« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
❝ C'est bizarre tous ces gens morts rassemblés dans un seul endroit. ❞
Aujourd'hui, j'avais envie de découvrir un nouvel endroit. Je me fixais une exploration par semaine. Malgré le fait que j'étais arrivée à Storybrooke depuis plusieurs mois, je n'en connaissais pas tous les recoins. J'avais toujours été d'une nature curieuse. En plus, avec Jeremiel le casanier, ce n'était pas évident de faire des découvertes. Il préférait rester dans sa cabane au fond des bois à faire des trucs dégoûtants comme de vider de gentils serpents pour les faire cuire, ou chasser des biches. Une fois de plus, j'étais partie en lui prenant ses flèches. Il allait avoir du mal à chasser sans arsenal. Au détour d'une ruelle, j'avais caché les flèches dans une poubelle. Je ne manquerai pas de venir les récupérer à la fin de la journée. En attendant, cela m'encombrait.
Je flânais dans les rues. Où aller ? Je connaissais déjà la bibliothèque, l'hôpital, chez Granny... Je décidai de me rendre dans un lieu quelque peu à l'écart du centre-ville, non loin de l'hôpital, justement. Il s'agissait d'un bâtiment de forme rectangulaire. J'entendais des voix m'enjoindre de m'y rendre. Je pressai le pas et poussai la porte. J'arrivais dans un petit hall pourvu d'un standard, mais personne pour m'accueillir. Avec le temps, j'avais appris qu'il fallait s'annoncer lorsqu'on entrait dans un endroit qu'on ne connaissait pas. Je haussai les épaules et suivis la voix qui m'appelait d'un ton calfeutré. Je ne comprenais pas bien ce qu'elle me disait. Les mots étaient confus.
"Boîte... enfermé... au secours..."
J'empruntai la porte de gauche qui me mena jusqu'à une salle plongée dans la pénombre. Au centre, une table en inox. A côté de celle-ci, une desserte sur laquelle était posée quantité d'instruments en métal pointus et saugrenus. Je fis une moue et m'en désintéressai pour m'approcher des tiroirs alignés contre le mur. C'était vraiment une drôle d'armoire.
La voix était de plus en plus forte. Je posai la main sur la poignée glacée du tiroir et l'abaissai. A l'intérieur se trouvait un casier incroyablement profond, tout en longueur. Un homme y était allongé, seulement recouvert d'un drap. Un homme tout froid.
L'esprit qui s'était enfermé dans le tiroir s'en échappa. Je ne pouvais pas le voir mais je le sentais flotter tout autour de moi.
"Merci. j'étais claustrophobe de mon vivant." expliqua-t-il.
"Vous auriez pu traverser le tiroir, non ?" demandai-je, indécise. "Ca ne fonctionne pas ainsi." fournit-il pour toute réponse.
Et il s'évanouit. Je sentais d'autres voix murmurer dans cet endroit. C'était normal, il y avait beaucoup de corps sans vie. J'étais persuadée d'en trouver d'autres si j'ouvrais tous les tiroirs. "C'est bizarre de conserver des corps." dis-je pour moi-même en effleurant celui de l'homme allongé devant moi.
Je n'en comprenais pas l'utilité. Ce qui est mort ne peut revivre. Je l'avais appris bien douloureusement quand j'étais encore un Long Cou. Subitement, j'entendis du bruit derrière moi. Je frémis, sachant très bien que je n'aurais pas dû me trouver là. Et j'allais avoir bien du mal à trouver une explication à ma présence.
"Euh... je cherche le magasin de fruits et légumes. Je croyais que c'était ici vu qu'il fait frais, mais... euh... je ne mange pas de viande, juste des légumes. Surtout de la salade. Vous avez de la salade ?"
L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne.
La journée avait à peine débuté, et j'avais déjà reçu un coup de fil. Un coup de fil, alors que je viens juste de me lever ! J'étais en train de dormir, je pensais que j'allais avoir une journée de repos. Ces derniers temps, je cours de cadavre à cadavre. Beaucoup de gens meurs dans la vie, et je suis bien placée pour le savoir puisque j'ai toujours côtoyé les morts. Moi-même, j'étais morte. Mais là, j'avais l'impression que les rôles s'inversaient. Maintenant, je devais ouvrir les morts et dire ce qu'il s'était passé. C'était assez bizarre d'ailleurs. Tout ça pour dire que j'étais encore allongée dans mon lit, la tête dans l'oreiller. Et paf, mon téléphone sonne. Je grogne dans l'oreiller, ne déclenchant que quelque gémissement. Il fut un temps où c'était Jake qui répondait au téléphone. Maintenant, cette maison m'appartenait et j'étais toute seule. Je relève la tête, mes yeux flous cherchent le portable des yeux. Ma main tâte le meuble à la recherche de l'appareil vibrant. Mes doigts effleurent un engin rectangulaire. Je le prends et l'amène vers moi. Je ne voyais pas grand chose, mon regard ensommeillé cherchait comment le décrocher. Puis la pièce devint enfin nette. Le bouton décroché était écrit en grosse lettre. Je clique de ma pousse droite et porte le téléphone à mon oreille. J'essaie de prendre une voix pas trop fatiguée. En générale, ça ne faisait pas très pro de répondre avec une voix rauque et toute basse. Je lève les yeux vers mon mur blanc, des yeux de déterrer, tout comme ma tête, je parie.
▬ « Dr. Chapman ? » Ma voix était complètement bousillée. J'avais envie de plonger de nouveau ma tête dans l'oreiller. Me noyer sous toute cette fatigue accumulée. Avant j'étais jamais fatiguée, parce que quand ont est mort, on a aucun besoin. Maintenant, cela me faisait bizarre de devoir, manger, boire, tout ces petits besoins primaire qui faisait les humains. Une voix bourrue sonnait à travers le téléphone. J'avais l'impression d'être agressé, avant de me rappeler que ce n'était que la voix de mon boss. J'avais envie de l'envoyer balader, de lui dire que je n'avais pas envie de venir, que j'étais trop fatiguée. Y a que le mot prime qui me fit subitement lever la tête. Une excitation s'empara de moi, tandis qu'un gros sourire malicieux révélait mes dents blanches. Okay, pour une prime, j'avoue que je suis prête à ouvrir un cadavre de plus. D'un mouvement leste, je reposais mon téléphone sur la commode et fonçais dans la salle de bains me préparer. J'allais avoir droit à quoi aujourd'hui ? Une femme ? Un enfant ? Un homme ? J'avoue, j'adorais quand même mon métier. Plus j'ouvrais des cadavres, plus j'en apprenais. Je me préparais à vitesse grand V et enfilais ma blouse blanche. Où avais-je mis ma petite carte avec ma photo et mon nom déjà ? Je fouillais mon lit, retournant les oreillers et les couvertures. Il me semble l'avoir vue traîner prêt de ma commode hier, quand je me suis étaler comme une grosse limace. Coincé entre deux oreillers, je m'en saisis et l'accrochais à sa petite place. Puis, je sautais sur mes pieds et courrais dans le couloir pour descendre à toute allure. Dans la cuisine, je sentis la bonne odeur du café, la chose qui allait me faire tenir aujourd'hui. Me transformer en petite machine survoltée. Parce que j'avais tendance à consommer trop de caféine et cela me transformait en puce électrique. Me saisissant de la tasse à toute vitesse, je bue à grosse gorgée avant de la reposer encore pleine sur la table. Je fourrais un croissant dans ma bouche, pris les clés, la tasse, et couru dehors jusqu'à la voiture. Vous ne moquez pas, j'avais surement la tête la plus hideuse de toute Storybrook à ce moment précis. Mais mon patron avait bien dit que je devais venir tout de suite. Je vous parie combien que j'allais retrouver le cadavre sur la table, sans le boss ?
