Je souris à la réponse d'Anya, elle n'avait peut être pas tord. J'avais été gentille à une période, je m'étais tout simplement perdue sur le chemin de la magie noire et apparemment grâce à mes enfants, j'avais réussi à revenir sur le droit chemin. Je bu une nouvelle gorgée d'eau et leva mon regard vers la rouquine avant de me lever et de lui faire un calin. Oui ce n'était pas mon habitude mais quand on est heureuse, on ne contrôle rien, ça viens comme ça, c'est tout.

Je me recula légèrement et revins m'installer sur le siège avant de lever le regard vers la jeune femme, un léger sourire aux lèvres.

-Excuse moi... C'est juste que je suis heureuse et j'avais besoin de le partager. Tu es une des rares personnes qui croit en moi et je ne te remercierais jamais assez pour ça.

Je lui souris et sentit mon portable vibrer avant que je ne le sorte de mon sac et ne lise le message qui venait de s'y inscrire, il venait d'Henry, c'était une photo de lui et sa soeur, couchés dans la neige avec une femme de neige qui vu le bonnet et les gants qu'elle portait devait être ma reproduction. Je ne pu m'empêcher de rire avant de répondre d'un simple smiley au mot qui était inscrit en dessous, un simple "On t'aime maman". Les larmes me montèrent aux yeux avant que je ne les essuient d'un mouvement de main et ne ris à l'égard de mon hôte.

Je lui tendis mon portable et lui montra la photo avant de sortir un mouchoir pour m'essuyer les yeux sans faire couler le maquillage. Je repris le téléphone et le rangea dans mon sac avant de finalement reprendre la conversation, heureuse de cette petite attention de la part de mes deux anges.

-Ils me rendent si heureuse... Malgré les coups bas, ils ont toujours été là pour moi...

Je leva le regard vers Anya et me leva avant de voir qu'elle avait conservé un bijou qui appartenait à mon père, elle l'avait mis sur son étagère et elle ne l'avait apparemment plus touché, elle avait dû le trouver par hasard. Mon visage si joyeux devint soudainement triste, je me saisis de l'objet en question avant de le serrer dans la paume de ma main pour le porter vers mon coeur. Une larme roula sur ma joue et je sentis la main d'Anastasia se poser sur mon épaule. J'étais triste car je repensais à lui...

-Tu... Où l'as tu trouvé ?

Spoiler:

Anastasia avait eu l'impression de faire un truc fou en se levant pour embrasser l'ancienne méchante reine. Alors quelle ne fut pas sa surprise lorsque cette dernière fit de même! On aurait dit une situation surréaliste, comme tout droit sortie d'un rêve. Et pourtant, Anya savait bien qu'elle ne rêvait pas!
- Ne t'excuse pas, la rassura t-elle une fois que Regina se fut rassise. Les amis c'est là pour ça!
Mais déjà, le téléphone de Regina vibrer, ce qui signaler peut être la vie de la rencontre. Après tout, elle était très occupée. Anya la laissa donc regarder tranquillement de quoi il en retournait et fut bientôt surprise de l'entendre rire avant de voir une larme perler au coin de son oeil. Curieux changement d'humeur. Mais Anya le comprit bientôt quand Regina lui montra son téléphone et ce qu'elle venait de recevoir. Elle ne put retenir un sourire.
- Et tu as l'air de les rendre aussi très heureux, compléta Anya en relevant les yeux vers l'ancien maire de la ville. Très belle photo.
Elle se leva alors, désireuse de dégourdir ses jambes ou de faire quelques pas pour se changer les idées et se reprendre un peu. Anya la suivit du regard, la voyant s'approcher de son étagère où s'entassait livres et autres bibelots.
L'attention de Regina fut alors attirée par quelque chose qu'elle attrapa. Aussitôt, Anya sentit qu'elle changeait encore d'humeur, ne pleurant cette fois pas de joie, en revanche. La jolie russe eut alors peur d'avoir fait quelque chose de mal, ne sachant toutefois pas quoi.
- J'ai cette chose depuis des années, depuis le début de la malédiction, expliqua la jeune femme, le plus calmement possible. Je n'ai jamais eu aucune idée de sa signification. J'ai toujours imaginé que je l'avais trouvé dans la rue et trouvé joli mais je n'ai aucun souvenir là dessus. Pourquoi? Que représente ce bijou? demanda t-elle nerveusement.

