« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Under the moonlight, the hunt is on... But who's the hunter?

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Under the moonlight, the hunt is on... But who's the hunter?  _



________________________________________ 2014-09-28, 14:37

Under the moonlight, the hunt is on... But who's the hunter?  Pitch-black-animated

Enfin... Enfin je l'avais retrouvé. Après tout ce temps, tout ce sang versé lors de toutes ces guerres, j'allais terminer ce conflit pour de bon et pouvoir me débarrasser de ce poids sur ma conscience et avancer. Mais pas avant, il fallait que cela se termine une fois pour toute. Il fallait que l'un de nous tombe et que le second le regarde s'effondrer. Cela avait duré depuis beaucoup, beaucoup trop longtemps. Et c'était cette nuit, lors que les Ombres et la Nuit se côtoient que j'allais l'abattre. Je l'avais tracé, reconnaissant sa trace unique parmi tous les habitants de cette ville, une aura que j'avais appris à connaitre et haïr tandis qu'il me condamnait à des siècles de solitudes avec ses gardiens. Celui qui m'avait exilé sur terre lorsque son palais tombait, j'avais le sang de son fils sur les mains... Cela faisait tellement longtemps maintenant, des siècles de guerres.
Et le pire, c'est que j'étais le méchant de l'histoire, comme c'était ironique. Oui, je n'étais pas le plus vertueux des hommes, mais j'étais devenu ainsi par sa faute seulement... Alors je voulais m'accorder cette vengeance, juste un dernier mauvais acte avant de m'accorder un peu de répit. Un peu d'humanité, j'en avais tellement besoin... Alors oui, ce soir, l'Homme sur la Lune chutera sous les coups du roi des Cauchemars, c'était une promesse.
Ce coup avait été calculé dès que j'avais retrouvé sa trace après la disparition subites de gigantesques énergies magiques. Je ne savais pas ce qui s'était passé, mais j'avais réussi à retrouver une infime trace de son pouvoir. Comme une odeur d'encens qui se dispersait au vent, et je j'avais traqué des jours durant, animé uniquement par mon envie de le trouver et de lui arracher le cœur.
Je voulais le faire souffrir comme il m'avait fait souffrir, alors je devais être le plus précautionneux possible, je ne lui avais pas envoyé de cauchemars au risque de me faire tracer à mon tour. Alors j'étais toujours resté à distance... Et j'avais finalement trouvé le moment pour frapper. Il venait de pénétrer dans la forêt environnante lors d'une nuit de pleine lune Et je me trouvais là, juste devant l'orée des bois. Maintenant la traque n'était plus spirituelle, mais réel. Je pouvais le sentir, il était tellement proche, presque à porter de mon arc de sable noir. Il Mais j'allais devoir frapper fort et vite, l'effet de surprise était la clef.

Pitch Black s'avança à son tour dans les bois, son costume se changeant lentement en une longue robe faite de sable couleur néant, et tandis qu'il se glissait telle une couleuvre dans les ombres, il jeta un œil à la Lune. L'astre était magnifique ce soir, si proche qu'il donnait l'impression qu'il suffisait de tendre la main pour l'effleurer du doigt. Tellement belle, tellement lumineuse, si hardie et arrogante... J'allais la décrocher ce soir. La faire tomber de son trône, et la nuit serait mienne, uniquement mienne.
Un sourire carnassier se dessina sur le visage du croque-mitaine... Oui, c'était le moment parfait.
Un nuage de sable noir se créer sous le croque-mitaine, s'élevant de plus en plus haut jusqu'à dépasser la canopée constituée de chênes et de sapins, ainsi il voyait parfaitement l'ensemble du terrain de chasse. Ses yeux perçaient la nuit comme ceux d'un oiseau de proie. Et ils étaient fixés sur un seul et unique objectif, la minuscule silhouette assise qui observait la lune parmi les arbres. Son camouflage était parfait, Pitch s'accroupit sur son nuage tandis que sa main se referma sur un arc visible seulement de lui... Un de ses yeux se referma tandis qu'une épaisse flèche de couleur noire se forma entre ses doigts, elle ressemblait plus à la griffe d'un monstre cauchemardesque qu'à une véritable flèche. Mais ces projectiles étaient bien plus dangereux encore, bien plus meurtriers et terrifiants. Il se concentra, ignorant le vent qui soufflait à ses oreilles, calculant avec précaution le mouvement de sa cible...
Enfin, lorsque sa proie se releva, il lâcha la corde de son arc, et le projectile fila en sifflant dans l'air nocturne et passa dans l'axe de la Lune, perçant un chemin vers sa cible qui ne se doutait de rien. Pitch Black resta stoïque tandis que son projectile filait vers son ennemi. Ce n'était plus qu'une question de seconde avant que...
La flèche passa à côté, d'un minuscule cheveu, mais c'était suffisant, je venais de rater la première flèche... Tout allait se compliquer maintenant. L'homme sur la Lune venait déjà de disparaître sous le couvert des arbres et je venais de perdre sa trace. Mais j'avais été prévoyant, j'avais déjà un plan B de prévu... En même temps, cela rendait la traque tellement plus... Exaltante.

Pitch Black claqua des doigts, et à l'orée du bois, trois étalons aux yeux dorées et au corps de sable se formèrent et hennirent de haine, sentant la soif de sang de leur créateur et bondirent à travers les bois. Cherchant leurs cibles... Ils allaient me servir de limier et débusquer ma proie pour que je la crible de flèche... Oui... En entrant dans cette forêt mon ami, tu venais de sceller ton destin.

"C'est l'heure de ma vengeance, mon vieil ami! Et cette fois aucun gardien ne pourra te sauver... "

Sa voix avait porté dans toute la forêt, se déplaçant comme une onde parmi les ombres, il savait qui j'étais et il savait que j'étais là pour lui... Alors il pouvait fuir, mais il ne pouvait pas se cacher... Et ce soir, la Lune sera rouge sang.


Diane Moon
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________________________________________ 2014-09-29, 00:10

