« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Et Zach... La prochaine fois que tu utilises un innocent de cette manière, je te coffre, compris ? Maintenant tu fais notre support aérien. » Alors en soit, ce type avait de la chance d’être le shérif de Storybrooke, sinon je lui aurais envoyé mon poing là où je pensais pour m’avoir traité comme le dernier des crétins de gamins. Un innocent ? Ca va hein, elle n’était pas si innocente que ça la Poison Ivy ! Avec ses lianes et ses griffes empoisonnées, elle aurait pu ne faire qu’une bouchée de lui et de son peignoir ringard. Non mais sérieusement, qui cosplayait encore ce genre de personnage de cinquante ans d’âge ? Fallait vivre avec son temps et la technologie, mon p’tit père. Et puis support aérien ? Il me prenait pour le Captain ou quoi ? J’avais une tronche à venir en aide aux démunis ? Mon équipe c’était les avengers, pas une fille en toge, un kick ass, un karatéka, un élève de Poudlard et… un docteur. Bon, aller, pour le docteur on pouvait bien faire ce genre d’efforts quoi. Il avait la classe et il possédait un tournevis sonique. Peut-être qu’il consentirait à me le prêter pour que je l’étudie ? Tiens d’ailleurs, en parlant d’étude… Est-ce qu’il s’était inscrit à des leçons d’aérospatial, le shérif, pour apprendre aussi bien à faire l’hélicoptère ? En tout cas, je me dépêchai d’activer les propulseurs pour m’éloigner prestement du sol – et d’une possible approche du géant vert d’un peu trop près. Je tenais à mon armure et à sa technologie absolument géniale. Normal, c’était moi qui l’avais inventée.
« Jarvis ? Où sont passés Potter et Mégara ? »
Demandai-je, me délaissant du spectacle d’un Pascal écrasé pour me reporter sur mes premières priorités. Quoi, il m’avait dit de faire support aérien, non ? Il fallait donc, pour ça, que je sache où se trouvait le reste de l’équipe. L’écran à l’intérieur du casque s’activa et chercha en quelques millisecondes la réponses à ma question. « Il y a 3 personnes déguisées en Harry Potter mais une seule en compagnie du personnage de Mégara. Hangar du fond, à côté d’une cabine téléphoniqe baptisée… Tardis, monsieur. » Ah, le tardis. Non, le VRAI tardis ? Sérieux ?! Je prit la direction indiquée avant de me sentir soudain parcouru par une vague de remords. Je… Bon, d’accord. Purée ! Non mais je n’allais pas faire ça quand même ?! Si ? Non. Hors de question ! Il n’avait qu’à se débrouiller tout seul, non d’un chien mal léché ! Bon. Jarvis, tu me le payera… Je fis demi-tour, écoutant cette voix intérieure qui me réclamait à corps et à cris – mais surtout à cris – d’aller récupérer le corps mal en point de Pascal pour le soulever et l’éloigner de mon cher ami Bane.
« Oh putain, tu pèses ton poids ! »
Râlai-je à voix haute en le tirant par les bras et le kimono pour parvenir à l’éloigner prestemment de là. Ne manquerait plus qu’on se prenne un coup supplémentaire ! J’évitai d’ailleurs rapidement un coup de poing de Hulk et me dépêchai d’aller nous fondre dans la masse de gens en train de voler dans le hangar. Soit naturellement, soit avec une tempête en formation – Tornade ?! Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? – soit avec des lianes ? Okay donc, même Tarzan se baladait dans le Comic Con de San Diego. Y’avait vraiment une diversité encore pire que la forêt amazonienne dans le coin. Pourvu que les caméras ne filment pas ce joyeux bordel, ou on allait nous enfermer pour être sûr qu’on s’entretue jusqu’au dernier. Un peu comme un univers à la Hunger Games, vous voyez le genre ? Mais en plus corsé. Et risqué. Sérieux, je n’allais pas exterminer tout le monde JUSTE pour pouvoir sortir d’ici ? D’ailleurs, j’avisai les fenêtres en haut des hangars. Hmm… Pour le moment personne ne les avait brisées, mais si elles venaient à l’être… On risquait d’être très, mais genre très, sérieusement dans la merde. Totale. Allez justifier aux infos pourquoi y’a des gens qui volent ou se prennent pour des utilisateurs de Stargate ? Vous la voyez, l’extermination des mutants comme dans X-men ? Bah la même, mais en différent. C’est ce qui risquait en tout cas de se passer si quiconque sortait d’ici dans cet état.
J’atterris finalement aux côtés d’Elliott et Lily, lâchant Pascal peut-être un peu trop haut pour que ça ne soit pas volontaire, et posait mes pieds enfin au sol. Wouw, je commençais à kiffer le vol au moyen de rétro propulseurs ! Quand est-ce qu’on recommençait ? Adressant un regard à tout le monde, je tournai la tête vers celui qui se trouvait habillé en docteur… mais qui n’avait absolument pas la tête du docteur. Ni de Wilson. En fait, il avait la tête de qui ? « Oh, j'ai oublié de faire les présentations : voici Chronos, celui qui nous détruira tous. C'est un titan, c'est un gars... qui joue le mec sympa alors qu'en fait il est tordu. » Ah bah, enchanté Chronos, le titan… Le titan ? Mais genre, titan, comme dans God of War ou comme dans la mythologie ? Non parce qu’il y en avait des plus balèzes que d’autres mais… Lui ? Ca me laissait sacrément perplexe.
« Les titans sont pas censés être des monstres difformes ? Non parce qu’il a surtout l’air d’un papy en manque de séries Z là… »
Hasardai-je, désignant Chronos de l’index avec un ton un peu dédaigneux. On n’allait pas me faire bouffer que ce type était une créature mythologique. J’en avais avalé des couleuvres, mais là c’était gros. Quoique, j’étais en train de parler à Harry Potter et même Thor en fait donc, en soit… Tout était possible. Y compris les bourdes, comme venait visiblement de le faire ma voisine à demi-nue sous sa toge en parlant d’une boîte qu’elle avait ouverte. On avait basculé dans la quatorzième dimension ou bien ? Mais je n’eus pas vraiment le temps de m’y attarder, les lumières se mirent à grésiller dans un bruit inquiétant et je me dépêchai de lever le nez là-haut. Juste à temps pour voir soudainement des sortes d’ombres se dessiner sur les murs et glisser lentement jusqu’au sol… avant d’envahir lentement et longuement la foule.
Les gens se mirent soudain à se recroqueviller, incertains, mal à l’aise. De la cacophonie resta soudainement plus que des gémissements, des plaintes voire des lamentations indescriptibles à vous faire froid dans le dos. Même Tony Stark sentit le frisson glacé lui parcourir l’échine. Par réflexe, je me soulevai à quelques centimètres du sol, comme pour ne pas être touché par ces choses étranges. Les ombres s’approchaient. Se dessinaient. En cercle au-dessus de nous, elles semblaient hypnotiques et malsaines… Je les fixai sans parvenir à en détacher mon regard, entendant un murmure venir de loin, très très loin. Comme un appel masqué par autre chose. Une lueur. Une ombre. L’esquisse de…
Le cri du chevelu me tira de ma torpeur. Et un énorme vrombissement suivi d’une injonction termina de me sortir la tête de ma contemplation morbide. Perturbé, je fis un écart en voyant soudainement une petite fille débouler au milieu de nous et lancer… un aspirateur. Un aspirateur ?!! Eberlué, je ne pus que contempler l’efficacité de l’objet pour attraper les ombres et délibérément les emprisonner dans le sac qu’elle portait sur le dos. Unes à unes. Tour à tour. Elle leur fit leur peau et leur ectoplasme jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une seule. Autour de nous en tout cas. « Je suis Kitty Pride. » Entendis-je au loin, presque rassuré de son geste. Mais alors, d’où sortait ce sentiment de malaise qui continuait de m’envahir au plus profond de mon être ? Je n’étais pas Tony Stark, je n’avais pas perdu ma famille ni ce genre de choses. Mes deux parents étaient en vie, séparés mais en vie. Alors, pourquoi ? Pourquoi est-ce que j’avais l’impression de plomb sur les épaules et d’un étau autour de ma cage thoracique ? Comme s’il m’était impossible de respirer sans fournir un effort inconsidérable et particulièrement douloureux.
Et puis je le vis. Grand, mal rasé, les cheveux en bataille et les yeux riants de malice. Habillé comme un souillon et les doigts noircis, et pourtant très agréable à regarder et à détailler. Ou bien détestable, au choix. Je le voyais très nettement devant moi, sans comprendre comment est-ce qu’il était possible que mon père soit là. Trojan Valmont. Il n’était pas mort, je l’avais vu récemment. Il était juste… absent. Terriblement et délibérément absent de ma vie depuis que j’étais né. Un fuyard. Un lâche. Un homme incapable d’assumer ses conneries d’adolescent et de supporter sa vie de famille. Et aujourd’hui, après que nos destins respectifs ne soient brisés, il fallait que ce soit LUI qui se dessine devant mes yeux ? Non mais c’était une blague ?! Une foutue blague de mauvais goût ! J’avais envie de hurler. De me ruer sur lui et de le frapper, le secouer, lui demander des comptes et l’achever. Il nous avait abandonnés. Il m’avait abandonné. Et il continuait de sourire comme si toute cette situation était parfaitement normale et méticuleusement pensée !
« Dégage de là !! »
Hurlai-je à son attention, joignant le geste à la parole. Je fus surpris de découvrir, lorsque j’apposai mes deux paumes sur son torse, que celui-ci semblait chaud et bien réel. Je fus surpris de voir avec quelle force je le repoussai et avec quelle violence il bascula en arrière. Le temps sembla se ralentir, brutal, éphémère. Il chuta dans une longue descente aux enfers, et je ne le vis pas percuter le sol. Ce fut comme si son corps s’évanouit dans un volute invisible, le faisant disparaître de ma vue… et retrouver un tant soit peu les sensations de la réalité. La gamine était toujours là. Kick Ass aussi. Le reste de la bande tout autant. L’autre titan, n’en parlons pas. On avait juste l’air… Pas vraiment très bien en point. Qu’est-ce qu’il s’était passé ? « On s'en va. » Déclara la gamine, et je n’eus pas le cœur à refuser d’obtempérer. L’esprit encore chamboulé, je préférai me taire, histoire de reprendre un peu de ma verve habituelle. Le revoir ne m’avait pas fait que du bien, c’était certain. J’étais en colère, terriblement. Quand je reviendrais à Storybrooke, j’allais lui faire sentir le fond de ma pensée.
Nous arrivâmes à l’extérieur, où notre Potter national n’eut pas d’autres idées lumineuses que de se faire encore remarquer. Malheureusement, la jeune fille qui nous accompagnait semblait avoir un peu plus de jugeote que lui et lui fit bien rapidement comprendre à qui est-ce qu’il avait affaire. J’esquissai un sourire narquois, je l’aimais bien cette gamine. Très sérieusement. Je lui adressai d’ailleurs un signe en levant mon pouce dans sa direction : enfin quelqu’un qui faisait fermer son caquet à ce grand bavard maladroit. Lui aussi je l’aimais bien, il avait des idées hautement tordues, mais je la préférais elle. C’était connus, les enfants savaient mieux que les autres ce qui était bon pour le monde et prenaient les meilleurs décisions. J’étais encore un adolescent. Et quelque chose me disait que cette histoire de Daenerys et de dragon n’allait pas vraiment sentir bon pour tout le monde…
« Pfuiiiiiiiiihhhhhhhhhhhhh » Fit le bruit de clairon lorsque le dragon, transpercé par je ne savais trop quoi, commença à se dégonfler dans un bruit de clairon absolument désagréable. Je m’étais reculé par réflexe quand la bestiole nous avait sautés dessus, faisant quelques pas devant Kitty Pride avant de lever le bras, prêt à tirer. Mais un drôle d’énergumène aux cheveux blonds avait déboulé dans notre champ de vision et littéralement explosé le jouer en plastique qui manquait de dévorer la fille en toge. Non mais, décidément, pourquoi est-ce que les victimes ressemblaient toujours à des demoiselles éplorées ? En plus, on voyait son soutif à force de se débattre… Sympa la couleur. « Tu vas bien ? C'est bon ? C'est quoi ces conneries, sérieux ? » Demanda l’étrangère. Tient, c’était très exactement la question qu’on devait tous se poser depuis le début des festivités. Bienvenue à la Comic Con Party ! Où si tu croises un furby qui dit Pouet, tous tes rêves vont devenir réalité !
Lorsqu’elle plaqua violemment Potter contre le mur, j’eu le réflexe de soulever Kitty pour l’éloigner d’eux. Savait-on jamais… Je vins me placer vers Kick-Ass et Thor d’ailleurs, incertain de la tournure des évènements et réfléchissant déjà à toutes les possibilités qui allaient s’offrir à nous. A bon escient visiblement, vu comme la semi-Daenerys se rua sur notre sauveuse nationale pour tenter de l’étrangler. Non mais, il se passait quoi très exactement dans ce monde de barge ? Je me tournai vers le reste du groupe, au cas où la réponse était inscrite sur leurs fronts mais… rien à y voir. Rien à faire. Il ne manquait plus que la boue lorsque Lily se joignit au crêpage de chignon et on aurait pu avoir la meilleure finale de lutte féminine de l’histoire. Je poussai un soupir désespéré devant une telle scène, me prenant la tête entre les mains avant de la secouer.
« Sérieusement ? » Bon bah, plus qu’à attendre qu’elles finissent… Ah bah, voilà. « Megara vainqueur par K.O. »
Récitai-je alors que la blonde tombait enfin au sol et qu’on récoltait une Wolverine avec nous. C’était un mal pour un bien dirons-nous. Quand est-ce qu’on remplaçait le shérif en peignoir déjà ? Et on avait toujours le problème de Chronos sur les basques. « Quand à toi, tu ne m'adresses pas la parole. Plus jamais. Tu m'as bien compris ? » Menaça Lily en s’approchant de Kitty. Je fronçais les sourcils sous mon masque, passant un bras devant la gamine pour me retrouver face à la fille en toge et aux cheveux hirsutes. Je n’avais pas peur des filles, même si elles mettaient des baffes. Et j’avais horreur de l’injustice. Elle se prenait pour qui, à s’adresser comme ça à une gosse de douze ans ?
