Après un petit éternuement, j'avais retrouvé ma forme initiale. Enfin celle que j'avais à Storybrooke, car en vrai j'étais cette adorable petite peluche bleue aux antennes qui gigotaient dès qu'elle voyait Stitch dans les parages... Mais pour ma défense c'était pas ma faute ! Déjà, parce que c'était Stitch qui avait dit ça dans son rp, sans me laisser le choix... Et ensuite, parce qu'on m'avait créé à la base pour être sa copine, son âme soeur, son amour... Même si on arrivait pas du tout à se supporter. C'était plus fort que moi, ce mec m'attirait totalement, même si je le trouvais très repoussant.

Bref, ce qui importait c'était que j'étais venue rejoindre le groupe et que j'avais passé une main autour de la tête de Bubbles pour le prendre par l'épaule. On était de vieux potes. Ou pas, vue le regard qu'il m'avait fait. Il portait des lunettes de soleil noires en pleine nuit, mais j'imaginais à quoi pouvait ressembler ses yeux. C'était flippant, très flippant même.

"Hum..."

J'avais retiré ma main de sur son épaule et j'étais venue en face de lui.

"On va avoir un petit soucis... Car d'après la loi numéro... 4... 2..."

Mince, j'aurai dû relire les textes de lois...

"1? 8?"

Stitch ne voyait pas de quoi je voulais parler, du coup il ne pouvait pas m'aider. Super... Comme si j'avais une chance de retrouver les bons chiffres. Et pourquoi il y avait tellement de chiffres avec les lois universelles?

"Ce qui importe, c'est que d'après la loi, vous ne pouvez pas retirer un citoyen de cette ville sans l'accord des habitants de la ville et de la mairie et... Jamais... Jamais... Bodhi Blu Butler, le grand maire de Storybrooke, vous donnera son accord! Qui plus est..."

J'avais glissée la main dans ma poche et j'en avais sortit un petit papier que j'avais toujours sur moi avec noté dessus... Mon identité!

"J'ai une carte d'identité approuvée par la mairie. Du coup, je suis libre de choisir!"

C'était ridicule et il le savait. Je venais d'inventer cette loi, mais qui sait... Il pouvait être clément, n'est ce pas? En tout cas il s'était tourné vers Stitch et l'avait pointé du doigt en demandant si lui aussi en avait une. Et bien entendu qu'il en avait une, car...

"Quoi?"

Pourquoi avait-il dit non? o_O

"Pourquoi t'en as pas? Mais t'es complètement débile comme peluche ! Tu te rends compte que ça aurait pu nous sauver la mise?"

"Je ne crois pas." s'était contenté de répondre Mr. Bubbles.

"Moi si. Vous êtiez à deux doigts de nous laisser partir. Rooh et puis tant pis, allez, prenez le, il se dévoue. De toute façon vous n'avez besoin que d'un seul d'entre nous, n'est ce pas? Et en plus d'être citoyenne, je suis une femme mariée! Vous n'allez pas retirer une femme et bientôt... Une mère à son époux?"

Je lui avais indiqué mon ventre très mince, avant de chercher un mari du regard. Qui serait crédible dans le rôle? Je m'étais approché de Zach, avant de faire demi tour, puis de Alexis, mais sa tête me faisait flipper... Finalement j'étais venu tout contre le mec le moins étrange du groupe. Celui avec l'hérisson et j'avais passée une main autour de son épaule... Enfin... Il était petit, c'était pas évident... J'avais juste posée une main sur son épaule du coup... Il avait un drôle de tête tout de même... Oh bon sang... C'était pas un ours? J'avais ouvert de grands yeux, avant de retirer ma main et de regarder Mr. Bubbles. Puis, j'avais très vite remis ma main sur l'épaule de mon... mari?

"Hum oui, c'est lui... C'est... Mon homme. J'adore ses poils. Ils me font frémir!"

Ca m'écoeurait. C'était qu'un ours bon sang ! Même pas un vrai. Il ressemblait plus à une peluche qu'autre chose! Et je détestais les poils!

"Il faut bien que vous compreniez quelque chose. Je ne suis pas venu vous chercher pour vous arrêter, mais parce que je n'ai pas d'autre choix. Nous avons eu une évasion au centre des Men In..." avant de poursuivre il s'était tourné vers Diana.

"On est pas des Men in Black. Pas ceux que vous connaissez."

Qu'est ce qu'ils pouvaient être susceptibles ces agents...

