« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Perplexe. Je suis de plus en plus perplexe face aux façons de faire du système. Hope a une nouvelle configuration où, cette fois-ci, elle devient une princesse totalement dérivée des clichés des contes. Je me retiens de rire un peu face à la situation délirante sous mes yeux. Non pas que je rêvais depuis toujours de voir Mérida dans cet état, mais au moins, j'ai devant moi une situation des plus insolite qui restera dans ma mémoire. Toutefois, ceci devint de plus en plus agaçant. La petite blonde est en train de faire bouquet depuis bien cinq minutes en chantant une comptine. "Mon petit oiseau, a prit sa volée, Mon petit oiseau, a prit sa volée. A prit sa, à la volette, a prit ça, à la volette! A prit sa volée." L'ennui avec cette chanson c'est qu'elle reste. "Hé Merida. On ferait mieux d'y aller." dis-je doucement pour ne pas trop la brusquer. Qui sait comment elle réagirait si le jeu contrôle tout son être maintenant? Je lui ait fait un câlin. Mais si je criais, le jeu pourrait entrer de nouveaux paramètres pour qu'elle me devienne hostiles. Le mode "Princesse débile" pourrait me réserver plein de surprise. Je continue de l'appeler, et elle chante toujours en sautant partout tout en faisant son bouquet.
Puis d'un coup, telle une schizophrène, elle s'arrête dans son tout nouveau hobby puis jette le bouquet de fleurs sur la map. Le bouquet fut atomisé en de milliers de pixels triangulaires."Comment tu peux me laisser faire un bouquet alors que l'heure est si grave ?" Je reste indifférent à cette remarque qui n'est pas pertinente étant donné que j'ai fait mon possible pour l'amener à la réalité. Si cet endroit pouvait toutefois être qualifié de réel. Suite à sa suggestion, j'ouvre mon menu et ouvre la section "Objectifs". Il faut apparemment trouver un village où amener la princesse qui est à quelques kilomètres d'ici. Je montre la carte et l'objectif à Hope avant de commencer à prendre la route. On devrait être sur place d'ici une heure si tout va bien. Tout compte fait, trois heures me semble plus réaliste. Mérida a été habillée avec tellement de robe qu'elle peine à marcher correctement dans la boue. Elle tomba de nouveau par terre à mon grand damne. Poussant un soupir, je m'approche d'elle lui indiquant de ne surtout pas bouger. Avec mon épée, je coupe ses vêtement lui permettant de se mouvoir plus facilement sans d'épaisseurs inutiles. Sa robe a été raccourcie jusqu'au dessus des genoux. Elle pourra au moins courir, c'est déjà ça. Nous avançâmes en silence à travers les plaines. Je consultais de temps en temps le menu des équipements. Surtout celui de Mérida. Je voulais savoir à quoi je devais m'attendre. "Bien. Tu ne peux pas porter d'équipement. Et tu n'as accès qu'à deux compétences. Soin Max et Lumière. Sachant que ton total de MP ne te permet que d'utiliser deux sorts, je ne veux pas que tu utilise une de tes compétences tant que je n'ai pas d'objet pour restaurer tes MP. Comprit?" Elle a 100 MP. Et chacune de ses compétences consomme 50 MP. Donc non, on ne peut pas se permettre dans cette situation de faire n'importe quoi.
Le chemin fut plutôt tranquille. Si l'on excepte les quelques monstres ridiculement facile à battre mais qui rapporte pas mal d'xp pour une raison qui m'échappe. Et aussi les plaintes de ma princesse qui avait mal partout. Ce n'est pas ma faute si le système ne t'as pas accordé plus de points en endurance. Finalement, nous arrivâmes dans un village qui, je suis sûr, ne fait plus partie du Seigneur des Anneaux. Pourquoi? Ne serait-ce parce que je ne connais aucun village s'appelant "La Lande du Nouveau Jour" dans toute l'histoire de la saga. "Bienvenue! Je me nomme Fakir et j'accueille tous les nouveaux mariés dans notre chère Lande!" Marié? Je jette un regard circonspect à Mérida et attends une réaction avant que qui que ce soit nous emmène quelque part. Surtout qu'il semble que nous puissions parler donc faire des choix.