« Va passer tes règles ailleurs, au lieu de t’en prendre à elle. Si on est dans cette merde, c’est aussi de ta faute. Et elle est la seule à avoir fait quelque chose pour arrêter les ombres. » Il me semblait bien l’avoir vu manipuler une boîte, non ? En appelant Potter pour lui dire qu’ils avaient un problème ? « Ça ne sert à rien de perdre du temps à s’en prendre à ceux du groupe. Alors, t’es gentille, tu te calmes et tu nous aides à réfléchir avant qu’on ait d’autres dégâts sur les bras. » Et là, j’étais poli et courtois. Si.
Heureusement que Pascal vint un peu détendre l’atmosphère en leur offrant des M&M’s, et j’appréciai qu’il conseille à Kitty de ne pas faire attention à Lily. Elle avait l’air suffisamment désespérée pour qu’on en rajoute des couches par-dessus. Fallait pas oublier qui était notre vraie cible ici : Pouet. Ou presque, car la situation semblait à nouveau en train de dégénérer : éclair, stand en poussière, pandore… Pandore ?! Ah non mais on n’allait pas remettre ça encore, si ?! Et puis, la crise existentielle de Potter termina de foutre un vent de mauvaise ambiance sur toute la scène. Non mais sérieux ? Il se barrait comme ça, juste sur… Non mais, vrai de vrai ?! Je pris un air dépité, me demandant si je ne devais pas faire de même franchement. Mais, vu ce qui était arrivé au superman, mieux valait pas. Ou presque. « Génial… Notre ticket de retour vient de se faire la malle… » Merci Thorette pour cette très exacte retranscription de mes pensées.
« Et maintenant, on fait quoi ? »
Visiblement, on retournait dans le hangar. Je m’élevai au-dessus du sol pour suivre les autres, restant à proximité de Kick Ass – il semblait être le type le moins taré de la bande – pour chercher à réfléchir à une solution. Les ombres étaient toujours là. La boite pour les retenir avait disparue avec notre râleur professionnel… Et la peluche géante continuait de faire des siennes. Il fallait la retrouver, visiblement ce fut sur quoi tout le monde s’accorda. Très bien.
« Bonne chance Kick-Ass, je vais voir par là. Jarvis, retrouve la peluche ! »
Dis-je en m’éloignant quelque peu du groupe pour voleter dans les hangars à la recherche de la créature croisée avec un furby. Sur l’écran, Jarvis analysait chaque personnage que nous croisions pour les identifier. Je vis même défiler un Terminator au milieu de ces noms, levant les yeux au ciel… Ce qui me fit percuter un truc jaune et dur. Rectification, ENORME, jaune et dur. Grognant sous le coup, je m’écartai de là en avisant ce que cela pouvait bien être. Une grosse boule jaune. Un stand ? Ah non. Le truc se mit à bouger, ou a tourner sur lui-même, et je vis soudain deux yeux noirs apparaître face à moi.
« Hmm… Salutations ? Identité et numéro de sécurité sociale ? »
Jarvis me souffla à l’oreille qu’il s’agissait de … Pacman ?! Genre le truc en pixels qui… bouffe le reste en évitant les fantomes ? Mais il avait l’air tout mignon, non ? Apparemment. Je penchai la tête sur le côté alors qu’il clignait des yeux, reculant de quelques mètres lentement par précaution. Bien sembla m’en faire, car je le vis soudain ouvrir une gueule béante et la claquer dans ma direction. Je reculai encore. Il avança. Nouveau claquement, qui embarqua un stand et le fit soudain s’effondrer en tout un tas de carrés ressemblant à des pixels. Non mais, sérieux ?!
« Euh, hasta la vista, j’ai une course à faire ! »
M’exclamai-je en activant mes propulseurs pour fuir dans les allées, entendant le fracas monstrueux du Pacman en train de me suivre. Et c’est qu’il allait vite, le bougre ! Zigzaguant pour espérer le semer, j’avisai le groupe de bras cassés qui me servait de team et me précipitai vers eux.
« Dégagez de là !!!!! PACMAN EN CHARGE !!! »
Hurlai-je à leur attention, les frôlant avant de reprendre ma course pour essayer d’éloigner la boule de gum jaune qui semblait décidée à nous dévorer.
Zach : 85%
Kitty Pride
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Je rassemblai mon courage pour soulever les paupières et regarder à travers mes doigts écartés. Le dragon en plastique s'était dégonflé, Daenerys se battait avec Mademoiselle Wolverine et Lily... était vivante. Sa jolie robe était un peu déchirée mais elle allait bien. C'était tout ce qui comptait.
Je me rendis compte que j'y voyais très mal. Mes yeux étaient embués de larmes. Que m'était-il arrivé ? J'avais réagi comme une enfant. J'en étais une, mais pourtant... quelque chose disjonctait. Quelque chose m'échappait. Je pensais arriver à tout contrôler, et voilà que mes propres émotions me submergeaient. Ce n'était pas mon genre de rester tétanisée pendant que quelqu'un est en danger, mais cet instant précis... m'avait échappé. Je tentais de comprendre en vain pourquoi. Les rouages de mon cerveau s'activaient tandis que je les observais.
Mes yeux déjà grands ouverts s'écarquillèrent davantage en voyant Lily assommer Daenerys avec une pierre. Je me frottai les yeux avant de renifler. Je peinais à croire ce que je voyais.
Brusquement, le type balafré s'agenouilla devant moi. J'eus l'ombre d'une grimace mais mon ventre grogna étrangement en apercevant le paquet de M&M's. Oui, je suis une gamine, j'ai une faiblesse naturelle pour le chocolat... Je fis une petite moue et pris le paquet qu'il me tendait. Je plongeai la main dedans et mis quelques billes chocolatées en bouche.
"Ne te sens pas responsable de ce groupe, tu es déjà une battante et nous te devons une fière chandelle. Va juste falloir que tu t'attendes à tout avec nous. Nous sommes zarb comme ça, mais t'en fais pas, on s'en sortira."
Je hochai la tête car je ne pouvais parler, j'avais mis trop de cacahuètes en bouche. S'il savait par quoi j'étais passée, il me tiendrait un autre langage. Mais qu'importe, je venais seulement de m'apercevoir qu'il était profondément gentil. Son phénix piailla à côté de moi, réclamant des caresses. Lorsque je posai ma main sur sa tête, je sentis une chaleur agréable se répandre sur ma peau. J'avalai direct tous les M&Ms que j'avais en bouche, en manquant de m'étrangler.
"Trop cool..." murmurai-je. "Tu sais, j'ai dévoré tous les Harry Potter. Lui là-bas, il ne fait vraiment pas sérieux."
Je lançai un regard complice au balafré, mis le paquet de bonbons dans la poche de ma veste en jean, et me relevai juste au moment où Lily s'élançait vers moi pour enfoncer son index dans mon tee-shirt.
"Quand à toi, tu ne m'adresses pas la parole. Plus jamais. Tu m'as bien compris ?"
Ses paroles me blessèrent bien moins que son regard assassin. Je sentis un frisson me parcourir tandis que je la fixais sans rien trouver à dire, presque effrayée. Est-ce qu'elle... savait ? J'aurais dû mieux me préparer.
Iron Man me défendit et cela me permit de me ressaisir, de calmer les palpitations de mon coeur. Les larmes me montèrent de nouveau aux yeux mais je les retins avec force en serrant les poings. Ne pas craquer. Ne surtout pas craquer. Plus tard, j'aurais tout le temps de m'effondrer. Pour l'instant, je devais être là pour eux.
Elliot péta un câble et disparut. Choquée, j'entrouvris la bouche. Il n'allait quand même pas nous laisser comme ça ? Apparemment, si.
Heureusement, Madame Thor nous mit sur la piste du Furby accro aux câlins. Tout le monde s'élança à sa poursuite, tous sauf Wilson qui me tourna le dos et se courba d'une bien étrange façon. Je fronçai les sourcils, me demandant ce qu'il fabriquait. Sa répartie me mit carrément mal à l'aise. Pourquoi voulait-il me porter ?
"Non euh... je sais marcher. Je peux courir aussi. Je... je suis grande !" fis-je en désespoir de cause.
Bien entendu, il ne me crut pas. Je lançai un regard frénétique de tous côtés, cherchant une échappatoire, mais voyant que rien ne pourrait me sortir de ce mauvais pas -surtout que les autres étaient déjà bien loin- je consentis à grimper sur son dos.
"L'aspirateur serait trop lourd pour toi si je le prenais, Papy." dis-je avec un sourire taquin.
J'avais dit ça surtout pour éviter de penser à l'étrangeté de la situation. Wilson me portait sur son dos ! J'inspirai à fond et détournai la tête en sentant son odeur entrer dans mes narines. Je posai ma joue contre le haut de son dos, presque tout contre sa nuque. J'avais toujours aimé son parfum. Quelque part, ça sentait un peu comme l'huile de vidange. A chacun de ses pas, ma joue s'entrechoquait contre lui. Ca faisait un peu mal mais en même temps... ça faisait beaucoup de bien. Je serrai davantage mes petits bras autour de son cou, mais sans l'étrangler. Juste ce qu'il faut.
Sa question me prit au dépourvu. Je m'attendais à ce genre "d'indiscrétions", comme si quand on est un enfant, on ne peut pas rester deux secondes sans qu'un adulte nous interroge. Et après ils se demandent pourquoi on essaie de grandir trop vite... C'est uniquement pour avoir la paix ! Je décollai ma joue de son dos à contrecoeur pour répondre, les sourcils froncés :
"J'ai toujours été entouré par des tas de gens. Des gens gentils. Mais ils m'aiment un peu trop fort alors j'ai décidé de m'éloigner. Ne t'en fais pas, je n'ai pas fugué !" précisai-je en anticipant sa seconde question.
Un Toblerone géant nous barra bientôt la route. Wilson me reposa au sol alors qu'il tentait de raisonner la grande barre chocolatée. Je lui jetai un regard gourmand, mais j'oubliai très vite ma faim quand ce dernier nous bombarda de cacahuètes.
De son côté, Madame Thor s'était débarrassée d'un vampire Email Diamant. Décidément, les gens costumés devenaient de plus en plus collants. C'était bizarre, comme s'ils avaient plus ou moins conscience que nous étions l'épicentre du problème.
Wilson nous offrit une remarquable prestation en maîtrisant totalement le Toblerone possédé. Il se releva après avoir méthodiquement enroulé la barre chocolatée dans une nappe orange. Son costume était maculé de chocolat. Je me mordis les lèvres pour m'empêcher de rire, et l'applaudis finalement. C'était assez impressionnant de l'avoir vu combattre de la sorte.
J'entendis un drôle de bruit écoeurant et me tournai pour voir Miss Wolverine couverte d'une drôle de substance verte gélatineuse et coulante à la fois. Je fronçai le nez.
"Beuâh on dirait de la morve de Hulk ! Il faudrait... un mouchoir géant !" réalisai-je en ouvrant les yeux. "On devrait tous invoquer la venue du Grand Mouchoir Blanc !"
Je souris à tout le monde, satisfaite de mon idée, mais mon sourire s'affaissa en constatant que j'étais entourée d'une bande d'incultes.
"Le Mouchoir Blanc ! Il doit forcément y en avoir un ici ! Je suis la seule à avoir lu le Guide du Voyageur Galactique ?"
Je plaçai les mains sur mes hanches, leur lançant à tous un regard sévère. J'étais profondément agacée par ce manque de réaction. J'émis finalement un soupir las et m'approchai du petit chien sans tête qui se frottait désespérément contre la cheville de Wolverine.
"Viens là, toi !"
Je le pris dans mes bras et le caressai. Sa queue remua allègrement. S'il avait eu un museau, j'étais sûre qu'il aurait jappé de bonheur.
"On est pareil, toi et moi. On ne devrait pas être en vie et pourtant... on est là." lui dis-je en le câlinant.
Je levai les yeux vers les autres et adressai un sourire à Wilson, puis à Miss Wolverine.
"Tu veux le prendre ? Il ne risque pas de te mordre !"
Je le reposai et le petit chien courut jusqu'à elle. Et brusquement, il leva la patte à côté de sa jambe. Je me mordis les lèvres pour m'empêcher de rire et me détournai. Je croisai alors, sans le vouloir, le regard de Lily. Je déglutis avec peine mais relevai la tête et me dirigeai droit vers elle, une expression sérieuse sur mon visage. Il était temps d'avoir une discussion toutes les deux, même si je l'avais évitée depuis le début.
"Je ne suis pas d'accord avec ce que tu as dit : je ne peux pas te ficher la paix. Déjà, je ne t'ai pas adressé la parole, mais il va bien falloir que je le fasse si on veut s'en sortir. Je sais que tu crois que tout le monde t'abandonne. Elliot est un gros débile, quand il va s'en rendre compte, il va revenir en te jurant de t'aimer pour toujours. Et en attendant, tu n'es pas toute seule. Tu as pleins d'amis."
Je désignai le groupe.
"On peut au moins laisser ça à Elliot : quand il fait quelque chose qui le dépasse, il s'arrange pour que tout le monde s'allie et s'en sorte ensemble. On doit tous rester unis pour y arriver. Alors tu peux me bouder tout ce que tu veux, mais plus tard. C'est d'accord ? Je te donne le droit de me détester jusqu'à la fin de tes jours si ça peut te faire plaisir. Mais pour l'instant, on y va main dans la main... D'accord ?"
Pour illustrer mes paroles, je tendis la main vers elle, paume ouverte pour qu'elle la prenne. Je sentais chacune de mes cellules implorer ce moment. Depuis le temps que j'en avais rêvé... C'était idiot. En plus, ça risquait d'être très différent. Je crus voir Lily agiter vaguement les doigts vers moi quand un cri me fit sursauter :
« Dégagez de là !!!!! PACMAN EN CHARGE !!! »
Quoi ?
Je pivotai sur mes talons et écarquillai les yeux en voyant Iron Man voler vers nous, poursuivi par un espèce de smiley visiblement très affamé. Il dévorait tout sur son passage et le réduisait en tas de pixels. Pacman... Cette chose m'évoquait des souvenirs anciens. Des moitiés de souvenirs...