Et j'allais encore devoir deviner, c'était quoi le cas, tout seul comme une grande. Sérieux, je n'étais pas aidé parfois. D'ailleurs, je prenais tellement l'habitude de me comporter comme une humaine que j'en avais oublié mes pouvoirs. Je pouvais me déplacer à toute vitesse, non ? Pourquoi prendre la voiture ? Parce que cela faisait plus pro ? Ou juste parce que j'aimais conduire ce drôle d'engin ? Dernière question sans aucun doute. Je glissais la clé dans la portière et sautais sur le siège. J'en avais oublié de retirer le croissant de ma bouche. Je le fourrais sur le siège à côté de moi et coinçais ma tasse dans le porte gobelet. Appuyant sur la pédale, je fis rugir le moteur de ma coccinelle. Oui, une coccinelle, vous avez bien entendu. C'est classe une coccinelle, attendez. En plus, celle-là, elle faisait décapotable, hein. Je finis par me détendre sur mon siège un moment. Je tentais de chasser les dernières traces de sommeil en buvant des gorgées de café. Les maisons dépassaient. une. Deux. Trois. Oh, un chien. Quatre. Granny. Rabbie Hole. Bibliothèque. Centre Ville. Ah, Centre ville ! Je fis stopper l'engin, me saisit de toute ma petite garniture et descendis de la voiture avec ma vitesse surnaturelle. Comme à mon habitude, je laissais des pétales brillants sur mon passage. Oh moins ceci n'avait pas changé ! J'entrais à toute vitesse dans la morgue, ne faisant pas attention à ce qu'il se passait autour de moi, comme quand je le fais quand je me déplace à vitesse fulgurante. Je posais mes papiers, mon croissant, ma tasse sur le bureau. Mais une ombre qui se dirigeait vers la pièce des morts attira mon attention. Je relevais la tête, surprise. Un mort ? Mais non, il est mort ! Peu importe, je ne suis pas censé avoir peur, j'avais l'habitude des choses effrayantes non ? Je prie un grand coup de respiration et me dirigeais lentement vers la pièce remplie de corps. "Euh... Je cherche le magasin de fruits et légumes. Je croyais que c'était ici vu qu'il fait frais, mais... euh... je ne mange pas de viande, juste des légumes. Surtout de la salade. Vous avez de la salade ?" Pardon ? Une petite blondinette se trouvait devant moi, avec de grands yeux bleus. Je ne pue retenir un rire face à cette drôle de phrase. Les humains, parfois, ils sont marrants quand ils parlent. Je fis une mimique amusée.
▬ « Oh mais oui, avec un supplément de tomates, de pommes de terres et de petits pois ? Hellooooo ! Chez moi y'a que des morts ! » Lui rappelais-je avec sarcasme, en désignant la salle d'un geste théâtrale.
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Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
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❝ C'est bizarre tous ces gens morts rassemblés dans un seul endroit. ❞
Etait-ce un sarcasme ? Je haussai un sourcil incrédule. Depuis que je côtoyais les Deux Jambes, je devais faire face à ce genre de second degré grinçant. Les dinosaures, eux, se comportaient gentiment entre eux. Enfin, si on oubliait les carnivores qui eux, manquaient cruellement de savoir-vivre. Aha. Voilà que je faisais de l'humour mentalement. Je clignai des yeux face à la jeune femme brune et déclarai finalement, d'un ton méfiant :
"Je ne mange pas les morts."
Par contre, je parlais avec eux. D'ailleurs, elle m'avait peut-être entendu, juste avant de faire son entrée. Cela ne me dérangeait pas. A peu près tout le monde était au courant, mais très peu m'en croyait réellement capable. Ca m'était égal.
Tandis que j'observais la nouvelle venue plus attentivement, je réfléchissais à la fin de ses paroles.
"Vous vivez dans un endroit bizarre. J'aime beaucoup les morts, mais je n'aurais pas envie d'habiter avec eux. En plus, souvent ils ne sentent pas très bons. Sauf ceux-là, ils n'ont pas d'odeur. Ca doit être parce qu'il fait froid. Ca les conserve. Mais si vous voulez un conseil, il vaudrait mieux les enterrer très vite."
J'observai un moment le corps étendu juste à côté de moi et relevai les yeux sur la jeune femme, avant de décider de lui faire un grand sourire sympathique.
"On peut les enterrer ensemble, si vous voulez ! Je n'ai jamais fait ce genre de choses ! Ca pourrait être amusant !"
J'étais toujours enthousiaste lorsqu'il s'agissait d'aider quelqu'un. Je cherchai une pelle dans la pièce. Je soupesai les objets coupants en métal sur la desserte et fis une moue.
"Non, on ne pourra jamais creuser avec ça."
Je fis le tour de moi-même, et souris à nouveau en croisant le regard de la jeune femme. Elle avait l'air sceptique. Oh, suis-je bête ! J'avais oublié de me présenter. Elle allait être nettement plus en confiance une fois qu'elle saurait mon nom. Les humains créaient des interactions sociales à partir de formules de politesse et de présentations. Je commençais à drôlement bien m'adapter !
"Je m'appelle Astrid. Et toi ?"
Hop, j'osais carrément le tutoiement. J'attendis une quelconque réaction, mais comme elle tardait à venir, je baissai les yeux sur sa main et la saisis pour la secouer brutalement. Puis je décidai de lui faire la bise. Là, j'avais vraiment tout mis en oeuvre pour m'en faire une amie ! Si elle avait été un dinosaure comme moi, je l'aurais léchée, mais j'avais appris que dans ce monde, mieux valait éviter de laisser traîner sa langue n'importe où. Ca pouvait en déstabiliser certains.
L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne.
Elle semblait un peu méfiante. Remarque, nous sommes dans une morgue, y a de quoi l'être non ? Je regardais la petite blondinette en me posant des questions mentalement. Elle était venue chercher de la salade dans ma morgue où ça se passe comment ? Un sourire éclairait mes lèvres. Trouver de la salade dans une morgue, franchement, elle n'est pas mal du tout celle-là. Mais c'est les personnes comme ça qui rendent ma journée joyeuse. Joyeuse parce qu'a part me taper des inspecteurs sérieux jusqu'à la moelle épinière, et bien, j'avais que des morts. Mais moi, j'étais un médecin légiste super-sympathique. Et au lieu de virer la petite blonde en lui hurlant dessus, eh bien, je la regardais avec un gros sourire amusé. Par contre, il me semblait l'avoir entendu parler à quelqu'un. Je jetais un coup d'œil aux alentours. Mais il n'y avait personne d'autre. À qui elle pouvait bien parler ? C'est bizarre, ça. Mais dans cette ville tout le monde est bizarre.
En particulier les mortels. Donc je ne cherchais pas à comprendre, même si mon cerveau brûlait d'envie de la questionner. Non, je t'interdis de prendre le contrôle de mes lèvres, cerveau. J'avais plus l'habitude moi d'être vivante. Avant comme j'étais morte, j'avais plus d'émotion ni rien. J'étais tranquille. Maintenant, j'ai des drôles de sentiments qui se bousculent dans mon esprit et quelque chose dans ma tête qui me donne des ordres. "Vous vivez dans un endroit bizarre. J'aime beaucoup les morts, mais je n'aurais pas envie d'habiter avec eux. Elle était venue chercher de la salade dans ma morgue où ça se passe comment ? Sauf ceux-là, ils n'ont pas d'odeur. Ça doit être parce qu'il fait froid. Ça les conserve. Mais si vous voulez un conseil, il vaudrait mieux les enterrer très vite." Hein quoi ? J'étais tellement en train de mener une bataille avec mon propre esprit, que la blondinette venait de me ramener à la réalité. Je penchais la tête en élucidant ces mots. Habité avec des morts, quelle drôle d'idée ! Moi, j'habitais avec eux, je les ouvrais en deux pour voir comment ils étaient mort. Bon, je passais ma vie ici donc…
Quoi, ne me dites pas que c'est comme si j'habitais ici ? Oh mince. En effet, bonne pioche gamine. Il sentait rien parce que je les conservais dans des grands sacs noirs. Décoration de ma morgue ? Des cadavres et des cadavres ! Vous voulez une décoration macabre. Appeler Jez au 08 300. Vous aurez une superbe décoration à base de cadavre. Alors appeler Jez, au 08 300. Et mais ce n'est pas mal comme pub ça ! Tiens, pour toutes les conneries qui passaient à la télé. Je suis sur qu'il y aurait des gens assez fous pour m'appeler et vouloir des cadavres chez eux. Bah. Berk. Beurk. "On peut les enterrer ensemble, si vous voulez ! Je n'ai jamais fait ce genre de choses ! Ça pourrait être amusant !" Ah, mais non, je dois les ouvrir moi avant de les enterrer ! Pis habituellement, c'est les proches qui décident de les enterrer, pas moi ! Je pris un air sceptique, ou plus surprise qu'autre chose. Elle en avait des bonnes, elle ! Elle me plaisait bien. Je vais vous dire quelque chose : c'est ce genre de personne que j'aime bien avoir dans ma morgue. Je veux dire, le genre de personne hyper joyeuse de la vie et qui bondit partout pendant qu'ils parlent. Comme moi quand je bois trop de café ! Ah, mais ça, je n'aurais pas dû le dire. Je fis un sourire à la blondinette qui se présenta. Astrid ? C'est un nom bizarre Astrid ! Mais j'aime bien. Mais sans que je puisse faire quoique se soit, elle me secoua la main et me fit la bise.
