« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'ouvris les yeux, offrant un regard vitreux à ceux qui me regardaient. Je ne discernai pas grand-chose. C'était comme voir à travers un miroir déformant. Je titubai, prenant conscience de mes jambes. Je levai les mains devant mon visage pour les observer. Mes doigts moins fins, moins longs, moins gracieux. Puis je battis des cils pour regarder devant moi. Il n'y avait personne. Elle était partie.
Son coeur battait follement à mes tempes. J'en étais presque sourde. Tout son corps pulsait de vie. Une véritable cacophonie régnait là-dedans. C'était aussi bruyant que pouvait l’être cette fille.
Lentement, je pivotai sur mes talons et manquai de perdre l'équilibre. Les pieds n'avaient pas le même maintien sur le sol meuble. Je me cramponnai à quelqu'un sans voir de qui il s'agissait. Je discernai une masse de cheveux blonds. Samuel. Puis, je regardai les autres qui me fixaient d'un air à la fois perplexe et paniqué. Il était temps que je leur explique. J'ouvris la bouche et laissai échapper quelques syllabes sans aucun sens. Il m'aurait fallu plus de temps pour apprendre à me servir de cette bouche, mais hélas, j'en manquais. Je la refermai donc, me concentrai et m'appliquai davantage pour dire :
"Aryana... Je suis... Aryana."
Ma voix était hésitante, tellement différente de la sienne tout en étant la sienne. C'était très perturbant pour moi, alors j'imaginais mal ce que cela devait être pour eux. Je clignai de nouveau des yeux dans l'espoir de voir mieux, mais ma vision était toujours trouble.
"C'est la première fois que je fais ça." dis-je avec plus d'assurance. "Je ne savais pas si ça marcherait."
N'étant qu'un esprit, une moitié de moi-même, j'avais réalisé que je pouvais peut-être m'immiscer dans un corps mortel pour un court instant.
"Je ne fais pas ça par plaisir." précisai-je. "C'est très serré, là-dedans."
Qui l'aurait cru ? Oh, non, j'étais trop méchante de penser ainsi. Pourtant, j'avais l'impression d’être comprimée, comme si quelque chose me poussait à sortir. Hope, sans nul doute. Elle n'appréciait surement pas que je sois en elle.
"Je suis en train d’arrêter la brulure." expliquai-je avec difficulté. "Elle était bien trop profonde et continuait de se propager. Je pense que ça l'aurait tuée si je n'étais pas intervenue."
Je croisai le regard de la reine, pleine de sollicitude, avant de poursuivre :
"Le petit problème, c'est que cet effort va surement m'affaiblir. Et comme je n'ai pas d'enveloppe matérielle, je risque de disparaitre dès que je quitterai Hope."
Ce n'était que des probabilités, mais je préférais les avertir. Je grimaçai en portant une main à mon décolleté prononcé qui comprimait ma poitrine. C'était vraiment très inconfortable. "Elle va être enragée quand je la libèrerai, alors je vous souhaite bien du courage." ajoutai-je avec un soupir.
Je sentais la brulure s'atténuer. Désormais, ce n'était plus qu'un léger chatouillis au niveau de l'épaule. Cela tombait bien, car mes forces s'amenuisaient. Profitant de mes dernières secondes, je m'écartai de Samuel pour me diriger vers Pascal. Une fois devant lui, je lui demandai d'une voix douce :
"Ferme les yeux."
Il s'exécuta après une hésitation. Sans attendre, j'encadrai mes mains de son visage et l'embrassai tendrement. Pendant un bref instant de plénitude totale, nous n'étions plus que lui et moi. Plus rien d'autre n'existait. Une chaleur s'éveilla dans mon être, mais cela n'avait rien à voir avec Derkomai ou la brulure.
Puis je coupai court à ces quelques secondes volées dans le cercle infernal du temps. Je gardai son visage entre mes mains, savourant le contact de sa peau contre la mienne, avant de murmurer :
"Reste en vie, je t'en supplie."
Mes forces s'amenuisaient, m'abandonnaient totalement. J'étais dans le noir. Je n'étais déjà plus là.
...
Je clignai des yeux, l'air hébété. Qu'est-ce que je fichais à caresser les joues de Pascal ? What the fuck? Je m'éloignai rapidement de lui avant de pivoter sur moi-même pour constater que tout le monde m'observait avec un drôle d'air.
"Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai loupé ?"
Je cherchai Aryana des yeux sans la trouver.
"La bombasse s'est fait la malle ? Eh ben... courageuse, la déesse..."
Je me rendis compte que je n'avais plus mal à l'épaule. Intriguée, je soulevai mon haut pour regarder et constatai que la brulure avait l'apparence d'un trou de cigarette. Et brusquement, tout me revint en mémoire. J'écarquillai les yeux, pétrifiée, sur l'horreur des dernières minutes. Je me tournai vers Pascal, entrouvris la bouche, la refermai, et finalement plaquai la main sur mes lèvres. Pouah... Elle avait OSE ! Elle en avait profité ! L'espèce de...
"Merci quand même..." grommelai-je sans savoir si elle pouvait m'entendre. "Mais bon... rooh..."
Sans un mot de plus, je plongeai la main dans la poche de mon pantalon et en sortis un paquet de chewing-gum. Je mis pratiquement le contenu dans ma bouche. Je devais à toux prix faire partir le gout du caméléon. Pouah et re-pouah !
"T'aurais quand même pu l'en empêcher !" lui fis-je remarquer, la bouche pleine de chewing-gums. "Bon allez, en avant toute ! Sus à Elijah !"
Je levai le poing en avant, gonflée à bloc par le peps d'Aphrodite. Sur ce coup-là, je lui en devais une belle, même si j'avais envie de la tuer pour son baiser en traitre. C'était une embrasseuse compulsive, celle-là.
J'avisai les soldats qui avaient toujours l'air un peu hagards. "Allez les gars ! On se bouge ! Hop, hop, hop !" fis-je en tapant plusieurs fois dans mes mains pour les faire réagir.
Puis je m'élançai en courant presque à travers bois. Ils faisaient quoi, les autres ? Allez on est motivé ! On n'est pas fatigué ! Oyééé !
Hope : 80%
Elinor Bowman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Michelle Fairley
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Elinor
Comme je m'y attendais, Merida, ne trouva pas l'idée bonne, bien au contraire, elle se contenta de la railler comme à son habitude. J'aurais pu faire un commentaire, sur le fait qu'il était extrêmement, malpoli de couper ainsi, les gens, mais j'essayais déjà de me contenir, de ne pas réellement, m'énerver, contre ma fille. Je l'aimais, dieu sait si je l'aimais, mais j'avais toujours l'impression, d’agir de travers avec elle. Le sentiment, persistant, que nous n'arrivions, pas à nous comprendre, ne m'avait jamais vraiment quitté. J'avais, cru, que les choses s'étaient arrangées, après cette histoire de « changer son destin ». Mais, une fois de plus j'avais tort. Nous, n'étions, pas dans un conte, pour enfant, ni dans une des légendes, que j’affectionnais tant. Nous, étions, dans la vrai vie. Mais, voilà, je n'en pouvais vraiment, plus. Nous, étions tous en train de chercher une idée, et au lieu d'aider, elle se contentait, de casser celles que nous évoquions. Je lui avait tourné le dos, pour essayer de me contenir, mais il fallait que cela sorte :
- Merida, peux tu cesser de...
Ce fut son crie qui me coupa dans mon élan, il raisonna, jusqu'au fond de mes entrailles. Et, j'en oubliais tout, Elijah, notre situation, critique, même la présence, de la déesse, tout excepté une chose : ma fille. Je ne voyais qu'elle, tout ce qui occupait mes pensées étaient Merida, à terre et blessée. Je, n'avais pas été là pour elle encore une fois.
Je voulais, faire taire ce sentiment, de culpabilité, qui commençait doucement à s'emparer, de moi, mais impossible. Mes mains, se mirent à trembler, tandis que, je ne cessais de me répéter, qu'une fois encore je n'avais pas été là, pour elle. Je ne prêtais, à nouveau pas attention, au reste, mais ce furent Harris, et Pascal, qui me tirèrent, de mes pensées, le premier demanda ce qu'un mot signifiait, et l'autre nous fit savoir que les yeux, des soldats étaient en feux, et qu'il fallait se regrouper autour, de Merida. Je déglutis, mais je ne pouvais qu'approuver, aussi, me décidais-je à me baisser, pour être au près de ma fille.