Je tenais la broche en argent de mon père que je lui avais offert durant les premiers jours de mon mariage et qu'il avait gardé toute sa vie, disant qu'après moi, cette broche était la chose la plus précieuse qu'il ait au monde. La broche toujours en main, je revins m'asseoir mais cette fois aux côtés d'Anya avant de lui montrer la broche.

-Cette broche est... C'est moi qui l'ai faite lors de ma première semaine en tant que reine et je l'ai offerte à mon père. Il m'a toujours dit qu'après moi, cette broche était ce qu'il y a de plus précieux au monde...

J'essuya la larme qui coulait sur ma joue d'un mouvement de main. Je ne voulais pas pleurer devant Anastasia mais le fait de revoir cette broche me montrait à quel point j'avais pu être cruelle, j'étais allée jusqu'à tuer mon père pour avoir ma vengeance et l'amour que représente cette broche me rappelais que j'avais été capable du pire... Je ferma les yeux et porta la broche près de mon coeur avant de murmurer mais assez bien pour que la rousse comprenne.

-Pardonne moi... Je suis tellement désolée papa...

Regina revint et s'assit à côté d'Anastasia. Prenant un air de connivence, elle lui raconta alors ce que signifiait la broche qui trônait sans trop de raisons sur son étagère depuis ce qui semblait être toujours.
L'ancienne reine lui expliqua alors d'où venait la broche, à qui elle appartenait - avait appartenu, en fait - et ce qu'elle signifiait. Il s'agissait une fois de plus d'une belle histoire, mais aussi d'une histoire triste, qui mettait en scène Regina et son père, qu'elle avait semble t-il aimé de tout son coeur. Un peu comme Anya avait profondément aimé son père, le tsar Nicolas II, et tout comme elle adorait sa grand-mère, qui était là, quelque part.
La jolie rousse ne pouvait que compatir et regretter d'avoir eu en sa possession malheureuse un objet aussi chargé émotionnellement pour son amie. Les mots qu'elle l'entendit alors murmurer achevèrent de lui fendre le coeur. Anya se sentit aussitôt extrêmement gauche, ne sachant que faire et encore moins quoi dire.
Elle finit cependant par entourer les épaules de Regina avec son bars, en signe d'affection, espérant que ce petit geste lui apporterait une once de réconfort. Evidemment, elle savait qu'elle ne pouvait remplacer ce père tant aimé et qu'il était possible que tout ce qu'elle dirait n'apaise pas l'ancienne reine. Mais elle se devait d'essayer, de se comporter en amie.
L'amitié était en effet une valeur qu'Anastasia chérissait depuis toujours. N'ayant pas connu l'amour d'une famille pendant longtemps, elle n'avait pu que compter sur une poignée d'amis, du temps où elle était orpheline. Ensemble, ils avaient surmonté beaucoup de choses, même s'ils n'avaient été que des compagnons d'infortune. Par la suite, Anya avait rencontré Regina, en qui elle avait vu à la fois une soeur et une amie, et qui avait essayé de lui rendre ce qu'elle cherchait, son passé. C'était donc à son tour de faire de même, ou d'essayer:
- Tu devrais garder cette broche, elle sera mieux avec toi que sur mon étagère, souffla t-elle. Ca vaut ce que ça vaut mais je suis sure que ton père sait, où qu'il soit, combien tu l'as aimé et combien tu l'aimes encore et qu'il t'a pardonné tout, même ce qui te semble si impardonnable. C'est ce que font les bons parents et je sens que ton père était de ceux là.

Anastasia n'avait pas tout à fait tord, mon père était un homme merveilleux qui avait toujours été là pour moi, dans les pires comme dans les meilleurs moments. Il avait toujours été présent pour sécher mes larmes, pour m'empêcher de tuer ma mère, pour rire avec moi, m'encourageant à vivre la vie que je désire et même quand j'étais devenue la Méchante Reine, il avait été là pour moi et moi j'avais fait quoi pour le remercier ? Je lui avais sauvagement arracher le coeur ! Je ne méritais pas d'être un jour pardonnée par mon père. Ana' me dit de garder la broche, qu'elle serait mieux avec moi que sur son étagère et que même si je pensais avoir fait quelque chose d'impardonnable, il me pardonnerait parce qu'il était quelqu'un de bien.

Je tourne les yeux vers la rousse et respire un bon coup. Elle ne savait pas ce que j'avais fait pour lancer cette malédiction et j'ignorais comment elle réagirait quand elle allait le savoir mais je devais lui dire parce qu'elle me faisait confiance et qu'on ne cache rien aux personnes en qui on à confiance.