Je fronçai les sourcils, concentrée.
"Il ne peut pas s'intéresser au fantômes qui hantent le ciel, bien sûr !" fis-je, agacée. "Non, il faut FORCEMENT qu'il veuille NOUS transformer en fantômes !"
Cette chose était programmée pour manger des fantômes dans un labyrinthe en 2D. C'était un... fromage. Je tentai de me remémorer tous les détails de ce jeu vidéo. Je secouai vivement la tête en le voyant approcher à grande vitesse, dans un bruit cybernétique assez étrange.
"ON COURT !" hurlai-je.
Je ne sais pas s'ils m'obéirent, en tous cas, je restai droite comme un "i" à attendre Pacman. Je n'allais pas fuir. J'avais un plan.
"Allez mon cheddar, viens voir Kitty..." marmonnai-je en le fixant d'un regard perçant.
Il accéléra l'allure, émettant des "miom miom" électroniques très saccadés. Je serrai des poings et me raidis, avant d'expirer à fond et de fermer les yeux pile au moment où il refermait son énorme bouche sur moi.
Je ne sentis absolument rien. Il me passa au travers et poursuivit son chemin sur quelques mètres. Puis, il s'aperçut qu'un truc clochait car il pivota sur lui-même, la bouche ouverte en grand dans une allure profondément étonnée. Il n'avait pas d'yeux mais je savais qu'il me voyait.
"Eh oui, je suis toujours là." dis-je en esquissant un sourire triomphant.
Il se rua sur moi mais cette fois-ci, je courus en sens inverse, pas pour lui échapper, mais pour trouver un moyen de le supprimer. Tout en avançant à vive allure, je jetai un coup d'oeil à mes mains avant de secouer la tête. Non, ça serait trop évident.
Je jetai un coup d'oeil en l'air, sur Iron Man qui voletait, sa silhouette de métal rouge et or se découpant contre les ombres enténébrées du "ciel". Soudain, j'eus une idée.
"Iron Man !" criai-je. "Grille-le ! Transforme-le en fondu ! C'est du fromage !"
Je continuai de courir jusqu'à un mur que je traversai. Pacman le dévora et tandis que les pixels explosaient en tous sens, je me jetai sur le côté, le temps qu'Iron Man fasse fondre le gros fromage avec ses propulseurs aux mains ou que-sais-je d'autre (on m'avait beaucoup parlé des films mais je ne les avais jamais vraiment vus). Quelques instants plus tard, une violente odeur d'emmental s'engouffra dans mes narines, signe que mon plan avait fonctionné.
Je me relevai tant bien que mal et massai mon coude douloureux et me tournai vers les décombres. Je lâchai un cri en voyant une sorte de lave jaune et brûlante se diriger droit sur nous.
Je n'eus pas besoin de préciser qu'il fallait courir car un "POUUUUUUUUUI !" apeuré nous parvint bientôt. Le Furby géant n'était plus très loin !
Je m'élançai vers l'origine du bruit, attrapant au passage la main de Lily avant que sa robe ne soit éclaboussée par du fromage brûlant. Je l'entraînai à ma suite, serrant fortement sa main pour éviter qu'elle ne se dérobe -on ne sait jamais.
Nous courûmes sur plusieurs mètres puis à l'angle d'une "rue" formée par deux hangars, je jetai un coup d'oeil derrière moi. Le fromage fondu avait cessé de couler sur le macadam, il avait dû se figer quelque part. Je me stoppai et passai une main sur mon front, malmenant ma frange au passage. Puis, constatant qu'une bretelle avait glissé de l'épaule de Lily, je me mis sur la pointe des pieds pour la remettre convenablement. Ce geste n'échappa à personne, et je m'en rendis compte bien trop tard.
Je m'éclaircis la gorge, mal à l'aise et désignai soudain quelque chose dans leur dos :
"Le Furby ! Il est là-bas !"
Je sautillai par deux fois sur place avant de m'élancer vers lui. Il avait réussi à monter sur un échafaudage qui se tenait surélevé à deux mètres du sol le long d'un hangar. Il pouettait sans arrêt. C'était même assourdissant !
Quelques buissons m'empêchaient de voir la scène dans son intégralité, mais lorsque je me retrouvai au milieu de l'allée, je me stoppai net.
"Ok, je comprends pourquoi il est paniqué." murmurai-je.
Je fis signe aux autres de s'arrêter avant de leur montrer du doigt : une dizaine de zombies tentait de l'atteindre et avait l'air plutôt motivé. Ils tendaient leurs bras vers lui et s’agrippaient au grillage qui composaient le squelette de l’échafaudage. Tôt ou tard, ils parviendraient à monter. Que se passerait-il alors ? Je préférais ne pas le savoir.
"Vous croyez qu'il est comestible ?" me demandai-je à voix haute.
Une autre question me taraudait, et elle me semblait plus importante :
"Vous pensez qu'on peut le sauver sans que les zombies nous attaquent ? Il faudrait qu'on soit super silencieux. Peut-être que l'un d'entre nous serve d'appât et comme ça..."
Quelqu'un éternua. Sérieusement. Vous savez, comme dans les films quand c'est exactement le mauvais moment pour le faire ? Je me retins de plaquer une main contre mon visage.
Les zombies pivotèrent la tête vers nous d'un même élan avant de claquer des dents d'un air gourmand dans notre direction. Ils commençaient déjà à avancer sur leurs jambes à moitié pourries. Ils portaient le même tee-shirt maculé de sang séché sur lequel il était écrit : "We don't die. We just multiply.". Hum... je n'avais pas très envie de rejoindre le club des mort-vivants.
"Bon le point positif c'est qu'ils ne sont plus intéressés par le Furby."
Il fallait toujours mettre en lumière le bon côté des choses. Toujours. J'attrapai un pan du manteau de Wilson et fis quelques pas en crabe comme pour me cacher derrière lui.
"Je ne me planque pas." lui soufflai-je. "Je réfléchis."
C'était la vérité. J'avais besoin de calme pour me concentrer et trouver des idées. Sa présence me rassurait.
Lily Olyphant
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« Tout va bien se passer. »
Si je gagnais de l'argent à chaque fois que quelqu'un me disait cela, je serai sans doute l'éléphant le plus riche de tout l'univers. Tout va bien se passer, tout va très bien se passer. On est juste entouré d'Ombres, on se fait attaquer toutes les dix minutes par une nouvelle créature, mais tout va bien, les choses vont changer. C'était évident. Être inquiète pour le futur était sans doute moins stupide que de faire confiance à une jeune fille qui était capable de deviner les prénoms, de savoir comment on pouvait combattre ces choses et qui semblait totalement dans son élément. Ils n'avaient jamais été dans l'Autre Monde, chez l'Autre Mère, ni à Londres. Ils n'avaient aucune idée sur ce qui les entourait réellement. Ils pensaient que les gens étaient comme ils le montraient, mais non, ça n'était pas le cas ! On jouait un jeu, tous.
Wilson s'était approchée de Kitty Pride après m'avoir fait un câlin et il l'avait prise sur ses épaules. J'avais juste fait un "non" de la tête. Mais le petit robot était têtu. Il ne voyait que le bien autour de lui, alors qu'il avait ce visage si effrayant. Quant à Zach, il s'en était pris à moi, en me disant que je faisais un caca nerveux face à cette jeune fille, mais ce n'était pas le cas. Je les mettais juste en garde et ils étaient incapable de se rendre compte du danger. Heureusement que j'avais Robyn qui était là avec moi, car Elliot n'avait rien trouvé de mieux à faire que de partir. Je n'avais même pas tentée de le retenir. Il m'énervait plus qu'autre chose à jouer les apprentis sorciers constamment. Quand est ce qu'il grandira un peu ?
"J'ai toujours été entouré par des tas de gens. Des gens gentils. Mais ils m'aiment un peu trop fort alors j'ai décidé de m'éloigner. Ne t'en fais pas, je n'ai pas fugué !"
J'avais secouée la tête. Des gens gentils qui l'aimaient un peu trop fort ! Et elle n'avait pas fuguée ? Mais bien sûr. C'était une gentille petite fille adorable qui mangeait des friandises devant les dessins animés quand elle était chez elle et là elle avait juste décidée de faire une virée au Comic Con et portait magnifiquement bien le costume de Kitty Pride. Elle savait se battre, elle comprenait tout plus vite que tout le monde et... MAIS BON SANG WILSON OUVRE LES YEUX ! J'avais envie de lui hurler cela, mais au lieu de ça, je m'étais juste mordu les lèvres en m'éloignant le plus possible de ces deux là !
Un Toblerone nous avait attaqué, puis un vampire et ce fut au tour d'un martien. Comme quoi ce monde était vraiment tout beau, tout jolie. Il fallait retrouver ce Pouet et l'écrabouiller pour qu'il arrête de toucher tout le monde et il me fallait un chocolat chaud pour me détendre, car je me trouvais un tout petit peu trop sur les nerfs. Je n'avais même pas de cacahuètes à proximité. Peut être que Robyn aurait sans doute aussi besoin de quelque chose pour se détendre vue qu'elle était totalement recouverte de cette chose crade et visqueuse. J'avais fait une grimace en m'avançant vers elle et en lui tendant un mouchoir en papier.
"Tu peux toujours t'essuyer le visage, ça sera déjà ça." avais-je dit en laissant échapper un petit rire. Finalement j'avais mon chocolat chaud devant moi, mais sous la forme d'une belle jeune femme déguisée en Wolverine et recouverte de cervelle. Elle arrivait à me détendre même quand il lui arrivait une tuile.
"C'est un look vraiment à part. Mais... au moins c'est original !"
Au moment où j'avais fini ma phrase, le petit chien que tenait Kitty Pride dans ses bras et qui n'avait pas de tête - ce qu'il y avait de plus normal - était venu à proximité de Robyn et il s'était frotté tout contre sa jambe avant de lever la patte. Oh non... J'avais détournée le regard, car je sentais que ça allait être un véritable massacre. Autant du côté de Robyn que du côté du petit chien. Mon regard avait croisé celui de Kitty et j'avais sentie un frisson me parcourir tout le corps. Puis, elle s'était approchée de moi. Sans doute pour me dire mes quatre vérités. J'attendais que ça ! Qu'elle vienne seulement !
Non, elle se trompait. Tout le monde ne m'abandonnait pas. J'avais des amis sur qui je pouvais compter. Le problème ne venait pas d'eux, mais des autres. De ceux qui étaient bien plus proche de moi. De ma famille, de mes amours. C'était eux qui partaient. Eux qui s'en allaient loin et qui revenaient un jour comme si de rien était. Elliot était partit une fois encore pour aller se détendre. Parfait ! Je n'aurai pas dû le giffler mais partir à mon tour. Ca aurait changé pour une fois. Peut être qu'il aurait vue ce que ça fait de se sentir secondaire dans la vie de la personne qu'on aime. Peut être qu'ils l'auraient tous les deux vue !
Une nouvelle attaque... Un Pacman géant.. Puis Iron Man qui nous avait sauvé. On formait une équipe, c'était vrai, mais si l'un de nous pouvait nous conduire vers la sortie pour qu'on puisse chacun partir de notre côté, ça serait pas mal aussi. Je n'avais pas envie d'être en équipe. Je me sentais bien avec la plupart d'entre eux, mais j'avais besoin de me retrouver seule quelques instants. Je ne voulais pas une fois encore passer pour la fille qui pleurait à la moindre occasion et qui n'arrivait pas à garder ses émotions au fond d'elle comme le faisaient la plupart des personnes.
Une nouvelle fois j'avais frissonnée en sentant la main de Kitty venir se poser sur mon épaule pour remettre une de mes bretelles qui était tombée pendant la course poursuite. Je l'avais observée faire. Elle avait dû se mettre sur la pointe des pieds pour y arriver, car même si j'étais pas très grande, elle l'était encore moins maintenant. Puis on avait enfin trouvé le Furby. Il était en hauteur entouré de... ok, on était bien dans un lieu dirigé par Elliot, car les Zombies c'était son dada. J'avais jetée un coup d'oeil vers Robyn. On avait déjà vécu ce genre d'aventures ensemble. Je me serai bien approchée de Wilson pour me sentir d'avantage en sécurité, mais Kitty m'avait prise la main et ça allait déjà beaucoup mieux.
Quoi qu'il en soit, elle m'avait entraînée avec elle jusqu'à Wilson. Elle avait relevée un pan de son manteau pour se cacher derrière en prétextant qu'elle ne se planquait pas, mais qu'elle réfléchissait. Elle était sur le point de me lâcher la main pour mieux se mettre, mais je l'avais agrippée d'avantage.
"Ne me laisse plus. Plus jamais..." lui murmurais-je sentant mes larmes monter, mais je ne les laisserai pas apparaître. Je ne voulais plus qu'elle me laisse, plus qu'elle m'abandonne. Je voulais garder sa main dans la mienne pour toujours. C'était bien plus rassurant. Plus rassurant que quand j'avais celle de Wilson, celle de Robyn ou même celle de... J'aimais Elliot plus que tout, mais il n'arrivait pas à me rassurer autant qu'elle.
Je lui avais lâchée la main moi même. C'était bien mieux. Lui laisser de l'espace pour réfléchir, se concentrer, voir attaquer. Et je m'étais éloignée de quelques pas, ne savant plus trop où me mettre. Les Zombies approchaient vers nous et Lounis était à quelques pas de moi. Peut être que je devrais m'approcher de lui. Que je devrais me réfugier derrière Zach ou encore Pascal. Lequel pourrait m'apporter la sécurité ? M'aider à gérer cette situation ?
"Non..." murmurais-je. Pas cette fois. Je ne resterai pas planquée derrière quelqu'un. On voulait nous attaquer ? Encore ? On voulait nous mettre à rude épreuve ? Elliot avait préféré fuir que nous aider ? Si on se débarrassait de ces ennemis, qu'on stoppait Pouet, tout ça pourrait prendre fin. Fallait se montrer forte, protectrice et botter les fesses de tous ces jeunes qui pensaient que venir déguisés en Zombie au Comic Con serait chouette. J'avais tournée la tête vers Wilson, où se cachait encore Kitty. Je pouvais la voir réfléchir, ce qui était... totalement absurde. On ne réfléchissait pas en plein combat. On agissait. Mais si c'était ce qui lui fallait, j'allais lui donner un peu de temps. Deux zombies s'approchaient justement de Wilson.