On ne chasse pas la déesse de la chasse


Après ce qu'il, c'était récemment passé, j'avais plus que besoin de me ressourcer, de changer l'ordre de mes priorités. Je laissais un peu de côté, toutes les magouilles internes à la famille, et me concentrais sur mon passe temps favoris : la chasse, mais n'importe quelle chasse. La chasse au clair de lune, additionner mes deux attributions de déesse avait quelque chose de reposant pour moi. La nuit, personne ne venait me déranger, et l'on trouvait souvent des créatures très intéressantes. Bien sur, ici à Storybrooke, ils avaient tous une apparence humaine. Néanmoins, je savais reconnaître, ce qu'ils avaient été avant. Du moins, lorsqu'il s'agissait de créature, plus ou moins surnaturelle. Le reste, je ne le savais pas, et d'ailleurs, je ne cherchais pas franchement à le savoir.
Vu ce que j'ai pu porter à l'époque de la grèce antique, n'importe quelle tenue faisait l'affaire pour moi. J'enfilais donc un jeans, une paire de botte à talons, sans oublier de passer un pull, sur mon haut, pour enfin finir par ma veste en cuire noire. Puis, j'ouvris ce qui contenait mon arc en argent, et le prit ainsi que mon carquois. Personne, ne pourrait manier cet arc, hormis peut-être Apollon, j'avais bien réussi à manier le sien dernièrement, peut-être était-ce possible avec le mien. Pour être honnête, je l'ignorais, et c'était actuellement, le cadet de mes soucis. Il ne risquait, néanmoins pas grand chose, mais je préférais, le conserver, dans sa boite, pour qu'il ne s’abîme pas.
Tout était calme dans l'auberge Granny, aussi me faufilais-je à pas de loup hors de ma chambre, et fit de même jusqu'à être devant mon pick up, dans lequel je rangeais mon matériel. Il était temps pour moi, de souffler un peu et de me vider la tête.
Même si Aphrodite n'était plus là, je lui avais en quelque sorte promit d'être un peu moins amer avec les mortels. Elle qui les aimait tant. Je me devais au moins de lui rendre hommage de cette manière. Pour le moment, je digérais encore un peu tout ce qui venait de se passer, mais lorsque j'aurais eu le temps d'avaler la pilule, aussi amère soit-elle, je me promettais de faire un effort.
J'enclenchais le contacte, laissant sans trop y prêter attention, la station diffuser une vieille musique country. Avant d'entrer dans la forêt, je m'arrêtais devant une grande maison, avec un écriteau marqué « à vendre ». Sortant du pick up, je me dirigeais vers la dite maison pour l'inspecter. Je prévoyais d'habiter avec Apollon, maintenant que je l'avais retrouvé. Et cette maison pourrait bien faire l'affaire. Je sortis un calepin, et un stylo et notait rapidement le numéro de l'agence immobilière. Puis remontais dans mon véhicule pour m’enfoncer un peu plus dans les bois. Je le laissais finalement, et décidais de continuer à pied. La chasse, n'avait plus rien d’attrayant, si je ne marchais pas un peu.
Au bout d'une bonne heure, j'avais fait ce que j'avais à faire. Et j'étais plus détendu en quelque sorte. J'avais rangé mes soucis dans un coin de ma tête, et ne pensais plus qu'à l'instant présent. La lune était magnifique ce soir, et ce serait vraiment bête de ne pas en profiter. Aussi, décidais-je de faire une pause avant de rentrer. Je sortis de sous les arbres, et m'assis sur une branche, pour la regarder, laissant le vent jouer avec mes boucles blondes. J'aimais la forêt, j'aimais la nature, et ce n'est que maintenant, que je me rendais compte à quel point tout cela m'avait manqué. Je ne savais pas, si après avoir de nouveau eu ça, je pourrais retourner vivre à San Francisco. Peut-être, resterais-je ici, après tout, cet endroit regroupait des êtres appartenant aux contes de fées et au folklore. Pourquoi, n'y aurait-il pas la place pour une déesse souhaitant se poser un peu ?
Néanmoins, ma tranquillité, fut perturbé, je sentis une présence, non loin de moi, tant que l'être, (peu importe ce qu'il était) à qui appartenait cette présence, me laissait tranquille, il pouvait rester. Après tout, la forêt était assez grande pour nous deux.
Seulement, il n'était manifestement pas décidé, à me laisser tranquille, une flèche siffla, la personne était en train de me prendre pour cible. Comme si on pouvait chasser la déesse de la chasse.
Sans lui laisser le temps, de bouger, je me téléportais un peu plus loin dans la forêt, espérant que cela lui aura clairement fait comprendre, que je n'étais pas la proie. Malheureusement, il semblait être un poil, obstiné. Bien, s'il voulait jouer, nous allions jouer, mais pas trop longtemps, j'en aurais vite assez.
Aussi tôt, un jeu du chat et de la souris s'engagea entre nous. Je prenais un malin plaisir à me téléporter, dès qu'il pensait être proche de sa cible. Il n'avait pas encore compris que j'étais le chat, et qu'il était la souris, et non l'inverse. Pour un peu plus, j'en aurais rit. Mais je me devais de rester concentrer, peut-être à la longue en aurait-il marre, et qu'il me laisserait tranquille.
Encore une fois, j'avais tort, il était décidément infatigable, et me poursuivais sans repis, pas que cela me gêne, j'avais déjà vécu pire chasse, mais pour être honnête, cela commençait doucement à m'énerver. Si je ne devais pas faire un peu profile bas, je lui aurais déjà tiré une flèche dans n'importe laquelle de ses parties du corps. De toute façon, il serait mort sur le coup. Elles tuaient tout ce qui n'était pas de nature divine.
Au bout d'un certain moment, j'en eus plus qu'assez, me camouflant, j'attendis qu'il soit près de l'endroit, où j'étais et tirais une flèche qui vint se planter dans un arbre à côté de lui. C'était mon premier avertissement. À présent, je sortie de l'endroit où j'étais, dardant sur lui mes prunelles reflétant mon agacement. Néanmoins comme à mon habitude, je restais calme :

- Ça suffit maintenant, ce petit jeu a assez duré

Sans lui prêter, attention, je me dirigeais vers l'arbre où était planté ma flèche et la décrochait la remettant dans mon carquois :

- J'ai fais exprès de vous rater, c'était un avertissement, la prochaine fois je ne serais pas aussi gentille

Je me retournais à nouveau face à lui, et reprit la parole :

- A présent, vous allez me donner le nom de celui qui vous envoie, parce que à moins d'être totalement cinglé ou d'avoir une case en moins, on ne s'attaque pas à moi. On ne chasse pas la déesse de la chasse, c'est comme faire un concours de boisson avec Dionysos

Celle là, elle était d'Arès, il l'avait sortie il y a fort longtemps, et cela m'avait particulièrement amusée, aussi m'étais je promit de la ressortir dès que l'occasion se présenterais. À présent, j'attendais que l'homme me donne le nom de son employeur, je lui rendrais certainement une petite visite, histoire de bien mettre les points sur les i
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________________________________________ 2014-09-30, 21:38

Il fuyait, encore et toujours, comme ce pleutre l'avait toujours fait. Il aurait beau courir je le retrouverais, j'étais décidé à tenir jusqu'au lever du jour et bien plus encore. Dés qu'il se téléportait, je le suivais en me glissant dans les ombres, mon arc constamment bandé, prêt à tirer la flèche décisive qui finirait cette chasse. Et enfin, l'occasion se présenta, il venait de se stopper dans sa course, aussitôt mon arc se tendit à son maximum, la flèche prête à partir...
Je n'entendis qu'un sifflement rapide, suivi d'un éclair argenté et d'un bruit sourd tendit que la flèche d'argent me frôla la joue pour aller se planter dans l'arbre juste derrière moi... Comment?! Je venais juste de sortir des ombres! Tirer avec une telle précision dans un laps de temps aussi court relevait de l'exploit...
Soudainement, ma proie se dévoila sous la lumière de la Lune. Et mon cœur loupa un battement.
Sa chevelure blonde et bouclée semblait absorber la lumière lunaire pour la refléter sous la forme d'une douce aura argentée, ses magnifiques yeux argentés brillaient comme des diamants au milieu d'un visage aux contours fins et raffinés. Son aura était renforcé par l'arc d'argent qu'elle venait juste d'abaisser. Il était aussi bien dessiné que sa propriétaire, et semblait tout aussi dangereuse et indomptable qu'elle. Elle était... Éblouissante. Plus radieuse qu'une étoile tombée du firmament pour venait de se poser sur terre avec la douceur d'une plume d'ange. Et comme une étoile, elle semblait prompte à s'embraser et à tout détruire sur son passage... Et je venais de l'énerver.
Il semblerait que bien ironiquement, les rôles se soient inversés, que le chasseur soit devenu la proie... Mais j'avais encore plus d'un tour dans mon sac. Cependant, je ne pûs m'empêcher de frissonner lorsqu'elle passa juste à mes côtés... Elle dégageait une telle puissance, une onde capable de souffler le brasier de ma colère, maintenant j'étais.. Curieux.
Oui, j'ai été curieux durant un minuscule instant, mais ce sentiment fut de nouveau étouffé par ma rage brûlante, qui s'alluma de plus belle. Oui... Tu étais encore plus fourbe que moi mon vieil ennemi, prendre un corps de femme pour que je ne te retrouve pas. C'était intelligent, très intelligent, mais tu semblais oublier quelque chose...

- A présent, vous allez me donner le nom de celui qui vous envoie, parce que à moins d'être totalement cinglé ou d'avoir une case en moins, on ne s'attaque pas à moi. On ne chasse pas la déesse de la chasse, c'est comme faire un concours de boisson avec Dionysos

Le croque-mitaine regarda la prétendu déesse d'un regard incrédule avant de secouer la tête de gauche à droite de dédain en souriant. Chaque mouvement était accompagné d'un "th-th-th" narquois. Puis le sourire s'effaça du visage de Pitch, celui-ci arborait maintenant un masque de haine, de pure colère à peine contenu, la noirceur de sa robe s'accentua plus encore tandis qu'un tric nerveux agitait ses lèvres.
Une...déesse...?
Et puis quoi encore!? Vraiment? Ton égo avait tellement enflé que tu te prenais pour une divinité? Ce n'était plus du narcissisme à ce niveau, c'était plus dangereux encore. Et tu venais de me faire l'AFFRONT de m'oublier après tout ce que tu m'avais fait subir?! Tu avais beau te cacher derrière tes boucles blondes, ton aura ne pouvait mentir, tu étais Lui. Depuis le début.
Et j'allais te rafraîchir la mémoire.


Une déesse...? Ton égo est devenu un véritable problème maintenant. Et puis ne fais pas semblant! Comment oses-tu m'oublier après tout ce que tu m'as fait! Tu as beau te cacher sous cette nouvelle apparence! Cette fois c'est toi qui finira dans un abîme de solitude!