-Anastasia... Tu as raison, mon père était un homme bon, l'homme le plus merveilleux que j'ai connu au monde. Il a été là pour moi à chaque instants durant ma vie avant que je ne lance la malédiction, même quand je suis devenue la méchante reine, il est resté à mes côtés et moi pour le remercier je... Je lui est arraché le coeur...

Au regard que lança Regina lorsqu'elle se tourna vers Anya, la jeune femme comprit qu'elle allait avoir droit à une sacrée révélation. Et le soupir de l'ancienne reine ne fit que confirmer cette impression. A n'en pas douter, l'histoire qui allait suivre parlerait de son père et expliquerait l'état dans lequel Regina semblait à présent se trouver ainsi que ses paroles mystérieuses d'avant. Il devenait à présent certain qu'elle avait plus à se faire pardonner que quelques paroles de travers lancées dans un moment de colère. Et Anastasia n'en avait jamais douté.
Elle avait beau adorer et soutenir Regina, elle savait de quoi elle était capable. Ou, du moins, elle le devinait. On ne l'avait pas surnommée la méchante reine pour rien, après tout! Oui, elle avait fait des choses atroces. Mais ce que l'on voulait moins facilement admettre, c'était les raisons qui l'avaient poussée à agir de la sorte, à savoir le chagrin immense de la perte de son grand amour, le sentiment d'être prise au piège dans une vie qu'elle n'avait pas choisi et l'impression d'avoir été trahie de toutes parts. De quoi pousser largement à bout, non?
Les premiers mots de la confidence de Regina confirmèrent les impressions qu'avait eu Anastasia au sujet de son père. Il était peut être encore meilleur que ce qu'elle avait cru entrevoir, d'après ce qu'elle entendait à présent. Mais l'histoire ne s'arrêtaient pas là: Regina avait tué cet homme qu'elle aimait tellement.
- Ca doit être très dur de me confier tout cela, tout comme cette décision a du l'être à l'époque, commenta Anya tandis que son esprit réfléchissait à toute vitesse. Je suis très honorée par la confiance que tu as en moi, très honorée d'être ta confidente, ajouta t-elle.
Pendant ce temps, la jeune femme tentait de faire les liens dans son esprit, de comprendre ce qui avait poussé Regina à agir de la sorte. Surement le sort noir. Elle aimait trop son père pour le tuer par plaisir ou ennui. De plus, Anastasia lisait dans le regard de Regina un océan déchirant de regrets. Malheureusement, elle ne trouverait surement jamais les bons mots pour la réconforter.
- Tu as sacrifié tellement de choses, souffla t-elle ensuite. J'aurais aimé être là quand tu allais mal mais nous nous étions perdues de vue. Peut être que les choses auraient été différentes si tu avais eu une amie pour te consoler quand ton prince est mort ou que ta mère a décidé de ta vie. Tu devais vraiment souffrir pour en venir à cela et ça, je suis sure que ton père l'a compris. Bien sur, je ne peux pas parler à sa place et je n'étais pas là. Mais je te connais Regina. Tu n'aurais pas fait ça sans énormément en souffrir et un homme comme ton père ne peut que le savoir. Tu avais mal, tu as essayé d'aller mieux. D'une certaine façon tout ce que tu as fait, le mal comme le bien, t'as permis au final d'aller mieux. Peut être que ton père verrait les choses sous cet angle, avança Anastasia, pensant chacun de ses mots. Tu as rencontré Henry, tu as changé, tu as appris. Il le sait, où qu'il soit et il ne t'en aime que plus.

Je souris à Anastasia et ne pu me retenir avant de la serrer dans mes bras. Notre étreinte dura quelques minutes avant que je ne la brise pour reposer mon regard à nouveau sur la broche de mon père. L'avoir avec moi me rappelais que j'avais osé tuer mon propre père pour lancer la malédiction qui avait finalement fini par être rompue avec la présence d'Emma Swan.

Je renvoya la larme qui coulait sur ma joue d'un mouvement de main et souris légèrement à la rouquine.

Je suis heureuse que tu sois là pour m'écouter, tu es la seule qui accepte de me voir comme je suis, une ancienne reine qui souhaite uniquement se repentir et être heureuse et c'est dur de dire tout ça mais ça me fait du bien.