Elle allait trop vite, j'avais du mal à suivre. Non, surtout elle était bizarre, voilà. Mais moi aussi, j'étais bizarre que je suis bête alors ! Je sautais sur mes pieds et lui pris la main que je secouais.
▬ « Alors toi t'est trop bizarre, mais je t'aime bien ! Par contre, tu ne touches pas mes morts, faut que je les ouvre, tu vois ! » Lui expliquais-je en parlant vite. Mince, elle n'allait pas comprendre si je parlais aussi vite… Est-ce qu'elle savait en quoi consistait un médecin légiste au moins ? Elle avait l'air de ne pas savoir grand-chose sur le sujet. C'est peu être pour ça qu'elle m'avait proposé de les enterrer. Oh, je sais ! Elle va autopsier avec moi, je suis sur elle serait une assistante parfaite ! Je sentais l'excitation monter en moi rien qu'a l'idée de lui montrer un cerveau. Les humains, tous aussi fascinant les uns que les autres. Par moments, ils sont bêtes, mais c'est bizarre parce que même en étant bête leur cerveau est tous les mêmes. J'étais persuadé que le plus con avait un cerveau plus petit. Oh, suis-je bête, j'avais oublié de me présenter moi !
▬ « Je suis Jezabel médecin légiste. Je farfouille les trips pour voir comment les gens sont mort. » Oh, mais j'espère qu'elle ne va pas s'enfuir en courant après lui avoir dit ça ! Rah, Jez, ta jamais eut l'art et la manière de dire les choses. Remarque, tu ne t'y connais pas vraiment en humain. Pourtant autrefois, tu étais proche d'eux. Oui, j'étais proche d'eux et je savais m'y prendre. Mais ceux de Storybrook sont trop bizarres. Je ne sais pas, ils ont quelque chose qui fait que je n'arrive jamais à les suivre.
▬ « Gotcha ! J'ai trouvé ! Suis-moi blondinette. » Fis-je en lui prenant la main et en l'emmenant avec ma super vitesse droit devant la table. J'avais lu un comic un jour, un super-héros appeler Flash qui se déplaçaient avec une super vitesse, laissant un trainer Orange derrière lui. Pfeuh, amateur ! Je suis plus rapide que lui et moi ce n'est pas un éclair qui traîne derrière moi, mais des fleurs ! Je laissais Astrid planter devant la table pour me déplacer de nouveau rapidement vers mes accessoires. Un casque… Un casque… Ah, je l'ai ! Un casque avec une face transparente pour qu'elle puisse être protégée du sang. Je revenais rapidement vers elle et la lui fourrai sur la tête.
▬ « Tiens, tu mets ça... Prend ça et ça aussi... Ah et ça, ça pourrait servir ! » M'exclamais-je en lui fourrant une pince dans une main, un écarteur dans une autre et en lui mettant le tablier sur le corps. Je reculais pour admirer mon assistante. Parfais ! Je mis rapidement mes lunettes transparentes sur la tête et mon tablier au-dessus de ma blouse. Je me saisis du scalpel et buvais un gorgée de café avant d'apparaître devant le corps avec ma super vitesse.
▬ « Tu vas voir, les humains ont un corps vraiment bizarre ! » beh quoi ? C'est vrai ! On trouve toute sorte de chose impressionnante.
copyright crackle bones
Astrid Littlefoot
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Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
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❝ I'm not afraid of death; I just don't want to be there when it happens. ❞
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouvai avec un casque sur la tête, une drôle de pince dans une main et un écarteur dans l'autre. J'avais eu l'impression de ne pas respirer tellement tout avait été vite. La jeune femme me coupa le souffle pour de bon en serrant le tablier autour de ma taille. Tétanisée, je gardai tous les instruments dans mes mains levées, la bouche entrouverte. Puis je la regardai sans cligner des yeux. Elle avait également mis un tablier ainsi que des lunettes qui rendaient ses pupilles incroyablement globuleuses. Elle me faisait presque peur, mais j'avais déjà vu bien pire que ça. Un Dent Tranchante qui vous poursuit, c'est quand même nettement plus impressionnant.
Elle but une gorgée de café et et se saisis d'un couteau petit et très aiguisé, avant d'apparaître devant le corps. Elle me promit un spectacle époustouflant par rapport au monsieur sans vie et tout nu qui était devant nous. "Je trouve que tu es très bizarre aussi." lui fis-je remarquer.
Elle avait l'air également très passionnée par ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle dévorait le monsieur mort des yeux. Je chancelai d'un pas sur l'autre pour la rejoindre. Wouh, la vitesse m'avait quelque peu déstabilisée.
"Tu vas bien plus vite qu'un vélociraptor au galop. Pourtant, ils peuvent atteindre soixante kilomètres par heure, voire même soixante-quinze lorsqu'ils sont très affamés."
Heureusement, je n'avais jamais eu la "chance" d'en rencontrer. Tout ce que je savais d'eux, je l'avais appris dans les encyclopédies de la bibliothèque. Ils m'avaient semblé nettement plus effrayants que les Dents Tranchantes. Je frémis légèrement à cette idée et m'ébrouai légèrement avant de pencher la tête vers le corps du monsieur tout mort.
A cet instant précis, Jezabel fit glisser son petit couteau argenté le long du torse du monsieur et un mince liserai rouge apparut. Un liquide rouge éclaboussa mon casque. Je sursautai et passai une main sur la vitre pour l'essuyer, mais je ne parvins qu'à étaler la substance écarlate. "Je ne vois plus rien..." dis-je calmement.
Je l'enlevai donc et le posai délicatement sur une table avant de revenir à petits pas pressés vers Jezabel, et de me pencher par-dessus son épaule. "Oooh... c'est tout gluant à l'intérieur !" m'émerveillai-je avec de grands yeux.
Très concentrée, elle m'avait pris l'écarteur des mains pour y voir mieux dans les entrailles du monsieur tout mort. C'était tout rose et violacé en dedans, avec des tas de choses de formes vaguement arrondies, ainsi que d'autres blanchâtres qui avaient l'air plus dures au toucher.
"On ressemble tous à ça ? Tu crois que j'avais tout ça aussi à l'intérieur quand j'étais un dinosaure ?"
Ca me perturbait grandement. J'avais envie de vérifier par moi-même. J'avisai un petit couteau argenté posé sur la table, reposai la pince que je tenais pour le prendre, et soulevai mon tee-shirt. Mon ventre me parut tout pâle dans la lumière des néons.
"J'ouvre pour regarder et ensuite je referme. Je pense que ça peut marcher, non ?"
Jezabel n'avait pas l'air d'écouter. Elle était toujours penchée sur le corps du monsieur tout mort et plongeait de plus en plus profondément dans ses entrailles. Je fis une petite moue et baissai de nouveau les yeux sur mon ventre. J'enfonçai mon doigt dedans, sceptique. Puis je pris une grande inspiration et approchai le petit couteau argenté. Je voulais juste ouvrir un peu, observer ce que j'y trouverai, et ensuite refermer. Ce n'était pas grand-chose.
La pointe de la lame glissa de quelques centimètres sur ma peau et m'arracha un cri de douleur. "Aïe ! Mais pourquoi ça fait mal comme ça ?" couinai-je en levant les yeux vers Jezabel.
Je sentis les larmes envahirent mes yeux mais vaillamment, je continuai d'inciser mon ventre. J'avais fini là, non ? Je regardai de nouveau et constatai que j'avais coupé à peine cinq centimètres.
"Je... je vais y arriver..." dis-je en tremblant de la tête aux pieds.
Le même liquide rouge que chez le monsieur tout mort commença à couler et à se répandre sur mon pantalon. C'était tout chaud et désagréable. Pourtant, ça me confortait dans l'idée que j'étais sur la bonne voie.