"Je gère !" m'étais-je écriée avant de me diriger vers les deux créatures.
J'avais aperçu un stand juste à proximité avec des objets posés dessus. J'en avais agrippé deux en passant devant et à proximité des deux Zombies, j'avais levé mes bombes à peinture et visé leurs yeux.
"C'est pas votre monde ici ! Le Royaume des morts c'est de l'autre côté !"
Je les sentais perturbés et ils tournaient dans tous les sens. J'avais eu juste le temps de me mettre entre eux deux. Une distance qui les séparait de seulement deux petits mètres. Et au moment où ils avaient sentis mon odeur et s'étaient dirigés vers moi, je m'étais rapidement dégagée. Ils avaient continués à avancer, se prenant limite dans leurs bras. Mais du coup ça les retenait prisonniers, car aucun des deux avait le réflexe de se reculer pour se dégager ou de baisser les bras. C'était stupide un zombie.
Plutôt fière de moi, je m'étais dirigée vers Wilson et j'avais mis les deux bombes dans ses deux mains en lui faisant un petit sourire.
"A ton tour de jouer les badass ! Et défonce les tous mon petit robot !"
Puis, je m'étais mise derrière lui et j'avais pris par la main Kitty pour la faire sortir de sous le manteau de Wilson. Elle était désormais face à moi et je m'étais accroupie pour être à sa hauteur, sans pour autant lui lâcher la main.
"T'as pas besoin de Wilson pour réfléchir. Il faut simplement te concentrer et chercher une solution pour nous sortir de là. Je sais que tu peux y arriver. T'as juste besoin de te vider l'esprit. Oublie tout, concentre toi juste sur le problème. Le reste n'est pas important pour le moment..."
J'avais fermée les yeux quelques secondes. Je devais moi aussi occulter le reste et me concentrer sur l'instant présent. Fallait oublier les souffrances passées et s'offrir une nouvelle chance, un nouveau départ. C'était tellement dur...
"Je ne te déteste pas... Je ne le pourrai jamais..." lui murmurais-je, avant d'ouvrir les yeux et de m'approcher d'elle pour lui faire une bise sur la joue. Puis, mes deux mains avaient englobées les siennes et je la regardais droit dans les yeux avec un léger sourire.
Lily, Wilson, Pascal, Lara, Zach, Lounis, Astrid & Elliot
Le jeune homme était resté en retrait depuis l'épisode des ombres. Est-ce qu'il s'était réellement débarrassé de la sienne? Il n'en savait rien, et dans tous les cas, il n'avait absolument rien fait pour ça. Elle le suivait encore au dernières nouvelles quand Kitty lui avait tré le bras pour sortir du hangar, il s'était juste interdit de tourner les yeux et de regarder derrière lui. Il avait bien de la peine à comprendre tout ça. Ça lui échappait complètement, comme si tout lui glissait juste des mains sans qu'il n'ait la possibilité de faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Il pouvait se faire à beaucoup de choses, finalement, malgré son autisme, il avait déjà survécu à un voyage dans l'espace, a des abeilles en grèves, et il survivait même à la tempête Tigrou... Avouez que certains jours ce n'était pas franchement évident, d'ailleurs il y avait certaines fois où il ne comprenait pas son raisonnement, mais c'était comme ça qu'on l'aimait non? Ah non, réflexion faite non, c'était comme ça qu'il l'aimait et pas on. Pas touche.
Il aurait peut-être du le ramener finalement, le forcer à abandonner son jour de travail pour venir, ou simplement rester à la maison lui-même. Pourquoi est-ce que lorsqu'il sortait pour une aventure un peu hors norme, devait-il toujours se passer un tas de choses qui le chamboulaient complètement à la fin? Est-ce que c'était ça, de sortir un peu de sa routine, car si c'était ça, lui, il allait s'enfermer dans son appartement et il n'en ressortirait plus jusqu'à nouvel ordre. Jusqu'à présent, cela avait très bien fonctionné, il n'y avait pas de raison que cela ne continue pas. Ne pas regarder en arrière, ne pas regarder derrière soi si elle suivait toujours. Il détestait cette impression, une impression sur laquelle il n'aurait d’ailleurs pas réussi à mettre un mot précis... Il aurait besoin d'un bon gros chocolat en rentrant à la maison.
Il était resté dans la Lune un bon moment, avec ses grands yeux fixes qui regardaient devant lui sans trop réagir. Il avait vu du coin de l’œil la blonde et son dragon agresser la jolie Megara, il avait vu la furie Wolverine faire son entrée fracassante, les beau Elliot se tirer aussi vite que l'escarmouche était arrivée... Il n'avait même pas réagir. Tant mieux peut-être car il ne supportait pas la vue du sang, et le coup porté à la malheureuse aliénée des dragons n'avait pas été franchement délicat. Il regarda notre brave caméléon quand ce dernier lui adressa la parole et se contenta d'un hochement de tête un peu ailleurs. Il l'avait écouté, il n'était juste pas en forme pour répondre, il était juste dans sa bulle, il avait besoin de cinq minutes de calme. Cinq minutes où il aurait volontiers fait une petite place à Lily qui semblait hors d'elle... Mais il n'y avait malheureusement pas de place dans sa bulle, pas à ce moment là.
L'éclair sur le stand le fit sursauter, un sursaut sans doute un peu trop fort par rapport à la situation. Les cerfs n'aimaient guère l'orage, et il était un cerf. dans son état il était même plutôt un faon, et il aimait encore moins le tonnerre. Repassez quand un éclair vous rappellera être tombé d'un piton rocheux, et on en reparlera. Mais pourtant, là où il aurait certainement paniqué, il s'était juste rapproché d'Iron-Man et était passé derrière la petite Kitty sans un mot. A l’abri mais pas trop loin, c'était effrayant, plus loin. Est-ce qu'ils avaient vu le ciel? Ce ciel noir et gonflé d'il ne savait trop quoi? Oh non il n'y avait aucun risque qu'il les lâche. Il avait bien trouvé son costume le Kick Ass, car son Dave à lui n'était pas non plus le plus téméraire des héros. Mais c'était ans doute lui qui le maintenant debout à l'heure qu'il était, et pas prostré dans un coin, la tête entre les mains, à appeler frénétiquement Vassili pour que ce dernier vienne l'aider dans une situation où personne ne pouvait réellement l'aider. Heureusement que son père 'était pas là, il lui aurait certainement jeté un regard condescendant... Et encore, s'il avait passé outre le costume ridicule. Oh Dieu il avait envie de tout enlever et de partir d'ici. Mais comment? Ils étaient à San Diego après tout.
Le jeune homme suivit le groupe comme un fantôme silencieux. Au moins si mademoiselle marteau avait peur pour ses précieux tympans, elle avait un moment de répit, la grande gigue ne semblait guère opérationnelle à rien. Encore secoué par sa vision, il avait peur que cette dernière ne ressurgisse quelque part devant lui, et il gardait du fait les yeux au sol ou presque, sans même écouter les autres. Ou en les écoutant mais d'une oreille distraite et sans fournir de réponse. On était à deux doigts de la crise de nerfs. Est-ce qu'il s'était passé assez longtemps depuis qu'il avait pris quelque chose pour rester calme? Est-ce qu'ils pouvait s'arrêter de criser des trucs aussi étranges que monstrueux l'espace d'un instant? Le temps d'avaler un cachet, ou même juste une grande gorgée d'eau? Non?
L'épisode chocolat suisse laissa le jeune homme dans un état proche de la crise de nerfs. Visiblement, s'il ne disait toujours rien, il commençait doucement à retrouver ses moyens... Et ce n'était pas pour le meilleur. Le tonnerre, les balle -qu'elles soient faites de noisettes ou pas-, est-ce qu'ils avaient un stock de chiens pour combler le tout?! Le jeune homme avait doucement -ou plutôt très rapidement- glissé à l'arrière du groupe et avait préféré s'abriter derrière un stand en essayant de contrer ses émotions. Le Dave dans sa petite caboche s'agitait en lui assurant que ce n'était que des noisettes et qu'il ne craignait rien, même si le docteur, Chronos, Wilson, bref, celui là, en avait quand même pris plein la tête et qu'il ne devait pas être en très bon état. C'était dur, des noisettes après tout... "La ferme toi. " lui grogna le jeune homme, tendu comme un malheureux derrière son bout de stand qui ne tenait debout que par l'opération du saint esprit... Il y eut du grabuge, puis plus rien... Ou presque plus rien en tout cas. Visiblement, le Toblerone avait été vaincu et remballé. Merci Docteur.
Pacman? Mais.... est-ce qu'ils étaient passés dans le hangar des costumes encombrants? Au loin, le jeune homme arrivait à entendre un furby... Brrr, les furbys. Antropy avait réussi à en ramener un de l'espace, celui là passait son temps à demander des câlins. Quand il était chez Lounis le jeune homme ne savait plus quoi en faire... C'était terriblement stressant comme chose. D'autant plus que celui qu'avait ramené Antropy était assez... Spécial. Si si, il avait vraiment l'air d'être sa propre entité... Et parfois derrière ses 'câline moiiii" plaintifs, Lounis était persuadé qu'il y avait une plainte caché... Ça lui faisait froid dans le dos. Il était en train de prendre son courage à deux mains pour revenir vers le groupe, espérant ne pas avoir le teint trop pâle, cramponnant d'une main la lanière de son sac à dos pour se calmer quand il entendit du remue ménage. Donc il y avait Pacman, et il y avait aussi un truc vert. Lounis n'arriva pas trop à comprendre ce que c'était ou avait été, il n'était pas en bon état en tout cas et le jeune homme eut l’impression qu'il allait se sentir mal.
" Je connais le voyageur." C'était sans doute les premiers mots qu'il sortait depuis un moment, il avait encore la voix étouffé, mais son regard semblait sortir doucement de sa torpeur, alors qu'il passait un bras dans son sac, la petite poche derrière, pour en sortir un paquet de mouchoirs récupéré à tâtons, et en tendre un à Robyn. " C'est pas le grand mouchoir blanc, mais... Tient. " C'était mieux que rien non? " Garde le paquet si ça peut t'être utile... " Et ça le serait certainement. Comme ça, elle pourrait se débarbouiller. Il devait en avoir un autre dans le fond de son sac de toute façon, avec les pansements et les cachets...
Et évidemment, pour compléter la liste... Il y avait un chien.
Lounis se tendit un instant... Calme. C'était un petit chien, il n'avait pas de tête, donc pas de dents. Il pouvait surmonter ça non? Face à l'attaque du fromage il ne pu trop y songer et d'ailleurs il ne sut pas trop comment il se retrouva avec le petit monstre dans les bras. Il l'avait vu lever la patte sur Wolverine et... Il n'avait juste pas envie d'un carnage supplémentaire. Il garderait le petit animal avec lui un moment... Et étrangement ce dernier semblait plutôt amical? Ne disait-on pas que les animaux ressentaient vos peurs? Car Lounis était à deux doigts de se sentir mal, pour sûr. Mais il y avait une marre de fromage à éviter pour le moment, une odeur assez forte pour lui en coller la nausée, et il n'allait pas se faire prier pour filer droit. Et pour cette fois, pas besoin de Dave, Bambi suffisait. Un cerf ça court vite, et ses grandes jambes étaient un bon avantage.
Des... Zombies. D'accord, on ne panique pas. Le petit animal dans ses bras s'agita un peu, obligeant Lounis à un minimum de concentration. Grand Dieu heureusement qu'il n'avait pas de tête, il ne pouvait pas aboyer. Des zombies. Il y avait pire non? Il avait déjà testé quelque chose de similaire. Si si... Les hommes poulpes, avec Stitch. Ça ressemblait vaguement à des zombies ça, et il en avait terrassé deux! D'accord le premier il l'avait terrassé dans un état second et le deuxième, il ne l'avait pas faire exprès mais tout de même. Il pu voir le petit tour de passe passe de Lily, qui le fit d'ailleurs sourire. Bravo Lily, tu as tiré un sourire au jeune homme qui depuis une bonne quinzaine de minutes n'était guère bon qu'à lancer des regards de biche autour de lui! Il l'aimait bien cette Lily...
Le jeune homme sursauta en entendant un grognement non loin, préférant se décaler. Oh, si certains jouaient les héros, Lounis n'avait rien d'un héro. Il avait déjà bien assez à se battre contre son inconscient habituellement... Aujourd'hui on lui avait ajouté l'inconscient d'un personnage de Bande Dessinée, et le poids d'un fantôme qui, il en était sûr planait encore derrière lui -et pour cela, il ne se retournait pas. Espéraient-ils seulement qu'il essaie de se battre? Est-ce qu'il avait l'air d'être le genre à se battre, lui? Le grand dadet inquiet avec son chien sans tête sous le bras? Ce fut derrière Lily et kitty qu'il se décala d'ailleurs, les plus proches.
" Eyh... C'est pas Pouet là haut? "
Il avait levé les yeux sur l’échafaudage. Il semblait plutôt calme là haut, à moins qu'il ne soit perdu? Mais dans tous les cas, il était proche! Et note brave petit cerf entama même la sordide idée d'aller le chercher. Après tout, il avait toujours un bon feeling avec les peluches, alors Pouet n'était pas une exception. D'accord, pas sûr qu'il ait eu un particulièrement bon feeling avec Stitch, mais il ferait en sorte de se rattraper, promis. Chemin faisant, le jeune homme fut stoppé net par un bruit qui lui fit froid dans le dos. Un bruit qui stoppa même les zombies autour d'eux. Oh, il n'avait pas remarqué qu'il y en avait autant d'ailleurs...