"Bref... Il s'est échappé et la dernière chose qu'on a trouvé dans sa cellule était une carte venant de Storybrooke. Vous comprenez ce que ça signif..."

Je l'avais vue se stopper net et de la fumée sortir de son coeur... Bon sang! Gantu se trouvait juste derrière lui. Comment avait-il fait pour revenir aussi vite? Je le voyais brandir son arme sur moi, mais j'étais totalement tétanisée. Ca faisait trop d'informations d'un coup... Beaucoup trop...

PADDINGTON EN ACTION ! ALERTE !

Tout était allé très vite. J'avais à peine eu le temps d'admirer les étoiles que je me retrouvais propulsé très vite contre le sol. Heureusement, un homme noir tout en noir nous immobilisa en plein vol... avant de nous laisser nous crasher. Je ne savais pas si je devais l'en remercier ou lui en vouloir un peu. Pour reprendre ses paroles, non ce n'était pas sérieux, et pas très gentil non plus.

Je me frottai le museau en me redressant, car j'avais atterri tête la première sur le drap. Je clignai des yeux en voyant deux sphères pulvériser deux aliens. Je ne comprenais pas tout le déroulement de cette histoire, mais j'espérais que les créatures n'avaient pas eu trop mal.

Je me dandinai sur le drap qui avait un effet trampoline et sautillai jusqu'au bord. Là, j'en descendis maladroitement et me tournai vers Sally, soulagé qu'elle ait protégé Sparky durant la chute. Le gros hérisson avait la langue pendante et nous observait d'un oeil vide mais affectueux. J’ébouriffai son pelage et le pris dans mes bras, chancelant sous son poids.

"Ne t'en fais pas. C'est fini." dis-je pour le rassurer.

En guise de réponse, Sarpky me lécha le museau. Je fis de même. Son pelage avait un gout de feuilles. La foret... mon coeur se serra tandis que je me dandinai jusqu'au monsieur noir tout en noir. Zachary s'agitait devant lui, mais l'autre se montrait intransigeant. Je hissai difficilement Sparky sur mon épaule quand j'entendis Zach proposer une glace. Je levai la main et rattrapai de justesse le hérisson qui glissait sur ma fourrure. Bon, pas de glace, tout compte fait. L'animal entreprit d'escalader mon chapeau mais je le maintins plus ou moins tranquille dans mes bras, respirant par saccades.

Elizabeth assomma l'un des aliens et brusquement, la peluche rose redevint Angela. Longiligne et la peau aussi blanche qu'une londonienne. Mon coeur se serra de nouveau à l'évocation de ma seconde maison. J'aurais tant voulu être en Angleterre, mais ma soif de découvertes m'avait menée jusqu'ici.

J'écoutais la jeune femme avec attention. Elle avait l'air d’être le cerveau du groupe. Grâce à elle, tout le monde allait nous ficher la paix et on pourrait aller manger cette glace proposée par Zachary. Je rêvais déjà d'un cône trois boules chocolat-noisette-miel-nougat. Bon d'accord, quatre boules. Je suis un ours, par conséquent, je ne suis pas très doué en calcul.

Hélas, j'avais la nette impression que plus Angela parlait, et plus elle s'éloignait du but fixé. L'expression implacable du monsieur noir tout en noir en état la preuve frappante.

Subitement, elle passa un bras autour de mes épaules. Je tombai à genoux sous le poids de son bras, car elle s'appuyait totalement sur moi. J'en lâchai Sparky qui roula sur le dos avec un air bienheureux. Puis je lançai un regard interrogateur à la jeune femme qui enleva direct son bras, comme choquée par mon apparence, avant de le remettre.

"Hum oui, c'est lui... C'est... Mon homme. J'adore ses poils. Ils me font frémir!"

Je fronçai les sourcils que je n'avais pas, avant de lever le museau d'un air déconcerté. Songeant que je devais lui prêter main forte, je levai ma patte pour la tapoter contre la peau pale de son avant-bras.

"Ne t'inquiète pas... ma chérie." dis-je d'un ton incertain. "Je te... protègerai."

J'avais entendu ce genre de phrases dans des films, sauf que c'était toujours des hommes qui les prononçaient, et de préférence des messieurs taillés comme des armoires à glace. Qu'importe, j'étais un ours et fier de l’être !