L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne.
La blondinette fut un peu secouée par ma super vitesse. Je ne pouvais pas lui en vouloir, tout le monde l'étai quand je m'en servais. Je plongeais le scalpel dans le corps de l'homme et entrepris d'écarter toute cette chaire pour faire place aux organes, mais aussi à tout ce qu'il se trouvait dedans. "Je trouve que tu es très bizarre aussi." Je tournais la tête vers elle et lui affichais un petit sourire. Entre bizarres, on s'entend bien ! Je replongeais donc mes mains dans le corps du jeune homme pour soulever un intestin. Ça avait une drôle de consistance et entre mes mains, c'était assez gluant même. Je le tournais et le retournais dans tous les sens. "Tu vas bien plus vite qu'un vélociraptor au galop. Pourtant, ils peuvent atteindre soixante kilomètres par heure, voire même soixante-quinze lorsqu'ils sont très affamés." Un quoi ? Je tournais soudainement un visage intrigué vers elle. Ce n'était pas un dinosaure ça. En tout cas merci pour la petite information du jour ! J'aurais moins l'air crétine la prochaine fois que je parlerais de dinosaure avec… Avec qui ? Je parlais jamais de dinosaure moi ! Je reportais mon attention sur l'intestin. Malheureusement, je finis par m’emmêler avec et très vite, je fus entouré d'un intestin au niveau du cou, passant par mes mains et s'enroulant également au niveau de ma jambe. Je gesticulais afin de le retirer, c'était dégoûtant ! Si un jour, j'aurais cru que je serais piégé par un intestin… Ah, mais ça colle en plus ! Je manquais de perdre l'équilibre en me déroulant de la chose. J'affichais un sourire gêner à Astrid. Avant de rire nerveusement.
▬ « Bon tu vois cette chose s'est eut… Un intestin, ça fait digérer les aliments que tu manges ! Et apparemment, c'est pire qu'un serpent aussi ... » Dis-je en lui présentant le bout qui s'était de nouveau enroulé autour de mon bras. Je chopais une partie pour la retirer, tirant dessus. Mais en tirant trop fort, il se détache d'un coup et vint me baffer la joue. Je me frottais la pommette, étalant sans faire exprès quelque tache de sang. Je reposais l'intestin, parce qu'il allait faire qu'une boucher de moi si ça continuait comme ça ! Heureusement que Faust n'était pas dans les parages ! Oh là là, la honte que j'aurais eue ! Il m'aurait hurlé dessus en disant "' Jezabel, ce n'est pas professionnel ! Facilier va encore hurler et bla….'' Oui, j'avais une drôle de relation avec le boss Facilier. Vous voyez l'élève perturbateur qui mettait tout sens dessus dessous ? Oui, ça s'est moi, et le proviseur qui hurle et qui la regarde sévèrement ? Ça, c'est Facilier. Que voulez-vous que je vous dise moi ! Avec mon scalpel, je vins percer sans faire exprès une veine qui explosa sur les lunettes d'Astrid. Je tournais subitement la tête vers elle, désolé. Elle tenta de se retirer le sang, surpris, mais ne réussit qu'à l'étaler. Ah, ce casque ! C'est pour ça que je prenais les lunettes. Parce Qu'avec les lunette ça se retire facilement alors qu'avec le casque ça s'étale, on ne voit que du rouge et ça colle horriblement. "Je ne vois plus rien..." Oh moins, elle était calme ! Ça c'est un bon point, j'ai vraiment besoin de gens comme ça dans ma morgue ! Plutôt que ceux qui hurlent dans tous les sens, ou qui m'engueulent parce que j'ai mal incisé un élément.
▬ « T'inquiète ce n'est pas grave, de toute manière ces casques sont très mal fait… Faudrait que j'en touche deux mots à Facilier, entre deux engueulades ... » Je voyais déjà ça tête quand il verrait que j'ai invité quelqu'un à venir voir une autopsie. Mais quand il m'engueulait en fait, je n'en avais rien à faire. Je le regardais faire, pendant que mes pensées parlaient pour moi. Je rigolais intérieurement même, sauf quand ça voix s'élevait dans les hauts, ça faisait vraiment peur parfois. Astrid tenta de regarder par-dessus mon épaule. Je m'écartais donc pour lui laisser une place, un sourire aux lèvres. Oui oui, le corps humain est vraiment un gros foutoir. Et encore lui, il ne fumait pas. "Oooh... c'est tout gluant à l'intérieur !" Son émerveillement me faisait penser à un enfant de dix ans. C'était marrant de voir ces petits yeux briller ainsi ! Pour une fois que quelqu'un s’intéresse à mon travail. Je lui pris l'écarteur pour lui montrer le clou du spectacle : le cœur. Mais comme il était très bien installé entre deux éléments, il fallait écarter un peu. Je plaçais l'instrument donc et à l'aide des pinces, écartait la peau. "On ressemble tous à ça. Tu crois que j'avais tout ça aussi à l'intérieur quand j'étais un dinosaure ?" Je n'en savais rien, je n'étais pas vétérinaire ! Mais il me semblait que l'intérieur des animaux était un peu prêt pareil. Mais je fus surprise de la nouvelle, elle, un dinosaure ? C'était plutôt marrant, dans un sens. Ça expliquait son comportement vaguement émerveillé.
▬ « Et voici le clou du spectacle ! Un beau et séduisant cœur ! » Fils-je d'un ton calme, empreint de suspens telle une histoire raconté à un gamin. Je reculais de quelques pas pour laisser Astrid regarder le cœur du cadavre. C'était encore plus beau quand il battait, malheureusement celui-ci était éteint maintenant. Je me demandais s'ils allaient dans mon Ancien Monde, les morts d'ici. Je me demandais même si mon royaume des Âmes Chéries existaient encore. Je me penchais de nouveau sur le corps, déterminé à lui montrer autre chose d'encore plus surprenant. J'entendis des vagues paroles derrière moi, mais j'étais tellement concentré sur mon travail que je n'entendis rien. La seule chose que je perçus, ce fut une plainte. "Aïe ! Mais pourquoi ça fait mal comme ça ?" Hein ? Qu'est-ce qu'elle racontait ? Un cadavre, ça n'a pas mal, puisque c'est mort ! Je me tournais donc vers elle, ne comprenant pas le sens de ça phrase.
▬ « Que... WAAAAHHHHHHH ! » M'écriais-je, les yeux écarquillés par le choc du spectacle. Astrid venait de s'inciser le ventre. Expliquez-moi, pourquoi les gens de Storybrooke sont aussi malades ? Ils leur passent quoi par la tête ! Le sang se déversait sur sa peau. "Je... Je vais y arriver... Mais elle est cinglée ! J'arrivais à toute vitesse pour lui saisie le scalpel, et reposais à sa place et saisit des serviettes au passage. Je les plaçais sur son ventre et appuyais avec assistance, pour arrêter l’hémorragie. Les dinosaures n'ont pas de cerveau ou quoi ?
▬ « Mais bien sûr que ça fait mal ! Il ne faut pas faire ça, ça pourrait te tuer ! Ça ne va pas la tête ! » L'engueulais-je. Mais quel courage, quelle volonté ! S'ouvrir le ventre pour y voir de plus près, franchement, j'étais impressionné. Je secouais négativement la tête en soupirant, prolongeant mon regard dans le sien. Puis je repris quelques serviettes et les collais contre sa peau de nouveau. Il fallait que je la recouse, il fallait que je mette du produit. Il fallait surtout qu'elle s'allonge aussi ! Je jetais un regard dans tous les coins et aperçus une autre table de fer, là où a placé un corps pour une autopsie. Pas le temps de la faire marcher jusqu'à la table. Je plaçais mes mains sur ses épaules et l'amenai en une seconde sur la table, allongée. Ma super vitesse me servait bien dans ces moments-là.
▬ « Bon tu bouges pas, je vais devoir cautériser la plaie et te recoudre. Ne recommence plus jamais ça ! Je te montrerais ton intérieur si tu veux en faisant des radios, à l'aide de plusieurs manipulations si tu le désires, mais te t'ouvre plus jamais le ventre ! » Je n'étais pas méchante, je la surmontais un peu en lui faisant la leçon. Pour lui faire comprendre que ce quel venait de faire état grave et super-dangereux. Je plaçais sa main à ma place sur la plaie et allai chercher rapidement les outils dont j'avais besoin.