Je range la broche dans mon sac avant de le refermer et de le reposer sur la table basse, et je tourne le regard vers elle avant de prendre sa main dans la mienne. J'écoutais avec attention ce qu'elle me disait. Que j'avais peut être fait de nombreuses erreurs, que j'avais fait tout cela parce que je voulais être heureuse mais qu'il fallait que j'ôte la vie de l'homme que j'aimais le plus au monde. Elle annonça ensuite qu'elle aurait aimé être là pour me réconforter mais vu qu'on s'était perdues de vue, les choses avaient été différentes.

Je soupira légèrement mais ne perdis pas mon sourire avant qu'elle ne dise finalement que mon père ne m'aimait que plus, qu'il comprenait là d'où il est pourquoi j'avais fait tout ça et puis j'avais connu Henry, j'avais évoluée et changée et peut être que en ayant pas fait tout cela, je serais restée la même, Regina la Méchante Reine... Je souris à Anastasia.

-Oui c'est vrai, j'ai fait de nombreuses erreurs mais j'ai eu mon fils et j'ai réussie à changer... Tu as raison, je suis sûre que mon père est fier de moi malgré ce que j'ai osé lui faire mais je n'arriverais jamais à me le pardonner....

Contre toute attente, Regina enlaça une nouvelle fois Anya, mais plus longtemps, cette fois. La jeune femme se dit alors qu'elle avait certainement raconté moins de conneries que ce qu'elle pensait et que c'était tant mieux si elle apportait un peu de réconfort à son amie. Bien sur, si la situation avait été moins dramatique, elle se serait permis de se demander pourquoi cette journée était subitement devenue la journée des câlins.
- Je suis heureuse que tu m'aies choisi pour t'écouter, répliqua Anya en offrant son plus beau sourire à Regina. On dirait que ma balade près de ton palais, il y a trente ans, était l'une des meilleures idées que je pouvais avoir, enchaina t-elle, se rappelant leur rencontre comme si c'était hier. Je ne dis pas que ce sera facile, parce que dans ce monde tout est plus compliqué que chez nous, mais tu as droit à ta fin heureuse et je suis sure que tu la trouveras! Prépare toi juste à galérer, parce que même si j'ai retrouvé Dimitri, les choses ne sont pas plus simples pour autant, confia t-elle en espérant donner un peu confiance à l'ancienne reine.
Et lui mettre un peu de baume au coeur, même si elle ne pouvait pas lui faire oublier sa terrible décision.
Le fait est que nos erreurs et malheurs, de même que nos succès et bonheurs, nous façonnent. Regina n'échappait pas à al règle et semblait le comprendre. Du moins abondait-elle dans le sens d'Anastasia, ce qu'elle avait espéré.
- C'est peut être moins grave, mais j'ai du mal à accepter le fait que j'ai un jour lâché la main de ma grand-mère quand nous fuyions le palais de mon enfance, raconta t-elle, se rappelant très bien ce bref moment avant son amnésie. J'aurais du me cramponner, courir plus vite et ce genre de choses... Ma vie aurait été bien différente. Pas d'orphelinat, plus de bonheur, une famille, pas d'amnésie.. Mais voilà, c'est arrivé. Je n'ai pas été assez forte, comme peut être toi et maintenant ça fait partie de qui je suis. Tu sais, si nous sommes restées amies, ce n'est pas que parce que tu as toujours été gentille avec moi. C'est aussi parce que j'ai vu que tu avais changé, que tu étais réellement une bonne personne à qui il est arrivé de mauvaises choses et non l'inverse. J'aime ça, chez toi. Toute la ville t'a détestée pendant un moment mais tu es restée forte et tu leur as fait fermer leurs clapets, au final.

Tu es la seule personne qui n'est jamais réellement cru en moi, tout du moins l'une des seules personnes. Tu n'as jamais oublié la Reine que tu as rencontré la première fois et j'ai confiance en toi, je sais que tout ce que je te dirais, tu sauras le garder pour toi.

Impérial Queen

Je lui souris et je l'aimais pour sa confiance, elle ne perdais pas espoir même pour les cas désespéré comme le mien. Elle m'expliqua que sa marche près de mon Palais il y a plus de trente ans n'étais pas une mauvaise idée finalement et qu'elle était heureuse que je me confie à elle. Je me souvenais encore de sa visite il y a trente ans, quand j'avais essayé de l'aider à recouvrer la mémoire afin qu'elle puisse rentrer chez elle et apparemment, elle ne l'avais pas oublié. Elle m'annonça que j'aurais moi aussi ma fin heureuse mais que je devais m'apprêter à galérer étant donné que même si elle avait retrouver Dimitri, ça n'en restais pas moins compliqué. Je souris et pris sa main dans la mienne.