Sa voix avait été rude, pleine de venin accumulé durant des siècles et des siècles. Les yeux du fossoyeur lançaient plus d'éclairs qu'une tempête. Ses intentions étaient claires, il allait lui faire du mal.
La blondine arma son arc une nouvelle fois, mais Pitch avait prévu son coup, sortant du couvert des arbres, les trois étalons cauchemardesques bondirent dans le dos de pseudo-déesse. Cette dernière se retourna et, d'une vitesse improbable, transperça les trois créatures de flèches tellement rapides que le fossoyeur n'arrivait pas à les voir. Pourtant, c'était tout ce qui lui fallait, Pitch eut l'effet inverse du comportement d'une proie, il se jeta droit vers la chasseuse. Non pas pour la frapper, mais pour déposer une main sur son front. L'effet du contact fut immédiat et Pitch plongea directement dans la peur la plus profonde de son pire ennemi, son talon d’Achille, le moyen de le...
Non... Quelque chose n'allait pas... Ce n'était pas normal, cet esprit n'était pas normal. Je vis tellement de choses, la naissance d'étoiles, la chute d'un géant, la chute d'une cité à cause d'un cheval de bois. La Lune... Éblouissante, rencontrant son frère le soleil, et brillant de mille feux dans le ciel de centaine de nuit. Je vis la création, je vis la beauté... et je vis la Mort. Tellement de sauvagerie, des bêtes innommables tombant criblés de flèches. Je vis la guerre, la plus terrible de toutes les guerres, emporter des dizaines de filles armée d'arc, hurlant une seul nom.
Diane.
Impuissante Diane, qui se retrouvait seule, dans un appartement vide, comme une bulle de tristesse et de solitude... Cette amère solitude que j'avais aussi vécu... Le sentiment de presque tout perdre, de voir son monde s'effondrer... Je connaissais cela... Puis la guerre, une nouvelle fois, contre quatre cavaliers... Mais aucune peur, pour la première fois de ma longue existence, je ne pouvais pas connaitre la peur d'une personne. Elle m'échappait, tout m'échappait dans cet esprit qui semblait plus ancien que moi... Et pourtant, ma création remontait d'avant la naissance de l'humanité... Comment cela était-ce possible?

Pitch hurla de douleur, trop d'informations d'un coup, comme si on essayait de le noyer sous des centaines de milliers de souvenir. Il avait l'impression que son crâne allait exploser, comme si c'était à son tour d'être mis à nu, d'être vulnérable. Alors il rompit le contact et la douleur disparue, ne laissant que des traces d'images fugaces dans son esprit. Son esprit embrouillé ne put se rendre qu'à une seule conclusion.

"Tu n'es pas lui... Tu es presque comme lui mais... Tu n'es pas celui que je cherche."

Pitch se retint contre un arbre alors que sa tête le lançait, la douleur était toujours présente, latente. Et je compris mon erreur... C'était vraiment la déesse de la chasse et je venais de fouiller dans son esprit. Cela avait faillit me ronger de l'intérieur, je pense qu'un humain normal serait déjà mort dès le début, et j'avais retiré ma main par instinct, ce qui avait probablement sauvé ma vie. Mais pas pour longtemps, la déesse venait de se remettre du choc provoqué par un contact mental aussi chaotique... Le fossoyeur soupira, fuir n'était plus une option, si elle était réellement la déesse de la chasse je ne devais absolument pas devenir un proie.

Le fossoyeur soupira, après tout, il n'avait même pas envie de fuir, ma quête de vengeance m'avait une nouvelle fois menée aux portes de la mort... Rien n'y faisait, ce n'était pas la peine que j'essaye d'être plus sociable. J'avais attaqué une innocente sans réfléchir, et j'allais en payer le prix fort. J'étais à sa merci maintenant, alors pourquoi lutter?

"Pour ce que cela voudra, je tiens à m'excuser pour vous avoir confondu avec une de mes anciennes connaissances, il était le seul et unique habitant de la Lune dans mon conte... Et vous dégager une aura identique à la sienne, Quoique la votre est plus radieuse encore. "

Sans que la déesse puisse réagir (Diane? L'appeler par son nom semblait une mauvaise idée, j'allais devoir manier les mots plus adroitement que ma faux pour m'en sortir), Pitch s'inclina légèrement avant de se présenter.

"Je suis Pitch Black, Roi des Cauchemars et Boogeyman de cette planète. Pour vous... Servir. "


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________________________________________ 2014-10-01, 13:27

On ne chasse pas la déesse de la chasse

D'abord, il me prenait en chasse (du moins, c'était ce qu'il croyait), et ensuite, il m'insultait ? Là, ça en était plus que je ne pouvais le supporter. Mon égo ? Mon égo ? Mon égo, se porte très bien merci, et est certainement moins gonflé que celui de certains de mes frères et sœurs. Je ne balançais, pas ma divinité à la tête des gens comme le faisait Hadès, en demandant à être vénérée. Certes, là, je l'avais fait, mais, c'était pour avertir l'homme en face de moi, que s'il continuait ce petit jeu là, il se retournerait contre lui.
J'étais furieuse, mes yeux semblèrent se rétrécirent sous l'effet de la colère, un seul faux pas de plus, et je n'hésiterais pas à l'achever. C'est alors, que trois créatures, à la forme équine, bondirent dans mon dos. Franchement, il pensait sérieusement, que cela allait m'atteindre ? J'ai cinq millions d'années, je chasse depuis tout ce temps. Mes réflexes, n'étaient plus à refaire. Aussi, me retournais-je, rapidement, décochant, mes flèches, les transperçant :

- Un jeu d'enfant

Je lui adressais, mon plus beau regard condescendant, lui faisant clairement comprendre, que ça s'arrêtait là. Sauf qu'il en avait décidé, autrement. Sans que je n'aie eu le temps d'esquisser, le moindre geste, il se jeta sur moi, déposant sa main sur mon front. Et tout me revint en quelques secondes, en quelques flashs. Je revoyais notre naissance à tous, ou plutôt notre « création » devrais-je dire, mes premières chasses, le jour où j'ai décidé d'être accompagné de chasseresse, Silena, ma fidèle lieutenante, la guerre de Troie, à laquelle j'avais participé sous l'insistance d'Apollon, notre « défaite », Athéna, toujours aussi coincée. Et la guerre, cette terrible guerre, à laquelle je n'avais pas participé, mais en guise de punition, pour ce que j'avais fait subir, à mes chasseresses, j'avais recueilli, les souvenirs de Silena, je l'entendais hurler mon nom, Alors qu'Apollon, essayait de la protéger, et me revis, à côté d'elle pour ses derniers instants. Puis, vinrentt mes 11 années passées, en Louisiane, est les 10 suivantes, passées à San Francisco, seule, à essayer, vainement, de retrouver mon lien avec mon frère. À crier, parce qu'il ne marchait pas, à prier, pour qu'il soit toujours en vie, que je puisse le revoir. Et je nous revoyais, nous battre contre famine, je voyais Héra mourir, Hestia faire de même, et Aphrodite...Oh Aphrodite, ma sœur bien aimée, elle qui était la douceur même, elle qui aimait tellement les mortels, celle qui de nous tous, méritait le plus de vivre. Tout, ce que j'avais voulu « oublier » en venant ici, me revenait à la figure, à nouveau comme un boomerang. J’eus le même effet, que lorsque les paroles d'Hadès, m'étaient revenues :

- Assez ! Hurlais-je

C'était un ordre, et bien qu'il ait retiré sa main, pour ne pas se faire entièrement consumer, par mon esprit, c'en était trop pour moi. Me prendre en chasse, m'insulter, et pénétrer dans mon esprit sans autorisation. Autant, de faux pas. J'ignorais qui il était, mais, il se croyait un peu trop permis :

- Qui, vous a autorisé à pénétrer mon esprit ? Qui ?!

Adieu, mon sang froid, dont j'étais si fière. Fort heureusement, il n'était pas allé plus loin. Mes retrouvailles, avec Apollon, n'appartenaient qu'à moi. Les larmes que j'avais versées pour lui, la promesse de ne plus jamais m'abandonner, que je lui avais arraché. Tout, ça, personne n'avait le droit de le voir, c'est alors que sa voix me fit revenir à la réalité :

- Tu n'es pas lui... Tu es presque comme lui mais... Tu n'es pas celui que je cherche.


Sans blague ? Et, c'était seulement maintenant qu'il s'en rendait compte ? Je n'étais, pas disposé, à être gentille, et à ravaler mes sarcasmes :

- Brillante déduction, Sherlock, qu'est qui vous a mit la puce à l'oreille ? Laissez moi, deviner, le fait d'être pratiquement consumé par mon esprit peut-être. Ah et au passage, mon égo se porte très bien, merci de vous en soucier.

Je le regardais, essayer de reprendre ses esprits, quant à moi, je fermais le mien. Peut-être, que comme la flèche, cela ne lui aurait pas servi de leçon, et qu'il recommencerais. Mais, cette fois-ci, j'étais préparé, il ne tirerait plus rien de moi. Par la suite, il s'excusa, je ne retins pas le reniflement méprisant, c'était un peu tard, pour ça. Puis, il se présenta, en tant que Pitch Black, roi des cauchemars, et Boogyeman. Ce terme, ne m'était pas inconnu. Je fronçais, les sourcils, et fouillait dans ma mémoire millénaire. Voyons, voir, où l'avais-je déjà entendu ? Cela remontait, à fort longtemps, en fait, à peu après ma naissance, lorsque je décidais de mon rôle. Aussi tôt, je su le nom de chaque créature, mythologique, et folklorique :

- Ah oui, le croque mitaine, le bonhomme Sept heure, celui qui s'occupe de faire peur aux enfants

Oui, la description, était réductrice, oui, c'était fait exprès, ma colère commençait, à retomber, je n'étais, néanmoins, toujours pas disposé, à faire preuve de « gentillesse » avec lui :

- Artémis dis-je, c'est mon vrai nom, Diane, ne l'est pas exactement, c'est celui que me donnaient les Romains. Je suis la déesse de la chasse...Et de la lune, les enfants de cette dernière, sont sous ma protection, je ne les chasse pas.