" Eyh! Non, non, redescendez ça! Arrêtez! "
Le jeune homme cessa un instant de s'inquiéter pour les zombies, il serra le petit animal pour s'élancer vers l’échafaudage qui... S'élevait dans les airs. Non de non! Est-ce qu'il y avait un Magneto dans les parages? Quelque chose? Si Magneto il y avait, ils n'était pas nécessairement bien barrés. Encore plus si ce dernier, à l'instar de Deanerys, du Toblerone ou de Pacman, commençait à lui aussi perdre la tête... Est-ce que eux aussi allaient finir par devenir cinglés? Oh non, pas ça. Lounis avait déjà fait de l'hôpital pour fous, il ne voulait pas y retourner! Le jeune homme pris sur lui pour se retourner, adresser un regard paniqué et sans solution aux autres... quelqu'un pour le récupérer? Iron-Man? Non? Il était où l'homme de fer dans un moment pareil? Un râle l'empêcha de s'inquiéter de la silhouette qui se trouvait effectivement toujours là, derrière le groupe, alors qu'il baissa les yeux pour... " Oh mon Dieu, non, me touche pas! " Un zombie à terre, qui se trainait en se tirant avec ses avant bras s'était redressé dans l'espoir visiblement de le mordre... Non! Il tenait encore à ses fesses. Et si Opy' lui réservait certainement la plus grosse crise du siècle en découvrant la photo avec Harrisson Ford, il déclencherait l'Apocalypse si en plus du Reste Lounis osait revenir avec ses morsures aux fesses.
" Là. Fiche moi la paix, et va manger ailleurs. " Couina le jeune homme en enjambant le mort-vivant avec précautions, se penchant pour orienter ce dernier dans la direction inverse en le poussant par les épaules.... Et ça sembla fonctionner. Notre pauvre ami le zombie continua sa route à plat ventre, les mâchoires claquant dans le vide, tout droit sans même chercher à suivre Lounis... Et bien c'était très bien ça. Il n'avait pas envie de tuer ou d’assommer, si ces gens étaient encore , comme eux, de simples cosplays transformés, ils ne méritaient en aucun cas un destin funeste.
" Qu'est-ce qu'on fait pour... Pour Pouet? " Il attendait la première personne qui lui répondrait d'un ton cynique. Vraiment, il l'attendait au virage. Il n'était vraiment pas en état de subir des railleries, cachées ou pas, pour ses questions bêtes. Il faisait de son mieux depuis leur arrivée pour paraître stable et calme, il était tout sauf calme et n'était pas un modèle de stabilité, alors il sera gré à n'importe quel bon penseur de se taire. Vu? Okay, vu. Et pour le moment, il fila de nouveau se cacher non loin de Lily et Kitty... Après tout c'était elle qui les avaient débarrassés des ombres plus tôt... Ne pouvait-elle vraiment rien faire pour celle là? Comment ça personne ne la voyait de toute façon, à part lui?... Brr.
Lounis : 85%
Pascal Méléon
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| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Vous connaissez la méthode du bon flic/méchant flic? C'était un truc connu et efficace malgré ça, je pouvais être le bon ou le méchant, ça dépendait de qui était en face de moi et comment il réagissait. Là, je venais de faire le bon flic, Elliot avait suffisamment subit dans les cinq dernières minutes pour que lui remettre une couche soit nécessaire. J'avais donc décidé de la jouer cool pour une fois, et voyez le résultat. Un allez vous faire foutre. Ouais, comment vouloir parler de sujet sérieux avec un gamin colérique? Je lui avais laissé sa chance, prochaine fois, je ne serais pas aussi compréhensif. Pas du tout même. J'avais soudainement envie de lui montre de quoi 6 policiers étaient capables, surtout lorsqu'il y devait bien y'avoir un moyen pour te faire expulser de la ville car tu étais trop dangereux. Mais je n'étais pas aussi méchant après tout, ni immature, je n'abandonnais pas tout le monde pour faire sa petite crise dans son coin. Misère. Et je passerai aussi sur tout le bordel ambiant qui avait suivit. Entre le chocolat, pacman, le martien, DU FROMAGE, un pitit chien et les ombres ont se croyaient dans un comic de Deadpool sous LSD, et pour que ça atteigne ce niveau, il fallait le vouloir. Même le Jurassique avait l'air paisible à côté de ce bordel monstre. Et je ne disais pas ça à la légère, il fallait vraiment frôler le chaos universel pour obtenir un résultat aussi catastrophique. Bravo Elliot, bravo. Pascal suivit le groupe, généralement heureux de voir que tout le monde avait de quoi se débrouiller, jusqu'à ce que la dernière surprise en date vienne dire bonjour, des zombies, des zombies qui retenaient Pouet en otage. Bon sang, ça allait être quoi la prochaine fois? Des marcheurs blancs? Oh par pitié ne me dites pas qu'il y avait quelqu'un qui s'était cosplayé en Owen Grady avec ses raptors, je ne voulais plus jamais revoir de raptors. Plus jamais. Mais passons, car la situation demandait un peu de concentration, surtout que... Pouet se faisait la malle? Misère, voilà qui compliquait encore les choses. Et... Oh misère, si Pouet venait à tomber dans de mauvaise et que l'on se retrouvait avec une personne ayant des pouvoirs de Magnéto en pleine nature...? Ou pire, un superman qui voudrait être méchant. Là, ça serait un beau bordel. Et bien sûr, nous étions séparé de Pouet par une horde de zombie qui semblait se faire de plus en plus grosse. ... Un jour j'arriverai un prendre un jour de repos, un vrai, sans danger de mort imminent.
Pascal soupira, au moins les zombies étaient profondément débiles et surtout très lents, ce qui était à notre avantage, Pascal réduit la puissance de ses boules de feu et commença à en arroser quelques uns, plus pour les faire tomber qu'autre chose. C'était quand même des humains costumés après tout. Donc les tuer risquait d'avoir des conséquences plutôt... Sanglantes. Surtout pour l'alien de Mars Attack. Misère, j'espère que le sort soignait aussi sinon... Le caméléon entendit un grognement derrière lui et se retourna pour voir un zombie tenter de lui attraper la jambe, le shérif se recula pour l'observer en levant un sourcil dubitatif. Se bouchant le nez devant l'odeur qui lui piquait légèrement les yeux, il soupira avant de poser son pied sur le zombie, l’empêchant d'avancer alors qu'il mordillait la semelle de ma chaussure, le caméléon chercha un truc qui l'assumer, préférant éviter de le toucher, et il chercha aux alentours pour trouver une coupe brillante qui allait surement faire l'affaire. Brave tourna autour du groupe, fondant sur quelques zombies pour les faire tomber, comme avec les soldats à Dun Broch. Pascal croisa le regard de Lily et soupira, bon sang, cela devait juste être un voyage peinard, pas un épisode de Walking dead. Le caméléon s'empara de la coupe et la leva pour frapper le zombie avec quand... Et bien pouf. Plus de Pascal. ... ... ... What the...?
Lorsque Pascal rouvrit les yeux, il n'était plus dans à la comic con. Non, il était à l'extérieur et il faisait nuit noire. En plus il pleuvait des cordes et je commençais à avoir vachement froid. Mes pouvoirs ne me répondaient plus, ce qui était problématique. Et la seule chose que je voyais était quelques projecteurs qui éclairaient... Une enseigne? Warner Bros, Studio Leavesden...? Ce n'était pas là où il avait tourné les Harry Potter...? Ce... Ce n'était pas en... Angleterre? Pascal regarda la coupe qu'il tenait dans ses mains. Il la reconnaissait, c'était la coupe de feu, le portoloin. Le trophée piégé. Le... Le... Le balafré tiqua de colère, chose qui lui arrivait rarement, et alors que la pluie battait contre son kimono déjà trempé et qu'il faisait le calcul, se rendant bien compte qu'il était de retour en Angleterre sans passeport, avec très peu d'argent et tout le bordel. Il décida de respirer un grand coup. Et un cri de rage déchira la nuit anglaise.
"ET MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEER..."
Fin pour Pascal
Wilson Wallander
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Un véritable bordel. Pour lui, ça ne pouvait être décrit autrement. C'était juste... Le bordel. Il avait – non sans fierté – réussit à les débarrasser du Toblerone agressif, le chocolat commençant à coller sur sa si jolie veste. Il faudrait qu'il l'emmène au pressing une fois que tout ça serait terminé. Qu'il recouse les morceaux perdus lors de l'explosion de voiture, aussi. Qu'il en rachète un nouveau, en fait. Robyn n'était pas chanceuse non plus, avec tout ce liquide verdâtre qui lui coulait dessus... Mais Lounis avait des mouchoires ! Heureusement, le Docteur n'aurait pas supporter cette vue plus longtemps. Qu'est-ce que ça sentait mauvais aussi.
Wilson calmait sa respiration. Il était habitué à ne pas avoir le droit à des expéditions calmes et posées, où l'on profitait juste du moment, à aller prendre un hot-dog sur un stand avec un ice tea. Non, il s'y attendait après tout en venant ici en compagnie d'Elliot. Il osa même un petit sourire résigné face à tout ce qui leur tombait dessus. Peut-être qu'il finissait par s'habituer à cette situation, voir même à l'apprécier... Il devait bien se faire à l'idée que ça ne le mettait pas tant en danger que ça. Son unique objectif était de faire en sorte que les autres, ceux qui n'avaient pas la même « chance » - ou plutôt « malchance » - que lui, puissent également revenir chez eux sans la moindre séquelle.
« On ne devrait pas être en vie et pourtant... on est là. » Cette phrase de la gamine le fit tiquer. Il lui lança un regard interrogateur qu'elle ne remarqua pas, lui tournant le dos avec son chien sans tête, mais restait que ça le perturbait. Pourquoi... Comment ? Il pencha la tête sur le côté, ces simples le mot faisant rater un battement à son cœur. Il trouvait ça tellement triste, la manière dont elle l'avait dit si naturellement. Mais bon, elle était bien là, en vie, donc c'était bon signe ! … Non ?
Alors que plus personne ne bougeait, ses yeux se mirent à observer tout le terrain autour d'eux, pour voir Iron Man arriver en trombe, annonçant qu'un Pacman affamé se dirigeait vers eux. Bien sûr ! Sans attendre une seconde de plus, le robot se mit à courir, sans pour autant être fatigué ou blasé comme précédemment. Quitte à être dans la merde, autant l'être joyeusement ! Un peu d'exercice ne pouvait pas lui faire de mal, il avait besoin de se muscler apparemment, si un jour il voulait attendre le physique de Jamie.
Il ne comprit qu'après un certain tant que le gros machin jaune avait été mis hors d'état de nuire, trop occupé à chantonner dans sa tête « Un kilomètre à pied », courant toujours tout droit devant le reste du groupe. Wilson ne s'arrêta qu'à un croisement, n'ayant aucune idée de la direction à prendre, se retournant au moment même où Kitty replaçait la robe de Lily. Qui était cette fille ? Il avait conscience d'avoir eu à faire à des situations bien plus étranges que celle-ci. Maintenant, le moindre détail pouvait mettre en marche sa curiosité et le faire réfléchir à cent à l'heure. « J'ai toujours été entouré par des tas de gens. Des gens gentils. Mais ils m'aiment un peu trop alors j'ai décidé de m'éloigner. » Elle était tellement... étrange. Et si elle les avait rejoint, dans ce hangar où les fantômes les entouraient, ce n'était clairement pas un hasard. Il sentait d'ailleurs toujours celui de Lily, sans savoir exactement comment le décrire ou le présenter. C'était cette boule de chagrin qui restait bloqué à un endroit, mais qui ne lui appartenait pas. Il pouvait la frôler, la croiser, mais il ne la ressentait pas. Il savait simplement que c'était là. Comme si... Comme si ça voulait se déverser en lui. Ça le mettait franchement mal à l'aise, il ne savait pas comment le gérer pour le moment, alors il tentait de l'ignorer. Il aurait le temps de s'en occuper plus tard, pour l'instant...
« Des zombies. »
Il avait tourné la tête, dans la direction du Pouet en danger, entouré de toute part mais protégé par la hauteur de son échafaudage. Inatteignable, pour le coup, à moins qu'Iron Man se décide à aller le chercher là-haut. Cette vision de personnes transformées contre leur gré lui rappelait quelques souvenirs. Dans le Laser Game. Quand il était encore lui-même. Pas un hôte à l'identité plus très claire. Étrangement... Le fait de se retrouver contre des ennemis qu'il avait déjà pu combattre l'excitait. Bon, là, il fallait éviter le coup de chaussure dans la tête, parce qu'il s'agissait de vraies personnes déguisées et non pas de créations d'Elliot qui n'avait pas de « vie », en soit. Un peu plus de subtilité et moins de dégâts seraient de rigueur.
« On peut le faire ! C'est facile, faut juste pas se faire mordre ! »
Alors, il les attira, volontairement. Il fit un semblant d’éternuement, un grand sourire sur le visage, faisant se retournant chacun des cannibales présents aux alentours.
« Parfait ! »
Il sentit à ce moment-là que Kitty s'était accrochée derrière lui, à son manteau, prétextant qu'elle allait réfléchir ici. Ça ne le dérangeait pas, en fait, il l'aimait bien cette enfant. Il s'en voulait juste un peu d'avoir attiré la foule de zombies maintenant, c'est vrai qu'ils n'avaient pas pensé aux autres qui eux n'étaient peut-être pas tout à fait à l'aise avec l'idée... Tant pis ! Faut bien se lancer un jour ou l'autre !
Wilson remarqua Lily qui se détachait un peu, inquiet de la voir quand même sans défense face à tous ces 'monstres' qui se lançaient vers eux trois. Deux d'entre eux semblaient être intéressés par sa personne. Il croisa son regard un instant, remarquant sans mal son intérêt pour la jeune fille qui était dissimulée derrière lui. Il n'eut pas le temps de réagir, déjà elle s'élançait vers les deux créatures, les attaquant à coups de bombes de peinture. Plutôt pas mal, en fait.
Il se permit d'applaudir avec bonne humeur, attrapant les bombes qu'elle lui tendit.
« Je suis plus qu'un robot, je suis un Docteur ! »
Il aimait tellement son costume... Ou plutôt des fois, son costume prenait le dessus et s'aimait un peu trop. C'était du pareil au même. Tant qu'il s'aimait... C'était bizarre tout ça. Il s'avança légèrement pour les laisser toutes les deux, captant les paroles de Lily envers la gamine malgré tout. Elle savait qu'elle pouvait y arriver... Ses sourcils se froncèrent, quelque chose se tramait là-dessous, il le sentait avec tellement de certitude. Il y avait quelque chose. Quelque chose qui lui passait devant et qu'il n'arrivait pas à capter. Alors que Lounis et Pascal se débrouillaient comme ils pouvaient avec leurs agresseurs, il resta planté là, intrigué, les laissant à leur moment à deux.