Hope Bowman
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Oh, de la boue ! Absolument merveilleux ! Au lieu de m'en plaindre, je songeai aux bienfaits de la terre meuble contre mon visage. C'était un gommage gratuit, pourquoi m'en plaindre ? Angus me releva et trancha le bras de mes jupes avec son épée. Je poussai un couinement stupéfait avant de contempler ma tenue, bouche bée. Je restai ainsi quelques secondes et relevant la tête, je m'écriai :
"Je suis AFFREUSE ! Je ne peux pas me déplacer ainsi ! Imagine que quelqu'un me voie ? Non, il faut absolument que je m'habille d'une autre robe ! Pourquoi as-tu fait ça ? Espèce de... rustre !"
Je cherchai une insulte et je trouvai que celle-ci était bien sentie. Le rose me monta aux joues car prononcer un juron était très mal élevé, mais je toisai le chevalier d'un air hautain. Il n'avait eu que ce qu'il méritait.
J'étais couverte de boue et vêtue de guenilles. Quelle horreur ! Angus me répondit par des termes de compétence, de restauration et de MP. Etait-il étranger à la lande ? Il s'exprimait dans une autre langue.
Le chemin me parut très long et éprouvant. J'étais habituée à me déplacer à cheval ou en litière. Les efforts physiques me coûtaient. Enfin, nous arrivâmes à La Lande du Nouveau Jour, un charmant village peuplé de gens aimables et souriants. Je me cachai derrière Angus afin qu'ils ne voient pas mon allure négligée. J'avais vraiment trop honte.
Puis vint Fakir. Qui nous précisa qu'il accueillait les nouveaux mariés. Le regard qu'il nous lança activa mon mode rebelle, bien enfoui dans mon cerveau. Je fronçai les sourcils et me plantai devant lui.
"Ah non, ça va pas recommencer ! Je suis DEJA mariée !"
Angus n'était pas au courant, et je ne savais pas comment lui apprendre, mais certainement pas de cette façon. Tant pis. Je grognai brièvement et ajoutai en attrapant le dénommé Fakir par le col de sa chemise.
"Pour finir le jeu, il faut faire quoi ? Il faut que j'ai dix gamins ? Si c'est ça le boss final, je vous préviens tout de suite, ça va pas le faire !"
Fakir écarquilla les yeux, perturbé par mon audace. Je le relâchai et il déclara, tout en refermant pudiquement son col :
"Je suis navré, milady, je ne comprends pas le sens de vos paroles. Veuillez me suivre, s'il vous plaît."
Il se retourna pour s'engager dans le village. Je me retournai vers Angus, tapotant furieusement des doigts sur mes bras croisés.
"Non, je ne le suivrai pas ! Ce jeu est tout pourri ! Je ne veux pas le terminer ! Sérieux, si pour le finir il faut qu'on couche ensemble et avoir des marmots, tu le ferais ? Tu accepterais ça ?"
Je le fixai d'un oeil incendiaire, le défiant de dire oui. S'il le disait, je lui arrachais les dents pour en faire un collier.
"On ne doit pas tout accepter sous prétexte que c'est le jeu ! C'est juste le produit d'un cerveau complètement taré ! Elliot est un grand malade ! Quand on voit ses parents, pas étonnant qu'il soit désaxé ! Pour sortir de ce pétrin, on doit se rebeller face au jeu. On doit être plus malin que lui."
Je me sentais bien. Je me sentais tellement en phase avec moi-même ! C'était comme si la blonde n'avait plus aucun contrôle sur mon esprit. Je baissai les yeux sur ma tenue couverte de boue et remarquai alors que la pointe de mes cheveux était redevenue rousse et bouclée. Je levai les yeux vers Angus avec un grand sourire.
"Ca marche ! Tu vois ? Qu'est-ce que je disais ! Il faut se battre ! Ne jamais flancher !"