C'était vrai, je n'avais jamais tué de loup garou de ma vie, ils faisaient, partis, des rares créatures, qui n'avaient jamais succombé à l'une de mes flèches. Néanmoins, je ne savais pas pourquoi, j'avais rajouté, ce détail, je n'avais pas besoin, de raconter ma vie à un parfait inconnu.

- Vous avez de la chance, je suis prête à passer l'éponge, et à oublier l'affront que vous m'avez fait. Je ne ferais pas toujours autant preuve de clémence. Et estimez vous heureux, mon frère jumeau ne saura rien de tout ça. Croyez moi, vous n'aimeriez, pas du tout vous retrouver face à lui, s'il apprenait, que vous m'aviez prise en chasse :

Oui, je continuais, à le vouvoyer, j'imposais par la même occasion une certaine distance entre nous. Me baissant, je ramassais, mes flèches, qui avaient auparavant, transpercées ses créatures, et les rangeaient à nouveau dans mon carquois :

- Je vous conseille, par la suite, d'éviter de vous laisser dicter par vos émotions. Je suis clémente, mais juste aujourd'hui, d'ordinaire, je suis impitoyable. De plus, je ne suis pas la seule divinité, ici, j'ai deux autres frères en plus d'Apollon. Nul doute, que si vous, vous en étiez pris à Arès, vous ne seriez plus là aujourd'hui

Pour moi, la conversation était close, et je m'apprêtais donc à partir. J'avais fait ce que j'avais à faire, ce pourquoi, j'étais venu. Nul besoin, de rester plus longtemps dans ces bois. Même, si je l'admettais, y rester ne m'aurait pas déplu. Cela m'avait tellement manqué. Néanmoins, je savais que je ne pourrais pas y rester éternellement, tôt ou tard, je serais rappelé sur l'Olympe, maintenant que la citée était à nouveau ouverte. Arès, voudrait certainement, organiser son équipe, entre Hermès, Apollon et moi
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________________________________________ 2014-10-02, 21:42

- Ah oui, le croque mitaine, le bonhomme Sept heure, celui qui s'occupe de faire peur aux enfants

J'allais laisser passer le sarcasme, je l'avais mérité après tout, j'avais des dizaines de réparties rien que pour elle. Mais il semblait peu avisé de la provoquer. J'avais donc devant moi une véritable déesse...? Comme c'était intriguant, une personne naturellement plus forte que moi. Cela n'était pas arrivé depuis l'Homme sur la Lune, la dernière fois il avait fallu cinq gardiens, une armée de yéti et d’œuf de pâque pour m'abattre. Par pure chance qu'autre chose. Mais cette fois... je venais de tomber sur un être qui était né plus fort que moi, qui... n'avait pas peur de moi. Je tenais juste devant moi une créature qui n'avait pas peur de moi, que mon aura n'affectait pas... C'était nouveau, c'était tellement rare... Et il avait fallu que je gâche tout en l'attaquant. Parfois le destin aimait nous rire au visage en nous offrant une opportunité en or... Juste pour la voir nous glisser entre les doigts. Mais bon, j'étais encore vivant, c'était déjà cela.

- Artémis, c'est mon vrai nom, Diane, ne l'est pas exactement, c'est celui que me donnaient les Romains. Je suis la déesse de la chasse...Et de la lune, les enfants de cette dernière, sont sous ma protection, je ne les chasse pas.

Ainsi donc j'avais la déesse de la chasse et de la Lune devant moi, oui, cela expliquait bien des choses encore. Son aura, sa rapidité surhumaine avec un arc, le fait qu'elle me traçait aussi facilement, avec une dextérité dépassant l'entendement. J'étais celui qui chassait habituellement, pas l'inverse. Mais bon, elle avait raison, je ne pouvais l'atteindre sur son propre terrain. Et même si j'étais bien plus puissant qu'un humain lambda, je n'étais pas de taille à lutter contre une divinité. Faire un match honnête? Surement. Gagner dans un face à face sans plan de secours? Impossible.
J'étais... Torturé, d'un côté ma fierté avait été réduite à néant par cet affront, mais mon côté gentleman se sentait mal pour avoir attaqué une aussi charmante demoiselle. Mais il y avait autre chose, un petit sentiment dont je n'arrivais pas bien à cerner, c'était douloureux, presque lancinant... Comme si son regard courroucé me faisait mal... Non, ce n'était juste qu'une impression ou les séquelles de ma connexion avec un esprit aussi ancien, cela passerait.
Bien, j'allais m'en sortir, c'était une bonne nouvelle, et le grand frère protecteur ne serait pas de la partie... Ce qui était un soulagement, je n'avais nullement envie de me mettre une autre divinité à dos.

Je vous conseille, par la suite, d'éviter de vous laisser dicter par vos émotions. Je suis clémente, mais juste aujourd'hui, d'ordinaire, je suis impitoyable. De plus, je ne suis pas la seule divinité, ici, j'ai deux autres frères en plus d'Apollon. Nul doute, que si vous, vous en étiez pris à Arès, vous ne seriez plus là aujourd'hui.

Elle était... Clémente? Envers l'homme qui avait essayé de la tuer? Personne n'avait jamais fait preuve de clémence à mon égard, j'étais toujours l'homme à abattre, le monstre qui devait tomber. Mon travail me donnait une mauvaise réputation? Certes, mais quelqu'un devait le faire. Et si elle me traitait de cette manière c'était uniquement que j'avais été aveuglé par ma rage... Ne pas se laisser ses émotions prendre le dessus... Elle avait tort, j'avais peut-être fait une stupide erreur ce soir, mais cela m'avait permis de prendre conscience de l'étendue de ma haine et des problèmes qu'elle pouvait m'apporter. Pourtant... Elle avait aussi été seule, comment pouvait-elle juste oublier? Avancer de cette manière, en faisant abstraction du passé?

"Pourquoi?"

La voix du fossoyeur était d'un calme absolu, même s'il était parfaitement conscient des risques qu'il prenait en importunant une nouvelle fois l'être divin, mais la question avait été posé, et le fossoyeur attendait une réponse en précisant sa pensée.

"Pourquoi cette clémence? Vous me tenez dans la paume de votre main,moi, le croque-mitaine, des milliers de personnes serait d'avis de m'éliminer sans me laisser la moindre chance. Mais la plupart n'ose pas s'approcher de moi, pourtant, vous êtes là, une déesse, et vous venez juste de m'ignorer."

Le fossoyeur soupira doucement en souriant, sa robe se changea de nouveau dans son costume noir qui lui donnait une allure moins menaçante, il releva la tête, plongeant son regard dans les yeux de la divinité. Avant de lever les mains pour prouver sa bonne foi devant ses yeux qui semblaient déjà viser l'endroit où se planterait la prochaine flèche.

"Ne vous méprenez pas, je ne vais pas m'en plaindre. Mais j'ai vu... J'ai vu votre solitude, c'est douloureux n'est-ce pas? Alors comment pouvez-vous juste... Aller de l'avant? J'ai passé des siècles seuls, attendant finalement une revanche qui ne viendra surement jamais... Et je tombe sur vous, la première personne qui ne me craint pas depuis... Des millénaires. Que j'attaque avec une colère injustifiée et qui... Me laisse en vie, par pure... Clémence."

Le fossoyeur pensa durant un court instant, essayant de tourner et retourner la question dans sa tête, elle avait un passé commun avec lui, ils avaient tous les deux goutté à l'amère solitude. Mais elle avait réussi là où j'avais échoué, alors je voulais m'en sortir moi aussi. Trouver la force d'oublier Jack, d'oublier la douleur, d'être Pitch Black le fossoyeur, le gardien de la peur, sans pour autant être l'ennemi de tellement de grands hommes... J'avais tué, encore et encore, taillé mon apogée dans une rivière de sang et de larmes et maintenant... je le regrettais, amèrement. J'étais fatigué, fatigué d'être le méchant, fatigué d'avoir le mauvais rôle... Peut-être... peut-être qu'il était temps de laisser tomber... Et redevenir cette ombre que j'étais destiné à être.

Le fossoyeur passa une main sur son visage fatigué avec d'afficher l'un de ses rares sourires, cachant ce moment de faiblesse mal placé, il reprit en s'adressant à la déesse:

"Alors, il est dans ma nature de gentleman de vous remercier pour cette clémence qui ai si rare à mes yeux et pour m'excuser de l'affront que je vous ait fait. Dites votre prix, qu'il s'agisse d'une tasse de thé, de la guérison d'une phobie ou d'une partie de chasse, je serais ravi d'exaucer votre souhait. "

J'étais sérieux, je savais que je risquais de m'engager dans quelque chose de bien plus dangereux, mais je le méritais... Et puis, j'aurais adoré voir un sourire illuminé ce magnifique beau visage...