« On se connaît ? Non je suis désolé de vous embêter mais c'est très perturbant ce qui se passe et je me dois de demander... Tu n'es pas Cassandre ? Je l'ai déjà vu bébé, en grande fille, alors bon en ado ce serait pas étonnant... »
Ça devait être Cassandre, non ? Elle avait ce lien avec Lily qui ressemblait à celui d'une fille avec sa mère, c'était une chose qu'il n'avait jamais eu avec personne en tout cas, de son côté.
« Non. On se ressemble beaucoup elle et moi, mais je suis quelqu'un d'autre. »
Il resta un moment les yeux grands ouverts, se demandant alors de qui il pouvait bien s'agir. Ellie ? Impossible, enfin il n'avait pas connaissance qu'elle puisse changer ainsi d'apparence... Il secoua la tête, remarquant le zombie qui les approchait d'un peu trop près que Kitty assoma avec un coup de pied.
« Cherche bien. »
Elle avait ce petit sourire qui ne faisant qu'accroître son envie de savoir. Il ne fit que lui répondre par le même, persuadé qu'il finirait pas trouver, avant de se retourner pour voir Pouet se faire attraper en bas de l’échafaudage. Quoi ? On leur piquait leur peluche ? Vraiment ? Pas très cool. Il rejoignit Lounis qui n'était pas très loin, posant une main sur son épaule comme pour le réconforter. Wilson était doué à ça. Il avait le pouvoir qui lui permettait de le faire plus efficacement, mais il n'en usa pas. Le pauvre Kick Ass était toujours perturbé par son fantôme, non ? Comme lui en fait, encore différemment. Il devait gérer cette situation de lui-même.
« N'aie pas peur de regarder derrière toi. » Son ton était sérieux, soudainement, c'était... étrange. Mais pas dur ou réprobateur, plutôt comme un conseil, voir même une parole rassurante. Il avait bien remarqué que le jeune homme ne s'était pas retourné une seule fois depuis la sortie du hangar. « Tu ne peux pas changer ton passé... Enfin, c'est pas conseillé en tout cas. Le tout, c'est simplement de continuer d'avancer en arrêtant d'être effrayé. Sinon ça finit par... par te détruire. »
Il tapota l'épaule du grand monsieur avant de s'avancer, se retournant brièvement vers les autres – Pascal ? Où était le shérif ? – pour leur faire un signe de la main en ne quittant cette expression enthousiaste.
« Je m'occupe de Pouet ! »
Il avait lui-même été très longtemps terrifié par ce qui avait pu lui arriver. Ou ce qui était arrivé à ses proches. Ce qui pourrait arriver, aussi. Récemment, il s'était rendu compte que ce n'était pas la peine d'être constamment tiraillé par la crainte de faire face à ce qui avait pu lui tomber dessus. Parce qu'il en était ainsi. Le cavalier qu'il avait été avait tué. Des amis avaient été blessés. Les cauchemars hantaient leurs nuits, à lui et Jay. Il avait vu Chronos en face et aurait pu sauver des vies en ne le quittant pas. Il avait fini par revenir pour profiter des instants qu'ils lui restaient. Sans savoir de quoi serait fait l'avenir. Mais il avait arrêté d'avoir peur, d'avoir ce poids de culpabilité et de crainte sur les épaules. Non, il verrait bien de quoi il en est, restait qu'il était de son devoir de faire de chaque jour une bonne action, pour rester tel qu'il était aujourd'hui aussi longtemps qu'il le pouvait.
« Naaaaaaaaoooon ! Pas mes converses ! »
Il ne l'avait pas remarqué, trop pris dans ses pensées, ce zombie qui traînait au sol et qui l'avait prit de côté. Wilson s'arrêta soudainement dans sa course, si près pourtant de l’échafaudage où l'étrange silhouette s'était emparée de Pouet. Le cannibale était accroché à sa chaussure droite comme s'il s'agissait de la meilleure pièce de viande qu'il avait jamais vu. Vraiment ? Alors qu'au-dessus de sa tête, sa main découverte était prête à être dégustée ? Mais non, la créature s'activait à prendre sa jolie converse entre ses mains, approché sa bouche déformé avec de la peau qui pendait dans tous les coins, des os de son crâne à moitié visibles et du sang. Partout, du sang.
« Les abîme pas je t'en supplie ! »
Trop tard. Le zombie commençait à mâchouiller le côté, ne tarderait sans doute pas à attendre la peau, et là fallait pas le laisser continuer. Balançant frénétiquement sa jambe dans tous les sens, tenant ces bombes de peintures prêtées par Lily devant lui, il appuya sur les boutons pour l'asperger aussi fort que possible. Sa chaussure droite était foutue. Pleine de sang, d'autres trucs, maintenant aussi de peinture jaune. C'était d'une tristesse... Ça coûtait cher ce truc ! Levant les yeux pour être certain qu'aucun autre n'aurait l'idée de l'attaquer maintenant, il remarqua simplement un parchemin en train de tomber du toit pour se poser à l'endroit où se trouvait la grosse peluche quelques temps plus tôt. C'était quoi ça ? Un mot du kidnappeur ? Plus la peine de faire dans la dentelle, Wilson enclencha un coup de talon bien placé dans le menton de son agresseur, avant de le pousser à plusieurs mètres. Il attendit quelques secondes mais la masse ne bougea pas d'un millimètre. Apparemment, le coup avait suffit pour le laisser hors d'état de combattre un moment.
Le robot lâcha les bombes de peinture qu'il avait bien vidé en s'acharnant sur le zombie fétichiste des pieds, se remettant à courir en direction de l'échafaudage. L'escaladant en devant à quelques reprises repoussés d'autres créatures en manque de chair, il en atteignit le haut, alors à l'abri de nouvelles attaques surprise, qu'il déplia précautionneusement. Les mots avaient dû être écrit rapidement, ça se voyait. Pas très jolie l'écriture d'ailleurs.
Hello les nuls ! C'est votre vieux copain D. ! Si vous voulez revoir votre machin poilu qui pouet, il faut me donner des trucs en échange ! J'ai besoin de ça : - Un marteau - Une Wonderwoman (mensurations 90-60-90, je veux pas du bas de gamme) - Une brosse à cheveux - Un quart de boeuf Quand vous aurez récolté tout ça, chantez YMCA avec la chorégraphie et je viendrai à vous !"
… Sérieusement ? Un quart de bœuf ? Ils allaient trouver ça où ? Encore la Wonderwoman, c'était aisé dans un lieu tel que celui-ci. La brosse à cheveux, beaucoup devait se promener avec. Suffisait de donner le marteau de Thorette, même s'il serait incapable de le porter, quel que soit cet énergumène... Attendez. D. D. comme Docteur. Mais il n'était pas le kidnappeur, il était là en train de lire le mot. Ce n'était pas non plus le Maître. Ni Jack Harckness, parce qu'il aurait demandé un Superman et pas une Wonderwoman déjà. Alors... D....
« DEADPOOL ! C'EST DEADPOOL IL DEMANDE UNE RANÇON ! »
Il avait crié en direction des autres, un peu trop fort parce que ça déclencha une quinte de toux. Il ne s'attendait pas à pousser un tel cri. C'est qu'il avait le corps d'un vieux maintenant il fallait qu'il fasse attention.
Wilson : 95%
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Robyn W. Candy
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Faudrait que je me fasse des post-it, pour pouvoir me rappeler de ce que je dois surtout pas faire. Genre partir super loin déguisée en Wolverine, à me fourrer dans un merdier pas possible, avec un chien qui me pisse dessus parce que bien sûre, c'est vrai que je l'ai pas du tout sauvé d'un alien à grosse tête hein. Noooon.
J'avais attrapé les paquets de mouchoirs qu'on me passait en grommelant un vague « merci », et je m'étais nettoyé les mains et le visage du mieux que je pouvais, en frottant parce que ce truc collait vachement. C'était comme ça le cerveau humain aussi ? J'avais pas tout utilisé, donc j'avais rendu le paquet au type déguisé en Kick Ass. Connaissait pas ce coco là moi. Encore un super ami de Lily?
Je repoussais ensuite violemment le chihuahua, qui se mit à glisser en continuant à gigoter sa queue. Il fini en dessous d'un table, et je ne lui lançais plus un regard. J'en voulais pas, de ce truc. Peut être que l'autre Kitty l'adorait, mais moi, non. C'était un petit crevard sans tête. J'aime pas les animaux. J'aime pas les déguisements. J'aime pas les gens en général. J'aime pas cette Kitty parce qu'elle arrête pas de coller ma Lily. Et là, j'aime pas Lily parce qu'elle colle tout le monde sauf moi. Elle se rappelle pourquoi je suis venue, déjà ?
Et puis bien sûre, on perd le truc qui fait pouet et on a le droit à des zombies. Ah bah oui, bien sûre. Ce serait pas drôle sinon. Que ce qu'on pourrait ajouter pour pimenter le tout ? Oh mais des morts-vivants, bien entendu ! Ah ah ah ! Que ce qu'on s'éclate. Non, je déconne.
J'avais croisé les bras en bas de l’échafaudage, pendant que certains se battaient un peu et que le vieux montait chercher la peluche géante. Non mais moi, je voulais plus rien faire. Je faisais grève, voilà. Faites tous chier. Qu'ils se débrouillent tous comme des grands, moi je refuse de bouger la moindre griffe.
- Comment ça Deadpool a pris en otage la peluche ? Qui veut une rançon pour un machin aussi moche ?
J'y comprenais rien. Deadpool... c'est un mec qui ressemble à Spider Man mais qui est pas lui, non ? Il voulait une rançon. Ok. Si il veut. Moi, je refuse de me laisser faire par un connard déguisé. On m'aura pas comme ça...
- Grrrr...
Je me retournais pour me retrouver face à un zombie qui était un peu trop prêt de moi. Comment il m'avait trouvé, celui là ? Bon bah puisqu'il faut y aller... J'avais la flemme, mais j'avais pas envie non plus de me la jouer Walker. Vous imaginez si je deviens un zombie ? La peau qui part en vrille, non merci !
- Oh mais ferme ta gueule pourrie...
J'avais fermé mon poing et j'avais tendu le bras vers sa tronche, pour pouvoir sortir mes supers griffes et le transformer en steak haché. M'en bas les cacahuètes qu'il soit un mec maquillé à la base. Quand on a un œil en moins, pour moi, c'est qu'on est mort.
Sauf que... rien. J'avais beau froncé les sourcils et plisser les yeux en me concentrant, j'avais pas de couteau qui me sortait de la peau. Mais putain ! C'est quoi ça encore ! J'arrivais pas à devenir Wolverine quand j'en avais besoin !
Bon. Ne pas paniquer. Me fallait une arme. Le bâton du Gandalf là bas ? Mouais, trop naze. Et cool ce sabre laser ! C'est de la technologie en plus, j'adore ! Ah merde, quelqu'un s'occupe déjà d'essayer de découper un Gollum, je vais pas l'embêter hein. Hum...
Oh. Je venais de trouver. Elle était là. L'arme parfaite. Magnifiquement mortelle. Aaaahhhh. Je m'étais précipitée vers le Negan qui regardait les yeux pleins d'amour sa Lucille. Il avait l'air trop content, c'était pas du tout rassurant.
- Alors c'est ma mienne. Merci bien !
Je lui avais fais un grand sourire, je lui avais pris la batte des mains et je l'avais laissé en plan, pendant qu'il avait pas l'air de comprendre. Pas très très intelligent, Negan enfaîte. Franchement, il était pas impressionnant. On nous fait toute une histoire parce qu'il a buté un super perso, mais au final, c'est juste un mec quoi. Pas la peine de faire des « oh » et des « ah ».
- Venez voir Robyn et sa meilleure amie Lucille, les enfants !
Je sentie un sourire légèrement psychopathe étirer mes lèvres. Avoir la batte recouverte de fil barbelé dans les mains me donne follement envie de tuer pleins pleins pleins de zombies.
Ce que je fis. Ils étaient cinq, autour de moi, et comme au ralentis, je les frappais de toutes mes forces. Hop ! Un bras cassé ! Hop ! Une tête transformée en pâté. C'était beau. Comme une peinture avec pleins de membres réduits en bouillie. Je voyais rien. C'était juste jolie. J'adorais ça. Lucille était tellement belle là, j'en tomberais limite amoureuse...
Je m'arrêtais, haletante. Je sentais mon excitation se calmer. Oulala. Ah ouais merde. Je venais de faire un carnage. Il y avait quatre qui avaient des trucs cassés. Et le dernier... il était plus qu'une flaque. Avec des morceaux. Oh. C'était un vrai zombie, hein ? Je venais pas de tuer quelqu'un pour de vrai ?
Soudain, une femme avec un coupe bizarre, un foulard dans les cheveux et un katana accroché dans son dos s'approcha de moi, et me tendis une coupe. Dessus, il y avait écrit « Tueuse de zombie de l'année ». Je me sentis tout à coup émue. C'était comme gagné la course dans Sugar Rush, quand j'étais la super méga pro... Et puis la femme là, elle me rappelait quelqu'un... Oh putain ! Voilà, c'était Michonne ! Mais avant que je puisse lui dire quoi que ce soit, elle était déjà partie. Waouh. C'était trop fort n'empêche.
- Z'avez vu comme je suis badass ? Inclinez-vous devant ma puissance, bande de... mais eeeeuuuhhh ! Lucille, non !
Je crû que j'allais pleurer quand le Negan me pris Lucille des mains et me lança une remarque à la con, en repartant tout en explosant une tête de zombie d'un coup. Comment qu'il faisait ça ? Mais il a volé ma batte chérie... C'était donc ça le pouvoir de Lucille ? Qu'on tombe follement amoureuse d'elle ?
Je secouais la tête, retournais voir les autres et remis une mèche de cheveux derrière mon oreille, en prenant une grande inspiration. Hors de question que je craque malgré la perte de mon arme adorée. De toute façon, j'avais prévu de la récupérer. Lucille, elle m'aime plus que Negan.