Inspirant, un bon coup, je prit sa main, dans la mienne, tandis que je tournais le dos, aux combattants. Je n'aimais pas les guerres, et les armes. J'avais d'ailleurs était fort contrarié, lorsque Fergus avait offert son premier arc à notre fille « une jeune fille de son rang ne devrait pas manier les armes » ais-je dit. Mais, ce n'était qu'une excuse. Une, simple excuse, pour cacher, ma peur. Je ne voulais pas qu'elle se blesse, c'est pour cette raison, que j'étais totalement contre les armes. Je, ne les voyais que comme un moyen d'apporter la mort.
Lorsque les choses avaient commencés, à se corser à Dun Broch, le maitre d'arme, du château, avait insisté pour que j'apprenne au moins à me servir d'un poignard « majesté, je sais que cela vous révulse, mais si quelqu'un attente à votre vie ou à celle d'un membre famille, ce poignard peut-être votre meilleure ami » m'avait-il dit.
Alors, j'avais accepté à contre cœur. Je le dissimulait toujours dans les pans, de ma robe, et personne , pas même Fergus, ne se doutait de son existence.
J'entendais le combat, alors que je fermais les yeux, le dos toujours tourné, mais en les rouvrant, Samuel, était à côté de Merida, et lui agitait quelque chose sous le nez. Je n’eus pas le temps de demander de quoi il s'agissait que déjà elle se réveillait. Je poussais un soupire de soulagement, mais déjà Aphrodite, nous fit part, de son étrange entretient, nous devions, allé au château, nous occuper d'Elijah, apparemment, elle avait reçut un ultimatum, un jour et pas plus. Je me sentais, perdu, au beau milieu de tout ce tumulte. J'avais l'impression, de ne pas être à ma place.
Merida, se releva tant bien que mal chancelante, elle assurait que tout allait bien, mais non, tout n'allait pas bien, cela se voyait. Finalement, la déesse disparut, sur d'étrange paroles adressés à ma fille, qui sembla retomber dans l’inconscience. Et voilà, nous avions raison, non elle n'était pas au « taquet » comme elle l'affirmait. Quoi que cela puisse dire d'ailleurs. Mais, quand elle rouvrit, les yeux, quelque chose comme un genre de pressentiment, me fit savoir que ce n'était pas ma fille. Et, j'avais raison, il s'agissait d'Aphrodite, elle nous expliqua, qu'elle allait arrêter la blessure, mais qu'elle risquait par la suite de disparaître, mais que ma fille serait enragé quand elle la libérerait. Je soupirais, j'avais l'habitude, depuis le temps. Je savais, plus ou moins géré, une Merida enragée.
Je ne prêtais pas attention, à ses paroles grossières quand elle, redevint elle même, j'aurais tout le temps de la réprimander, une autre foi, mais elle semblait, allé un peu trop bien, et partit, sans nous laisser, le temps de faire de même en direction du château. Je me tournais vers le groupe restant :
- Allé au château, pour essayer de s'attaquer à Elijah ne servira à rien, Aphrodite, elle même nous l'a dit : il est invincible. Il est faible et alors ? Tôt ou tard il recouvra ses forces, et nous subirons probablement tous les conséquences, de son courroux. Vous, vous êtes retrouvé, dans cette histoire, sans connaître les conséquences. Aussi, je refuse catégoriquement, qu'il y ai, plus de blessés ou de mort. Vous devez bien avoir une famille non ? Une mère, qui s’inquiète pour vous. Quelle sera sa réaction, si elle ne voit pas son enfant rentrer ? Moi, je peux vous le dire, elle sera anéantie. Non, notre seule solution, est de ramener ce Judah. Et quoi qu'en dise Merida, les feux follets, peuvent nous aider. Ce que je vais faire, elle n'appréciera surement pas, cela risque de compliqué encore plus nos relations, mais je dois le faire
Je me tournais vers Harris, et me baissait à sa hauteur, prenant ses mains dans les miennes :
- Harris, quoi qu'il se passe à l'avenir entre ta sœur et moi, sache que mon amour pour chacun de vous, restera le même. Je ne suis certainement, pas la meilleur des mères, qui soit, mais j'essaye, vraiment. Alors, sache que même si je ne te le dit pas souvent, je t'aime et je suis fière de toi
J'embrassais, le haut de son crâne et tournait les talons, dans la direction qu'avait prise ma fille. Une fois finalement, arrivée à sa hauteur je rassemblais tout mon courage, et prit mon ton le plus sec et cassant :
- Nous allons allé au château, formidable, et après ? Tu as un plan ? Ou bien tu as décidé de tous nous envoyer à la mort ? Qu'est que tu crois Merida, qu'avec ton simple arc, tu vas venir à bout d'un dieu ? Réveille toi un peu. Cesse donc d’agir comme une enfant, et par moment essaye d'être un peu plus adulte. Quand arrêtera tu de rejeter la terre entière ? Et de te voiler la face ? Je, ne suis pas aussi stupide que j'en ai l'air tu sais. Tu as beau faire la fière, tu as beau jouer les pestes hautaines et insupportable, tu as un cœur, bien caché sous cette carapace, et ce cœur, il appartient à ce Judah. Oh, je t'en prie, la coupais-je alors qu'elle allait encore me sortir une réplique cinglante. Ne me prend pas pour plus bête que je ne suis, il y a certaines choses, que l'on sait voir. J'ai été très réticente, quand j'ai dût épouser Fergus, mais et les faits sont là, je l'aime, de tout mon cœur, de toute mon âme. Alors, je sais reconnaître quand quelqu'un éprouve le même genre de sentiment
J'avais joué gros, ou je gagnais ou bien je perdais tout....
[size=7](c) sweet.lips
Pascal Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Alors il suffisait de parler grec aux soldats pour qu'ils arrêtent d'attaquer? C'était injuste, je n'avais pas pris l'option au collège. Par contre je ne pus m'empêcher de sourire en repensant à Serpy qui devait garder l'Olympe en ce moment même comme un brave petit serpent géant. La suite me provoqua des sueurs froides, j'avais une forte désagréable impression de déjà vu. Le "vous n'êtes pas de ce monde" et les trucs de ce genre. Le vieux du jurassique avait tenu le même discours et je n'aimais pas ne pas être au courant. Et j'avais toujours l'impression que nos ennemis avaient toujours une longueur d'avance sur nous. Ce que je n'aimais pas aussi était le fait que cette fumée était bien trop proche d'Aryana à mon gout, et l'expression sur le visage de la déesse m’inquiéta grandement, qu'est-ce qu'elle lui faisait bon sang? Puis la fumée disparu, ne laissant derrière qu'un régiment de soldat confus et blessés ainsi qu'une désagréable odeur qui flottait dans l'air, puis elle venait de nous donner un nouvel ultimatum d'une journée cette fois. Bon sang, moi qui pensait qu'Elijah était stricte au niveau temps, ce truc était encore pire, et je ne voulais pas me retrouver avec un Serpy en Ecosse. Où alors c'était le monstre du Loch Ness qui allait apparaître et manger tout le monde? Ouaaaaais mais non, c'était surement un truc qui allait tous nous mettre en danger de mort immédiat, comme d'habitude. Il y avait bien sûr deux choses qui pouvaient se passer, soit on attendant qu'Elijah se remette de sa raclée et reparte à l'assaut, ce qui pouvait entraîner la mort définitive du dieu des enfers en nous laissant seul face au Drakon. Soit on s'occupant d'Elijah et dans le meilleur des cas nous avions Judah avec nous face au Drakon et dans le pire... Et bien dans le pire des cas nous étions tous morts. Alors autant essayé de retrouver Judah. Pascal baissa les yeux en écoutant l'échange que menait Aryana et Hope, la déesse de l'Amour avait raison, mais... C'était aussi le combat de la rouquine, c'était pour elle que j'étais là, que nous étions tous présent dans ce foutoir moyenâgeux. On se battait pour l'infime espoir que Judah revienne parmi les vivants, enfin je me battais pour ça et pour ne pas mourir, mais Hope était surement la seule personne capable de raisonner le dieu des enfers... Mais elle pouvait à peine se lever. Le baume n'avait rien fait et une minuscule voix au fond de ma tête me chuchotait qu'elle risquait d'y passer pour de bon. Misère, nous devions être rapide mais nous ne pouvions pas nous encombrer avec Hope...
"Cette fois-ci, tu vas vraiment me détester."
Le caméléon se concentra de nouveau sur la déesse de l'amour alors qu'elle venait de prononcer ses paroles, le cœur de Pascal se serra alors qu'il s'avança vers la silhouette tremblante d'Aryana qui disparaissait peu à peu. Non, il ne fallait pas que tu partes, je viens à peine de te retrouver... Je ne voulais pas que tu partes, que tu me laisses seul devant ce foutoir... Je voulais juste que tu restes quelque minutes de plus...
"Aryana... Je suis... Aryana."