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________________________________________ 2014-10-03, 01:40

On ne chasse pas la déesse de la chasse


- Pourquoi?

La question avait fusé, au moment où je m'apprêtais à partir. Aussi me retournais-je à nouveau pour lui faire face. Il me demandait pourquoi je l'épargnais. Bonne question. J'aurais, pu faire comme Hadès, et lancer à sa figure, qu'il n'était qu'un vulgaire insecte, que je pourrais écraser sous ma botte. Mais encore, une fois, je n'étais pas Hadès. Lui aussi, tiens, revenait un peu trop souvent dans mes pensées. C'était indéniable, tout comme pour cette enquiquineuse, d'Athéna, j'éprouvais quand même de l'affection pour lui. Il restait mon frère. Même, si nous avions, été en conflit avant qu'il ne meure.
Alors, pourquoi, avais-je épargné cet homme ? Ce croque mitaine, ce Pitch ? La réponse était simple :

- Tuer, pour tuer ne m'intéresse pas. On peut dire, tout ce que l'on veut sur la chasse, cela ne sert pas juste à tuer pour le plaisir

D'où le fait que je punissais, ceux qui décimaient la faune, par une chasse trop abusive, et au contraire, récompensait, ceux qui le faisaient avec respect. Toujours dans l'ombre, sans me montrer. Les, laissant croire que cela venait d'eux. Je n'avais, jamais aimé, trop m'exposer.
Puis, il évoqua ma solitude, évoquant la douleur, et ce qui allait avec. Comment aller de l'avant ? C'était à nouveau une excellente question :

- La solitude a toujours plus ou moins fait partie de ma vie

Et, c'était vrai, avec une famille comme la mienne, il était dur, d'être autre chose, que solitaire. J'enviais les moires. Elles qui toutes les trois avaient toujours été tellement unies, et qui sur un simple coup de tête, avaient quitté l'Olympe. Comme, j'aurais aimé faire la même chose. Mais, je ne le pouvais pas. Aussi, m'étais-je contenté, d'y être le moins souvent possible. Mais, lorsque j'y étais, je n'étais pas seule, tout à fait. Il, était toujours, là, à mes côtés :

- Pour la supporter, il faut trouver la personne qui comptera le plus pour soit, s'accrocher à ce lien, et surtout, ne jamais laisser qui que ce soit le détruire. Quitte, à vous sacrifier pour cette personne.

Pour moi, c'était Apollon, ça avait toujours été Apollon. Il, était, celui sur qui je pouvais toujours compter, sans me méfier, d'un coup fourré, celui qui savait me faire entendre raison, quand j'étais trop obtus. Celui qui savait me résonner, quand lorsqu'en de rares occasions, je perdais mon sang froid, et était prête à foncer tête baissé. Et il en était de même pour moi avec lui. Il, était mon frère jumeau, tout simplement.
Aussi, pendant ces 21 années, m'étais-je accrochée, à l'espoir qu'il était toujours vivant, là quelque part, et que nous, nous retrouverions, bientôt. Les retrouvailles, ne s'étaient pas exactement passées, comme je l'espérais. Pour la première fois de ma longue existence, j'avais éprouvé de la peur. La peur, de le perdre à tout jamais. Alors, j'avais été prête à donner ma vie pour lui. Après tout, c'était notre promesse « je prends les coups pour toi, je donne ma vie pour toi ».
Je secouais, la tête. Non, inutile de penser à tout ça, il était là, à présent. Il était vivant. Et je ferais, tout, pour que plus rien ne nous sépare désormais.
Je n'avais, jamais eu la confidence facile, il fallait presque me l'arracher, pour que je dise ce qui n'allait pas. Comme toujours. J'affichais mon « masque », je ne montrais pas mes émotions ou si peu. Mais, à nouveau, pour survivre, c'était ce qu'il fallait faire. Cacher, ses faiblesses, n'en parler à personne, les garder secrète, enfermés, à double tour au fond de soit. Mais là...Pour une raison, inconnue, quelque chose me poussait, à extérioriser, tout cette souffrance passée :

- La puissance...De tout les temps, tout le monde a toujours voulut l'acquérir. Nous étions, dans la Grèce antique, vénéré à cause de cette dernière. Mais...La plupart des gens ignorent ce qu'il y a derrière 

La solitude, encore. Quand, l'on possédait, la puissance, l'on faisait tout pour la garder. Quitte, à faire de mauvaises actions.

- Quand l'on est extrêmement puissant, l'on est seule, les vrais amis, nous n'en avons pas. Ils, ne sont là, que pour mieux nous poignarder dans le dos à la première occasion.

L'union, n'existait pas. Le proverbe « l'union fait la force » non plus. Non, en réalité, nous passions, notre temps, à nous taper dessus. Pour savoir, qui était le meilleur. À provoquer, des guerres, et des massacres. Nous étions, une famille. Et pourtant, nous étions des étrangers, les uns pour les autres :

- Et le pire, c'est lorsque pouvoir, et puissance sont alliés. Alors là, plus rien ne peut plus l'arrêter. Zeus, était comme ça. Il, a ordonné, des génocides, et des massacres, juste parce qu'il ne voulait pas perdre son trône. Il a ordonné à Arès, de tuer des nymphes innocentes, juste pour conserver son pouvoir

C'était, probablement, ce qui m'avait le plus touché. Les nymphes, avaient toujours, été ce qui se rapprochait, le plus d'amies pour moi. J'avais, pourtant supplié Apollon, de ne parler de cette foutue prophétie à personne. Mais, ça ,c'était ébruité, et Hermès, était allé cafter l'état d'Aphrodite à Zeus, et se fut le début de la fin.

- Si, je parle autant de contrôle d'émotion, c'est parce qu'à chaque instant de ma vie, j'ai dû le faire. J'ai dû afficher, un visage qui n'était pas le mien. Rien, n'est pire que d'être soi même, avec une famille comme la mienne

Ma vision, était sûrement trop amère, erronée peut-être. Mais, cela avait toujours été mon ressentis. Alors, j'en avais vite eu assez, et j'étais partie arpenter les forêts, ce n'était, qu'à ce moment, que j'avais, vraiment, l'impression, d'être moi même. Je pouvais, me laisser aller, faire ce que je voulais. Personne, ne serait là, pour me surveiller. Et j'étais, devenu celle que j'étais aujourd'hui :

- Je n'ai, jamais accordé ma loyauté, à Zeus, je n'ai jamais voulu d'un tyran pour nous diriger. Et, il, n'a jamais, compris, que ma loyauté, ne pouvait pas s'acheter. Je suis sauvage, je suis fière, insoumise, c'est mon vrai caractère. Je ne peux pas être « apprivoisé », je suis comme un animal sauvage, ou comme la nature

Étrangement, je me sentais, mieux, plus légère dirons nous. Je venais, enfin, de vider mon sac. De dire, tout ce que j'avais gardé, pour moi pendant des siècles. Et je devais admettre, que cela me faisait du bien. J'étais, je pense, comme une bombe à retardement, j'accumulais, et j'explosais. Et, aujourd'hui, ça avait été l'explosion. Peut-être, valait-il mieux, que cela soit à un étranger, qu'à l'un de mes frères. Cela, aurait été le genre de choses, que j'aurais pu dire, à Aphrodite, mais, elle n'était, plus là aujourd'hui. Et je devais faire avec. Je n'avais, pas « osé » m'approcher de son fils. Je me sentais, coupable. Elle, n'aurait pas dût mourir. C'était, ce que je ne cessais inlassablement de me répéter depuis, les récents événements. Etait-il, seulement, au courant de ce qui était arrivé à sa mère ? Arès ou Hermès, le lui avait-il dit ?
Et, à nouveau, une créature me proposait un engagement, un service. Je ne voyais, pas très bien, ce qu'il pourrait faire. De tout temps, j'avais toujours été une irréductible solitaire, je n'aimais ni les marques de vénération, ni même que l'on me respecte parce que j'étais une déesse uniquement. Nul, besoin d'avoir quelqu'un à mon service, je détestais cela. Mes chasseresses du temps où elles étaient en vie, n'avaient été crée que dans le but d'avoir des enfants. De pouvoir satisfaire ce besoin de maternité que j'avais toujours, ressentie et auquel j'avais ardemment résisté. Un sourire se dessina sur mon visage, un sourire triste. Je n'avais besoin que d'une chose pour le moment, et cette chose était irréalisable. Que l'on me ramène mes sœurs, et plus particulièrement Aphrodite. Mais, je l'avais vu de mes propres yeux, leurs corps se détruire. Sans parler du fait, que l'âme quittait le corps, pour une minute, ce délai écoulé, elle partait directement dans l'au delà :

- Je ne vois pas vraiment ce que vous pourriez faire, il n'y a qu'une seule chose que je désire, plus que tout au monde. Et malheureusement, cette chose n'est pas réalisable, même pour un dieu.

