trois crans à tribord. »

Si ce que je pense ce confirme réellement et bien je crois qu’on ne peut pas être plus lié que désormais. Elle vient peut-être d’acquérir le sang des Jones. Même avant notre véritable mariage la voilà ma femme en quelque sorte. Du moins, au nom de mon navire, elle l’est déjà.

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