Le caméléon resta interdit, regardant le visage d'Hope comme s'il venait de lui pousser une troisième œil. C'était... Enfin je.. Pascal cligna des yeux plusieurs fois et se pinça le bras, mais son regard ne le trompait pas. La plus grande catastrophe de sa vie venait de se produire sous ses yeux, c'était combien pour une tombe ici? Mais le caméléon était vraiment estomaqué, il savait qu'Aryana l'avait fait pour empêcher la brûlure d'Hope de se propager et il faisait confiance en la déesse. Mais cela ne le réjouissait pas devoir sa possible petite amie aux commandes du corps de son ex, mais alors pas du tout, déjà parce que c'était pas géniale comme action (même si c'était justifié) mais aussi que... Cela me mettait incroyablement mal à l'aise. Ce n'est pas parce que je n'aimais plus Mérida que je ne gardais pas un bon souvenir du peu de jours que l'on avait passé tout les deux... Et toute ces bons souvenirs venaient de remonter à la surface, me rendant légèrement mélancolique. Mais le temps n'était pas à une histoire qui s'était terminé dans un fiasco, Aryana allait déjà repartir pour de bon cette fois et je ne savais même pas si j'allais pouvoir la revoir à cause d'Elijah et du Drakon, voir même l'éclat de griffe que j'avais dans le cœur. Ma vie ne tenait plus qu'à un fil et je le savais, mais c'était hors de question que je baisse les bras, et Aryana le savait, elle savait que c'était peut-être un adieu. C'est pour ça que Pascal ferma les yeux, son cœur entier lui hurlait que cela n'allait pas être une bonne chose, que ça allait tout compliqué, que j'allais le regretter. Mais c'était peut-être la dernière fois qu'elle et moi.. Le contact familier des lèvres de Mérida contre les siennes le tira de sa rêverie, il profita à contre-cœur de ce baiser qui scella une promesse, le début d'une nouvelle histoire et d'une certaine manière, la fin de l'ancienne. Elle m'aimait et cela me rendait fou de joie, mais je ne pouvais pas profiter de ce premier baiser pleinement, j'avais l'impression de trahir Mérida et de me trahir moi-même en profitant de cet instant d'éternité. Mais bon sang, j'en profitais, j'en profitais à m'en damner parce que je savais que ce baiser pouvait être notre premier et dernier...
"Reste en vie, je t'en supplie."
Pascal ouvrit de nouveau les yeux, plongeant son regard dans celui d'Aryana durant les quelques instants qui nous restait, il sourit timidement avant de murmurer de hocher la tête et de murmurer à son tour:
"Tu sais bien qu'il en faut plus que ça pour m'abattre"
Je mentais, je mentais comme un arracheur de dent, je pouvais mourir n'importe quand désormais et je voyais nos chances de survies diminuer à vue d’œil, je ne savais même pas si j'allais... Si nous allions voir le soleil se lever de nouveau. L'univers entier voulait notre mort et nous étions là, un petit groupe bancale et affaiblit, rongé par les remords de ne pas avoir sauvé un enfant où par la perte de Judah pour certain. Mais désormais, j'avais encore plus de raisons de me battre, Aryana m'aimait. Bon sang, elle m'aimait. C'était hors de question que je la laisse seule à Storybrooke, j'allais régler cette histoire et rentrer. Et lorsque tout ça sera terminé pour de bon, on parlera en face à face.
"Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai loupé ?"
Il y a des épreuves qu'un homme doit affronter. Et Pascal se recula instinctivement en se préparant à une gifle spéciale Mérida. Sauf qu'il l'aurait un peu mériter cette fois, pourtant, pas de cri de rage et de pétage de plombs cette fois. Ce qui était un exploit, il fallait instaurer un jour férié pour ce souvenir de ce miracle. Bon je pouvais passer le fait qu'elle avale un paquet entier de chewing-gum juste après, surtout que je venais de taper dans mon paquet de m&m's juste après pour faire partir le gout aussi. Donc nous étions quitte. Bon, au moins elle avait une pêche d'enfer et tentait de motiver ses troupes, ce qui ne marchait pas tellement vu leurs états totalement hagard et le fait qu'il venait de voir la Princesse Rebelle embrassé un mec malgré sa réputation de Mérida. Donc ouais, les pauvres avaient du mal à digérer, je pouvais comprendre. Bon, j'avais fais une promesse moi, alors on reprend du service Pascal, premier objectif du plan "je préfère être vivant, merci au revoir" était de faire revenir Judah au commande. Et comment il fallait faire ça? Grace à Mérida, je ne savais pas comment mais si une chose pouvait le faire revenir c'était bien ça, ses sentiments pour Mérida. Je sais que ça sonnait cliché mais Elijah n'avait pas tué Méri pour ça, parce que Judah l'en empêchait, c'était peut-être notre seule chance. Le caméléon s'apprêtait à partir à la suite de la rouquine lorsque sa mère se dressa devant nous, elle... Je savais qu'elle n'avait pas tort, que l'on parlait de sa fille et de l'un de ses fils ici, elle était morte d’inquiétude pour elle et alla même jusqu'à mettre Hope en face de ses sentiments pour le dieu des enfers. C'était courageux de sa part, c'était le genre d'amour que je n'avais jamais connu, la Malédiction ne m'ayant pas donné de parents, mais ça me touchait. Et pourtant, nous allions devoir partir au front une nouvelle fois, et j'allais devoir réduire à néant les espoirs d'une mère de voir sa fille en sécurité... Parce que Mérida était la seule personne capable de faire revenir Judah maintenant, Elijah était faible, il risquait de perdre le contrôle et Judah pourrait le remplacer, sa régénération allait l'affaiblir et il suffisait juste de la bonne étincelle pour faire partir le brasier. Méri était cette étincelle, elle était peut-être notre seule chance d'avoir Judah à nos côtés pour affronter le Drakon. Parce qu'Elijah allait tout réduire en cendre pour sa revanche, et nous avec.
Pascal s'approcha du duo silencieux, toussant pour annoncer sa présence, je savais que je risquais gros encore une fois, mais j'avais un plan, j'avais toujours un plan, quelque chose, c'était ma spécialité. Le château était notre cible principale mais on ne pouvait pas l'atteindre maintenant, et c'était hors de question que nous perdions nos 24h à essayer de rentrer dans un château qui servait de chambre au dieu des enfers, il devait s'être barricadé comme pas possible donc c'était fichu. Nous avions donc encore de nombreuses heures devant nous et elles étaient précieuses, alors il fallait essayé toute les possibilités.
"Elinor... Votre fille est peut-être la seule personne au monde qui pourrait faire revenir Judah pour les mêmes raisons que Judah est allé jusqu'à monter sur le champ de bataille pour protéger votre fille. A un moment où à un autre, votre fille va devoir raisonner Elijah et trouver des mots suffisamment juste pour le faire revenir. Mais... "
Pascal soupira et caressa le plumage de Brave avant de reprendre en se tournant vers Mérida:
"Le château doit être inaccessible à l'heure qu'il est et il le restera encore longtemps. Ça ne servirait à rien de s'épuiser à tenter de l'atteindre, alors je propose que nous jouons toutes nos cartes. Il faut aller au cercle de pierre, car j'ai moi-même fait l'expérience de ce lieu et tout peut arriver là-bas. Au pire rien ne se passe, au mieux on avance un peu dans cette galère. "
Ouais, c'était la meilleure chose à faire pour l'instant, mais j'avais encore un point à régler avec la rouquine:
"Et avant que ton enthousiasme retombe et tu recommences à vouloir me battre à mort avec mon propre crâne, je... M'excuse pour ce qui s'est passer. Aryana n'avait pas à faire ça et je lui en parlerais lorsque l'on va rentrer, parce que l'on va rentrer à Storybrooke. Mais ouais, oublions ça et occupons nous d'Elijah."
Even Jones*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Chloë Moretz
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Nala
Elijah. Soldats possédés. Drôle de fumée. Pleins de choses bizarres. Tout s'était déroulé très rapidement. Enfin je pense. Pas sûre. C'était tellement... étrange ! Même après ce qu'il s'était dès notre arrivée à Dun Broch, je n'arrivais toujours pas à me faire à cette ambiance et ce danger permanent. Parfois, on se serait crû au Pays des Merveilles... mais sans les merveilles enfaîte. Je sais pas.
Je regardais avec un mélange de fascination et de dégoût Aryana s'approprier le corps de Hope. C'était pour la bonne cause qu'elle faisait ça, certes. Mais imaginer quelqu'un qui entre dans ton corps, fais ce que tu veux avec... Beurk. J'aurai pas aimé être forcée d'embrasser mon ex juste parce que celle qui tient le volant de mon corps est en manque de romantisme. Je me demande quand même si c'était pas un peu fait exprès pour l'embêter.
