Tout allait un peu trop vite pour Mary Margaret, alors que la brume hallucinogène se dissipait peu à peu... Quoiqu'elle devait encore être de rigueur puisque Sally venait de... Se faire couper le bras par un homme à la tronçonneuse. Après sa main, elle perdait donc son bras ? ! ? Et le pire dans toute cette histoire c'est qu'elle n'en était même pas offusquée ! Mais si Mary Margaret trouvait que ce genre de chose était le pire, elle était au bout du rouleau... Parce que Jonathan avait décidé de faire face au bonhomme, en prenant une position... D'épouvantail, oui c'était ca... La brunette arqua donc un sourcil, pas certaine que ce comportement ferait decamper l'inconnu mais elle se retrouva bien vite avec du fil dans les mains... Et elle devait recoudre la poupée...

-Hey mais non... Moi j'trouve ca fun qu'elle soit sans son bras ! En plus, la dernière fois, j'ai dû mon salut à "la chose". C'est sa main de compagnie vivante... Enfin c'était...

Oui parce que finalement, sa main avait repris sa place à son bras... Qui était maintenant à terre en fait. Mais passons... Parce qu'un chien venait de faire son apparition en transportant un énorme ac plein d'armes. Mais Snow leva les yeux au ciel, en dégainant son arc. Elle n'avait pas besoin de machines de guerre pour venir à bout de zombies...

Elle encocha donc une flèche sur son arc et commença donc à se défendre avec les autres avant que... Et bien une dynamite fut lancée. La princesse fixa donc hébétée la dynamite expédier tous les zombies aux Enfers, avant que Andrew, le magicien, ne propose de voyager... En bulle. Oh oui des bubulle

Mary Margaret fixa donc les bulles se former et elle ne pût s'empêcher d'en éclater une avec son doigt, en disant alors :

-Pop !

Finalement, elle suivit les autres dans les bulles Oo (oui voyager dans des bulles c'était du pur délire !) et ils suivirent donc le petit chien. La vue était vraiment magnifique et Mary Margaret gardait donc la bouche ouverte devant tout ce qu'elle voyait. Jusqu'à ce que le système d'arrosage de la prairie ne se mette en marche. La princesse aurait pû trouver cela drôle, si elle ne se faisait pas attaquer par des pics... en glace... Parfaitement, c'était ce que lançait le système d'arrosage. Le brunette se mit donc à courir dans sa bulle pour avancer plus vite et c'est Kenshin qui se prit de plein fouet le pic en glace... C'est donc toujours bouche bée que l'archère regarda le militaire chuter au sol, avant que son visage ne soit attiré par un village multicolore. Excitée, elle le pointa donc du doigt pour que ses compagnons d'infortune le voit aussi, avant de montrer du doigt Kenshin au sol, avant de hausser les épaules, pour demander s'il devait le rejoindre... Au pire des cas, il se débrouillerait bien seul, non ?

Oz of the dead... or alive

J’étais… Dans une bulle. Ok, une bulle. Pourquoi pas. Non mais, si je devais faire le chemin arrière, je crois que même moi je n’arrivais pas vraiment à comprendre comment est-ce que j’avais atterris dans cette bulle soudain sortie de l’extrémité de la canne du « magicien ». Rien n’était vraiment logique ici et j’avais beau retourner mon cerveau dans tous les sens, je ne mettais absolument pas le doigt sur le moindre truc qui aurait du sens jusqu’à présent. Après l’explosion nous avions fait la connaissance d’une jeune femme lourdement armé et parlant comme un de ces gamins de quinze ans qui regardent trop de séries, mais la poupée reconstituée l’avait assommée d’un coup de tronçonneuse derrière la tête. Comment avait-elle fait pour ne pas lui trancher le crâne en deux ? Je n’en revenais pas moi-même. Un magnifique jeu de hasard et de coup de bol monstrueux sans doute, parce que si l’une d’elle ne semblait pas se plaindre qu’il lui manque une partie de son anatomie, nous ne pouvions pas en dire autant de la seconde. Nous avions ensuite eut droit à une magnifique crise de panique de la part du type épouvantail qui hurlait de la réveiller avant… Qu’elle ne disparaisse, tout bonnement et simplement ! Attendez, comment ça, qu’elle disparaisse ? « Mais ça n’a rien de logiiiiique ! » M’emportai-je en frappant le rebord de la bulle où je me trouvais, faisant onduler celle-ci. Les gens ne disparaissent pas comme ça ni sous nos yeux, c’est scientifiquement impossible et physiquement improbable. Comme de tenir dans une bulle, d’ailleurs.