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❝ I'm not afraid of death; I just don't want to be there when it happens. ❞
Le petit couteau coupant s'échappa de ma main pour se retrouver dans celle de Jezabel. Elle le posa rapidement sur une table pour attraper des serviettes et les appliquer contre mon ventre. La pression contre ma peau m'arracha une grimace suivie d'un cri plaintif. Ca faisait vraiment trop mal.
Puis je levai de grands yeux vers Jezabel qui criait fort. Je me sentais prise en faute. Je n'aurais pas dû. Parfois -souvent- je faisais des choses qui déstabilisaient les Deux Jambes, qui les surprenaient ou mes mettaient en colère. Rien n'était pire que de les rendre furieux. Je n'aimais pas qu'ils élèvent la voix ou qu'ils me crient dessus. Je résistai à l'envie de pleurer, soutenant son regard à la fois impressionné et exaspéré. Elle enleva brusquement les serviettes tachées de liquide rouge pour en appliquer d'autres. Je grimaçai de nouveau mais me laissai faire.
Subitement, je me retrouvai allongée sur une table en métal brillant. Ca faisait un peu mal au dos mais j'étais envahie par une autre sensation, toute agréable. Je ris légèrement.
"Quand tu me déplaces comme ça, ça me chatouille dans les orteils !"
Je cessai de rire en sentant une crampe à mon ventre. Ca commençait à faire sérieusement mal. Je me mordis les lèvres et laissai reposer ma tête sur la surface de métal polie.
« Bon tu bouges pas, je vais devoir cautériser la plaie et te recoudre. Ne recommence plus jamais ça ! Je te montrerais ton intérieur si tu veux en faisant des radios, à l'aide de plusieurs manipulations si tu le désires, mais te t'ouvre plus jamais le ventre ! »
"Oh, tu ferais ça pour moi ?" demandai-je émerveillée, en battant des cils.
Ca me faisait tellement plaisir de savoir qu'elle ne m'en voulait pas pour le fait que je me sois blessée volontairement ! Je l'aimais beaucoup, même si on ne se connaissait pas depuis longtemps. Je m'attachais facilement aux gens quand ils se montraient gentils avec moi.
Je sursautai et me raidis en sentant une piqûre suivie d'une chaleur à l'endroit de la piqûre. C'était un gros moustique ! Au moins un moustique du jurassique ! Je tentai de me redresser mais Jezabel m'en empêcha. Alors, je me tordis le cou pour voir ce qu'elle faisait. Elle venait d'éloigner une seringue de mon ventre. Je fronçai les sourcils sans comprendre. Quelques instants plus tard, je m'aperçus que mon ventre me semblait à la fois aussi lourd que du plomb et inexistant. C'était tout bizarre.
"Je ne sens plus mon ventre ! C'est comme s'il n'était plus là !"
Estomaquée, je posai de nouveau la tête contre la table. Jezabel était toujours penchée au-dessus de moi et agitait plusieurs outils en métal, très concentrée. "Tu es un peu une magicienne." lui dis-je tout en fixant le plafond. "Tu fais des choses que personne n'a jamais faites."
Quelques minutes plus tard, je me redressai sur les coudes pour voir ce qu'elle fabriquait. Effarée, je vis que les deux côtés de la plaie sur mon ventre avaient été rapprochées et que du fil serpentait sur ma peau. J'écarquillai les yeux au maximum.
"On dirait un sourire." dis-je finalement en effleurant le fil noir sur ma peau. "Je trouve ça très joli."
Je la regardai, à la fois émerveillée et reconnaissante, et voulus la prendre dans mes bras, mais je me sentais toute bizarre, comme si j'étais coupée en deux. Alors je restai appuyée sur les coudes tout en l'observant d'un air pensif.
"Comment tu fais pour aller aussi vite ? Je connais pleins de gens qui font des choses extraordinaires. Le plus fort, c'est Jeremiel : il ne sourit jamais. Mais alors, jamais, jamais ! Au début, ça me faisait presque peur. Maintenant, j'essaie de le faire sourire. C'est important d'être heureux et de le montrer. Ca fait du bien aux autres et à soi-même."
Je baissai les yeux sur la blessure à mon ventre et poursuivis, soucieuse :
"Ce sourire que tu m'as dessiné, c'est peut-être le sien qui s'est perdu."
Je haussai les épaules avant de me mordre les lèvres et d'observer brièvement les néons au plafond. "Un jour, j'y arriverai." dis-je avec détermination. "Il ne sera plus grincheux du tout."
Je réfléchis quelques secondes et me lançai dans une analyse détaillée de Jeremiel. Je lui expliquai tout ce que je savais de lui. La fois où il m'avait arrachée à mon monde, au Jurassique, sous prétexte que je n'aurais pas pu y survivre. La fois où il m'avait dit de partir, qu'il ne supportait plus ma présence. La nuit où il m'avait fait visiter un musée avec des tas de cadavres de dinosaures. J'avais tenté de ne pas paraître trop triste en racontant tout ça. C'était étrange de s'apercevoir que tout ce qui m'était arrivé avec lui était douloureux. Pourtant, j'avais besoin qu'il soit près de moi. "C'est un peu un Dent Tranchante que j'essaierai d'apprivoiser." reconnus-je finalement. "Mais il ne mord pas, il n'a pas essayé de me manger non plus. En fait... il est juste grincheux. Et ça m'énerve !" m'écriai-je, soudain animée par une étincelle de rage. "Pourquoi il est comme ça ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé de le faire sourire."
Je croisai le regard de Jezabel et me rendis compte que cela ne l'intéressait probablement pas.
"Désolée, je t'embête avec tout ça. Je ne devrais pas."
Avec bien du mal, je me redressai sur la table et m'assis, les mains agrippées au bord de la table en métal. Je me mis à fixer mes genoux.
Ennnh, moi, psychologue ? J'ai d'excellent remède, tu vas voir !
.
Je farfouillais sur mes gros plateaux d'argent à toute vitesse, prenant tel et tel objet dont j'avais besoin. La petite blondinette semblait ravie que je la guérisse. On me trouve bizarre, mais franchement elle, elle me bat à plate couture quand même ! "Oh, tu ferais ça pour moi ?" Voyez ? C'est à se poser de questions. Bien sûr que je n'allais pas te laisser te vider de ton sang et mourir dans d'atroces souffrances ! Je pris ce que je pouvais en mains et revins à toute vitesse vers elle. Elle gigotait un peu, ce qui me forçait à mettre une main sur son ventre pour qu'elle arrête. Je pris du produit pour nettoyer la plaie qui semblait déjà pas mal profonde. J'ai vraiment de la chance, moi, avec les gens qui me rendent visite. Quand ce n'est pas une voleuse addicte à l'alcool et un dieu pervers, c'est un dinosaure qui s'ouvre le ventre tranquille, calme, sans pression. Elle ne semblait pas avoir déjà entendu parler de la douleur, elle. Mais bon, je pense qu'elle avait quand même fini par comprendre le message ! Son insouciance et son innocence étaient presque mignon, mais tout de même dangereux. Punaise, et c'est moi qui dis ça ? Je cherchais à tâtons ma seringue pour endormir la douleur.
Je finis par la prendre dans les mains et glisser l'aiguille dans un flacon, aspirant tout le liquide qui vint se loger dans le petit récipient. Je claquais mes deux doigts sur la seringue, puis la plongeais pas loin de l'entaille de miss catastrophe. Elle se tortilla de nouveau pour voir, ce qui m'obligea une nouvelle fois à la forcer à rester tranquille. Cependant, j’apercevais du coin de l'œil ces coups de tête pour observer. "Je ne sens plus mon ventre ! C'est comme s'il n'était plus là !" Eh oui. La magie de la médecine, cocotte. Ton ventre s'est envolé au Jardin d'Éden et il fait actuellement un marathon avec Adam et Ève dans les champs. Non, je plaisante. Je levais les yeux au ciel avec un sourire amusé, me saisissant de l'aiguille et du fil. "Tu es un peu une magicienne." Magicienne ? Ceux qui sortent les lapins des chapeaux ? Ou magicienne, genre ceux qui ont des pouvoirs magiques comme moi ? "Tu fais des choses que personne n'a jamais faites."