La vie, la mort, tant de choses que nous ne pouvions pas contrôler contrairement aux titans. Je pensais, m'y être faite, mais il se trouve qu’apparemment, cela n'était nullement le cas
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________________________________________ 2014-10-03, 21:41

- Pour la supporter, il faut trouver la personne qui comptera le plus pour soit, s'accrocher à ce lien, et surtout, ne jamais laisser qui que ce soit le détruire. Quitte, à vous sacrifier pour cette personne.

Alors... C'était comme cela qu'elle faisait? Comme c'était ironique, j'étais justement seul car... Je n'avais personne à qui m'accrocher. Je me souviens encore de ma proposition envers Jack Frost, et comme tous les autres, il avait prit peur et refuser. Personne ne voulait de moi, et même si j'avais trouvé de rares amis, ils restaient des connaissances que je croisais souvent au détour d'une tombe, rien de plus. Alors comment sortir de la solitude si personne ne voulait vous en tirer? Je tournais en boucle, une nouvelle fois.
La déesse commença à parler, encore et encore, parlant de son passé divin, de la Grèce antique et des luttes de pouvoirs divines. L'ombre qui s'étendait derrière chaque trône et chaque couronne, l'envie de garder sa place pour gouverner plus encore. Oublier son humanité pour devenir plus puissant encore, je n'avais jamais connu ça, j'avais toujours été fort dès le début de ma création en tant que Roi des Cauchemars, mais cette puissance avait un coût, comme tout dans ce monde. J'étais bien condamné à tourner en rond parmi mes créations cauchemardesques et retourner dans l'oubli. Et l'Homme de la Lune gagnerait encore une fois, comme toujours. J'étais le méchant après tout, celui qui était toujours perdant...
Mais pas cette fois, étrangement, elle venait de déballer des histoires qui dépassaient l'entendement, à moi. Son agresseur, peut-être était-ce le fait qu'elle ne me considérait pas comme une menace, ou peut-être avait-elle envie de parler? De crever l'abcès, de vider son sac... Juste de parler à quelqu'un qui ne la jugerait pas.

-Je ne vois pas vraiment ce que vous pourriez faire, il n'y a qu'une seule chose que je désire, plus que tout au monde. Et malheureusement, cette chose n'est pas réalisable, même pour un dieu.

Le fossoyeur comprit aussitôt, il comprit au timbre de sa voix, à la tristesse qui brouilla l'éclat de ses magnifiques yeux, à sa posture qui était subitement devenue plus incertaine, comme si elle doutait, incertaine de sa propre puissance. J'avais vu ce regard tellement, tellement de fois. C'était une partie de mon travail après tout, et un fossoyeur pouvait facilement reconnaître cette tristesse.

"Vous avez perdu quelqu'un, n'est-ce pas?"

La déesse plongea son regard dans le mien, ce qui provoqua un étrange frémissement qui parcourut mon dos de part en part. Elle semblait tellement... Triste, la vie d'une immortelle semblait bien lourde de conséquence, de peines et de pertes. Je n'avais pas le pouvoir de ramener les morts à la vie, personne ne devrait avoir ce pouvoir. Par contre... Je pouvais toujours faire quelque chose pour elle.

"Je peux faire quelque chose pour vous... Même si je ne peux pas ranimer les morts, je pourrais au moins lui offrir une dernière demeure digne de ce nom. Je suis fossoyeur, mon métier est d'offrir un lieu de recueillement pour les familles... Et si vous le désirez, je pourrais créer une trace de sa mémoire qui traverserait les âges... "

Encore une fois, c'était mon travail de croque-mort. Je ne me doutais pas que la personne défunte devait être une divinité et qu'elle avait surement une tombe légendaire autre part. Mais je voulais lui offrir un lieu de repos plus simple, plus doux, plus humble. Un lieu connu de peu de gens, loin de l'agitation de l'Olympe. Oui... Je pouvais faire cela.
Le fossoyeur tendit sa main vers la déesse, une main amicale et douce, sans aucune trace d'hostilité. A la fois un lien et une promesse, la promesse d'un moment de paix dans le maelstrom de sa vie, durant une simple nuit de pleine lune sans violence et sans coup de poignard dans le dos, oui, je pouvais faire cela.
La déesse de la Lune prit la main du Roi des cauchemars, et tendit que le fossoyeur sentit une étrange chaleur parcourir son poignet et remonter jusqu'à ses joues, un nuage de sable noir se forma en dessous des deux êtres. Étrangement, le sable ne semblait pas agressif, il se formait de manière beaucoup plus fluide et douce. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, une magnifique gondole noire apparut et s'éleva dans le ciel étoilé. Passant les cimes de la forêt et se glissant doucement parmi le ciel nocturne. La nuit entière faisait office de ruisseau, aucun bruit ne s'échappait du déplacement, ce n'était qu'une silencieuse embarcation qui passait sous le couvert de la Lune. Se détachant telle une vision échappée d'un rêve... Les Rêves, je les voyais aussi, une véritable arche de Noé d'animaux d'ors se mouvaient aux côtés de la gondole. Une baleine d'or passa au-dessus du duo, telle un nuage féerique. La scène était époustouflante, tout semblait concorder parfaitement pour créer un cadre idyllique sortit d'un autre univers. Normalement, le croque-mitaine aurait corrompu la majorité de ses doux rêves et transformé ce beau paysage en chaos de ténèbres, mais pas cette fois. Pas ce soir, ce soir était différent, je n'étais pas seul ce soir...
Le calme régnait dans la gondole, personne ne voulait briser le silence et cela ne me dérangeait pas. J'avais beau me concentrer sur le maniement de l'embarcation, cela me rassurait de la savoir juste derrière... je ne savais pas pourquoi, peut-être que c'était l'adrénaline qui retombait? Ou le fait que pour la première fois depuis des siècles j'avais l'impression de pouvoir tourner le dos à une personne sans prendre le risque de prendre un coup de poignard... C'était tellement étrange, mais chaud et agréable... Mais je n'arrivais toujours pas à mettre le doigt dessus.
Je ferai le tri dans mes sentiments plus tard, car nous venions d'arriver à ma demeure... Le cimeterre. Mon cimeterre, baignant dans la pâle lumière lunaire, ma création, ma maison et celle de tellement d'autres personnes. La gondole se posa délicatement devant l'entrée, disparaissant comme elle était apparu. Pitch fit un mouvement ample vers les grilles de fer qui s'ouvrirent sans un bruit. Le croque-mitaine se tourner vers le déesse lunaire avant de prononcer d'une voix teintée d'une pointe fierté.

"Bienvenue dans mon royaume, Diane."


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________________________________________ 2014-10-04, 02:18

I can take so much until i've had enough


- Des sœurs, répondis-je notamment, ma sœur préféré

Peut-être serait-il, temps, une bonne fois, pour toute, d'arrêter de vivre dans le passé, et d'aller de l'avant. Mais, comment ? Comment, le faire, alors que j'ai ce poids dans mon estomac, que j'ai cette pierre, au fond de moi, qui tombe lourdement sur mes émotions. C'était, comme si le destin, ou je ne sais quoi d'autres, s'était amusé, à m'imposer un choix « la vie d'Apollon, contre celle d'Aphrodite ». C'était, stupide, bien entendue, mais...c'était, comme ça, que je le ressentais. Il me l'avait dit, plusieurs fois « Arté, tu vis trop dans le passé », et il avait, raison, comme toujours. Apo', avait toujours raison, il me connaissait trop bien. Et peut-être...Peut-être, le temps, était-il aujourd'hui, venu, d'arrêter, de vivre dans le passé, justement, d'aller de l'avant. Je savais, quel était son souhait le plus cher, elle avait toujours voulu, tous nous unir, c'était, bien un souhait, de déesse de l'amour, ça. Mais, aujourd'hui, pour lui rendre hommage, pour honorer, sa mémoire, je reprendrais, sa tâche, à nouveau, je faisais une promesse, à quelqu'un :

- Je peux faire quelque chose pour vous... Même si je ne peux pas ranimer les morts, je pourrais au moins lui offrir une dernière demeure digne de ce nom. Je suis fossoyeur, mon métier est d'offrir un lieu de recueillement pour les familles... Et si vous le désirez, je pourrais créer une trace de sa mémoire qui traverserait les âges..