Je devais avoir l'air fine avec des cheveux blonds et lisses et des pointes rousses bouclées. Mais je me moquais de mon apparence. Tout ce qui compte, c'est de ne pas oublier qui on est vraiment.
Le mode Rebelle de Mérida s'est ré-enclenché et comme à son habitude, j'en ait prit pour mon grade. Mais la pire des nouvelles est je pense, le fait qu'elle soit déjà mariée. Avec qui? Qui est le virus, le cheval de Troie ayant pénétré dans le disque dur de Mérida? Les autres piques de ma maîtresse ne me faisait ni chaud ni froid. Pour le coup, j'avais une sensation en moi que je n'avais jamais ressentie auparavant. Comment voulait-elle que je me rebelle face au jeu? Ce n'est pas moi qui me suis fait lobotomisé et rebooté façon petite princesse! C'était elle qui devait se rebeller! Dans tous les cas, une nouvelle inconnue venait d'interférer dans mes analyses. Le plan mental se mêlait au plan informatique. Mais quoi de plus logique quand on sait que c'est un dieu qui a construit tout ça? Il a surpassé les limites du système. Ce qui veut dire que je pourrais sans doute... Oui, j'ai cru que l'évent ne nous laissais peu de marge. Mais si... Le pauvre Fakir était toujours tenu par Mérida qui, pour l'instant se maîtrisait. Mais si elle perds le contrôle, je ne sais pas si le système lui permettra de revenir. Il s'est fait surprendre une fois, mais pas deux.
"Fakir, donnez nous une chambre, je dois réfléchir à quelque chose." demandé-je à la grande surprise de Mérida. Non, je ne voulais pas lui faire des gosses. De toutes façons, il ne manquait plus qu'elle soit enceinte de son mari pour pourrir ma journée. Si seulement je savais. Ne voulant pas du tout d'histoire, je prends Hope par la main et la force à avancer malgré ses cris. C'est bien. Si elle continuait de crier, c'est que le système n'avait pas recommencé à tenter d'en faire un personnage du jeu. "Voilà votre suite nuptiale, vous réglerez le paiement à la fin de votre séjour." Je dépose Mérida sur le lit puis m'éloigne. Si elle a reprit le contrôle, je pourrais peut-être lui faire changer d'équipement? J'ouvre le menu en ignorant les plaintes de ma cavalière. Parfait. Je peux lui acheter de l'équipement. Les plaintes de Mérida devinrent de plus en plus fortes. "LA PAIX HOPE! J'ai comprit ce que tu voulais me dire toute à l'heure! Maintenant, ça fait presque cinq heure que je stresse à l'idée de te perdre, alors soit tu me laisse te protéger, soit tu te débrouille avec la princesse guimauve!" J'arrive pas à croire que j'ai dit ça... Je suis resté sans voix un instant. Pourquoi j'ai fait ça. Je me suis jamais sentit aussi... énervé. Et c'est sortit d'un coup... D'un seul.
Bien vite, j'ai fuit pour me réfugier dans une armurerie. Ce sera sans doute le seul moment où je pourrais enfin donner un équipement décent à Hope. Un arc me fait de l'oeil ainsi que des pièces d'équipements me rappelant étrangement l'Ecosse. Je les achète à un prix fort puis revient vers la chambre où nous sommes censés être. Mais quelque chose clochait. Il n'y avait quasi personne excepté les PNJ habituels. Etrange... Je change vite mon équipement avec le menu afin d'être paré à une attaque puis fonce dans la chambre où Mérida attendait sagement. Il y avait toujours ses mèches rousses mais... elle semblait absente. Comme si. NON! Le système n'a pas osé! "Mérida! Mérida!" Le système l'avait transformé en guimauve. Il a forcé son esprit ou quelque chose dans ce genre là. Mais elle ne peut pas mourir. C'est la princesse la plus rebelle d'Ecosse! Elle ne peut pas! "Mérida, je sais que tu m'entends!" dis-je en tenant sa tête entre mes mains. "Je sais que tu es encore, alors lâche pas! J'ai pas envie de te perdre comme ça! C'est juste un virus! Tu peux l'avoir!" Étonnamment, mon avatar se mit à pleurer. Non! Non non non!