▬ « Si tu veux parler de recoudre ton ventre, je peux t'assurer qu'y en a plein en haut qui savent faire ça ! » Déclarais-je en levant le doigt pour désigner le plafond. À l'étage du dessus se trouvait tout l'hôpital, et eux, ils avaient divers diplômes que je n'avais pas. Mais recoudre un patient était un peu la base des bases quand on entre en médecine. Moi ma particularité, c'est les morts. Réparer les gens de l'intérieur est un peu plus compliqué que ça. Mais pour passer Médecin Légiste, il faut savoir faire ce qu'un chirurgien savait faire. Donc je pouvais m'auto classer de Meredith Grey, non ? Une Meredith Grey sexy et réparatrice de morts, ouai ! Mais bon, je ne pense pas qu'Astrid voulait parler de docteur, si vous voulez mon avis. Je passais l'aiguille entre les deux plaies, les rassemblant petit à petit et passant un coton remplis de liquide pour cautériser en même temps.
▬ « Ah moins que tu veux parler de ce genre de magie… » Fis-je d'une voix mystérieuse. Sans lui laisser le temps de comprendre, je laissais mon corps prendre une autre forme, une autre apparence. En quelque seconde, je devins une petite fille de cinq ans, gros sourire. Bon, la table m'arrivait au nez et je n'avais plus vu sur la plaie. Et je me sentais très jeune aussi, très très jeune. Pleine d'énergie ! Et maladroite, également. Puis je me laissais planer dans les airs pour arriver à sa hauteur. J'ouvrais les bras d'un geste théâtral tout sourire en criant un "' Tadaaaaa !''. Puis je me reposais par terre et pris cette fois-ci la forme d'une vieille grand-mère. J'étais un peu plus lente, par contre. Et toute ridée, berk ! Oh moins moi, je vieillirai jamais, ça s'est bien ! Je serais toujours jeune et belle. Même si les autres vont mourir et pas moi… C'est triste, dans un sens, d'être un mortel. Je repris ma forme normale, jeune fille brune aux yeux bleus exquis. C'était cette forme-là que je prenais le plus souvent quand j'allais dans le monde des mortels, y a fort longtemps.
Mais maintenant tout ce qui me restait de ce monde était mon collier en forme de crâne et mes pouvoirs. Je replaçais mes mains sur son ventre pour terminer la petite couture. Une fois fini, je reposais les objets sur ma petite table d'assistance, et Astrid finit également par se relever en s'appuyant sur les coudes. Ces yeux écarquillés me firent presque sourire. On dirait un sourire." Oui, pourquoi pas ? Elle effleura sa blessure et le temps qu'elle la contemple, j'en profitais pour retirer mes gants et remettre ma table avec les objets un peu plus loin. Je trouve ça très joli." ou très moche. Je sais par vous, mais moi, je trouve qu'avoir un fil incrustée dans la peau, ce n'est pas très joli. Vu qu'Astrid semblait être encore un peu enfant, j'hésitais à lui donner une sucette rouge en forme de cœur. Bah quoi ? C'est ce qu'on donne aux enfants, non ? J'ouvris mon étagère pour saisir la sucrerie en forme de cœur et la lui donna avec un clin d'oeil.
▬ « Tiens, ta été très courageuse. » Répondis-je. "comment tu fais pour aller aussi vite ? Je connais plein de gens qui fond des choses extraordinaires. Le plus fort, c'est Jeremiel : il ne sourit jamais. Mais alors, jamais, jamais ! Au début, ça me faisait presque peur. Maintenant, j'essaie de le faire sourire. C'est important d'être heureux et de le montrer. Ça fait du bien aux autres et à soi-même." Je fus surpris par autant de sagesse. Il y a quelques secondes, elle faisait enfant, et maintenant, elle sortait une phrase digne de Gandy. Mais ce n'était pas faux. C'était important de sourire, dans la vie. On ne trouve le bonheur que si ont la fabrique soi-même. Et pour le fabriquer soi-même, il est important d'être avant tout persévérant et heureux.
▬ « Euh, eh bien... C'est de la magie. D'après ce que j'ai vu, je ne suis pas la seule dotée de super pouvoirs. Mais ta essayée les chatouilles ? En général, si les gens sont chatouilleux ça marche ! Ça fait même rire, aussi. » Moi, je me souviens que Glène, il était chatouilleux. Partout, absolument partout. Bon d'accord, je vois vos têtes malsaines là, je vais me taire. ce sourire que tu m'as dessiné, c'est peut-être le sien qui s'est perdu." Oh, alors là, c'était touchant, comme paroles. J'en étais presque triste, en fait. ça me faisait un peu mal au cœur de la voir parler comme ça. Il devait vraiment compter pour elle, ce Jeremiel. Elle rabaissa sa tête en observant les néons qui crépitaient. un jour, j'y arriverai." Il ne sera plus grincheux du tout."
▬ « Essaye les chatouilles ! » Ajoutais-je de nouveau. Je la voyais tellement ce jeter sur lui et tombais par terre avec en hurlant et en le chatouillant de partout. Puis Astrid se lança alors dans un récit sur Jeremiel. D'après ce qu'elle me racontait, il semblait vraiment être le grand-père grincheux qu'on essaye de faire sourire et profiter de la vie. Je me demandais même comment avait fait Astrid pour tenir dans un musée de dinosaure. C'est vrai quoi, quand on voit des os de nos semblables, on est un peu triste, non ? "C'est un peu un Dent Tranchante que j'essaierai d'apprivoiser." C'est quoi ça, une dent tranchante ? C'est une sorte de code ? Je ne me souvenais pas de l'époque des dinosaures, je n'étais pas encore née en ce temps-là. Même si j'étais âgé de plusieurs siècles, ce n'était pas les animaux que je récupérais mais les humains. "mais il ne mord pas, il n'a pas essayé de me manger non plus. En fait... Il est juste grincheux. Et ça m'énerve !" Eh, y aurais quand même un problème s'il mordait non ? Enfin, je sais par vous, mais moi je le voyais bien accroché à la jambe d'Astrid comme un toutou en train de grogner et ce trainer par terre. Bon d'accord, j'arrête le remix des dents de la mer versions clébard. "pourquoi il est comme ça ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé de le faire sourire."
▬ « Tu sais, par moments les mortels sont compliqués. » Dis-je en passant une main affectueuse sur sa joue. « Ils font des choses stupides, et ne voient pas leur courte vie défiler. Il n'en profite pas assez, trop accablé par le travail et la dure vie qu'ils se sont construits. Ils sont tellement effrayés de ne pas ramener assez d'argent chez eux qu'ils ne voient pas les vraies valeurs de la vie. Et je pense que ton Jeremiel, il a dû subir des choses pas très sympathiques dans son passé, ce qui explique son comportement. Peu être que si tu lui montres que tu n'abandonnes pas et que tu es déterminée à le faire sourire, il finira par le faire. » Je me surprenais moi-même par ce discours que je venais de sortir. Mais j'avais assez vu la vie des mortels pour comprendre qu'ils mouraient sans profiter de la vie. Et c'était bien dommage. Il y avait tant à apprendre, tellement que même une vie ne suffit pas. Je dégageais ma main, quittant ces yeux pour ranger mes derniers outils.
Puis ça fit tilter dans ma tête. Ce ne sont pas des belles paroles qui allaient l'aider à devenir importante aux yeux de ce Jeremiel.
▬ « Tu sais quoi ? J'ai une idée ! La meilleure méthode pour qu'il te montre de l'intérêt serait d'aller flirter avec d'autres garçons. Il te verrait avec quelqu'un d'autre et il sera tellement jaloux qu'il va se rendre compte qu'il tient à toi ! » Glène il frappe tous les gens qui m'approchent. Même ceux qui me regardent justes. Ce n'est pas sympa, mais bon. Je voulus descendre Astrid de la table, mais j'avais oublié qu'elle était encore anesthésiée.
▬ « Okay, on fait ça dès que tu retrouves l'usage de tes jambes. » Dis-je d'un ton amusée.
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Wouah... Jezabel était une vraie magicienne. Elle était devenue une toute petite Deux Jambes et ensuite une vieille dame qui me rappela ma grand-mère, bien que la mienne soit nettement plus grande et avait un cou extrêmement long. Cependant, elles avaient les mêmes plis au coin des yeux. J'écarquillai les yeux, émerveillée par ses capacités. J'aurais aimé savoir faire des choses extraordinaires, moi aussi. Bon, je parlais aux gens morts et aux dinosaures. En fait, je ne conversais qu'avec des personnes disparues. Brusquement, je me sentis toute triste. En plus de tout ce que je venais de dire concernant Jeremiel, ça n'était pas pour me remonter le moral.