À mon grand étonnement, Hope, une fois redevenue elle-même, eu l'air de pas si mal prendre les choses. Je pensais qu'elle nous ferait une petite crise d'hystérie et qu'elle se mettrait à frapper Pascal si fort qu'on finirait par ne même plus le reconnaître. Même pas. J'en aurai presque été déçue. D'ailleurs, ça voulait dire qu'on avait plus de déesse pour nous aider ? Ça aurait pu être vachement pratique quand même, dommage.
En tout cas, j'étais pour le plan de Elinor. Pas question qu'on rentre au château, même si c'était ce que Hope voulait. Elle s'était pris un éclair ! On ne pouvait pas encore être sûr qu'elle ait retrouvé toutes ses capacités mentales.
- Même si Judah a une coupe de cheveux plus que douteuse, je suis pour qu'on le ramène. C'est le meilleur plan qu'on est pour le moment, en tout cas.
J'avais réajusté la lanière qui maintenait mon arbalète, et j'avais relevé la tête, en prenant mon expression la plus guerrière qui soit. Du moins j'essayais. C'était pas vraiment mon milieu naturel, les champs de batailles, tout ça... J'aurai nettement préféré qu'on se retrouvent dans la savane. Là au moins, j'aurai peut être pu servir à quelque chose.
Pascal, Hope et sa mère étant partie parler un peu plus loin sans penser à nous tenir au courant, je m'étais rapproché silencieusement, en faisant mine de regarder tout autour de moi, comme si je ne cherchais pas du tout à m'approcher. Ils auraient au moins pu nous demander de venir. Bon, on aurait peut être dû suivre Mérida dès le début. Mais quand même. Il est passé où, l'esprit d'équipe ?
- Un cercle de pierre ? Comme Stonehenge ?
Je n'avais pas pu m'empêcher de m'incruster à la fin de la conversation, en passant la tête entre Hope et Elinor. Je leur fis un petit sourire comme si de rien n'était.
- J'adore les pierres. Je vivais dans un rocher avant, alors ça me ferait super plaisir d'en revoir. Si ça peut aider en plus... Je vote pour le cercle de pierre !
Je levais la main en sautillant presque sur place, pleine tout à coup d'enthousiasme. Je comprenais pas vraiment pourquoi il fallait qu'on aille là-bas. Mais si « tout peut arriver », autant essayer. On allait pas rester des heures, à attendre que le château soit de nouveau accessible pour les pauvres mortels que nous sommes.
- J'ai juste quelques questions avant qu'on parte. Déjà, on fait quoi de tout les soldats ? J'ai pas vraiment l'impression qu'ils soient opérationnels, et puis ça serait pas très discret. Ensuite, on y va comment ? J'avais emmené un cheval, pour venir jusqu'ici, mais je crois l'avoir vu s'enfuir tout à l'heure, à cause des éclairs. Parce que si on doit encore partir pendant plusieurs jours, c'est peut être pas une bonne idée, la marche à pied. À moins que ça ne soit juste à côté. Oh et enfaîte, il se passe quoi là-bas ?
J'aimerais bien savoir dans quoi on va encore se lancer. Je ne voulais pas que quelqu'un se fasse de nouveau agresser par une sorcière. Ou pire, une arme à feu. Je me tournais vers Simba et Harris qui s'étaient eux aussi rapprochés.
- Les pierres, ça vous va ? Apparemment elles sont spéciales dans le coin. Comme ça a l'air mal parti pour le château, il nous faut une sortie de secours.
Autre que Hope qui doit ramener Judah. Je ne savais pas qu'ils étaient si proches que ça. Alors elle était du genre romantique... On en apprend tout les jours, même en temps de guerre !
crackle bones
Harris Bowman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Aryana avait pris le corps d'Hope. Harris regardait sa soeur, surpris. Non ce n'était peut-être pas le pire, elle embrassa Pascal. Harris eut une petite grimace de dégout, sans parler du gène qu'il avait de voir sa soeur...enfin son corps, embrasser qui que ce soit. Il aurait préféré ne jamais voir une telle vision d'horreur. Harris savait que la présence de sa mère n'était pas la meilleure idée qu'elle ait eue. Ce n'était pas qu'il en était mécontent, c'était surtout à cause du fait qu'elle allait sans cesse s'inquiéter pour lui. Merida devait déjà l'être, il ne voulait pas qu'elle le soit également. Il voulait jouer les grands, fort, oubliant parfois son âge et sa constitution plus fragile que les autres dut à son âge.
"Tu n'as pas besoin de me dire que tu m'aimes, je le ressens." Il eut un sourire tendre avant de poursuivre. "Quoiqu'il aille se passer, je te demande de ne pas t'inquiéter, on ne se débarrasse pas de moi comme ça." Dit-il, confiant en tapant son petit poing sur sa poitrine. "Je t'aime."
Le cercle de pierres. Mais oui, ça devait être là, c'était en tout cas, le lieu où ils étaient redevenu humains, tous les quatre. ça devait forcément être un lieu magique, pour tout un tas d'autres raisons, entre autres, les animaux refusaient d'y entrer, même forcer...il fallait demander à Angus...
Even posa le doigt sur tout un tas de questions, et Harris n'en avait pas les réponses. Il laissa un autre prendre la parole avant de voir un buisson bouger. Il n'avait pas eu le reflexe de prendre son boomerang, il prit plutôt... Sam comme un bouclier, tirant sur son bras pour le placer devant lui, regardant une noisette rouler jusqu'aux pieds de Sam. Harris lui fit un grand sourire, gêner.
"Je pensais que c'était encore un soldat zombie...désolé..."
Il voulut se tourner mais il se prit les pieds dans ceux de Sam et sa cheville émit un petit craquement avant qu'une petite douleur ne fasse son apparition. aïe.
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
| Avatar : Karen Gillan
“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
Après une bonne heure de marche à pied, nous arrivames au cercle de pierres. Je n'avais pas dit un seul mot durant tout le trajet, déjà parce que Samuel n’arrêtait pas de demander à Even si elle préférait les pierres d'ici ou celles de la terre des lions, et surtout si elle préférait les maisons en bois ou en pierres, à combien d'étages, avec quelles pièces prioritaires... Enfin bref. J'en avais tellement marre de les entendre planifier la demeure de leurs rêves que je marchais en tête de file, à grands pas, distançant tout le monde de cinq bons mètres.
Je n'avais pas non plus envie de parler avec maman. Pour éviter une dispute de plus, j'avais accepté d'aller au cercle de pierres. Elle me gonflait avec son plan de vouloir me marier avec Judah. Elle ne s’arrêterait donc jamais ? Je pensais qu'elle avait arrêté avec ça depuis l'épisode de la transformation en ourse, mais non. A croire que cette idée ne la quitterait jamais.
Les mégalithes se dressaient à contre jour dans le soleil couchant. J'avais toujours aimé me rendre dans cet endroit. L'air me semblait plus pur, j'avais l'impression que mes problèmes s'atténuaient rien qu'en respirant lentement. Bien entendu, j'étais toujours à cran. Plus le temps avait passé, et plus je prenais conscience de ce qui s'était déroulé quand Aryana m'avait "possédée". Rrrh... rien que d'utiliser ce terme me faisait enrager. Je n'avais été rien de plus qu'un jouet entre ses mains. Cette femme était une abomination, elle était bien plus dangereuse que n'importe quel autre dieu. Même Elijah, avec toute sa cruauté, ne poussait pas le vice aussi loin. Elle m'avait sauvée la vie, mais à quel prix ? Elle avait semé la confusion en moi. Jamais on ne m'avait embrassée comme ça. Ce n'était pas moi, et pourtant ça me perturbait. Elle avait utilisé mon corps pour se rapprocher de Pascal, mon ex, qui n'avait pas tilté, qui s'était laissé faire et m'avait embrassée en l'embrassant elle... Avec du recul, ça me donnait envie de vomir. Je n'avais été qu'un "véhicule" dans l'histoire, qu'une bouche. Je détestais être traitée de la sorte.
J'en avais ras-le-bol. Maintenant, il fallait que je me plie aux exigences du caméléon qui pensait que je pourrais ramener Judah en me pointant dans le cercle de pierres. Bien sur... genre c'est un téléphone géant. Rien que pour me moquer de son idée, je m'avançai vers la pierre dressée la plus proche et toquai plusieurs fois dessus.
"Vous voyez, y a rien qui se passe !" m'écriai-je. "Alors maintenant on va faire à mon idée, on va prendre le château d'assaut et..."