Je jetais un regard au chien marron qui semblait trottiner tranquillement dans la sienne pour la faire avancer ; moi j’étais plutôt avachis et pas très à l’aise dans ce truc. Il m’adressa un aboiement compatissant – ou presque – en venant percuter ma bulle de la sienne pour me pousser en avant et reprendre sa route. Ah d’accord, il fallait que j’avance, c’était ça ? Mais j’avais de sérieux doute sur l’utilité d’un tel trajet dans ce genre d’habitacle. Où est-ce que j’allais encore m’envoler, cette fois ? Le café de Starbucks, c’est mortel pour le cerveau. Si je trouvais le champignon qu’ils avaient utilisé pour moudre leur grain de café, nul doute que je détiendrais le plus euphorisant des poisons sanguins. Un bon trip sous acide qui était en train de tourner un peu au vinaigre avec ces étranges arrosoirs automatiques qui se mirent à nous lancer… des pics de glace. Mais COMMENT en plein été – du moins vu la température on était loin de se peler le derrière – des pics de glace pouvaient-ils se former et nous viser ? Oui, nous viser. Délibérément, puisque l’un d’eux passa à quelques centimètres de mon moyen de transport autochtone et manqua de percer la fine paroi. Je vis la dénommée Blanche-Neige éviter de justesse une nouvelle attaque, mais l’étrange cavalier se la prit de plein fouet et chuta jusqu’au sol, roulant sur quelques mètres avant de s’immobiliser. Non mais, ça à l’air de tuer en plus ces trucs. C’est quoi ce monde ?

Un regard à la jeune femme, qui se contenta d’hausser les épaules avant de nous désigner une sorte de village au loin, et je me contentais d’un soupir las avant d’extraire de ma poche l’aiguille que m’avait refilé le premier type. Appuyant sur la surface de la bulle, je la perçai dans un « pop » timide et tentai d’amortir ma chute en pliant mes genoux pour effectuer une roulade en avant et éviter ainsi de me défaire dos et genoux. Les heures d’entrainements martiaux valaient au final un peu quelque chose, même si j’effectuai cette réception comme si tout était normal. M’éloignant prestement de l’endroit de ma chute, je courrai rejoindre le cavalier pour le soulever légèrement et le tirer hors de portée de l’arrosage automatique des champs. Revenir sur la route dorée et pavée, avant de l’aider à se relever. « Ça va ? Rien de cassé ? » Demandai-je en époussetant un peu ma veste où s’étaient perdues quelques grains de maïs et des feuilles épaisses. Tomber dans un champ de maïs… Non mais quel délire stupide ! Ah parce que les bulles ça l’était moins peut-être ? Bon d’accord. Où en étions-nous déjà ? Ah oui, au village qui surgit un peu de nulle part devant nous et où les autres bulles semblaient se diriger tranquillement. « … Je suppose qu’on doit finir en marchant. » C’était toujours plus sécuritaire que ce moyen de transport publique étrange.