Je le regardais, surprise. Une sépulture, je n'y avais jamais pensé. Il, n'y avait, pas ce genre de choses, chez nous. Notamment, parce que nous sommes sensés, être immortel. Nous, ne mourrons pas. Nous, trompions la mort en nous régénérant, et en changeant d'apparence. En, prenant une apparence, de notre propre ligne temporelle.
Avant, je n'en aurais pas vu l'utilité, j'avais toujours trouvé, cette idée des mortels, sans intérêt, stupide. Mais, elle, n'était pas stupide. Bien, au contraire. Une sépulture, c'était, comme une dernière, trace, du passage de la personne sur terre. Un, endroit où l'on pourrait se recueillir, où l'on pouvait extérioriser ses sentiments. J'avais, quelques fois, vues des gens, parler comme si la personne, était toujours là. Je me souviens, avoir trouvé, cela ridicule. L'être cher, n'était plus, à quoi, bon, s'obstiner à vouloir communiquer avec lui ? Puisqu'il ne répondrait, de toute façon, pas.
Aujourd'hui, je comprenais, il m'aura fallu, perdre Aphrodite, pour le comprendre. Les mortels, n'étaient pas des idiots, et je me promettais, à l'avenir, de prêter, plus d'attention à leurs coutumes, aussi étrange, puisse-t-elles, me paraître. C'est elle, qui avait raison, encore une fois. Pourquoi, ne l'avions nous, pas plus écoutées ? Elle, était, certainement, la plus humble d'entre nous. Du moins, c'était, toujours la vision que j'avais eue d'elle.
Je lançais, un regard plein de gratitudes, à cet homme. Je me méfiais, généralement, d'eux, on ne peut pas dire, que j'étais franchement, leur plus grande fan. Mais, pour une fois, je laissais, tomber, cette méfiance, qui me caractérisait, pour une fois, je laissais, quelqu'un d'autres que mes frères, avoir un bout de ma reconnaissance. Aussi, acceptais-je sa main, tendue, et attendis la suite. Du sable, noir se forma, jusqu'à prendre l'apparence d'une gondole. Intérieurement, je ne pus m'empêcher, d'être émerveillé, la création. Je n'avais, jamais su ce que cela faisait. Eris, pouvait créer des monstres. Mais...Elle, était bien la seule de nous tous, à pouvoir crée quelque chose. Quoi que...Hermès, avait crée, Pégase, d'une certaine manière. Pour ma part, je n'avais, jamais, rien, crée, ce n'était pas mon rôle. La chasse, tel était mon rôle, depuis, cinq millénaires. Éviter, qu'une quelconque, créature, ne puisse s'en prendre, au roi des dieux. Et oui, forcément, certains « enfants » de ma sœur, avaient péri, sous mes flèches. M'en voulait-elle ? Je l'ignorais. Je n'avais, jamais, vraiment vu ça avec elle.
Je m'étais, contenté, d’exécuter, mon rôle, tout en faisant, clairement, comprendre, à mon frère, que cela, n'était aucunement un gage de loyauté. Et aujourd'hui, j'étais prête. Prête, à faire, ce que je n'avais jamais osé faire, auparavant, si la guerre, la violence, et la destruction, venaient encore, à faire partie de nos vies. Partir, faire comme les moires. M'établir, quelque part, et ne plus revenir, sur l'Olympe. Tourner, le dos, à la majorité, des membres de ma famille.
La liberté, ce mot résonnait, comme une promesse, à mes oreilles, celle d'être enfin moi même, de ne plus avoir de rôle à jouer, de ne pas seulement être Artémis, la déesse de la chasse. Mais, une personne, à part entière.
À nouveau, je laissais, le vent, s'engouffrer, dans mes cheveux, fermant, les yeux, appréciant, juste, la nuit, et la lune, que je savais, au dessus de moi. L'astre, dont j'étais la divinité, pour moi, cette ville, c'était comme un nouveau, départ, une remise à zéro. J'attendais, de voir, comment, se passerait, le règne d'Arès, pour me forger, une opinion, quant à l'Olympe, et à ce que j'y ferais. Si, je décidais, une bonne fois, pour toute, d'en partir, ou si j'y restais, et assumais à nouveau, le rôle, qui était le mien.
Mais, il y avait, une chose, dont j'étais, fière, c'était, cette décision, de rester, éternellement, vierge. J'avais, de nombreuses fois, vu des mortelles, souffrir, pour essayer de donner la vie, et cela, ne m'avait que plus conforté, dans mon idée. Pas de demi dieu, ou déesse, venant de moi. Je n'aurais, jamais d'enfant. Et même, si certaines, personnes disaient, qu'il s'agissait, d'une expérience merveilleuse, pour moi ça ne l'était pas. Oh bien, sur, j'étais contente, d'avoir, des neveux, et nièces. Et, je pensais, d'ailleurs, prochainement, entrer, en contacte, avec la fille d'Arès. Hippolyte. Avec, un nom pareil, elle avait déjà, toute mon affection, sans l'avoir jamais rencontré. J'ignorais, si, nous, nous entendrions bien. Mais, je ferais tout pour.
Il, faudrait, également, que je dépasse, ce blocage, et que je rencontre, le fils d'Aphrodite, qu'il sache, à quel point sa mère était merveilleuse. Et qu'elle, était celle, pour qui mon amour sororal, était le plus grand.
J'ouvris, les yeux, nous étions arrivés. Voilà, donc à quoi ressemblait un cimetière. Je ne comprenais, à nouveau, pas pourquoi, les mortels, semblaient en avoir tellement peur, d'un côté. Cela, n'avait à mon sens rien d'effrayant. C'était, au contraire, calme. Un endroit, où les défunts, reposaient en paix, et où personne ne viendrait plus les déranger. Ils, étaient...amusants, quelque part, quand j'y repensais, avoir tellement de craintes, autant de peur. Certaines, dépassaient, parfois, ma compréhension

- Bienvenue dans mon royaume, Diane.

Diane....C'était étrange. Je n'avais, jamais beaucoup, aimé mon nom romain. Je n'avais, jamais, vraiment, comprit, d'ailleurs, pourquoi, ils m'avaient renommé. J'étais née, Artémis. C'était, ça, mon nom. Pourquoi, le remplacer par un autre ? Mais, là, étrangement, j'appréciais, le fait, d'être nommé, ainsi. C'était, un peu, comme si j'étais autre chose, qu'une déesse, qu'un être trop puissant. Comme, si, j'étais, quelqu'un de normale. Comme si...J'étais humaine en fait. À nouveau, avant, j'aurais, été courroucé, d'être ainsi traité, mais là, cela avait quelque chose de reposant :

- A...Commençais-je avant de m'interrompre

Quel nom lui donner ? Aphrodite ? Ou Aryana ? Lequel des deux, aurait eu sa préférence ? Je l'ignorais, en réalité. Aphrodite, me semblait, un peu trop « pompeux » et, je ne l'avais, jamais vu, comme quelqu'un de pompeux. Aussi, décidais-je de son autre nom :

- Aryana, repris-je, Aryana Cloud-Sandman, c'était son nom
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| Conte : Les 5 légendes
| Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black

| Cadavres : 87



Under the moonlight, the hunt is on... But who's the hunter?  _



________________________________________ 2014-10-05, 21:57

Pitch Black guida la déesse parmi les tombes de marbres, la menant sur une allée border de paisibles tombes et de chênes qui se dressaient fièrement sous l'éclat de la Lune. Au bout de ce chemin se trouvait un emplacement vide, l'endroit où je voulais creuser la prochaine tombe et mettre le prochain pensionnaire de mon cimeterre. Pour cette fois la tombe serait vide, faute de corps à enterrer, alors j'allais simplement créer une stèle. Le fossoyeur se tourna vers la déesse lunaire, attendant un nom à graver sur la future tombe.

- A... - Aryana, Aryana Cloud-Sandman, c'était son nom.

Le croque-mitaine se figea aussitôt... Sandman? Non, cela n pouvait pas être mon marchand de sable, c'était improbable. Il n'était pas une déesse, sinon je le saurais, mais j'eus un léger blocage sur le nom. Encore une personne avec qui j'allais devoir régler mes comptes, je l'avais tué après tout. Mais bon... Il était revenu à la vie, et en colère de surcroît. Cela remontait à mon ancienne vie, à une époque différente, une époque que je ne pouvais oublier, une époque que j'allais affronter maintenant. Je voulais essayer, juste essayer, de négocier un cesser le feu. Enfin négocier était un bien grand mot, j'allais leur imposer cette trêve, et si jamais il la brisait... Et bien cela ne sera pas ma faute, pour une fois.
Pitch Black hocha la tête avant de s'avancer vers l'emplacement vide. Il serra les poings et se concentra, c'était un travail de précision et je comptais me surpasser pour cette fois, dépasser mes limites depuis la fin de la Malédiction, prouvé que je pouvais créer la beauté avec mes pouvoirs.
Le fossoyeur inspira un grand coup, faisant le vide dans sa tête, et tendit ses bras en avant de manière théâtrale.
Plusieurs dizaines de flots naquirent des ténèbres et virent se rassembler devant le fossoyeur, prenant rapidement la forme rectangulaire d'une sobre tombe, mais ce n'était que la base, le début. Peu de temps après la stèle se dressa et deux ronces se formèrent, s'enroulant autour de la stèle. Deux magnifiques roses de sable noir naquirent des ronces, éblouissantes de détails et reflétant la lumière lunaire. Mais ce n'était pas encore terminé, Pitch serra les poings et plus de sable couleur d'ébène s’amoncela au-dessus de la tombe, Pitch créa, plume par plume, un magnifique cygne noir aux ailes déployées, le cou tendu vers la Lune. Chaques plumes étaient un petit miracle de détail en soi, créant une illusion parfaite. Comme si le cygne allait s'envoler vers la voûte céleste et disparaître à jamais. Pitch Black se pencha sur la tombe et posa sa paume contre le sable désormais solidifié et froid, il déplaça sa paume sur la stèle tendit que des mots se créèrent au passage de sa main.