Je me tus en entendant des murmures dans mon dos. Je pivotai lentement sur moi-meme pour découvrir une vingtaine de feux follets qui formait un cercle au centre du cercle de pierres. Ils étaient massés et flottaient en gazouillant. Je plissai des yeux.
"Bon super. On a des Feux Follets ! Youhouuh la soirée peut commencer ! Et maintenant ?"
Bien entendu, personne n'avait d'idée géniale. En apportant une chaine Hifi, on aurait pu faire une rave party dans ce décor de rêve, avec alcool et débauche à volonté. Ah... Storybrooke me manquait.
Comme ça allait être dur de trouver un DJ dans le coin, je me tournai vers Pascal, lui décochant un sourire goguenard :
"Je vais me la jouer princesse relou qui chante dans la foret. Tu sais Pascal, comme ta chère Raiponce. C'est comme ça que ça marche dans les contes, non ?"
Je lançai ensuite un regard provoquant à ma mère, avant de pivoter vers le cercle de pierres. Entrant à l'intérieur, je me mis à chanter à tue-tête, d'une voix pas très juste :
"Allo Judah, c'est encore moi ! J'ai beaucoup pensé à toi, Judah ! Allo Judah ne raccroche pas ! Ne mets pas de holà Judah, oh là !"
J'improvisai une chorégraphie étrange qui ressemblait davantage à une démonstration de karaté qu'à une danse et entamai le refrain :
"Allo Judah comme un garçon t'as le coeur qui fait boum et les cheveux longs allo Judah, comme un garçon c'est la première fois pour moi que tes yeux me font boum boum boum, oh là, Judah sait... boum boum boum, Judah, c'est osé !"
Je me mis à sautiller sur place et me détournai pour partir.
"Voilà. Je me suis suffisamment ridiculisée. On n'est pas dans un conte de fées, alors lâchez-moi, tous autant que vous êtes."
Je passai devant eux comme une furie mais Samuel étouffa un cri étonné. Roulant des yeux, je me retournai une fois encore et restai pétrifiée en voyant Judah au beau milieu des Feux Follets.
"Ca... a marché ?" glapis-je, à la fois stupéfaite et terrorisée.
Je promenai mon regard sur sa silhouette. Il avait un air médusé. Les bras croisés, la bouche entrouverte. Etrangement, il souriait. Heureusement, il était habillé pour changer. Le contraire ne l'aurait pas trop fait devant ma mère et mon frère.
"C'était aussi simple que ça ?" fis-je, méfiante.
Etait-ce un nouveau tour machiavélique d'Elijah ? Allait-il se transformer dès que je m'approcherai ? Je fis un pas, puis deux, et le rejoignis totalement à l'intérieur du cercle. Les Feux Follets s'écartèrent à mon passage, comme pour m'enjoindre à aller le retrouver.
"C'est quoi ce plan ? On est où là, dans un Woody Allen ?" grommelai-je.
Je n'étais pas trop film romantique, sauf une fois l'an, pendant ma "crise de princesse". Mauvaise pioche, ça ne tombait pas aujourd'hui. Judah me regardait, le visage insondable. J'aurais au moins aimé qu'il pleure un peu, histoire de voir que ça le touchait de me revoir, mais non, meme pas. Je ravalai farouchement les miennes. Pas question d'ouvrir les vannes si j'étais la seule à le faire. J'avais un peu de fierté.
Il ouvrit la bouche et commença à parler... sauf qu'aucun son ne sortait.
"On a l'image mais pas le son !" dis-je d'un ton scandalisé. "Faudrait une parabole pour qu'on le capte mieux !"
Un sorcier n'aurait pas été de trop dans l'histoire. Tss... pourquoi n'avais-je pas demandé à Andrew de partir avec nous pour Dun Broch ? Au lieu de ça, je me coltinai le duo de lionceaux qui ne servait à rien. Andrew aurait réclamé un strip-tease toutes les deux minutes, mais au moins il aurait pu apporter son aide.
Je croisai les bras, observant Juju qui articulait en insistant.
"Mais crie pas comme ça !" le harponnai-je.
Pour le faire "taire" une fois pour toutes, je l'attrapai par la chemise et l'embrassai. Bon déjà : confirmation tactile. Je pouvais le toucher. Oh oui je pouvais...
J'interrompis le baiser contre mon gré, parce qu'une fois encore, devant ma mère et mon frère, ça le faisait moyen. Le relâchant, j'attendis avec espoir, mais quand il articula, ce fut de nouveau en silence. Je laissai échapper un grognement agacé et le repoussai violemment.
"C'est pas possible ça ! Normalement ça marche quand on embrasse quelqu'un qu'on... connait."
Ouf. J'avais sauvé les meubles à temps. Je voulais pas qu'on s'imagine des trucs entre lui et moi. Ce n'était pas parce qu'il avait miraculeusement réapparu après mon tour de chant que ça signifiait forcément quelque chose. Je me mis à réfléchir, tapotant des doigts contre mon menton, avant de dire d'un ton glacial :
"Pascal ? Fais revenir ta pouffe. Je suis sure qu'elle, elle arrivera à le faire parler. Ses baiser sont divins après tout... Et puis il l'aime, elle au moins..."
J'aurais pu geler un lac entier avec le ton de ma voix, mais j'avais envie de tout tenter. On allait pas garder un Judah muet ! C'était trop pitoyable. A l'idée qu'Aphrodite lui délie la langue, j'étais capable de commettre un meurtre.
Je me tournai vers Judah qui hurlait en silence, détachant chaque syllabe. Je soupirai avant de lui crier dessus :
"On comprend rien à ce que tu baves !"
Il s’arrêta alors, me fusillant du regard, avant de désigner les pierres autour de lui. Je fronçai les sourcils, et m'écriai :
"Quoi ? T'es en train de me dire que tu peux pas sortir du cercle de pierres parce qu'Elijah est toujours en vie ? C'est comme la fois où tu étais bloqué hors de Storybrooke et qu'Elijah en a profité pour entrer en ville ! C'est n'importe quoi, on dirait une rediff ! Tu sais quoi ? Tu m'énerves ! Je préférais quand t'étais mort !"
Je lui tirai la langue et ignorai les Feux Follets qui poussèrent des couinements offensés. Je me tournai, bras croisés, vers les autres et leur lançai d'un ton impérieux :
"Bon allez, léchage de museau pour tout le monde ! On ne partira pas d'ici avant que chacun d'entre vous l'ait embrassé ! Y a bien une bouche qui va marcher ! Pascal, tu commences ! C'est qu'un juste retour des choses !"
J'esquissai un sourire mauvais.
Hope : 80%
Pascal Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
"Je vais me la jouer princesse relou qui chante dans la foret. Tu sais Pascal, comme ta chère Raiponce. C'est comme ça que ça marche dans les contes, non ?"
Pascal soupira avant de passer une main sur son visage, elle pouvait vraiment être lourde des fois. Bon, oui, elle m'en voulait à moins et Aryana pour ce qu'elle avait fait et je comprenais parfaitement pourquoi, si Judah aurait fait la même chose je l'aurais très, très mal vécut aussi. Donc ouais, elle était repassé en mode gamine hargneuse et n'allait pas me laisser tomber maintenant. Bah, au mieux, on était tous morts dans moins de 24 heures donc je n'allais pas subir ça encore longtemps. Comme quoi il y a avait des avantages à être coincé dans je ne sais quelle intrigue impliquant les forces de l'univers et de l'espace temps. Où alors nous allions tous lentement sombrer dans la folie, et aller prendre le thé avec Jeff en haut de la Mairie de Storybrooke, où en haut de ce fichu rocher dont Samuel n'arrêtait pas de causer depuis le début de la marche. Comme personne ne s'était montré volontaire, j'avais porté Harris sur mes épaules durant tout le trajet, marcher autant avec sa cheville foulée ne ferait qu'aggraver le tout, donc je m'étais occupé de le porter le temps que notre groupe arrive au cercle de pierre.
Cet endroit me rappelait beaucoup de souvenirs, surtout des mauvais en fait, c'était ici que je m'étais écrasé lorsque l'on m'avait envoyé de force en Ecosse et que j'avais vécut ces six mois de guerre. Bon sang, c'était ici que tout avait commencé et j'avais la désagréable impression que tout risquait de se finir ici. Je ne sais pas, un mauvais pressentiment lié aux souvenirs que j'avais de l'endroit. Il était toujours aussi majestueux dans son drôle d'air, nimbé dans un nuage de brume mystérieuse, les feux follets étaient toujours là. Fidèles au poste et nous observant de leurs petits yeux bleus.