Mais plus nous nous approchions du village, plus j’avais l’impression que quelque chose clochait sérieusement. Ce qui ressemblait à des toits colorés n’étaient en fait que des ruines et des bâtiments délabrés par les âges et le temps. En posant le pied à l’entrée de la place, nous pûmes parcourir du regard les murs lézardés, la végétation recouvrant fenêtres et portes alors que des trous béants se dessinaient parfois au coin de l’un d’eux. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? » Demandai-je à haute voix en découvrant le village complètement en ruines. Il y avait eu une attaque ou quoi ? Ça avait l’air désert en tout cas, pas un bruit de chat ni même de vent dans les rares arbres encore debout. Seule la route dorée tranchait avec l’air de désolation qui planait au-dessus de nos têtes. Cet endroit était carrément glauque en fait, assez pour me faire frissonner et je secouai les épaules pour chasser la désagréable impression d’être observé ; m’engageant sur le pont pour rejoindre le centre de la spirale, je m’interrogeai réellement sur la meilleure des décisions à prendre. La route pavée de jaune semblait prendre fin ici. Hors, sans âme qui vive, ce village avait surtout l’air d’être parfait pour un rassemblement de fans de fantômes et d’histoires en tout genre… « Quelqu’un sait où on est ? » Essayant de déchiffrer au moins une inscription ou deux autour de nous. Ça tranchait décidément radicalement avec l’univers coloré qui nous avait accueilli : ici, tout ce qui pétait, c’était à quel point cette ambiance donnait envie d’aller se pendre haut et court.

J'avais adoré le voyage en bulles, même quand on s'était fait attaquer par les glaçons. On m'avait déjà évoqué ce système d'arrosage, mais je ne pensais pas un jour le voir d'aussi prêt. Tout s'était bien passé, si on omettait le fait qu'un d'entre nous, s'était fait exploser sa bulle et avait fait une chute. Quoi qu'il en soit, une fois arrivé au village, c'est là que tout avait commencé à mal s'enchaîner...

D'abord, ça ne ressemblait pas du tout au village des Munchkins que je connaissais. C'était différent, plus terne. Il n'y avait que la route en briques jaunes qui avait de la couleur. On se serait cru dans un de ces films en noirs et blancs dont parlait les autres habitants, ceux de Storybrooke, même si je n'avais jamais vue cette chose. Tout comme je n'avais jamais vue un village de Oz aussi triste. Qu'est ce qui était arrivé ?

Les maisons étaient en ruines, comme si le village avait subi une attaque. J'avais tourné la tête vers le magicien pour voir si il avait une explication à tout ceci. Peut être qu'il savait ce qui était arrivé et où étaient les Munchkins ? J'avais fait quelques pas, quand quelque chose s'était agité derrière moi. Je voyais Sally commencer à faire le ménage pour ramasser les débris avec sa seule main valide.

"Attends !!! Ne fais pas de bruit !" m'étais-je écrié tout en me précipitant vers elle. J'avais un mal fou à lui faire lâcher le morceau de cailloux.

"Faut pas faire de bruit, on fera le ménage à un autre moment. T'es vraiment une accroc de la propreté !"

Cette fille me faisait flipper, aussi passionnante qu'elle était. J'étais revenu vers le groupe, quand j'avais cru voir quelque chose m'observer à travers le restant de vitres d'une maison. C'était quoi ? Je n'avais jamais vue une chose de ce genre. Je lui avais fait un petit coucou et il avait montré ses dents, ce qui m'avait fait sursauté. Je m'étais reculé rapidement, tout en allant secouer d'une manière énergique, le bras du magicien.

"Là bas ! Y'a un truc, une créature ou je ne sais quoi !! Faudrait aller voir !"

Mais c'était peut être pas une bonne idée d'aller voir. En tournant la tête, j'en avais vue une autre courir au loin. Et j'avais la vague impressionnant qu'une autre venait de sauter d'un toit d'une maison à un autre toit. C'était quoi ces choses ? Ca n'annonçait rien de bon !

Lorsque Kenshin était tombé au sol, Mary Margaret avait amorcé sa descente vers le sol, en essayant d'éviter du mieux qu'elle le pouvait les pics de glace. Elle arriva donc saine et sauve au sol, avant de se diriger vers Kenshin, voir l'étendu des dégâts. Mais l'homme au café avait été plus rapide. La brunette leva donc les yeux au ciel, avant de finalement suivre le petit groupe dans le village qu'elle avait vu du ciel. Et... Et bien il fallait dire qu'elle eut des frissons en faisant son entrée dans les lieux... Parce que les Zombies avaient déjà dû faire leur tour dans les lieux avant eux...