Le monsieur noir tout en noir ne se départit pas de son air intransigeant. Il fut coupé en plein milieu de sa phrase par un trou dans sa veste qui se mit à fumer. Je louchai sur ce détail, avant que Mr. Bubbles ne tombe en avant. Derrière lui se tenait un truc gigantesque à tête de requin, armé d'un pistolet impressionnant.

Je déglutis avec peine et reculai d'un pas, la patte toujours cramponnée sur l'avant-bras d'Angela. Je lui avais promis que je la protègerai, et une promesse était une promesse...

Je n'avais pas peur. J'étais juste terrifié.

Je n'avais pas beaucoup de temps pour réfléchir. Je fis rapidement la liste des options qui s'offrait à moi. Brusquement, je sortis mon appareil photo et le dirigeai sur le requin. Je le pris en photo. Le flash le rendit aveugle un court instant. Il poussa un cri et plaqua ses mains devant ses yeux, laissant tomber de ce fait son pistolet. Je le rattrapai avant qu'il ne touche le sol et lui tirai dessus, la langue coincée entre les dents.

Le recul me projeta trois mètres en arrière, dans les bras d'Angela. Un peu sonné, je secouai la tête et relevai mon chapeau rouge qui me cachait la vue. Je découvris alors que j'avais tiré sur la jambe du requin. Cette dernière fumait et dispensait une odeur de poisson grillé qui fit gargouiller mon estomac de plaisir. Le requin sautillait sur son autre pied en parlant dans un langage que je ne comprenais pas.

Tournant la tête vers Zachary, je proposai d'un ton haletant :

"Au lieu de la glace... on pourrait aussi manger le poisson !"

C'était bon, le poisson ! C'était fort bien gouteux !

"Bien sûr que j'en ai un !" avais-je ajouté à ce que Cléo venait de dire. J'avais bel et bien un contrat de travail à l'aquarium, même si ce n'était pas véritablement officiel et que j'allais surement le perdre après que j'avais repeins en bleu le bassin des requins. Quoi qu'il en soit, on avait un témoin, une employée qui pouvait certifier que j'avais déjà mis les pieds à l'aquarium!

"Et je dirai même plus! J'ai un contrat de... mariage? Quoi? Depuis quand tu es mariée à un ours?" avais-je laissé échapper, tandis que Angie me fusillait du regard. Ben quoi? Je n'étais pas au courant et je méritais d'en savoir plus. Mais je m'étais très vite rendu compte, en entendant parler l'ours que c'était une supercherie. Bien joué. J'avais levé le pouce en direction de l'ours et Angie. Quand à cette dernière, elle avait levée un autre doigt dans ma direction. J'avais regardé derrière moi pour voir à qui il était adressé, mais il n'y avait personne. Pas grave! Je lui avais souris et j'avais passé une main dans mes cheveux pour les ramener en arrière.

Puis tout à coup, ce fut l'hétacombe. Bubbles étaient tombé par terre. Il avait tiré sur Bubbles? Il avait tiré sur BUBBLES ? J'étais à deux doigts de me précipiter vers le monstre, mais en voyant la fumée sortir du torse de Bubbles, Cléo avait mis ses mains devant sa bouche, s'empêchant de crier. Ca m'avait totalement fait perdre mes moyens et j'avais aucune idée de pourquoi. Car du coup je manquait tout de la scène. D'ailleurs, j'avais abandonné l'idée d'aller m'occuper de Cléo et je m'étais tourné vers Gantu. Je pouvais entendre les violons raisonner dans ma tête, ainsi que voir les meules de foins passer devant nous. Il était venu chercher la guerre? Il allait la trouver!

Paddington avait récupéré l'arme du capitaine et il s'était mis à lui tirer dessus. Il avait même réussi à le toucher. Wouah ! J'avais un beau frère vraiment pas croyable et qui avait un large sens de l'honneur et du courage! Je l'aurai bien applaudis et serré dans mes bras, mais il était trop loin. En tout cas, je n'allais pas resté là les bras croisés, j'allais l'aider à mettre un terme aux agissements du capitaine. Mais quelque chose était venu me voiler la face et m'avait entraîné en arrière. Je m'étais totalement pris les pieds dans ce monstre de l'espace tout blanc, qui semblait être composé de tissus. Au moins il avait la ligne, c'était maigre comme un clou. Je détestais tout ce qui était maigre, ça me rappelait trop... moi.

"T'en fais... pas... ca va aller.... je trouve toujours... la sortie..." avais-je dit après avoir entendu Cléo s'excusait, puis quelques coups de feu de l'espace. J'avais fini par venir à bout du drap. Une fois retiré, je l'avais jeté par terre, piétiné et je l'avais pointé du doigt.