Et puis... Mérida perdit son dernier neurone. Yep, il venait de disparaître et elle avait pété les plombs. Littéralement, au revoir Mérida et bonjour Méridingue la chanteuse. En plus elle chantait faux, mais j'étais trop occupé à me masser les tempes pour dire quoique ce soit. Ce n'était pas en gigotant que nous allions pouvoir faire quelque chose, n'importe quoi, mais bon. Je pouvais comprendre qu'elle avait du mal à l'accepter. Pascal se contenta d'applaudir de manière sarcastique alors qu'Hope venait de finir sa prestation, ces applaudissements étaient lents et moqueurs, histoire qu'elle se rende bien compte qu'elle venait de se foutre la honte devant sa mère, son frère et Judah d'un seul coup. En plus de...
Wait...
Qu'est-ce... Que Judah foutait là?
Il était entouré de feux follets et semblait tout aussi paumé que nous. Comme s'il venait de sortir d'un mauvais rêve, ce qui était probablement le cas, mais j'avais beau me frotté les yeux, l'Affreux était là en chair et en cheveux shampouinés, frais comme un gardon. Pascal déposa Harris au sol avant de mieux regarder le dieu des enfers. C'était trop simple, ça puait le piège et pourtant... C'était bien lui, entièrement mieux mais c'était le Judah, notre Judah. Je n'aurais jamais pensé dire ça un jour mais... Après avoir vu le côté Elijah du dieu des enfers, Judah m'avait un peu, un tooooooooout petit peu manqué. Mais vraiment pas beaucoup.
Bon, au moins il occupait Hope, ce qui me laissait le temps de digérer ce qui venait de ce passé. Judah ne devrait pas être là alors qu'Elijah était encore... Là. A force de m'impliquer dans le bordel qu'était sa régénération, je savais que c'était presque impossible que Judah et Elijah soit dans le même "plan", mais si jamais cela arrivait, ce n'était pas bon du tout.
"Pascal ? Fais revenir ta pouffe. Je suis sure qu'elle, elle arrivera à le faire parler. Ses baiser sont divins après tout... Et puis il l'aime, elle au moins..."
Et elle n'aurait pas put fermé sa gu... Bouche celle-là?
Bien, le regard que Judah venait de m'envoyait promettait une discussion charmante et absolument sans aucun risque de mort par incinération. La routine lorsque l'on osait touché l'ex du dieu des enfers, bien, cela passait sur ma liste des choses mortelles à faire avant de mourir. Liste qui était déjà bien remplie, mais autant se mettre la deuxième version du dieu des enfers à dos, c'était absolument génial.
Et je pense que je devais faire partit des rares mortels ayant réussit cet exploit, je suis honoré, ou pas. En fait j'étais mieux à essayé de comprendre comment cette situation était possible avant de m'offrir une médaille.
Judah était coincé dans le cercle de pierre, il ne pouvait pas sortir parce qu'Elijah était dehors et en vie. Est-ce que... Cela marchait aussi dans le sens inverse? C'était logique, ça devait marché dans les deux sens, comme si Judah était enfermé dans une cage mais qu'Elijah n'avait pas la clef. Alors cela voulait peut-être dire que...
"Bon allez, léchage de museau pour tout le monde ! On ne partira pas d'ici avant que chacun d'entre vous l'ait embrassé ! Y a bien une bouche qui va marcher ! Pascal, tu commences ! C'est qu'un juste retour des choses !"
Pascal ferma les yeux d'agacement, tirer de ses pensées par la rouquine qui voulait que je roule une pelle à Judah. Mais oui, bien sûr, et puis quoi encore? Que je fasse le thé et le café?
"Tu sais quoi Hope? Si j'avais gagné un billet à chaque que tu aurais dit une connerie j'aurais pût régler la crise commerciale et la faim dans le monde en une seule journée. Alors maintenant retourne emballez le muet tandis que quelqu'un essaye de comprendre comment Judah et Lunette de soleil peuvent être au-même endroit sans qu'ils aient déjà commencé à se mettre sur la... Tronche..."
Ça sentait le brûler. Il y avait comme une odeur âcre dans l'air qui se propageait rapidement, comme du souffre mais en plu agressif, plus méchant, sauf qu'il y avait un relent ignoble d'eau de cologne qui n'allait pas du tout avec l'odeur acre qui commençait à se dégager. Cette odeur je la reconnaissais, elle empestait le château royal depuis trop longtemps déjà. Et cette odeur voulait dire une seule et unique chose. Qu'on étaient dans la merde, même par mes standards ça risquait d'être moche.
Pascal ne s'inquiétait pas souvent et tentait de rester optimiste sur toute les situations, mais là, sa voix trahissait une inquiétude sans précédent, parce qu'il savait ce qui allait se passer:
"Tout le monde rentre dans le cercle, maintenant. Elijah arrive!"
Le caméléon siffla Brave qui se posa sur son épaule et dégaina son sabre et son bouclier dans le même mouvement avant de foncer dans le cercle de pierre, suivit par le reste de la troupe. Les feux follets nous entouraient et se tournaient tous vers un brasier qui venait d’apparaître de nul part. Le brasier s'amplifia, révélant un Elijah qui semblait furieux de sentir son double présent en Ecosse, et surtout notre présence à ses côtés. Pascal resserra son emprise sur ses armes, sachant déjà qu'elle risquait de ne pas lui servir à grand chose, sauf s'il avait l'occasion de placer une flèche explosive, mais une chose était sûre. C'était que nous allions littéralement être entre deux feux.
Elijah Snake
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Robert Downey Jr.
✲ Amuse toi bien douce enfant...
...pendant qu'il en est encore temps. ✲
✲ Car à l'aube du temps...
...tout prendra fin. ✲
| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Hadès, l'unique dieu des Enfers. ϟ
"...et il ne va vraiment pas être content, Pascal." avais-je dit en apparaissant devant le groupe, laissant derrière moi une traînée de cendres que ma robe en feu produisait. Elle s'était éteinte petit à petit et il ne restait plus que mes cheveux qui brûlaient encore. J'avais changé la température pour que les flammes passent au bleu au lieu de l'orangé. J'adorais ce look.
Devant moi se tenait le groupe d'infidèles, de traitres, de méchants petits garnements. Tous mis à l'abri à l'intérieur du cercle de pierre où je ne pouvais pas entrer. C'était amusant, ça me rappelait la fois où Aphrodite avait empêchée Judah d'entrer dans Storybrooke et que j'avais pu faire mon grand retour. Si elle était là, elle trouverait cela très amusant, mais sans doute qu'elle avait été appelée ailleurs, car je ne la voyais pas avec le groupe. Tant pis, elle allait manquer le spectacle.
"Savais-tu qu'une chanson dédiée à une personne était égale à une prière, Merida ?"
Elle avait pensée tellement fort à Judah et par conséquent à moi, que je n'avais pas pu zapper cet appel. Je l'avais faites passer en priorité et je m'étais rendu ici aussi vite que j'avais pu. Je ne regrettais absolument pas le spectacle. Judah se tenait là devant moi. Il était rare qu'on pouvait se faire face. J'appréciais chacune de nos rencontres. La plupart des dieux ne comprenaient pas ce lien qui nous unissait et pourtant nous rendait si différent l'un de l'autre. Mais nous on savait.
"Tu as sans doute raison, Merida." avais-je dit en m'approchant du dôme invisible et en posant ma main dessus pour voir si ça le faisait réagir. Mais la seule chose qui s'agitait, c'était les feux follets. Ils étaient liés au cercle de pierres ?
"Au sujet de ma soeur."
J'avais ajouté cela en reculant ma main et en passant mes deux mains derrière mon dos, pour regarder le groupe.
"Avec Aphrodite ça aurait peut-être marché. Pas parce qu'elle est la déesse de l'Amour, mais simplement parce que ce qui les lie, lui et elle est éternel. Tandis que pour vous deux, ce n'est qu'éphémère. Tu devrais en prendre note Pascal."
Je me trouvais dans une impasse. Je ne pouvais pas entrer tant que Judah était à l'intérieur et je ne comprenais pas ce qui le maintenais dedans. Les feux follets ? Les pierres ? J'aurai pu tenter de les détruire, mais j'étais persuadé que non seulement ça serait peine perdue, mais qu'en plus ces lucioles bleues, m'empêcheraient de le faire. J'avais laissé échapper un petit sourire en retirant mes mains de derrière mon dos et en les croisant, tout en regardant chaque participant à tour de rôle.
"Pour avoir déjà vécu ce genre de situation, je sais qu'il est très dangereux de vous laisser à l'intérieur avec lui. Mais d'un autre côté, je n'ai aucun moyen de vous forcer à en sortir, n'est ce pas ?"