En effet, les habitations étaient toutes en ruine... Et la seule vague de couleur dans le coin n'était autre que le chemin de pavés jaunes... Et ca faisait flipper en réalité. Snow allait donc prendre la parole pour dire qu'il n y avait rien dans les parages, avant d'entendre un bruissement en hauteur. Elle leva donc rapidement la tête vers le toit d'une habitation, avant de voir une silhouette là-haut, se faufiler entre la cheminée en ruine et les tuiles. La princesse arma donc son arc et visa la cible qui... Avait disparue !

Et elle ne pût s'empêcher de crier de peur lorsqu'elle se retrouva à terre, une créature sur elle ! Elle tenta de se dégager de cette horreur en se débattant, toujours au sol, en criant alors :

-Enlevez moi cette horreur !

Mais la créature n'en avait pas finit avec elle puisqu'elle lui cracha son haleine putride au visage. Si personne ne l'aidait, c'était sûr et certain, elle allait vomir ses tripes. Et à coup sûr, Sally allait faire le ménage derrière elle...

Oz of the dead... or alive

« Ca va ça va, rien de cassé, merci. Mais nous ferions mieux de rejoindre le village au plus vite, dès que les autres nous aurons rejoins. » Décidément, ce personnage n’était pas étouffé par la politesse. Je secouais la tête avec un demi-sourire en portant une main devant mes yeux, avant de me décider à le suivre et de découvrir l’intérieur du village. Etait-il obligé de se trimballer une arme de cette manière ? Moi je ne savais pas exactement quoi faire de mon arbalète, aussi la portais-je dans ma main droite mais sans vraiment y faire attention. La porter sur l’épaule m’apparaissait bien trop « sheap », on repasserait. Je n’étais pas un combattant ni un tueur, je laissais ça au cavalier aux gros bras, il avait l’air d’adorer l’idée. Mon rôle était de soigner les autres et de m’assurer qu’ils allaient bien ; autant dire que les deux ou trois bonhommes que j’avais abattu ainsi que la dynamite lancée pour faire exploser le tout en une marmelade sanguinolente me pesaient sur la conscience pour le coup. Comment est-ce qu’on pouvait en venir à détruire des vies humaines de cette manière ? D’accord ils n’avaient pas l’air très bien dans leur tête, mais était-ce une raison suffisante ?

L’épouvantail me tira de mes pensées en essayant d’arrêter la fille au bras en tronçonneuse de nettoyer tout ce qui lui passait à portée. J’aurais peut-être du garder le café ? Mais en tout cas j’évitai soigneusement de m’approcher d’elle, savait-on jamais, qu’elle m’assomme moi aussi et que je ne disparaisse ? Ce n’était pas l’idéal tout de même. En revanche, quand nous entendîmes de drôles de bruits, je tournai la tête vers les maisons en ruine pour essayer de voir quelque chose. « Là-bas ! Y'a un truc, une créature ou je ne sais quoi !! Faudrait aller voir ! » Mais pourquoi est-ce qu’il voulait qu’on ailler voir, celui-là ? Le but était tout de même de rester groupés et de ne pas nous éparpiller pour des bêtises ; le coup de l’homme à la tronçonneuse n’était pas une leçon suffisante ? Vu ce qu’il avait fait à Sally lorsqu’elle s’était approchée, il valait mieux éviter de plonger à deux pieds dans le plat et regarder d’abord s’il ne reste pas du gratin sur les bords. Pas comme Blanche-neige, qui soudainement banda son arc et décida de viser un des intrus ! Elle aurait pu l’avoir. Elle aurait pu. Mais elle le manqua et un de ses congénères décida sans doute de la punir pour ça en lui sautant littéralement dessus.