"Et ne t'avises plus jamais de t'attaquer à plus fort que toi !"

Au moins il était prévenu. J'avais remis mes vêtements correctement avant de me tourner vers Gantu, qui venait tout juste d'être réduit en cendres.

"NOOOOOOOOON !" m'étais-je écrié en me précipitant vers Elizabeth et en lui prenant le boitier des mains.

"Faut jamais faire ça ! Ca dégage des gaz nocifs pour l'environnement. Vous avez vécu sur une planète sans nature? La prochaine fois lisez la notice au dos !" avais-je dit à la jeune femme en tournant le boitier et en lui montrant le sigle qui indiquait que c'était un boitier dangereux pour la nature.

"Ca n'est plus commercialisé depuis pas mal de temps. On a des nouveaux modèles qui téléportent les créatures dans les salles de décontamination avant de les pulvériser. L'air est ensuite rejeté dans l'espace par petit paquets, évitant ainsi tout contact avec la faune et la flore. Tout le monde sait ça. Espèce de novice!"

Elle m'avait mis hors de moi. Je m'étais tourné vers Cléo pour voir si elle allait bien. Elle au moins, elle n'aurait jamais fait quelque chose de ce genre. En me tournant vers Cloé, j'avais remarqué que Alexis était sur Angela et j'avais eu un air de dégoût.

"Vous croyez vraiment que c'est le moment? C'est une peluche mariée en plus!"

Ah ces humains, je ne les comprendrai jamais. Puis, en me tourant... Encore une fois... vers Cléo, j'avais vue Bubbles se relever, sans trop y prêter attention. Il avait toujours le trou qui fumait... Ses lunettes étaient tombées pendant la chute. Je le voyais se redresser tout doucement. Une fois arrivé à la hauteur de Cléo, je lui avais pris les mains en lui faisant un grand sourire.

"Ne t'en fais pas, tout va bien ! J'ai confisqué le boitier à la blonde ! On ne risque plus rien, tu peux respirer l'air, il est sain."

"Ca n'est vraiment pas sérieux..." avais-je dit en me relevant et en prenant mes lunettes noires qui se trouvaient sur le sol. Une fois face au groupe, on pouvait voir mes yeux pour la première fois. Il y avait une flamme à la place de chacun d'entre eux. J'avais remis mes lunettes noires, cachant ainsi le feu qui sommeillait en moi. Puis, j'avais baissé la tête vers le trou qui se trouvait dans ma poitrine et qui continuait à fumer.

"Je vais devoir reboucher ça."

J'avais rejoint l'endroit où se trouvait ma malette. En sortant un petit boitier de ma poche et en appuyant sur le bouton vert, le drap était tombé en poussière et la malette s'était refermée. Je l'avais pris en main avant de me tourner vers Zachary.

"Restez ici si ça vous chante, mais maintenant vous savez."

Je les avais prévenus qu'on avait besoin d'eux. Je leur avais dit que 625 s'était échappé. Mais ils n'étaient pas enclin à nous aider. Quoi qu'il en soit, une chose était sûre, il était en route pour ici. Les extraterretres venaient de repartir, je n'avais plus rien à faire à Storybrooke.

"Oh... une dernière chose." avais-je dit en me tournant vers les storybrookiens.

"Quoi qu'ils vous diront, ces créatures ont été bannies de la Terre, de même que de leur foyer. Partout où ils vont, ils créent un véritable carnage et ils ont de sacrés antécédents. Je vous comprend quand vous dites que vous voulez les protéger, que vous pensez qu'ils ne représentent aucune menace, sous leurs yeux de petites peluche bleue et rose, mais le moment venu, ils vous abandonneront."

"On n'abandonne jamais personne! Personne doit être abandoné ni même oublié!" avait répliquée du tac au tac Angela. Mais je m'étais contenté de la regarder et elle savait que mes yeux, derrière mes lunettes noires étaient en train de la fixer.

"6"

"2"

"7"

"Lui aussi vous ne l'avez pas abandonné? Ni oublié?"

Je pouvais me douter d'ici, que l'évocation de ce chiffre l'avait faite frémir, tout comme à Zachary. Ils n'abandonnaient personne, ils n'oubliaient jamais personne, mais à quel prix? A quel prix... ? Avais-je pensé tout en m'éloignant, ma malette en main et en disparaissant petit à petit.

TO BE CONTINUED...