- Bon, les enfants. Maintenant, on va faire quelque chose pour sortir de cet endroit. Parce que les super-héros qui deviennent vrais et ce genre de conneries, c'est bon. J'aime pas le chantage, mais j'ai envie de rentrer chez moi. Alors on va obéir à ce « Lait-de-poule », et après adios. Il veut quoi ? Montre moi ça le vieux.
J'avais pris la lettre des mains de Wilson, qui avait fini par nous rejoindre. J'avais eu une coupe de la part de Michonne. Alors j'avais le droit de devenir la chef. Bon... il voulait des trucs vraiment débiles.
- Moi je propose de nous séparer. Comme ça, on retrouve plus facilement ce qu'il veut. Moi je veux m'occuper de la Wonder Woman.
C'était excellent, comme plan, non ? Et puis trouver la nana, ça avait l'air simple. Je voulais juste pas savoir ce que le mec voulait en faire.
Je frottais ma main recouverte de sang noire pour retirer un bout de chair pourri, quand je sentis quelque chose se frotter contre ma jambe. Nooon, le retour du chihuahua sans tête ! Mais bordel, que ce qu'il me voulait ? Il en a pas marre de me considérer comme son tronc d'arbre ? Je me baissais, l'attrapais et le mis dans les bras de Kitty. Vu qu'elle l'aimait bien...
- Garde le, ou je le transforme en steak-haché.
Pas de quartier, pas de pitié. J'aime pas les animaux, je l'ai déjà dis, non ? Oui bon, pas sûre que je puisse vraiment lui faire du mal hein... Mais d'un côté, il est vivant ou pas, même si il a plus de tête?
Kitty Pride
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La veille du Comic Con, dans une petite cuisine...
J'avais passé de nombreux jours à réfléchir à comment m'y prendre. C'était compliqué. Il ne fallait pas se tromper. Je devais choisir la solution la plus radicale, la plus rapide, la plus... indolore.
J'avais lu de nombreux ouvrages, parcouru différents sites internet assez glauques, pour en retirer de précieux conseils.
Pour se tuer, rien n'était plus efficace qu'un surdosage de somnifères. Les médecins, les gens en général et les fous furieux étaient au moins d'accord sur ça. J'avais tout d'abord pensé à me pendre, mais c'était bien trop de mise en scène. Il fallait également penser au facteur chance (ou malchance en l’occurrence) d'être sauvée par quelqu'un. Le plus téméraire était de s'enfoncer un couteau dans le ventre, mais je craignais de ne pas viser juste et de souffrir longtemps avant de mourir. J'en étais venue à la conclusion qu'il fallait vraiment le vouloir pour se donner la mort.
J'étais donc assise à table, et les mains jointes, je fixais les deux boîtes de Ronflex posées devant moi. De temps à autre, je jetais des coups d'oeils anxieux à l'horloge accrochée au mur de la cuisine. Ses tic-tacs incessants me rapprochaient de plus en plus du moment où elle allait entrer. Elle me verrait... Appelerait-elle les secours ? Aurait-elle peur de m'avoir perdu ?
Je tordis nerveusement mes mains l'une contre l'autre, avant de me saisir de la première boîte. J'avalai consciencieusement chaque comprimé dans un grand verre d'eau, et reproduisis la même chose avec la seconde boîte.
Désormais, vingt-quatre comprimés faisaient du toboggan dans mon organisme et termineraient bientôt leur course dans mon estomac. A ce moment-là, les choses allaient se corser. Je le savais. J'avais très bien réfléchi. Tout m'était apparu très limpide.
Ne croyez pas que je suis suicidaire. Je me tue pour aider les autres.
A mesure que le temps passait, je sentais l'angoisse m'étreindre. Je serrai les dents. Je savais que j'avais fait le bon choix, mais aux frontières de la mort, voilà que j'avais... peur. Qu'allait-il m'arriver ? Avais-je été suffisamment maligne ou trop imprudente ? Comment savoir ?
De toutes façons, il était trop tard.
Le tic-tac de l'horloge se révéla être une berceuse idéale. Ma tête lourde tomba lentement sur la table et je plongeai dans une somnolence sans rêve...
Je battis des cils et me redressai brusquement, étouffée à moitié par la goulée d'air qui venait de gonfler mes poumons. Le souffle saccadé, je m'agrippai au bord de la table.
Je clignai des yeux, hébétée, le cerveau en vrac. Mon regard tomba sur la silhouette d'un couteau dont la lame était tâchée de sang. Je fronçai les sourcils. Qu'est-ce que ça faisait là, ça ?
Je me levai de la chaise et fis quelques pas chancelants. Ouh... tout me semblait légèrement plus grand, plus haut. Comme si les objets et les murs avaient changé de taille pendant mon inconscience.
Brusquement, je me souvins : je m'étais rendue compte que les somnifères n'avaient eu aucun effet sur mon organisme, alors j'avais décidé d'abréger mes jours avec un couteau de cuisine. Mon pull en portait encore la marque au niveau de l'abdomen, un trou avait perforé la maille, mais mon ventre en dessous était indemne. Je m'ébrouai légèrement en m'apercevant que je flottais dans mes vêtements.
Mon coeur s'accéléra. Titubante, je me précipitai vers le miroir le plus proche et écarquillai les yeux sur l'enfant qui me regardait. Brune, de grands yeux curieux et intelligents, un teint de lait.
"C'est moi...? C'est... c'est moi !" balbutiai-je en touchant mes joues couvertes de taches de rousseur.
J'avais réussi ! Aux frontières de la mort, j'étais parvenue à revenir différente, à changer d'apparence. Avec de la volonté, on vient à bout de tout.
"Comic Con, j'arrive !" fis-je avec un sourire.
Avant d'y aller, j'allais m'amuser un peu. J'étais curieuse de voir sa réaction quand elle allait arriver...
***
Comic Con, San Diego. Maintenant.
Bon. Je n'allais pas rester planquée derrière Wilson toute la journée. J'avais des choses à faire, des promesses à tenir. Lily n'avait pas lâché ma main et la serrait très fort. Ses paroles, prononcées d'un ton mouillé, agirent comme un moteur sur moi. Lorsqu'elle s'éloigna pour partir à la chasse aux zombies, je restai médusée quelques secondes. Qu'est-ce qui lui prenait ?
"Lily ! Reviens !"
Mais apparemment, elle s'en sortait très bien toute seule. Elle m'épatait. Elle changeait, et j'aimais beaucoup la personne qu'elle devenait. Elle joua un moment avec ses bombes de peinture avant de les coller dans les bras de Wilson et de revenir vers moi. Elle me reprit les mains et me piqua même un baiser sur la joue. Je sentis le rouge me monter aux joues et lui décochai un léger sourire. Elle ne pouvait pas imaginer à quel point ça me faisait du bien. Je savais qu'elle ne m'avait pas pardonnée, mais elle ne m'en voulait plus tant que ça. Au moins, elle avait ouvert la voie.
Lounis, Pascal et Wilson s'en donnaient à coeur joie avec les zombies. Cependant, le vieux Docteur ne perdit pas de temps et me posa une question des plus amusantes. Je faisais cogiter sa matière grise, ça me plaisait bien. Mais non, je n'étais pas Cassandre ! Bien essayé, Seigneur du Temps !
Je donnai un coup de pied à un zombie qui s'approchait un peu trop avant de lever les yeux. Les morts-vivants avaient l'air d'être maîtrisés relativement facilement. Je renversai la tête pour prendre le temps d'observer le ciel d'un noir d'encre. Les rayons du soleil avaient de plus en plus de mal à filtrer au travers des ombres. Il fallait qu'Elliot revienne au plus vite avec sa boîte. Je me concentrai pour le localiser, en vain. Il n'avait sûrement pas envie qu'on le retrouve.
"Idiot..." grommelai-je, même s'il me rappelait quelqu'un.
Pendant ce temps, Wilson avait escaladé l'échafaudage et ramené une feuille après avoir crié quelque chose sur un dénommé "Deadpool". Ca me disait quelque chose... c'était un super-héros, non ? Ou plutôt un anti-héros. Wilson toussa en manquant de s'arracher les poumons. Je me précipitai vers lui et lui tapotait le dos pour l'aider, avant de lire la feuille par-dessus son épaule, très concentrée :
"Okay... on doit rassembler une brosse à cheveux, un quart de boeuf, un marteau et une Wonder Woman pour Deadpool." énonçai-je en passant une main dans ma frange. "C'est vraiment n'importe quoi... mais on n'a pas le temps de trouver une autre solution si on v..."
Des bruits abominables me firent lever les yeux. Et ce que je vis me cloua sur place. Miss Wolverine se battait contre cinq zombies et les explosait allègrement à coup de batte de baseball.
"Arrête, mais ARRETE ! T'es cinglée ou quoi ?"
Elle n'entendait pas. Elle avait l'air possédée. Elle arracha à moitié des bras, réduisit un crâne en bouillie, et pour finir, une femme vint vers elle pour lui donner un trophée avant de repartir. C'était une véritable boucherie...
Je réprimai un haut-le-coeur tandis qu'elle me collait le petit chien sans tête dans les bras. Je fixais la mare de sang qui avait été un homme, totalement perturbée.
"Tu as tué un être humain..." murmurai-je.
Miss Wolverine continuait de parler, imperturbable.
"Tu as tué quelqu'un ! T'es bouchée ou quoi ?" criai-je subitement.
Le ton autoritaire de ma voix parut la surprendre.
"C'était des gens ! Ils redeviendront eux-mêmes quand tout ce cirque sera fini ! Tous sauf lui, parce que tu l'as tué ! Je sais très bien ce que ça fait de mourir, c'est tout sauf cool !"
Je me plantai devant elle, serrant le petit chien qui tremblait dans mes bras. Je la fixai d'un regard inquisiteur. Qu'allait-on faire d'elle ? J'inspirai à fond et ajoutai d'un ton cassant :
"On ne se sépare pas. On est plus fort quand on reste tous ensemble. On pourra rassembler plus rapidement ce que Deadpool demande."
Mon regard dériva sur la bouillie sanguinolente derrière la jeune femme et déglutissant avec peine, je repris :
"Je ne veux pas m'avancer, mais le cadavre peut faire l'affaire à la place du quart de boeuf. Ce... monsieur sera très content d'être utile post mortem, je suis sûre."
Je frémis ; j'avais cru sentir un courant d'air autour de moi. Ce qui était logique dehors, mais tout de même...
"Quelqu'un a une idée de comment le transporter ? Comme il est en petits morceaux, on peut peut-être le mettre dans un sac à dos..."
Ma voix était de plus en plus frêle. Je plaquai une main contre ma bouche, posai le petit chien et m'éloignai brusquement. Je m'écoeurais de dire ce genre de choses. C'était ignoble. Se servir du corps de quelqu'un pour l'offrir à Deadpool... Que voulait-il faire d'un morceau de viande, d'ailleurs ? Je mis cette question de côté et remarquai Wilson un peu à l'écart. Avait-il lui aussi senti le courant d'air ?
Je vins silencieusement derrière lui et posai une main sur la sienne, sans la serrer pour autant. Je soupirai. De lassitude. De regarder en face ma propre lâcheté. Il était temps de faire tomber les masques. Lily allait sûrement cracher le morceau tôt ou tard, de toutes façons.
"Je pensais l'appeler Spock." dis-je alors que le petit chien sans tête trottinait vers moi. "J'aime beaucoup les chiens, surtout les petits. Ca me rappelle celui que j'avais le jour de mon mariage."
Je levai les yeux vers lui avec un sourire mutin.
"Il y avait beaucoup de vert ce jour-là, de tutus aussi... Ce n'était pas un véritable mariage comme ça se passait dans un rêve, et puis il ne vaudrait mieux pas que Lily le sache. C'est notre secret."
J'avais murmuré les dernières paroles avant d'appuyer brièvement ma joue contre la manche de son manteau usé.
"Tu m'as manquée, Wilson. Terriblement." dis-je d'une voix volontairement plus grave, plus mature.
Je détournai la tête en entendant des cris venir du groupe. Déconcertée, je vis des objets voler en tous sens, et les autres tenter de s'en protéger comme ils le pouvaient. Une forme transparente et vaporeuse s'agitait dans les airs, menaçante. Je plissai des yeux : il s'agissait de la silhouette d'un homme qui portait un tee-shirt sur lequel était écrit : "We don't die. We just multiply."
"C'est le mort de Miss Wolverine !" m'écriai-je.
Le cadavre gisait toujours au sol mais son fantôme, alimenté par la boite de Pandore, nous hantait. Il s'en prenait à tout le monde sans distinction, sans doute rendu plus fort par sa mort encore "fraîche" (très mauvais jeu de mots).
"Apaise-le Robyn ! Il faut trouver un moyen de le calmer ! Et Lily... ça serait bien si tu empêchais ton amie de tuer quelqu'un d'autre ! On sait jamais..."
Troquer une bande de zombies contre un fantôme enragé... cette journée allait-elle prendre fin un jour ?
Je commençais décidément a vraiment adorer le personnage de Deadpool. Non mais sérieusement, qui volerait une immense peluche qui disait « pouet » et demanderait une rançon en échange, si ce n’était lui ? « Okay... on doit rassembler une brosse à cheveux, un quart de boeuf, un marteau et une Wonder Woman pour Deadpool. » Répéta la dénommée Kitty, l’air sérieuse et concentrée. Ah, parce qu’on allait réellement le faire en réalité ? Oh pourquoi pas. Je souriais déjà de la situation à vrai dire, alors un peu plus ou un peu moins de grotesque, on n’était plus vraiment à ça près. A vrai dire, on était près de rien si ce n’était de l’absolument farfelu. Même la physique quantique n’avait qu’à bien se tenir quand on voyait ce qui nous arrivait : des super-héros qui prennent vie, des zombies, un type qui se téléporte, une gamine qui peut traverser les murs, et une fille qui change de comportement comme de… Ah non, ça c’est naturel et c’est même toutes les filles en fait. Pas pour rien que je préférais Hackery parfois quand même, il était vachement moins prise de tête. Ne restait que le petit souci de la légalité d’une telle relation mais, tant qu’on ne se faisait pas prendre on ne craignait rien, non ? Bref, ne parlons pas des choses qui fâchent. Apparemment, la blonde s’en sortait très bien pour « fâcher » alors, j’allais lui laisser le bénéfice de la première place.