Je fixai la petite chose rouge en forme de coeur que Jezabel tenait dans sa main, au bout d'une tige blanche. Je fronçai les sourcils et décidai de la prendre, car elle voulait me l'offrir et je ne souhaitais pas lui faire de peine en refusant, même si je ne savais pas ce que c'était. Je l'observai, sceptique, et entrepris d'enlever le bout de plastique qui entourait le coeur.
"Merci." dis-je un peu tardivement avant de porter le coeur près de mon nez pour le renifler. "Ca sent bon."
Un peu craintive, j'entrouvris la bouche et sortis la langue pour goûter. C'était comme ça que je me familiarisais avec les choses inconnues, un vieil instinct de dinosaure. Ne se fier qu'au goût et à l'odeur. Le coeur me piqua presque la langue et une saveur à la fois acidulée et sucrée envahit ma bouche. Ca n'était pas aussi bon que la salade, mais ça se laissait manger.
J'enfouis totalement le coeur dans ma bouche et il grossit ma joue comme celle d'un hamster. Je haussai les épaules quand Jezabel parla de chatouilles.
"Chai chamais échayé, mais che chuis pas chûre que cha fonctionne..."
J'avais continué de parler un peu de Jeremiel et Jezabel avait passé une main sur ma joue rebondie. Ses paroles me firent beaucoup de bien. Elle avait raison. Je me doutais bien que Jeremiel avait dû vivre des choses affreuses pour être aussi renfermé, mais je ne voyais pas comment lui redonner le sourire. Je suçotais pensivement le coeur rouge avant de l'enlever de ma bouche pour déclarer, la tête basse :
"Je sais qu'il a vécu des choses difficiles, mais moi j'ai perdu ma maman, j'ai failli mourir toute seule dans le monde tout desséché, sans même une étoile d'arbre à manger. Je n'étais qu'un bébé long-cou, j'ai failli abandonner... mais si je l'avais fait, je serais peut-être morte. J'avais Maman qui me parlait toujours, dans les nuages ou ailleurs, c'est vrai. Peut-être que Jeremiel n'a jamais eu personne pour parler. C'est peut-être pour ça qu'il est tellement silencieux. Il garde tout dans sa grosse tête."
J'avais marmonné les derniers mots. Je ne souhaitais pas être méchante. Ce n'était pas mon intention, mais je me sentais tellement impuissante face à sa détermination de rester emmuré dans son malheur. J'avais beau redoubler d'efforts, il restait toujours aussi taciturne.
Jezabel avait enlevé sa main de ma joue pour ranger ses ustensiles en métal. Brusquement, elle revint vers moi avec une sacrée idée en tête. Je sursautai, manquant d'avaler tout rond le coeur que j'avais remis en bouche. Je la fixai avec de grands yeux indécis.
"Flirter ?" répétai-je, perplexe.
Que voulait dire ce mot ? Je tentai de remettre tous les mots de sa phrase dans l'ordre pour en comprendre mieux le sens, mais tout me semblait embrouillé. Je fis une petite moue et enlevai le coeur de ma bouche pour expliquer d'après ce que j'avais saisi :
"Jeremiel me voit déjà avec d'autres personnes. Enfin je veux dire... je passe beaucoup de temps avec Wilson. J'aime beaucoup Pascal, aussi. J'ai chanté avec lui, une fois. On s'entend très bien. Je crois que Jeremiel le sait mais ça ne le rend pas jaloux. C'est quoi être jaloux, en fait ?"
Je savais que j'aurais dû emmener le dictionnaire partout avec moi ! J'avais beau en apprendre trois pages par coeur chaque soir avant de m'endormir, la langue des Deux-Jambes disposait de bien trop de mots ! Au départ, je m'étais dit que je mettrais tout dans un sac à dos, afin d'avoir toujours l'encyclopédie et le dictionnaire sur moi quand je sortais dehors, mais il s'était avéré que c'était bien trop lourd pour mon dos. J'avais été contrainte de les laisser chez Lily, puis dans la cabane de Jeremiel. De ce fait, je me trouvais bien souvent ignorante devant certains termes utilisés. Je n'aimais pas ne pas savoir. Pourtant, dans ce monde, dans ce temps, je devais faire avec.
Sous les indications de Jezabel, j'attendis patiemment de pouvoir remarcher. Elle avait réparé mon ventre, alors je suivais ses conseils sagement. Je meublais le petit silence qui s'était installé en lui expliquant les plus grandes différences entre marcher sur deux jambes et sur quatre pattes. J'étais certaine qu'elle allait être très intéressée.
"On a plus de stabilité, c'est nettement plus pratique. J'ai essayé de marcher à quatre pattes quand je suis arrivée à Storybrooke, mais mes bras sont beaucoup plus petits que mes jambes, du coup, ce n'est pas possible. Les humains sont mal fichus. Et puis... je préférais avoir des écailles. Je ressentais moins le froid sous la pluie. La peau des Deux-Jambes est trop fragile, la preuve avec le sourire."
Je lui désignai mon ventre recousu d'un geste éloquent. Puis, très sérieuse, je poursuivis :
"Si j'avais encore eu des écailles, ça ne serait jamais arrivé."
Soudain, je ressentis de vifs picotements au niveau de ma blessure. Je grimaçai et remis le coeur rouge dans ma bouche pour me concentrer sur autre chose. Ce dernier n'était plus qu'une petite boule luisante au bout de la tige blanche.
Mes jambes se balançaient lentement dans le vide. Je levai la tête vers Jezabel.
"Je peux marcher, je crois."
Je descendis de la table en métal et manquai de perdre l'équilibre. Heureusement, je me sentis soutenue et aussitôt, je vis un arc-en-ciel de couleurs devant mes yeux alors que le vent giflait mon visage. Je parvenais à peine à garder les yeux ouverts. Ma mâchoire s'était refermée sur le coeur sucré et le serrait fortement.
Ca s'arrêta soudain. Désormais, le décor ressemblait à un restaurant mais les gens attablés ne faisaient que boire. Une musique un peu trop forte me parvint. Je titubai et me tournai vers Jezabel, clignant des yeux.
"Pourquoi tu m'as emmenée ici ? Ca fait du bruit..."
Je plaquai les mains contre mes oreilles mais en sentant une violente douleur déchirer mon ventre, je plaquai les paumes contre ce dernier.
"On va... flirter ?" demandai-je, anxieuse. "Ca ne fait pas mal, au moins ?"
Je souffrais déjà suffisamment. J'aurais bien aimé que Jezabel me pique de nouveau l'abdomen avec le liquide chaud qui apaisait tout. J'avais vraiment très peur du "flirtement". Je ne savais pas en quoi ça consistait et je n'étais jamais très à l'aise avec les coutumes des Deux-Jambes. Mais Jezabel était mon amie, elle avait dessiné un sourire sur ma peau, alors je devais lui faire confiance.
Ennnh, moi, psychologue ? J'ai d'excellent remède, tu vas voir !
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Elle avait l'air bien tiens, avec sa sucette dans la bouche. Elle semblait aussi encore avoir des instincts de dinosaures. Enfin, je veux dire, je ne me souvenais pas avoir vu des humains se comporter comme ça avant. "Je sais qu'il a vécu des choses difficiles, mais moi, j'ai perdu ma maman, j'ai failli mourir toute seule dans le monde tout desséché, sans même une étoile d'arbre à manger. Je n'étais qu'un bébé long-cou, j'ai failli abandonner... Mais si je l'avais fait, je serais peut-être morte. J'avais Maman qui me parlait toujours, dans les nuages ou ailleurs, c'est vrai. Peut-être que Jeremiel n'a jamais eu personne pour parler. C'est peut-être pour ça qu'il est tellement silencieux. Il garde tout dans sa grosse tête." Oh. Que répondre a cela ? Ça me faisait mal au cœur, cette histoire. Je l'aurais prise dans mes bras, mais je ne pense pas que c'était une bonne idée. Pourtant, la blondinette semblait y tenir à cet homme. Je ne voyais pas de qui il s'agissait, mais avec une description pareille, on dirait un grand-père aigri. "Jeremiel me voit déjà avec d'autres personnes. Enfin, je veux dire... Je passe beaucoup de temps avec Wilson. J'aime beaucoup Pascal, aussi. J'ai chanté avec lui, une fois. On s'entend très bien. Je crois que Jeremiel le sait, mais ça ne le rend pas jaloux. C'est quoi être jaloux, en fait ? Est-ce qui lui arrivait souvent de sortir dehors ? Non parce que je me posais des questions. Pascal, ce n'était pas le nouveau shérif de Storybrooke ? Le gringalet ? En revanche, j'ignorais totalement qui était Wilson. Et après on dit que j'habite à Storybrooke... Faudrait que je songe à sortir plus souvent de ma morgue, quand même. Ça fait un peu asocial. Je fus surprise cependant de l'entendre me demander la définition de la jalousie. Euh. Comment dire. Comment expliquer ça ?