« Enlevez-moi cette horreur ! » Cria-t-elle en se débattant, alors que je haussai un sourcil. Non mais, elle l’avait attiré toute seule, pourquoi est-ce qu’on… Vassili ! Non mais tu t’écoutes penser des fois ?! Allez hop hop hop, au travail. Tu es un assistant médical personnalisé, et cette personne est en train de faire une crise de panique sous une attaque, il vaudrait mieux pour toi que tu te dépêches d’intervenir avant qu’on t’accuse de non-assistance à personne en danger. Heureusement que le magicien est plus réactif que toi, on ne s’en sortirait pas sinon ! Je le vis réaliser un swing parfait de sa canne pour se débarrasser des deux… Gremlins. Oui, je ne rêvais pas, c’étaient des gremlins. Littéralement. On était tombé dans un mix entre des vieux films et l’esprit tordu d’un scénariste au rabais ? Non parce que si c’était ça, autant lui apprendre deux ou trois nouveautés ! Parce que là, franchement, les gremlins ne donnaient pas spécialement envie. Ni faim. Pourquoi je parlais de faim ?

Ah, parce que dans leurs précipitations, les sortes de gobelins avaient renversés une caisse qui contenaient des boîtes de conserve. Alors que le magicien s’occupait d’un des petits monstres qui avait volé sur son ami, j’en vis un autre traîner près de la dite caisse. Le visant avec mon arbalète – plus pour le faire fuir que réellement lancer le carreau – je le vis se pencher pour saisir l’une des conserves et me la jeter littéralement à la figure ! « Sale petit… » Râlai-je en baissant mon arme et me massant la joue, envoyant valdinguer d’un coup de pied la boîte de … Géant vert. Qu’est-ce que c’était que ce truc ?! En tout cas, ce fut à son tour de se le prendre en pleine tête et de s’écrouler comme une masse jusqu’à percuter la caisse et finir à l’intérieur. Bon s’était déjà ça. Mais ça fait mal les boites de conserve quand même… « Personne n’est blessé ?! » M’inquiétai-je tout de même en me tournant vers le reste du petit groupe. Et où était passé le chien ? Ils ne l’avaient pas bouffé quand même ?

Vassili : 90%
Post avant minuit : Tout le monde remonte à 100% de vie.

« Il faut sauver le soldat Oz ! »

Je m'étais réveillé d'un coup, à cause d'une douleur terrible dans le haut de mon corps. Pu... naise ! C'était quoi ça ! Je baissais les yeux pour voir ce... ce type, tranquillement entrain de se servir de ma poitrine comme d'un oreiller. Bah vas-y, te gêne pas !

- Dégage de là, abrutis !

Je l'avais attrapé par le peu de cheveux qu'il avait et je l'avais repoussé violemment pour qu'il tombe par terre, comme une masse. Il réagissait à peine, un vrai mollusque ce type, c'était pas possible ! C'était comme se retrouvé face à un... Ohhh ! J'avais sentie l'odeur très reconnaissable de cramé. Il avait touché à mes souliers. Héhéhé. Bien fait pour lui. On ne touche pas à mes chaussures chéries sans ma permission. Ni à aucune partie de mon corps. Surtout pas mes souliers. Les paillettes que j'avais collé dessus étaient fragiles en plus.

- On ne touche pas à mes souliers. Jamais. Tu as de la chance, si tu avais maintenu le contact plus longtemps, tu aurais brûlé sur place. Et ton cerveau se serait transformé en pop-corn.

Ces chaussures étaient des armes et une protection de dingue. En plus, elles n'étaient fidèles qu'à moi. Presque mieux que des chiens. Presque. Mon Toto, ça reste le meilleur. D'ailleurs, il était toujours aussi content de me revoir. Il suffisait que je disparaisse pour qu'il me fasse la fête, même si ça n'était qu'une absence de quelques minutes. Je ne comprendrais jamais les gens qui préfèrent les chats sérieusement. C'est tellement moins intelligents ! Et puis tout le monde sait qu'ils complotent dans l'ombre pour nous dominer un jour. J'ai vu « Comme chien et chat », et croyez moi, ça laisse à réfléchir.

- Alors Toto vous a emmenez jusqu'au refuge ? Vous avez vu comme il est intelligent ? Ce chien est un génie.