Devant tout ça, je ne pu me retenir de faire sauter tous le mobilier, de le détruire et de l'envoyer par la fenêtre pour calmer mes nerfs. ON NE TOUCHE PAS A MERIDA! Pas tant que je suis là! Je ne me reconnaissais plus... Franchement, si ma mère m'avait vu, elle ne m'aurait pas reconnu de suite. J'entends finalement quelque chose derrière moi. Mérida? Elle est... plus rousse. Attends, le système a encore échoué? Mais comment elle avait fait?
Hope Bowman
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Sur l'insistance d'Angus, on nous donna la suite nuptiale. Je n'avais pas manqué de montrer mon mécontentement. Pour une fois que j'étais libre de mes mouvements et de mes paroles, je n'allais pas me gêner ! Qu'est-ce qui lui prenait ? Il croyait vraiment qu'on allait roucouler tranquillement sur le lit ?
Ses mots me coupèrent net. Wouah... c'est qu'il était sexy quand il se mettait en colère ! Il fit défiler plusieurs écrans issus de mon crâne, ou du dessus de ma tête, bref il faisait mumuse avec le jeu.
"Tu pourrais t'occuper de me protéger, puisque tu insistes tellement là-dessus ? C'est pas le moment pour faire du shopping sur Amazon !" grommelai-je.
Je croisai les bras tout en l'observant très occupé à régler un achat pour un arc et des pièces d'équipement. L'écran disparut subitement de mon champ de vision alors que je sentais la guimauve s'insinuer de nouveau dans mon esprit. Non, pas encore ! Cette fois, je n'allais pas me laisser faire. J'étais bien plus forte que ça !
Je décroisai les bras pour serrer les mains contre le dessus de lit en peau de mouton -super glamour, vraiment...
Je me mordis les lèvres, le regard perdu dans le vide, pour me convaincre que je n'étais pas une princesse sainte nitouche qu'une goutte de sang faisait s'évanouir.
Je suis Merida de Dun Broch. Je suis Merida, je suis...
J'avais beau me répéter ça, je sentais bien que ce n'était pas suffisant. La guimauve me recouvrait, léchait chaque pore de ma peau, étouffant la rebelle en moi.
C'est alors que j'aperçus mon reflet dans un miroir, à plusieurs mètres. Cette jeune donzelle au regard vide qui m'observait. Ce n'était pas moi. Elle avait retrouvé toute sa blondeur. Son teint de lait était à vomir. Elle était bien trop adorable, tout le contraire d'une princesse écossaise.
Je vis Angus, paniqué, saisir son visage fin entre ses mains et m'implorer de revenir. J'assistai à tout cela comme si je me trouvais ailleurs dans la chambre, comme une spectatrice. Que m'arrivait-il ? Je faisais une expérience de mort imminente sans avoir été tuée ? C'était zarbi...
La dévotion de mon canasson me toucha. Je savais qu'il m'adorait, mais j'avais cru qu'avec la malédiction et mon apparent dédain, il s'était lassé de ma présence. Je laissai échapper un léger soupir alors que la blonde restait de marbre. Et subitement, elle fondit en larmes.
Je tressaillis, m'apercevant que je ne pleurais pas. Je passai une main contre ma joue sèche avant d'observer mes doigts. En baissant la tête, je me rendis compte que des boucles rousses innombrables cascadaient sur mes épaules.
Je me tournai vers le miroir : je me trouvais juste devant. Plus loin, juste dans mon dos, la blonde continuait de chialer en poussant des sanglots aigus.
Je sursautai en entendant Angus défoncer tout le mobilier. Il passa même une chaise par la fenêtre qui fut accueillie par un grand "AÏE !" au dehors (quelqu'un avait dû se la prendre au passage).
Il se stoppa brusquement en me voyant. Je baissai les yeux sur mon corps. Je portai une robe vert foncé agrémentée d'un arc et du reste des équipements que mon fidèle cheval venaient de m'acheter.