▬ « Eh tu sais que c'est pas facile ce que tu me demande ! Jaloux c'est euh … Comment expliquer à un petit lézard comme toi … ? Ah bingo ! » M'exclamais-je en claquant des doigts. « Jaloux, c'est quand t'aime pas que les gens ce rapproche de ceux que tu aime. Ca te rend en colère et blessé. » Pourquoi es ce que j'avais l'impression de me basée sur mes propres expériences ? C'est vrai quoi, c'est pas comme ci j'avais déjà eu envie de tuer les filles qui ce rapprochait de Glène. Mais la jalousie c'était un vilain défaut. Mais moi j'y suis pour rien si je n'aime pas qu'on touche au personnes que j'aime ! Et Callio elle est encore pire que moi parce qu'elle fonce dans le tas, elle. Elle tabasse direct les filles qui s'approche de Vassili, la tigresse. Moi j'étais encore gentille, je faisais mes coups en douce. On me traite de sournoise d'ailleurs à cause de ça. Mais non je suis pas sournoise ! Je me venge juste silencieusement et stratégiquement c'est tout. Roh tout de suite les grands mots, hein. J'entrepris de continuer de ranger mes ustensiles pendant qu'elle essayait de récupérer l'usage de ces chambres. "On a plus de stabilité, c'est nettement plus pratique. J'ai essayé de marcher à quatre pattes quand je suis arrivée à Storybrooke, mais mes bras sont beaucoup plus petits que mes jambes, du coup, ce n'est pas possible. Les humains sont mal fichus. Et puis... je préférais avoir des écailles. Je ressentais moins le froid sous la pluie. La peau des Deux-Jambes est trop fragile, la preuve avec le sourire."
▬ « Je suis d'accord avec toi, leur peau est trop fragile ! Moi par exemple j'étais faite de sucre candy. » Répondit-je en ne pouvant m'empêcher de repenser à mon ancienne vie. J'avais vraiment l'impression d'entendre un enfant parler, c'était bizarre. "Si j'avais encore eu des écailles, ça ne serait jamais arrivé." Ehhhh oui sans doute ? Oh bout d'un moment, je la vis remuer des pieds et descendre de la table. Mais elle perdit très vite l'équilibre. Je me dirigeais à toute vitesse pour la ressaisir au moment ou elle allait percuter le sol. Heureusement que j'avais une super vitesse ! Je la relachais pour la regarder faire quelque pas, m'assurant que c'était bon pour elle. Une fois son feu vert, je ne lui laissais pas le temps de réfléchir à quoi que se soit : Ma main prit son poignet et mes pieds partirent à toute vitesse loin de la morgue. Je traversais l'énorme couloir avant de remonter vers l'hopital et de sortir par la grande entrée principale. Traversans la rue, je pouvais voir les choses au ralentis autour de moi. Pourquoi es ce que j'avais l'impression que le comic Flash reprenait hyper bien ma vision des choses ? Ou bien ils ont copier sur moi et on prit un super héros avec les mêmes pouvoirs que moi ? Ah les humains, petites bêtes sensibles et incompréhensibles. C'était quoi déjà le dicton ? Faite l'amour pas la guerre, une capote coûte moins cher qu'une bombe nucléaire … Ah ouai pas mal ! J'avais rajouter la dernière phrase, parce que je trouvais que ça collait bien à la première. Pas mal hein ? Oui bon je l'avoue, par moment je m'ennuie tellement que j'invente n'importe quoi. Mais chut, aucun mot à Facilier ! Je pris la direction d'un bar et m'arrêtais à l'intérieur. Il y avait plusieurs tables avec des gens qui mangeait, buvait. Mais aussi une énorme scène avec des danseurs, des chanteurs et des musiciens. Attendez, c'est la même chose ? Je crois pas. Au comptoir j'aperçus deux beaux garçons. "Pourquoi tu m'as emmenée ici ? Ca fait du bruit..." Ah, Astrid, Astrid...
▬ « Pour flirter, tu te rappelles ? Allez suis moi, je vais te montrer quelques anecdotes. » Je lui pris de nouveau le poignet et me dirigeais vers le comptoir. On va... flirter ?" Ouep, m 'dam ! "Ca ne fait pas mal, au moins ?" Apportez moi une corde, et vite. Je m'arrêtais en plein milieu du chemin pour la regarder, exaspérer. Elle ne s'y connaissait vraiment pas, aux bipèdes.
▬ « Aïe aïe Aïe. Écoute, si tu fais des remarques comme ça, les messieurs là-bas, ils vont jamais t'apprécier ! Ce que tu dois faire, c'est faire en sorte qu'il t'apprécie et qu'il s'intéresse à toi ! Et non, je ne veux pas dire lui lécher la tête et se frotter à lui, où tous ces trucs bizarroïdes de dinosaure... » Oui oui parce que je la voyais venir avec ces yeux de chat botté et lécher la joue du monsieur. « Ce qu'il faut, c'est que tu parles avec, que tu le séduises ... » Voyant son regard incompris, je soupirais. « Bon reste là et regarde ! » Parfait exemple ! Quoi que, je n'étais pas non plus Aphrodite, mais je savais quand même comment m'y prendre. Je fis signe à Astrid de rester là où elle était et prit la direction de l'un des beaux jeunes hommes. Je m'asseyais juste à côté de lui et lui lançais un regard enjôleur avec un petit sourire mesquin.
▬ « Cette place est prise ? » Demandais-je, en plaçant ma main sur son bras et en lui caressant la peau, les yeux plaqués dans les siens. Il me regarda avec un gros sourire envoutant et se tourna dans mon sens.
« Non, il est tout à toi beauté. » On ne va pas se mentir. Si Glène me voyait faire ça, il ferait une crise cardiaque direct. Il m'en voudrait pour le restant de mes jours. Mais c'était juste pour enseigner quelque tactique à Astrid, c'est tout. Bien qu'il fût un temps, je sautais moi aussi sur tout ce qui bougeait, aimant être aimé.
▬ « Ça tombe bien, je recherchais de la compagnie... » Dis-je en penchant la tête en souriant et en faisant courir mes doigts le long de son coude. Il se mit à rire et se rapprocha de moi, assez proche pour que je sente son souffle.
« Eh serveur ! Cette demoiselle semble avoir soif, un verre ! » Cria-t-il à l'homme derrière le bar. Je tournais la tête en direction du serveur qui se dépêchait de me fabriquer un cocktail. Puis il laissa glisser le verre sur la table jusqu'à moi. Il était temps d'impressionner la galerie. Je pris le petit verre entre mes doigts et le portais à mes lèvres. Je le bue d'un trait, effectuant un cul sec et plaquais le verre sur la table. L'homme me regardait avec des gros yeux, bien que ma gorge me brûlât un peu. Mais quand on contrôle le feu, on a jamais froid et boire des alcools en cul sec ne brûlent pas vraiment ma gorge.
« Oh, on est douée à ce que je vois... » Commença-t-il, enjôleur et émettant des idées malsaines dans sa phrase. Bouah. Beurk. Gros pervers va.
▬ « J'excelle dans tous les domaines ! » Et sur cette parfaite insinuation, je quittais mon siège en lui caressant le menton avec des yeux séduisant et revins en quelque foulée vers Astrid.
▬ « À ton tour ! Montre-moi un peu qu'elle dinosaurette tu es ! » Fils-je en désignant de la main un nouvel homme au bar.