Tu as retrouvé Dimitri ? Mais c'est merveilleux ! Racontes moi !

Je lâcha sa main et souris légèrement, elle me remontais le moral et puis le fait d'avoir parler de mon père avec elle m'avait fait vraiment du bien, elle était si gentille et elle n'avais pas changée de la Anastasia que j'avais connu il y a de cela trente ans quand on s'était rencontrées pour la première fois toutes les deux. J'écoutais avec attention ce qu'elle me disait mais ne disais rien, trop occupée à sourire, heureuse d'avoir une amie, une véritable amie.

Elle m'expliqua donc qu'elle avait lâchée la main de sa grand mère quand elle était enfant, que tout était partit de là et qu'elle s'en voulait mais que c'était arrivé et que c'est ce qui avait fait d'elle la personne qu'elle est aujourd'hui. Elle me souris et m'expliqua qu'elle n'étais pas mon amie parce que j'étais gentille avec elle, non c'était simplement parce qu'elle a vu que j'ai changé, que je suis une bonne personne au fond à qui il est arrivé de mauvaises choses et que malgré tout ce qu'on pu dire les gens de la ville, j'ai lutté pour être celle que je suis aujourd'hui et que c'est ça qu'elle aime chez moi, que j'ai pu leur faire fermer leurs clapets.

Merci Anya. Merci de me remonter le moral comme tu le fais, tu es une véritable amie qui me voit telle que je suis et j'en suis heureuse, je sais que je pourrais toujours te faire confiance, quoi qu'il arrive. Et tu sais, si tu as lâché la main de ta grand mère cette nuit là, c'est qu'il le fallait, c'était pour que vive tout ce que tu as vécue et puis également pour que tu fasses la rencontre de Dimitri, les choses ont peut être été difficile mais ça t'a forgé le caractère tout comme les épreuves que j'ai traversées ont forgé le mien mais tu es toujours la même Anastasia que j'ai connu il y a trente ans, gentille et surtout confiante.

made by pandora.

Contre toute attente, la mention de Dimitri fit changer de sujet à la conversation. Pourtant cela n'avait jamais été le but de la jeune femme. Elle avait simplement voulu illustrer ses propos avec un cas concret et n'avait pas trouvé mieux que sa propre vie. Qui n'avait jamais été simple, à bien des égards.
Oui, elle était née princesse, dans un palais où elle ne craignait a priori rien. Mais Raspoutine avait tout détruit, puis elle avait perdu la mémoire, était devenue orpheline, pauvre, accrochée simplement à une clé qui parlait de Paris mais dont elle ne se rappelait pas. A dix huit ans, elle avait quitté cet espèce d'enfer pour la grande ville où elle avait rencontré deux hommes, dont un particulièrement insupportable. Mais elle avait fini par l'aimer puis il l'avait trahie... pour mieux revenir dans sa vie, pardonné et plus aimé que jamais. Un pas en avant, deux en arrière... Mais ça marchait. Mais le sort noir avait tout gâché... pour qu'Emma Swan vienne tout réparer, vingt huit ans plus tard. Ce qui ne les avait pas remis ensemble tout de suite. C'était presque gênant d'en parler tant c'était intime mais avec Regina les choses étaient différentes.
- Eh bien... le hasard d'une balade en fait, commença Anastasia. Il prenait des photos près du puits à souhaits. Le soir même il m'a demandée en mariage sur un coup de tête. Et depuis c'est presque comme avant. Un peu compliqué des fois, il lui est arrivé d'être assez absent. Peur de la vie à deux je suppose. Après tout c'est un homme...
Anya lança un sourire complice à Regina suite à cette dernière remarque. Elle était ravie, presque soulagée, de la voir sourire en dépit de la conversation sérieuse qu'elles venaient d'avoir. Et apparemment, au vu de ce qu'elle dit ensuite, Regina partageait ce sentiment vis à vis de leur relation amicale.
Anya fut même surprise de l'entendre, à présent, tenter de lui remonter le moral, elle qui, deux minutes avant, parlait encore si difficilement de son père. Elle suivit le même raisonnement qu'Anastasia ce qui fit sourire la jeune femme. Au fond, Regina n'avait même pas tort, après tout.
- Tu as raison! s'écria t-elle, heureuse de pouvoir enfin chasser ses regrets qu'elle avait en elle depuis si longtemps. Et on ne se serait peut être pas rencontrées non plus! ajouta t-elle avec un clin d'oeil complice. Tu imagines ce qu'on aurait manqué? demanda t-elle faussement effrayée par cette idée.