En relevant la tête, je lui décochai un grand sourire.
"Angus, je suis de retour !"
Je sautillai jusqu'à lui et le pris dans mes bras. Je le serrai très fort -en lui donnant un coup avec mon arc sans faire exprès- avant de m'écarter, rayonnante.
"On ne me la fait pas à moi ! Je suis toujours la plus forte !"
Je lui donnai un petit coup de poing affectueux dans le bras avant de regarder vers le lit sur lequel la blonde continuer de chouiner.
"On fait quoi de ça ?" demandai-je en la désignant, le nez froncé.
C'était une bonne question. On n'allait pas la laisser pleurer toutes les larmes de son corps, même si je n'avais aucune envie de la consoler. D'ailleurs, comment pouvait-elle être encore ici ? Puisque j'étais redevenue moi-même ? "On a dû se dédoubler. Ou alors elle était déjà présente dans le jeu et elle m'a gobée en cours de route, mais heureusement, je lui ai échappée. C'est une sorte de princesse guimauve-vampire." songeai-je à voix haute.
Cette dernière pleura de plus belle. Et je me rendis compte alors que le sol était drôlement mouillé. Je clapotai mes souliers contre le plancher qui allait devenir vermoulu si ça continuait comme ça.
Subitement, je m'aperçus que les larmes de la princesse inondaient sérieusement la chambre. "Elle veut nous noyer !" m'écriai-je, scandalisée. "Comme elle n'a pas pu m'avoir, elle cherche à nous tuer ! Faut toujours se méfier des blondes un peu godiches !"
Chaque parole adressée contre elle semblait la rendre encore plus triste. Mais hors de question de la réconforter alors qu'elle voulait nous noyer ! J'avais suffisamment morflé avec elle !
Incroyable. Tout simplement incroyable. Un virus s’était infiltré dans le corps de Merida, devenu un simple programme informatique dans ce monde. Et ce virus est en face de nous, une petite fille blonde pleurant maintenant toutes les larmes de son corps. Je suis resté coi, fasciné devant ce simple fait. On peut modifier quelqu’un en le transférant dans des mondes virtuels. Le modifier au plus profond de son être pour pouvoir en faire ce que nous voulons. Si j’arrivais à maitriser cette technologie… Non, je ne pense pas que le propriétaire ne me laisse pas faire ce genre de choses. Pour autant, je suis curieux. J’ai envie d’explorer ce monde qui m’offre tant de possibilités.
Mais pour le moment, je dois concentrer toutes les capacités de mon disque dur sur le danger que représente ce virus. Je considère toutes les possibilités présentes sous mes yeux. Je peux frapper cette jeune fille d’un coup de lame, m’enfuir par la fenêtre avec Merida, ou tenter de calmer la jeune fille. J’empoigne fermement ma lame de sang et frappe de manière horizontale sur ma cible. Un bouclier s’interposa à cinq centimètres de son visage avec écrit au-dessus : Immortal object. Ceci signifie donc que nous ne pouvons pas la détruire et qu’elle possède peut-être des droits administrateurs. Une seule solution donc : fuir. Je prends la main de Merida et plonge sur la fenêtre, les jambes repliées. Notre chute est amortie par des charrettes remplies de pailles à la manière des Assassin’s Creed. Que de culture chez cet Elliot. Il m’intéresse de plus en plus. Peut-être que Merida pourra m’aider à faire plus ample connaissance avec lui ? Ceci serait intéressant de confronter deux génies ainsi. Nous descendîmes de la charrette puis je fis apparaitre la carte. Nous n’étions même pas au tiers de l’objectif prévu. De l’eau salée commença à s’écouler par la fenêtre tandis que la maison se décomposa en milliers de pixels laissant échapper une chevelure blonde et des yeux brillants de rouge. Le virus se transforma peu à peu en une sorte de princesse maléfique géante et prête à nous dévorer. « Vous… jouer… Obligé de jouer ! » Un programme avec une conscience ? Non. Il se concentre sur sa tâche principale. Divertir le joueur. Et là, il va en dehors de sa juridiction.