J'avais toujours ce petit sourire aux coins des lèvres. En regardant les deux lions, je pouvais lire de l'appréhension, limite de la peur. Quand au petit, il semblait plus vouloir sortir pour m'en coller une. Il était mignon, je l'aimais bien. Pascal était sans doute en train de préméditer une nouvelle attaque, tandis que Merida attendait qu'une seule chose : me mettre la raclée du siècle ou se jeter sur moi pour m'embrasser, juste pour voir quel effet ça lui ferait. Avec elle, fallait s'attendre à tout. Le regard le plus intéressant était celui de Elinor. Elle était adulte, mature. Elle avait déjà vue beaucoup de personnes comme moi, d'ennemis et elle savait quand on devait s'estimer vaincu ou non. Elle avait très bien compris ce que je comptais faire et elle réfléchissait sans doute à comment m'en empêcher, mais c'était peine perdue. Ils avaient perdus.
"Le feu..." avais-je murmuré en voyant apparaître de nombreux feux follets tout autour de nous. Ils se collaient au dôme comme des aimants. D'autres continuaient à les rejoindre.
"Ils répètent mon nom à l'infini. Ou plus précisement un nom qu'on aimerait oublier. N'est ce pas mon vieil ami ?"
J'avais fait un petit clin d'oeil à Judah tout en faisant venir d'autres feux follets.
"Je contrôle le feu. Me donner une arme aussi facile à manier, c'était peut-être pas la meilleure des choses à faire."
J'avais vue que Judah avait pris la main de Merida. Bon sang quel spectacle ! C'était d'une idiotie sans précédent. Soit il était devenu complètement gnagnan, soit il avait compris ce que je m'apprêtais à faire et il voulait l'empêcher de faire une bêtise. Comme par exemple en se précipitant droit sur moi ? En se mettant en danger elle même ? Les feux follets continuaient leur progression et un dôme commençait à se dessiner tout autour du groupe.
"Je suppose qu'une grande concentration de ces choses tout autour de votre sois disant abri, pourrait créer une réaction en chaîne. Il suffirait de simplement allumer la mèche pour que toute cette puissance finisse en poussière, n'est ce pas ? Mais bien entendu, vous serez sortit avant que ça arrive. Sauf lui, qui ne pourra pas."
J'aurai conservé jusqu'au bout ce petit sourire. Mettre les feux follets tout autour des pierres, les faire exploser, contenir toute cette puissance dans le dôme et faire disparaître à jamais le dernier lieu qui liait Judah à ce monde là. Ca ne m'en débarasserait pas indéfiniment, mais ça me laisserait le temps de construire mon empire et de reprendre des forces avant de devoir l'affronter à nouveau. D'ici là, peut être même que Merida, Pascal et les autres seront déjà morts et enterrés depuis de nombreux siècles.
"Je n'ai plus spécialement besoin de vous. Je pourrai tous vous détruire, mais ça ne me satisferait pas. Sans compter que j'ai la vague impressions que de t'avoir avec moi Pascal, inciterait Aphrodite à revenir et j'ai très envie de la revoir. Je ne vais pas non plus vous supplier ou vous menacer si vous ne sortez pas du cercle. Je vais simplement faire quelque chose et si vous trouvez que c'est une bonne raison pour quitter votre abri, je ne reproduirais pas cette chose une seconde fois."
Tandis que les feux follets continuaient à arriver jusqu'au dôme, j'avais simplement penché un peu la tête sur le côté pour regarder quelque chose de petit venir se consumer à mes pieds. Quand il était apparu, c'était déjà plus qu'un tas de cendres noirs, mais qui avait encore la forme d'un enfant. Maintenant, ce n'était plus qu'un tas de cendres noirs qui reposait au sol, à côté de moi.
"Ne me demandez pas lequel des deux c'était, j'en ai pas la moindre idée. Sans doute celui qui était déjà le plus mal en point. Je ne suis pas quelqu'un de si méchant que cela, je n'ai pas pris l'autre. Pour le moment..."
Petit sourire... Encore...
Harris Bowman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Hope devenait folle. Mais bon, avec tous ce qu'il lui arrivait, c'était un moyen de relâcher un peu les nerfs. Harris eut un sourire en voyant Judah. Mourir à Dun Broch n'était pas le meilleur endroit pour ça. Hope continuait sa magnifique ridiculisation.
"Tu ne pouvais pas mourir dans un endroit plus sécurisé? Genre tous sauf à Dun Broch?"
Bonjour Judah, au déplaisir de te revoir... Harris s'approcha de lui, lui donnant un coup de poing dans le bras.
"On peut le toucher...j'ai vérifié." Dit-il d'un sourire satisfait.
Judah commençait à crier de façon très muette, c'était étrange à voir, et jouissif. Harris n'avait pas à l'entendre râler. Même si bon, Mérida avait l'air quand même de le préférer causant. Elle embrassa Judah. Harris ne put s'empêcher de faire une grimace. Merci pour l'image qu'il se serait bien passer de voir. Judah était coincé dans le cercle. Harris qui jusqu'à n'écoutait que d'une oreille s'approcha de Mérida.
"Tu as dit quoi? Une rediff? ça c'est déjà produit? Comment ta régler ça la dernière fois? ça pourrait peut-être marcher non?" Bha oui, la voilà la solution...ou pas. Mais c'était toujours mieux d'essayer que de ne rien faire ou d'attendre que Sa Sainteté Elijah ne ramène son divin postérieur...
Harris leva les yeux, il aurait mieux fait de penser à une forêt de Mikado, parcequ'elijah venait justement d'apparaitre, presque trente secondes après l'avertissement de Pascal.
"Manquait plus que lui." Il soupira, tournant son regard vers le dieu des enfers...enfin le plus vieux des deux présents.
"Tu viens pour le barbecue? ça tombe bien, on voulait griller des marshmallows."
Taie-toi Harris, tu deviens aussi grâve que Mérida.
"Ouaaa...une prière? Nan mais si t'es jaloux je peux t'en chanter... Dans la vallée d'Elijah La lilala. Dans la vallée j'ai pu entendre les échos. Dans la vallée d'Elijah La lilala. Dans la vallée des chants de guerre près des tombeaux."
Il s'arrêta avant d'esquisser un petit sourire et redevenir un peu sérieux.
"je ne vais pas continuer, il va pleuvoir..."
Oui, la voix d'Harris n'était pas si mélodieuse, il ne se souvenait que de cette partie de cette chanson qui plus est. Bon, redevenons sérieux, ça fait du bien 5 minutes de lâcher prise, mais trop c'est dangereux pour la santé mentale. Plus il parlait, plus Harris s'impatienter. Il ne voulait pas attendre. Dans sa tête, il se voyait sortir et frapper Elijah.
Blablabla, Elijah parlait beaucoup trop, il cherchait à gagner du temps peut-être. Harris eut un petit sursaut quand il vit le corps calciné se matérialiser devant Elijah, il tomba ensuite en cendres. Le sang ne fit qu'un tour. Il ne fallait pas réagir, c'était douloureux, c'était voulu, il voulait les attirer, il fallait réagir. Mais Harris était trop choqué, trop blesser pour faire un pas, pour avoir une pensée cohérente, outre le fait qu'il sache que c'était un piège. Mais ce corps ressemblait à celui de ses frères. C'était comme se voir lui-même en cendres aux pieds d'Elijah. Une douleur envahit sa poitrine, s'était insupportable. La colère monta, puis les larmes qui ne coulaient cependant pas, des larmes qu'il tentait de maitriser, il se sentait déchirer, piétiner, poignarder. Cette vision cauchemardesque, il ferma les yeux, se sentant légèrement vaciller. Il souriait, le pire, c'était qu'il souriait. aïe.
Pascal Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Me retrouver dans des situations critiques était devenu ma manière de passer le temps. C'était comme si je revêtais une seconde peau, qu'un nouveau Pascal sortait de sa coquille pour devenir la personne une personne capable du meilleur comme du pire pour sauver ses compagnons. Il devenait capable de s'adapter aux pires des imprévus pour que tout le monde s'en sorte en vie, il tenait à ce que ses amis survivent à cette aventure plus que tout au monde. Et pourtant, lorsque le caméléon aperçut Elijah se tenir juste à l'extérieur du cercle, nous narguant, Pascal faillit laisser tomber. Il ne voyait aucune issue, aucune sortie, ils étaient étaient tous coincé comme des rats, bloqué par un dieu des enfers narquois qui se moquait d'eux. Il vit les feux follets arriver autour du dôme, sa main tremblait, il était encore inutile. Impuissant. Bon sang, il ne supportait pas ce sentiment, nous étions les proies désormais et Elijah le savait. Il allait se jouer de nous juste à temps que nous quittions ce cercle.