Ici repose Aryana Cloud-Sandman, puisse ton âme trouver le repos au-delà du ciel étoilé.

Pitch Black recula respectueusement de la tombe, prenant un instant pour admirer son chef-d'oeuvre, oui... C'était la plus belle pièce que j'avais jamais créé... Et j'en étais fier, même si je ne la connaissais pas, je voulais qu'une déesse soit remarquable même dans la mort. Je voulais que Diane puisse s’émerveiller et oublier sa peine durant un court laps de temps... Je voulais...
Qu'est-ce que je voulais...? Pourquoi... Pourquoi je voulais... Chasser la tristesse et la peine de son cœur? J'avais involontaire vu son passé, sa solitude, sa tristesse... Personne ne méritait ça, pas une personne aussi brillante et fière qu'elle... Elle était tellement resplendissante et fragile à la fois.... Je voulais... Je...
...
Le fossoyeur sourit tristement... Pauvre fou que j'étais... Puis Pitch s'éloigna encore de la tombe, se mettant aux côtés de la déesse qui semblait sur le point d'éclater en sanglot... Je ne savais pas quoi faire, une partie de moi voulait la consoler du mieux que je pouvais faire, mais je n'osais pas. C'était une déesse, c'était une femme de pureté et de lumière, j'étais un monstre au cœur noir et aux mains tachées de sang...

"Je... Vais vous laisser seule. C'est surement mieux ainsi..."

Pitch Black baissa le regard, se maudissant pour sa propre faiblesse... Il avait affronté des armées, fait tomber un empire... Et pourtant... Il n'osait pas, il ne méritait plus rien désormais, excepté les ténèbres... Mes propres ténèbres...



Diane Moon
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Under the moonlight, the hunt is on... But who's the hunter?  Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Under the moonlight, the hunt is on... But who's the hunter?  _



________________________________________ 2014-10-06, 02:44

I can take so much until i've had enough


Je le regardais faire, je le regardais créer, et cet émerveillement, que je ressentais pour la création, refit à nouveau surface. J'aurais, tellement aimé savoir faire ça. Mais, à nouveau, ce n'était pas le rôle qui m'incombait. Je ne me plaignais pas. J'aimais mon rôle. Il me permettait, d'être moi même. D'être une personne que je n'étais que trop rarement. J'étais, bien trop souvent, méfiante, sur mes gardes. Notamment avec les hommes. Mais d'un côté, quand l'on voyait ce que certains avaient essayé de faire....
Je repensais à Achtéon, me surprendre, alors que je me baignais...Il n'avait eu que ce qu'il méritait. Je l'avais, transformé en cerf, et il s'était fait déchiqueter par ses propres chiens. Oui, je pouvais me montrer impitoyable. Je n'étais, pas blanche comme neige. Mais, j'étais une déesse après tout, je n'étais pas quelqu'un de tendre. Je n'étais pas capable d'amour romantique, et je m'y refusais. J'étais capable d'amour, mais d'amour pour ma famille. J'aimais mes frères et mes sœurs, même ceux que je ne pouvais pas supporter. Comme Hadès et son arrogance, et Athéna avec son air hautain. Quoi que l'on en dise, je n'avais pas un cœur de pierre. Je ne m'étais, juste jamais, réellement montré, telle que j'étais, à très peu de personnes. Mais, pour une raison qui m'échappait, lui, je lui faisais confiance. Peut-être, parce que c'était la première fois, que l'on faisait quelque chose pour moi, sans y être contraint. C'était lui, qui m'avait proposé cela. Et je l'en remerciais. Avec une sépulture, peut-être mon chagrin serait-il un peu atténué. Et, qu'avec le temps, la blessure cicatriserait. Je n'oublierais pas Aphrodite, je ne pourrais jamais l'oublier. Mais, peut-être que la plaie se refermerait, devenant, ainsi moins béante. Ou tout du moins, c'était ce que j'espérais. Mais, si l'on ne me tuait pas avec une arme divine. J'avais l'éternité devant moi, pour que la douleur passe, et je sais que je pourrais compter sur l'aide d'Apollon pour ça. Je l'avais un peu laissé de côté, ces derniers temps. Et, il n'avait sans doute pas dût comprendre pourquoi. Alors, que je m'étais jeté à son cou, quand il était sorti de son état d'inconscience. Mais, j'avais besoin d'être un peu seule, pour avaler, l'amère pilule, qu'était la perte d'Aphrodite. Les remords, m'assaillaient, je revoyais, ses derniers instants, et me fustigeait, pour ne pas avoir été assez rapide. J'aurais au moins dût essayer de tirer une flèche sur famine. Qu'il la lâche, et qu'il s'en prenne à moi. Mais, je n'avais pas été rapide, et elle était morte, et je m'en sentais responsable. Son fils, avait eu un bébé, d'après ce que l'on m'avait rapporté. Elle aurait été ravie, j'en étais certaine.
Je n'avais pas été là, pour l'aider avec son fils, alors, je me promettais d'être là, pour l'enfant de ce dernier. J'ignorais comment réagirait mon neveu, si l'on se rencontrait officiellement un jour, mais en attendant, Arès me servirait d'intermédiaire. Il était d'après ce que j'avais compris, plutôt en bon terme, avec le fils d'Aphrodite. Non pas le fils d'Aphrodite, ni mon neveu. Elliot, c'était, ça son nom. Arès me l'avait dit. Ce garçon avait un prénom, et je devais apprendre à l'utiliser, et à ne pas utiliser des termes courants. Je devais surmonter, mon blocage, je devais prouver, que j'étais courageuse, et que je ne fuirais pas comme une lâche. Je n'étais pas une lâche, je ne l'avais jamais été. Et puisque je devais faire une promesse à Aphrodite, elle concernait aussi Elliot.
La tombe était crée, elle était tout simplement magnifique, à l'image de la déesse qu'était ma sœur. À nouveau, un élan de gratitude, s'empara de moi, bien que j'essayais à nouveau de retenir mes larmes. Je pleurais un peu trop ces derniers temps. Mais peut-être était-ce toutes les larmes que je n'avais pas versées pendant des années que dis-je des siècles :

Je... Vais vous laisser seule. C'est surement mieux ainsi..


Je voulais effectivement, un moment de tranquillité, avec ma sœur, mais il n'avait pas besoin de partir bien loin, il n'était pas gênant, mais j'avais du mal à l'exprimer, aussi me contentais-je de me tourner vers lui et de dire ce qui me venait spontanément :

- Merci, je pense que c'est à mon tour de le faire. Vous m'offrez, un moyen d'évacuer ma peine et je vous en suis reconnaissante. C'est...c'est la première fois que l'on fait une telle chose pour moi. Je ne sais pas trop quoi dire. Mais, je vous en suis reconnaissante, vraiment reconnaissante

Je me tournais, vers la tombe, et ne retins plus mes larmes, je les laissais couler, laissant ma peine et ma rage s'évacuer :

- Je suis désolée Aphro, vraiment désolée, je n'ai pas été assez rapide. Si je l'avais été, peut-être aurais-je pu l'empêcher de te tuer

Je repris une grande inspiration, tandis que mes larmes continuaient à couler. J'avais, tellement de choses à lui dire, tout se bousculait dans ma tête :

- Tu sais, tu es grand mère, ton fils a eu un bébé, c'est Arès qui me l'a dit

Je ne pus m'empêcher d'émettre un léger gloussement en l'imaginant se faire appeler « mamie » avec l'apparence qu'elle avait avant de mourir :

- Tu voulais tous nous réunir Aphro, et je te promet, que je continuerais ta tâche, ça sera ma manière de te rendre hommage, et je dirais à Elliot, quelle femme merveilleuse tu étais.

Je continuais pendant un certain moment, jusqu'à ce que mes larmes finissent par cesser. Je venais, de lui dire tout ce que j'avais à lui dire. Toutes les excuses que je voulais lui faire, tous les non dits. Absolument tout. Et, je me sentais mieux, j'étais prête à présent, prête à reprendre du poil de la bête, à être une nouvelle personne. Pour commencer, j'allais appeler cet agent immobilier, acheter cette maison. Et, proposer à plusieurs personnes de venir y vivre. J'avais déjà des noms en tête : je me retournais et rejoignais celui qui m'avait aidé, qui était un peu plus loin :

- Merci, du fond du cœur. Si, à mon tour je peux faire quoi que ce soit qui puisse être dans mes cordes pour vous rendre la pareille, n'hésitez pas

Et c'était sincère, pour la première fois de ma vie, j'étais vraiment sincère et ça faisait du bien.
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