Je sentis d’autres personnages m’empoigner avec fermeté. En me retournant, je vis des visages sans vies, correspondant peut-être à d'autres joueurs ayant été infecté par le virus. Ce qui veut donc dire que nous sommes face à des zombies numériques. Littéralement. D’un coup de lame, j’ai coupé la main d’un des zombies puis celle d’un autre empoignant Merida à la taille. Ils étouffèrent quelques cris avant de retourner à l’assaut. Mais Mérida les acheva d’un coup de flèche. Nous avions une brèche assez large pour nous enfuir. Mais je ne suis pas dupe. Elle saura nous retrouver cette fille. Ce programme qui devrait subir une misa à jour au plus vite. Une fois dans une ruelle, nous pûmes faire une pause. Il faut que je réfléchisse à comment sortir d’ici. Nous ne pouvons pas nous déconnecter de ce monde virtuel car le virus nous bloque. Il n’y a pourtant pas d’autres solutions car nous ne pouvons plus finir le jeu à cause du déchainement du virus. Alors quoi faire ? Je fermais les yeux pour réfléchir tout en énumérant tout haut ma logique. Mais rien. Ce monde me dépasse totalement ! Je ne suis qu’un simple humain, pas un dieu jouant aux apprentis sorciers et… Attendez ! Cette fille s’est introduite dans le programme de Merida. Et si… « Merida, ouvre le menu ! » Elle s’exécuta et je pu voir quelque chose d’essentiel. Elle pouvait se déconnecter et commander une partie du jeu. Même si elle ne comprenait pas grand-chose. « Bravo ! » dis-je en embrassant Merida dans la foulée. Je ne sais pas pourquoi mon programme a fait ça, ne me demandez pas pourquoi. « Ce virus a fait une erreur en tentant de modifier ton programme ! Il t’a transmis les droits de modérateur et tu peux donc me déconnecter et te déconnecter du jeu. » Bien vite, elle comprends au moins les grandes lignes de ce que je voulais dire et actionna son menu de commandes principales. Un nouveau bouton « Administrateur » était dorénavant présent, présentant une foule de possibilités d'actions. Mérida fit dérouler le menu mais rien pour le moment n'attira mon attention. « Ouvre les, on trouvera peut-être une commande permettant de déconnecter les joueurs. » En attendant, une horde de zombies numériques nous ont retrouvés et sont prêt à nous dévorer numériquement parlant. L'épée en main, j'ai occis quelques uns d'entre eux avant de me retourner vers ma cavalière qui ne trouva rien qui puisse nous aider. J'utilise une compétence de chevalier pour repousser l'ennemi avant de retourner aux côté d'Hope et de chercher moi-même. Une commande attira mon œil. « Extinction ». Sans réfléchir je prit le doigt de Mérida et le fit appuyer sur le bouton, même lorsqu'un message d'erreur apparut m'indiquant le risque de perte de données. « GERONIMO ! » hurlais-je alors que le jeu se décomposait en milliers de morceaux numériques.
Ce fut le noir total. Puis le contact du sol froid me fit revenir à moi. J'avais très mal à la tête mais je reconnu sans peine le Laser Game. Merida était à côté de moi. Pour la première fois de ma vie je me sentais puissant. Fier. Capable de déplacer des montagnes par mes seules capacités. Tenir tête à Mérida, et une machine... Je suis plus fort qu'une machine. Je e surprit à rire légèrement puis à grand éclat. Je devais sans doute être fou mais... Tout de même ! Un monde virtuel ! Mon rêve de toujours ! Il faut que je vois ce Elliot ! Je sens que je vais bien m'amuser a décoder le programme ! Toutes ces formules me tombant sous les bras ! Je dois le trouver ! J'ai trainé Merida à la sortie puis j'ai attendu qu'elle se réveille avant de la ramener chez elle. Heureusement pour moi, elle était un peu dans les vapes. Ce qui me laissait le temps de passer en mode veille pour réfléchir à ce qu'il venait de m'arriver.