Toujours assise sur le lit, je me penchais légèrement pour caresser mon chien qui avait posé les pattes avant sur le bord du matelas et qui n'arrêtait pas de remuer la queue si rapidement qu'elle fouettait le visage du mec toujours K.O au sol.

- J'ai disparu, non ? J'espère que ça ne vous a pas fait paniquer, enfaîte dès qu'il m'arrive quelque chose, les souliers me ramènent dans ma maison. Oui parce qu'ici, c'est mon ancienne maison. Je suis arrivée là à cause d'une tornade et j'ai écrasé une sorcière a qui j'ai fini par piquer les chaussures. Vous devez connaître l'histoire. Mais je précise que je n'ai jamais été une gamine avec des espèces de couettes-tresses.

Il fallait rétablir la vérité. Le film était génial en soit, je l'avais même dans une étagère chez moi, bien caché entre deux saisons de « Buffy contre les vampires. » J'ai un peu honte quand il faut parler de mon identité secrète et qu'on se rend compte que je suis la fille qui chante qu'elle rêve de trouver un monde au-delà de l'arc-en-ciel. Non mais franchement. Tout le monde sait que concernant les arc-en-ciel, on peut juste trouver de l'or appartenant à des farfadets. Je suis sûre que j'arrivais à aller jusqu'à un arc-en-ciel avant qu'il ne disparaisse.

Je retirais ma main de la tête toute douce de Toto et me relevais, en chancelant un peu et en faisant une horrible grimace. J'avais quand même pris un coup de tronçonneuse derrière la tête ! Ça faisait mal enfaîte ! J'allais avoir une sacrée bosse. Il fallait que j'évite de me gratter cette partie de la tête alors.
J'en profitais par la même occasion pour retirer mon cache-oeil. Là, ça ne servait plus à rien. Je m'étais évanouie. Pour jouer les badass, c'était mort là. Est-ce que les survivants de l'apocalypse s'évanouissaient ? Non, jamais. En tout cas eux, ils avaient l'air d'avoir un peu morflé. Pour certains du moins. À moins qu'ils aient fait une bataille de ketchup. C'est super amusant enfaîte, on prend des bouteilles de ketchup et on appuie dessus pour s'en mettre partout. Et après généralement, on s'allonge quelque part en faisant semblant d'être mort pour faire peur aux gens. C'est débile, je suis d'accord. Mais généralement quand j'ai un peu trop bu, je fais un peu n'importe quoi. Il suffit de voir ce qu'il s'est passé la dernière fois que j'ai eu la bonne idée d'aller voir un tatoueur totalement bourrée. Au moins, je n'avais pas sentie la douleur.

- Ah. Vous avez rencontré les Gremlins, c'est ça ? Ces petits tordus sont horribles ! Ils ont essayés de raser Toto la dernière fois. Et je sais même pas où ils ont pu trouver un fichu rasoir électrique. En tout cas, je crois que vous avez besoin d'en savoir plus. Sur ce qu'il se passe à Oz. Vous êtes arrivés ici en suivant le chemin de briques jaunes, non ? Un soir où je quittais mon boulot, je me suis retrouvée ici. Ça fait un mois que je suis coincée ici. Tout est devenu totalement fou ! C'est comme si quelqu'un avait décidé de transformer tout les habitants de Oz en espèce de psychopathes sortis de films ! Les Gremlins ? Ceux sont des versions darks des munchkins. Je comprends pas la ressemblance, mais bon. Les vrais munchkins sont pour la plupart en vie, ils se cachent. Je les ai croisé une ou deux fois.

Ça ne devait pas leur dire grand chose. Ils avaient intérêts à avoir vu le « Magicien d'Oz », si ils voulaient comprendre quelque chose. Bon, la plupart ouvraient de grands yeux. Le type par terre avait l'air de se rendre compte qu'il n'était pas mort, et la brune à la tronçonneuse était entrain de... euh... nettoyer une étagère en partie cassée. Il n'y avait que le mec avec la coupe de cheveux en pétard qui avait l'air de vraiment s'intéresser à ce que je disais. Il me disait vaguement quelque chose, n'empêche...