« Je ne veux pas m'avancer, mais le cadavre peut faire l'affaire à la place du quart de boeuf. Ce... monsieur sera très content d'être utile post mortem, je suis sûre. » Elle était sérieuse là ?! Je venais de me poser près du dit cadavre, l’avisant en étouffant une grimace devant l’état de ce corps pouri. Je comprenais presque pourquoi est-ce que la blonde l’avait achevé en fait… Qui aurait supporté de vivre avec une tronche pareille ? On n’avait pas idée de se laisser aller de la sorte. Ça n’aurait pas plu à Pepper de voir ce genre de choses cependant. Ni d’entendre la suite des propos sortis de la bouche d’une petite fille : « Quelqu'un a une idée de comment le transporter ? Comme il est en petits morceaux, on peut peut-être le mettre dans un sac à dos... » Ah bah oui, mais tout à fait, soyons logique et pratique ! Un sac à dos ! Tout le monde en avait un ! Le mien avait explosé dans la Delorean, avec mon paquet de clopes à l’intérieur ; excusez-moi de mon inutilité débordante pour le coup. Je lui jetai un regard en coin, avant d’aviser celui que tenait Kick Ass. C’était apparemment le seul à avoir survécu… Mais vu la tête du bouclé, je doutais fortement qu’il accepte qu’on approche ne serait-ce que plus près le moindre morceau de cadavre. Il avait des valeurs peintes sur le visage.
« Un quart de bœuf… Si encore ce type était charpenté comme un taureau, j’aurais compris. Mais là… Je crois avoir vu une vache Milka se balader un peu plus loin, elle devrait faire l’affaire… Il a pas dit qu’il le voulait mort, son quart de bœuf, non ? Bon on le prend quand même, dans le doute ? »
Je me penchai vers le cadavre. Un quart de bœuf ça faisait quoi, 60 kilos environs ? Ça allait faire une sacrée masse à se transporter en réalité… J’le préférais vivant quand même, le poids pour le coup. Je voulu soulever l’un des bras défraichi lorsque je sentis un courant d’air glacé passer à proximité. Relevant vivement la tête, je furetais du regard autour de nous en cherchant d’où ça pouvait venir, quand : « C'est le mort de Miss Wolverine ! » D’un bond je m’écartais du mort pour aviser de la situation : effectivement, il y avait une sorte de… fantôme entre nous. Abasourdi, je crus bien lever les yeux au ciel lorsque le fantôme disparu de notre vue pour réapparaitre un peu plus loin et littéralement jeter un morceau de chaussure à Lily ! Allons bon, il jouait à quoi là ? « Apaise-le Robyn ! Il faut trouver un moyen de le calmer ! Et Lily... ça serait bien si tu empêchais ton amie de tuer quelqu'un d'autre ! On ne sait jamais... »
« Le calmer… un fantôme ? T’es sérieuse ?! On fait quoi, on lui chante une berceuse et on lui borde les draps pour qu’il s’endorme au pays des morts ?! »
Râlai-je ouvertement alors que la créature se mettait à nous lancer de plus en plus de trucs. Après la chaussure passèrent des morceaux de bois, une chemise sale, un coussin… Un coussin ? Des coussins même ! Je remontai mes bras devant mon visage pour me protéger de l’invasion alors qu’il commençait à sérieusement m’en envoyer plein la figure. Où est-ce qu’il avait trouvé ceux-là ? J’activai un propulseur pour m’éloigner plus rapidement du corps – finalement, il était très bien où il était, non ? Et il ne risquait pas de s’enfuir si jamais on en avait besoin – et baissai la tête pour voir passer des bigoudis à quelques centimètres de mon visage. Il était allé kidnapper une grand-mère ou quoi ?! Ou bien est-ce qu’il nous défaisait sa mise en pli de mort-vivant pour se venger ? Peu probable, peu…
« UN PEIGNE ! »
M’exclamai-je en le recevant dans ma direction, me jetant sur le sol dans un rouler-bouler pour récupérer la précieuse brosse à cheveux. Quoi ? C’était sur la liste de Deadpool, non ? Mieux valait se contenter d’un truc venu d’un zombie fantôme que de ne rien avoir du tout. D’ailleurs, pour le marteau, il suffisait de regarder en direction de miss Thor pour ne pas avoir à chercher trop loin. A condition que Mjollnir accepte la dignité d’un être comme le faux spiderman ! Même les ascenseurs pouvaient en être digne alors… pourquoi pas lui ? J'entendis un petit bip qui me tira de mes pensées et baissai immédiatement les yeux vers ma cheville : la lumière de mon bracelet venait de passer au orange clignotant, signe que j'étais en train de passer dans une zone non autorisée par mon attestation. Étouffant un juron - sérieux, Jarvis n'aurait pas pu le désactiver celui-là ? - je me dépêchai de retourner près des autres et d'aviser la LED redevenant verte. Je n'avais pas besoin de ça pour me faire des frayeurs supplémentaires ! Mais ça révélait bien des choses : je ne pouvais même pas sortir trop loin du Comic Con, au risque de voir débarquer tous les flics de l'état. Et ça, c'était bien la dernière chose qu'on voulait voir arriver.
Un sourire amusé sur le visage, je regarde l’Edward Cullen, légèrement plus noir qu’à notre rencontre. Sympathique, sympathique. Il était bien plus beau comme ça. Au moins, on ne voyait pas trop son visage. Je lui faisais un dernier signe de la main, lui témoignant toute mon affection avant de rejoindre les autres. Je n’étais apparemment pas la seule à m’être amusé avec quelques personnes costumées. Tandis que je passais à côté de la dite meilleure amie de Megara qui était… Ouh… C’était vraiment moche à voir. Je retins un ricanement moqueur, comprenant que ce n’était pas le moment. Il suffisait qu’elle arrache la cape d’un héros en mousse pour s’en servir comme serviette. Rien de plus simple. Je repris ma course en direction du reste du groupe alors que Iron Man me regardait d’une manière assez bizarre. Quoi, j’avais une tâche quelque part ? « Dégagez de là !!!!! PACMAN EN CHARGE !!! » Pardon ? Est-ce qu’il venait de me traiter de Pacman ? Ce gros truc jaune absolument horrible ? Des « miom, miom » bruyants se firent entendre derrière moi. Je sautais sur le côté au dernier moment pour éviter la chose puante qui ressemblait furieusement à un…. « Aaaah d’accord. » C’était lui le pacman. Bon, ça irait pour cette fois. Je ne ferai pas de crise. Mais j’étais quand même dans une excellente humeur pour donner un grand coup de marteau au camembert géant. Malheureusement pour moi, Iron man le grilla avant que je ne puisse faire quoi que ce soit. Evitant de justesse les coulis de fromage, je fronçais le nez en m’éloignant. « Qu’est-ce qu’il empeste celui-là… »
Il y avait un jolie carnage autour de nous, maintenant, les gens s’éloignaient d’eux même en nous voyant, voulant surement éviter de finir en pâté pour chien. En parlant de chien… Je baissais les yeux vers la saucisse sur patte qui trottinait autour de nous. Une saucisse sans tête ? Bon d’accord, dit comme ça, ça parait normal, mais c’était la première fois que je voyais un chien sans tête. « Qu’est-ce que c’est moche.. » Déjà que je n’étais pas fan de toutes ces bestioles poilus, mais sans tête, cette chose remportait la palme d’or du plus moche. J’aurai bien joué au baseball avec lui mais la petite semblait y tenir et… Pouet venait de refaire son apparition. Plus exactement, nous l’entendions. Heureusement qu’Harry Potter l’avait doté d’une trompette, sinon, nous aurions surement mis du temps à le retrouver. A la suite des autres, je m’élançais vers l’origine du couinement. Mes yeux s’attardèrent sur les mains jointes de Kitty et Megara. Tiens, depuis quand elles s’entendent bien ces deux-là ? Deux minutes plus tôt, Megara s’époumonait sur la pauvre enfant, et maintenant, elles étaient amies ? Mouais. Plus rien ne m’étonnais à ce stade. Mes yeux se levèrent vers Pouet qui était coincé à cause d’une horde de zombie… Chouette, de la chair à pâté ! On allait pouvoir de nouveau s’amuser. Faisant tourner le marteau dans mes mains, j’imaginais déjà diverse façon de les dégommer. La question de Kitty me fit légèrement rire. « On a une chance qu’ils s’étouffent s’ils essayent de le bouffer. Avec tous ces poils… » J’allais râler, demander pourquoi il fallait qu’on évite un si beau présent du ciel quand Wilson éternua. Un sourire aux lèvres, je le remerciais du regard pour son geste qui avait l’air plus que conscient. Les zombies se retournèrent vers nous, lâchant Pouet.
Attrapant mon marteau pour le mettre en position, j’attendais impatiemment que le premier s’avance. La petite fille se planqua derrière Wilson, ce qui était une idée plutôt bonne sachant qu’il avait une part de titan en lui. Au moins, il ferait un bon bouclier. Rapidement, les zombies nous encerclèrent. Je réussis à en taper un ou deux, mais prise dans l’euphorie de jeux vidéo, mon attention avait dévié. Rapidement des dents se refermèrent sur ma cheville, m’arrachant un cri de douleur. « Aîe ! » Sans réfléchir, j’assenais un coup de marteau sur la tête du zombie qui… Eclata. Quelques gouttes de sang perlèrent sur mon pied tandis qu’une douleur lancinante se faisait sentir. Discrètement, veillant à ce que personne n’ai vu ce petit incident, je reculais. Accroupis, je relevais mon pantalon pour découvrir la blessure. Bon, le sang sur ma botte était effectivement le miens. Eh merde. Je n’allais quand même pas devenir un zombie ? Mais non, c’était dans les films ça ! Ignorant la douleur, je remettais discrètement mon pantalon dans ma bottine, cachant la partie déchiqueté. Au pire, une Thor zombie, c’était dément non ?
D’accord, d’accord. Rien de grave, j’avais juste un peu chaud. Un peu beaucoup. Et j’avais la tête qui tournait légèrement. Mais c’était la fatigue. Rien à voir avec ma jambe. Non, rien du tout. Et j’avais la bouche pâteuse. Bon ! Je n’allais pas énumérer chaque chose qui n’allait pas, sinon, j’en avais pour la nuit. Ne prenant plus part au combat, j’étais resté un peu en retrait. Mon marteau semblait peser une bonne dizaine de kilo en plus, sans parler de mes jambes. Je n’avais pas envie de me refaire mordre. Par contre, j’avais une furieuse envie de m’assoir, ou de m’allonger. Dans tous les cas, de me reposer. Mais ce n’était pas vraiment le moment. Mon regard dériva sur les choses les plus importantes à mes yeux. En théorie, le combat que menait la femme aux griffes contre les zombies. J’aurai nettement préféré être à sa place. Fronçant les yeux, je regardais un homme s’approcher, il ne m’avait pas l’air d’un zombie à cette distance, mais la femme ne l’épargna pas pour autant. Bon, ma vision me jouait surement des tours. Comme je ne voyais plus très bien, je ne préférais pas attirer l’attention. Je devais avoir une sale tête en plus de ça. J’essuyais une nouvelle suée en respirant assez bruyamment. Dis donc, ils ne sont pas si nul que ça leurs zombies !
Les paroles du docteur me sortirent de mes pensées. Génial, la peluche avait encore été attrapée. Sérieusement, on ne pouvait pas leur laissé ? On leur donnait le chien avec et on leur faisait un petit prix de groupe. De toute manière, les pouvoirs s’arrêteraient bien à un moment où ne fonctionnerai pas partout. La liste des produits qu’il énuméra me fit lever un sourcil. Un marteau ? Plusieurs regards s’étaient tournés vers moi alors que j’avais ouvert la bouche, outrée. « Quoi… Mon marteau ?! Ah non, hors de question ! Je donne pas mon marteau à ce guignol ! Vous en trouverez un autre ! Le mien, je le garde. » Malgré mon état, ma voix restait ferme. Hors de question que je donne mon marteau à cet homme. « Deadpool en plus. Non mais et puis quoi encore… » Ronchonnais-je dans mon coin. « Plutôt crever. » Bien heureusement, l’attention fut déviée sur le carnage de la femme à griffe. L’homme qui j’avais aperçu précédemment était bel et bien un homme. Et non un zombie. Elle venait de le tuer. Tout cela paraissait bien irréel au vu de ce qu’il se passait autour de nous. J’avais l’impression d’être dans un jeu et que tout rentrerait dans l’ordre lorsque nous arrêterions la partie. Pourtant, les paroles de la petite fille formèrent un dur retour à la réalité. Je baissais les yeux vers ma cheville qui avait gonflé, une légère peur dans le regard. Finalement… Je n’étais plus si sûre de m’en sortir.
Un fantôme s’éleva du corps de l’homme, ce qui, hormis d’être vraiment stylée à voir en vrai, était plutôt inquiétant. Car, comme dans tous les meurtres, la victime réclamait vengeance. Et là, la victime en question était de très, très mauvaise humeur. Foutue boite de Pandore. Foutue Cacahuète. On n’allait pas y arriver si ce dernier ne nous renvoyait pas cette boite. Qu’elle idée de partir avec ! Iron Man fut sa première victime, puis le fantôme se détourna dangereusement vers moi. Non, non… Là, vraiment, je n’étais pas en mesure de courir ou de sauter pour éviter ses… Un premier projectile siffla à mes oreilles tandis que d’autres suivirent. « Tu vises mal ! » Le provoquais-je avec un sourire mauvais. L’adrénaline remontait, me sortant légèrement de cet état. J’esquivais quelques projectiles avant d’en voir un nettement plus gros arriver en plein sur mon visage. Je me préparais à sauter en catastrophe quand ma cheville décida de refaire des siennes et de lâcher sous mon poids. Ma jambe se tordit, me permettant tout de même d’éviter le projectile. De justesse, je balançais mes mains vers l’avant pour éviter d’embrasser le bitume tandis qu’une collision assez sourde se fit entendre derrière moi. M’asseyant, haletante, je levais la tête vers le docteur qui venait de récupérer le projectile. Mince, dégâts collatéraux. Après un léger regard désolé, je sortais de la ligne de mire du fantôme, essayant de le faire un minimum discrètement.