"Je n'ai plus spécialement besoin de vous. Je pourrai tous vous détruire, mais ça ne me satisferait pas. Sans compter que j'ai la vague impressions que de t'avoir avec moi Pascal, inciterait Aphrodite à revenir et j'ai très envie de la revoir. Je ne vais pas non plus vous supplier ou vous menacer si vous ne sortez pas du cercle. Je vais simplement faire quelque chose et si vous trouvez que c'est une bonne raison pour quitter votre abri, je ne reproduirais pas cette chose une seconde fois."
Pascal trembla lorsqu'il entendit le dieu parler de la possibilité de servir d’appât pour Aphrodite, ce monstre en était capable et il allait le faire. Bon sang, il allait nous faire sortir de ce cercle et je le savais, nous le savions tous. Il avait les cartes en main... Et lorsque je vis le cadavre d'enfant apparaître à ses pieds, carbonisé et tordu dans un dernier instant de douleur, le caméléon leva sa main à sa bouche pour éviter de vomir. Cet homme... Il... Il venait de... Pascal tomba à genou, lâchant son sabre et regardant le cadavre du gosse, il leva les yeux au ciel, trop choqué pour dire quoique ce soit... Il inspira un grand coup, non Pascal, concentre toi, concentre toi, c'est ce qu'il voulait. Il voulait te faire paniquer, il voulait nous briser d'une manière terrible... Et il allait recommencer. La vie d'un enfant tenait entre nos mais, la vie du fils d'Elinor, du frère d'Harris et de Hope. Il nous tenait comme des rats. Je... je devais faire quelque chose. Je refusais de le laisser gagner ainsi. Je refusais d'abandonner sans me battre une dernière fois. Sans me dresser contre ce monstre. Je refusais de vivre à ces genoux. Je refusais d’entraîner Aryana dans ma chute.
Le caméléon se releva, observant ses compagnons un à un, Harris, Elinor et Mérida semblait trop choqués pour bouger. Sam tenait Even dans ses bras, la même expression sur le visage. Et Judah. Celui qui était au début de tous cette histoire, celui qui nous avait amener ici et qui avait commencer tout ça. Il n'avait pas lâché son double du regard. Le caméléon essaya ses yeux embués, l'esprit plus clair que jamais. Il se concentra à nouveau, regardant les alentours, prenant en compte tous les paramètres possibles, la moindre virgule dans l'équation qui lui permettraient de faire quelque chose, quoique ce soit pour partir sur un dernier coup d'éclat. Pour partir comme une guerrier devait partir, l'arme à la main. C'était surement mon dernier combat, après j'irais me reposer en enfer, je m'en foutais, tant que j'y passais pour offrir la moindre chance à mes amis de s'en tirer, de fuir. D'offrir une vie heureuse à Mérida et Judah, à Even et Sam et Harris. D'empêcher la perte d'un autre enfant à Elinor, si je pouvais partir en réussissant cela, alors ça valait le coup. J'étais prêt. Pascal referma la main sur son carquois, se rendant invisible et prenant une grande inspiration, il s'approcha de Judah avant de lui dire discrètement:
"Judah, ne me regarde pas, j'ai un plan, un plan débile et stupide mais il te permettra au mieux de faire quelque chose Au pire.. " Le caméléon ne termina pas sa phrase avant de continuer "Ecoute, tu vas devoir me faire confiance comme je vais devoir te faire confiance. Et n'oublie pas notre marché, mon ami, maintenant j'espère que tu as laissé le chauffage allumé au enfer."
Le caméléon raconta rapidement son plan et Judah ne fit pas le moindre mouvement pour acquiescer. Toujours invisible, le caméléon planta ses flèches explosives au pied du monolithe le plus proche d'Elijah, calculant l'angle pour que la pierre retombe là où il faut. Tout était dans ce lieu, ces pierres étaient peut-être le seul moyen de véritablement blesser le dieu des enfers, mais si cela échouait... Et bien... Je ne voulais pas y pensé. Le caméléon regarda une nouvelle fois l'angle avant de sortir son arc et de se coller contre elle, il réapparut le temps de quelques secondes, pour saluer une dernière fois ses amis avant de se fondre de nouveau dans le décor. Brave se posa sur l'épaule d'Harris, frottant sa tête contre la joue du prince dans un vain effort pour le réconforter. Bien... Maintenant il fallait y'aller. Pascal eut une pensée pour Aryana, si ce plan ne marchait pas... Et bien je n'allais réussir à tenir ma promesse et ne jamais revenir. J'allais surement devenir le fantôme d'un doux baiser sur ses lèvres qui allait lentement s'effacer au fil du temps. J'étais triste pour elle, je ne voulais pas l'abandonner mais... Mais je ne pouvais pas rester les bras croisé ici et maintenant, il y avait une infime chance que je termine cette histoire ici et maintenant, une minuscule lueur d'espoir que tout le monde s'en sorte. Je repensais à la vision de Méri et Judah se tenant la main, ouais, ils méritaient cette histoire. Je ne savais pas si un meurtrier comme moi méritait l'amour d'une déesse... L'amour d'une femme aussi splendide qu'Aryana. Mais il était trop tard pour penser à cela, il fallait que j'agisse avant qu'Elijah ne commente de nouveau l'impardonnable. Le caméléon escalada agilement le monolithe piégé et encocha une flèche, se tenant en équilibre en haut du monument, la flèche quitta la corde de l'arc et fila comme un éclair vers le dieu des enfers qui l'arrêta en plein vol avant de l'embraser sans même la regarder. Le caméléon réapparut lentement, se tenant fièrement l'arc à la main. Pascal soutint le regard ardent du dieu durant plusieurs secondes alors qu'un rictus malsain se dessina de nouveau sur son visage.
"Yipikay enfoiré!"
Puis Judah fit ce que je lui avait demandé, et la poudre présente dans les flèches explosives s'embrasa et explosa avec une telle puissance que la terre trembla, je sentis le monolithe vacilla sous mes pieds et Elijah interrompre son mouvement pour me regarder avec curiosité, Pascal resta concentré avec que la pierre de plusieurs tonnes tomba vers l'avant. Mais elle allait rester coincé, il lui manquait encore une légère pousser pour la faire tomber. Pascal prit appui sur le sommet de la pierre et sauta en arrière, effectuant un salto parfait digne d'un gymnaste qui délogea définitivement la pierre de son endroit dans le cercle. Le bruit du roc tombant résonna dans toute la clairière alors que tous le feux follets disparurent comme soufflé par le vent. Puis la pierre se fracassa au sol, provoquant un gigantesque nuage de poussière. La scène s'était déroulé en une poignée de seconde seulement, le temps d'entendre un cri résonna à travers toute l'Ecosse suivit du craquement d'un corps écrasé sous plusieurs tonnes de pierres. Puis il n'y eut que le silence et une légère odeur d'acide qui se tenait dans l'air, il n'y avait que le silence pour répondre à ce qui venait de se passer. Pascal se redressa lentement, regardant la scène avec un regard froid qui ne lui était pas habituel. Puis il se dirigea vers le monolithe, regardant la trace de sang s'échapper de sous la pierre. Le caméléon cracha dessus avant de dire:
"Tu sais quoi? C'est presque dommage que je ne puisse plus te tué après ça. Mais je n'ai même pas le temps de saigner dernièrement."
Le caméléon ramassa son sabre rouge et siffla Brave sur son épaule avant de se retourner pour regarder le groupe. Il baissa les yeux en se frottant l'arrière du crâne avant de regarder Judah dans les yeux et de lui adresser un mouvement de la tête. Elijah venait de mourir et le cercle venait d'être brisé, Judah allait pouvoir sortir et remettre les choses en ordre avec son double. Nous... J'avais... J'avais besoin de me poser et de respirer un peu, bon sang... J'avais encore tué le dieu des enfers? Fallait que j'arrête de faire des conneries comme ça, c'était pas bon pour la cardio. Et puis je n'arrivais pas à tirer la moindre joie dans cet exploit, je n'avais pas réussi à sauver le gosse, je savais que je n'avais rien put faire pour lui cette fois mais... J'avais réussis à le venger, n'est-ce pas? Cela n'aiderait personne mais c'était fait... Elijah était mort, Judah allait pouvoir revenir en paix, on avait définitivement fait chuter le monstre, libérant l'Ecosse de son règne de tyrannie. Et nous allions de nouveau devoir monter au front, parce que c'était mon boulot. Protéger et servir malgré des adversaires plus puissant que des dieux. C'était ma voie, celle de se salir les mains pour le bien de tous. Je venais de tuer un monstre, j'en abattrais surement d'autre, jusqu'à ma mort. Il fallait que je m'y fasse. Il fallait juste que je n'en devienne pas un à mon tour.