- Les munchkins, je précise, ceux sont les habitants de ce village. Je les accessoirement sauvés d'une sorcière tyrannique. Je dis ça, je dis rien.

Quand même ! Quand même, s'il vous plaît ! C'était la maison qui avait tout fait, d'accord, mais j'étais quand même une sauveuse. Rendons à César, ce qui appartient à César. Je crois que c'est ça. Moi et l'histoire... Je suis plus douée avec l'arbre généalogique des Barathéon et des Lannister.

- En tout cas, vous vous souvenez de Latherface ? Le type à la tronçonneuse ? Je crois que c'est un Tin Man. La version bûcheron, avec une tronçonneuse parce que ça fait quand mêle vachement plus de dégâts. Et la brume, ça vient de l'épouvantail dark. Si si, je vous assure, je l'ai vu ! C'est exactement le même que dans Batman, il envoie des espèces de gaz hallucinogènes, c'est ultra flippant. Je pense que la personne qui a pris le contrôle d'Oz est fan des films d'horreurs et des comics. J'ai essayé de contacter les gentilles sorcières du coin, parce que oui, toutes les sorcières ne sont pas que des crevardes toutes vertes, et impossible de les joindre. Pareil pour le Magicien. Bien sûre quand on a besoin de lui, il n'est jamais là... Ce qui veut dire que quelqu'un d'autre s'amuse à transformer Oz en pays des horreurs. Et je veux l'arrêter. Je n'ai pas éclaté deux sorcières pour rien. J'essaie d'accéder au palais d'émeraudes depuis pas mal de temps, mais impossible d'organiser une résistance. Tout ceux encore vivants se cachent, et j'ai perdu mes meilleurs amis. Que je considère comme ma dream team. Bref. Maintenant, je vous ai sous la main. Jusqu'ici, vous n'êtes pas mort, ce qui veut dire que vous êtes sacrément badass. Vous voulez rentrer chez vous, non ? Alors m'aider sera le meilleur moyen de retourner à Storybrooke.

Ce qui m'arrangerait énormément, parce que j'ai dû louper une bonne partie des séries que je regarde. The Walking Dead, ça n'était pas fini, la saison cinq ? Ça allait être galère pour se remettre à jour... Et puis accessoirement, il y avait pas mal de monde qui devait s'inquiéter pour moi. Mon groupe avec qui ont fait des jeux de rôles tout les samedis soir tient. Ils n'avaient pas intérêt à m'avoir fait mourir mes personnages favoris.

Je me penchais pour attraper les souliers de rubis, qui bien entendu ne m'attaquèrent absolument pas. Je retirais rapidement mes bottines en cuir qui m'arrivaient jusqu'à mi-mollet et enfilais plutôt les chaussures rouges et brillantes. Ça n'allait pas du tout avec ma tenue de Rambo féminine, mais bizarrement, j'étais tout de suite plus à l'aise.

- J'ai un plan. Je sais que vous ne me faîtes sûrement pas totalement confiance, surtout que j'ai disparu de la surface de la route jaune très vite. Mais je veux quitter cet endroit. Et surtout, sauver Oz. Vous êtes les seules personnes humaines que j'ai sous la main. Même Toto ne pourrait pas remplacer ça. J'ai besoin d'un groupe. Dîtes vous qu'aujourd'hui, on est les Avengers. Ou les Power Rangers. S'il vous plaît. Tout ce que vous avez à faire, c'est de vous tenir par la main, ou juste vous toucher, et de me prendre la main à moi. Sans jamais vous lâcher. Je vous promets, je ne vais pas me changer en troue noir et vous aspirer.

Je n'étais pas si flippante, quand même. Si ? Il y avait eu des zombies, je ne ressemblais pas à zombie. J'avais attrapé Toto sous un bras, et je tendis la main libre vers personne en particulier. Même si j'aurai bien aimé que le grand avec les cheveux en pétard la prenne, histoire d'au moins montrer qu'il était mon côté. Si je n'avais pas délirer, à cause du coup derrière la tête, il m'avait parlé comme si il me connaissait. Alors si on se connaissait, il pouvait me faire confiance, non ?